
تقي زاده
Poursuite des manifestations en Palestine pour le cinquième jour consécutif
La Cisjordanie, Qods et la bande de Gaza sont toujours mobilisés contre la décision de Donald Trump concernant la sainte ville de Qods.
Aujourd’hui, 11 décembre 2017, pour la cinquième journée consécutive, les Palestiniens ont exprimé leur colère devant les institutions américaines situées à Qods et en Cisjordanie occupée.
Selon les médias palestiniens, les affrontements se sont déroulés aussi à l’entrée du camp al-Aroub où les sionistes ont fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants dont certains ont eu une importante gêne respiratoire.
D'autres affrontements auraient eu lieu à Al-Bireh où 4 Palestiniens ont été blessés par balle en caoutchouc dont le photographe Nasser al-Shioucki travaillant pour l’agence Associated Press.
Par ailleurs, les habitants de Ramallah et de Tulkarem ont brûlé des pneus ; il y a eu des affrontements aussi sur le passage de Beït-Hanoun au nord de la bande de Gaza où 3 Palestiniens ont été blessés.
D'autres zones frontalières entre la bande de Gaza et la Palestine occupée ont également été le théâtre d’affrontements au cours desquels les sionistes ont tiré des balles réelles pour disperser les Palestiniens.
Les protestations contre la reconnaissance par le président américain de la ville de Qods comme capitale d’Israël ont commencé jeudi dernier et elles ont fait selon le ministère palestinien de la Santé 4 martyres et plus d’un millier de blessés.
Qods: le président américain est isolé
À l’issue d’une manifestation en signe d’appui à Qods, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours, ce lundi 11 décembre, à Dahieh, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Lors de son discours, Nasrallah a condamné avec force la décision de Trump de reconnaître Qods comme la capitale d’Israël. Pour le secrétaire général du Hezbollah, le président américain est dans l'illusion lorsqu'il s'imagine que le monde entier va le suivre dans son approche. Cette décision orgueilleuse de proclamer Qods comme capitale d'Israël a en fait plus que jamais poussé Trump dans l'isolement qui ne voit pas d'autre soutien que de la part d'Israël.
Nasrallah a également affirmé que le rêve des Palestiniens de vouloir retourner sur leur terre ancestrale; allait bientôt se réaliser.
Hassan Nasrallah a tenu à remercier tous ceux qui, partout dans le monde y compris à Beyrouth, ont participé ces derniers jours aux manifestations en appui au peuple palestinien et en condamnation de la récente décision de Donald Trump. Nasrallah a également appelé à poursuivre ces protestations par tous les moyens possibles, notamment en utilisant l’espace virtuel et les réseaux sociaux.
Il a aussi tenu à remercier les sources d’imitation chiites et sunnites, mais aussi et surtout, le Leader de la Révolution islamique d’Iran, ainsi que le Cheikh d’Al-Azhar et les figures marquantes de la chrétienté, pour leur appui au peuple palestinien.
Nasrallah a également fait allusion à la récente visite, en Israël, d'une délégation bahreïnie qui ne représente nullement le peuple bahreïni, selon ses propres termes.
« Cette délégation représente le régime oppressif de Manama », a affirmé Nasrallah, dénonçant le comportement « honteux » du gouvernement bahreïni :
« Le gouvernement de Manama interdit les manifestations en appui aux Palestiniens et tente, en envoyant une délégation, d'arranger un compromis avec l’ennemi. »
Explosion au centre de Manhattan à New York
Une explosion a eu lieu lundi matin à New York, non loin de la gare routière de Port Authority. Un homme a été arrêté.
Selon la chaîne BFMTV, une explosion a été entendue près de la gare routière de Port Authority à New York ce lundi 11 décembre, au matin, à l'heure de pointe près de Times Square au centre de Manhattan.
La police de New York fait part d'une explosion d'origine inconnue. Les lignes A, C et E du métro ont été évacuées.
L'explosion serait issue d'un engin explosif porté par un homme. Les forces de l'ordre indiquent qu'une personne a été arrêtée.

