
تقي زاده
Le11 février célébré largement en Iran
Aujourd’hui le mercredi 11 février coïncide avec le 36ème anniversaire de la victoire de la Révolution islamique d’Iran. Les Iraniens prennent part massivement aujourd’hui à la marche générale du 11 février pour ainsi célébrer cette journée historique. Dans ce droit fil, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué, que la présence massive de la grande nation d’Iran serait un capital incommensurable pour les responsables de la diplomatie du pays.
« La présence massive du peuple révolutionnaire iranien dans les différentes scènes dont la marche générale de l’anniversaire de la victoire de la Révolution islamique cristallise le grand appui qu’il apporte à l’Ordre islamique pour réaliser ses objectifs, ses idéaux et les revendications légitimes des Iraniens notamment sur le plan des relations étrangères », a annoncé la diplomatie iranienne dans un communiqué, ajoutant que la présence d’envergure du peuple à la marche du 36ème anniversaire de la victoire de la Révolution islamique serait un appui inébranlable pour les responsables du ministère des Affaires étrangères dans l’accomplissement de leurs missions notamment au cours de cette période délicate. Par ailleurs, 215 correspondants venus de 94 médias étrangers en provenance de 25 pays assureront la couverture de la marche générale du 11 février. Selon le directeur général du ministère iranien de la Culture et de l’Orientation islamique chargé des médias étrangers, le taux de participation des correspondants non-résidents des médias étrangers dans les cérémonies du 11 février a connu une hausse de 50%.
Poutine cherche-t-il à remplacer Assad par Sissi?!!!
Amrou abdel rahman, l'analyste égyptien des questions internationales, revient sur la visite, sans précédent, de Vladimir Poutine, en Egypte, pour affirmer : "Moscou cherche à accéder aux ports égyptiens, en Méditerranée, et à élargir ses coopérations militaires avec Le Caire. En effet, les coopérations économiques et politiques, de part et d'autre, et les évolutions régionales figurent au menu des discussions bilatérales. La visite de Poutine, en Egypte, marque, en effet, un nouveau chapitre, à l'échelle des coalitions stratégiques régionales. Il s'agit d'une reconfiguration stratégique, au Moyen-Orient. L'Egypte est le premier partenaire du monde arabe, un monde arabe, dont certains membres cherchaient, jusqu'ici, à renverser Assad. Or, Assad est l'allié de premier rang des Russes. Au cours de sa visite, en Egypte, Poutine a examiné de nombreuses questions, dont celle de la création d'une zone logistique russe, au large du nouveau canal de Suez. C'est là un avantage, dans la mesure où la Russie voit, à travers l'Egypte, un allié stratégique. Moscou veut un autre allié stratégique, après la Syrie, dans la région méditerranéenne. L'objectif des Russes consiste à renforcer des coopérations militaires et économiques avec Le Caire. Parmi les ports méditerranéens, il y a, évidemment, Tartous, qui apprtient à la Syrie, mais ce port ne revêt aucune importance aux yeux des Russes, si le régime Assad tombe! Tartous syrien est un port fragile, et puis, il n'est pas aussi important que celà. Ce qui n'est pas le cas des ports égyptiens".
"Netanyahu est fou, il doit être soigné" ("Yediot Aharonot")
"Benyamin Netanyahu est un fou, qui a besoin, sérieusement, d'être soigné", a écrit le quotidien "Yediot Aharonot". Benyamin Netanyahu a, vivement, critiqué le quotidien "Yediot Aharonot". Alors que Netanyahu a exprimé sa colère contre un quotidien de publication de la Palestine occupée, un des analystes de ce quotidien l'a qualifié de fou, qui a besoin d'être soigné.
Benyamin Netanyahu considère le quotidien "Yediot Aharonot", comme responsable principale de la campagne lancée, pour détruire sa personnalité et celle de son épouse, a rapporté l'agence de presse palestinienne, Safa.
"Yediot Aharonot" fait tout pour renverser le Likoud et fermer le quotidien "Israël d'aujourd'hui", a écrit Netanyahu, sur sa page Face book.
Dans le même temps, Nahum Barina, célèbre analyste d'"Aharonot", a qualifié de folles et d'irresponsables, les accusations de Netanyahu.
"Netanyahu est devenu épouvantable, et il a, vaiment, besoin d'être soigné", a indiqué Nahum Barina, remettant en question ses capacités à prendre des décisions.
