تقي زاده

تقي زاده

Un convoi de plusieurs chars était visible aujourd’hui, mardi 14 novembre, sur une des artères principales des environs de la capitale zimbabwéenne, Harare, au lendemain d’une mise en garde sans précédent du chef de l’armée à l’encontre du président Robert Mugabe, ont rapporté à l’AFP des témoins.

« J’ai vu un long convoi de véhicules militaires, dont des chars, il y a environ une heure. Je ne sais pas dans quelle direction ils allaient », a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat une vendeuse de fruits près du centre commercial Westgate, à environ 10 km du centre de la capitale.

Une deuxième témoin a confirmé à l’AFP avoir vu le convoi. La raison de la présence de ce convoi n’était pas claire dans l’immédiat.

 

Emmerson Mnangagwa, longtemps considéré comme le dauphin du président Robert Mugabe dont il est un des anciens fidèles, a été humilié et démis de ses fonctions de vice-président la semaine dernière, après un bras de fer avec la première dame, Grace Mugabe.

Ce départ forcé d’un des lieutenants de Robert Mugabe a fait éclater au grand jour les rivalités au sein du parti présidentiel, la ZANU-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980.

Des chars sur une des artères principales des environs de la capitale zimbabwéenne, Harare, le 14 novembre 2017. ©Twitter

« La purge actuelle, qui vise clairement les membres du parti qui ont été engagés dans la guerre d’indépendance, doit cesser immédiatement », a martelé le lundi 13 novembre le général Constantino Chiwenga, chef de l’armée zimbabwéenne, cité par l’AFP.

Avec Sputnik et AFP

Se disant menacé par le mouvement du Jihad islamique, l’armée israélienne emploie les grands moyens: elle installe ses systèmes de défense anti-missile « Dôme de fer » au centre de la Palestine occupée.

Les autorités militaires israéliennes ont confirmé la nouvelle. Toutefois, elles ont refusé de donner des détails sur les menaces auxquelles elles prétendent être confrontées et le lieux où ses systèmes seront mis en place, a fait savoir le web site de Jewish Press.

En outre, la télévision israélienne Channel 2 a fait état du renforcement des mesures sécuritaires dans les environs de la bande de Gaza.

La décision militaire intervient après que le Jihad islamique a déclaré vouloir se venger de la récente offensive d’Israël qui s’est soldée par la mort de 12 combattants.

Selon la chaîne de télévision Moscou 24, Vladimir Poutine a l’intention de se porter candidat à sa réélection à la tête du pays.

« Actuellement, le Kremlin s’occupe de la date et de la manière dont Poutine doit annoncer sa décision », a rapporté Moscou 24 citant des autorités de la Fédération de Russie.

« Poutine annoncera sa candidature à la présidentielle avant ou après que le Conseil de Fédération de Russie (chambre haute) fixe la date des campagnes électorale », a ajouté le média russe.

Certains sont d’avis qu’après avoir annoncé la date officielle du commencement des campagnes électorales, Poutine annoncera sa candidature au milieu de décembre ou début janvier.

Les élections présidentielles en Russie auront lieu le 18 mars 2018. A moins de 5 mois de l'échéance des élections, un récent sondage montre que le peuple russe est déjà enclin à la candidature de Poutine.

Selon ce sondage réalisé par le Centre panrusse d'étude de l'opinion publique (VTsIOM), 82,2% des Russes soutiennent les actions menées par le président russe dans différents domaines.

La Constitution de la Fédération de Russie autorise permet l'enchaînement de deux mandats présidentiels consécutifs.

Dmitri Medvedev, Premier ministre russe. ©RIA Novosti

Pour rappel, Poutine a effectué depuis le 31 décembre 1999 deux mandats présidentiels, avant d’être nommé jusqu’en 2012 Premier ministre sous la présidence de Dmitri Medvedev. En mars 2012, Poutine a entamé son troisième mandat présidentiel en nominant son prédécesseur au poste de Premier ministre. En vertu de la Constitution, il peut se représenter aux présidentielles de 2018 et briguer un quatrième mandant de six ans.

Réunis en conseil lundi 13 novembre, à Bruxelles, 23 ministres européens des Affaires étrangères ont conclu un accord qui, selon le ministre allemand des Affaires étrangères, permettrait à l'UE de fonctionner indépendamment de l’OTAN.