Selon plusieurs Américains, le suspect portait un engin explosif sur lui, au moment de l'explosion. Il aurait été gravement blessé à l'estomac, selon certains médias.
L'ancien chef de la police de New York, Bill Bratton, a dit à la chaîne MSNBC avoir été informé que le suspect était originaire du Bangladesh et avait agi au nom du groupe wahhabite et terroriste Daech.
La chaîne Sky News a par ailleurs annoncé qu’au moins quatre personnes avaient été blessées lors de l’explosion. La police new-yorkaise a annoncé qu’elle traiterait cette affaire de la même façon qu’elle traite des attentats terroristes. Les motivations se cachant derrière l'explosion restent pourtant inconnues de la police.
Avec les médias
«Qods : les USA ont pris une décision dangereuse», (porte-parole du ministère iranien des AE)
Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, ce lundi 11 décembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a évoqué un éventail de questions régionales ou internationales.
Selon la chaîne Al-Alam, le porte-parole de la diplomatie iranienne a réagi aux informations fournies par l’agence Reuters qui, en se référant à un prétendu organisme onusien, a établi un lien entre l’Iran et le tir de missile yéménite en direction de l’Arabie saoudite :
« Il s'agit d'une information erronée. Tout en réitérant notre appui spirituel au peuple et à la Résistance yéménites, nous rejetons toute accusation. Tout ce qui se passe au Yémen ne concerne que le peuple et la Résistance yéménites. »
Bahram Qassemi a dénoncé la décision « irréfléchie, immature et dangereuse » du président américain, en ce qui concerne la reconnaissance de Qods comme capitale d’Israël. « Pour traiter cette question, le monde musulman aura besoin d’un véritable consensus », a affirmé Qassemi, déplorant que les différends divisant le monde arabe aient fourni l’occasion au président américain pour se permettre de telles allégations.

Le diplomate iranien a également dénoncé « une trahison envers le monde de l’islam et la cause palestinienne » dont ont fait preuve certains États arabes qui, selon lui, auraient été au courant de la décision de Trump.
« Au final, l’Amérique sera le vrai perdant de cette affaire », a affirmé Qassemi, en arguant que la récente décision du président américain sur le statut de Qods n'a fait que rendre encore plus solidaires de nombreux pays, opposés à cette décision.
Pour Bahram Qassemi, la déclaration de la réunion ministérielle de la Ligue arabe en réaction à la décision de Trump n'a pas été suffisamment forte. Par contre, il a souligné que la RII, tout comme dans le passé, resterait attachée à la cause palestinienne et poursuivrait ce chemin avec des pays alliés.
Concernant les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, le diplomate a affirmé que la RII n’avait reçu aucune demande de la part de la Tunisie, dans le sens d’une médiation entre Téhéran et Riyad. En espérant que l’Arabie saoudite cesse de massacrer les Yéménites; Qassemi a souhaité que Riyad cesse également d'inventer des ennemis fictifs régionaux pour se dérober à ses problèmes internes.
En ce qui concerne la récente visite du ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, à Téhéran, le diplomate iranien a affirmé que des questions politiques, économiques, financières et bancaires, étaient au centre des entretiens du ministre britannique avec des responsables iraniens.
« Nous avons nos propres principes en ce qui concerne la politique étrangère dont entre autres le respect mutuel et la non-ingérence. La Grande-Bretagne ne fait pas exception à cette règle et nous espérons que les Britanniques sauront profiter de leur expérience du passé, pour franchir des pas positifs en faveur des relations avec l’Iran. »
« Le ministre britannique des Affaires étrangères a annoncé avec sérieux que la Grande-Bretagne restait fidèle à ses engagements pris dans le cadre du Plan global d’action conjoint (accord nucléaire) », a-t-il aussi indiqué. À ce propos, Qassemi a aussi affirmé que les désengagements américains envers l’accord nucléaire seraient aussi poursuivis.