Deraa : le triangle Syrie/Iran/Hezbollah contre-attaque...
"As-Safir" est revenu, dans son dernier numéro, sur les récents mouvements de la Résistance et de l'armée syrienne, dans le Sud de la Syrie, les qualifiant de prélude à la "vaste contre offensive que l'armée syrienne a préparée, depuis des mois". "Le second communiqué de la Résistance et de l'armée syrienne est sur le point d'être rédigé.. Ces dernières heures, l'armée syrienne, le Hezbollah, les forces volontaires ont lancé une vaste contre-offensive, sur le front Sud, attaque préparée depuis des mois. Il s'agit de briser le siège, imposé depuis des semaines, par Israël, aux opposants syriens, Al-Nosra et le renseignement jordanien" . "La contre-attaque du triangle Syrie/Liban/Iran contre le rif de Quneitra est, en réalité, préparée depuis longtemps. Le raid anti-israélien du Hezbollah, à Chebaa, en fait, d'ailleurs, partie, raid, qui s'est produit, à peine dix jours après le raid sioniste contre Quneitra. Or, l'objectif principal de ce triangle est ceci: empêcher Israël et les terroristes takfiris de progresser vers le rif de Damas Ouest et établir le contact avec Khan al-Cheikh, Rakiya e al Tayeba". "Les chasseurs israéliens ont bombardé un convoi du Hezbollah, tuant six commandans du Hezb. Le Hezbollah projette de viser la colline des " Martyrs", à rif de Quneitra. Le traingle Iran/Syrie/Hezbollah continue à repousser Israël, à Quneitra. Ces dernières heures, le bataillon sept de l'armée syrienne a avancé vers les bases d'Al-Nosra, à Al Sanamin. Il s'agit de couper le contact entre Quneitra et l'Ouest de Deraa. Selon les terroristes, l'armée syrienne a réussi à reprendre le contrôle d'Al-Habariya, de Tal Marai, de Wal Tiha, et de Wal Danaji. Les chasseurs syriens survolent, largement, Tal al-Hara et Bala al-Hara.
Le front de Deraa a été ouvert, il y a un an, à l'instigation des Etats Unis, et après que les pourparlers nucléaires avec l'Iran n'eurent pas abouti. Les Etats Unis envisageaient d'exacerber les menaces, dans le Sud de la capitale, cherchant à pousser, ainsi, Damas à capituler. Après l'échec de la Turquie à créer une zone d"exclusion aérienne, dans le Nord de la Syrie, au-dessus d'Alep, le front israélien à Deraa semble être la dernière solution, pour les Américains. En effet, les centcoms, basés en Jordanie, en Grande Bretagne, aux Etats Unis et en France, cherchent, depuis 2013, à compenser leur défaite et leur impuissance à s'emparer d'Al-Attiba, dans Ghouta Est. Dans cette attaque, Israël a joué un rôle central. Depuis le retrait du 82ème bataillon de l'armée syrienne de la banlieue de Cheikh Miskin, il y a deux semaines, la route Deraa- Damas est contrôlée par Israël, Al-Nosra et les soldats jordaniens du 1er bataillon. Le centcom jordanien a fusionné, ces 30 derniers jours, quelque 37 régiments, pour créer de la sorte la plus grande milice possible, à rif de Quneitra, et à l'Ouest de Deraa. C'est le rensiegnement jordanien, qui diligente les opérations contre l'armée syrienne. Or, le retour de la Jordanie, dans le Sud syrien, ne fera que contribuer à briser la ceinture sécuritaire israélienne, car la Jordanie saura, difficilement, tolérer la présence des Takfiris, à ses portes et à l'intérieur de son territoire, depuis l'immolation par le feu de son pilote Al-Kassassaba.
La révolution islamique a transformé notre identité
Avant la révolution islamique, la situation de notre pays était désastreuse. La Révolution islamique a transformé l'identité de notre société, a déclaré l'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, dans la mosquée Al-javad à Arak.
Je félicite l'arrivée de l'anniversaire de la Révolution islamique au peuple iranien et à tous les opprimés du monde, a-t-il dit.
L'avènement de la Révolution islamique peut être analysé de différents points de vue dont l'identité de notre société qui est changé depuis la Révolution, a-t-il indiqué.
Selon le noble coran, la communauté humaine peut avoir deux sortes d'identité: divine et humaine. La société qui vit selon les lois divines a une identité divine, a-t-il indiqué.
