
تقي زاده
Comment Washington a perdu la guerre en Syrie, face à l’Iran et la Russie ?
« Paralyser l’Iran », voici le nouvel objectif que suit officieusement Washington, depuis un certain temps...
L’hebdomadaire américain Newsweek a publié, le 11 octobre, un article au sujet de l’échec qu’a subi Washington, en Syrie, face à l’Iran et la Russie.
Dans un article intitulé, « Comment les États-Unis ont perdu la guerre en Syrie, face à la Russie et à l’Iran ? », Tom O’Connor a reconnu l’échec de l’initiative de Barack Obama d’armer les rebelles syriens.
« L’ancien président des États-Unis Barack Obama comptait gagner en Syrie en approvisionnant les rebelles en armes. Mais ce projet ayant échoué, l’actuelle administration ne lésine sur rien pour miner l’influence crescendo de l’Iran dans le dossier syrien. Lorsque les États-Unis et leurs alliés ont lancé, en août 2017, une offensive pour repousser Daech de la province de Deir ez-Zor, le champ de bataille connaissait une situation différente par rapport à celle du début des conflits en Syrie, en 2011. À cette époque-là, Barack Obama a commencé à soutenir les terroristes qui tentaient de renverser Bachar al-Assad, et en 2012, il a commencé à leur fournir des armes. Face à ce soutien, l’Iran, la Russie et la Résistance ont apporté un soutien encore plus fort au président syrien, réussissant à stabiliser sa position au pouvoir. Cette intervention, en Syrie, a poussé les États-Unis à passer en revue leur position quant au dossier syrien. Maintenant, il paraît que les Américains suivent un nouvel objectif, mais d’une manière officieuse, qui est le blocage de l’influence grandissante de Téhéran en Syrie. Les Américains prétendent que l’Iran cherche à exercer une présence à long terme en Syrie afin d’étendre son influence jusqu’à Beyrouth. Pour certains experts, Washington pourrait instrumentaliser les tribus de l’est de la Syrie pour récupérer sa part du gâteau. Cependant, les expériences passées montrent qu’il serait probablement trop tard pour la Maison Blanche de se redonner un rôle majeur en Syrie. Étant donné que la bataille de Deir ez-Zor constitue un défi plus grand que jamais pour les Américains et leurs alliés kurdes, il ne faut pas oublier que les Américains ont déjà perdu leur point d’appui dans l’est de la Syrie ».
La Syrie ne connaîtra pas une stabilité totale et absolue tant que des puissances internationales continuent de protéger les terroristes, et d'entravé le bon déroulement des activités de l’axe de la Résistance qui consistent à préserver la sécurité dans la région.
Accord Hamas-Fatah : le Hamas critique l’ingérence israélienne
Le Hamas a estimé que les quatre conditions posées par Israël pour la réconciliation entre l’Autorité autonome palestinienne et le Hamas sont « une ingérence flagrante » dans les affaires intérieures palestiniennes.
Après la signature de l’accord de réconciliation au Caire par les groupes palestiniens pour former un gouvernement d’unité palestinien, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a émis un communiqué dans lequel il a posé quatre conditions.
Pour le mouvement palestinien Hamas, ce geste de Tel-Aviv constitue une ingérence flagrante dans les affaires internes de la Palestine.
Le porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanua, a dénoncé les ingérences israéliennes avant d’ajouter : « Désormais, nous combattrons avec plus de volonté le régime occupant. Notre unité nationale a affaibli et mis dans l’embarras le régime d’occupation. »
Après deux jours de discussions au Caire, les deux partis palestiniens, le Fatah et le Hamas, sont parvenus à un accord de réconciliation, le jeudi 12 octobre.
En guise de première réaction à l’accord de réconciliation signé entre le Hamas et le Fatah, le cabinet israélien a osé poser ses propres conditions, à savoir le respect des accords internationaux et des conditions du Quartette pour le Proche-Orient, la reconnaissance d’Israël et la démilitarisation du Hamas.
