IMAM ALI (p)

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IMAM ALI (p)

IMAM ALI (p)

 

Nom : Ali

Titre : Mourtaza, Amiroul Mo’ménine

Kounyat (nom de respect): Abù Thurab (IL lui a été attribué

   par le

Prophet,(psl))

 / Abu el-Hassan

Père : Abou Tàlib , fils de 'Abdul Muttalib, fils de Hâchim, fils de 'Abdu Manâf)

Mère : Fatémà binté Assad

Naissance : 13 Rajab - 23 Av. Hégire

à Makka

Décès : 21 Ramzane 4O Ap. Hégire  (Il reçut le martyre la nuit du vendredi dans la niche du sanctuaire du Masjid (mosquée) de Kûfa pendant qu'il priait.c`etait le,19 Ramadan, en l'an 40 Hégire,et fut enterré à Ghouri à l'auguste Najaf en Iraq).

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     Toute tentative d'étude de la vie de l'Imam Ali ne peut présenter

qu'une facette limitée de sa personnalité, de son savoir et de son

caractère. Il est également impossible de relater tous tes événements

auxquels il a pris part.

 Cependant, cela ne doit pas être une barrière pour essayer de

donner un éclat de son âme pure. Il a été à la fois  le cousin, le frère spirituel, le disciple et le gendre du prophete d`islam (psl), dont il épousa la fille chérie du prophete (psl), Fâtimah al-Zahrâ', la Maîtresse des femmes des mondes. Il était également son bras droit, son assistant et son homme de confiance.

Les Trois phases de la vie d’Imam  Ali (p) :

1-De l’enfance à la mort du Prophète (psl)

2-De la mort du Prophète (psl) à son califa

3-Du califa au Martyre.

I,Naissance :

Le vendredi 13 rèjeb de l’année 30 Ap. Amoul fil , Année de l’éléphant, l’an 600 J.C),  vingt troisième année avant la hijra, dans la famille d’Abou taleb naquit un garçon qui illumina la Mecque. Cela s’était passé lorsque Abbass (ra), l’oncle paternel du Prophète (psl) était assis en compagnie d’un autre Qorayshite à cotés de la Kaaba, ils virent venir une des femmes de Beni Hachem : Fatima fille d’Aced et l’épouse d’Abou taleb.

Elle est allée vers la Kàabà pour prier d’obtenir la naissance sereine de l’enfant qu’elle attendait. Elle s’approcha du mur opposé à la porte et s’inclina pour prier. Soudain le mur s’est fracturé (cette fissure est encore là de nos jours , en un endroit du côté de Al Mustadiaar)  et l’a laissée entrer avant de se refermer de lui-même. La nouvelle de cet événement se répandit à Makkà. On raconte que les gens de la Mecque, ont tenté d'ouvrir la porte de la Ka'aba, pendant que Fatima Bint Assad s'y trouvait, mais ils n'arrivèrent pas à l'ouvrir même avec les propres clés de la porte de la Ka'aba.

Durant cet évènement, le Prophète Mohammad (psl) était hors de Makkà et à son retour, trois jours plus tard,il est allé au Kàabà. Le verrou s’est ouvert et il prit l’enfant de Fatémà binté Assad et c’est là que  Ali  ouvrit ses yeux pour la première fois. La mère d`Imam Ali  l’avait appelé Haidar, mais le Prophète(psl) l’a nommé ALI .

Alî  est né à l'intérieur de la Ka'ba. C'est un honneur que Dieu, que Son nom soit béni, a donné à 'Alî (p). Al-Allûssî, qui est un savant sunnite, a dit à ce propos "La naissance du Prince, que Dieu honore sa face, à l'intérieur de la Maison est une chose très connue dans le monde et reconnue dans les livres des deux parties, les Sunnites et les Chiites". De son côté, 'Abdulbâqî a dit :

Tu es l'Eminent (littéralement, 'Alî) qui a occupé une haute place au-dessus des hauteurs !

Tu es né au milieu de la Mecque, à l'intérieur de la Maison !

Six ans après la naissance bénie de l'Imâm 'Alî, les Quraych connurent une crise économique aiguë dont l'impact sur Abû Tâlib était particulièrement dur, en raison de sa famille nombreuse et de sa position sociale à la Mecque, qui faisait de sa maison un refuge pour tous les nécessiteux.

le Prophète (Psl) prit Ali en charge parce que Abu Talib ne parvenait plus à nourrir tous ses enfants.

Dès lors, 'Alî  grandira dans la maison du Message et dans le giron du Messager d'Allah qui le traitera comme un fils ou comme un petit frère, le façonnera à son image et lui inculquera la morale.

Ecoutons ce que l'Imâm 'Alî (p) dira lui-même de l'éducation et des soins qu'il avait reçus: «Concernant ma position auprès de l’Envoyé de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens, vous savez a quel point je possédais le lien de parenté le plus proche et la place la plus intime auprès de lui.»
Et là, il ajoute: Il m'a mis dans son giron alors que j'étais tout petit. Il m'étreignait sur sa poitrine, il m'entourait dans son lit, il me faisait toucher son corps et sentir son parfum. Il mâchait les aliments pour les remettre par la suite dans ma bouche. Il ne m'a jamais entendu mentir ni ne m'a jamais vu commettre une faute dans une action».

Et l'Imâm 'Alî (p) de poursuivre:

«Allah le faisait escorter, depuis qu'il avait été sevré, du plus grand de Ses Anges, pour lui faire emprunter la Voie des noblesses et de la haute morale, jour et nuit. Et moi, je le suivais comme un chamelon suit sa mère. Il m'apprenait alors chaque jour un aspect de ses nobles moeurs et m'ordonnait de suivre son modèle».

Et d'ajouter:

«Chaque année, il se retirait dans la grotte de Harâ' où j'étais la seule personne à le voir. A cette époque, une maison ne réunissait dans l'Islam que le Messager d'Allah (P), Khadîjah et moi, leur troisième. J'y voyais la lumière de la Révélation et du Message et j'exhalais le vent de la Prophétie...».

Lorsque le Prophète fut investi par Dieu, Ali n’avait que dix ans et il était le premier homme qui accepta  l’Islam et la première femme à avoir droit à cet honneur, étant la noble Khadîjah .Pendant un certain temps,Ali et la noble Khadidjah  accomplissaient leurs prières avec le Prophète psl.

Il restera ainsi en compagnie du Messager d'Allah, depuis la Mission prophétique, pendant 23 ans.

UNE JEUNESSE AU SERVICE DE L’ISLAM :

  Ali (p) grandit sous les conditions les plus favorables pour la mission à laquelle il est préparé. Il était le compagnon fidèle du prophète (psl) et l’exécutant sans hésitation de ses ordres. Sa jeunesse était celle d’un jeune fort et dévoué au service de la religion de Dieu et de Son messager.

Lorsque Dieu – le Tout Haut – ordonna à Son prophète (psl) d’avertir sa grande famille et de les appeler à la foi de l’Islam,(sourate al-cho`ara`,26:214)  le messager de Dieu demanda de Ali de préparer un repas pour quarante personnes et d’inviter les plus proches parents de Bèni Hachem, notamment ses oncles Abou taleb, Abbas, Hamza et Abou lahab.    Lorsque les invités furent tous présents, le messager de Dieu (psl) dit :

« Ô, enfants de Abdoulmotaleb ! Par Dieu je ne connais nul autre jeune arabe que moi qui aurait apporté à sa peuplade autre chose de meilleure que ce que je vous ai apporté : je vous ai apporté le bien de cette vie de l’au-delà ! Dieu – le Tout Haut – m’a ordonné de vous appeler vers Lui ! Alors, qui est-ce qui, parmi vous, accepte de m’aider et de me seconder dans cette mission et de devenir par conséquent mon frère, mon héritier présomptif et mon successeur?»  Tout le monde recula, et certains des oncles du prophète ont été même très impolis vis-à-vis de leur neveu ; et seul Ali leva la main et dit :

  C’est moi, ô messager de Dieu, je serais ton second dans cette mission !

   Muhammad (psl) dit alors :

      C’est celui-ci mon frère, l’exécuteur de mon testament et mon successeur parmi vous ; alors écoutez-le et obéissez-lui !

Sur ce, les invités se levèrent en disant à Abû Tâlib: «Tu mérites des félicitations aujourd'hui, si tu entres dans la religion de ton neveu qui a fait de ton fils ton émir!».[1]

'Alî (p) était le défenseur du Messager de Dieu (P). Etant jeune, il l'accompagnait dans les ruelles de la Mecque. Les polythéistes incitaient leurs enfants à déranger le Prophète(psl). Mais 'Alî (p) les poursuivait et leur tirait les oreilles. C'est pour cette raison qu'on disait: "Il est venu celui qui tire les oreilles".

On note, parmi les prestiges de 'Alî (p), son ancienneté en Islam et le fait de ne s'être jamais prosterné devant une idole. C'est pour cette raison que les Musulmans sunnites disent, lorsqu'ils parlent de 'Alî (p), "Dieu a honoré son visage". Cette expression est d'une grande valeur car elle se réfère au prestige donné par Dieu à 'Alî en lui offrant la faveur de ne pas se prosterner devant une idole. Ibn Abû al-Hadîd dit à ce propos : "Que puis-je dire au sujet d'un homme qui a devancé les autres par son adhésion à la guidance, un homme qui a cru en Dieu et qui L'a adoré, à une époque où tous les vivants adoraient des pierres et niaient le Créateur. Il n'a été devancé que par celui qui a devancé tout le monde par l'attachement au bien, que par Muhammad, le Messager de Dieu (Psl)".

Par le boycottage social décrété contre les Musulmans, le Prophète et ses amis s’étaient réfugiés à Chi’b Abou Talib pendant 3 ans. Tout au long de cette période, les ennemis ne permettaient à personne de leur apporter les nourritures. Toutefois  Ali allait à la ville pour approvisionner les Musulmans.

parmi toutes les œuvres de bravoure de Ali (p) son exposition à la mort à la place du prophète (psl), la nuit de sa hijra, demeure vivace dans les esprits. La nuit où le Prophète (psl)émigra à  Médine ,  le Prophète (Psl) l'a chargé de le remplacer et rendre ses dépôts, rembourser et accompagner les Fawâtim(les 3 fatima) à Médine. Le Prophète (Psl) n'a pas jugé quelqu'un d'autre aussi fidèle pour remplir une telle tâche car il savait combien il était compétent et courageux. l’Imâm Ali dormit dans son lit, mettant ainsi sa propre vie en danger.  L’on se rappelle certainement comment Qurayh avait délégué de chaque tribu une personne aguerrie pour assassiner le prophète(psl) cette nuit-là et comment ils furent surpris, après une longue attente, que sur le lit de Muhammad (psl) ce fût Ali qui se couchait ! Et ils durent prendre la fuite lorsqu’il se leva farouchement pour les combattre.'Alî (p) a tout donné à Dieu. Cela est exprimé par le Noble Verset qui a été révélé à ce sujet, la nuit de la hijra du prophete (psl), Ce Verset dit : ((Il en est un, parmi les hommes, qui s'est vendu lui-même pour satisfaire à Dieu)) (Coran II, 207).

Après avoir remis aux gens les biens qu’ils avaient confiés au Prophète(psl), il alla vers Médine en compagnie de sa mere Fatima bint assad ,Fatima sa tente et Fatima –zahra la fille du prophete(psl). Il rejoignit le Prophète (psl) et entra avec lui dans cette ville.

