
تقي زاده
Iran : L’unité inter-musulmane, facteur de leur victoire, face aux ennemis (orateur de la prière du vendredi à Téhéran)
L’unité des musulmans constitue le facteur même de leur victoire face aux complots des ennemis et de l’Arrogance, a affirmé le prédicateur de la prière du vendredi à Téhéran.
Lors des sermons de la prière de ce vendredi de Téhéran, l’Ayatollah Mohammad Emami Kachani a tenu à exprimer ses félicitations à l’occasion de l’anniversaire de la bienheureuse naissance du vénéré Mohammad (Que le Salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et de l’Imam Sadeq (Béni soit-il), et à l’occasion de la semaine de l’Unité, pour dire que la solidarité auprès de l’Oumma islamique est le facteur même de son unité ; « C’est en restant soudée que l’Oumma islamique pourra déjouer les complots ennemis », selon ses propres termes.
Faisant allusion au jour anniversaire de la Révolution islamique d’Iran, l’Ayatollah Emami Kachani a aussi affirmé que la Révolution islamique avait apporté, au peuple iranien, de la grandeur et du progrès, dans tous les domaines dont la technologie, ajoutant que les soulèvements populaires survenus dans des pays arabes contre les régimes despotiques s’étaient inspirés de la Révolution islamique d’Iran. « Depuis la Révolution islamique, l’Iran s’est toujours trouvé aux côtés des musulmans du monde ; et qui, contrairement aux Etats arabes, ce pays fait partie de l’axe de la Résistance face au régime sioniste et à l’ordre de l’Arrogance », a-t-il précisé.
L’Ayatollah Emami Kachani a fait aussi allusion aux manifestations du 22 Bahman (10 Février), marquant le jour anniversaire de la victoire de la révolution islamique, pour dire : « Le 22 Bahman est le jour où le peuple iranien, par une participation massive et grandiose aux manifestations, démontrera sa grandeur ; faisant comprendre à l’Arrogance, qu’il s’agit d’un peuple fier de sa résistance et que les sanctions sont incapables d’empêcher de résister face à l’ordre de l’Arrogance ».
Toujours à propos des sanctions et de certains problèmes économiques, Emami Kachani a affirmé que le peuple même serait capable de résoudre ces problèmes, par sa solidarité et une coopération renforcée avec le gouvernement, et de désamorcer, ainsi, les conspirations des ennemis. Dans une allusion à la 11e élection présidentielle prévue en Iran, l’orateur de la prière du vendredi à Téhéran, a affirmé que par une participation d’envergure, aux élections, le peuple iranien saurait déjouer les campagnes et les complots des Occidentaux.
L’islamophobie savante
Dinet et Ben Ibrahim proposent enfin une typologie de l’islamophobie, en distinguant l’«islamophobie pseudo-scientifique» et l’«islamophobie cléricale». Pour illustrer ces deux types d’islamophobie, ils ne donnent qu’un seul exemple: le livre L’islam de Samuel W. Zwemer, professeur d’histoire des religions à l’université de Princeton, dont la traduction des versets du Coran conduit le lecteur à croire que l’islam est une religion polythéiste… et qui contient un véritable appel à la guerre contre l’Islam. Selon eux, «lorsqu’un savant étudie un sujet, il se passionne pour lui et il lui découvre toutes les beautés imaginables» mais «[i]l n’est qu’une seule exception à cette règle, et c’est encore l’Islam qui en est victime. En effet, il existe aujourd’hui un groupe d’Orientalistes qui n’étudient la langue arabe et la religion musulmane que dans le but de les salir et de les dénigrer». Ces «savants oublieux des principes de la science impartiale» ont «comblé de joie les missionnaires, qui, de leur côté, ont redoublé d’ardeur prosélyte».
Ils poursuivent ainsi leur critique des orientalistes entamée dans L’Orient vu par l’Occident, où ils prennent pour cible les ouvrages du jésuite belge arabisant Henri Lammens et Mohammed et la fin du monde de Paul Casanova, professeur au Collège de France.
Quand La vie de Mohammed est traduite en anglais en 1918, le terme islamophobie est traduit par l’expression « feelings inimical to Islam» et ne migre pas à ce moment du français vers l’anglais. Il apparaît pour la première fois en anglais en 1924 dans une recension de L’Orient vu par l’Occident, mais l’auteur ne fait que citer Dinet et Ben Ibrahim et ne se réapproprie pas le terme. Il réapparaît en anglais seulement en 1976 sous la plume d’un islamologue dominicain d’Egypte, Georges C. Anawati, qui lui donne une toute autre signification que celle Dinet et Ben Ibrahim. Selon lui, la tâche de l’orientaliste non-musulman est d’autant plus difficile qu’il serait «obligé, sous peine d’être accusé d’islamophobie, d’admirer le Coran en totalité et de se garder de sous-entendre la moindre critique sur la valeur du texte».