Des missiles ont été tirés sur Idlib depuis la ville turque de Reyhanli
L’agence de presse Dogan a annoncé qu’un grand nombre de missiles avaient été tirés en direction d’Idlib en Syrie depuis des bases situées dans la localité de Reyhanli dans la province turque de Hatay.
D’autres médias turcs ont rapporté aussi l’information, en indiquant que des bruits d’expulsions successives avaient été entendus en périphérie d’Idlib.
Il y a quelques jours, en marge de la mise en place des zones de désescalade à Idlib, une centaine de commandos et 20 véhicules blindés sont entrés depuis le sol turc dans cette province syrienne.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré aujourd’hui, vendredi 13 octobre 2017, lors d’une réunion du parti turc AKP, que nul ne peut critiquer Ankara pour le lancement de ses opérations militaires à Idlib.
Erdogan a tenté de justifier ces opérations militaires lancées de concert avec l’ASL, en disant que la frontière terrestre turco-syrienne est longue de 911 km et en prétendant qu’il protège ainsi le peuple syrien des terroristes et de Damas.
Selon l’agence turque Anadolu, Erdogan a également de nouveau critiqué Washington pour le soutien qu’il apporte aux miliciens kurdes : « Certains de nos alliés qui se battent contre les terroristes prennent en ce moment même des mesures contre nous. »
Directeur de l'AIEA : l'Iran a pleinement respecté ses engagements envers l'accord nucléaire
Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré aujourd'hui depuis Rome où se déroule une conférence sur les armes nucléaires que l'Iran n'a jusqu'à ce jour pas de faux pas dans l'exécution de l'accord ayant posé des restrictions au programme nucléaire de l'Iran en 2015.
Yukiya Amano a affirmé que l’Iran avait respecté ses engagements relatifs au nucléaire. Il est utile de rappeler qu'en septembre, l'AIEA avait annoncé pour la 8e fois consécutive la fidélité de l'Iran à l'accord 5+1 et au Plan global d'action commun.
La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini a elle aussi publié aujourd'hui lundi un communiqué pour affirmer que "l'accord nucléaire appartient au monde entier et non seulement à un ou deux pays". Elle a insisté également sur la nécessité de préserver cet accord, et ce en dépit des menaces de remise en cause complète du texte et de l'engagement par le président américain.
Donald Trump promet quant à lui de transmettre le 15 octobre, au Congrès américain, un rapport dans lequel il prétend faire la preuve du non-respect par l'Iran de ses engagements.
La France affirme rester vigilante envers toute mesure qui attise les crises
Le plan de la Maison Blanche prévoyant une intégration du CGRI sur la liste de groupes terroristes a provoqué l’inquiétude de Paris.
Lors du point de presse hebdomadaire de ce lundi 9 octobre, de la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, les journalistes ont interrogé Agnès Romatet-Espagne sur cette éventuelle décision du gouvernement américain. C’est en ces termes que la porte-parole du Quai d’Orsay leur a répondu :
« Dans un contexte régional instable, la France est vigilante quant à toutes les actions susceptibles d’accentuer les crises actuelles. Les États de la région ont à cet égard un rôle particulier à jouer et doivent faire preuve de retenue et de sens des responsabilités. »
Des médias américains avaient auparavant annoncé que l’équipe de sécurité nationale des États-Unis avait préparé un plan à remettre au président US, Donald Trump; un plan qui incite à la révision de la politique américaine. Les conseillers à la sécurité nationale américaine demanderaient à Trump de ne pas certifier le respect par l’Iran de l’accord nucléaire et de déclarer le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) comme étant un groupe terroriste.
Les États-Unis vont-ils placer le CGRI sur leur liste noire ?
Le risque de confrontation militaire augmentera dans la région du golfe Persique et de la mer d’Oman, si les États-Unis placent le nom du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur leur liste noire.
À l’approche de l’annonce d’une soi-disant nouvelle stratégie américaine envers l’Iran, on est témoin d’une vague de spéculations auprès de milieux médiatiques sur les conséquences d’une telle assimilation.