A medine

   Durant la période de dix ans où  le Prophète (psl) resta à  Médine,  l’Imâm Ali défendit l’Islam. Imam Ali (p) était le "bras droit" du Prophète (psl), compagnon de confiance, héro de toutes les batailles dont les victoires furent achevées en partie , grâce à la foi, au bravoure et à l’enthousiasme d’Imam Ali (p) pour le sacrifice.

Lorsque prophete (psl) a fraternisé entre les Emigrants (Muhâjirûn) et les Partisans (Ansar), Ali a été choisi par le Prophète (Psl) pour être son frère pour une deuxieme foie ,la premiere foie prophete psl a fraternise entre les musulmanes a la meque suite a ce verset : Les croyants sont frères. Faites donc la paix entre vos deux frères et craignez Dieu. Peut-être vous fera-t-on miséricorde)) (Coran XLIX, 10).. Il lui a dit à l'occasion : "Tu es mon frère dans ce monde-ci et dans l'Autre monde". Il a ainsi représenté la fraternité le plus sincère et la plus profonde.[2]

Ali(p) l'accompagnait jour et nuit et le prophète(psl) lui parlait de touts les révélations qu'il recevait. 'Ali (p) disait à ce propos : "Interrogez-moi avant de me perdre. Il n'y a aucun Verset que je ne connais pas s'il est révélé dans une plaine ou sur une montagne, pendant le jour ou pendant la nuit". Il s'asseyait avec le Messager de Dieu (Psl) qui lui parlait du Coran, de ses horizons et des profondeurs de ses significations. C'est de cela que l'Imâm Ali (p) parle en disant : « Le Messager de Dieu m'a ouvert mille portes dans la science. Chaque porte s'ouvrait sur mille autres ».

L’ Imâm Ali etait parmis des compagnons(ra)qui  nota les versets coraniques révélés au  Prophèted`islam(psl). Après la mort du Prophète(psl), il assembla tous ces versets en un volume.

'Alî (p) était le héros de l'Islam dans les guerres saintes des Musulmans :

Durant la guerre, aucun ne pouvait rivaliser son courage et son expertise. Il fut le héros de toutes les batailles de l’Islam. Ali (p) était le combattant le plus remarquable aux côtés du messager de Dieu (psl) et son sabre était le premier sabre de l’Islam.

le caractère guerrier de la jeunesse de Ali (p) ne doit pas nous cacher une réalité plus profonde : l’Islam vivait une guerre imposée à laquelle tous les croyants devaient participer par tous les moyens dont ils disposaient et aucun effort ne devait être épargné.   En effet, puisque les musulmans devraient résister militairement, la dévotion imposait à tout croyant d’être un bon guerrier. C’est là une caractéristique générale de toutes les guerres défensives, et il est clair que toutes les batailles du prophète (psl) étaient défensives. ce n’était pas la force physique de Ali (p) qui en fit le combattant invincible de l`islam, mais c’était plutôt son dévouement total et son amour infini a l’Islam et a son messager qui en étaient responsables.ainsi Il fut au premier rang des vaillants combatants dans les premières batailles livrées par les musulmans à Badr,Ohod, Kheibar, Khandak et Hounein.

La moitié des polythéistes tués dans la bataille de Badr l'ont été par lui, et tous les autres Musulmans ont participé à tuer l'autre moitié.

Il était le héros de la bataille de 'Uhud et de la batailles des Factions(la bataille de fosse). Dans cette dernière bataille, les polythéistes et leurs alliés avaient attaqué Médine en vue d'y liquider l'Islam. 'Amr Ibn 'Abd Widd s'est présenté et s'est mis à marcher face aux Musulmans pour les braver. Et le Prophète (Psl) appelait les Musulmans en leur disant : "Je garantis le Paradis à celui qui lutte contre ‘Amr''. Il a répété cet appel par trois fois et, chaque fois, personne n'a répondu en dehors de 'Alî (p). Alors le Prophète (Psl) lui a donné l'autorisation de se battre puis, levant ses bras vers le ciel, il a invoqué Dieu en disant : "Seigneur ! Ne me laisse pas seul, Tu es le meilleur des héritiers!". Puis il a dit : "Toute la foi entre en lutte avec toute la mécréance!". L'Islam s'est incarné ainsi dans 'Alî (p). Sa victoire sur 'Amr a donc été une victoire de l'Islam. Et la mécréance s'est incarné ainsi dans 'Amr, et sa victoire possible aurait été considérée comme une victoire de la mécréance.

'Alî (p) a fini par tuer 'Amr. Il a reçu la médaille de la part du Prophète (Psl) qui  ((ne tient langage de passion, car ce n’est qu’une révélation qui lui est révélée)) (Coran LIII, 3-4) a alors dit : "Le coup de ‘Alî, dans la bataille du Fossé, équivaut à l’adoration des hommes et des djinns".

Ces paroles n’expriment pas une attitude affective de la part du Prophète (Psl). Elles sont véridiques dans la mesure où la victoire des polythéistes pourrait venir à bout de l’Islam.

Lors de la bataille de  HYPERLINK "http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Uhud" HYPERLINK "http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Uhud" HYPERLINK "http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Uhud"Uhud le noble prophete (psl) lui a donné son sabre Dhû'l-fikar (Zulfikar) :Le prophète(psl), en voyant le courage et l`exploit de Ali, dit : Il n'y a pas de sabre comme Dhû'l-fikar, et il n'y a pas de héros comme ‘Alî.

-Une guerre qui a beaucoup marqué l'histoire de l'Islam de par les difficultés stratégiques rencontrées,fut la bataille de Khaybar.
A l'occasion de cette bataille les Musulmans connurent une tâche des plus éprouvantes qui consistait à attaquer une forteresse bien protégée par un rempart infranchissable.
Précisons tout de suite que le motif de cette bataille était essentiellement la violation par les habitants juifs de Khaybar du traité de protection mutuelle entre Médine et Khaybar au bénéfice d'un rapprochement de cette dernière avec la Mecque.Cette violation constituait une menace pour la sécurité des habitants de Médine. En un mot il s'agissait d'une déclaration de guerre des habitants de Khaybar contre ceux de Médine. De là, la bataille était bien défensive.
le Prophète(psl) qui souffrait de maux de tête avait successivement désigné plusieurs de ses compagnons comme  Khalid Ibn Walid… pour mener l'assaut contre le rempart ennemi. Mais ils avaient tous échoué devant l'ampleur de la tâche.
C'est ainsi que le Prophète (Psl) fut amené à prendre la décision suivante :
« Demain je remettrai mon Drapeau à quelqu'un que Dieu et Son Prophète l`aiment, un fonceur redoutable qui ne tourne jamais le dos à l'adversaire. C'est par lui que le Seigneur accordera la victoire.
en ce moment Ali (P) était non seulement très malade des yeux  mais aussi était même absent selon certains hadiths (d'après Al Tabarî et Rawdhat al-Ahbâb entre autres).Quelle ne fut alors la surprise de l'assistance lorsque le lendemain le Prophète (Psl) fit venir 'Ali (P) et après avoir appliqué sa salive sur ses yeux le guérissant ainsi définitivement de sa maladie, lui demanda de porter son Étendard contre le front ennemi. On dit que l'Imam 'Ali (P) ne souffrit plus jamais de maux d'yeux jusqu'à la fin de sa vie.
La suite est connue: l'Imam 'Ali (P) triompha de ses ennemis et fut chaleureusement accueilli par le Prophète (Psl) à qui il donna le surnom de « Assadullâh » (Le Lion de Dieu).le Prophète (Psl) a dit : " 'Ali est avec la vérité et la vérité est avec 'Ali. Seigneur! Fais que la vérité soit avec 'Ali là où il se dirige!". [3]

- La bataille de Houneyn où la résistance de Ali (p) valut pour les musulmans une victoire écrasante après avoir vu à la défaite…


Hormis ces qualités de l'Imam 'Ali (P) que nous venons de citer , il est également important de noter sa pudeur exceptionnelle et ses manières fort chevaleresques allant, lors des batailles, jusqu'à tourner le visage devant un ennemi dévêtu, ne jamais poursuivre un fugitif ou encore ne jamais achever un blessé, etc.


-Ali (p) a participé à toutes les guerres saintes sauf à celle de Tabuk où aucun affrontement n’avait eu lieu. A l'occasion de cette dernière, le Prophète (Psl) lui demanda de rester à Médine. le prophète (psl) avait choisi Ali pour l’assister au gouvernement de la Médine dans une période où les complots des hypocrites se faisaient de plus en plus dangereux.Les Munafikhines (hypocrites) commencèrent alors à médire en faisant circuler l'idée que le Prophète (Psl) avait laissé son cousin avec les femmes, tout en insinuant de mauvaises intentions à la hauteur de la jalousie qu'ils nourrissaient pour Ali (P).
l'Imam Ali demanda au Prophète (Psl) de lui permettre de participer à cette guerre. L'Envoyé de Dieu lui dit :
« Est- ce que tu ne veux pas être pour moi ce que Haroun était pour Moûssa sauf qu'il n'y a pas de Prophète après moi ? ». 'Ali (P) comprit alors la stratégie du Prophète (Psl) qui voulait laisser un homme de confiance derrière lui pour assurer ses arrières c'est - à - dire pour la sécurité des vieillards, des femmes et des enfants ainsi que la protection de la ville de Médine qui était alors la Capitale de l'Islam.[4]

Son marriage avec Fatima-zahra (p):

En l’an 2 de  l’Hégire, l’Imâm épousa Fatima -Zahra (p), la fille chérie du Prophète(psl) . Le Messager de Dieu (psl) à dit en parlant de sa fille, la noble Fatimeh-Zahra :"Marie était la Dame des femmes de son époque, mais ma fille, Fatimah, est la Dame de toutes les femmes du monde, de la première à la dernière."

Lorsque le Prophète (Psl) a donné Fâtima-Zahrâ' (p) en mariage à 'Alî (p), il lui a dit : "Dieu t'a donné Fâtima en mariage au ciel avant que je te la donne dans ce monde. Si 'Alî n'existait pas Fâtima n'aurait pas eu d'équivalent".leurs enfants sont :Hassan, Hussein(les maitres des jeunes aux paradie selon le hadith du prophete (psl) Zaynab et Om  Al-Kolthûm.

 Les portes des maisons des compagnons qui donnaient sur la Grande Mosquée de Médine furent toutes fermées sur ordre du Prophète (Psl) à l'exception de sa propre porte et de celle de 'Ali (P) et son épouse.

Plus tard un des grand compagnon du prophete (psl)disait :Ali etait favorise par trios qualites dont si je n`avais qu`une seule ,elle me serait plus precieuse qu`un cadeau de chameaux de race superieure": son marriage avec Fatima,la fille du prophete ;le fait de demeurer dans la cour de mosque,ce qui lui donne l`autorisation de ce qui ne m`est pas permis;et le fait qu`il ait porte l`etaendard le jour de bataille Khaybar".

-Au neuvième année de l’hégire, le Prophète (Psl) avait remporté beaucoup de victoires militaires et des délégations arabes affluaient à Médine pour se convertir à la nouvelle religion. Vers la fin de l`an 9 de l`Hegire,il y a eu lieu l`evenement de l’exécration réciproque (mubâhala) évoquée dans le Noble Coran au sujet des Chrétiens de Najrân qui se sont présentés pour polémiquer avec le Prophète (psl) en ce qui concerne son appel à l’Islam. Le Prophète (Psl) les a reçus chaleureusement dans sa mosquée où ils ont fait leur prière tout en faisant sonner leur cloche ce qui a scandalisé les Musulmans, mais le Prophète (Psl) leur a demandé de les « laissez-les prier comme ils l’entendaient ».

