
تقي زاده
La question de l’unicité de l’être
La question de l’unicité de l’être (wahdat al-wujûd) au sens philosophique du terme est relativement nouvelle et a émergé avec Mollâ Sadrâ. Dans son sens mystique, la question de l’unicité de l’être fut posée dès les premiers siècles de l’islam et Ibn ’Arabi fait partie des philosophes les plus connus ayant abordé cette question. Cependant, cette question semble aller au-delà de la signification et des définitions philosophiques que l’on a pu en donner.
Il faut cependant d’abord évoquer les différents sens que peut avoir le mot "existence", c’est-à-dire que lorsque l’on évoque ici la gradation de l’existence, quel sens revêt l’existence dans ce contexte ? De façon générale, l’existence peut prendre quatre significations : tout d’abord, l’existence liante, copulative est celle qui permet de lier un sujet avec le prédicat. Dans "Jean est faible", l’existence permet de rattacher Jean au fait qu’il est faible par l’intermédiaire du verbe "être". L’existence a ici un sens fondamentalement liant. Ensuite, l’existence prédicative est l’existence qui forme elle-même le prédicat. Dans "Jean est", rien n’est attribué à Jean, ou encore, il ne lui est attribué que l’existence. L’existence extérieure, renvoie à tout ce qui existe à l’extérieur. Cette acception renvoie alors au sens réel de l’existence, à la réalité de l’existence. Elle cherche à saisir l’existence en son sens véritable, l’être en tant qu’être. Dans "l’existence est", le sujet qui est l’existence est l’extension essentielle du prédicat. Elle s’oppose ici à la notion d’existence mentale, pour laquelle la notion d’unicité renvoie à celle de communauté de sens alors que pour l’existence extérieure et donc dans le monde réel, on évoquera davantage la notion d’unicité de l’être. Enfin, l’existence véritable renvoie à Dieu. Elle s’oppose au concept d’obscurité, d’ombre, etc. Elle se situe hors de toute limite. Elle est une vérité essentielle qui est l’être nécessaire. Elle n’est donc pas existenciée (hâdith) mais bien prééternelle, antérieure par elle-même (qadîm). C’est selon ce quatrième sens que l’existence est ici envisagée ; les autres sens de l’existence évoqués n’étant que des apparences de cette existence au sens vrai. En outre, lorsque l’on parle d’unicité de l’être au sens mystique, on fait référence à ce quatrième sens de l’existence alors que lorsque l’on parle de l’existence au sens philosophique, on fait référence au troisième sens évoqué qui s’oppose à la notion d’existence mentale.
Le sens de l’existence est donc différent selon qu’on l’envisage dans son sens philosophique ou mystique. Les conceptions de l’unicité de l’être sont également différentes. La signification de l’unicité de l’être au sens mystique est en effet différente de l’unicité de l’être dans son sens philosophique. Dans son sens mystique, cela signifie l’atteinte d’un stade où l’on ne voit plus rien hormis Dieu. Cela représente la plus haute étape de l’ascension spirituelle que seuls les amoureux de Dieu peuvent atteindre, et fait référence à une expérience contemplative davantage qu’au résultat de réflexions théoriques et spéculatives.
Mollâ Sadrâ a repris cette idée et lui a donné une assise rationnelle. Ses écrits à ce sujet constituent l’un des points les plus innovants et parmi les plus importants de sa philosophie. Avant Mollâ Sadrâ, la question de l’unicité de l’existence avait été évoquée mais sans qu’une théorie précise soit élaborée à ce sujet. En outre, de nombreuses écoles appelées "monistes" ont défendu la position de l’unicité de l’être. Il existe un grand nombre d’écrits sur le monisme qu’il ne faut cependant pas confondre avec l’idée de l’unicité de l’être, étant donné que beaucoup d’erreurs et de confusions ont été commises entre les idées de monisme. Les monistes postulent qu’il y a une vérité unique dans le monde, qui n’est pas forcément l’existence. Ils pensent que toute chose est l’apparition de la vérité, ce qui n’est pas le cas des défenseurs de la position de l’unicité de l’être. De plus, certains monistes sont matérialistes et pensent qu’il n’y a qu’un seul corps sur terre dont la composition varie en fonction de la variation des densités. Il y a une jonction des différents corps. Ils refusent donc l’hypothèse d’une disjonction entre la matière et le corps ; pour eux, tout provient d’un corps unique mais comporte des densités différentes.