L’orientaliste Anawati est un peu l’inventeur de l’idée, qui connaîtra un succès médiatique grandissant, de «chantage à l’islamophobie».
26e conférence internationale de l'Unité Islamique
La 26e conférence internationale de l'Unité Islamique commence ses activités, le dimache 27 janvier 2013, à Téhéran.
Les savants, rechercheurs, et personalités universitaires venus de 56 pays des quatre coins du monde participent à cette édition intitulée "Saint Prophète de l'Islam: le symbole de l'Umma Islamique Unique".
La 26e conférence internationale de l'Unité Islamique durera deux jours à Téhéran, et le lundi 28 janvier en sera le jour final.
Morsi appelle les Egyptiens à rejeter la violence
Le président Mohamed Morsi a appelé les Egyptiens à rejeter la violence après les affrontements entre manifestants proches de l'opposition et forces de l'ordre vendredi qui ont fait sept morts et plus de 450 blessés selon un nouveau bilan officiel.
J'en appelle à tous les citoyens pour qu'ils adhèrent aux nobles valeurs de la révolution pour exprimer librement et pacifiquement leurs opinions, et à rejeter la violence dans les paroles et dans les actes, a-t-il déclaré dans des messages postés dans la nuit sur ses comptes Twitter et Facebook.
Selon le ministère la Santé sept personnes ont été tuées vendredi -- six à Suez et une à Ismaïliya (nord-est) -- et 456 ont été blessées.
Selon AFP, M. Morsi a affirmé que les criminels responsables de ces violences seraient poursuivis et traduits en justice, et a assuré que des policiers figuraient parmi les tués. Le ministère de l'Intérieur a quant à lui fait état de 95 blessés parmi ses hommes.
Les pouvoirs publics vont faire tout leur possible pour assurer le caractère pacifique des manifestations, a ajouté le chef de l'Etat égyptien.
Ces violences ont eu lieu à l'occasion des manifestations pour le deuxième anniversaire du début du soulèvement populaire, le 25 janvier 2011, qui a abouti à la chute de Hosni Moubarak.
Ce regain de tension dans la crise opposant le président Mohamed Morsi, qui se prévaut d'avoir été démocratiquement élu en juin dernier, et l'opposition, qui l'accuse de dérive autoritaire, est aggravé par les lourdes difficultés économiques que traverse le pays.
Obama a appelé Hollande pour lui assurer son soutien au Mali
Le président Barack Obama a exprimé son soutien à François Hollande, lors d'une conversation téléphonique vendredi, a rapporté la Maison BLanche.
Le président a fait part de son soutien à la France qui a pris la tête des efforts pour une intervention militaire au Mali, a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué.
La présidence précise que François Hollande a remercié le président Obama pour le soutien important que les Etats-Unis ont apporté à cet effort.
Les Etats-Unis qui prennent garde de ne pas trop s'impliquer dans le conflit ont finalement consenti à envoyer en début de semaine des gros porteurs vers Bamako.
Outre les C-17, finalement mis à disposition à titre gracieux, les Etats-Unis fournissent également à Paris un soutien en matière de renseignements à l'aide de leurs satellites d'espionnage et vraisemblablement de drones.
Les deux hommes qui ont également soutenu les rebelles en Syrie, ont réaffirmé leur engagement commun à lutter contre le terrorisme plus largement en Afrique du Nord, a conclu la présidence américain.
74% des Français qualifient l’islam de religion "intolérante"!!!
Il n’y a pas de saison pour les sondages qui font froid dans le dos, et alors même que l’hiver étend son blanc manteau, un énième baromètre d’image sur l’islam et les musulmans de France, réalisé par Ipsos pour le compte du Monde,glace littéralement le sang.
2013 pointe à peine le bout du nez que déjà la méfiance, la suspicion, voire la peur des Français à l’égard de la deuxième religion de France sont réactivées, sans doute de crainte que l’engourdissement hivernal ne les fasse sommeiller trop longtemps…
Dans la morosité et la défiance ambiantes liées à une crise endémique dont personne ne voit le bout du tunnel, cette enquête, ayant trait au « populisme », qui fait ressortir que 74% des sondés qualifient l’islam de religion « intolérante », incompatible avec la République et les valeurs de la société française, n’est pas de nature à apaiser les esprits dans les chaumières.