Ils ont entamé la polémique en demandant au Prophète (Psl) : « A qui tu appelles ? ». Le Prophète (Psl) a répondu : « J’appelle à Dieu l’Un, l’Unique et je dis que ‘Issâ (Jésus) (p) est le serviteur de Dieu, son messager et son Verbe qu’Il a projeté en Marie… ». « Comment, répliquaient-ils, pouvait-il être un humain alors qu’il n’a pas de père .Alors, le Prophète (Psl) leur a parlé d’Adam et leur a récité  deux versets coraniques. Alors, ils ont été confondus et le Prophète (Psl) leur a expliqué que, par Sa Puissance, Dieu est capable de créer un humain sans père ni mère, car Il n’est soumis à aucune loi puisque Sa volonté est la loi : ((Son ordre, quand il veut une chose, tient à ce qu’Il dise : ‘Sois !’, et elle est)) (Coran XXXVI, 82).

Les discussions ont abouti à l’impasse,le verset coranique  a ete revele: ((Si l’on t’oppose là-dessus des arguments, après ce que t’est venu de science, dis : ‘Venez, confrontons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres. Puis, livrons-nous à l’exécration réciproque, appelons la malédiction de Dieu sur qui aura menti)) (Coran III, 61).  alors le Prophète (Psl) a proposé l’exécration réciproque. Les Chrétiens ont accepté .Une fois séparées, leur chef leur a dit : Si Muhammad ramène des personnes parmi ses plus proches parents, alors renoncez à l’exécration .le jour d`execration ,le prophete d`islam (psl) mit son manteau sous lequel il plaça Ali, Fâtimah, al-Hassan et al-Hussain et dit : « Ö mon Dieu! Chaque Prophète parmi les Prophètes avait une famille,  dont les membres étaient de tous les gens les plus proches de lui. Or ceux-ci sont les membres de ma famille; éloigne d’eux donc toute souillure et purifie-les totalement. » Sur ce, l’Archange Gabriel descendit et lui révéla le  Äyat al-Tat-hîr, le verset de la Purification(sourat ahzab 33), les concernant.(voir Tafsir al-Tabari;cahih muslim[5]).

Le Prophète (Psl) s’est donc présenté accompagné de ‘Ali, Fâtima, al-Hassan et al-Hussein (p). Alors, les Chrétiens ont renoncé à l’exécration et signé un accord avec le Prophète (Psl). Cela a été considéré comme une grande considération pour les Gens de la Famille (p)du prophete (psl), du fait que le Prophète (Psl) ait ramené les personnes qu’ils aiment le plus. Ce verset nous apprend que ‘Ali (p) est le même que le Prophète (P), que sa raison est la sienne, son âme est la sienne, sa science est la sienne et sa spiritualité est la sienne, puisqu’il dit :(nos propres personnes et les vôtres). Dans son commentaire du verset de l’Exécration réciproque, Fakhruddin ar-Râzî affirme que ce jour le Prophète (Psl) avait couvert al-Hassan, al-Hussayn, Fâtima et ‘Alî (p) de son manteau, il a récité le verset qui dit :(Ô vous les Gens de la Maison ! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement) (Coran XXXIII, 33).

Dans la meme annee , le verset 55 et 56 de sourat al-maiida  a ete revele :

Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en étant incliné humblement. Ceux qui prennent pour Maîtres Allah, Son Prophète et les Croyants : voilà ceux qui forment le parti d'Allah, et qui seront les vainqueurs ! » (Sourate AL-MÂ'IDAH, 5 : 55-56)

Selon al-Zamakh-charî, dans "Al-Kach-châf" :«Il [ce Verset] a été révélé à propos de Ali (qu'Allah ennoblisse son visage) lorsqu'un mendiant l'a sollicité pendant qu'il était en position d'Inclination dans sa Prière, et qu'il a laissé tomber pour lui sa bague sans interrompre sa Prière. si vous vous demandez comment il [ce verset] peut être relatif à 'alî (qu'allah ennoblisse son visage), alors que le terme désigne un pluriel, je vous répondrai : si le terme désigne un pluriel, bien qu'il s'agisse d'un seul homme, c'est pour inciter les gens à faire comme lui -dans le but d'obtenir la récompense qu'il a obtenue - et pour rappeler que la nature des croyants devrait être tellement soucieuse de la piété, de la bienfaisance et du secours envers les pauvres, que même quand ils sont en train de faire la prière, ils ne devraient pas ajourner l'accomplissement d'une action de bienfaisance - qui ne supporte aucun retard- jusqu'à la fin de leur prière.»
al-Zamakh-charî, "Al-Kach-châf", tafsîr Sourate al-Mâ'idah, V.55.

Un grand nombre d'ouvrages de tafsîr et de hadith ont affirmé que ce Verset a été révélé à propos de Ali.[6]

Au 10em annee hegire

à la fin du Pèlerinage d'Adieu. Le Prophète (Psl) a fait halte à Minâ et, s'adressant aux Musulmans, il leur a dit: "Quel jour est le plus sacré? Quel mois est le plus sacré? Quel pays est le plus sacré?". "Ce jour, ce mois et ce pays, ont-ils répondu". Alors, le Messager de Dieu (Psl) leur a dit: "Comme le sont ce jour-ci, ce mois-ci et ce pays-ci, seront et resteront sacrés, vos sangs, et vos bien, et ce jusqu'au jour où vous rencontrerez Dieu", leur signifiant ainsi l'illégalité pour un Musulman de répandre le sang ou de s'emparer du bien d'un autre Musulman. Et de poursuivre: "Ne soyez pas injustes les uns à l'encontre des autres. Ne redevenez pas, après moi, des mécréants". Le Messager de Dieu (Psl) répétait souvent: "Le sang, le bien et l'honneur d'un Musulman sont sacrés pour tout autre Musulman". 

Sur le trajet de retour , le 18 Thilhaj, il ordonna qu'on fasse halte à Ghadîr Khum, une région aride aux abords de la vallée de Johfa, à trois étapes de Médine , après avoir reçu la révélation suivante: "((O Messager! Fais connaître ce qui t'a été révélé par ton Seigneur. Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas fait connaître son message)) (Coran V, 67), le Prophète (Psl) a demandé aux Musulmans qui revenait avec lui du pèlerinage de s'arrêter. Il faisait très chaud, et les pèlerins devraient se séparer à cet endroit pour se diriger chacun vers la contrée d'où il venait. On a dressé une tribune avec des selles de chameaux pendant que les Musulmans s'interrogeaient sur les raisons de cette nouvelle halte sous un soleil si brûlant. Monté sur cette tribune, le Prophète (Psl) a dit:

"Vous croyez qu'il n'y a de dieu que Dieu, que Mohammad est Son Messager et Son Prophète, que le Paradis et l'Enfer sont des vérités, que la mort et la Résurrection sont certaines, n'est-ce pas ?" Ils répondirent tous "Oui, nous le croyons".

il les informa alors qu'il serait rappelé bientôt par son Seigneur, puis il prononça cette adjuration :

«Je vous laisse deux grands préceptes(Thaqalayn) dont  La plus grande d'elles est le Livre de Dieu qu'Il soit Exalté. L'autre chose lourde est ma famille, les Gens de ma Maison. celui qui est doux(Allah) m`a informe qu`ils ne  se separeront pas jusqu`a ce qu`ils reviennent vers moi pres du Bassin(jusqu`au jour de jugement). Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi. »Et d'ajouter : "Dieu est mon Gardien et je suis 1e gardien de tous 1es croyants.[7]

Par la suite il a soulevé la main de ‘Alî (p) avec la sienne jusqu’à ce que les gens ont vue la blancheur de leurs aisselles, puis il a dit : « "Ne suis-je pas le maître des croyants plus qu'ils ne le sont eux-mêmes?" A leur réponse affirmative, il a répliqué : "Dieu! Sois-en le témoin : Celui qui me considère comme son maître doit considérer 'Ali comme son maître. Seigneur! Sois l'ami de ses amis, sois l'ennemi de ses ennemis, assiste ceux qui l'assistent, abandonne ceux qui l'abandonnent et fais que la vérité soit avec lui là où il se dirige".

 C'est ce jour là que ce verset fut révélé :
« En ce jour, J'ai parachevé pour vous votre religion, et J'ai complété pour vous Ma faveur, et Je vous ai agréé l'islam comme religion ». (S.5 - V.3)

 Cet événement est reconnu par les Sunnites et les Chiites dans leurs livres authentiques. Après le prêche du prophète (psl), les musulmans saluèrent Ali (p) en l'appelant du surnom donné par le prophète lui même : le commandeur des croyants. [8]

la mort du prophete (psl)

Le Commandeur des croyants, ‘Ali, la Paix soit sur lui, rapporte des souvenirs des derniers instants de la vie fructueuse du Sceau des prophètes, Dieu le bénisse lui et les siens, qui sont amers et désagréables pour tout . Il dit:

«ولقد قبض رسول الله و انّ رأسه علي صدري، و لقد سألت نفسه في كفّي، فأمررتها علي وجهي، ولقد ولّيت غسله والملائكة أعواني...»

«L’Envoyé de Dieu, Dieu le bénisse lui et les siens, alors qu’il avait sa tête sur ma poitrine, a rendu l’âme, et sa vie s’est écoulée dans ma paume, que j’ai passée sur son visage. J’ai été le régisseur du ghosl (le bain rituel) du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et les anges divins m’aidaient.»

Puis il poursuit:

«Il semblait que toute la maison, à ce moment d’affliction, pleurait d’une même voix avec les djinns et les hommes et [tous] se lamentaient du fait du deuil du Prophète(psl). Un groupe d’anges descendait et un autre groupe remontait vers le ciel.

J’entendais clairement le murmure de la prière qu’ils récitaient sur lui. Ce jusqu’au moment où nous avons enseveli le Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, dans sa chambre. Qui a été plus méritant que moi au cours de la vie et au moment de la mort du Prophète(psl)?»


lors de sa mort, il versait les larmes du deuil et au moment de laver le corps sacré du Prophète psl, il déclarait avec ces mots la grande tristesse qui emplissait son cœur et se consolait ainsi lui-même:

«بأبي انت و أمّي يا رسول الله. إنقطع بموتك ما لم ينقطع بموت غيرك من النبوّة و الأنباء و أخبار السماء»

«Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi ô Envoyé de Dieu! Avec ta mort une relation est coupée alors que cela n’avait pas été ainsi avec la mort des autres; avec ta mort, la suite de la Prophétie est rompue et la descente des révélations célestes est interrompue.»

«و لولا أنّك أمرت بالصبر و نهيت عن الجزع لأنفدنا عليك ماء الشؤون، و لكان الدّاء مما طلاً والكمد محالفاً، و قلّالك، و لكنّه ما لا يملك ردّه ولا يستطاع دفعه. بأبي أنت و أمّي أذكرنا عند ربّك و اجعلنا من بالك»

 

«Si tu ne nous avais pas ordonné la patience et l’endurance et ne nous avais pas empêché de nous lamenter, nous aurions pleuré jusqu’à ce que nos larmes tarissent et cette douleur pénible aurait été perpétuellement renouvelée en nos cœurs, ma tristesse serait restée éternelle.
Bien entendu, ceci est insignifiant face à ta peine. Que puis-je faire? La vie ne peut revenir après la mort et on ne peut empêcher la mort! Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi! Souviens-toi de nous en présence de Dieu et confie-nous aux souvenirs.»

