La comédie de Netanyaou!

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Il n'est point de meilleur menteur que celui qui connaît la vérité, et l'on peut dire que la seconde est la mère du premier; aussi dire que le diable est le père du mensonge, selon le propos attribué à Jésus(béni soit-il) implique que le terrible personnage sot une créature n'agissant -selon une saine théologie- qu'avec la permission du Premier par excellence! Ceci dit, la visite américaine de Netanyaou -lui-même citoyen de l'ancienne colonie anglaise- est une comédie bien montée: il s'exprime sous forme de Jérémiades, pour reprendre l'exemple de ce prophète qui pleurait sur la patrie, dont les Sionistes nous assurent -sans y croire- qu'elle est dans les territoires d'où ils chassèrent les Arabes vers les pays environnants, alors qu'ils reprennent pratiquement à leur compte ce vers de Corneille:

Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis!

Quand Netanyaou est à New York, il est chez lui, juridiquement d'abord, et sociologiquement aussi! C'est pourquoi le but de sa négociation n'est pas de défendre son pays artificiel, mais de conquérir ce qui menace son idéal de faire du régime en question la chenille qui se transformera en un papillon aux ailes qui seraient celles d'un monde capable de se soumettre à une ordonnance financière manifeste et non plus occulte, y compris en mimant une destruction ou diminution du pouvoir "israélien": c'est en particulier l'Iran qui intéresse Netanyaou, et peu lui importe, comme à Obama, que les avoirs gelés iraniens soient débloqués, ils doivent servir à un dégel des relations, traduisez à une assimilation de l'Iran à une communauté dont la direction lui échapperait.Nous voyons, comme l'expose le magazine texan Stratfor, qu'une carte du monde se dessine, ou, mieux dit, une nouvelle configuration des intérêts états-uniens dont l'entité sioniste est un pion: ce nouvel espace recouvre , outre le continent américain dont le Mexique est la pièce essentielle sur l'échiquier, l'Asie occidentale et l'Afrique orientale, de l'Indonésie à l'Ethiopie, la Tanzanie, jusqu'à cette Afrique du Sud toujours restée dans les griffes de la finance londonienne, avant, pendant et après l'Apartheid! La conjonction de la politique israélo-américaine en Afrique, dont la destruction de la Libye khadafienne fut le résultat, la sécession du Sud du Soudan, la conséquence aussi, montre la véritable situation géostratégique des USA, les limites réelles, authentiques de l'entité sioniste qui joue à avoir une patrie, alors qu'elle est chez elle seulement dans le monde au-delà de toute limite imaginable: c'est donc à un véritable examen de cette nouvelle métamorphose qu'il convient de se livrer, pour juger du sérieux réel des conversations engagées par Netanyaou; ce n'est point lui qui menace l'Iran avec sa souffrance imaginaire, car il est hyper armé atomiquement, y compris par ses armes maritimes construi,tes par une Allemagne asservie par les Alliés et qui tente de s'émanciper dans une alliance discrète germano-russe, c'est au contraire l'Iran et l'Eurasie qui sont visées par une combat économique, une offensive reposant sur une préparation de crise financière internationale, non pas subie, mais imposée par ces groupes ou lobbies qui épuisent par l'inflation leur propre peuple, tout comme ils entreprennent d'affaiblir l'Iran.

Il ne nous appartient pas de fixer une stratégie, qui soit la fixation de remèdes, car c'est le propre du génie politique, nécessaire autant que rare, comme Spinoza le dit du philosophe, mais le devoir d'informer ou de commenter l'actualité est de dessiner la carte de la navigation, au fur et à mesure que nous pouvons relever le dessin du paysage, sans tenir compte des mots plus souvent repris que traduisant nos propres pensées.

Un point psychologique est cependant à noter: la presse sioniste ne semble pas s'alarmer du danger atomique iranien, qui est une fable, ni même non plus d'une menace sur le pays, la question des réfugiés palestiniens lui étant indifférente, mais seule reste ancrée cette terreur, dans le esprits, causée par une liturgie étrange -du moins étrangère aux fidèles chrétiens, musulmans et bouddhistes, et aux libre-penseurs qui vivent inconsciemment la religion de leurs ancêtres ou parents- reproduisant chaque année, aux fêtes des sorts ou Pourim, les malédictions contre un ministre perse Aman qui aurait voulu éradiquer la présence de leurs ancêtres supposés! Fabuleux ou non, ce récit entretient une inimitié de coeur, entendue déclamer depuis l'enfance dans une cérémonie, la seule obligatoire, dit-on, mais n forçons pas le cauchemar, et surtout n'empêchons pas le réveil des consciences devant une scène du monde, mons celle d'une Amérique nouvelle, que d'une Amérique renouvelée rêvant d'être la gardienne d'un ordre dont Netanyaou lui assure qu'il es providentiel, comme il l'entend, pour ses intérêts! C'est là que sa comédie est menteuse, qu'elle dissimule une tragédie "pour tous", comme on le dit en France du mariage!

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