تقي زاده

تقي زاده

La ville de Dearborn dans le Michigan, est une ville qui accueille les musulmans pendant le ramadan, avec ses pâtisseries et ses restaurants ouverts 24 h sur 24 où même les non musulmans sont invités.
Les maisons sont décorées à cette occasion et l’ambiance est festive malgré l’atmosphère anti islamique qui se développe aux Usa. 
 
Nourhan Matar, musulman de Dearborn, a déclaré que les restaurants n’avaient pas beaucoup de clients pendant le ramadan et que les pâtisseries restaient ouvertes la nuit. 
 
«Les horaires d’ouverture des restaurants changent pendant le ramadan, et les pâtisseries préparent des gâteaux spéciaux », a-t-il dit et Taregh Siblini, propriétaire d’une pâtisserie, a déclaré qu’ils travaillaient pendant toute la nuit. 
 
Suzanne Dabaja, responsable du conseil municipal de Dearborn, a déclaré que les horaires d’ouverture des magasins changeaient pendant le ramadan et que tous profitaient de cette ambiance spirituelle.
 
« Les gens de cette ville ne sont pas impressionnés par la propagande anti islamique », a-t-elle dit.
 
Les commerçants s’estiment satisfaits de ces changements lors du ramadan et ne sont pas inquiets de la progression de l’islam.
 
Najah Bazi, directeur d’un centre d’entraide, pendant ce mois, organise avec des compagnies locales, la distribution de repas chauds aux nécessiteux, et estime que le ramadan est l’occasion d’un développement de l’esprit d’entraide dans la ville.
 
« Notre centre pendant le mois de ramadan n’a pas besoin de lancer des appels d’aide car le jeûne encourage l’entraide et la charité », a-t-il dit.

Deux bâtiments de guerre américains ont accosté au large de Doha pour assister à des manœuvres conjointes avec les forces navales du Qatar.

L’agence de presse officielle qatarie QNA a annoncé que deux navires de guerre américains étaient arrivés à Doha en vue de participer à des manœuvres maritimes conjointes avec les forces navales qataries.

Le Qatar est l’hôte de la plus grande base militaire des États-Unis au Moyen-Orient. 11 000 marines américains ont été déployés sur la base aérienne d’al-Ubaid au Qatar. Plus de 100 avions de chasse américains effectuent des opérations depuis la base précitée.

Après que 4 pays arabes du bassin du golfe Persique ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, le Pentagone a insisté la semaine dernière pour que se poursuive la présence de ses effectifs sur la base aérienne d’al-Ubaid. Le département américain de la Défense a également mis l’accent sur "son engagement à préserver la sécurité régionale".

Il n’a pas été précisé si l’ancrage des bâtiments de guerre américains sur les côtes qataries avait été décidé avant l’éclatement de la crise avec les pays arabes ou si cette décision était un signal du soutien du Pentagone au Qatar vis-à-vis des pays arabes.

Les Nations unies ont demandé à l’Iran, à la Russie et à la Turquie de favoriser les conditions à l’envoi d’aides humanitaires vers certaines zones en Syrie.

« Les experts techniques des Nations unies ont rejoint les autorités iraniennes, russes et turques à Moscou », a annoncé Jan Egeland, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires.

On s’attend à ce que les convois d’aide humanitaire des Nations unies arrivent en fin de semaine à Homs et à Hama.

« Le gouvernement syrien a donné aux Nations unies l’autorisation d’envoyer des aides humanitaires en Syrie », a déclaré cette instance internationale.

L’Iran, la Russie et la Turquie sont actuellement en négociation à Astana pour la création de 4 zones de désescalade en Syrie.

Les troupes aérospatiales russes ont mené un test réussi d’un missile antibalistique, d’après le ministère russe de la Défense.

Les militaires russes ont effectué vendredi 16 juin un tir d’essai réussi d’un missile antibalistique depuis le polygone de Sary Chagan, au Kazakhstan, a annoncé le ministère russe de la Défense.

« Le missile antibalistique a accompli sa mission en détruisant la cible », a indiqué Andreï Prikhodko, commandant en chef adjoint du groupement de la défense antiaérienne et antibalistique des troupes aérospatiales russes.

Le tir était destiné à tester le système russe de défense antimissile. Il s’est déroulé en présence des représentants du commandement des troupes aérospatiales et de l’industrie de défense.

Le système de défense antimissile des troupes aérospatiales russes protège Moscou et la région économique du centre de la Russie contre les attaques de missiles balistiques. Il fait également partie des systèmes d’alerte de missiles et de contrôle de l’espace.