La corruption et l'immoralité régnaient sur la société iranienne. Le système voulait qu'on se soumette aux ordres des Etats-Unis. Mais après la Révolution islamique, notre identité est changée et elle est devenue un symbole de notre religion, a-t-il marqué.
Aujourd'hui, lorsqu'une personne atteint à la personnalité du noble prophète de l'islam, tous les musulmans deviennent tristes. Et quand le Liban et la Palestine font une victoire devant le régime sioniste, tous les musulmans en deviennent fiers, a-t-il ajouté.
La stratégie iranienne dans les négotiations ont freiné les sanctions contre l'Iran
Aucune nouvelle sanction n'a été imposée à Téhéran en raison des négociations nucléaires entre l'Iran et les puissances mondiales qui durent depuis un an et demi, a déclaré le premier vice-président iranien, Es'haq Jahangiri, cité mardi par Press TV.
Réfutant les sanctions qu'il a qualifiées d'"illégales" contre l'Iran pour son programme nucléaire, M. Jahangiri a déclaré que l'Iran a ouvert un chemin de dialogue et d'échanges pour résoudre la question nucléaire avec l'Occident.
Le responsable iranien a également déclaré que tout accord nucléaire entre l'Iran et le P5+1, qui comprend les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et l'Allemagne, doit respecter les droits du pays à l'utilisation pacifique du nucléaire.
États-Unis et Royaume-Uni pour espionner nucléaire dialogue Iran-Sextet
Le document, publié mardi par l'Agence de presse ordonnée à l'origine, souligne que l'objectif de l'espionnage était fournir des informations liées au dialogue nucléaire aux politiciens qui complotèrent le général politiques de ces pays.
Selon le texte, l'espionnage des négociations Iran-Sextet (USA, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) est un échantillon des collaborations réussies dans ce domaine entre Washington et Londres.
La NSA signale ensuite que les systèmes de renseignement américains sont inquiètent de la capacité de Cyber de l'Iran, en spécifiant que les cyberattaques avancés de l'Occident à l'Iran ont fait ce pays de développer ses capacités à cet égard.
" Iran, à l'aide d'inverse ingénierie procédures de cyber-attaques, est parvenu à restituer leurs tactiques ", lit le texte.
A titre d'exemple, il fait allusion à la cyber-attaque contre la compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco en août 2012 et après il a imputé à l'Iran, cité comme un signe de pouvoir Cyber de ce pays.
« En tenant compte du fait que l'Iran a été la cible d'une attaque similaire en avril 2012, Aramco iranien cyber attaque démontre sa capacité d'apprendre les fonctionnalités des autres, » il a conclu.
L'attentat perpétré contre l'Aramco, la plus importante compagnie de pétrole brut dans le monde, a endommagé quelques 30 000 ordinateurs, dans ce qui est considéré comme l'un des plus dommageables cybers attaque contre une seule entreprise.
Le groupe qui a revendiqué la responsabilité justifie l'attaque sur Aramco terrain c'est la principale source de revenus pour le régime de Al Saoud, a blâmé les « crimes et atrocités » dans plusieurs pays, comme la Syrie et de Bahreïn.
Les nouvelles de cyber-attaques contre l'Iran est apparu en juin 2012 dans les journaux américains « Washington Post » et « The New York Times »: ont tous deux signalé que des États-Unis et le régime israélien avaient créé le « Stuxnet » ver et un virus « Flame » à espionner l'Iran et à saboter son programme nucléaire iranien Pacifique.
En réponse à ces attaques, Téhéran a établi une base générale de cyber défense pour empêcher les virus d'ordinateur d'entrer ou de voler des données provenant des réseaux de haute sécurité du pays, y compris les centrales électriques, les installations nucléaires, les Datacenter et les banques.
Musulmans espagnols réclament des mesures contre l'islamophobie
"Il se avère un peu ennuyeux que les musulmans, quand quelque chose se passe dans le monde, même si nous ne avons rien à faire directement, nous devrions sortir et exprimer notre totale à toute forme de violence ou de rejet du terrorisme, " a-t-il déclaré à l'agence de nouvelles Président Efe de la Commission islamique d’Espagne (CIE), Munir Benjelloun.