Il existe également un autre type de monisme divin : ce sont les panthéistes qui défendent l’idée qu’il n’y a qu’une vérité dans le monde qui est Dieu et dont nous faisons partie. Sohrawardi a également exposé sa conception propre du monisme selon laquelle dans le monde, il existe une vérité qui est apparente en soi faisant apparaître ce qui est autre qu’elle et qui est la lumière. L’apparition et la lumière sont dès lors confondues. Il n’y a qu’une vérité dans le monde qui est la lumière, étant donné qu’il pense que l’apparition est une caractéristique de la lumière et que tout ce que l’on voit ne constitue que des degrés différents d’intensité de la lumière. Il ne compare rien à la lumière et ne recourt pas à l’emploi de métaphores. Pour lui, la lumière ne se confond pas avec l’existence ; la lumière n’est pas une métaphore de l’existence. Il soutient ainsi que l’existence est accidentelle et inauthentique. La lumière est quant à elle une quiddité qui englobe toutes les autres quiddités. Cette philosophie a été rejetée par Mollâ Sadrâ et ses disciples qui défendaient l’idée de l’inauthenticité de la quiddité. Sohrawardi n’en a pas moins évoqué un point important qui a servi à la théorie de Sadrâ et qui est la question de la distinction par degrés.
Avant Sohrawardi, les philosophes islamiques posaient trois types de distinctions : tout d’abord, la distinction par l’intégralité de l’essence, qui implique l’idée que deux quiddités soient entièrement distinctes et séparées, comme les dix catégories d’Aristote. Il n’y a pas de point commun, par exemple, entre la qualité et la quantité. Ensuite, la distinction par une partie de l’essence est comme celle entre l’homme et le cheval. Ils partagent l’animalité, une partie de leur essence est commune. Et enfin, la distinction par ce qui relève de l’accidentel ; c’est notamment le cas de deux êtres qui partagent la même essence mais se distinguent par leur caractère accidentel et non pas essentiel comme deux personnes humaines. Ils sont tous deux des êtres humains mais se distinguent quant à leur individualité.
Ces trois distinctions constituaient la base et étaient acceptées par les philosophes de l’islam avant Sohrawardi. Ce dernier rajoute cependant une quatrième distinction : la distinction dans les degrés. Dans ce dernier cas, deux choses partagent une même essence mais se distinguent de par leur niveau de perfection plus ou moins intense ou faible, telle une lumière dont l’intensité est plus ou moins forte.
Dans ce type de distinction, le point commun et le point distinctif (sont une seule et même chose : la lumière. La différence n’est introduite que par l’idée de gradation (tashkik). Sohrawardi reconnaît donc l’existence de la gradation dans la quiddité. Sadrâ a lui-même repris l’idée de la gradation chez Sohrawardi. Sohrawardi est donc venu ajouter à ces trois types de distinction une quatrième, la gradation. Cela implique que ce qui distingue deux réalités et ce qui les rapproche constitue une seule et même chose. Dans deux lumières d’intensité différente, leur point commun et leur différence résident tous deux dans la lumière. Sohrawardi considérait les lumières comme des quiddités, position rejetée par Sadrâ qui prouvera l’impossibilité de l’idée de gradation dans une quiddité. Bien que Sohrawardi applique le concept de gradation à la quiddité, Sabzevâri le considère tout de même un adepte de l’unicité de l’être. Cela était notamment dû à un penchant personnel pour la conciliation, à la source de tentatives pour justifier et tenter de concilier entre elles les différentes théories.
Concernant l’unicité ou la multiplicité de l’existence, Sabzevâri classe ses différentes écoles de pensée en trois catégories : les mystiques dont le plus connu demeure Ibn ’Arabi, les théoriciens de la multiplicité de l’être, c’est-à-dire l’école péripatéticienne, et enfin l’école de Mollâ Sadrâ qui soutient l’idée d’unité dans la multiplicité et de multiplicité dans l’unité. Les Péripatéticiens acceptent deux types de multiplicité : verticale, impliquant notamment une idée de hiérarchie, et horizontale, relevant du domaine des quiddités et n’impliquant pas les idées de supériorité ou d’infériorité. Les péripatéticiens considèrent ces multiplicités de façon complètement distincte au niveau de leur existence.