‘Ali(p), a fait ce jour-là ses adieux au Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, et l’a confié à la terre.[9]

II,Après le prophete (psl)

Durant 25ans , Ali (p) s’était retiré de la scène politique pour conserver l’unité de la communauté islamique en se consacrant totalement à enseigner les préceptes de l’Islam et à propager la législation divine.

Il a coopéré, par attachement à l'unité islamique, avec les 3 premier califs.. Il disait à ce propos : « J'ai craint au cas où je n'assiste pas l'Islam et les Musulmans d'y voir une faille ou une fissure qui constitueraient pour moi une catastrophe plus grande que celle qui s'abattrait sur moi en n'obtenant pas votre califat qui n'est autre que plaisir pour un nombre réduit de jours qui ne durent que pour peu de jours qui finissent par se dissiper comme le mirage ou les nuages. Alors je me suis mis en action jusqu'à l'établissement de la vérité et la chute de l'erreur… ».

Il se considérait comme responsable de l'islam même en dehors du califat tout comme il l'est dans le califat. 'Ali (p) était resté fidèle à l'Islam. Il s'est résigné sous la devise : "Je me soumettrai tant que les affaires des Musulmans seront respectées et tant que je serai le seul à être traité injustement". Son souci était de préserver les Musulmans et d'empêcher la discorde. Il considérait que l'unité des Musulmans est nécessaire pour leur force.

Il leur a fourni ses conseils. Il a donné des réponses aux questions qu'on leur posait sans qu'ils puissent y répondre. C'est à ce sujet que le 2em khalif,'Umar Ibn al-Khattâb (ra) a dit: "S'il n'y avait pas 'Alî, 'Umar se serait perdu". Il a dit aussi :": Le plus lucide de nous dans l’arbitrage et le jugement est Ali ibn Abou Talib». Il a ainsi conseillé et aidé ses prédécesseurs, défendu le 3em calife et envoyé ses deux fils pour le défendre (quand il était assiégé).
'Alî (p) les assistait pour protéger l'Islam contre toute discorde qui risquerait de se déclarer entre les Musulmans.


III ,L'IMÂM 'ALÎ AU POUVOIR:

 Après l'assassinat du troisième calife, l'Imam 'Ali (P) fut élu presque à l'unanimité, le calife.

son «califat » fut de courte

durée puisqu'il ne dura que 4 ans et 9 mois; ce dernier fut

parsemé de luttes et de combats pour le rétablissement de la

Voie tracée par le Prophète (psl), (Bataille du Chameau, de

Siffine, de Nahrawan).

Au depart,on Remarque le refus de l'Imâm de répondre favorablement, sur-le-champ, à la pression des masses et des Compagnons qui lui demandaient d'accepter le Califat. Il voulait, par ce refus, les mettre à l'épreuve pour savoir à quel point ils étaient disposés à supporter les mesures révolutionnaires qu'il leur imposerait. C'est pourquoi l'Imâm Ali leur a répondu tout d'abord: «Laissez-moi et cherchez-en un autre. Car nous avons affaire à un problème à multiples facettes. Sachez que si j'acceptais votre requête, j'appliquerais ce que je sais et n'écouterais ni les dires des radoteurs ni le blâme des censeurs. Mais si vous renonciez à votre requête, je serais l'un de vous, et peut-être obéirais-je à celui que vous auriez élu et l'écouterais mieux que quiconque d'entre vous. Je vous servirais comme vizir mieux que comme émir».[10]
Mais les gens ayant insisté pour qu'il se charge du califat, il finit par céder.

Sa politique révolutionnaire concernait trois domaines:

  1. Le domaine juridique;
  2. Le domaine financier;
  3. Le domaine administratif.

1- LE DOMAINE JURIDIQUE

Dans ce domaine, les réformes de l'Imâm ont porté sur l'abolition du principe du favoritisme dans la distribution des payes et son remplacement par le principe de l'égalité entre tous les musulmans, tant dans les devoirs que dans les droits.

L'Imâm 'Alî p disait: «Je chéris le faible jusqu'à ce que je lui obtienne justice, et poursuis le fort jusqu'à ce que je lui arrache ce qu'il doit».
 

2 - LE DOMAINE FISCAL

Dans ce domaine l'Imâm 'Alî a centré son attention sur deux questions importantes:

  1. a) Les fortunes illégalement amassées jusq`au ce jour.
  2. b) Le mode de distribution préférentiel des payes.

Il a annoncé sa politique de distribution des biens, en ces termes:

«O gens! Je suis l'un de vous. J'ai les mêmes droits et les mêmes devoirs que vous. Je vous conduis sur la voie de votre Prophète (Psl), et j'applique sur vous ce qu'il a ordonné. Rien ne saurait abolir le bon droit (al-haq). Je reprendrais les biens appartenant au Trésor public, même s'ils ont été dépensés pour un mariage ou pour la possession de servantes, ou même s'ils étaient dispersés dans différents pays. La justice est large. Celui qui ne supporte pas le bon droit, pourra encore moins supporter l'injustice».

Peut-être les dirigeants de la classe des riches ont-il, voulu monnayer leur obéissance à l'Imâm contre son acceptation de passer l'éponge sur ce qu'ils avaient obtenu auparavant. C'est pourquoi, ils ont délégué auprès de lui al-Walîd Ibn 'Oqaba Ibn al-Muït, lequel a dit à l'Imâm:

«O Abû al-Hassan! Tu nous as tous molestés alors que nous sommes tes frères et tes homologues des Bani Abd Munâf. Nous te prêtons serment d'allégeance aujourd'hui, à condition d'oublier les biens que nous avons obtenus sous 'Othmân, et de tuer ses assassins. Mais si nous sommes acculés à te craindre, nous te laisserons et nous rejoindrons Damas».

L'Imâm 'Alî leur a répondu très clairement qu'il était déterminé à poursuivre l'application de la réforme qu'il avait entreprise: «Quant à ce bien public, personne n'y a de privilège. Dieu l'a déjà alloué. C'est le bien de Dieu, et vous! Vous êtes les serviteurs musulmans de Dieu. Nous avons comme juge, le Livre de Dieu que nous avons admis et auquel nous nous sommes convertis, et la Sunna de notre Prophète (Psl). Celui qui n'est pas content, qu'il aille faire ce qu'il veut».


3- LE DOMAINE ADMINISTRATIF

L'Imâm 'Alî a inauguré sa politique administrative par deux actions:

1)- La destitution des gouverneurs des provinces nommés par le 3em khalif. Il s'en est expliqué ainsi:

«... mon regret est grand de voir cette Umma dirigée par ses impudents et ses débauchés qui accaparent pour eux les biens de Dieu; qui asservissent les serviteurs de Dieu; qui font la guerre aux bons fidèles; qui choisissent le parti des scélérats. Il y a parmi eux quelqu'un qui a bu devant vous ce qui est prohibé et qui fut fouetté pour cela selon code pénal islamique; et d'autres qui ne s'étaient convertis à l'Islam qu'après avoir été payés».

2)- Leur remplacement par des gouverneurs connus pour leur religiosité, leur pureté et leur fermeté. Ce qui justifiait cette mesure, c'est le fait que l'Imâm 'Alî avait constaté que l'essentiel des plaintes formulées par les Musulmans concernait les émirs et les gouverneurs. Il estima donc que leur remplacement s'imposait. Il a nommé 'Othmân Ben Hanif, Sahl Ibn Hanîf, Qaïs Ben Sa'ad Ben 'Abâdah et Abî Moussa al-Ach'ari, respectivement Gouverneur de Basrah, Damas, Egypte et Kûfa, les plus grandes provinces de l'Etat islamique de l'époque.

 

Au pouvoir, l’Imâm ‘Alî (p) a exercé le pouvoir tel qu’il est voulu par le Messager de Dieu (Psl). Il s’arrêtait là où le Messager de Dieu (P) s’arrêtait et agissait conformément à la loi divine. C’est pour cette raison qu’il a été fort, ferme et décisif.

Il croyait pourtant à la logique du dialogue. Il ouvrait son cœur à ceux qui s’étaient révoltés contre lui, afin de les aider à retrouver le vrai. Dans l’une de ses discussions avec certains opposants a la guerre du chameaux, Il leur a dit :

« Vous vous êtes révoltés pour peu de choses et vous avez omis beaucoup d’autres. Demandez le pardon de Dieu, Il vous pardonnera. Dites-moi, vous ai-je frustrés d’un droit vous appartenant ? Etais-je injuste envers vous ? ». « Par Dieu, Jamais ! Nous nous en gardons », ont-ils répondu.

Il leur a dit : « Me suis-je emparé d’une partie de l’argent public ? ». « Par Dieu, Jamais ! ». Ont-ils répondu.

Il leur a dit : « Ai-je ignoré et me suis-je montré faible en défendant le droit d’un Musulman ? ». « Par Dieu, Jamais ! ». Ont-ils répondu.

Il leur a dit : « Que m’avez-vous reproché au point de vous révolter contre moi ? ».

Ils ont répondu : « Tu as agi contrairement à ‘Umar Ibn al-Khattâb dans le partage des soldes. Tu nous as donné une part équivalente à la part des autres. Tu nous as traités à pied d’égalité avec ceux qui ne sont pas nos pareils en distribuant ce que Dieu nous a donné grâce à nos épées et nos lances, grâce à notre cavalerie et nos fantassins qui ont fait triompher notre cause et qui nous ont permis de nous emparer par la force des biens de ceux qui n’acceptent l’Islam que par la force ».

Il leur a dit : « Vous me reprochez le fait de ne pas vous consulter. Par Dieu, je ne désirais point le commandement mais vous m’y avez invité et vous m’avez choisi. Je ne me suis pas opposé par crainte de voir la discorde frapper la Nation. Une fois élu, j’ai consulté le Livre de Dieu et la Sunna du Prophète  au sujet de ce qui nous est prescrit et j’ai suivi la ligne qui nous est tracée. Je n’ai pas eu besoin pour le faire ni de vos avis ni des avis d’autres personnes. Si je m’étais trouvé face à une situation qui n’est pas qualifiée par le Livre de Dieu ou la Sunna de son Messager et au sujet de laquelle la consultation s’imposait, je vous aurais consultés. Pour ce qui est de la partition et de l’égalité, ce n’est pas une affaire qui relèverait de ma propre décision. Moi et vous, nous avons vu comment le Messager de Dieu (Psl) agissait à ce sujet qui est en plus éclairé par le Livre de Dieu que l’erreur ne s’y glisse de nulle part. Quant à vos reproches selon lesquelles j’ai distribué, à parts égales, à vous et aux autres, les biens que Dieu vous a restitués grâce à vos épées et vos lances, eh bien, il y avait avant vous des gens qui ont assisté l’Islam de leurs épées et de leurs lances sans pour autant être privilégiés par le Messager de Dieu (Psl) quant à la distribution des parts ni favorisés en raison de leur ancienneté. Dieu, à Lui la Grandeur, rétribuera au Jour de la Résurrection les anciens et les combattants en échange de leurs actions. Par Dieu, vous n’aurez de ma part et personne n’aura autre chose en dehors de cela. Que Dieu dirige nos cœurs et les vôtres vers le vrai et qu’Il nous arme, vous et nous de la patience ! ».