Benjelloun a souligné que depuis le bombardement de Paris, il y a eu 37 attaques contre les musulmans et a noté que l'objectif des forces de sécurité est de " défendre tout le monde et combattre le terrorisme et la xénophobie, mais parfois nous sentir un peu impuissants et persécutés. "
Compte tenu de cette vulnérabilité, le président de la CIE exigeait une action, et la réflexion sur « comment lutter contre elle, où le terrorisme est et pourquoi il se développe, " et a souligné la nécessité de « politique d'intégration » contre « l'échec » La politique européenne de l’immigration.
" Qu'est-il arrivé à Paris au nom de l'Islam est totalement étranger à la religion musulmane et l'islam nous représentons les deux millions de citoyens musulmans Espagnols, dit Benjelloun.
En plus de la CIE, d'organiser une campagne de sensibilisation Plateforme civique contre l'islamophobie et le Mouvement contre l’intolérance. Les trois entités ont déclaré leur opposition à «toutes les formes de fanatisme » et « fanatisme xénophobe et anti- islamique» dans une lettre ouverte adressée au gouvernement, les institutions et la société espagnole.
Dans la présentation de la campagne, deux cents personnes se sont rassemblées avec des bannières en faveur de l'islam et de la coexistence pacifique et harmonieuse.
Obama réarme, par Thierry Meyssan
Le Président Obama vient de rendre publique sa Doctrine de sécurité nationale, (National Security Strategy), un document, qui explicite les ambitions de son pays, et dont on attendait, depuis longtemps, la publication. Tout en maniant la «langue de bois», il y définit sa vision de l’impérialisme. En voici le décryptage :
A— Les huit entraves à la domination impériale
Le premier obstacle, c’est la diminution des dépenses militaires. « La force n’est pas le premier choix des États-Unis, mais parfois leur choix nécessaire », aussi doivent-ils conserver leur écrasante supériorité en la matière [leur budget militaire est supérieur à celui de tous les autres États du monde cumulés] et doivent-ils cesser d’y faire des économies.
Le second, c’est le danger interne de révolte armée. Depuis les attentats du 11-Septembre, la peur du terrorisme a permis de développer la surveillance des citoyens. Ainsi, le Patriot Act a « protégé des individus vulnérables à des idéologies extrémistes susceptibles de les pousser à des attaques sur le sol » états-unien.
Le troisième, c’est le terrorisme transnational que les États-Unis ont créé et qu’ils doivent sans cesse maîtriser. Afin que la lutte contre cette entrave ne soit pas détournée pour régler des comptes intérieurs, elle sera toujours accomplie dans un respect scrupuleux de la loi US [pas de la loi internationale puisque l’organisation du terrorisme est un crime international].
Le quatrième, c’est le relèvement de la puissance russe et accessoirement les provocations de la République populaire démocratique de Corée, désignée sous le nom de Corée du Nord de manière à se souvenir que les États-Unis ne l’ont toujours pas vaincue et qu’ils peuvent toujours reprendre cette guerre.
Le cinquième, c’est l’éventuelle accession de nouveaux États au statut de puissance nucléaire, ce qui leur permettrait de résister à Washington. L’opinion publique internationale pense ici à l’Iran, mais le président Obama pense en réalité à la Corée. Et peu importe qu’il n’ait jamais tenu ses promesses de dénucléarisation, ni que l’Otan serve à violer les engagements signés du Traité de non-prolifération.
Le sixième, c’est l’évolution du climat qui pousse des population à migrer et donc menace le statu quo.
Le septième, c’est la remise en cause du contrôle exclusif des États-Unis sur les espaces communs.
D’abord, le cyber-espace : les États-Unis étant à la fois propriétaires de l’Internet et disposant d’un système gigantesque d’écoutes illégales, ils ne s’attendaient pas à ce que certains utilisent ce mode de communication pour ne pas payer les redevances des brevets, droits d’auteur et autres droits des marques qui constituent aujourd’hui une rente, la première source de revenus.
Ensuite, l’espace : les États-Unis soutiennent le projet européen de Code de conduite sur les activités spatiales ce qui est un moyen d’échapper au projet russo-chinois de Traité d’interdiction de placement d’armes dans l’espace.
Enfin, l’air et la mer. Depuis la Charte de l’Atlantique, les États-Unis et le Royaume-Uni se sont auto-proclamés police de l’air et des mers. Ils garantissent la libre circulation des marchandises et étendent ainsi leur thalassocratie.
Le huitième, c’est le risque d’une épidémie. Depuis un an, les États-Unis ont mis en place avec une trentaine de leurs alliés le Global Health Security Agenda qui vise à détecter et contenir les épidémies aussi bien qu’à répondre au bio-terrorisme.