Ils ne sont qu’une petite poignée (26%) à ne pas s’en laisser conter et à considérer que l’islam est compatible avec la République, tandis que, sans surprise, une écrasante majorité attribue la première place au catholicisme (89%) et la deuxième au judaïsme (75%).
Si Le Monde avait voulu tirer le bon peuple de sa léthargie saisonnière et le détourner de ses autres sources de préoccupation autrement plus essentielles, il ne s’y serait pas mieux pris qu’en affichant un résultat encore plus saisissant : « 8 Français sur 10 estiment que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres ».
Lire que plus de la moitié du panel (1015 personnes au total, âgées de 18 ans et plus) pense que 10% des musulmans sont en majorité intégristes, contre 44% qui le seraient en partie, mais aussi qu’en matière de tolérance, la religion musulmane est la mauvaise élève de la classe, finissant dernière avec son infime 3%, largement distancée par la religion catholique (24%) et juive (13%), achève de stimuler des neurones qui aspiraient peut-être à une illusoire trêve sondagière et médiatique sur le sujet le plus rentable du moment, aux frissons garantis hiver comme été…
Des versets coraniques dans les rues de Washington
Après la campagne pédagogique My Jihad, lancée par le CAIR (Conseil sur les relations américano-islamiques) de Chicago, un américain propose une nouvelle campagne pour lutter contre les préjugés sur l’islam. Il a décidé de poster des versets du Noble Coran dans les rues de Washington, puis plus tard, des paroles du Prophète (salaLlahou alayi wa sallam). Cette campagne aura pour lieu la capitale américaine.
Le militant américain a affirmé dans son blog dédiée à cette initiative, que l’idée n’est pas de lui mais de musulmans qui voulaient lutter contre les préjugés autour de l’islam, et l’islamophobie.
Les versets seront écrits sur des papiers colorés et accrochés près de cafés, de stations-service, dans les transports en commun, à travers les rues de Washington, etc.
C’est aussi une réponse à une campagne d’affiches islamophobes, initié par la politicienne Pamela Geller, établissant un lien entre le terrorisme et l’islam.
La campagne My Jihad a rencontré un succès. Espérons que cette nouvelle campagne connaitra le même sort. Elle permettra sans doute des personnes de découvrir les magnifiques paroles d’Allah, et le véritable message de l’islam.
In fine, force est de constater qu’avec ces deux campagnes, My Jihad, et Quran Project 2013, la communauté musulmane américaine, et les personnes souhaitant lutter contre l’islamophobie de manière générale sont fortement mobilisées, et engagées.
Le rôle des ulémas dans la définition de l’union en fonction des principes coraniques
Téhéran- Les ulémas et les intellectuels du monde de l’islam ont un rôle important à jouer dans la définition de stratégies coraniques pour l’instauration de l’union islamique.
L’Ayatollah Hassan Mamduhi, membre de l’Assemblée des experts, dans un entretien avec l’Agence Internationale de Presse Coranique, a déclaré que l’islam insistait sur les points communs qui existent entre les musulmans et constituent les points essentiels de la doctrine, comme la foi au monothéisme, à la prophétie et à la résurrection.
« Les ulémas et les intellectuels du monde de l’islam ont un rôle important à jouer dans la définition de stratégies coraniques pour l’instauration de l’union islamique. La création de conflits et une focalisation sur les différences de points de vue qui existent dans la communauté, contribueront à déchirer la communauté et sont à éviter.
Les ennemis de la communauté islamique tentent par différents moyens, de dominer les pays islamiques et les nombreuses difficultés du monde de l’islam viennent en grande partie, d’une inattention aux questions de l’union préconisée par le Coran. Heureusement, les ulémas sont généralement plus portés au dialogue qu’aux divergences. L’union qui existe aujourd’hui, est le fruit des efforts des grands religieux dans les domaines sociaux et politiques, et de l’existence d’un dialogue pour le renforcement de la coopération et le rejet des divergences.
La conférence sur l’union islamique et les autres conférences, montrent qu’il existe un souci véritable de lutter contre les complots des ennemis dans ce domaine. L'imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a toujours invité à l’union et à une interprétation compétente et nouvelle de ce concept en fonction des conditions contemporaines. Tenant compte des conditions actuelles et des mouvements d’éveil islamique, des complots continus des ennemis et des nouvelles possibilités du monde de l’islam pour le renforcement de l’union, il est nécessaire de définir une diplomatie de l’union pour la résolution des problèmes des pays islamiques.