Il a aussi parlé du dossier de Nazanin Zaghrari :
« Mme Zaghari est une personne à double nationalité. Mais au regard de Téhéran, elle est une Iranienne qui a été condamnée par la justice iranienne et qui purge sa peine en Iran. Eu égard aux questions d’ordre humanitaire, le ministère des Affaires étrangères évoquera cette question avec les responsables concernés, mais il s'agit bel et bien d’une affaire judiciaire. »
Qassemi a aussi fait allusion à la future visite du président français en Iran, une visite qui pourrait s’avérer constructive, pour parler de « certaines inattentions qu’on constate chez les responsables européens dans leurs prises de position sur la région ».
En ce qui concerne les allégations anti-iraniennes issues de la toute récente rencontre Netanyahu-Macron, Qassemi s’est exprimé en ces termes :
« Je préfère ne pas parler des allégations du Premier ministre du régime sioniste et je ne crois pas que ses déclarations soient exactes, car nous n’avons pas constaté de telles prises de position, côté français. »
Accord des Forces démocratiques syriennes avec l’armée irakienne pour sécuriser les frontières des deux pays
Les responsables de l'armée irakienne et les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont au terme d’une rencontre trouvé un compromis au sujet de la création d’un centre de coordination conjoint pour maintenir l’ordre et la sécurité des zones frontalières irako-syriennes.
Un compromis annoncé sur la page Facebook de cette coalition syrienne largement dominée par les Kurdes, membres des Unités de protection du peuple (YPG). L’opposition syrienne a pour sa part mis en exergue sur son site internet Baladi, l’accord conclu entre les forces militaires irakiennes et les FDS syriens. Lors de la réunion, étaient présents, côté irakien, Qassem Mohammed Saleh, le commandant des forces irakiennes déployées dans la région d’Al Jazira ainsi que son adjoint, Abdol Hossein et du côté syrien, plusieurs commandants des FDS.
La réunion s'est essentiellement concentrée sur la sécurisation des zones limitrophes entre les deux pays et sur les moyens d'en finir avec les éléments résiduels de Daech.
L’Argentine et le Chili bientôt colonisés par Israël
Défié sur ses principes les plus sacrés, le monde musulman défie à son tour une puissance US agonisante qui ne sait que dicter les frontières des États. De nombreux analystes dénoncent Trump pour avoir ouvert les portes de l'enfer. Pour certaines sources, Israël, soutenu par les Américains, compte sur l’essoufflement progressif de la révolte arabo-musulmane pour passer à l'étape supérieure. Mais rien n'est moins sûr : l'intifada, largement soutenue par le monde arabe et musulman, a déjà commencé en Cisjordanie et à Gaza et semble vouloir durer.
Israël est-il prêt à subir les impacts d'une guerre d'usure ? Une possibilité que des analystes n'écartent pas. Il existe pourtant en Israël des milieux qui pensent à d'autres possibilités :
"Les Argentins comme les Chiliens sont alarmés : ils estiment à 8 000 ou 10 000 par an les militaires israéliens qui viennent « faire du tourisme » en Patagonie, et ce depuis 40 ans, à 10 000 km du Moyen-Orient.
Combien cela peut-il coûter au gouvernement israélien ? Dans les années 1980 à 2000, ils faisaient de la randonnée et campaient dans des tentes consolidées où les groupes de jeunes fraîchement issus du service militaire se relayaient, pour deux semaines de vacances. Mais ils faisaient aussi des relevés topographiques, du repérage. Le drapeau israélien flottait triomphalement sur des plateaux inaccessibles. Maintenant, ils sont passés à une étape supérieure : 72 hôtels à San Carlos de Bariloche (station de ski), une colonie de peuplement à Lago Puelo, dont le centre est l’Hostal Onda Azul, et où 90 % des hôtes de passage sont Israéliens. Cet hôtel a sa page Facebook en yiddish ; les publicités et les claviers d’ordinateur, dans la région, sont en hébreu. Les implantations israéliennes se trouvent dans les provinces de Chubut, Río Negro, Neuquén, Santa Cruz. Sur ces immenses étendues, il est difficile d’approcher les propriétés terriennes israéliennes, reconnaissables en ce qu’elles sont fortifiées avec des barbelés, et que l’entrée y est impossible pour le commun des mortels : les chemins d’accès sont bouchés, les voies d’eau également..."
