Le Pentagone abusera-t-il de la crise irakienne pour attaquer la Syrie ?

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Le Pentagone abusera-t-il de la crise irakienne pour attaquer la Syrie ?

D’après « Global Research », les crises en Syrie et en Irak ont une portée planétaire. Depuis plusieurs années, l’Otan, les Etats-Unis et leurs alliés régionaux n’ont pas réussi à réaliser leurs objectifs contre l’Iran et la Syrie, ni par la politique du bâton et de la carotte ni par aucun autre levier. Par contre, ce sont Téhéran et Damas qui sont arrivés à leurs buts régionaux. D’après « Global Research », la crise actuelle en Irak fait partie des politiques de l’Occident contre ces deux pays du Moyen-Orient. Les groupes qui se battent actuellement contre les gouvernements syrien et irakien sont composés d’anciens bandits, de gangs et de voyous. Ces individus ont réussi à devenir ce qu’ils sont aujourd’hui depuis l’application du plan de l’occupation de la Syrie par les dirigeants américains en 2011. En effet, aucun de ces groupes terroristes ne compte pas une nouvelle organisation. Ce sont des anciens gangs qui ont changé simplement de noms.

Les médias ont révélé au fur et à mesure les centres d’entrainement, les sièges secrets et les centres de rassemblement de ces soi-disant rebelles. Les Etats-Unis et leurs alliés ont créé plusieurs camps d’entrainement en Jordanie pour former les membres de ces groupes terroristes. Mais pour cacher la réalité, le roi d’Arabie prétend qu’il est mécontent de la politique étrangère du royaume jordanien en raison de ses liens très étroits avec les Etats-Unis et le régime israélien. Les pilleurs et les assassins qui commettent aujourd’hui les crimes les plus hideux en Irak, ont reçu leur formation dans les camps d’entrainement jordaniens qui ne sont plus inconnus des médias. Mais à présent, il paraît que les plans ont changé par rapport à il y a trois ans et demi. En effet, pendant plusieurs années, les Etats-Unis s’étaient servis d’un tel plan contre la Syrie et son allié régional, c’est-à-dire l’Iran, mais Washington n’a réussi à réaliser aucun de ses objectifs. C’est la raison pour laquelle, la Maison Blanche a décidé maintenant de mettre sur la table son option de « carotte empoisonnée ».

- Le démembrement de l’Irak :

L’effort de la part du gouvernement locale de la région autonome du Kurdistan irakien pour annexer la ville de Kirkuk au territoire sous son contrôle, n’est pas chose nouvelle. Après l’offensive des terroristes de l’Etat islamique (Daesh), les autorités du Kurdistan irakien ont sauté sur l’occasion pour envoyer leurs Peshmergas à Kirkuk, ville pétrolière la plus importante du nord de l’Irak, sous prétexte d’empêcher l’avancée des terroristes de Daesh contre cette ville. La présence des forces kurdes à Kirkuk n’a eu peut-être d’autre effet que de compliquer davantage la situation du nord de l’Irak, car en même temps l’armée régulière irakienne avait commencé ses opérations, dans cette même région, pour combattre les terroristes de Daesh.

Les nouvelles qui arrivent de la région portent sur les affrontements intenses entre les terroristes extrémistes de Daesh et les forces Peshmergas du Kurdistan irakien. Présentement, il semble que l’Irak s’est divisé de facto en trois parties : une région sous le contrôle du gouvernement autonome du Kurdistan irakien qui attend que la situation devienne favorable à la proclamation d’un Kurdistan indépendant. Une partie du territoire irakien est sous le contrôle du soi-disant « califat » des terroristes de Daesh. Ces régions sont majoritairement habitées par les Sunnites. Et enfin, le reste de l’Irak qui reste sous l’autorité du gouvernement central de Bagdad. La population de ces régions est formée majoritairement par les Chiites. N’y a-t-il pas une ressemblance indéniable entre cette situation et le plan que le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, et le régime israélien proposaient depuis longtemps pour le démembrement de l’Irak ?

Ce n’est donc pas étonnant d’entendre les autorités de Bagdad dire que les forces militaires du régime sioniste aident d’un côté les terroristes de Daesh, et de l’autre les Peshmergas du gouvernement autonome du Kurdistan irakien. Ce n’est pas étonnant non plus d’apprendre que les armes américaines et israéliennes sont livrées régulièrement aux terroristes de l’Etat islamique (Daesh) qui s’en servent pour massacrer les civils pour garder leur autorité sur les régions qu’ils appellent « califat ». A l’époque quant les terroristes de Daesh ont annoncé l’établissement de leur « califat » en Syrie et en Irak, le gouvernement des Etats-Unis a annoncé ouvertement qu’il soutenait les rebelles en Syrie et approuvaient leurs activités contre le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad. Autrement dit, la Maison Blanche soutenait toujours le projet des terroristes extrémistes de Daesh pour créer leur « califat ». Tandis que les Etats-Unis voulaient suggérer que les hommes armées qui étaient actifs en Syrie n’était pas les mêmes qui menaient leurs attentats en Irak, la réalité était tout à fait autre : les terroristes de Daesh en Syrie sont les mêmes qui ont proclamé leur « califat » en Irak. Ils ont occupé la ville de Mossoul, et ils ont commis les crimes les plus hideux contre les civils, notamment contre les Chrétiens et les autres minorités.

- La livraison d’armes pour aider Bagdad ou pour démembrer l’Irak ?

