
تقي زاده
L’unité et le rapprochement islamique sont le seul moyen pour faire sortir les musulmans des crises
La République islamique d’Iran insiste toujours sur l’unité du monde musulman et la coopération entre les musulmans, a déclaré l’ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques dans une rencontre avec cheikh Abdo al-Amir Ghablan, adjoint du chef du Conseil suprême des chiites libanais.
Inviter au rapprochement des écoles islamiques est un moyen de défense puissant contre les ennemis de l’islam. L’unité islamique défend l’umma islamique et la seule voie pour faire sortir les musulmans des crises, a-t-il souligné.
Cheikh Ghablan et l’ayatollah Araki ont mené des discutions concernant des questions du monde musulman, des évolutions du Liban. Ils ont insisté sur le dialogue et la nécessité de la croissance de l’effort des musulmans pour l’unité et la résistance contre le terrorisme du régime sioniste et des groupes takfiris.
Les deux côtés se sont alarmés sur le danger des groups takfiris qui présente une mauvaise image de l’islam.
La République islamique d’Iran soutien toujours la résistance contre le régime sioniste. Elle neutralise les complots de la colonisation israélienne, a indiqué cheikh Ghablan.
Il a demandé aux arabes et aux musulmans de mettre du coté les discordes et rassembler toutes leurs forces pour contrer le régime sioniste qui vise à détruire les pays islamiques.
Monde arabe : une grande guerre, à l’horizon ?!
Vali Nasr, spécialiste du Moyen-Orient, estime que l’héritage du passé et les pactes des puissances colonialistes, pour se partager les possessions arabes de l’Empire ottoman, se sont effondrés, aujourd’hui. Le quotidien égyptien, "Al-Ahram", vient de publier un article portant sur la situation générale du monde arabe. Nous reproduisons ici un extrait de cet article.
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De nos jours, le monde arabe est le théâtre d’une grande vague de violence politique et religieuse, dont la réalité semble irréfutable, après plusieurs décennies d’instabilité et d’incertitude, dans les grands pays du monde arabe. Dans ce cadre, il semble, aussi, que douze ans après le déclenchement de la guerre, en Irak, les puissances occidentales sont en train de payer le retour des sociétés arabes à la situation qui existait, dans le monde arabe, avant la Première guerre mondiale, avec l’aggravation du conflit entre Sunnites et Chiites.
Ce qui s’est produit, au Liban, et dans d’autres pays arabes, pendant l’histoire contemporaine de la région, la destruction des infrastructures, dans les pays, comme l’Irak, la Syrie, la Libye et le Yémen, les conflits ethniques et tribaux ou les révolutions populaires, qui semblent s'être dévoyées, ont, tous, créé une situation favorable à l’intervention en profondeur des puissances non-arabes, dans la région, puissances, qui se servent, avant tout, de l’instabilité politique et sociale,au sein des pays arabes.
Mais pour changer la donne et mettre fin aux crises, dans les pays arabes, le monde arabe n’a pas besoin du levier militaire, mais d’une puissance capable de remédier aux problèmes politiques et sociaux des pays de la région, car ces problèmes ne peuvent plus être résolus par des solutions provisoires.
Nous devons rappeler que, depuis assez longtemps, les centres de recherche occidentaux parlent de la nécessité de la modification de la carte politique du Moyen-Orient. Le but de ces recherches était l’effondrement des gouvernements puissants, dans certains pays arabes. L’Egypte est, peut-être, le seul pays arabe à avoir gardé sa structure politique, malgré la révolution qui a eu lieu, dans ce pays.
Le quotidien américain, "Wall Street Journal" a publié, dimanche dernier, un article de Vali Nasr, professeur de relations internationales, à l’Université John Hopkins. Selon Vali Nasr, spécialiste du Moyen-Orient, l’héritage du passé et les pactes des puissances colonialistes, pour se partager les possessions arabes de l’Empire ottoman, se sont effondrés, aujourd’hui. Nas prévoit que le Moyen-Orient connaîtra une période d’agitations profondes et qu’un nouvel Ordre politique va, bientôt, apparaître, dans cette partie du monde.