Selon le siège de la radiotélévision iranienne basé à Paris, dans une atmosphère tendue où les USA sont de plus en plus en désaccord avec l’Europe, où la France commémore le deuxième anniversaire de l'attentat le plus meurtrier de son histoire qui a fait 500 victimes, dans une atmosphère marquée par le bilan noir de la coalition militaire internationale menée par les USA, en Irak et en Syrie, les ministres européens ont conclu un accord de coopération militaire que Federica Mogherini a qualifié d’historique.

L’accord intitulé Permanent Structured Coopération (Pesco), censé renforcer la capacité défensive de l’UE et la rendre plus indépendante de l’OTAN, oblige les pays signataires à augmenter régulièrement leur budget de la défense afin de mettre en commun leurs ressources qui permettraient de financer une série de projet notamment les recherches en matière militaire et la construction de drones.

mardi, 14 novembre 2017 08:17

Accord secret entre Daech et les USA

La chaîne BBC a fait état d’un accord secret entre la coalition américaine et Daech pour l’évacuation de centaines de terroristes de Raqqa  avec leur famille.

L’antenne anglophone de la chaîne BBC s’est penchée dans un long rapport sur l’accord conclu entre Daech et certaines autorités locales de la province de Raqqa avec l’aval des États-Unis pour évacuer des centaines de terroristes de Raqqa.

Selon cet accord, des centaines de terroristes et leurs proches ont été évacués de la ville encerclé de Raqqa après 4 mois de combat avec les forces kurdes, en contrepartie de la libération de civils arabes et Kurdes ainsi que d’autres habitants de cette ville, selon ce rapport.

La BBC rapporte qu’en coordination avec les États-Unis et le Royaume-Uni, un groupe de  terroristes et de combattants étrangers ont été évacués de Raqqa avant d’être répartis à travers la Syrie. Même certains d'entre eux ont réussi à se rendre en Turquie. Le nombre de terroristes qui ont pris la fuite se chiffrerait à 250 accompagnés de 3 500 membres de leurs familles.

La coalition anti-Daech dirigée par les États-Unis prétend que cet accord a permis la fin de l’effusion de sang à Raqqa et sa libération avec la moindre résistance.

Le séisme d’une magnitude historique de 7,3 degrés sur l’échelle de Richter qui a secoué dimanche, 12 novembre, dans la soirée, l’ouest de l'Iran à la frontière irakienne, a fait 407 morts et 7 156 blessés, a rapporté ce lundi l’agence de presse iranienne Fars News.

Les secousses ont également été ressenties en Irak, en Turquie, en Arménie, au Koweït, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

Le bilan le plus meurtrier a été enregistré dans la province de Kermanshah, toujours à l’ouest de l’Iran.

Des ruines causées par le séisme à Qasr-e-Shirin dans la province de Kermanshah.

Selon le porte-parole du ministère de la Santé, 4 313 blessés ont reçu des soins ambulatoires. Sur les 1 275 personnes hospitalisées, 625 ont quitté l’hôpital, tandis que 119 autres ont été transférées par avion vers d’autres villes pour recevoir les traitements médicaux nécessaires.

De même, le quartier général de la gestion de crise s’est réuni ce lundi dans la ville de Kermanshah, en présence des ministres de la Santé et de l’Intérieur, des présidents de l’Organisation des urgences et du Croissant-Rouge iraniens ainsi que plusieurs autres responsables.

Plus tôt dans la journée, le Guide suprême de la Révolution islamique l’Ayatollah Khamenei a demandé à tous les responsables de l’Ordre islamique et aux sauveteurs de faire le maximum pour sauver des vies et mettre à l’abri les blessés.

À noter aussi que les présidents russe et syrien, Vladimir Poutine et Bachar al-Assad, dans des messages séparés, ont présenté leurs condoléances au peuple iranien et aux familles des victimes. 

Le secrétaire général de la Ligue Arabe a affirmé lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur les souffrances des enfants palestiniens à Koweït : « En dépit des accords et des traités internationaux sur le respect des droits des enfants et l’engagement des pays à les appliquer, Israël continue à violer les droits des enfants palestiniens. »
Selon INNA, Ahmad Abolqeyt a souligné : « En dépit des pressions et des conditions défavorables dont souffrent les enfants palestiniens, ils ont pu jouer un rôle important dans les équations politiques contre le projet de l’occupation palestinienne. »
 
« Le régime sioniste continue la colonisation et ce désir d’expansion va à l’encontre de la dernière résolution du Conseil de Sécurité », a-t-il ajouté.
 
