
تقي زاده
Iran aux États-Unis : arrêtez d'envoyer des intermédiaires, il y aura une vengeance sévère
Une armée perse rejette les tentatives américaines. Pour calmer la tension, aggravée par le meurtre du général Soleimani, et indique clairement que l'Iran vengera cette mort.
« Premièrement, les États-Unis vous devez savoir que nous prendrons sans aucun doute une dure revanche, vous devez donc cesser d'envoyer un message ou demander à d'autres pays de servir d'intermédiaires pour résoudre la crise entre Washington et Téhéran », a déclaré le chef adjoint du Guardian Corps of la révolution islamique (CGRI) d'Iran pour la coordination, Mohamad Rezai.
Vendredi, le commandant des Forces Quds du CGRI, le lieutenant-général Qassem Soleimani, et le commandant adjoint des forces populaires irakiennes Al-Hashad Al-Shabi, Abu Mahdi al-Muhandis, ainsi que d'autres soldats, sont tombés martyrs à Bagdad, capitale de l'Irak, dans une attaque terroriste exécutée sur ordre direct du président américain Donald Trump.
À cet égard, le général de brigade Naqdi a mis en garde les États-Unis des graves conséquences de cette agression et a assuré que la réponse du Corps des gardes iraniens aux auteurs de ces crimes sera extrêmement douloureuse.
Le commandement perse a assuré que Washington n'avait pas la capacité d'une confrontation militaire généralisée avec l'Iran, et même les Américains eux-mêmes le savent, a-t-il ajouté.
« Maintenant USA Il demande à tous ses alliés de se présenter comme médiateurs pour réduire les tensions entre les États-Unis et l'Iran, (…) Mais, s'ils n'étaient pas si courageux, pourquoi ont-ils fait une si horrible erreur ? », S'est interrogé le général Naqdi.
Il ajoute que si les Américains veulent survivre, ils doivent quitter et démanteler leurs sites militaires. "Le prix le plus bas que les Américains paieront pour leur agression est de détruire leurs bases dans la région", a indiqué le commandement perse et a souligné qu'à la suite de cette agression, désormais ni l'économie, ni la situation turbulente de la politique intérieure de Washington, ni la haine internationale envers le président américain, Donald Trump, ne sont en faveur des États-Unis.
L'assassinat du général Soleimani a déclenché un déluge de refus et de condamnations à la fois en Iran et parmi d'autres personnalités régionales. L'Iran a dénoncé durement le meurtre de son héros dans la lutte contre le terrorisme. Le chef de la révolution islamique, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei, ainsi que les hauts commandants du CGRI, ont à leur tour alerté les «criminels» des États-Unis qui attend une "vengeance dure" de la part de la République islamique.
Le haut détroit iranien Qassem Soleimani a joué un rôle important dans les combats sanglants contre les groupes terroristes en Irak et en Syrie, beaucoup d'entre eux soutenus par les États-Unis, le régime israélien, certains pays occidentaux et certaines monarchies arabes, c'est pourquoi eu reçu des menaces de mort, en particulier de la part des services de renseignement du régime israélien (le Mossad).
170 députés irakiens signent un projet de loi pour expulser les forces militaires américaines du pays
Au total, 170 législateurs irakiens ont signé un projet de loi exigeant le retrait des forces militaires américaines du pays à la suite de l'assassinat du lieutenant-général Qassem Soleimani, commandant de la Force Quds du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien, et le commandant en second des unités de mobilisation populaire (MPU), Abu Mahdi al-Muhandis.
Dimanche, les législateurs ont profité d'une session parlementaire spéciale pour demander un vote sur une résolution demandant au gouvernement de faire pression sur Washington pour retirer les troupes américaines d'Irak.
Les législateurs, citant les articles 59 et 109 de la Constitution et conformément à leurs responsabilités nationales et réglementaires en tant que représentants pour la sauvegarde de la sécurité et de la souveraineté de l'Iraq, ont rédigé un projet de loi en quatre points comme suit :
Premièrement, le gouvernement central de Bagdad est obligé d'annuler sa demande à la coalition militaire dirigée par les États-Unis, qui prétendait combattre le terroriste Daech Takfiri sur le terrain, maintenant que les opérations militaires ont pris fin dans le pays et que la victoire sur Daech a été remportée. Le gouvernement irakien devrait donc mettre fin à la présence de troupes étrangères et empêcher l'utilisation de l'espace aérien irakien.
