La bataille du pétrole tourne court!!

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La bataille du pétrole tourne court!!

La plupart des experts sont d’avis que le principal objectif des dirigeants saoudiens est d’éliminer les Etats-Unis et leurs réserves marines du pétrole des débouchés mondiaux. Cette guerre pétrolière ne fait nullement pression sur Riyad, car, le royaume saoudien a réussi à collecter des fonds de devises considérables. Ce quotidien anglais Daily Telegraph a annoncé qu’une plus grande baisse des prix du pétrole peut assener des coups durs aux membres les plus influents de l’OPEP. En indiquant que l’Arabie saoudite en imposant ses prix bas a enregistré clairement une certaine victoire dans sa guerre du pétrole, ce journal a jeté un certain effroi dans les marchés du monde, mais l’Arabie saoudite est actuellement entrée dans une phase très dangereuse de son jeu.

En une semaine, des derricks de forage aux Etats-Unis ont été réduites au nombre de 62

De l’avis de Victor Mikhine (dans un article publié sur le site New Eastern Outlook), la révolution américaine dite de Shell, est non seulement arrêtée dans son mouvement, mais elle est en plus en train de disparaitre devant nos yeux. Un exemple très clair à ce sujet : selon le site de société de service pétrolière Baker Huse, en une seule semaine, le nombre des tours de forage ont baissé en 62 unités et depuis 1991, cette baisse est sans précédent.

Il faut rappeler que le nombre des tours de forage est l’un des plus sensibles indices pour les cours du pétrole de chaque pays. Cette réduction est spectaculaire, car, actuellement un nombre considérable de ces tours font des opérations de forage horizontal pour la Société Shell.

 

Le principal objectif des dirigeants saoudiens actuels est d’éliminer les Etats-Unis et leurs réserves marines des marchés internationaux

L’Arabie saoudite possède de gigantesques réserves pétrolières et sont parmi les pays dont les coûts de la production pétrolière sont les plus bas, à savoir moins de 15 ou 17 dollars pour chaque baril. De l’avis des analystes, cette politique saoudienne vise en premier lieu à évincer l’Amérique et ses stocks marins des marchés mondiaux. Pendant cette guerre du pétrole, Riyad ne subit aucune pression car durant les années du pétrole cher, le royaume a réussi à collecter des réserves de devises qui vont de 750 milliards de dollars à un trillion de dollars.

 

L’Arabie saoudite a régulé son budget 2015 sur un prix de 80 dollars le baril

John Isfakianakis, ancien conseiller du ministère saoudien de l’Economie et des Finances, interviewé par Bloomberg a affirmé qu’à la fin 2014, Riyad a basé son budget sur un pétrole de 80 dollars le baril. D’après ce ministère, les dépenses de l’année prochaine(2015) seraient de 860 milliards de Rials saoudiens (229 milliards de dollars US), qui restent presque inchangées par rapport à l’année précédente. Vu les prix actuels du pétrole, les revenus pétroliers saoudiens seront, par rapport à la somme prévue de 1,5 trillions de dollars, de 715 milliards de dollars. Ce déficit de 145 milliards Rials peut facilement être comblé vu les réserves actuelles en devises.

Les producteurs américains expérimentent les conséquences amères de la dégringolade des prix du brut

D’après une agence nippone experte en matière pétrolière, l’Arabie saoudite avait en 1986 réussi le même coup, car le Moyen-Orient possède les coûts de la production pétrolière les plus bas. L’extraction d’un baril du pétrole a un coût entre 15 et 50 dollars alors que pour presque la moitié des projets pétroliers dans le monde, un baril sous 50 dollars ne portera aucun bénéfice. C’est la raison pour laquelle les producteurs américains font l’amère expérience des contrecoups de la baisse des cours. Les tours de forage étant réduites, les compagnies pétrolières n’ont qu’à se rapetisser et réduire leur budget 2015.

 

Les Etats-Unis seront immanquablement le perdant de ce jeu

Dans un article écrit pour le site de la CNN, Travis Hume, expert de la société financière Multi-Full estime qu’on ne sait pas vraiment à qui ont affaire (aux hommes d’affaires, aux pays de l’OPEP, à la Russie ou à une force invisible ?) les compagnies américaines, mais en voyant les résultats des offres où le brut de VTI est négocié sous 45 dollars et le Brent sous 50, on peut comprendre que les Etats-Unis ont perdu sans conteste et qu’à ce sujet, personne ne peut aider les Etats-Unis.

 

Les dirigeants saoudiens complètements prêts à mener cette guerre

Les dirigeants se sont bien préparés à faire cette guerre. A titre d’exemple, actuel roi saoudien Salman Ben Abdul Aziz et alors prince héritier, s’est adressé à ce propos à l’Assemblée consultative saoudienne et a déclaré du vivant du roi Abdullah et de sa part que l’Arabie saoudite vaincrait sans aucun doute toutes les mauvaises conséquences dues à l’instabilité des marchés pétroliers.

Riyad a choisi le jeu gagnant-perdant

Malgré cela, Ali Al-Nouaimi, ministre saoudien du pétrole a toujours déclaré que durant cette période, Riyad n’allait pas réduire la production de l’or noir. Il est clair que Riyad a choisi ce jeu de gagnant-perdant. Les projets Shell aux Etats-Unis, les projets off-shore et onshore au Pôle Nord et aux côtes brésiliennes augurent d’une offre de pétrole très vaste et la décision des Saoudiens est de prime abord est compressible et en même temps, elle a la chance de plier l’échine aux rivaux qui n’ont pas encore fini les projets gaziers de Shell.

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