Après cela il a conclu en disant :

« Que Dieu soit miséricordieux envers un homme qui, voyant quelque chose de vrai et de droit, l’assiste ; envers un homme qui, voyant quelque chose d’injuste, le repousse, et envers un homme qui, par la vérité, assiste celui qui agit pour la vérité ».

Voilà ce qu’est la logique de ‘Alî (p), cette logique calme avec laquelle il leur a parlé.

Et lorsque ces hommes lui ont déclaré la, il a utilisé tous les moyens pour éviter la guerre. Mais il a été contraint de s’y engager pour établir l’ordre de la Nation.

Il en a été de même avec Mu’âwiya. Il ne lui a déclaré la guerre qu’après avoir fait scission en Syrie s’opposant ainsi à l’autorité légale représentée par l’Imâm ‘Alî (p) du fait de sa position par rapport à Dieu et du serment d’allégeance que les Musulmans lui avaient prêté.

Et lorsque les Kharijites ont protesté contre son adhésion à l’Arbitrage, il ne les a pas persécutés parce qu’ils l’attaquaient de leurs critiques et il ne les a combattus parce qu’ils s’opposaient à lui et l’insultaient. Il les a combattu lorsqu’ils ont tué un homme croyant, à savoir Habbâb Ibn al-Arathth, avec sa femme qui a eu le ventre déchiré à coups de sabres. C’est là que ‘Alî (p) est intervenu pour rétablir l’ordre du moment où les Kharijites étaient devenus des brigands.

Alî (p) n’a jamais combattu un adversaire parce qu’il s’opposait à lui. Il a donnée à ceux qui s’opposaient à lui toute la liberté d’interroger et de s’opposer. Il intervenait seulement du moment qu’ils commençaient à troubler l’ordre public. On dit que l’assistance a voulu tuer l’un des Kharijites parce qu’il a interrompu ‘Alî (p) pendant qu’il parlait en disant à son compte : « Que Dieu soit son ennemi ; qu’il est versé dans la jurisprudence ! ». Mais l’Imâm ‘Alî (p) a dit : « Doucement ! Il n’a fait que m’insulter et il revient à moi de l’insulter ou de le pardonner ».

Il déconseillait aux Musulmans d'injurier ceux avec qui ils ne sont pas d'accord. Il leur disait : «Je déteste que vous les insultiez. Il vaut mieux et il est plus convaincant de parler de leurs mauvaises actions ou de dire : ‘Seigneur ! Epargne notre sang et le leur, fais que nous nous réconcilions et dirige-les pour les faire sortir de leur égarement… Cela est d'autant plus utile qu'il permet de faire connaître la vérité à ceux qui ne la connaissent pas, et d'inciter ceux qui optent pour l'injustice et l'agression à réviser leurs attitudes ».

-Pourquoi l'Imam 'Ali (p) a-t-il accepté le califat? Est-ce, , par fierté ou pour des acquis personnels? Tout était pour lui au service de la mission.

Ibn ‘Abbâs (ra) dit : « Je suis entré chez le Commandeur des croyants alors qu’il se trouvait à Dhû Qâr et j’ai vu qu’il était occupé à rapiécer ses chaussures. Il m’a dit : ‘Quelle est la valeur de ces chaussures ?’. J’ai répondu : ‘Elles n’ont pas de valeur’. Alors il m’a dit : ‘Par Dieu ; elles  me sont plus chères que votre commandement, si ce n’était pas d’établir une vérité ou de repousser une fausseté’ ».

C’est dans cet esprit que l’Imâm ‘Alî (p) se conduisait, même lorsqu’il a été investi comme calife au milieu d’opposants qui se mirent à entraver son mouvement afin de l’empêcher de mettre son plan d’assainissement en application, lui qui savait comment agir pour assurer la réussite de l’Etat islamique. Il a dit à ce propos : « Dès que je me suis mis à exercer ma mission, une partie a trahi, une autre a dévié alors que d’autres ont renoncé, comme s’ils n’avaient pas entendu la parole de Dieu qui dit : ((Cette Demeure dernière, Nous l’assignons à ceux qu ne veulent, sur terre, ni être altiers ni mette de désordre)) (Coran XXVIII, 83).

L’Imâm ‘Alî (p) disait : « Si le présent n’était pas présent, si la preuve n’était pas faite par la présence de partisans et si Dieu n’avait pas engagé les savants à ne pas taire l’iniquité des injustes et la souffrance des opprimés, j’aurai laissé aller les choses et vous aurai montré que votre monde-ci est moins intéressant pour moi qu’une crotte de chèvre».

 

Sans  oublier ce qu'il disait en parlant de sa propre personne : "Votre Imam se contente de la vie de ses deux manteaux en chiffon et de ses deux morceaux de pain d'orge. Vous ne pouvez pas me suivre dans cette voie, mais aidez-moi avec piété et persévérance, avec continence et rectitude".

Il alla à la Trésorerie et, regardant l'or et l'argent, il dit: «O toi le Jaune! O toi le Blanc! Vous pourriez duper quelqu'un d'autre, mais pas moi». Puis il les distribua aux nécessiteux.

Il était bon avec les nécessiteux, il s'asseyait avec les pauvres et satisfaisait les besoins des indigents. Il était toujours sincère et jugeait sans biaiser.

Toute sa vie était un engagement sans relâche et responsable au service de Dieu et des affaires des Musulmans. C’est lui qui a dit : « Celui qui est fort et respecté est, à mes yeux, faible et rabaissé jusqu’à ce que je lui ôte ce qu’il doit. Celui qui est faible et rabaissé est, à mes yeux, fort et puissant jusqu’à ce que je lui donne ce dont il a droit ».

‘Alî (p) ne reconnaissait pas le droit des privilégiés au pouvoir. Les nobles et les faibles étaient pour lui égaux face au droit et au vrai. Il l’a appris du Messager de Dieu (Psl) qui a dit : « Ceux qui vivaient avant vous ont péri car ils pardonnaient les nobles lorsqu’ils volaient et châtiaient les faibles lorsqu’ils volaient .

    -Il recommandait à ses gouverneur d'appliquer l'égalité entre des autres. L'Imâm ne permettait à personne de se prosterner devant lui. Il disait toujours : nous sommes tous les serviteurs de Dieu et nous n'avons pas aucune supériorité les uns sur les autres.

Elu en tant que calife, son chemin était entièrement miné. Il a été obligé à s'engager dans plus d'une guerre intérieure, alors qu'il voulait échanger avec les Musulmans dans la paix et non pas dans la guerre pour aller avec en avant sur le droit chemin. Mais il a été empêché de le faire. Il a résisté jusqu'au dernier moment tout en dialoguant et en montrant leur tort à ceux qui s'opposaient à lui. Il a même continué à verser leurs soldes aux Kharijites et à négocier avec eux car son but n'était pas de les tuer mais d'ouvrir leurs yeux aveuglés par le fanatisme de leurs idées et de leurs attitudes. Ils ont fini par comploter pour l'assassiner à la mosquée, et ils ont mis leur plan à exécution par la main d'Ibn Muljam. le 19 Ramadhan au matin,
 Sous les coups qu'il lui a assénés de son sabre sur sa tête, l'Imam 'Ali (p) prononçait des paroles de vérité et de joie : "Au nom de Dieu, par Dieu et par la religion du Messager de Dieu… J'ai réussi par le Seigneur de la Ka'ba" .  l'Imam Ali (P) mourut le 21 du mois de Ramadhan de l'an 40 après l'Hégire, mortellement blessé à la tête.

 Avant de mourir il prit le soin de confier son meurtrier à son fils Al-Hassan (P) en lui recommandant de le traiter avec justice. Il leur dit également les noms des prochains Imam : Al-Hassan, Al-Hussein (P). on se rapple cela dans un hadith où le Prophète dit : «Al Hassan et Al Hossein (P) sont deux Imams qu'ils s'asseyent ou qu'il se lèvent. »

Sur son lit de mort, l’Imâm ‘Alî (p) a fait le testament suivant : « Ma recommandation est

- Dieu : Ne rien Lui associer

- Muhammad (Psl) : Ne délaissez pas sa voie

- L’Islam : Il est le fait de reconnaître l’Unicité.

L’action à partir de la Sunna du Messager de Dieu : ((Ce que le Messager vous apporte, prenez-le ; et ce dont il vous empêche, abstenez-vous)) (Coran LIX, 7). Dressez ces deux piliers et allumez ces deux lanternes qui sont le Livre de Dieu et la Sunna du Messager de Dieu. Vous serez exempts de toute reproche tant que vous ne dévierez pas. Dieu a exigé de chacun d’agir selon ses efforts, et Il a allégé la tâche aux ignorants. Un Seigneur clément, une religion droite et un Imâm savant. Hier, j’étais votre compagnon ; aujourd’hui, je suis une leçon pour vous ; demain, je vous quitterai. Que Dieu nous pardonne, à moi et à vous… J’étais pour vous un voisin de mon corps qui est resté parmi vous pour quelques jours. Vous retrouverez demain un cadavre sans vie, immobile après avoir été muant, muet après avoir été parlant. Que mon silence et mes membres figés soient une leçon pour vous : Ils sont des meilleurs prédicateurs, pour ceux qui entendent les prédications, que les paroles éloquentes. Je vous fais les adieux de celui qui est certain de vous rencontrer. Demain, vous verrez ce qu’ont été mes jours et mes intentions vous seront mises à découvert. Vous me connaîtrez une fois que ma place sera vide, une fois que d’autres la prendront ».

 

La grandeur de ‘Alî (p) qui doit nous servir d’exemple consiste dans le fait qu’il voulait appliquer la loi sur lui-même avant de l’appliquer aux autres. Il a rassemblé ses proches à qui revient de décider du prix du sang et leur a dit : «O Fils de Abdulmuttalib ! Evitez de tuer des Musulmans sans discernement et de dire que vous le faites parce que le Commandeur des croyants a été tué. Ne tuez que celui qui m’a tué. Regardez ! Si je meurs à cause du coup qu’il m’a asséné, assénez-lui un coup identique et n’infligez pas à cet homme un châtiment exemplaire, car j’ai entendu le Messager de Dieu (Psl) dire : « Gardez-vous d’infliger un châtiment exemplaire même au chien enragé ».

 

'Ali (p) a exprimé sa joie car toute sa vie était liée à la mosquée. Il est né à l'intérieur de la Ka'ba qui est la Maison de Dieu. Il a été éduqué dans la Mosquée Sacrée et il est mort en martyr à l'intérieur de la Mosquée de Kufa.


Sa Personnalité :

Après  le Prophète(psl), L’Imâm fut l’homme le plus éminent en matière de foi, de savoir, de piété, de générosité, de courage, de justice, de sympathie envers les opprimés, de soutien pour les nécessiteux . L’exemple de la vie vertueuse qu’il mena constitue un modèle non seulement pour les Musulmans, mais aussi pour tout le genre humain.
En outre, 'Ali avait tellement assimilé la science du Messager de Dieu (Psl) qu'il disait : "Je suis la cité de la science, 'Ali en est la porte".

Par ailleurs,il a été rapporté de Ibn Abbas ce hadith très célébre :
« Toute la Connaissance a été divisée en dix parties qui ont toutes été maîtrisées par l'Imam 'Ali (P). Une seule de ces dix parties a été mise à la portée de toute l'humanité et dans cette dixième partie l'Imam était encore le plus savant.»