Le secrétaire général de la Ligue Arabe a indiqué : « Le régime actuel au pouvoir en Israël est totalement prisonnier des colons et des extrémistes et les colons sionistes dont le nombre était inférieur à 250 mille lors de la signature des accords d’Oslo s’élève maintenant à 650 mille, y compris 200 mille personnes dans la partie orientale d’Al Quds. »
 
La conférence internationale sur les souffrances des enfants palestiniens a lance ses travaux Dimanche 12 novembre sous l’égide de l’émir du Koweit, avec la participation de Mahmoud Abbas, chef de l’autorité palestinienne et le secrétaire general de la Ligue Arabe, à Koweit City et a pris fin lundi.
Partis du Mur pour la paix, au Champ-de-Mars, les manifestants ont défilé jusqu’au Bataclan pour rendre hommage aux victimes et s’opposer aux amalgames.
Au fond, c’est le message qui compte. Au-delà des incessantes querelles. En trois langues (français, arabe et espagnol), il s’affiche sur les véhicules du petit convoi qui traverse Paris, escorté par la police. Ce slogan, «Musulmans contre le terrorisme», intrigue. Il prend particulièrement sens ce jour de commémoration des attentats du 13 Novembre. Sur les trottoirs, les passants s’arrêtent, discutent, photographient.
 
«Aujourd’hui, il nous faut honorer les victimes», explique Nassim, un jeune musulman venu de Rouen. Il y a quelque mois, il s’était déjà rendu à Saint-Etienne-du-Rouvray pour se recueillir dans l’église où le père Jacques Hamel a été assassiné, le 26 juillet 2016, par deux jeunes jihadistes. «C’est important de montrer que l’amalgame ne doit pas être fait entre les musulmans et les terroristes.» Le jeune chômeur ne veut pas entrer dans la vieille polémique qui agite les milieux musulmans. C’est sous l’égide de l’écrivain Marek Halter et de l’imam Hassen Chalghoumi que se tient la marche. Très décrié, ce dernier apparaît trop médiatique et peu représentatif aux yeux d’une grande majorité de musulmans en France.
 
La place de la République est presque déserte quand arrive le petit convoi, parti du Mur pour la paix, au Champ-de-Mars. Au pied de la statue, symbole de l’unité lors des attentats, le groupe se rassemble pour chanter une Marseillaise très républicaine mais qui ne sonne pas toujours très juste. Accompagnée de leur professeur d’anglais, une quinzaine de lycéens de Bruxelles a fait le déplacement. «C’est dur, bien sûr, pour nous, musulmans, d’être assimilés aux terroristes, reconnaît Sami. C’est difficile aussi d’être toujours obligés de se justifier. Mais il me semble que c’est nécessaire de clarifier les choses.» Dans l’assistance, il y a une petite délégation de réfugiés politiques iraniens. «C’est dans notre pays que l’islamisme et le terrorisme ont pris leur essor», rappellent-ils.
 
Rose blanche
Devant le Bataclan, la cérémonie officielle s’achève. Le cortège, bloqué jusqu’au départ du président de la République, remonte le boulevard Voltaire. Chacun porte une rose blanche. Tour à tour, les marcheurs la déposent devant la plaque commémorative où sont lus les noms de chacune des victimes. Le rabbin Moché Lewin récite, en hébreu, un psaume. L’imam Hassen Chalghoumi enchaîne avec des sourates du Coran.
 
Toujours pudique, l’émotion monte d’un cran. La mère, la sœur et la nièce de Gilles Leclerc, l’une des victimes, les ont attendus. Pour se soutenir, les trois femmes se blottissent les unes contre les autres. «Les barbares ont voulu nous diviser mais nous sommes ici réunis. Ils ont voulu anéantir le vivre-ensemble européen mais nous avons résisté», clame Hassen Chalghoumi. Il tient le bras de la sœur de Gilles Leclerc. Il y a du chagrin et des larmes, discrètes et bouleversantes. «Il faut que ce message passe sur les réseaux sociaux, dans les mosquées», poursuit l’imam qui déplore que de nombreux sites internet ne soient toujours pas fermés.
 