Pour Sadrâ, la multiplicité présente dans l’unité est due à la gradation et l’existence de degrés. De par leur existence, les êtres sont uns. Tous les êtres sont également existants, mais les différences existant entre eux résident dans la gradation. Par exemple, les mots écrits sont différents de par leur longueur ou par leur sens, mais leur substance est la même ; ils sont uniques dans leur existence, ils sont écrits de la même encre. Tout l’univers est écrit avec une seule encre, celle de l’existence. D’après Sadrâ, les objets que nous voyons autour de nous font partie d’une seule existence dont seules les limites et les frontières de niveau diffèrent. Les différences se rapportent donc aux degrés existentiels d’objets. La différence entre deux choses se situe dans leur faiblesse ou force d’existence. Celui qui est faible manque d’intensité. La perfection et l’imperfection des êtres sont perçues à la lumière de la théorie de gradation d’existence. L’un des points fondamentaux de la philosophie transcendantale est donc que la multiplicité est seulement verticale et réside dans la gradation. La multiplicité horizontale est subjective et relative. Les différences dans l’existence résident donc dans les différents degrés d’intensité ou de faiblesse. Pour l’école de Sadrâ, même cette multiplicité horizontale est en réalité une multiplicité verticale. Cette sorte de multiplicité fondée sur l’intensité et la gradation ne contredit pas l’idée d’unité, elle contribue même à l’accentuer. Les degrés de faiblesse et de force diffèrent d’un être à l’autre, mais elle est partagée dans tout être. Cette différence de degré dans les catégories de l’existence crée les distinctions dans les définitions, les limites, et les frontières des objets et des quiddités, et provoque la multiplicité.
Le motif de la lumière est également employé par Sadrâ pour expliquer la vérité de l’existence, mais dans un sens contraire de la philosophie illuminative pour qui la lumière est la même que l’existence et manque d’une dimension matérielle. Chez Sadrâ, comme dans les lumières faibles et fortes, la différence et la similitude n’est rien d’autre que la lumière même, la distinction entre deux quiddités, une plus faible et l’autre plus forte, est due à leur force ou faiblesse d’existence. De même, l’existence est une vérité graduée dans sa réalisation. Elle s’explique en termes de force et faiblesse, perfection et défaut. Ce qui les différencie entre elles est identique à ce qui est commun entre les deux. Ainsi, l’essence de toute chose se définit à sa capacité de recevoir l’existence. La pluralité n’endommage pas son unité et simplicité essentielles, comme la lumière, unique mais ayant des rayons. L’existence manifeste ainsi la pluralité tout en gardant l’unité. L’existence est une réalité indivisible, indéfinissable mais ses degrés de rayonnement sur des objets créent plusieurs existences, chacune différente de l’autre, et chacune possédant une définition spécifique et certaines caractéristiques telles que le temps et le lieu. L’existence a besoin de se manifester, et les créatures sont ses manifestations.
Bibliographie :
- Mollâ Sadrâ, Shavahid al-roboubya, Téhéran, éd. Soroush, 1996.
- Mollâ Sadrâ, Les Quatre Voyages de l’esprit, Beyrouth, Maison de revivification de l’héritage arabe, 2002.
- Sabzevâri, Commentaire de Manzoumeh, Téhéran, éd. Nab, 1992.
En trois mois, l’armée israélienne a tué 11 enfants dans le village de Sair
Le ciment frais a recouvert quatre nouvelles tombes dans le cimetière la fin de semaine passée, à la fin de l’enterrement collectif de quatre jeunes gens du village, abattus deux jours plus tôt alors qu’ils auraient soi-disant essayé de poignarder des soldats Israéliens.
Une autre tombe, encore vide a été creusée juste à côté, en prévision du prochain tué.
Depuis octobre, le village de Sair a vu assassiner 11 de ses enfants depuis qu’une vague de révolte balaye le territoire palestinien.
Alors que ce village est situé dans une vallée tranquille au milieu des collines au nord-est de Hébron – à l’écart du Mur israélien d’apartheid et des colonies juives – il n’y a aucune raison qui vienne immédiatement à l’esprit pour expliquer qu’il ait vécu un tel carnage.