Deuxièmement, le gouvernement et le commandant en chef des forces armées doivent annoncer le nombre de formateurs étrangers dont ils ont besoin, ainsi que leur emplacement, leurs responsabilités et la durée de leurs contrats.
Troisièmement, le ministre irakien des Affaires étrangères, au nom du gouvernement, doit s'adresser aux Nations Unies et au Conseil de sécurité pour déposer une plainte contre les États-Unis pour violation de la souveraineté et de la sécurité irakiennes.
Enfin, le plan entre en vigueur après avoir obtenu l'approbation du Parlement.
Samedi, le chef d’une puissante coalition politique au Parlement irakien a déclaré que les forces américaines seraient chassées du territoire irakien à la suite de la vicieuse et lâche opération américaine.
« Nous présentons nos condoléances aux partisans de Hashd al-Sha’abi et de tous les Iraquiens pour le martyre d’Abou Mahdi al-Muhandis, du général Soleimani et d’un certain nombre de jeunes hommes courageux. C'est le chemin du martyre et nous déclarons par la présente que nous continuerons à le suivre. Nous n'avons aucune réserve à cet égard », a déclaré à la presse Hadi al-Ameri, chef de l'Alliance du Fatah (conquête), alors qu'il participait à la cérémonie funéraire des héros tombés dans la capitale irakienne, Bagdad, samedi.
« Nous allons vaincre les Américains et les chasser, comme nous l'avons fait plus tôt face à Daech. Nous expulserons les Américains sous les yeux des Irakiens car ils seront frustrés et humiliés. »
De retour le 27 août de l'année dernière, l'Alliance du Fatah a appelé au retrait des troupes américaines d'Irak, à la suite d'une série de frappes aériennes ciblant les forces de Hashd al-Sha'abi dans le pays, imputées à Israël.
Le bloc parlementaire a déclaré qu'il tenait les États-Unis entièrement responsables de l'acte d'agression israélien, "que nous considérons comme une déclaration de guerre à l'Irak et à son peuple".
Les États-Unis, soutenus par le Royaume-Uni, ont envahi l'Irak en 2003, affirmant que l'ancien régime de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive.
Aucune arme de ce type n'a cependant été trouvée.
Les envahisseurs se sont retirés d'Irak, après près de neuf ans d'une campagne militaire qui a coûté la vie à des dizaines de milliers d'Irakiens.
À la tête d'une nouvelle coalition de leurs alliés, les États-Unis sont retournés en Irak en 2014, lorsque Daech a déclenché une campagne de destruction dans le pays arabe. Cependant, selon des informations largement diffusées, les opérations menées par Washington ont largement épargné les terroristes et, au lieu de cela, causé la mort de civils et infligé des dommages à l'infrastructure irakienne.
Les troupes de l’armée irakienne, appuyées par les forces volontaires de Hashd al-Sha’abi, ont réussi à libérer toutes les zones tenues par Daech grâce à l’assistance consultative militaire de l’Iran voisin.
Bagdad a déclaré la fin de la campagne anti-Daech fin 2017.
Des milliers d'Irakiens assistent à un dernier hommage au général Qassem Soleimani
Il y a quelques minutes, les funérailles du général de corps d'armée, Qassem Soleimani, du commandant des Hachd, Abou Mahdi Mohandes et de 10 autres de leurs compagnons ont commencé à Bagdad d'où les dépouilles mortelles sont parties à Kazemeyn, haut lieu saint des Chiites avant d'arriver à Najaf puis à Karbala. Un dernier adieu du peuple irakien à un Grand général à qui il doit la défaite de Daech, la formation du premier corps armé national irakien après la terrifiante invasion US de 2003 et la dissolution de l'armée nationale d'Irak.
À Soleimani et à Abou Mohandes, les Irakiens doivent aussi l'ébauche d'une armée de l'air dont l'existence semble bien échapper aux Américains qui, au mépris du droit international et de la souveraineté irakienne, procèdent à des attentats ciblés comme si l'Irak n'était qu'une base grandeur nature pour les troupes US. Pour un Irak que les États-Unis disent être "harassé" par la présence iranienne, la foule est trop immense. Signe que les liens Irak-Iran survivront à toute tentative américaine, israélienne et saoudienne.