Les musulmans considèrent l’union comme une nécessité à la fois d’un point de vue islamique et pour lutter contre les dictateurs à la solde des pays étrangers, qui cherchent par des complots de plus en plus complexes, à diviser la communauté. Il existe dans la communauté des groupes extrémistes avec qui il est inutile de discuter. Ces groupes n’ont aucun poids dans la communauté et sont considérés comme des mercenaires à la solde des ennemis. Ils ne sont pas seulement les ennemis des chiites mais aussi les ennemis des autres musulmans. Leur objectif est de semer le désordre et les divergences dans le monde de l’islam et de préparer le terrain à une présence étrangère de plus en plus forte », a-t-il déclaré.
Nécessité de porter de l’intérêt au rôle des oulémas et des médias dans le renforcement de la diplomatie de l’unité islamique
Beyrouth- L’unité islamique ne se réalisera que par des mécanismes et procédés pratiques dont le plus important est le rôle des oulémas et élites musulmans et des médias dans l’élimination des entraves à la réalisation de l’unité et le renforcement de la solidarité islamique.
Lors d’une interview accordée à l’Agence Internationale de Presse Coranique, Tallal Atrici, grand analyste politique libanais et directeur du centre libanais des études stratégiques a indiqué : « La réalisation de l’unité nécessite des programmes pratiques et les efforts des oulémas, des élites et de tous ceux qui peuvent offrir de nouveaux programmes unificateurs. »
Il a ajouté : « Dans les pays islamiques, il y a des gens qui ont de nouvelles idées et sont en quête des procédés unificateurs. Ces personnes peuvent se réunir dans un pays islamiques pour se débattre et accéder à un programme global qui peut être admis par tous. »
« Outre ces débats, les médias doivent placer l’unité islamique à la tête de leurs priorités et essayer de favoriser sa réalisation. Il semble que le rapprochement des écoles islamiques soit réalisable et qu’il y ait des progrès dans le processus de l’apparition de l’unité islamique », a-t-il précisé.
Tallal Atrici a ajouté : « Les troubles suscités au sein des musulmans ont pour but de faire en sorte que les nations musulmanes négligent leurs principaux ennemis à savoir l’arrogance mondiale et l’ennemi sioniste. »
Le professeur des sciences sociales de l’université du Liban a indiqué : « L’histoire se répète et en ayant recours aux séditions confessionnelles, l’ennemi cherche à engager des conflits entre chiites et sunnites, alors qu’il a occupé la Palestine et l’Afghanistan et intervient récemment au Mali. »
Appréciant le rôle de la république islamique d'Iran dans l’instauration de l’unité islamique, il a souligné : « La république islamique d'Iran a toujours mis l’accent sur l’importance de l’unité et dès la victoire de la révolution islamique, elle a déployé beaucoup d’efforts pour obtenir l’unité face à l’arrogance mondiale. »
Interrogé sur le projet de la république islamique d'Iran notamment dans les conditions critiques prévalant dans la région et son intérêt pour l’unité des musulmans, Atrici a affirmé : « La république islamique d'Iran est le seul pays protecteur de l’unité des musulmans et a organisé de nombreuses réunions et conférences dans le sens de la réalisation de l’unité. »
l’époque des ahlu-l-bayt
au cœur de l’histoire :
les avis diffèrent quant à l’apparition du shiisme dans l’histoire de l’Islam. en effet, certains pensent que le shiisme est apparu après la mort du prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, et que son développement s’est produit suite au problème de la succession qui s’est alors posé à la société Islamique.
alya‘qubî a écrit : « des muhâdjirûn et des ansâr se sont opposés à l’investiture d’abu bakr au califat et se sont rangés du côté de ‘ Ali ibn abi talib, parmi eux figurent al-‘abbâs ibn ‘abd al-mutalib, al-fadhal ibn ‘abbâs, azzubayr ibn al-‘awwâm, khâlid ibn sa‘îd, al-miqdâd ibn ‘umru, saân al-fârisî, abu dhar al-ghifârî, ‘ammâr ibn yâser, al-barâ’ ben ‘azib et abî ibn ka‘b ». al-mas‘ûdî affirme que salmân et ammâr étaient déjà shiites du vivant du prophète.
d’autres ont dit : « quant à tout ce que certains écrivains ont dit à propos de l’origine du shiisme en l’associant à l’hérésie de ‘abdu-Allah ibn sa’ab connu sous le nom de ibn assawdâ’, c’est de la pure ignorance de la réalité du shiisme.