Par exemple, désormais, il est difficile de croire que l’on puisse détruire, totalement, Daesh. Cette organisation est devenue une puissance militaire importante, qui tient tête aux armées classiques de la région. En outre, Daesh profite du soutien d’une partie de la population, dans certains pays arabes.
La guerre religieuse semble devenir l’élément, qui pourrait déterminer le sort des sociétés arabes. Selon ce scénario de conflits religieux, de nouveaux pays sunnites et chiites apparaîtront, au sein du Monde arabe. Ces conflits feront disparaître les frontières et créeront un immense espace, où se propageront des guerres ethniques et confessionnelles sanglantes.
Le danger de la division des pays, comme la Syrie, le Yémen ou la Libye, provient des problèmes internes, et aucune puissance étrangère ne sera en mesure de les régler de l’extérieur.
L'Iran se défend contre toute agression par sa puissance
La République islamique d'Iran n'est jamais une menace pour la région et pour les pays voisins, mais il se défendra avec sa force contre toute agression, a déclaré l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de l'Iran dans une rencontre avec des personnels des forces armées.
Grâce à la sagesse de l'Imam Khomeiny qui a gradé l'armée iranienne après la révolution islamique, l'armée iranienne peut jouer ses rôles importants que le pays lui accorde comme la défense du pays pendant la guerre imposée par Saddam Hussein, a-t-il souligné.
La plupart des armées des pays du monde ne respectent pas les lois internationales et les valeurs humaines dont l'exemple parfait est le comportement des puissances mondiales dont les Etats-Unis. L'armée américaine viole les lois internationales et humaines et commet toute sorte de crime, a-t-il indiqué.
La guerre contre le Yémen, celle du Liban et celle contre la Bande de Gaza sont des exemples du non-respect des lois internationales. L'armée iranienne est toujours soumise aux lois islamiques et internationales. L'Iran ne cherche pas la bombe atomique. Cela s'explique par le respect de l'Iran envers les lois religieuses, a-t-il dit.
Nous détestons ceux qui attaquent les femmes et les enfants innocents. Ces gens ne connaissent ni l'islam ni le comportement humanitaire. Mais ne s'ingérons pas dans les affaires intérieures des autres pays, a-t-il ajouté.
L'Iran et l'Afghanistan vont coopérer contre "le terrorisme"
L'Iran et l'Afghanistan vont renforcer leur coopération pour lutter contre "le terrorisme et l'extrémisme" qui se propagent dans la région, ont annoncé dimanche à Téhéran les présidents iranien Hassan Rohani et afghan Ashraf Ghani.
"Nous avons convenu de coopérer davantage pour lutter contre le terrorisme, la violence et l'extrémisme dans la région, notamment dans les régions frontalières", a déclaré M. Rohani lors d'une conférence de presse commune au premier jour de la visite de M. Ghani.
Il a cité l'échange d'informations et "si nécessaire des opérations" conjointes car les problèmes de sécurité "ne se limitent pas à un pays et se propagent progressivement dans la région".
Le président Ghani est arrivé à Téhéran au lendemain d'un attentat sanglant qui a fait 33 morts à Jalalabad (est), la première attaque d'envergure attribuée au groupe Daech (EI) dans une région considérée comme le berceau historique des talibans et d'Al-Qaïda.
"Nous faisons face à un sérieux danger et différentes formes de terrorisme (...) Nous faisons face à la peur et la barbarie. Sans une coopération élargie et forte, un phénomène macabre comme celui de Daech (acronyme de l'EI) ne peut être endigué", a déclaré M. Ghani.