Cette mesure sera porteuse de conséquences dangereuses pour les États-Unis, la région voire le monde.
Comme l'a annoncé le général Mohammad Ali Jaafari, si les Américains placent le CGRI sur leur liste noire, les forces armées de la RII, pourraient considérer les forces américaines dans la région comme étant des forces terroristes et feraient preuve de réactions adéquates et que dans ce cas, les États-Unis devraient transférer leurs bases militaires dans la région, à une distance de 2 000 km pour échapper aux missiles balistiques iraniens.
Si les États-Unis ajoutent le nom du CGRI à leur liste de groupes terroristes, le CGRI se réservera le droit de voir une organisation terroriste en l’armée américaine et d’y réagir comme il se doit. En tout état de cause, un tel scénario renforcera sérieusement le risque d’une confrontation militaire de grande ampleur dans la région.
Une intégration du CGRI sur la liste noire de l’administration américaine risque également de bloquer les voies de l’interaction militaire entre l’Iran et les États-Unis dans les eaux du golfe Persique.
La flotte américaine a une vaste présence dans le golfe Persique et en mer d’Oman. Plus d’une fois, la marine américaine a prétendu ces derniers mois que les navires US avaient échappé à des « collisions dangereuses et non-professionnelles » avec les bateaux du CGRI.
Une assimilation, par le gouvernement américain, du CGRI au terrorisme, permettra à la marine américaine de considérer les bateaux de la CGRI non pas comme des bateaux appartenant à un État souverain de la région. Cela fournira le prétexte à la marine US dans la région d’exprimer des réactions réservées aux organisations terroristes, ce qui, certes, renforcera le risque de confrontations indiscrètes. Au lieu de tirer les coups de semonce, les bateaux américains pourraient-ils ainsi tirer de vrais obus de canon en direction des bateaux du CGRI ? Si c’est le cas, une vaste confrontation entre les flottes de la marine américaine et celle du CGRI dans le golfe Persique ne serait pas inimaginable.
Ministre française : Paris ne reconnaîtra pas l'indépendance de la Catalogne!
" La France ne reconnaîtra pas la Catalogne si elle se proclame indépendante de manière unilatérale ", a fait savoir la ministre française des Affaires européennes.
Selon l'agence de presse Reuters, Nathalie Loiseau, la ministre chargée des Affaires européennes a déclaré aujourd'hui : " La Catalogne ne peut se définir par un seul vote lancé par le mouvement indépendantiste la semaine dernière. Cette crise doit se résoudre par le biais des échanges à tous les niveaux avec les autorités espagnoles."
La responsable politique française a affirmé aussi qu'une déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne entraînerait ipso facto une sortie de ce nouvel "État" de l'Union européenne.
Le président de l'exécutif autonome catalan, Carles Puigdemont doit faire un discours mardi 10 octobre 2017 devant le Parlement régional et il se pourrait qu'il proclame l'indépendance de la Catalogne en se fondant sur les résultats du référendum du 1er octobre qui a remporté le oui à 92% malgré un faible taux de participation.

La guerre contre l'Iran ou la Corée du Nord, laquelle préfère Trump ?
Le président américain cherche-t-il la guerre contre l’Iran ou bien contre la Corée du Nord ? C’est à cette question qu’Abdel Bari Atwan veut répondre.
L’auteur de renom arabe, Abdel Bari Atwan se réfère à l’achat par l’Arabie saoudite des systèmes anti-balistiques ainsi qu'à la course aux armements entre la Russie et les USA, pour conclure que les États-Unis s’apprêtent à mener une guerre, contre l’Iran ou bien contre la Corée du Nord. Personne n’en sait rien sauf Trump, dit Atwan.
Pour l’auteur, le président américain, en lançant devant les journalistes, « le calme avant la tempête » a, implicitement, évoqué qu’il ne souhaitait pas deux guerres avec deux puissances comme l’Iran et la Corée du Nord. Quelle sera son option ? Une guerre contre l’Iran, car elle sera plus simple, selon Atwan.
