Interaction nucléaire avec l’Iran: des belles paroles aux actes

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De l’avis de certains observateurs politiques, le début du mandat du Président Hassan Rohani offre l’opportunité d’une nouvelle interaction entre les gouvernements occidentaux et l’Iran. L’une des raisons de cette attente est le passé du président, sur les scènes des interactions politiques avec les pays européens, et son ancienne responsabilité au poste de secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, aux négociations globales avec l’Union européenne, notamment, nucléaires. A présent, la question de l’interaction avec l’Iran, dans l’optique de l’Occident, tourne autour de la levée d’une partie des sanctions, en contrepartie de l’arrêt de ses activités nucléaires, sinon l’Occident intensifiera ses pressions politiques et les sanctions économiques. Mais cette approche peut-elle aider à créer une ambiance de confiance et l’interaction ? Le nouveau président iranien a présenté, de manière sans équivoque, ses points de vue, à propos de la question nucléaire de l’Iran, dont le plus important est la transparence et non pas le renoncement aux droits nucléaires du peuple iranien. Et ce, alors que le récent communiqué de la Maison Blanche conditionne le dialogue avec l’Iran au respect, par ce dernier, des engagements internationaux. Cela signifie que le regard de l’Occident envers le dialogue avec l’Iran et la création de la confiance est une route à sens unique que, seul, l’Iran doit parcourir, pour que les exigences de l’Occident soient réalisées. Un autre point, dans l’évaluation des attitudes contradictoires des Etats-Unis, sont les approbations de loi de ces jours-ci, par la Chambre des représentants américains, dont le contenu est l’intensification des sanctions et des menaces. Michael Mann, le Porte-parole de Catherine Ashton, la Cheffe de la diplomatie européenne et la coordinatrice des négociations des 5+ 1 avec l’Iran, a accueilli, favorablement, les propos du Président Rohani, lors des cérémonies de son investiture, mais a déclaré que la balle est dans le camp de l’Iran et que les Iraniens devaient franchir le premier pas, car selon les allégations de l’Occident, l’Iran a violé ses engagements internationaux. Le porte-parole de Catherine Ashton a évoqué les négociations nucléaires précédentes avec l’Iran, soulignant que, depuis plusieurs mois, il n’y avait eu aucune avancée, dans les négociations. Pourtant, Michael Mann n’a pas dit pourquoi les 5+1 n’ont pas répondu aux propositions de l’Iran, laissant sans résultats les négociations. Le Président Hassan Rohani, dans sa première conférence de presse, a déclaré que l’Iran souhaitait la poursuite des coopérations avec l’AIEA, dans l’objectif de finaliser le dossier nucléaire de l’Iran. Le président iranien a souligné que l’Iran est décidé à prouver au monde qu’il ne recherchait que l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Le Président Rohani a déclaré, lors des cérémonies de son investiture, que la confiance est une voie à deux sens. Il a, explicitement, mis l’accent sur le fait que les Occidentaux ne pouvaient pas faire se soumettre le peuple iranien ou le menacer de guerre, et que la seule voie, pour interagir avec l’Iran, étaient des négociations d’égal à égal, la confiance mutuelle et la réduction des hostilités.

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