L'Iran est engagé dans la lutte contre Daech en soutenant les gouvernements syrien et irakien, deux pays où l'organisation extrémiste s'est emparée de pans entiers de territoires.
L'Iran et l'Afghanistan vont également coopérer dans les domaines économique, de l'énergie et de l'industrie, ainsi que dans la lutte contre le trafic de drogue.
L'Iran est l'une des principales voies de transit vers le Moyen-Orient et l'Europe de l'opium ou de l'héroïne en provenance d'Afghanistan, premier producteur mondial de drogue.
"Le trafic de drogue est un problème pour l'Iran, l'Afghanistan et d'autres pays. Nous avons convenu de coopérer pour avoir des échanges d'informations et mener des opérations ensemble contre les bandes de trafiquants", a déclaré le président iranien qui a ajouté que l'Iran était également prêt à aider l'Afghanistan pour trouver des "cultures de remplacement".
« L'Iran n'a pas peur des menaces avec une option militaire »
" Il est inquiétant pour nous de dire avoir « une option militaire sur la table, " Salami souligné lors d'une émission télévisée où l'Iran a souligné que toutes les préparations prêtes à " la guerre totale avec les États-Unis. "
Salami a rappelé que l'Iran a émergé avec succès à partir d'une " guerre par procuration " avec les États-Unis lors de la défense sacrée (huit ans de guerre imposée par l'Irak baasiste l’ex-régime contre la nation perse entre 1980 et 1988) lorsque Washington a offert toutes sortes de soutien à l’armée irakienne.
En ligne avec la rhétorique de guerre américain contre l’Iran, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter dit pendant des semaines que si Téhéran et le groupe 5 + 1 ne peuvent pas parvenir à un accord sur le nucléaire " l'option militaire sera certainement sur la table”.
En réponse, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Hussein dehqân après satire son homologue américain souffre d'Alzheimer apparemment ajouté que si Carter était souvenu les échecs de son pays dans la région et le monde, aurait évité leurs commentaires stupides.
Dans ce contexte, Salami a souligné que le thème militaire ne fera jamais partie des négociations sur le nucléaire et l'Iran comme les autres pays du monde ne permettra jamais inspecter étrangère leurs centres défensifs.
" L'inspection d'une des bases militaires étrangères signifie l'occupation du pays (...) jamais le tapis rouge pour l’ennemi. L'Iran ne deviendra pas un refuge pour les espions, " a-t-il ajouté.
Les efforts de Israel
Ailleurs dans ses remarques, le commandant militaire iranien a dit que les efforts du régime israélien à l'Iran Phobie répartis dans le monde sont dus à des défaillances subies par ce régime au cours des dernières années.
Ses tentatives ", a ajouté le commandant Persique.
Il n’a également déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, manque de crédibilité politique, appelant Israël un régime faible qui ne peut être renforcée si les peuples musulmans demeurent solides.
Agression saoudienne au Yémen
Sarah a été soulignée que le régime d’Al Saud a commencé dans la poursuite de ses objectifs hégémoniques d'arabe et les défis et les problèmes rencontrés au sein de son propre pays pour fuir les attaques aériennes contre l'Yémen.
\"L'attaque au Yémen a été la plus exceptionnelle stupidité de Al Saud, a depuis révélé son israéliennes font face à des Nations musulmanes\", a fait valoir.
Après avoir décrit la participation «suicide» de pays de la région à l'offensive commencé par l'Arabie saoudite au Yémen, a insisté pour que l'Iran ne ménage aucun effort pour continuer à fournir un soutien politique et humanitaire du peuple yéménite.
Selon les observations faites chiffres disponibles lundi par le porte-parole de l'armée yéménite, le colonel Sharaf Luqman au moins 2571 civils ont été tués, dont 381 enfants de moins de 15 ans et 214 femmes, cinq d'entre eux dans des frappes aériennes saoudiennes enceinte dans Yémen.