B— Les objectifs économiques
En premier lieu, il s’agit de faire travailler les États-uniens, non pas pour qu’ils puissent vivre avec un meilleur niveau de vie, mais pour qu’ils assurent la puissance économique du pays.
Deuxièmement, les États-Unis rencontrent un problème de sécurité énergétique non pas parce qu’ils auraient du mal à s’approvisionner —ils sont désormais excédentaires grâce au pétrole mexicain dont ils se sont discrètement emparés— mais parce que la Russie prétend suivre leur exemple en contrôlant le marché mondial du gaz.
Troisièmement, le leadership US en matières scientifiques et technologiques ne doit plus reposer sur l’immigration des cerveaux, qui tend à se raréfier, mais sur son propre système scolaire.
Quatrièmement, le nouvel ordre économique doit faire des États-Unis la première destination des investissements dans le monde. Dès lors tous leurs encouragements à développer les investissements ici ou là sont de pure forme.
Cinquièmement, les États-Unis doivent utiliser l’extrême pauvreté dans le monde pour imposer leurs produits.
C— L’idéologie
Les États-Unis sont irréprochables en matière de « Droits de l’homme ». Cette expression doit être comprise au sens anglo-saxon de protection des individus face à l’arbitraire des États, mais surtout pas au sens des Révolutionnaires français pour qui le premier « Droit de l’homme et du citoyen », ce n’est pas d’élire des dirigeants parmi les élites, c’est d’être son propre dirigeant.
L’administration Obama a mit fin à la pratique de la torture et garantit les droits de ses prisonniers. Peu importe que les membres de la CIA ayant pratiqué des expériences sur des prisonniers ne soient pas poursuivis pour leurs crimes, ni qu’aucune enquête n’ait été conduite sur les 80 000 personnes qui furent illégalement détenues en eaux internationales sur des bateaux de la Navy durant l’ère Bush. De même, on est prié de croire que la NSA ne collecte aucun renseignement pour réprimer des opinions politiques, ni qu’elle transmette ses renseignements à l’Advocacy Center afin de favoriser les entreprises US lors des appels d’offre internationaux.
Les États-Unis défendent des principes universels : la liberté d’expression [sauf pour les télévisions serbes, irakiennes, libyennes et syriennes qu’ils ont détruites], la liberté de culte [mais pas la liberté de conscience] et de réunion, la capacité de choisir ses leaders de manière démocratique [sauf pour les Syriens qui ont élu Bachar el-Assad à 88 %], et le droit à une procédure et une justice équitable [mais uniquement en ce qui concerne le droit pénal chez les autres]. Ils défendent les communautés les plus vulnérables, telles les minorités ethniques et religieuses [mais ni les Yazidis, ni les catholiques ou orthodoxes du Proche-Orient], les handicapés, les LGTB [uniquement parce que ça ne leur coûte rien], les personnes déplacées [sauf les Mexicains qui tentent de franchir la frontière] et les travailleurs migrants.
Les États-Unis soutiennent les démocraties émergentes, particulièrement après le printemps arabe. C’est pourquoi ils ont soutenu Al-Qaïda dans sa révolution contre la Jamahiriya arabe libyenne et le soutiennent encore contre la République arabe syrienne. Ils luttent également contre la corruption, sachant qu’ils n’ont rien à se reprocher puisque les membres du Congrès ne touchent pas d’argent en cachette pour modifier leurs votes, mais le déclarent sur un registre.
Les États-Unis continueront à subventionner des associations à l’étranger en choisissant leurs interlocuteurs de manière à pouvoir camoufler leurs coups d’État en « révolutions colorées ».
Enfin, les États-Unis s’attacheront à prévenir des massacres de masse [mais pas à ne pas en pratiquer eux-mêmes comme celui des 160 000 Libyens qu’ils avaient reçu mandat de protéger et qu’ils bombardèrent]. Pour ce faire, ils soutiendront la Cour pénale internationale [à la condition qu’elle ne poursuive pas de fonctionnaires US].
D— Le Nouvel ordre régional
Extrême-Orient : Bien que la Chine soit en compétition avec les États-Unis, ils éviteront la confrontation et « chercheront à développer une relation constructive » avec Pékin. Néanmoins, comme on n’est jamais assez prudent, ils poursuivront le déplacement de leurs troupes vers l’Extrême-Orient et se préparent dès à présent à la Guerre mondiale.