'Ali (P) était un homme d'une droiture exceptionnelle et avait un juste franc-parler.

Les exemples suivants de sa vie montrent  quelques aspects de sa personnalité.

=Dans la bataille de Jamal, en plein combat, le serviteur de notre Imam; appelé Qambar, apporta une boisson fraîche en disant : "Mawla, le soleil est très chaud et vous avez combattu constamment. Rafraîchissez-vous par cette boisson".

Imam Ali (p) a répondu :" Puis-je me rafraîchir quand autour de moi des centaines  sont allongés, blessés et mourrant de soif. Au lieu de m’apporter une boisson, servez-en à quelques hommes blessés". Qambar dit :" Ils sont tous nos ennemis". Imam a répondu :" Qambar ! Soit, mais ce sont des êtres humains, assistez-les".

=Imam Ali (p) avait deux serviteurs : Qambar et Saïd. Après le martyr de  Imam, Qambar dit qu’il avait  très rarement l’opportunité de servir son Mawla. Il dit qu’Imam faisait lui-même tous ses travaux, même laver ses propres linges et les raccommoder, si nécessaire. Il tirerait lui-même l’eau du puits. Imam Ali (p) leur donnait de la bonne nourriture et linge alors que lui-même mangeait et s’habillait comme un pauvre.

C’est seulement après son "martyre" que le monde pût savoir qu’il s’occupait d’un lépreux le visitant chaque jour, le nourrissant et soignant ses plaies.


sa devotion:

 

   En décrivant l'adoration de l'Imam Ali, Urwah bin Zubaïr, rapportant

les paroles d'Abu ,Darda raconte :"Un jour, j'ai vu l'Imam Ali dans

les plantations de al-Najjar, s'isolant de ses amis derrière les

feuilles de palmiers pour prier, et j'entendis une voix s'élever et

réciter d'un ton touchant:

            Oh mon Dieu, quand je pense à ton pardon, je minimise mon

        péché et quand je me rappelle la sévérité de ton jugement, je

       trouve mon malheur trop grand.

        "Malheur à moi pour la chaleur d'un feu qui cuit la foi et le

        reins, un feu qui ne demande qu'à dévorer, malheur à moi pour

       , les flammes de l'Enfer

Abu Darda ajoutait : /"il continua à prier toute la nuit puis il pleura

violemment, /Puis ne le voyant plus bouger sans voix, sans mouvement./,

je me dis qu'il a dû s'endormir de fatigue suite à sa longue nuit et je

m'éloignai en pensant le réveiller pour la prière de l'aube; mais quand

je retournai auprès de lui, je le retrouvai comme un morceau de bois

mort. J'essayai de le bouger, de le réveiller sans résultat. Je courus

vers sa famille en le pensant mort pour informer Fatima (p). Elle me

répondit : /

 

 

 

    /"Oh Abu Darda par Dieu, c'est sa façon habituelle de s'évanouir par

    crainte d'Allah"./

: Autre exemple de sa passion de la prière

Concernant sa prière constante de la nuit durant toute sa noble vie, Abu

Ja'la dans son « Musnad » nous dit qu'il entendit l'Imam Ali lui dire

    Je n'ai jamais abandonné la prière de la nuit depuis que j'ai

    entendu le messager d'Allah dire: «La prière de la nuit est une

    lumière"

     

 

       'Alî (p) s'adressait avec humilité à son Seigneur et L'invoquait en ces termes : "Comment Tu me tortures alors que ton amour remplit mon cœur ?". Nous lisons dans l'invocation dite de Kumayl(voir www.bostani.com) : "Suppose, ô mon Seigneur, que je supporterai ton châtiment, mais comment supporterai-je le fait de me séparer de Toi ? Suppose que je supporterai la chaleur de Ton Feu, mais comment supporterai-je le fait de ne pas regarder Ta Gloire ?". Si tu m'enverras au Feu, cela signifie que je serai séparé de Toi. Mais je ne supporte pas le fait d'être séparé de Toi, car mon cœur est avec Toi, ma raison est avec Toi, mes sentiments sont avec Toi et ma vie est avec Toi. Seigneur ! Toute ma conduite est fondée sur le fait que je sais que Tu es Dieu et qu'il n'existe d'autres divinités en dehors de Toi.

Ali(p) , se plaçait modestement par rapport à Dieu et disait: «Comment donc alors que je suis Ton humble esclave effacé et soumis?». Il se prosternait sur la poussière au point que le Messager de Dieu (Psl) lui a donné le surnom de «Abû Turâb» (celui de la poussière).

Il existe des beaux invocatiobs  de Imam Ali (p),pleine de spritualite  a lire (voir www.bostani.com pour la traduction en francais).


Les vertus de 'Alî (p)  

- Quelques hadiths Concernant les mérites de 'Alî, tirés de "Târîkh al-Kholafa" de Jalâl-ul-Dîn As-Suyûtî

- Ahmad ibn Hanbal, l'imâm de l'école hanbalite, a dit : "On n'a jamais noté chez les Compagnons du Prophète (Psl) des belles vertus de la taille de celles de 'Alî Ibn Abû Tâlib". il a dit aussi : "Que puis-je dire au sujet d'un homme que ses partisans n'osaient parler de ses vertus, par peur, et ses ennemis ne l'évoquaient pas, par envie. Pourtant, ses vertus connus remplissent le monde".

 - Al-Tirmithî, al-Nasâ'î et Ibn Mâjah, citant Habachi Ibn Jonada, ont rapporté que le Messager de Dieu avait dit: «'Alî est de moi et je suis de 'Alî».

- Al-Tabarânî rapporte, dans "Awsat", citant Jâbir Ibn 'Abdullâh, que le Messager de Dieu a dit: «Les gens sont de souches diverses, mais moi et 'Alî, sommes d'une seule souche».

- Al-Tabarânî rapporte dans "Awsat" et "Çaghîr" qu'Om Salama a relaté: J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «'Alî est avec le Coran et le Coran est avec 'Alî. Ils
ne se sépareront pas avant qu'ils arrivent à la fontaine de Kawthar au Paradis».

- Muslim rapporte que 'Alî a dit: «Par Celui qui a fendu les graines et créé l'âme, le Prophète m'a promis que ne m'aimera qu'un vrai Croyant et que ne me détestera qu'un hypocrite».

- Al-Tirmithî rapporte qu'Abû Sa'id al-Khudrî a dit: «Nous avions l'habitude de reconnaître les hypocrites à leur haine pour 'Alî».

- Ahmad rapporte, et al-Hâkim le confirme, qu'Om Salma a dit: J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Celui qui injurie 'Alî, m'injurie aussi».

- Al-Tirmithî et al-Hâkim confirment, en se référant à Borayda, que le Messager de Dieu dit: «Le Seigneur m'a ordonné l'amour de quatre hommes et m'a déclaré qu'IL les aime». On lui demanda: «Ô Messager de Dieu! Nomme-les». Il répondit: «'Alî en fait partie (il le répéta trois fois), Abû Thârr, al-Miqdâd et Salmân».

"Seuls les croyants aiment 'Ali et seuls les hypocrites le haissent". Moslim et tant d'autres, chapitre sur la foi.


 Abûl-Qâcim al-Zajjâjî relate dans ses "Dictées" que 'Alî travailla sur les principes de la langue arabe, "La Grammaire de la Langue Arabe".

 

Le verset «... et qu'une oreille attentive le retienne.» (Sourate al-Hâqqah, 69 : 12):
Selon de nombreux témoignages, lorsque le Prophète(psl) a récité ce Verset, en se tournant vers 'Alî pour lui dire : «J'ai demandé à Allah que ce soit ton oreille» 'Alî répondit : «Je n'ai jamais oublié quelque chose que j'avais entendu du Messager d'Allah.»

Le verset:"ceux qui, de leurs avoirs, font dépense, nuit et jour, en secret et en public, ont leur récompense près de leur seigneur.ils n`auront rien a craindre et ne seront pas attristes. (sourat al-Bagara 274)- Tafsir al-tabari page 61 : Ce verset est à propos Ali (p) qui n`avait que 4 piece, et il les a dépenser de cette façon  rien que pour la satisfaction d`Allah(swt).

le verset de Najva : Croyants, quand vous avez un entretien confidentiel avec le prophete, fait précéder votre audience d`une aumone, c`est mieux pour vous et plus pur ; si vous ne pouvez pas, Dieu pardonne, il est misericordieux. (sourat Al-mojadela 12).Tafsir Tabari page 433,la seul compagnon qui a tout de suite  obéit et a donne l`aumône c`était imam Ali (p).



Le Prophète (Psl) faisait connaître aux gens ce qu'est la place de 'Alî (p) sur tous les plans. On note, parmi ses paroles à ce propos : "Je suis la cité de la science, 'Alî en est la porte". "Celui qui me considère comme son maître doit considérer 'Alî comme son maître".  "Celui qui aimerait voir Adam et sa science, Noé et sa piété, Abraham et son indulgence, Moïse et sa majesté, Jésus et sa dévotion, n'a qu'à regarder 'Alî Ibn Abû Tâlib".

Soulignant l'une de ses nombreuses qualités, le Prophète (P) dit : «Le meilleur de tous les juges parmi vous est ‘Alî».

 « ‘Alî est avec la vérité et la vérité est avec ‘Alî ; elle se dirige avec lui là où il se dirige ». Et c’est pour cela que la vérité était le problème de ‘Alî (p) dans sa guerre, dans sa paix et lors de son califat. N’a-t-il pas dit : « La vérité ne m’a laissé aucun ami » ?

Dans son commentaire du Nahj al-Balâgha (voie de l'éloquence) Ibn abi al-Hadid, le grand savant sunnite, décrit, en ces termes, le grand caractère de l' l'Imam Ali, Emir des Croyants :

"Que dirais-je d'un homme dont même les ennemis reconnaissent les vertus, Il est le maître des qualités excellentes, leur source, leur fondateur...

Et cet érudit sunnite poursuit : " Tu le sais que lorsque les omeyyades, se sont emparés du pouvoir, de l'Est à l'Ouest de la planète, ils se sont donnés toutes les ruses pour éteindre la lumière d'Ali Ibn Abi Taleb. Ils ont falsifié les réalités.Ils ont tout fait pour ternir son image. Ils menacèrent ceux qui faisaient l'éloge d'Ali Ibn Abi Taleb. Ils les emprisonnèrent et même les exécutèrent. Ils furent allés jusqu'à interdire aux gens de choisir "Ali" comme le nom de leurs enfants. Mais, ces vaines tentatives n'eurent d'autre résultat que de renforcer l'image et la place d'Ali chez les gens.

 d’après Jaber Ibn Abdullah(ra), l’un des fidèles compagnons du prophète (pslp) :
« Les musulmans connaissent les hypocrites à partir de leur haine pour Ali (p) ».

Le rapport de l'Imâm ‘Alî (p) avec la Vérité (al-Haq) est mis en avant par la déclaration suivante du Prophète (Psl): «‘Alî est avec la Vérité et la Vérité est avec ‘Alî».