Iran: les forces armées iraniennes sont pour la stabilité de la région
Le président iranien Hassan Rohani a affirmé samedi que les forces armées de son pays ne menaçaient personne dans la région, alors que l'Arabie saoudite attaque son voisin, Yémen.
Il s'exprimait dans un discours retransmis en direct par la télévision iranienne, à l'occasion du défilé annuel de l'armée.
Les forces armées apportent le calme à la nation et aux autres peuples de la région. Nos forces navales hissent notre drapeau du Golfe Persique au Golfe d'Aden, de la mer d'Oman jusqu'en Méditerranée (...) Mais cette présence vise à assurer la sécurité des pays riverains et le trafic maritime, a déclaré M. Rohani.
Depuis plusieurs années, des navires iraniens mènent régulièrement des missions dans le Golfe d'Aden et au large de la Somalie pour escorter les navires marchands et pétroliers iraniens. Des bâtiments de guerre iraniens se sont également rendus en Méditerranée ou en Asie, notamment en Chine.
Personne ne s'inquiète de la présence des forces navales iraniennes (...) Les manoeuvres de l'armée et des Gardiens de la révolution apportent le calme aux peuples de la région. Notre stratégie a toujours été une stratégie de dissuasion pour apporter la paix et la sécurité dans la région, a encore déclaré M. Rohani.
L'Iran a critiqué Ryad l'accusant de commettre des crimes en bombardant le Yémen.
Lors du défilé, le système anti-missiles Bavar-373, construit localement et identique au S-300 russes, a été montré. Selon Téhéran, le système Bavar-373 a des capacités similaires au S-300 russe. Ce dernier est un équivalent des Patriot américains capable d'abattre avions et missiles.
Le président russe Vladimir Poutine a mis fin lundi à l'interdiction de livrer des batteries antiaériennes russes S-300 à l'Iran, estimant que l'accord-cadre sur le nucléaire conclu à Lausanne entre les grandes puissances et la République islamique le permettait sans attendre une éventuelle levée des sanctions.
Les Etats-Unis et Israël ont critiqué la décision de Moscou.
Afghanistan: le groupe Daech revendique l'attentat de Jalalabad
Le groupe Daech a revendiqué l'attentat-suicide qui a fait au moins 33 morts et plus de 100 blessés samedi à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, a affirmé samedi le président afghan Ashraf Ghani.
Qui a revendiqué cet attentat épouvantable dans le Nangarhar aujourd'hui? Les Talibans n'ont pas revendiqué cet attentat, Daesc a revendiqué cet attentat, a déclaré le président Ghani, tandis que les talibans afghans niaient toute implication dans cette attaque.
Au cours des derniers mois, les autorités afghanes ont répété leurs craintes de voir un nombre croissant d'rebelles locaux se rallier à l'organisation Daech qui contrôle des pans entiers de la Syrie et de l'Irak.
Dans un appel à l'AFP, Shahidullah Shahid, un ex-porte-parole des talibans pakistanais du TTP limogé après avoir fait allégeance à Daech, a revendiqué l'attentat-suicide perpétré samedi devant une banque de Jalalabad, grande ville de l'est afghan près de la frontière pakistanaise.
Si cette revendication était confirmée par la direction de Daech, il s'agirait de la première attaque d'envergure de ce groupe dans la région Afghanistan/Pakistan, berceau historique d'Al-Qaïda et des talibans.
Autorité palestinienne: le régime sioniste débloque les taxes gelées
Le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Rami Hamdallah a annoncé qu'un accord avait été conclu pour qu'Israël reverse à l'Autorité palestinienne les taxes qu'il collecte pour son compte. La somme avait été gelée en rétorsion à son adhésion à la Cour pénale internationale.
Israël s'est engagé à reverser aux Palestiniens quatre mois de versements, soit près d'un demi-milliard de dollars à l'issue d'une rencontre entre responsables israéliens et palestiniens, selon un communiqué du bureau de Rami Hamdallah publié tard vendredi.