car quiconque connaît la valeur de cet homme aux yeux de tous les shiites et de leur mépris aussi bien à son égard qu’à l’égard de ses compagnons, connaît la valeur d’une telle assertion.
quoi qu’il en soit, le shiisme est, sans aucun doute, apparu au hidjâz où il était encore faible, mais ferme et constant chez ses partisans, puis il s’est renforcé en Iraq du temps du califat de ‘ Ali ».
le prophète, réel fondateur du shiisme :
nous déduisons de ce que nous venons de dire qu’un certain nombre de chercheurs croient que le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue est le fondateur réel du shiisme, car il est le premier à avoir utilisé ce terme dans ses hadiths où il louait les vertus de ‘ Ali et de ses partisans.
les commentateurs sunnites ont affirmé que le verset coranique : « en vérité ceux qui croient et font œuvre pie, ce sont les meilleurs [êtres] de la création » avait été révélé en faveur de ‘ Ali : ibn ‘abbas rapporte à propos de ‘alhâfidh djamâl addîn azzarnadî : lorsque ce verset a été révélé, le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, a dit à ‘ Ali : « c’est toi et tes partisans, le jour de la résurrection , toi et tes partisans serez satisfaits et agréés, tandis que tes ennemis seront tristes et décrépits ».
c’est également l’avis de tabarî, célèbre commentateur et historien, comme hassan ibn Mussa annubakhtî l’a rapporté : « le premier groupe de shiites formé des premiers partisans de ‘ Ali ibn abi talib, du vivant de l’envoyé, qu’Allah prie sur lui et le salue, et après sa mort, sont connus pour leur dévouement à son égard, et pour leur soutien à son Imamat. ce sont entre autres, muqdâd ibn al-aswad, salmân al-fârisî, abu dhar al-ghifârî, ‘ammâr ibn yâser, qui ont été le plus influencés par lui, et bien d’autres qui étaient d’accord pour la conduite des affaires par ‘ Ali ibn abi talib. ils étaient les premiers de cette nation que l’on désignait par le nom de shiites, car en fait le terme lui-même est vieux, il avait été employé dans d’autres contextes avec Nouh, Ibrahim, Mussa, et les prophètes ».
c’est donc, le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, qui a jeté les bases du shiisme lorsque dans ses nobles hadiths il louait les vertus de ‘ Ali qui est le symbole de la vérité, de la probité, de la piété.
le shiisme signifie l’Islam Muhammadien :
le shiisme, dans ses principes comme dans ses branches ne peut être que l’essence même de l’Islam véritable... l’Islam tel que l’a apporté l’envoyé d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue ; ainsi lorsqu’on dit des shiites qu’ils ont suivi l’école jafarite, c’est par rapport à l’Imam jafar sâdiq, un des descendants de l’envoyé d’Allah et des Imams faisant partie des ahlu-l-bayt, qui a fait jaillir les sources de la science et de la connaissance. en effet, durant son califat, le shiisme a connu un essor considérable en raison de circonstances qui lui étaient favorables, durant lesquelles état omeyyade devait faire face à des soulèvements contre son régime oppressif, ayant conduit à son renversement.
le shiisme représente le cœur de l’Islam vivant et comme le dit l’écrivain et penseur égyptien Muhammad fakrî abu nasr : « les shiites n’ont aucune relation avec abu al hassan al-ash‘arî, ni dans les principes, ni dans les quatre ecoles nées des branches, car l’école à laquelle appartiennent les Imams shiites a précédé les autres ecoles, et elle est la plus digne d’observance dans la mesure où elle ouvre la voie à l’ijtihâd jusqu’au jour de la résurrection. en outre cette école n’a pas subi l’influence des forces et tendances politiques ».
le professeur abu safâ’ al-ghanîmî attaftâzânî a dit : « nombreux sont les chercheurs, orientaux ou occidentaux, anciens ou contemporains, qui ont porté des jugements erronés sur le shiisme sans prendre appui sur des sources fiables, dignes de confiance, tandis que des gens les font circuler sans s’assurer s’ils sont justes ou faux. parmi les facteurs qui ont conduit ces chercheurs à tenir de tels propos injustes à l’égard du shiisme, il y a avant tout leur ignorance, car au lieu de consulter les véritables sources shiites, ils se sont contentés des sources de leurs adversaires ».
ainsi, pour connaître le rôle du shiisme dans le parcours de l’Islam, aussi bien du point de vue culturel que sur tous les autres plans, nous passerons en revue, de façon globale, les vies des Imams des ahlu-l-bayt.