L'histoir  nous fait savoir que l'un des compagnons de 'Alî (p), à savoir Dhirâr Ibn Dhamra, a rejoint Mu'âwiya après la mort en martyr de 'Alî (p). Un jour  Mu'âwiya lui a dit : "Décris-moi 'Alî". L'homme s'est refusé tout d'abord mais, obligé de la faire par Mu'âwiya, il a fini par dire : "Comme le fait de le décrire est incontournable, par Dieu, il était très clairvoyant et possédait d'immenses capacités. Sa parole était décisive et son jugement juste. Sa parole est véridique et dans son jugement, il s'attache à la justice et au droit. La science jaillissait de tout son être et la sagesse fusait de toute son âme. Il se sentait mal à l'aise face à ce monde-ci et ses plaisirs et se montrait satisfait avec la nuit et sa solitude. Il ne s'intéressait pas à la vie de ce bas-monde. Cette vie ne l'attirait pas, car il était complètement attiré par l'Autre monde et par Dieu. Il préférait la nuit car son calme lui permettait de prier et de s'adresser à son Seigneur. Ses larmes étaient abondantes. Il pleurait et ses larmes couvraient son visage. Il se plongeait longuement dans ses pensées. Il avait la pensée occupée et les idées ouvertes à l'univers tout entier, à la vie toute entière et à toute la responsabilité, car tout en lui était ouvert à la connaissance de Dieu et à la responsabilité de l'homme devant Dieu.  Il tournait ses doigts en pensant et il parlait à soi-même. Il s'adressait à soi-même pour s'étudier et pour demander à son âme de lui rendre des comptes sur tous les détails de sa vie. Il n'était pas comme ceux qui s'oubliaient à force de contacter les gens. Les vêtements et les aliments durs lui plaisaient. Parmi nous, il était comme l'un de nous. Il ne voulait pas être traité comme calife et que ses sujets soient traités comme des simples auxiliaires. Il nous rapprochait de lui quand nous nous rendions chez lui et nous répondait quand nous l'interrogions. Il s'exécutait lorsque nous l'appelions et nous apprenait lorsque nous cherchions à apprendre auprès de lui. Bien qu'il nous rapprochait de lui, par Dieu, nous n'osions pas lui adresser la parole tellement il était majestueux. Sa personnalité était majestueuse et il s'imposait là où il se trouvait. Lorsqu'il souriait, il montrait des dents telles des perles bien rangées. Il vouait un grand respect aux personnes pieuses, et il rapprochait les pauvres. Les puissants n'espéraient point trouver chez lui de l'injustice à exploiter, et les faibles ne désespéraient point de sa justice. Je témoigne que je l’ai vu, dans certaines de ses postures, au milieu de la nuit, alors qu’il se tenait debout dans son lieu de prière tout en tenant comme pour l’arracher, sa barbe de sa main, tout en gémissant comme quelqu’un qui est mordu par un serpent, tout en pleurant comme un affligé et tout en disant : « O la vie de ce monde-ci ! Eloigne-toi de moi. Est-ce moi que tu tentes de séduire ? Est-ce moi que tu désires ? Que je n’ai pas besoin de toi ; ce que tu tentes est irréalisable. Va donc séduire d’autres. Je t’ai répudiée par trois fois sans possibilité d’arrangement. Vie ! Tu es courte ; tu as peu d’importance et ce qu’on peut espérer de toi est ridicule. Les provisions sont chétives, le chemin est long, le voyage est interminable et l’endroit où nous irons est d’une gravité immense ".

 On dit que Mu‘âwiya (malgre son hostilite envers Imam ) a pleuré en entendant ces propos de Dhirâr et s'est mis à essuyer ses larmes de ses manches. Toute l'assistance a également pleuré. Mu'âwiya a fini par dire : "Que la miséricorde de Dieu soit sur Abû al-Hassan et, s'adressant à Dhirâr, il lui a dit : "As-tu été triste pour sa mort ?". Et Dhirâr de répondre : "J'étais triste comme une mère qu'on égorge son enfant dans son sein, une mère dont les larmes ne s'épuisent pas et la tristesse ne se calme point".

 

Le livre nahjulbalagha

 l’Imâm ’Alî a laissé une œuvre importante et riche tant du point de vue spirituel que littéraire rassemblée dans Nahju-l-balâgha ( "La voie de l’éloquence"), elle témoigne des extraordinaires richesses lexicales et stylistiques de la langue arabe.

l’Imâm ’Alî eut un rôle central dans le développement de la jurisprudence (fiqh), la théologie (kalâm), l’exégèse coranique (tafsîr) et la rhétorique (balâgha).

Imam Alî a transmis de nombreux enseignements sous formes de sermons, citations et lettres, qui ont été en partie compilés dans Nahju-l-balâgha. Ces écrits sont  basés sur le Coran et ce que lui a transmis le Prophète(psl), de son vivant. Dans le sermon 38 de cet ouvrage, il insiste : "Ma mission est la même qu’au temps du Prophète(psl). Je m’efforcerai d’éradiquer l’impiété et l’injustice, jusqu’à établir un règne de justice et de vérité, - un régim humain et divin".

La voix de l’éloquence nous dévoile les aspects principaux de la pensée spirituelle de l’Imâm ’Alî, fruit de réflexions très vastes touchant des domaines aussi divers que la théologie, la cosmogonie, la morale ou encore l’analyse des problèmes de société et des questions relatives à l’organisation de la communauté musulmane après la mort du Prophète psl.

Les multiples sermons, lettres et aphorismes composant cet ouvrage ont été rassemblés par Al-Sharîf al-Râdî, grand érudit musulman de Bagdad, à la fin du Xe siècle, qui sélectionna par la suite ceux ayant les plus hautes qualités littéraires.

 

En lisant Ali (p), nous constatons qu'il ne se proposait pas seulement de traiter les problèmes de la génération à laquelle il appartenait, mais aussi de se pencher sur les problèmes des hommes à travers le temps.(voir /www.balaghah.net/nahj-htm/fre

 

En voici quelques exemples:

La conception de l’âme chez l’Imam Ali (p) :

Komayl ibn Ziyâd a rapporté : « J’ai interrogé Imam Ali(p), Émir des croyants , disant : « O Émir des croyants ! Je voudrais que tu me fasses connaître mon âme (nafs, moi-même). L’Imam a repondue : «O Komayl ! Quelle âme souhaites-tu que je te fasse connaître? Je dis : n’y  a-t-til pas une âme unique? Il me dit : 

« O Komayl ! Il y a quatre sortes d’âmes :

1-     il y a l’âme végétative qui fait croître ;

2-     il y a l’âme vitale qui a la sensibilité ;

3-     il y a l’âme pensante, indépendante de la matière (sainte ) :

4-     il y a l’âme divine intégrale.

Chacune de ces âmes a cinq puissances et deux propriétés.

L’âme végétative a cinq puissances : 1-celle qui attire, 2-celle qui saisit, 3-celle qui assimile, 4-celle qui repousse, 5-celle qui engendre. Elle a deux propriétés : l’une est l’accroissement, l’autre est la décroissance. Elle est émise à partir du foie. 

L’âme vitale sensible a cinq puissances : 1-l’ouie, 2-la vue, 3-l’odorat, 4-le goût, 5-le toucher, et elle a deux propriétés : appétit de désir et appétit de domination. Elle émise à partir du cœur. 

L’âme pensante sainte a cinq puissances : 1-réflexion, 2-souvenir, 3-connaissance, 4-clémence, 5-noblesse. Elle n’est pas émise à partir d’un organe. Elle est celle qui, entre toutes, ressemble le plus aux âmes angéliques. Elle possède aussi deux propriétés : l’une est la pureté, l’autre est la sagesse. 

 

L’âme divine totale a cinq puissances : 1-surexistence dans l’anéantissement, 2-bien-être dans la misère, 3-puissance dans l’abaissement, 4-richesse dans la pauvreté, 5-constance dans l’épreuve. Elle a deux propriétés : agrément et abandon à Dieu. C’est elle qui a son origine en Dieu et qui retourne à lui. Dieu le dit : « J’ai insufflé en lui de mon esprit » et « O âme pacifiée ! retourne à ton Seigneur, agréante et agréée ». Et l »Intelligence est au centre du tout.

On signale parmi ses  recommandations : « Je vous recommande cinq choses qui méritent d'être cherchées même si vous pressez vos montures à vous porter pour les atteindre : Que personne n'espère rien en dehors de son Seigneur, ne craigne rien en dehors de sa faute, n'ait honte de dire ‘je ne sais pas' chaque fois qu'on lui demande au sujet de quelque chose qu'il ne sait pas, n'ait honte d'apprendre quant il ne connaît pas. Et soyez patients, car La patience est, par rapport à la foi, comme la tête par rapport au corps. Comme le corps ne sert à rien sans la tête, la foi ne sert à rien sans la patience ».

Interrogé au sujet du bien, l'Imâm Ali(p) a dit : « Le bien ne consiste pas dans le fait d'avoir beaucoup d'argent et beaucoup d'enfants, mais dans le fait d'avoir beaucoup de science et beaucoup de mansuétude, dans le fait de te flatter de ta piété. Lorsque tu fais du bien, tu glorifies Dieu, et lorsque tu fais du mal tu demandes pardon à Dieu. Le bien dans ce monde n'appartient qu'à deux hommes : Un homme qui a commis des péchés et qui les efface par le repentir, et un homme qui se précipite pour faire du bien ».

L'Imâm Ali (p) a dit : « Ô gens ! Bonheur à celui dont ses failles l'occupent et l'empêchent de regarder les failles des autres ; bonheur à celui qui se colle à sa maison, s'attache à obéir à son Seigneur, pleure pour ce qu'il aura commis en matière de péchés. C'est un homme qui s'occupe de soi-même et qui ne gêne en rien les autres ».

 

Rappel de l'Imam Ali (p) au sujet de la science.


Abû al-Maâlî Abd ar-Rahman, suivant une chaîne de garants remontant à Kamîl. Ibn Ziyâd, a dit :
L'Imam Ali  Ibn Abi Talib (p) prit ma main et m'amena dans un endroit désert.
Au point du jour, il se mit à pousser de profonds soupirs. Il me dit : - Ô Kamîl Ibn Ziyâd ! Les cœurs sont des récipients. Le meilleur est le plus avisé. Apprends de moi ce que je vais te dire  il y a trois sortes d'hommes :

un enseignant docte, un élève qui s'instruit pour assurer son salut, et la lie de la société qui, comme un troupeau de bétail, suit tout ce qui croasse. Ces derniers penchent du côté de tout vent qui souffle, ne s'éclairent pas de la lumière de la science et ne se réfugient pas dans un coin sûr.

La science est préférable à la richesse. La première te préserve. Quant à la seconde, c'est toi qui la préserves. La science accroît le mérite des œuvres.

Quant à la fortune, elle en diminue la valeur.

L'amour de l'homme de science est un prêt d'argent dont il sera demandé des comptes. La science fait acquérir, dans sa vie, l'obéissance à l'homme de science et, après sa mort, lui donnera une bonne réputation. Quant aux effets produits par la richesse, ils disparaissent de la même manière que les trésors s'épuisent de leur vivant. Les savants demeurent comme le temps qui ne finit pas. Les sources de la fortune se tarissent. Par contre, leurs exemples. restent présents dans les cœurs.