Des responsables gouvernementaux israéliens ont confirmé samedi la conclusion de cet "accord sur le transfert des recettes des taxes à l'Autorité palestinienne".
Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, s'est félicité de l'accord. Il l'a qualifié dans un communiqué d'"étape importante dans la bonne direction pour les deux parties".
Salaires rabotés
Israël avait récemment reversé une partie de cette somme aux Palestiniens, qui l'avaient refusée tant qu'elle n'était pas versée dans son intégralité.
Les 180'000 fonctionnaires de l'Autorité ne percevaient depuis décembre que 60% de leurs salaires. Les impayés depuis décembre seront reversés "au plus vite", a-t-il souligné, sans donner de calendrier.
Accord sur le nucléaire ou pas, le conflit entre USA et Iran durera !
Au bout 12 ans de discussions et de 16 mois de pourparlers intensifs ayant démarré suite à la conclusion d’un accord intérimaire entre l’Iran et le groupe 5+1 [les 5 membres permanents du Conseil de sécurité (USA, Grande Bretagne, France, Russie, Chine) + Allemagne] en novembre 2013, les sept, réunis à Lausanne, sont parvenus à l’accord-cadre [du 2 avril 2015] prévoyant la pleine levée des sanctions imposées à l’Iran en échange de contrôles internationaux très stricts de son programme nucléaire pacifique ; les détails de leur mise en œuvre nécessitant des négociations supplémentaires avant d’aboutir à la signature d’un « accord définitif » annoncée pour le 30 juin prochain.Première question : Est-ce que la simple signature de cet accord, tant souhaité, mettra fin au conflit entre les USA, avec en arrière plan Israël, et l’Iran ?La réponse est NON ! NON, parce que le conflit n’est pas centré sur la capacité de l’Iran à fabriquer une arme nucléaire qu’il faudrait interdire à tout prix, mais sur ses capacités croissantes dans absolument tous les domaines ; ce qui, selon les États de l’OTAN et Israël, lui permettrait de menacer leur sécurité et leurs intérêts, notamment au Moyen-Orient.Ceci, car ils sont convaincus que l’Iran est devenu l’hyper puissance régionale avant même d’acquérir la capacité de fabrication d’une arme nucléaire, la possession d’une telle arme stratégique ne pouvant que doubler sa puissance. D’où la nécessité de lui faire signer un accord qui ne consisterait pas à juste l’empêcher d’en arriver à ce stade, mais à garantir à ses adversaires et concurrents un ensemble de mécanismes qui limiteraient ses avancées technologiques et son influence croissante avec des clauses punitives, si nécessaire.L’Iran a parfaitement intégré ce raisonnement de base. C’est pourquoi il a manifesté sa volonté d’accorder des concessions d’ordre technologique aux Occidentaux, étant donné qu’il n’est vraiment pas intéressé par la fabrication d’une bombe nucléaire, sans rien céder sur la levée des sanctions internationales, étatsuniennes et européennes, qui ont nui à son économie et épuisé son peuple.Cette réponse négative devient plus claire si l’on examine les trois points essentiels sur lesquels se sont focalisés les négociateurs à Lausanne : la durée de l’accord, le rythme de la levée des sanctions économiques, et les mécanismes de reprise des sanctions au cas où l’Iran violerait les obligations imposées par la signature de l’accord définitif :• Les pays occidentaux veulent une levée progressive des sanctions sur une période de cinq années ; des mécanismes d’une reprise des sanctions, en cas de violation de l’accord, ne passant pas par le Conseil de sécurité des Nations Unies ; une durée de l’accord d’au moins 15 ans.