Atwan ajoute que le rejet du respect par l’Iran du PGAC, que devrait peut-être annoncer Trump, montrerait son désir de déclarer la guerre à l’Iran, histoire de faire taire les critiques.
Si Trump ne confirme pas, dans trois jours, le respect par l’Iran du PGAC, l’affaire sera renvoyée au Congrès où les législateurs américains auront 60 jours pour décider du retour des sanctions nucléaires contre l’Iran.
Quoi qu’il en soit, la loi promulguée par le Congrès sur l’examen de l’accord nucléaire de l’Iran (Iran Nuclear Agreement Review Act [INARA], élaborée par le sénateur Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, permet au Congrès de faire retourner et rétablir tous les quatre paquets, ou certains d’entre eux, de sanctions nucléaires contre l’Iran. Ce qui donnera à Téhéran toutes les raisons pour sortir du Plan global d’action conjoint.
Maroc: une protestation générale du Parlement et du peuple contre la normalisation avec Israël
La participation d’une délégation israélienne à une conférence au Maroc a suscité la vive protestation des parlementaires marocains.
La conférence internationale s’est tenue, le dimanche 8 octobre à Rabat. Elle avait été organisée par la Chambre des conseillers en partenariat avec l’Association Parlementaire Méditerranéenne et l’Organisation Mondiale du Commerce.
Des groupes parlementaires à la Chambre des conseillers ont boycotté la conférence, en guise de protestation contre la présence d’Amir Peretz, l’ancien ministre des Affaires militaires d’Israël qu’ils ont qualifié de « criminel de guerre ».
Selon le site internet The New Khaleej, les parlementaires marocains, une fois qu’ils ont remarqué la présence d’Amir Peretz et la délégation l’accompagnant, ont montré leur mécontentement. La conférence a été, ainsi, retardée de quelques heures.
Pour ces trois groupes parlementaires à la Chambre des conseillers, les syndicats de l’UMT, la CDT et le parti de la Justice et du développement (PJD), la participation de Peretz à cette conférence est qualifiée de « pas vers la normalisation » et de « dangereuses infiltrations ».
Les parlementaires ont hissé le drapeau de la Palestine et brandi des pancartes en exigeant l’expulsion de la délégation israélienne, dont Amir Peretz.
De même, le Groupe d’action nationale pour le soutien à la Palestine, dénonçant la participation des Israéliens à la conférence, a appelé tous les parlementaires marocains à une mobilisation générale et un sit-in dans l’enceinte de la salle de conférence, manière d’exprimer leur solidarité avec la position populaire du Maroc, contre toute normalisation avec le régime israélien et pour le soutien à la nation palestinienne qui lutte pour libérer sa patrie de l’emprise de Tel-Aviv.

La position populaire du Maroc n’est toutefois pas partagée par le roi Mohammed VI qui entretient des relations amicales avec le régime israélien.
L’événement a été aussi interdit à la presse, hormis les chaînes de la télévision publique. La Chambre des conseillers a interdit l’accès des journalistes internationaux au Parlement.
Ghana : la spectaculaire explosion d’une station-service fait 7 morts et 68 blessés
Un réservoir de carburant a explosé samedi soir à Accra, la capitale du Ghana, entraînant un impressionnant incendie, une explosion secondaire, et blessant et tuant plusieurs personnes.
Au moins sept personnes ont été tuées et 132 autres blessées, selon les autorités ghanéennes. Les images relayées sur les réseaux sociaux montrent une spectaculaire boule de feu s’élevant dans le ciel nocturne au-dessus de la ville, formant un champignon rougeoyant avant de laisser place à une épaisse fumée.
L’explosion a eu lieu à un large carrefour dans le nord de la capitale, qui comporte plusieurs stations-service. L’incident a intensifié les critiques contre le gouvernement, jugé incapable de prévenir des accidents mortels de ce genre. Le pays a souffert de plusieurs incidents similaires, y compris une autre explosion dans une station-service, qui a tué cent cinquante personnes à Accra il y a deux ans.