Europe : Les États-Unis continueront à s’appuyer sur l’Union européenne qu’ils ont imposé aux Européens, leur principal client. Ils ne manqueront pas d’utiliser l’UE, leur « partenaire indispensable », contre la Russie.
Proche-Orient : Les États-Unis garantissent la survie de la colonie juive de Palestine. Pour ce faire, ils continueront à la doter d’une très importante avance technologique militaire. Surtout, ils poursuivront la construction d’une alliance militaire entre Israël, la Jordanie et les pays du Golfe conduits par l’Arabie saoudite, ce qui enterrera définitivement le mythe du conflit israélo-arabe.
Afrique : Les États-Unis subventionneront de « Jeunes leaders » qu’ils aideront à être démocratiquement élus.
Amérique latine : Les États-Unis lutteront pour la démocratie au Venezuela et à Cuba, qui persistent à leur résister.
E— Conclusion
Concluant son exposé, le président Obama souligne que ce programme ne pourra être accompli qu’en restaurant la coopération entre Républicains et Démocrates, ce qui est une manière de rappeler son projet d’augmentation des dépenses militaires.
Pour être comprise, la nouvelle Doctrine de sécurité nationale doit être replacée dans son contexte. En 2010, le président Obama avait abandonné la théorie de la « guerre préventive », c’est-à-dire le droit du plus fort de tuer qui bon lui semble. Cette fois-ci, il abandonne le projet de « remodelage du Moyen-Orient élargi ». Compte tenu des principes énoncés plus haut, on peut en conclure que les États-Unis vont repousser Daesh vers la Russie, qu’ils ne reconnaîtront finalement pas l’indépendance du Kurdistan irakien, et qu’ils confieront la sécurité d’Israël à la Jordanie et à l’Arabie saoudite et non pas à la Russie comme envisagé en 2012.
La Doctrine Obama restera dans l’Histoire comme le constat d’un échec et l’annonce d’une catastrophe : Washington abandonne son projet de réorganisation militaire et se lance à nouveau dans le développement de ses armées. Au cours des 70 dernières années, le budget militaire du pays a toujours été en augmentation, sauf en 1991-95 lorsqu’ils pensaient conquérir le monde par la seule voie économique, et en 2013-14 lorsqu’ils prirent conscience de leur désorganisation. En effet, depuis plusieurs années, plus ils mettent d’argent dans leurs armées, moins celles-ci fonctionnent. Cependant personne n’a réussi à réformer le système, ni Donald Rumsfeld, ni Chuck Hagel. Par conséquent, il faudra toujours nourrir plus le Moloch, à la fois d’un point de vue budgétaire et en lui offrant des guerres à livrer.
La Jordanie promet d'intensifier ses raids contre Daech
La Jordanie a promis d'intensifier encore ses raids contre le groupe Daech dans les jours à venir, annonçant dimanche avoir détruit 56 cibles en trois jours de frappes aériennes après l'exécution d'un pilote jordanien par les rebelles.
Amman participe depuis septembre à la coalition internationale antirebelles dirigée par les Etats-Unis. La Jordanie a intensifié ses raids en représailles à l'exécution du pilote militaire, brûlé vif après avoir été capturé dans le nord syrien, où son avion F-16 s'était écrasé fin décembre durant une campagne de frappes. En trois jours, "nous avons détruit 20% des capacités de combat de Daech", a affirmé selon le chef d'Etat major de l'armée de l'air, Mansour al-Jobour, précisant que "19 cibles ont été détruites jeudi, 18 vendredi et 19 samedi".
Les avions ont aussi frappé des positions en Irak
Parmi ces cibles figuraient des camps d'entrainement, des dépôts d'armes et de carburant ainsi que des centres logistiques et résidentiels, a énuméré le responsable militaire sans préciser la localisation des frappes.
Le gouvernement jordanien a toutefois annoncé pour la première fois cette semaine que ses avions, qui ciblaient jusqu'alors la Syrie, avaient cette fois aussi frappé en Irak. Le chef de l'aviation jordanienne a réitéré la détermination de son pays à "détruire" Daech, affirmant que la campagne de frappes s'intensifierait encore dans les prochains jours.
L'exécution du pilote: "Un tournant"
Le ministre de l'Intérieur Hussein Majali a estimé dans le quotidien gouvernemental Al-Raï samedi que l'exécution du pilote, annoncée le 3 février, avait constitué "un tournant" dans le combat du royaume hachémite contre les rebelles.