l’Imam ‘ Ali (11 - 40 h) :
nous pouvons diviser cette époque en deux parties : la première concerne la vie de l’Imam du temps des trois premiers califes et la deuxième partie, la période de son califat qui a duré quatre années, neuf mois et quelques jours.
première partie : les nobles du parcours Islamique :
durant cette période qui a duré près d’un quart de siècle, l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui, a efficacement contribué à corriger certaines déviations fondamentales. car après le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, il fallait continuer à établir l’Islam dans la vie humaine.
c’est pour cela que l’Imam ‘ Ali agit toujours en conformité avec les principes de l’Islam et dans les limites des lois Islamiques. l’Imam et l’ensemble des compagnons qui l’entouraient surveillaient le déroulement des activités de état, dans l’administration, la politique, les conquêtes ainsi que les dangers qui menaçaient Médine, premier bastion de l’Islam. nous n’oublierons pas de mentionner également le rôle important de l’Imam dans le développement de l’agriculture et les hauts rendements auxquels il a abouti grâce aux nombreux puits qu’ils a creusés pour l’irrigation des terres.
la philosophie de l’Imam était alors de garder le silence tant que les affaires des musulmans n’étaient pas en réel danger. a cet égard, il convient de souligner la position de l’Imam vis à vis du comportement immoral d’al-wAlid qui était en état d’ébriété alors qu’il dirigeait la prière à la mosquée de kufa et que le calife ‘uthmân passa sous silence pour des raisons familiales.
l’Imam ‘ Ali entreprit de rétablir l’ordre en appliquant lui-même les lois divines. il annonça qu’il ne tolérerait pas leur dépassement et qu’il ne croiserait pas les bras devant les déviations.
deuxième partie : le redressement intellectuel :
la période durant laquelle l’Imam a assumé son califat fut relativement courte. il passa la plupart du temps à faire face aux luttes intestines et aux combats politiques. l’Imam ‘ Ali qui était un modèle de probité, devait faire face à des déviations de moeurs qui avaient pris racine dans la société Islamique durant vingt cinq années.
nous pouvons faire une évaluation de la position de l’Imam durant cette période, et son rôle dans le rétablissement de l’ordre des affaires, dans le « nahdj al-balâgha » qui est un grand patrimoine Islamique occupant la seconde place après le noble coran.
l’Imam, que la paix soit sur lui, devait, entre autres problèmes durant son califat, faire face à un phénomène dangereux caractérisé par la perte de toute spiritualité et l’intérêt excessif de la société Islamique pour les choses matérielles de la vie mondaine. ainsi, les conquêtes Islamiques, de par la politique des califes, avaient eu des effets négatifs en sorte que des butins considérables étaient acheminés vers la capitale de l’Islam. cette situation a poussé l’Imam ‘ Ali a prendre les mesures nécessaires afin de mettre fin à cette dérive de la société en l’orientant vers la piété, outre le rétablissement de la justice sociale dans la vie quotidienne. c’est ainsi qu’il a payé tout cela du prix de sa vie, lorsqu’il mourut en martyr au mihrâb de la mosquée.
l’Imam ‘ Ali a accordé une importance particulière à l’éducation en prenant en charge des élèves qu’il a nourris de sa science, de sa connaissance et de l’Islam réel qu’il est apparu à l’origine.
l’Imam al hassan (40 - 50 h) :
l’Imam al hassan a tenté au début de cette période, de faire face aux déviations par une intervention militaire. cependant les conditions ne lui étaient pas favorables et l’injustice a triomphé sur la justice.
de plus, mu‘âwiya, par sa politique subversive, a réussi à soudoyer les commandants de l’armée de l’Imam al hassan en leur offrant de grosses sommes d’argent, pour qu’ils se rebellent contre lui et l’abandonnent.
il ne restait donc plus à l’Imam que de choisir entre deux options : s’aventurer dans une guerre vouée à l’échec qui aboutirait inévitablement à une effusion de sang et à l’extermination du reste des musulmans sincères, ou alors céder et signer un traité de paix.
en réalité, même si les conditions lui étaient favorables, l’Imam avait l’intention de faire face à mu‘âwiya, uniquement par un duel au sabre, mais les choses se sont précipitées et se sont passées autrement, ce qui l’a contraint à choisir la réconciliation en interrompant la bataille sur le champ, évitant ainsi une effusion de sang.
son attitude a, en fait, été dictée par son souci de se conformer à la sunna de son grand-père, lorsque ce dernier avait signé le traité de paix de hudaybiya.