En effet, les quatre villes traversées par le cortège funèbre ont été, selon les images régulièrement diffusées depuis le premier octobre par les médias mainstream, le théâtre de l'explosion de la haine anti iranienne mais ce que les observateurs ont pu voir ce samedi a bien prouvé le contraire. La haine anti-iranienne n'a jamais existé en Irak et n'existera jamais. D'où ces millions de personnes qui ont pris par aux funérailles alors que les Apache US survolaient le ciel irakien pour les intimider. La foule a accompagné un grand Général qui a fait don de sa vie et de son sang pour l'Irak et au-delà de l'Irak, pour le Moyen-Orient pour ses pays recouvrent leur souveraineté et qu'ils sortent de l'emprise américano-sioniste. Adel Abdel-Mehdi, le Premier ministre démissionnaire de l'Irak qui a pris part au cortège, le confirmait, Soleimani s'est sacrifié pour nous. Pour les Etats-Unis dont les ressortissants viennent de quitter le port de Bassora, c'est déjà une déclaration de guerre, venue non pas de l'Iran mais bel et bien de l'Irak.
USA en mode panique, des spéculations vont bon train
L’Iran a promis une riposte "militaire" en temps et en lieu approprié à l'assassinat par un missile hellfire vendredi 4 janvier du commandant en chef de la Force Qods, le général Soleimani. Depuis vendredi, plusieurs émissaires ont été chargés par Washington pour mener une médiation. La première partie de la riposte iranienne est déjà sur les rails : "des millions d'Irakiens, potentiellement convertibles en combattants anti-GI's, ont pris part dans quatre villes irakiennes au dernier hommage rendu au haut commandant. Mais pour le reste, les stratèges de pacotille à Washington ne cesse de se creuser les cellules grises pour comprendre à quoi pourrait ressembler la riposte iranienne, sans doute basée en grande partie sur le principe de surprise .
À l'heure qu'il est, les États-Unis craignent que des Iraniens lancent de vastes cyberattaques contre les "infrastructures des bases US".
Lavron met en garde Pompeo contre de "lourdes conséquences de l'assassinat du général Soleimani"
Moscou a mis en garde la Maison-Blanche contre les lourdes conséquences de l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani.
Lors d’une conversation téléphonique avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré, samedi 4 janvier, que l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani contrevenait à tous les critères internationaux.
« Sergueï Lavrov et Mike Pompeo ont discuté des évolutions autour de l’assassinat du commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique. M. Lavrov a réaffirmé que toute mesure ciblée d’un membre de l’Organisation des Nations unies, destinée à éliminer un responsable d’un autre pays membre, notamment dans le territoire d’un pays tiers sans donner aucun préavis, constituait une violation flagrante des lois internationales et devait être condamnée, indique le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
Sergueï Lavrov a également demandé à son homologue américain de renoncer à de telles mesures coercitives et de recourir plutôt au dialogue pour résoudre les problèmes.
Selon M. Lavrov, « ce qu’a fait Washington sera lourd de conséquences pour la paix et la sécurité de la région ». Il a ajouté que cette mesure ne constituerait point une solution à de nombreuses crises sévissant au Moyen-Orient mais elle intensifierait par contre les tensions.
Tel-Aviv s'est félicité de l'assassinat ciblé de Soleimani. À quoi il devra s'attendre?
En Irak, des millions de personnes, celles-là mêmes que Mike Pompeo, aux premières heures après l'assassinat ciblé du commandant en chef de la Force Qods donnait pour être "exubérants de joie", participent en ce moment même à ses funérailles. Pour les analystes qui connaissent les US et les coutumes de la région, c'est un signe qui ne trompe pas: deux tiers des Irakiens, soit les habitants de Bagdad, de Kazemeyn, de Najaf et de Karbala, villes par où passera ce samedi le cortège funèbre du général iranien et de ses frères d'armes irakiens, sont prêts à s'armer et se battre contre les troupes US jusqu'à ce qu'elles se retirent de la région.
Même mort, le général iranien a piégé les USA et cette fois pour de bon (Brookings Institut)
Ce samedi matin 4 janvier, le CentCom est sens dessous dessus comme si ses généraux venaient tout juste de réaliser la monumentale erreur stratégique qu'ils viennent de commettre ; le général Milley, pour ne pas citer que lui, lance depuis son bureau du chef d'état-major que "l'Amérique est bien consciente de l'ampleur de la riposte iranienne", mais qu'elle fait tout "pour réduire la tension".