Pour les villageois, l’explication est cependant simple. Les soldats israéliens ont reçu l’autorisation de tuer en toute impunité, et depuis octobre ils sont constamment présents aux entrées du village.
Le maire Kayyed Jaradat en parle comme du « siège militaire de Sair, » et il explique que les points de contrôle et les barrages militaires israéliens sur toutes les routes qui mènent au village sont la raison de toute une spirale de violence.
Samedi, alors que Sair se recueillait pour enterrer ses morts, l’armée israélienne était présente en force, bouclant totalement le village et ne permettant aux Palestiniens d’y entrer qu’à pied. Sous un ciel gris, ils ont dû péniblement passer entre les armes pointées par les soldats.
Mais Sair n’est qu’un parmi les dizaines de villages de la région d’Hébron à s’être retrouvé ces derniers mois placé sous le contrôle de l’armée israélienne.
Après une série d’attaques à l’arme blanche en octobre, Israël a littéralement inondé le sud de la Cisjordanie avec ses soldats et a considérablement augmenté son réseau de barrages militaires pour contrôler encore plus étroitement les déplacements de centaines de milliers de Palestiniens.
Le cimetière des « Martyrs » au centre de Sair manque à présent d’espace à la suite de la mort de 11 de ses habitants depuis début octobre.
Presque la moitié des meurtres de jeunes gens de Sair ont eu lieu à un seul barrage au sud-ouest du village – au croisement de Beit Einoun – où une route réservée aux seuls colons amène à la colonie juive de Kiryat Arbaa et où, nous dit Jaradat, l’armée maintient aujourd’hui « une présence intensive. »
Khalil Shalalda, un garçon de 15 ans parmi ceux enterrés ce samedi, a été abattu à ce croisement où il est supposé avoir voulu poignarder un soldat des troupes d’occupation. C’est au même endroit que le frère de Khalil, Mahmoud âgé de 18 ans, a été assassiné lors d’affrontements en novembre.
Raed Jaradat, âgé de 22 ans, a été tué à ce même croisement fin octobre après qu’il ait poignardé et blessé un soldat, tandis que Fadi Faroukh, âgé de 24 ans, était abattu là peu de temps après alors qu’il revenait de l’hôpital d’Alia dans Hébron, où son épouse venait juste de donner naissance à leur enfant.
L’armée d’occupation a prétendu que Faroukh avait voulu lancer une attaque au couteau, mais les gens du pays pensent plutôt qu’il a été tué en représailles de l’attaque de Jaradat.
Le déploiement massif des forces israéliennes à travers Hébron a placé des villages tels que Sair en contact quotidien et direct avec des soldats, et beaucoup d’habitants de ces villages subissent à ces barrages militaires l’humiliation constante des inspections quotidiennes.
Des officiers de l’armée israélienne ont eux-mêmes prévenu début décembre que le grand nombre de forces déployées à travers la Cisjordanie n’amènerait qu’à une augmentation de la violence exercée par les soldats israéliens.
« Il y a un proverbe, disant que les soldats sans travail causeront des problèmes, » nous dit un habitant de Sair, Issa Shalalda. Il ajoute que beaucoup de jeunes gens du village ont le désir d’attaquer les forces israéliennes d’occupation.
Le village de Sair a été complètement bouclé par les forces israéliennes d’occupation, pendant l’enterrement de quatre jeunes du village.
« Pas d’espoir dans l’avenir »
Le déploiement des forces israéliennes autour de Sair a réveillé des sentiments profonds de frustration dans le village, où une population jeune et en forte augmentation subit depuis des années la dégradation croissante d’une économie paralysée par près de 50 ans d’occupation militaire israélienne.
Le maire Jaradat, estime que près de 3000 habitants du village – un dixième de la population – travaille maintenant en Israël. La plupart de ces habitants y travailleraient illégalement, franchissant sans permis le mur israélien d’apartheid, acceptant des emplois mal rémunérés.
Le directeur d’une école locale dit que les jeunes de Sair n’ont « ni travail, ni permis. » Ils subissent « la pression sur tous les plans : social, économique… à tous les niveaux. Psychologiquement, ils souffrent. Ils ne voient aucun espoir dans l’avenir. »
Parmi les quatre enterrés ce samedi, il y avait trois cousins de la famille Kawazba – Muhannad, Ahmad, et Alaa – qui ont été abattus suite à une attaque présumée par couteau au croisement de Gush Etzion au sud de Bethléem.