la philosophie de l’Imam, que la paix soit sur lui, était en premier lieu, d’éviter l’effusion de sang, et en second lieu de dévoiler le vrai visage répugnant de mu‘âwiya qui n’était en aucun cas, digne de gouverneur musulman.
al hassan a en effet posé les conditions relatives à cette paix, mais la malhonnêteté de mu‘âwiya et ses projets machiavéliques ont été vite mis à nu, et c’est ainsi que l’Imam, de par sa position, a levé toute équivoque sur cette période de l’histoire de l’Islam.
l’Imam al-hussein (50 - 61 h) :
l’Imam al-hussein, que la paix soit sur lui, a pris deux positions, en fonction des conditions qui prévalaient durant cette période. dans la première position qui a coïncidé avec le règne de mu‘âwiya, l’Imam a respecté le traité de paix que son frère avait signé avec lui, outre son refus d’entreprendre toute action militaire comme le lui avaient demandé certains kufis. cependant il lança un appel à tous ceux qui voulaient se venger, d’être sur leurs gardes tant que mu‘âwiya était en vie.
cela n’impliquait pas pour autant que l’Imam avait préféré le repliement et qu’il n’avait aucune activité sociale. il était à l’écoute de tout ce qui se passait alors, et avait des positions fermes à l’égard de la politique de mu‘âwiya. il réprouvait avec la plus grande énergie les injustices et la répression exercées sur les musulmans, particulièrement sur ceux qui dégageaient une odeur de shiisme.
l’histoire a enregistré sa position lors du pèlerinage : il réunit des centaines de ses compagnons et partisans et lança un appel en vue de la préparation d’une action militaire, suite à la demande du calife de reconnaître son gouvernement.
la deuxième position est celle qui a coïncidé avec le règne de yazid. malgré le traité de paix passé entre mu‘âwiya et l’Imam al hassan qui prévoyait la reprise du califat par al hassan après la mort de mu‘âwiya, et son transfert à l’Imam al-hussein après la mort al hassan, mu‘âwiya ignora complètement les conditions de ce traité comme il l’a fait auparavant avec d’autres traités.
mu‘âwiya ne s’est pas contenté de cela puisqu’il a transformé le califat en monarchie et a entrepris d’asseoir les bases nécessaires pour la succession de son fils yazid.
outre les défauts qu’ils avait hérités de son père, en l’occurrence, sa malhonnêteté et sa ruse politique, yazid était un personnage impudent, ignorant, qui passait la plupart de son temps à se divertir, à se quereller et à se débaucher. il était grossier car il avait été élevé dans un environnement en marge de toute civilisation.
sa mère, une femme appartenant à la tribu des nasrâniya, menait une vie bédouine et son fils avait donc grandi dans un environnement non musulman.
yazid s’adonnait à l’alcool et aux jeux, sans se soucier de la moindre loi Islamique. il parlait sans pudeur, ni crainte, se saoulait, se querellait même devant des délégations de compagnons qui voulaient le voir de près.
c’est à un gouvernement aussi dépravé, que l’Imam al-hussein devait faire face, et c’est ainsi qu’il résuma sa position dans un hadith qu’il avait entendu chez son grand-père Muhammad, qu’Allah prie sur lui et le salue : « celui qui parmi vous voit un roi rendre licite ce que la loi interdit et violer le pacte d’Allah, commet lui-même des péchés envers ses serviteurs s’il ne fait rien pour changer l’état des choses par l’acte ou par la parole, et Allah lui fera subir le même sort ».
cela veut dire que le sort réservé aux gens qui garderont le silence en présence d’injustices sera pareil à celui qui est réservé au tyran, sa demeure sera l’enfer.
l’Imam al-hussein exprima son mécontentement vis à vis du gouvernement en place en disant : « que la paix soit sur l’Islam si la nation est frappée du malheur d’un gouverneur comme yazid ».
c’est dans des conditions très pénibles que l’Imam al-hussein subissant les fortes pressions du calife yazid qui voulait le contraindre à lui prêter allégeance, annonça son soulèvement armé.
l’Imam fut donc obligé de quitter Médine et de se rendre à la Mecque afin d’y rencontrer les grands chefs. la nation Islamique ne tarda pas à manifester à l’Imam sa sympathie. de part et d’autre affluaient des dizaines, des centaines et des milliers de lettres en provenance de différentes villes, à leur tête la ville de kufa, alors asile des opposants.