Selon des sources à Téhéran, les États-Unis d'Amérique auraient prié, via l'attaché d'affaires suisse qui représente les intérêts américains à Téhéran, l'Iran de ne pas se livrer "à une riposte disproportionnée" à savoir une riposte qui toucherait les intérêts militaires US aux Émirats, au Qatar, à Bahreïn ou ceux de ses alliés saoudiens et israéliens. À Riyad et à Abou Dhabi, on retient tout juste son souffle et on ne cesse de multiplier les appels à la désescalade. Même un chercheur américain sioniste de taille, Daniel Byman connu pour ses délires anti-iraniens croit que Trump et Cie ont commis une irréparable bêtise géostratégique. Car "le général Soleimani symbolise le pouvoir, la portée et la stratégie régionale de l’Iran et les Iraniens ne renonceraient pour tout l'or du monde à venger son sang", selon Daniel Byman, le chercheur auprès du Centre pour la politique américaine au Moyen-Orient de l’Institut de Brookings et professeur de l’Université de Georgetown.
Les USA pris de panique, envoient des messagers et des messages à Téhéran
Dans une interview accordée le samedi 4 janvier à CNN, l’ambassadeur permanent de l'Iran à l’ONU, Majid Takht Ravanchi a affirmé que l'assassinat du commandant de la Force Qods constituait une déclaration de guerre à l'Iran.
À ce titre, la réponse à cet acte éminemment terroriste et violant le droit international sera de nature militaire, a affirmé le haut diplomate : « La réponse à une action militaire est une action militaire surtout quand il s'agit d'une guerre contre le peuple iranien. L'attaque américaine ouvre un nouveau chapitre dans nos liens tentionnels et problématiques avec les États-Unis placées sous le signe de la guerre. Une guerre que l'Amérique a déclenché par la mise en place des plus sévères sanctions contre l'Iran et leur retrait unilatéral du Plan global d’action commun (PGAC). Depuis 2018, les États-Unis n'ont cessé de mener une politique de pression maximale contre le peuple iranien. »
Guerre USA/Iran: "les sites de lancement de missiles iraniens mobilisés" (experts)
Alors que des centaines d'Américains quittent en ce moment l'Irak par crainte d'avoir à faire face à une vaste riposte de la Résistance et ce à l'appel du département d'État, et que les États-Unis et l'OTAN viennent, selon Reuters, de cesser "la formation des forces irakiennes", les premiers impacts de la débile décision US d'assassiner le commandant en chef de la Force Qods commencent à se manifester : en Irak, les premières informations font état du barricadage des bases américaines à travers tout le territoire du pays de Aïn al-Asad à Balad en passant par K1 et autres bases militaires.
Conseil suprême de la sécurité nationale : " Les États-Unis ont commis la plus grave erreur stratégique qu'ils aient jamais commise"
Au terme d'une réunion de plusieurs heures à laquelle a assisté le Leader de la Révolution islamique et commandant en chef des forces armées iraniennes, le conseil suprême de la sécurité national a émis un communiqué où il affirme que "la responsabilité" des conséquences de l'assassinat du général de corps de l'armée, Qassem Soleimani revient droit aux États-Unis.
« Que les États-Unis sachent, la mort en martyr du général n'entamera en rien la marche en avant des forces armées iraniennes ni les progrès qu'elles réalisent chaque jour en termes de capacités défensives. Les États-Unis devront bien savoir que leur attaque criminelle contre le haut commandant Soleimani constitue la plus grave erreur stratégique qu'ils aient jamais commise, erreur de calcul dont les conséquences en Asie de l'ouest ne les lâcheront point. Comme l'a très judicieusement affirmé le Leader de la Révolution islamique dans son message de ce vendredi, une "riposte cinglante" attend les criminels qui ont les mains maculées du sang du grand général. Notre riposte interviendra en temps et en lieu appropriés. Il va sans dire que la ligne de la Résistance poursuivra avec force et se renforcera de jour en jour. Ceux qui ont fondé tout espoir pour voir l'Iran renoncer à poursuivre la voie de la Résistance, qu'ils attendent à un renforcement de notre résistance. Et leur désespoir n'en sera que plus grand », lit-on dans le communiqué.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, Keyvan Khosravi, avait déclaré que ce conseil examinerait tous les aspects juridiques, militaires, sécuritaires et politiques du lâche assassinat du général Qassem Soleimani à Bagdad. « Comme toujours, les États-Unis ont commis une erreur de calcul, sans comprendre que la Résistance ne disparaît pas avec la disparition de ses commandants et qu’elle poursuivra son combat avec plus de force et de détermination », a-t-il ajouté.