Les parents ont dit à Ma’an que Muhannad et Ahmad, tous deux âgés de 21 ans, avaient abandonné l’école à 15 ans afin de chercher du travail en Israël. C’est une décision prise par beaucoup d’autres dans Sair.
Jaradat a souligné que bien que les récentes mesures répressives de l’armée israélienne ont enflammé un profond ressentiment dans le village, elles ont également aggravé ses problèmes économiques.
En l’espace de 3 mois, Muhammad Shalalda (en bas à droite) a enterré deux de ses fils, Khalil âgé de 16 ans et Mahmud, âgé de 18 ans.
« Les commerçants, les entrepreneurs, les travailleurs et les étudiants ont besoin de se déplacer dans les deux sens, entre les zones rurales et la ville (d’Hébron), presque tous les jours, » dit-il. « Le siège militaire a entraîné une stagnation dans Sair. »
« Le prix de la liberté »
Après les funérailles de samedi, un groupe de Palestiniens s’est retrouvé au croisement de Beit Anun et s’est affronté avec les soldats israéliens qui y sont stationnés.
La manifestation a été rapidement dispersée et bientôt il n’y avait plus que quelques dizaines d’enfants laissés en arrière, lançant des pierres depuis l’arrière de bâtiments, accroupis derrière des tas de débris de construction.
« Les soldats attendent que les enfants s’approchent », a expliqué le directeur d’école. « Ces enfants de 15 ou 16 ans sont là parce qu’ils sont en colère. »
Alors que de nombreux habitants ne donnent aucun crédit aux affirmations des Israéliens selon quoi la plupart des personnes tuées par les forces israéliennes ont tenté de procéder à des attaques au couteau, ils affichent un certain respect pour ceux qui sont passé à l’acte.
Leurs portraits ornent les murs du village. « Merci à Dieu pour ces martyrs qui ont sacrifié leur vie pour la liberté, pour Al-Aqsa, pour la Palestine, » disait un haut-parleur lors de l’enterrement de samedi.
« Vivre dans la liberté a un prix, et le prix que le peuple palestinien paie, c’est le sang. »
Un enseignant de l’école locale a admis : « Ce genre de discours encourage les jeunes enfants à prendre le chemin de la résistance », mais il a ajouté : « Nous ne sommes pas contre la résistance. »
Il dit encore que de nombreux jeunes gens du village ont rendu hommage à ceux qui avaient donné leur vie dans des attaques contre des Israéliens, et il a noté que nombreux sont ceux qui « aimeraient avoir des armes » pour attaquer eux-mêmes les soldats.
Trois jours plus tard, le mardi après-midi, deux autres jeunes Palestiniens ont été abattus au croisement de Beit Einun. L’un d’eux avait 23 ans et venait de Sair. L’armée d’occupation a prétendu qu’il avait tenté de poignarder un soldat.
Sa dépouille ira combler le tombeau encore vide dans le cimetière. Le village devra bientôt préparer une nouvelle sépulture.
Source: Info Palestine
Les gouvernements iranien et irakien s’accordent pour la suppression des visas
Le premier ministre irakien a dit qu'il suivra la question de la suppression des visas entre l’Iran et l’Irak en affirmant que bientôt le problème des camions iraniens transportant des marchandises en Irak sera débarrassé.
MM. Larijani et Al-Abadi ont également discuté d'autres questions d'intérêt commun.
À la tête d'une délégation de haut rang M. Larijani est arrivé à Bagdad dimanche matin pour assister à la réunion de l'Union interparlementaire islamique dans la capitale irakienne et a prononcé un discours lors de la réunion du matin.
Près de 40 pays musulmans assistent à la réunion de l'UPCI pour discuter des questions les plus importantes, y compris les questions régionales actuelles.
Libye: les incendies des réservoirs attaqués sont éteints
Jeudi à l'aube, des combattants de Daech avaient attaqué une partie du site pétrolier de Ras Lanouf, dans la région dite du Croissant pétrolier, pour en prendre le contrôle, selon la compagnie nationale de pétrole (NOC).