• L’Iran insiste sur la levée totale et immédiate des sanctions en cours, dès la signature de l’accord définitif ; ne veut pas d’un accord à très long terme ; refuse aux pays occidentaux la possibilité de revenir aux sanctions sans passer par le Conseil de sécurité, sous prétexte d’une quelconque violation de l’accord.Par ailleurs, même s’il devenait possible de trouver un accord définitif qui dissiperait les angoisses de certaines parties prenantes, les pays déterminés à limiter l’influence iranienne, notamment les États-Unis, la France et Israël, ne cesseront pas pour autant d’exercer leurs pressions politiques, économiques et militaires, dans ce but. Tout comme l’Iran ne cessera pas d’exercer des pressions similaires pour les empêcher de continuer à l’éreinter :• Les pays occidentaux chercheront probablement à persévérer dans la fragilisation des alliés régionaux de l’Iran : la Syrie, les forces de la Résistance palestinienne, le Hezbollah libanais, et les forces yéménites anti-saoudienne qui ne comptent pas uniquement des Houthis dans leur rang.• Les pressions contraires de l’Iran consisteront, tout aussi probablement, à persévérer dans le soutien de ces mêmes alliés régionaux, ainsi que de toutes les forces qui combattent Daech, Jabhat al-Nosra et autres forces islamistes extrémistes, notamment celles qui sont alimentées par la Turquie et certains pays du Golfe.Deuxième question : En dépit de ce qui précède, est-ce que l’accord sur le nucléaire entre l’Iran et les Pays occidentaux pourrait conduire à un règlement qui atténuerait l’intensité des combats faisant rage en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye ?La réponse est NON à plus ou moins courte échéance, parce que la situation dépend de cinq facteurs étroitement mêlés et contradictoires :1. Le niveau de satisfaction des États qui signeront cet accord quant à leurs propres intérêts et préoccupations, dont les USA et l’Iran en premier lieu.2. La position des alliés régionaux des USA, en particulier l’Arabie saoudite et Israël, quant aux répercussions de l’accord sur leur politique et leurs intérêts dans les différents pays et marchés de la région.3. Les conséquences de l’accord sur les intérêts d’acteurs régionaux de poids, dont essentiellement la Turquie qui rêve d’une expansion « ottomane » dans les Pays du Levant et en Mésopotamie, et l’Égypte qui cherche à se reconstruire économiquement en plus de vouloir restaurer son rôle stratégique dans le monde arabe et la région.4. Les réactions des forces de la Résistance arabe d’une part et des forces islamistes extrémistes d’autre part, chacune selon ses propres intérêts et objectifs.5. La position de la Russie et de la Chine qui ont toutes deux des intérêts et des alliances dans la région, ce qui les amènera à participer au conflit, positivement ou négativement, selon ce que l’accord définitif pourrait engendrer comme opportunités ou menaces à l’encontre de leurs intérêts et des intérêts de leurs alliés respectifs.Finalement, à ce stade, Barack Obama peut bien dire que ce qui a été réalisé à Lausanne est une « entente historique », tout comme Hassan Rohani peut bien déclarer qu’il a été possible de parvenir à un accord « gagnant-gagnant » ; tant que les USA et l’Iran n’abandonneront pas leurs objectifs stratégiques contradictoires ou refuseront de les réduire, cet accord tant souhaité par les deux parties n’éteindra pas le feu qui s’étend, mais inaugurera un nouvelle étape de violence dans une région suffisamment incendiée dans des batailles sans fin.Issam Nouman
L'industrie nucléaire est une nécessité pour l'Iran
L'industrie nucléaire est une nécessité pour permettre à l'Iran de se développer, a affirmé jeudi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, assurant que Téhéran ne cherchait pas à obtenir l'arme atomique.
L'industrie nucléaire est une nécessité pour l'énergie, pour transformer l'eau de mer en eau potable, dans le domaine des médicaments, de l'agriculture et d'autres secteurs, a dit le numéro un iranien lors d'un discours retransmis à la télévision d'Etat, réaffirmant que l'Iran ne cherchait pas à faire d'explosion nucléaire, de test nucléaire et d'armes nucléaires.