Avec Sputnik

Au Nigeria, l’explosion d’une mine, ce vendredi 16 juin, au passage d’un autocar dans le massif des monts Mandara, à la frontière avec le Cameroun, a laissé au moins quatre morts et onze blessés.

Selon Xinhua, Mohammad Saleh coordinateur de la région du nord-est du Nigeria a déclaré que cet incident avait eu lieu sur une route frontalière du pays. 

« Nous avons demandé aux conducteurs de ne pas circuler dans cette région à cause de sa proximité avec la frontière et les routes dangereuses », a-t-il dit sans oublier de dire qu’aucun individu n’avait été arrêté en relation avec cette affaire.

Cette explosion s’est produite sur fond d’intensification des attaques des terroristes de Boko Haram contre la province de Mandara.

Le ministre américain de la Défense James Mattis et son homologue qatari Khalid Al-Attiyah ont conclu mercredi un accord de 12 milliards de dollars pour la vente d'avions de combat F-15, a annoncé le Pentagone. La vente intervient dans une période de crise diplomatique régionale pour le Qatar, accusé par ses voisins, dont l'Arabie saoudite, de soutenir le terrorisme.
Le président Donald Trump a apporté son soutien à la stratégie d'isolement initiée par l'Arabie saoudite mais d'autres responsables américains se sont montrés plus réservés et ont appelé au dialogue. "La vente de 12 milliards de dollars va donner au Qatar une technologie de pointe et augmenter la coopération sécuritaire (...) entre les Etats-Unis et le Qatar", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué. MM. Mattis et Al-Attiyah ont également évoqué des questions de sécurité à cette occasion, dont la menace du groupe Daech et "l'importance de désamorcer les tensions pour que tous les partenaires dans la région du Golfe Persique puissent se concentrer sur les prochaines étapes pour atteindre (leurs) objectifs communs".

Le Pentagone n'a pas livré d'autre détails sur la vente qui, selon Bloomberg, concernerait 36 de ces appareils.
 
Le président tunisien a décidé de prolonger l'Etat d'urgence de quatre mois. L'état d'urgence, en vigueur en Tunisie depuis un an et demi suite à une série d'attentats terroristes sanglants, a été prolongé de quatre mois, a annoncé mercredi la présidence.
"Après avoir consulté le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée des représentants du peuple, le président de la République Béji Caïd Essebsi a décidé mercredi de prolonger l'état d'urgence de quatre mois à compter de jeudi 15 juin", a indiqué la présidence dans un communiqué sur Facebook.

L'état d'urgence octroie des pouvoirs d'exception aux forces de l'ordre. Il permet l'interdiction des grèves et des réunions "de nature à provoquer (...) le désordre", ou encore l'adoption de mesures "pour assurer le contrôle de la presse".

Cette mesure est en vigueur depuis un attentat contre la garde présidentielle le 24 novembre 2015 en plein Tunis. Douze agents avaient été tués dans cette attaque revendiquée par le groupe extrémiste Daech.

Deux autres attaques majeures revendiquées par Daech avaient eu lieu en mars et juin 2015, respectivement au musée du Bardo à Tunis ainsi que sur une plage et dans un hôtel de Sousse (est). Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, avaient été tuées.

Les autorités affirment avoir fait "des pas très importants dans la guerre contre le terrorisme" mais appellent toujours à la vigilance, et des démantèlements de cellules terroristes sont régulièrement annoncés.
 
Israël a réduit son approvisionnement en électricité dans Gaza. L'ONU prévient que si cette décision perdure, la ville palestinienne risque l'effondrement.
Mercredi, suite à la réduction de l’approvisionnement de Gaza en électricité de la part d’Israël, les Nations Unies ont tiré la sonnette d’alarme quant à la situation de la ville palestinienne. Pour Robert Piper, le coordinateur de l’aide humanitaire de l’ONU dans les territoires palestiniens, ce blocus énergétique pourrait avoir des conséquences gravissimes. « Un nouvel allongement de la durée des blackouts pourrait amener à un effondrement total des services vitaux, y compris pour le secteur de la santé, de l’eau et des installations sanitaires », a-t-il indiqué. Le coordinateur des Nations Unies rappelle, conformément aux résolutions de l’ONU, que « les habitants de Gaza ne devraient pas être pris en otage de cette longue dispute inter-palestinienne ». Ce message lancé par le représentant de l’organisation internationale n’a pas trouvé d’écho particulier au sein du gouvernement Netanyahu. Seul Avigdor Lieberman, le ministre de la Défense, a réagi. « Il est clair que la bande de Gaza n’est pas la Suisse, mais il n’y a pas de crise humanitaire », a expliqué le ministre. Venant de quelqu’un qui rêve de « décapiter à la hache » les Arabes israéliens et de « transporter les prisonniers palestiniens en autocars jusqu’à la mer Morte pour les y noyer », cette phrase semble quelque peu mensongère.
 