Aoun: Israël ne lancera plus une nouvelle agression contre le Liban !
Dans une interview donnée à Beyrouth à la chaîne RT le samedi, 9 décembre, le président libanais, Michel Aoun a rejeté la possibilité d'une attaque israélienne contre le Liban.
"Après la guerre de juillet 2006, Israël n'attaquera plus le Liban", a affirmé le président libanais.
Michel Aoun a fait référence à la guerre qui a éclaté en 2006 entre Israël et le mouvement de la Résistance libanaise (Hezbollah) et qui a fait de nombreuses morts côté israélien. D'après le président Aoun, Israël ne pourra pas pénétrer en terre libanaise.
Le mois dernier, il a été rapporté que les troupes israéliennes effectuaient des exercices dans le nord du Liban. Eu égard à la situation complexe qui se déroule actuellement au Moyen-Orient, beaucoup de personnes en ont conclu qu'un conflit entre le régime sioniste et le Hezbollah allait éclater prochainement.
En réponse à la question de savoir si la crise politique a été résolue dans ce pays, le président Aoun a déclaré: "Je suis sûr que oui, car il n’existe plus aucun différend entre les Libanais concernant la crise et je ne pense pas que ceux qui ont provoqué une telle crise viennent à répéter leurs actions."
La crise politique libanaise a été provoquée par l'annonce inattendue de la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri lors d'une visite en Arabie saoudite. Il est utile de rappeler que Hariri a retiré sa démission après son retour au Liban et qu’il est depuis en poste.
Al Azhar a demandé une réunion d’urgence sur la question de Qods
« Cette décision est une violation des droits des Palestiniens et un manque d’attention aux sentiments de plus d’un milliard de musulmans et de millions de chrétiens dans le monde », a-t-il dit.
Zoom Afrique : 10 décembre 2017
L’ONU a voté à l’unanimité le déploiement de soldats de l’ONU dans le Sahel.
Suite à ce vote, l’UE a promis 50 millions d’euros, la France 8 millions (surtout en équipements), chacun des cinq pays fondateurs 10 millions, et l’Arabie saoudite 100 millions. Les États-Unis ont promis aux cinq pays membres de la force une aide de 60 millions de dollars.
Le soutien politique ne se serait-il pas transformé en un soutien financier ?
Londres et Téhéran insistent sur l'amélioration de leur relation
M. Johnson a rencontré dimanche matin le président iranien Hassan Rohani, selon un journaliste de l'AFP, peu après s'être entretenu avec le chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, Ali Akbar Salehi.
Avec M. Rohani, "les deux hommes ont parlé franchement des obstacles qui entravent la relation entre l'Iran et la Grande-Bretagne et sont convenus de la nécessité de faire des progrès dans tous ces domaines", ajoute le communiqué qualifiant d'"utile" la visite de M. Johnson.
"Les deux parties veulent poursuivre sur leur lancée pour résoudre les questions difficiles [...] et préserver l'accord sur le nucléaire".
Durant l'entretien, M. Rohani a estimé que les relations entre la Grande-Bretagne et l'Iran n'avaient "pas atteint le potentiel que l'on pouvait espérer" après la conclusion de l'accord sur le nucléaire, et qu'il fallait "davantage d'efforts" en vue d'une "coopération mutuelle" optimale, selon un communiqué du gouvernement iranien.
L'accord sur le nucléaire iranien conclu entre Téhéran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) en juillet 2015 a permis de sortir l'Iran de son isolement en levant les sanctions internationales liées au programme nucléaire iranien, en échange de garanties prouvant que la République islamique suit un programme nucléaire pascifique.
M. Johnson a quitté Téhéran en début d'après-midi pour les Émirats arabes unis.