Quand on a appris que les terroristes extrémistes de Daesh qui étaient soutenu tacitement par les Etats-Unis et leurs alliés ont attaqué les Peshmergas kurdes en Irak, l’Otan et les Etats-Unis ont décidé immédiatement d’intervenir pour envoyer plus d’armes en Irak sous prétexte d’aider les Irakiens à se battre contre les terroristes de Daesh. Pourtant Washington qui ne souhaitait pas s’impliquer trop dans cette affaire a chargé la France se s’en charger. Mais il faut faire surtout attention à la manière par laquelle les Etats-Unis et leurs amis ont aidé les Irakiens : au lieu de livrer les armes et les équipements militaires directement au gouvernement central et à l’armée irakienne, les Etats-Unis ont proposé que ces armes et équipements militaires soient livrés au gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien. Le but de la Maison Blanche était clair : créer une nouvelle crise intérieure en Irak en surarmant le Kurdistan irakien, afin que les autorités de cette région autonome aient plus de marge de manœuvre pour proclamer plus tard leur indépendance.

Ensuite, les avions de l’armée américaine ont commencé leur mission en Irak. Mais ces avions n’ont jamais bombardé le siège du leader des terroristes de Daesh, Abou Bakr al-Bagdadi. Ils se sont contentés de larguer leurs bombes dans le désert. En réalité, le plan du Pentagone ne consistait pas à combattre réellement les terroristes de Daesh, mais de se servir de leurs bombardement aériens de sorte d’une frontière claire et nette soit tracée entre les régions sous le contrôle des terroristes extrémistes de Daesh et les territoires qui sont contrôlés par le gouvernement autonome du Kurdistan irakien.

- Abuser de la crise irakienne pour gagner la coopération de l’Iran et attaquer la Syrie ?

Pendant tout ce temps, les Etats-Unis sont en train d’appliquer étape par étape leur plan secret au Moyen-Orient. Washington veut exploiter la crise en Irak pour justifier son intervention dans la région, et pour suggérer que l’attaque contre la Syrie serait nécessaire pour combattre les terroristes de Daesh. Le but final de cette stratégie est de changer l’équilibre des forces dans la région du Moyen-Orient afin de renverser enfin le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad. Actuellement les autorités de la Maison Blanche parlent ouvertement de la nécessité d’une intervention militaire en Syrie pour bombarder les positions des terroristes extrémistes de Daesh dans ce pays. Elles prétendent que cette intervention serait nécessaire pour pouvoir combattre les terroristes de Daesh en Irak.

Le chef de l’état-major des forces armées des Etats-Unis, le général Martin Dempsey avait déclaré le 21 août 2014 que les terroristes extrémistes ne seraient pas vaincus que si les Etats-Unis et leurs alliés attaquent frontalement les positions de ces terroristes sur le territoire syrien. Quand aux attaques des forces américaines contre l’Irak, le général Dempsey avait dit : « Comment pourrait-on vaincre les terroristes en Irak tandis qu’ils se servent de leurs arrière-bases en Syrie ? Cela serait absolument impossible. » En même temps, Washington, Londres et Paris essaient de développer leur politique du bâton et de la carotte envers la République islamique d’Iran : les dirigeants occidentaux disent que la coopération avec l’Iran et la Syrie serait nécessaire pour vaincre les terroristes extrémistes de Daesh. Le but est de gagner la confiance de l’Iran pour qu’ils puissent envoyer tranquillement leurs forces militaires en Irak et en Syrie. Mais la coopération pour combattre les terroristes en Irak pourrait être bel et bien un piège tendu par les Occidentaux pour tromper l’Iran et la Syrie.

D’après « Global Research », la coopération avec l’Occident en Irak est un cadeau empoisonné que l’Iran et la Syrie doivent rejeter à tout prix. Tout le monde sait aujourd’hui que ce qui s’est passé en Libye était directement lié à la décision de l’ex-dictateur de Tripoli, Mouammar Kadhafi qui avait cru à la possibilité d’une coopération avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, plan grâce auquel les occidentaux ont réussi à s’infiltré dans le pays et acheter les autorités du gouvernement libyen. Finalement ce même projet de « coopération » a préparé le terrain au renversement du gouvernement libyen, l’assassinat de Mouammar Kadhafi et le contrôle du pays par les forces paramilitaires qui reçoivent leurs ordres de l’Otan.

En même temps, il faut savoir que l’un des objectifs de Washington est de ternir la coopération entre Téhéran et Moscou. Les Occidentaux savent très bien que l’Iran et la Russie peuvent coopérer d’une manière très efficace pour contourner presque toutes les sanctions des pays occidentaux. Dans ce cadre, il faut rappeler que le contrat irano-russe pour échanger le pétrole contre les marchandises a mis très en colère les autorités de la Maison Blanche. Dans ce contexte, la Maison Blanche continue à se servir du bâton des sanctions anti-iraniennes et de la carotte de la coopération avec l’Iran et la Syrie.

Finalement, « Global Research » a rapporté que lors des réunions secrètes entre les autorités iraniennes et américaines, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, aurait rejeté la proposition des Américains concernant une coopération irano-américaine en Irak. Amir-Abdollahian aurait dit explicitement aux Américains que l’Iran n’a aucunement besoin de la coopération avec Washington et Londres pour combattre les terroristes qui ont été formés, financés et soutenus par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et leurs alliés.

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