Petite centaine
«Le Prophète ne veut pas d’assassins au paradis», s’exclame Marek Halter. Bien sûr, ils ne sont guère qu’une petite centaine à avoir marché avec l’écrivain et l’imam. «J’ai proposé à des jeunes de nous rejoindre. Ils m’avaient promis qu’ils le feraient, explique Marek Halter. Peut-être ont-ils peur par rapport à ce que l’on penserait d’eux. Mais je sais qu’un jour, nous serons 10 000, 100 000.»
liberation

Alors que la presse occidentale s’est moquée de la grand-messe du Congrès du Parti communiste chinois, Alfredo Jalife prend très au sérieux les annonces du président Xi. Loin de le comparer à un empereur, il voit en lui un des hauts fonctionnaires qui ont fait la Chine millénaire. Il observe la poursuite du projet de la route de la soie et la volonté affichée d’y associer des investisseurs occidentaux via une souscription en dollars. Il note également la réforme de la structure de commandement des armées en vue de leur développement.

Quelques jours avant le début de sa tournée asiatique, Donald Trump a félicité en termes dithyrambiques Xi Jinping, qui venait d’être agréé comme chef suprême pour un second quinquennat lors du XIX° congrès du Parti communiste chinois (PCC) : il l’a qualifié de « roi ».

L’ignorance de Trump est légendaire, car dans la tradition six fois millénaire de la Chine le titre de roi n’existe pas, il n’y a eu que des mandarins et des empereurs. Selon le Washington Post, Trump a rendu hommage à Xi comme le mandataire le plus puissant que la Chine ait eu depuis un siècle. Plus donc que Mao Zedong et que Deng Xiaoping ? L’avenir le dira.

Xi Jinping, que je qualifierais plutôt de mandarin, est à ce jour empereur en matière géo-économique, car il tient les rênes du pays qui a le PIB réel le plus élevé au monde [1], selon le World Factbook de la CIA. On s’attend à ce qu’en termes de PIB nominal, la Chine dépasse vers 2020 tant l’Union européenne que les USA, qui sont au premier et second rang respectivement. La Chine a les plus grandes réserves en devises, avec 3,1 billions de dollars, face aux 774 milliards de l’UE (quatre fois moins), et 117 milliards des USA (26 fois moins) [2].

En une semaine, le magazine néolibéral global The Economist, contrôlé par les banquiers Rothschild, a été erratique dans sa taxonomie intéressée : il a d’abord qualifié l’empereur global Xi d’homme le plus puissant au monde, puis a catalogué Vladimir Poutine comme le nouveau tsar, cent ans après la révolution communiste d’octobre 1917 [3]. Pour The Economist Xi a plus d’influence que Donald Trump, ce qui devrait rendre le monde prudent, et juge de façon négative, parce que cela ne convient pas aux intérêts de la perfide Albion, qu’il ne faut pas « s’attendre à ce que Xi change la Chine ou le monde (sic) dans le sens du mieux » [4].

Selon The Economist, l’armée du pays le plus puissant de la planète, les USA, souffre d’avoir un dirigeant plus faible à l’intérieur et moins efficace à l’étranger, alors que Xi est le moteur dominant de la croissance mondiale. Avec la route de la soie, la Chine va investir des billions de dollars à l’étranger en lignes ferroviaires, en ports, centrales électriques et infrastructures [5].

De fait, les stratèges de Trump, tant Henry Kissinger que Steve Bannon, savent que les investissements en infrastructures chinoises vont lui faire gagner la partie en Eurasie, face aux USA, qui manquent de ressort musculaire au niveau économique [6].

Mais du point de vue classique de la stabilité géostratégique trilatérale entre Chine, USA et Russie, c’est Pékin le maillon faible, sur le plan militaire ; c’est pour cela que dans les jours qui ont suivi sa nomination militaire, Xi a exhorté à construire une armée forte au centre de la nouvelle ère du socialisme à la chinoise.

Dans la liturgie chinoise, Xi a été confirmé comme secrétaire général du Comité central du PCC. Mais il agit en outre comme président et chef de la Commission militaire centrale emblématique, qui représente le véritable pouvoir derrière sa structure hiérarchique. Xi a donc exhorté les forces armées à se préparer pour constituer une armée de catégorie mondiale pour les années 2050 [7].