Après l’élection de Trump à la Présidence, les actes racistes et anti islamiques se sont développés aux États-Unis.
Denis Spielberg, professeur d’Histoire d’une université du Texas, et spécialiste du Moyen Orient, a défendu les musulmans et réclamé le respect de leurs droits. 
 
Dans un article dans un journal newyorkais il écrit :« Cette année la Maison blanche et le ministère des affaires étrangères, ne devraient pas accueillir les musulmans pendant le ramadan comme cela se faisait les années précédentes. Dans mon livre sur John Locke et la tolérance religieuse, j’ai montré l’influence de l’islam depuis la constitution des États-Unis. Les esclaves aux États-Unis étaient en 15 et 30% musulmans. Thomas Jefferson fut un des fondateurs des États-Unis qui s’est beaucoup intéressé à l’islam et aux musulmans dont il a défendu les droits. L'action politique de Jefferson a été commentée de façon très positive par les historiens, notamment sa contribution à la Déclaration d'indépendance des États-Unis, son positionnement en faveur de la liberté religieuse et de la tolérance dans l’État de Virginie et ensuite dans tout le pays. Il semble que Trump n’admette pas la présence historique des musulmans aux États-Unis, comme il l’a montré dans son discours en Arabie saoudite, et cela va à l’encontre de la liberté religieuse reconnue dans la constitution américaine ».

Le discours de Donald Trump à Riyad a suscité une vague de prises de position contre le terrorisme et contre l’islam politique. Le monde arabe exprime sa soif de laïcité au moment où celle-ci est dénaturée en Europe et utilisée contre les religions. Face à ce souffle de liberté, les Britanniques organisent le camp de l’islam politique autour du Qatar, de l’Iran, de la Turquie et des Frères musulmans.

Durant la colonisation et tout au long de la Guerre froide, les puissances impérialistes ont utilisé les religions pour étouffer toute contestation de leur domination. Ainsi, la France, qui adopta en 1905 une importante loi sur la laïcité de ses institutions, décida immédiatement de ne pas l’appliquer dans les territoires colonisés.

On sait aujourd’hui que les printemps arabes étaient une initiative britannique pour placer les Frères musulmans au pouvoir et ainsi affermir la domination anglo-saxonne sur le « Moyen-Orient élargi ».

Depuis 16 ans, les Occidentaux accusent à juste titre les musulmans de ne pas faire le ménage chez eux et d’y tolérer des terroristes. Cependant il est aujourd’hui évident que ces terroristes sont soutenus par ces mêmes Occidentaux pour asservir les musulmans au moyen de l’« islam politique ». Londres, Washington et Paris ne s’inquiètent du terrorisme que lorsqu’il déborde du « Moyen-Orient élargi » et jamais ils ne critiquent l’« islam politique », tout au moins chez les sunnites.

En prononçant son discours de Riyad, le 21 mai 2017, le président Trump entendait mettre fin au terrorisme qui consume la région et s’étend désormais à l’Occident. Les mots qu’il a prononcés ont fait l’effet d’un électrochoc. Son allocution a été interprétée comme une autorisation d’en finir avec ce système.

Ce qui paraissait impensable durant les derniers siècles s’est soudain cristallisé. En acceptant de cesser tout contact avec les Frères musulmans, l’Arabie saoudite s’est déchaînée contre ceux qui poursuivent la collaboration avec les Britanniques, et particulièrement contre le Qatar. Riyad a donné le signal d’une curée qui charrie avec elle beaucoup de frustrations. Par esprit de vengeance bédouine, les relations diplomatiques ont été interrompues, et un blocus économique a été organisé contre la population qatarie ; tandis qu’aux Émirats une peine de 15 ans de prison était instituée pour tout individu qui manifesterait simplement de la compassion pour les habitants du Qatar honni.

Un gigantesque déplacement des forces et des alliances a débuté. Si ce mouvement se poursuit, la région va s’organiser autour d’un nouveau clivage. La question de la lutte contre l’impérialisme va s’effacer devant celle de la lutte contre le cléricalisme.

