Nucléaire Iranien : Nouvelles preuves du sabotage de Fabius

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Le ministre des affaires étrangères russe, Sergey Lavrov, a dévoilé comment Fabius est intervenu au dernier moment pour le compte d’Israël pour amender le texte de l’accord sur lequel les P5+1 et l’Iran s’étaient entendus sabotant l’accord final. Exigeons le départ de cette clique PSioniste qui sert les intérêts d’une puissance étrangère au détriment de ceux de la France des entreprises et industries françaises et des Français

Lavrov révèle le texte amendé de l’accord ayant circulé au « dernier moment »

Le ministre des affaires étrangères russe, Sergey Lavrov, a révélé Jeudi un détail crucial sur les discussions à Genève la semaine dernière sur le nucléaire iranien qui explique bien plus clairement que les informations précédentes pourquoi la réunion s’est achevée sans accord.

Lavrov a dit que les US ont fait circuler pour approbation un texte auprès des autres membres des Six Puissances P5+1 amendé à la demande des Français « littéralement au dernier moment quand nous étions sur le point de quitter Genève »

La révélation de Lavrov qui a jusqu’à présent été ignorée par les médias de masse, a été faite lors d’une conférence de presse au Caire Jeudi principalement consacrée à l’Egypte et la Syrie. Lavrov a fourni les premiers détails réels sur les circonstances du départ de l’Iran de Genève sans accepter le texte présenté par les P5+1.

La totalité de la déclaration de Lavrov lors de la conférence de presse est disponible grâce à la publication par la correspondante Ksenya Melnikova sur Voice of Russia.

Lavrov a noté qu’ à la différence des précédentes réunions impliquant les P5+1 et l’Iran « cette fois le groupe P5+1 n’a pas conçu de document conjoint »

Au lieu de cela a-t-il dit : « il y a eu un texte proposé par les Américains qui a semble-t-il été approuvé par l’Iran ». Lavrov a donc confirmé le fait que les US et l’Iran étaient arrivés à un accord informel sur un texte négocié.

Il a de plus confirmé que la Russie avait été consultée en même temps que les 4 autres puissances participant aux négociations (la Chine, la France, l’Allemagne, et la Grande Bretagne) sur le texte préalablement aux discussions – apparemment Jeudi soir selon d’autres informations publiées.

« Nous avons vigoureusement soutenu ce texte » a dit Lavrov. « Si ce document avait été soutenu par tous (membres des P5+1) il aurait déjà été adopté. Nous serions probablement déjà dans les étapes initiales d’implantation des accords qu’il offrait »

Puis Lavrov a révélé pour la première fois que la délégation US avait apporté des changements sur insistance de la France sans que la Russie ne soit consultée dans le texte négocié qui avait déjà été agréé par l’Iran (Caractères gras de la traductrice)

« Mais les amendements ont soudainement fait surface » a dit Lavrov. « Nous ne les avons pas vus. Et la version amendée a été distribuée littéralement au dernier moment quand nous étions sur le point de quitter Genève »

Lavrov a sous entendu que la délégation russe forcée de prendre une décision pour ou contre rapidement sur le texte amendé n’a pas réalisé à quel point il pouvait provoquer l’échec des discussions.

I[« A première vue la délégation russe n’a pas vu de problème significatif dans les amendements proposés »]i a dit Lavrov.

Il a fait comprendre cependant qu’il considère maintenant que la manœuvre US consistant a faire accepter par les 6 Puissances le texte amendé avec un langage plus dur – même si adouci par les rédacteurs US- sans consultation préalable avec l’Iran est une bourde diplomatique.

« Bien sûr le langage utilisé pour ces idées doit être acceptable pour tous les participants au processus – à la fois le groupe des P5+1 et l’Iran – « a dit Lavrov.

Les détails cruciaux fournis par Lavrov sur le timing du texte amendé jettent un nouvel éclairage sur l’affirmation faite par John Kerry lors d’une conférence de presse à Abu Dhabi Lundi sur l’unité parmi les 6 puissances sur ce texte.

« Nous étions unis Samedi quand nous avons présenté une proposition aux Iraniens. » a dit Kerry ajoutant que « tout le monde était d’accord que c’était une proposition juste »

Kerry n’a fourni aucune indication sur quand Samedi la proposition avait été acceptée par les 5 autres puissances de même qu’il n’a pas reconnu explicitement que c’était un texte qui s’écartait du précédent accepté par l’Iran. Les remarques de Lavrov montrent que les autres membres du groupe ont eu peu de temps voire n’ont pas eu le temps d’étudier ou de discuter les changements avant de décider de l’accepter.