Le South China Morning Post de Hong Kong qui appartient à Jack Ma, patron de la célèbre entreprise chinoise de vente sur internet Alibaba, révèle que Xi a ébranlé le commandement militaire de la Chine en créant une commission plus réduite directement sous ses ordres, comme étape dans la modernisation accélérée des forces armées [8].

Les USA, avec leurs différents présidents démocrates et républicains à égalité, ont passé leur temps à livrer des guerres aux quatre coins du monde dans le but égoïste d’augmenter leur prospérité grâce à une économie de guerre et à leur tout puissant complexe militaro-industriel, tandis que la Chine promet le développement aux pays qui le souhaitent à partir d’une politique attirante de création d’infrastructures, ce qui englobe tant la route de la soie que le financement de crédits blancs, offerts par la banque mirifique AIIB [9].

Anja Manuel, dans The Atlantic, considère que la Chine est en train de reconfigurer tranquillement le monde par ces initiatives en matière d’infrastructures, ce que résume la route de la soie, qui peut entraîner des investissements jusqu’à huit billions de dollars : la Chine croît rapidement comme l’empire commercial le plus étendu au monde [10]. Il suffit de comparer avec le plan Marshall de 800 milliards de dollars (en valeur actuelle) des USA, face aux investissements redoutables de la Chine, qui a d’ores et déjà investi 300 milliards et se propose d’investir encore un billion dans la prochaine décennie, alors que la Chine à elle seule a concédé plus de crédits pour les pays en voie de développement que la Banque mondiale.

À quelques jours de la visite officielle de Trump en Chine, Pékin a lancé, pour la première fois en dix ans, une émission de bons en dollars (sic) à hauteur de 2 milliards de dollars sur la place de Hong Kong, un jour après que le PCC ait confié un second mandat de cinq ans à Xi [11]. La quantité est symbolique, parce que la plus grosse part de l’émission de dette chinoise se fait en renminbi.

Cette mesure spectaculaire prise par la Chine, consistant à émettre des bons en dollars, est à mettre en relation avec la route de la soie et la construction d’infrastructures dans les pays en voie de développement. Le vice-ministre des Finances chinois, Shi Yaobin, a manifesté que cette émission de bons en dollars doit convaincre de la volonté d’ouverture aux investissements [12].

Selon Wang Xiangweil, du South China Morning Post, la nouvelle équipe (une équipe de rêve) plus pragmatique, qui accompagne Xi dans ses responsabilités, a une importance particulière pour l’économie de la Chine, et se propose un virage important vers des réformes touchant au marché (dans le sens de l’offre « supply side ») [13].

Li Qiaoyi et Song Shengxia, du Global Times, assurent que le XIX° congrès et l’ascension de Xi poussent la Chine à opter pour la croissance « de qualité » et que « la modernisation sera atteinte quinze ans avant ce qui était programmé » [14].

Le plan de développement de 2020 à 2050 aura deux étapes, et l’objectif ne sera plus de doubler le PIB mais d’opter pour une croissance de plus grande qualité : développer la Chine comme un grand pays socialiste moderne, qui sera modérément prospère dès 2020. La modernisation ne s’arrêtera pas à l’économisme vulgaire et à l’accroissement du PIB, mais comportera une « plus grande attention au bien-être social, à l’équilibre régional, à la sécurité nationale (sic) et à la cohésion politique », à la manière chinoise.

L’incertitude qui plane à l’horizon porte sur le degré d’ouverture aux capitaux globaux, qui peuvent dénaturer et déstabiliser la Chine.

Les promesses que l’empereur Xi a déjà mises en œuvre et à l’aune desquelles l’histoire le jugera, consistent à éradiquer la pauvreté en 2020 (déjà), à revenir aux ciels bleus non contaminés, et à faire de la Chine un pays moderne en 2035.

Il sera jugé sur ses résultats.

Traduction 
Maria Poumier

Source 
La Jornada (Mexique)

[1] On distingue le PIB réel, c’est-à-dire tenant compte des variations de la monnaie, du PIB nominal, calculé selon les prix courants.

[2] “Reserves of foreign exchange and gold”, World Factbook, CIA, 2017.

[3] “A tsar is born”, The Economist, October 26, 2017.

[4] “Xi Jinping has more clout than Donald Trump. The world should be wary”, The Economist, October 14, 2017.

[5] « La nueva ruta de la seda de China : ¿plan Marshall optimizado ? », Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 14 de mayo de 2017.