Les Européens ont vécu ce clivage durant quatre cent ans, du XVIe au XIXe siècle, mais pas les États-uniens car leur pays a été fondé par la secte des Puritains qui fuyait ce clivage. La lutte contre le christianisme politique était d’abord un combat contre la prétention du clergé de l’Église catholique de gouverner ses fidèles jusque dans leur chambre à coucher. Elle ne s’est achevée qu’avec Paul VI qui abandonna la tiare pontificale. Cette triple couronne était censée symboliser que le pape était au-dessus des rois et des empereurs.

Comme le christianisme originel qui n’avait pas de prêtres (ceux-ci ne sont arrivés qu’au IIIème siècle), l’islam originel et le sunnisme actuel n’en ont pas. Seul le chiisme s’est structuré comme le catholicisme et l’orthodoxie. De fait, aujourd’hui l’islam politique est incarné par les Frères musulmans et le gouvernement de cheikh Rohani (le titre de cheikh indique que le président Rohani est membre du clergé chiite).

Actuellement une alliance cléricale est en cours de formation, avec l’aide du Royaume-Uni. Elle pourrait constituer un bloc comprenant l’Iran, le Qatar, la Turquie, Idleb au Nord-Ouest de la Syrie, et Gaza. Cet ensemble deviendrait le protecteur des Frères musulmans et par conséquent le défenseur de l’usage du terrorisme.

En deux semaines la presse arabe, qui jusqu’ici considérait favorablement les Frères musulmans comme une puissante société secrète et le jihadisme comme un engagement légitime, s’est soudain retournée. Partout, chacun y va de sa dénonciation de la prétention des Frères musulmans à régenter la vie des gens et de la folie cruelle du jihadisme.

Ce flot de commentaires, les siècles de frustrations qu’ils expriment, leur violence, rend tout retour en arrière impossible ; ce qui ne signifie pas que l’alliance Iran-Qatar-Turquie-Hamas ira jusqu’au bout du chemin. Cette vague révolutionnaire intervient en plein mois de ramadan. Les réunions entre amis et famille qui devraient être des célébrations consensuelles se transforment parfois en contestation de ce qui apparaissait jusque-là être des bases de l’islam.

Dans le cas où le clivage pour ou contre le cléricalisme se poursuivrait, on assisterait à une recomposition générale du paysage politique. Par exemple, les Gardiens de la Révolution, qui se sont constitués contre l’impérialisme anglo-saxon, ont accumulé de la rancœur contre le clergé iranien. Beaucoup se souviennent que durant la guerre imposée par l’Irak, les mollahs et ayatollahs se débrouillaient pour planquer leurs enfants, tandis que les Gardiens mourraient sur le champ de bataille. Mais, affaiblis durant le premier mandat Rohani, il est peu probable qu’ils oseront se lever contre le pouvoir civilo-religieux. Par contre le Hezbollah libanais est dirigé par sayyed Hassan Nasrallah (ici le titre de sayyed indique qu’il est descendant direct du prophète Mahomet), une personnalité qui promeut la séparation de la sphère publique et de la sphère privée. Bien qu’ayant une fonction religieuse et une autre politique, il s’est toujours opposé à confondre les deux, tout en acceptant le principe platonicien du Velayat-e faqih (c’est-à-dire du gouvernement par un sage). Il est donc peu probable que le Hezbollah suivra le gouvernement Rohani.

En attendant, la région entière bruisse : en Libye, les Frères musulmans on quitté Tripoli laissant une milice libérer Saif el-Islam Kadhafi et le général Haftar élargir son influence. En Égypte, le général-président al-Sissi a fait rédiger par ses homologues du Golfe une liste de terroristes. En Palestine, la direction politique du Hamas s’est enfuie en Iran. En Syrie, les jihadistes ont cessé de combattre contre la République et attendent des ordres. En Irak, l’armée redouble d’efforts contre les Frères musulmans et l’Ordre des Naqchbandis. En Arabie saoudite, la Ligue islamique mondiale a exclu de son conseil d’administration le prédicateur vedette des Frères et le laudateur des printemps arabes, cheikh Qaradawi. Tandis que la Turquie et le Pakistan ont débuté le transfert de dizaines de milliers de soldats vers le Qatar ; lequel ne parvient plus à se nourrir qu’avec l’aide de l’Iran.

Une nouvelle ère semble se lever sur la région.