Bien que la nature des changements dans le texte amendé reste secrètes, le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammed Javad Zarif, a accusé ces derniers d’être bien plus conséquents et qu’ils dénaturaient bien plus que ce que les participants avaient cru le texte sur lequel les US et l’Iran c’étaient mis d’accord.

Zarif dans des tweets Mardi répondant aux remarques faites par Kerry à Abu Dhabi a écrit : « Mr le Secrétaire, est ce que c’est l’Iran qui a saboté plus de la moitié du texte des US Jeudi soir ? » Les commentaires de Zarif montraient que les changements dans la formulation ont rendu nul l’accord précédent qui avait été obtenu entre les US et l’Iran sur de multiples questions.

Les deux points soulevés par le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, à Genève portaient sur ce qu’on exigerait de l’Iran concernant le réacteur à eau lourde d’Arak et son stock d’uranium enrichi à 20%.

L’accord passé avec l’Iran avant Samedi exigeait que l’Iran « n’active » pas le réacteur d’Arak mais n’exigeait pas de mettre fin immédiatement à toute activité sur le réacteur selon un résumé détaillé fuité à CNN par deux hauts responsables de l’administration Obama Jeudi soir 7 Novembre.

Le passage du mot « activer » à un autre mot suggérant que l’Iran devrait suspendre toute activité à Arak – ce que Fabius demandait pour le compte d’Israël Samedi – aurait rendu nul le compromis précédent entre les US et l’Iran.

Plus sensible encore politiquement était l’accord Jeudi soir portant sur le devenir du stock iranien d’uranium enrichi à 20%. C’était le principal point d’inquiétude sur la prolifération de l’administration Obama car théoriquement ce stock pouvait être enrichi pour fabriquer des armes.

Mais le résumé fuité à CNN indiquait que le texte accepté avait exigé de l’Iran qu’’il rende inutilisable le gros de son stock existant » ce qui laissait ouverte pour l’Iran l’option de continuer à convertir le stock en « barres de combustible » pour le Réacteur de Recherche de Téhéran ( TRR) ou pour un réacteur identique dans le futur.

Selon le dernier rapport de l’AIEA rendu public Jeudi l’Iran a enrichi à 20% 420kg d’uranium un peu plus de la moitié ayant été convertie pour de telles barres. L’accord atteint avant Samedi anticipait évidemment sur le fait que l’Iran convertirait le gros des 197kg restant en barres de combustible pendant la période intérimaire de l’accord.

Cela réduirait le stock à moins de 100kg et réduirait le stock approximativement à 1/5 des 250kg d’uranium enrichi à 20% qui selon Israël serait suffisant pour obtenir de l’uranium enrichi pour fabriquer une seule bombe atomique.

Mais si le texte a été modifié pour changer « rendre inutilisable » en un langage exigeant l’exportation de la majorité du stock comme il semble que cela ait été le but de l’intervention de Fabius cela aurait rendu caduque le compromis essentiel qui rendait l’accord possible.

Le tweet de Zarif combiné aux remarques faites par le président Hassan Rouhani devant l’assemblée nationale Dimanche mettant en garde que les droits de l’Iran à l’enrichissement étaient des « lignes rouges » qui ne pouvaient être franchies suggèrent en plus que le langage du texte originel de l’accord concernant la «fin du jeu » du processus de négociation avait aussi été changé Samedi.

Kerry lui-même a fait allusion sur ce point dans ses remarques à Abu Dhabi utilisant la formulation bizarre qu’aucune nation n’avait un « droit existant à enrichir ».

L’un des changements de langage dans l’accord était évidemment lié à cette question et cela visait à satisfaire une demande d’origine israélienne au détriment de l’acceptation par l’Iran du texte.

Maintenant l’administration Obama sera confrontée à une décision soit de faire pression sur l’Iran pour accepter ces changements ou de revenir au compromis originel quand les directeurs politiques des 6 puissances et l’Iran se réuniront de nouveau le 20 Novembre. Le choix fait fournira un indicateur clé sur le sérieux de l’engagement d’Obama à obtenir un accord avec l’Iran.

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