les kufis, invitaient avec insistance l’Imam al-hussein à se rendre chez eux pour le délivrer du joug du pouvoir omeyyade. l’Imam envoya alors son cousin muslim ben ‘uqayl pour s’enquérir de l’état réel des choses. le représentant de l’Imam trouva alors kufa en pleine révolte et pressa donc l’Imam de l’y rejoindre le plus rapidement possible tant que les conditions lui étaient très favorables.
mais les conditions ont vite fait de changer avec la rapide intervention des autorités qui avaient pris des mesures nécessaires pour contrecarrer la révolte, et c’est ainsi que les kufis ont une fois de plus enregistré leur défection à la vérité, et ceux qui avaient demandé à l’Imam de venir chez eux se sont retrouvés entraînés dans les rangs de l’armée omeyyade dans le but de contraindre l’Imam à prêter allégeance à yazid !
c’est ainsi qu’arriva ce qui devait arriver, lorsque les troupes omeyyades assiégèrent de tous côtés l’Imam et ses compagnons et lui coupèrent la route vers kufa comme vers Médine
il ne restait plus que cette alternative à l’Imam al-hussein, soit de combattre ou de se rendre, et il n’hésita pas à faire son choix en lançant : « jamais de la vie nous ne céderons à l’infamie, Allah abhorre les infâmes, de même que son envoyé et les croyants ».
il fit alors un rang avec sa famille et ses compagnons et ils s’engagèrent tous dans une bataille corps à corps avec l’ennemi jusqu'à leur dernier souffle.
la bataille héroïque de l’Imam dans le désert ardent de karbala et le carnage qui s’ensuivit mirent en émoi toute la communauté Islamique. la peur a été ainsi vaincue et l’Islam révolté entreprit un mouvement afin de retrouver son essence que les tyrans ont tenté de détruire à jamais.
ce carnage et cette bataille héroïque ont également eu pour effet le soulèvement du peuple iranien qui a rendu hommage aux ahl-l-bayt par une révolution singulière, sous l’égide d’ibn al-hussein, le cheminant dans sa voie, le défunt Imam al-khumeïni.
résumé :
1 - le avis diffèrent au sujet de l’apparition du shiisme. certains se basent sur de fausses informations fournies par les adversaires du shiisme.
2 - le noble envoyé, qu’Allah prie sur lui et le salue, est le réel fondateur du shiisme. les hadiths se rapportant à ‘ Ali, que la paix soit sur lui, l’indiquent bien s’ils sont compris convenablement. le terme shiite a été employé pour la première fois par le prophète pour désigner les compagnons qui se sont rangés du côté de ‘ Ali.
3 - le shiisme, y compris ses branches, est l’Islam réel tel qu’il a été révélé à son origine. il signifie simplement la poursuite de la voie triée par le prophète et sa famille c’est-à-dire les ahlu-l-bayt.
4 - l’hostilité au shiisme résulte pour la plupart, du défaut de consultation des véritables sources shiites et l’appui sur des sources adverses.
5 - l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui, a été lésé de son droit durant vingt cinq années, période où il a assumé la responsabilité de surveiller le déroulement des activités de état, et où il a efficacement contribué à la construction et au redressement des affaires.
6 - l’Imam al hassan, que la paix soit sur lui, en signant le traité de paix, a agi en conformité avec la sunna de son grand-père, l’envoyé d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue, qui avait signé le traité de paix de hudaybiya.
7 - l’Imam al-hussein s’est distingué par la correction des déviations, avant d’être horriblement martyrisé. son martyre a eu pour effet de vaincre la traîtrise et la peur qui avaient entouré la nation de son grand-père, qu’Allah prie sur lui et le salue.
questions et débats :
1 - quand est apparu le shiisme et comment ?
2 - quelles sont les causes qui ont conduit à se faire de fausses idées sur le shiisme ?
3 - écrivez un rapport où vous indiquerez le nombre de savants sunnites qui ont étudié chez des professeurs shiites.
4 - quelle est la nature des services réciproques que se sont rendus l’Iran et l’Islam ? qu’a fait l’Iran pour l’Islam ? et inversement, quels sont les avantages que Iran a tirés de l’Islam ?
5 - écrivez un rapport où vous indiquerez le nombre de savants iraniens sunnites, et le nombre de savants shiites arabes.
6 - expliquez brièvement la période l’Imam ‘ Ali ibn abi talib et sa responsabilité durant cette période.
7 - pourquoi l’Imam al hassan a-t-il signé un traité de paix avec mu‘âwiya ? a quels résultats a-t-il abouti ?
8 - quelle est la philosophie de la révolution chez l’Imam al-hussein ? indiquez huit facteurs ayant contribué à cela.