[6] « Kissinger y Bannon "forman proyecto de alarma contra China" », Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 4 de octubre de 2017.

[7] “Xi calls for building a strong army”, Xinhua, October 27, 2017.

[8] “Xi Jinping shakes up China’s military leadership … what changes at the top mean for world’s biggest armed forces”, Liu Zhen, South China Morning Post, October 26, 2017.

[9] « El banco chino que sepulta Bretton Woods », Alfredo Jafile-Rahme, La Jornada, 22 de abril de 2015.

[10] « China Is Quietly Reshaping the World », Anja Manuel, The Atlantic, October 17, 2017.

[11] “China sells first dollar bond in more than a decade”, Gabriel Wildau, Financial Times, October 26, 2017.

[12] “First dollar bond sale since 2004 indicates more opening-up : Chinese Vice FinMin”, Xinhua, October 28, 2017.

[13] “What President Xi Jinping’s new leadership team means for China’s economy”, Wang Xiangwei, South China Morning Post, October 28, 2017.

[14] “China shifts to quality growth”, Li Qiaoyi & Song Shengxia, Global Times, October 27, 2017.

« Le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part des États-Unis pour participer aux négociations sur la Syrie ; le cas de la Russie à ce sujet est différent », a affirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, ce lundi 13 novembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a évoqué plusieurs questions d’ordre régional ou international.

Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. ©Mehr News

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi a fait allusion aux efforts « inutiles » des États-Unis pour participer aux négociations sur la crise syrienne.

« Les États-Unis n’ont aucune place dans ces négociations, car le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part de Washington pour y participer ; or, le cas de Moscou est différent, puisque c’est le gouvernement syrien qui a demandé à la Russie de prendre part aux négociations. »

« Nous resterons en Syrie suivant un cadre général jusqu’à ce que ce pays retrouve le calme », a affirmé le diplomate iranien, ajoutant qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour reconstruire la Syrie. « Avant tout, il faudra œuvrer afin de faire retourner l’accalmie à ce pays », a-t-il précisé.

Ailleurs dans ses propos, Bahram Qassemi a parlé de la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, ce qui fait partie, selon lui, des questions intérieures du Liban.

« (…) L’Iran ne s’ingère dans les affaires intérieures d’aucun pays et nous espérons que les problèmes seront réglés grâce à l’entente de différents groupes politiques libanais. Nous avons été témoins, ces derniers jours, d’une certaine sagesse dans les prises de position des groupes politiques au Liban et nous avons la conviction que les ennemis de ce pays ont échoué. »

Et en ce qui concerne la visite d’Emmanuel Macron à Téhéran, Qassemi a affirmé que la visite du président français en Iran figurait à l’ordre du jour des deux pays. « La date précise de cette visite n’est pas encore connue, mais elle se fera probablement après la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran », a indiqué le porte-parole.

Bahram Qassemi a également affirmé que la récente prise de position du président français [sur le programme balistique iranien] n’était pas très exacte. À ce sujet, il a appelé les responsables français à aborder avec plus de vigilance et sagesse les questions de la région.

« Il y a, dans la région, des malveillants qui tentent d’influer les relations entre l’Iran et l’Europe notamment la France ; ces visites ont lieu afin de mener des concertations et pour essayer d’apaiser les différends qui pourraient exister. »

Bahram Qassemi a estimé probable que la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran s’effectue d’ici quelques semaines.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également réagi à des informations selon lesquelles l’Iran pourrait peut-être négocier avec l’Occident sur son programme balistique.

« En ce qui concerne les missiles et les questions défensives, nous ne négocierons avec aucun individu ou pays ; nous nous réservons le droit de pouvoir exercer nos propres politiques lorsqu’il s’agit des questions défensives. L’envoi en masse d'armes aux prix astronomiques vers la région est une affaire que les producteurs et exportateurs d’armes devront expliquer. »

Qassemi a une fois de plus rejeté les accusations sans fondement sur une prétendue ingérence iranienne au Yémen :

« Nous n’avons aucune ingérence au Yémen. Le blocus imposé à ce pays rend impossible l'acheminement d'aides humanitaires et il est évident que cette possibilité est encore moins faible en matière d'armements. Les armes du Yémen proviennent des stocks de ce pays et les informations sur un prétendu rôle iranien au Yémen s’inscrivent dans le cadre des guerres de nerf et des campagnes anti-iraniennes. »