Un responsable de la sécurité avait indiqué samedi que quatre réservoirs qui contiennent environ deux millions de barils de brut étaient en feu.
La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique, estimées à 48 milliards de barils. Sa production était estimée à 1,6 million b/j en 2011 mais a chuté d'un tiers depuis.
Daech a gagné du terrain en Libye depuis un an, tirant profit du chaos politique. Deux autorités s'y disputent le pouvoir avec l'une basée dans la capitale Tripoli proche d'une coalition de milices, et l'autre, dont le dernier Parlement élu, exilée dans l'est du pays.
Un gouvernement d'union nationale a été annoncé mardi dernier, une étape prévue par l'accord controversé parrainé par l'ONU, mais il doit encore être approuvé par une majorité des deux tiers du Parlement reconnu par la communauté internationale.
En plus des Airbus, l'Iran s'intéresse aussi à Boeing
Le gouvernement iranien dit depuis longtemps qu'il doit rafraîchir sa flotte.
Ces sanctions ont été levées il y a une semaine maintenant, après constat de la mise en oeuvre par Téhéran de l'accord de juillet 2015 encadrant son programme nucléaire.
Le gouvernement iranien discutera des modalités du contrat avec Airbus ces prochains jours, a précisé le ministre iranien des transports Abbas Akhoondi aux journalistes.
Le président iranien Hassan Rohani est attendu à Paris mercredi dans le cadre d'une tournée en France et en Italie qui était prévue en novembre. Mais l'événement avait été reporté en raison des attentats de Paris et Saint-Denis.
Intérêt pour des A380
L'Iran est également intéressé par les avions de l'américain Boeing, a indiqué le ministre des transports. L'Iran voudrait acheter plus de 100 Boeing a ensuite précisé à Reuters le vice-ministre des transports Asghar Fakhrieh Kashan à Reuters.
En ce qui concerne Airbus, l'Iran a conclu un accord provisoire pour acheter huit exemplaires de l'A380, le très gros porteur de l'avionneur européen, livrables à partir de 2019, a détaillé à Reuters le vice-ministre des transports.
L'achat de 16 A350 est également prévu, a déclaré Asghar Fakhrieh Kashan, en marge de la conférence de Téhéran. L'Iran est aussi intéressé par des avions régionaux et notamment par le MRJ de Mitsubishi et les séries C du canadien Bombardier, a dit le vice-ministre.
Les compagnies aériennes iraniennes privées parlent aussi au brésilien Embraer et au russe Soukhoï.
Selon le député Mahdi Hashemi, la commande à Airbus pourrait être passée d'ici à deux mois. Le ministre iranien des transports avait annoncé dès le 16 janvier que l'Iran avait décidé d'acheter 114 avions civils à l'avionneur européen juste avant l'annonce officielle de la levée des sanctions internationales contre la République islamique.
Ces nouvelles bases de Washington et de Moscou en Syrie
Les forces armées américaines et russes ont commencé à aménager des bases aériennes dans les zones respectivement contrôlées par les Kurdes et l'armée gouvernrementale syrienne, dans le nord-est de la Syrie près de la frontière avec la Turquie et l'Irak.
La distance entre les deux bases est d'environ 50km, a annoncé le quotidien britannique Times.L'armée russe étend sa présence à l'aéroport international de Kameshli laissé à l'abandon près de la frontière turque, qui est contrôlé par les forces gouvernementales syriennes, déclare-t-on de sources informées du renseignement américain. Ces sources ont également confirmé au journal que les forces armées russes inspectaient si cette zone serait compatible avec le déploiement de troupes et à la création d'une zone fortifiée.Le quotidien, en citant les représentants du renseignement, affirme que les spécialistes russes ont déjà choisi l'endroit pour le déploiement des systèmes de défense contre les possibles actions hostiles de l'armée turque à la frontière syrienne, y compris les attaques contre les Kurdes syriens.La piste d'envol de l'aérodrome de Kameshli est longue de 3,6 kilomètres ce qui la rend adaptée à l'atterrissage de tous les types d'avions, y compris les chasseurs, les bombardiers et les avions de transport lourds.Plus de 6.000 raids aériens depuis le début de l'opération russe en Syrie
L’accord sino-iranien, pour la reconfiguration du réacteur d’Arak, finalisé
Le vice-président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien a fait part de la signature d’un accord, par l’Iran et la Chine, pour la reconfiguration du réacteur d’eau lourde d’Arak.