Voilà ! Voilà ! C'est ici ! - Il désigna sa poitrine de sa main. Science ! Si tu pouvais trouver celui qui pourrait la transporter ! Mieux encore, si tu pouvais lui trouver quelqu'un digne de confiance pour l'enseigner. Il utilisera la religion comme instrument pour ce monde. Il apprendra par cœur les arguments de Dieu qu'il tirera de Son Livre et en fera bénéficier. Ses serviteurs, ou se montrera résigné devant les gens de vérité, sans se cuirasser contre la vivification de cette dernière.
Il anéantira le doute dans son cœur à la première opposition' d'une suspicion venant d'un côté ou de l'autre. S'il est pris d'avidité pour les douceurs de la vie, il bridera les convoitises ou les sollicitations d'amasser des biens et de les thésauriser. Il n'y a rien de plus ressemblant à certains prédicateurs de la religion que les troupeaux errants. C'est ainsi que la science meurt de la même mort que celui qui la possède. Si fait, par Dieu ! La terre ne se désemplira pas de ceux, dont le nombre, est réduit, qui soutiennent la Cause de Dieu en brandissant Ses arguments afin que Ses arguments et Ses preuves ne soient pas vains.
Ceux qui, auprès de Dieu, ont une énorme, considération, sont ceux avec lesquels Il repousse les opposants à Ses arguments jusqu'à les acculer. Ils portent Ses arguments et les sèment dans les cœurs de leurs semblables. La science les envahit par la réalité de ses faits.
Ainsi, ils adoucissent ce que les fortunés ont trouvé difficile et font oublier ce que les ignorants ont trouvé inintéressant. Ils abordent le monde avec des corps et des âmes suspendus à l'horizon le plus haut. Ce sont ceux-là les  Khulafa de Dieu dans Son royaume, les prédicateurs de Sa religion.

Ah ! Quel désir ardent à les voir. Je demande pardon à Dieu pour moi et pour  toi. Si tu le veux, lève-toi à présent ! »

Hadith cité par Ibn Qudama al Maqdisi dans le livre Kitab r-riqqah wa l-buka' (livre de la sensibilité et des pleurs) traduit en français sous le titre "L'adoucissement des cœurs"

 

 

Dans un autre discours qu'il a prononcé probablement un vendredi et qu'on retrouve dans son recueil « Nahj al-Balâga ». Il y est dit :

…Dieu dit : ((Donnez des biens que Dieu vous a accordés)) (Coran XXIV, 33). ((Au mendiant et au déshérité appartient une part bien déterminée de leurs biens)) (Coran, LI, 19).

Le Commandeur des croyants (p) finit par s'adresser aux prêcheurs qui ordonnent le bien et interdisent le mal mais sans mettre en application eux-mêmes ce qu'ils prêchent aux autres :

« Que Dieu maudisse ceux qui ordonnent le bien mais qui se détournent du bien, et ceux qui interdisent le mal mais qui le pratiquent ».

-Quelques paroles de Imam Ali (p):

La maîtrise de la colère est le fruit de la mansuétude

.السَّخاءُ خُلُقُ الانبياءِLa générosité est le trait caractéristique des Prophètes

اَنْفَعُ العِلْمِ ما عُمِلَ بِهLa plus utile des sciences, c'est celle qu'on applique.

مَنْ أبْصَرَ عَيْبَ نَفْسِهِ لَمْ يَعِبْ أَحَداًQui voit son défaut, ne critique jamais les défauts d'autrui.

الاِسْتِغْـفارُ دَوَاءُ الذُّنوبِLa demande de pardon est le remède des péchés.

 

السُّــكُوتُ عَلى الاَحـْمَـقِ اَفـْضَـلُ جَوابِهِLe silence est la meilleure réponse au sot.

 

الغَمُّ مَرَضُ النَّفْسِL'angoisse est la maladie de l'âme.

 

سَلْ عَنِ الجارِ قَبْلَ الدَّارِInformez-vous sur le voisin avant de vous informer sur la maison (que vous voulez habiter).

 

مَرَةُ العِلْمِ مَعْرِفَةُ اللَّهِLe fruit de la Science est la connaissance d'Allah.

 

اَفْضَلُ النَّاسِ مَنْ جاهَدَ هَواهُLe meilleur des gens est celui qui combat sa passion.

العَقْلُ خَليلُ المُؤْمِنِ وَالعِلْمُ وَزيرُهُ والصَّبْرُ اَمْيرُ جُنودِهِ وَالعَمَلُ قَيِّمُهُLe 'aql (l'intellect, le bon sens) est l'ami chéri du croyant, la science est son vizir, la longanimité est l'émir de ses soldats, et la bonne action son tuteur.

 

آفَةُ الحديثِ الكِذْبُLa vermine de la parole, c'est le mensonge.

 

آفَةُ اليقينِ الشَّكُّLa vermine de la certitude, c'est le doute.

 

آفَةُ النِّعَمِ الكُفْرانُLa vermine des bienfaits, c'est l'ingratitude.

 

آفَةُ الدِّينِ سُوءُ الظَّنِّLa vermine de la religion, c'est la mauvaise foi.

 

المُنافِقُ لِسانَهُ يُسِرُّ وَ قَلْبُهُ يُضِرَّLa langue de l'hypocrite fait plaisir et son cœur fait mal.

 

اَفْضَلُ المَعْرِفَة مَعْرِفَةُ الاِنْسانِ نَفْسَهُLa meilleure des connaissances, c'est la connaissance de soi.

 

زَكاةُ العِلْمِ نَشْرُهُLa zakât de la science, c'est sa diffusion.

 

زَكاةُ الجَمالِ العَفافُLa Zakât de la beauté, c'est la chasteté.

تَعَلَّموا القُرْآنَ فَاِنَّهُ رَبيعُ القُلُوبِ وَاْسْتَشْفوا بِهِ فَاِنَّهُ شِفاءَ الصُّدُورِApprenez le Coran, car il est le printemps des cœurs, et soignez-vous par sa lumière, car il est la guérison des poitrines.

 

 

LES DERNIERES  RECOMMANDATIONS DE L'IMAM ALI A SES FILS:IMAM HASSAN ET HUSSEIN (p):

/« Soyez pieux, dédaignez le monde en dépit de ses séductions, n'en

regrettez rien qui vous échappe, proclamez la vérité, travaillez pour

l'éternité, soyez l'ennemi du tyran et l'appui de l'opprimé.

 

Je vous recommande ainsi qu'à tous mes descendants, parents et lecteurs

de cette lettre, d'aimer Dieu, de vous entendre, de resserrer vos liens

car j'ai bien entendu votre grand-père, le Prophète(psl) dire: "Réconcilier

les esprits est préférable à toute prière et à tout jeûne".

Je vous recommande particulièrement les orphelins; pourvoyez

continuellement à leur nourriture, ne les négligez point.

Soyez dévoués à vos voisins. Le Prophète(psl) nous les a tellement

recommandés que nous avons cru qu'il allait leur allouer une part de

notre heritage..

Je vous recommande la lecture du Coran, soyez toujours les premiers à

l'appliquer.

.aimez la prière qui est le pilier de votre religion.

Et la maison de Dieu! Fréquentez - ta, ne l'abandonnez point tant que

vous serez en vie. Son abandon portera atteinte à votre dignité..

Luttez avec vos biens, vos âmes et vos paroles, au service de Dieu..

Veillez toujours à vous entendre et à vous entraider. Gare à la

dissension et l'inimitié; ne manquez point de recommander la pratique du

bien et le rejet du mal sous peine de souffrir la domination des

méchants et de voir vos invocations non exaucées..

Puis il dit: /O descendants d'Abdul Muttalib! Ne versez pas le sang des

musulmans en disant: "Le Prince des croyants a été assassiné". Vous ne

mettrez à mort que mon assassin. Si je meurs de son épée rendez-lui coup

pour coup sans plus. Ne le mutilez point../

Notre Prophète prohibait la "mutilation même à l'encontre du chien enrage

Que la Paix soit sur lui, le jour où il est né, le jour où il est tombé en martyre, le jour où il sera ressuscité.

 

Notes:

[1]:al-tabari,tarikh…3/1171;ibn,Assakir,tarikh-dameshq,tom1;ibn-Al-athir,alkamil2/222,al-muttaqi,kanzul omale,15/100,115,116,p130

[2]: al-khasice al-Nisai:5,al-tarmathi;yanabi al-mawaddah:61

[3]:Tabaqat Ibn Sa`d:2/50

[4]:mustadrak al-sahihayn de al-hakim al-nisapuri:3/137;

[5]:cahih muslim:kitabfadhail al-cahabah,babfadhail ahlul bayt al-nabi,tome IIp,368 ed issa alhalabi.musnad ahmad hanbaltome I,p.25

[6]:al-zamakh-chari, al-khach-chaf,tafsir sourat maiidah,V55;al-wahidi,les circon

Stances de la revelation, S maiidah v 55.

[7]:Hadith al-Thaqalayn cite par: al-Tirmithi dans cahih tome II,p.380 selon une chaine remontant a Zayd ibn arqam. Al-Hakim dans almustadrak al-Cahihayn tome III,p.109.ahmad ibn Hanbal d`après une chaine remontant a Abi Said al-Khidritome III,p.17,…

[8]:l`histoir de Ghadir rapport par:
« Tabarî, célèbre historien sunnite, dans son ouvrage Al-Wilâyafi Tarîqi Hâdis Al-Ghadir, transmet le hadith selon une chaîne aux maillons multiples dont le point d'ancrage est le Prophète (pslf). Ibn Uqdah Al-Kufi!, dans son ouvrage Al¬Wilâya le rapporte à travers une multitude de personnes. Abû Bakr Mohammed Ibn Omar AI-Bagdâdî, connu sous le nom de Ya'ânî, a cité le hadith à travers une chaîne de vingt-cinq maillons. Le nombre de frères sunnites qui ont écrit à propos de cet événement bien particulier arrive à vingt-six.

« Tirmidhi dans son Sahîh, écrit: Ce hadith est qualifié de bon-hasan et fiable-sahîh [Al-Yâmi As-Sahih de At-Tirmidhi, tome 2, p. 298]. Ibn Abdel Birr Al-Qurtubi, dans son Isti 'âb, citant ce hadith et d'autres le concernant, écrit: Toutes sont des chroniques correctes et prouvées [Al-Isti 'ab, tome 2, p. 273]

« Shams-ud-Dîn Adha-Habbî a écrit un ouvrage consacré uniquement au hadith de Al-Ghâdir, et il en a fait mention selon divers maillons de chaînes de transmission dans Talkhîs AI-Mustadrak, considérant corrects la plupart de ces maillons de transmission.

« Ibn Hayar Al-Mekkî déclare dans son As-Sawâ 'iq : C'est là un hadith correct sur lequel il n'y a aucun doute, il a été cité par un groupe composé de At- Tirmidhî, An-Nisâ'î et Ahmad. Ces maillons de transmission sont nombreux [As-Sawâ-ïq Al¬Muhriqah, p. 25]

« Ibn Hayar Al-Asqalânî a cité le hadith dans de nombreux passages de son Tahdhîb-ut Tahdhib, et à son propos, il commente ainsi: Ibn Jarîr - At-Tabarî a fait mention d'une chaîne de transmission du hadith dans un ouvrage à part, le considérant sahîh-correct. De même, Ibn Uqdah a compilé les chaînes de transmission en un seul chapitre, les rattachant à soixante dix Compagnons [Tahdhib-ut Tahdhib, tome 7, p. 339]. Les voies de ce hadith sont nombreuses, et bon nombre d'entre elles sont correctes et fiables [Fath-ul Bâri fi Sahih Al-Bukhari. tome 7, p, 61].

[9]: - Nahj ol-Balâgha, sermon n°235.
[10]- "Nahj al-Balâghah", Tom. I. p. 217
 [11] - Nahj ol-Balâgha, sermon n°70.

 

 

 

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