En allusion à la visite, cette semaine, du Président chinois, Xi Jinping, à Téhéran, Le vice-Président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, Hossein Sobhani-Niya, a déclaré à l’agence de presse du Majlis, que l’accord sur la reconfiguration du réacteur d’eau lourde d’Arak, (centre), et de l’unité de dessalement de l’eau de cette installation nucléaire, avait été finalisé, au cours de cette visite. «La Chine assume la plus grande part de responsabilité, en ce qui concerne la reconfiguration du réacteur d’Arak, selon le plan global d’action commune et d’autres accords, déjà, conclus», a ajouté le parlementaire iranien.
La conférence internationale sur l'union islamique est une riche expérience
Julkipli Vadi, directeur de l’Institut de recherches islamiques de l’université des Philippines, a rencontré Ahmadi, attaché culturel iranien à Manille, et déclaré que la conférence sur l’union islamique de Téhéran à laquelle il a participé, avait été une expérience très riche.
Julkipli Vadi a indiqué : «J’ai été très heureux de rencontrer des leaders chiites comme l’Ayatollah Khamenei et le Président iranien, des responsables iraniens et des intellectuels de 70 pays. Cette conférence m’a permis de compléter mes informations sur l’union des chiites et des sunnites.»
Il a ajouté : « Je remercie l’ambassade iranienne qui malgré le peu de temps, a réussi à organiser mon voyage. J’ai ressenti dans cette conférence, une véritable volonté d’union et d’amitié entre les musulmans. »
L'intellectuel philippin a souligné : « L’Ayatollah Khamenei a déclaré que les occidentaux s’étaient inspirés des travaux scientifiques des musulmans pour parvenir au progrès qu’ils connaissent actuellement et que nous pouvions aussi le faire. Bien entendu, cela ne signifie pas prendre pour modèle leur mode de vie car dans beaucoup de cas, les musulmans agissent d’une meilleure façon. »
« Le Président Rohani a, quant à lui, dénoncé les tendances occidentales de certains gouvernements arabes et l’absence d’union des pays islamiques dans les domaines politiques, économiques, culturels et diplomatiques. Cette conférence devrait durer plus longtemps pour permettre des échanges et même des accords culturels et scientifiques. Voyager en Iran est aussi un pèlerinage à de grandes personnalités», a-t-il déclaré.
L'Inde abrite une conférence internationale sur le enseignements spirituels du Saint Coran
Selon le site d'information amu.ac.in, cette conférence sera organisée les 18 et 19 avril 2016, par le centre des études coraniques militaires de l'université islamique d'Aligarh.
Cette conférence se tiendra en 4 séances.
Les axes de cette conférence internationales sont les suivants: le discours juridique dans le Saint Coran (droits du Seigneur, droits du corps et de l'âme humains, les autres droits des hommes), la façon de l'application du Coran dans la vie du Prophète (PSL) et de ses disciples (dimensions sociales, spirituelles et esthétiques), et les dimensions esthétiques du Saint Coran et des sciences coraniques à la lumière des sciences sociales modernes (sociologie, psycologie, économie, l'éducation, l'histoire,…)
Cette conférence se tiendra avec la participation des étudiants, des professeurs et des chercheurs coraniques.
"Les enseignements du Saint Coran dans l'optique contemporaine" est le thème qui sera examiné par les participants en différents domaines
Une ONG met en garde contre la survenance d'une sécheresse hors norme, en Ethiopie
L’ONG «Sauver Les Enfants» s’est alarmée, sur le début d'une sécheresse hors norme, en Ethiopie.
L’ONG «Sauver Les Enfants» a tiré la sonnette d’alarme, quant à un éventuel début de sécheresse, en Ethiopie, dans les 6 mois à venir, qualifiée de plus grande sécheresse, dans ce pays, depuis le dernier demi-siècle.
«La sécheresse, qui a été annoncée, en Ethiopie, laissera ses impacts néfastes, dans la production des produits agricoles, car les champs du pays sont arrosés par les pluies et les agriculteurs sont la colonne vertébrale de l'économie nationale, basée sur l'économie de l'agriculture», précise un journal africain.