تقي زاده

تقي زاده

Samedi 8 février, l’Afrique du Sud a exprimé son inquiétude face à la propagande et à la désinformation des États-Unis après que le président américain Donald Trump a gelé l’aide de Washington au pays, en représailles à une loi sur l’expropriation que Washington juge discriminatoire envers la minorité blanche.

« Nous sommes préoccupés par ce qui semble être une campagne de désinformation et de propagande visant à dénaturer notre grande nation. Il est décevant de constater que de tels récits semblent avoir la faveur des décideurs aux États-Unis », a déclaré le ministère sud-africain des Affaires étrangères dans un communiqué.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères sud-africain se dit « très préoccupé » par « le postulat de base de ce décret », qui « manque d’exactitude factuelle et ne reconnaît pas l’histoire profonde et douloureuse de l’Afrique du Sud en matière de colonialisme et d’apartheid ». La présidence sud-africaine a réfuté ces derniers jours toute intention de « confisquer des terres ».

Cette réaction est intervenue après que Trump a lancé que les États-Unis « ne peuvent pas soutenir le gouvernement sud-africain lorsqu’il commet des violations des droits dans son pays ou lorsqu’il sape la politique étrangère des États-Unis, qui constitue une menace pour la sécurité de notre nation, de nos alliés, de nos partenaires africains et de nos intérêts ».

Trump a également cité la procédure pour crimes de génocide engagée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) et les liens étroits de Pretoria avec l’Iran comme raisons de la suspension de l’aide.

Le commandant de la force terrestre de l’armée iranienne a déclaré que cette force bénéficie désormais des technologies de l’information modernes pour renforcer ses capacités opérationnelles aux frontières du pays.

Le général de brigade Kioumars Heidari a fait ces remarques lors d’une cérémonie de dévoilement dans la capitale iranienne Téhéran samedi, en présence d’autres officiers de haut rang de l’armée et de l’état-major général des forces armées iraniennes.

« Le déploiement des derniers acquis en matière de renseignement et l’utilisation des technologies de pointe par la force terrestre de l’armée vise à assurer la sécurité durable des frontières du pays et à apporter paix et réconfort », a déclaré Heidari.

Il a poursuivi en disant que les systèmes nouvellement déployés offrent une gamme de capacités, dont notamment la surveillance, le suivi, la reconnaissance, la collecte de renseignements aériens et la guerre électronique.

Le commandant de haut rang a également noté que les nouveaux systèmes de surveillance avancés ont été déployés par l’armée pour répondre aux besoins opérationnels de ses forces terrestres.

Heidari a également souligné qu’il est important pour les forces terrestres de l’armée de bénéficier des dernières avancées en matière de renseignement et de technologies de pointe afin que les informations puissent être collectées, communiquées et partagées rapidement avec les unités opérationnelles.

Le régime israélien a libéré 183 prisonniers palestiniens contre trois captifs israéliens, dans le cadre de la cinquième phase de l’échange de prisonniers entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et Israël après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu à Gaza.

Samedi 8 février, des bus transportant des prisonniers palestiniens libérés par le régime israélien sont arrivés dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée, sous un accueil chaleureux de la population.

Les médias israéliens ont rapporté que ces prisonniers ont été libérés de la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah, et de la prison de Néguev, dans le sud de la Palestine occupée.

En se rassemblant vendredi 7 février devant l’ambassade des États-Unis à Nouakchott, les Mauritaniens ont exprimé leur opposition au projet de Trump de prendre le contrôle de Gaza et d’en déplacer les Palestiniens.   

Les protestataires brandissaient des drapeaux palestiniens et mauritaniens en scandant des slogans critiquant les propos de Trump.

La cérémonie de célébration du 46e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique s’est tenue vendredi soir 7 février à Niamey, la capitale du Niger, à laquelle un grand nombre de personnalités politiques, d’ambassadeurs, de diplomates et de journalistes ont participé.

Parmi les invités de cette cérémonie figuraient le ministre des Affaires étrangères du Niger, le maire de Niamey ainsi que le représentant spécial du Premier ministre nigérien.

Lors de cette cérémonie, l’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Niger, Ali Tiztak, a prononcé un discours, faisant référence aux acquis réalisés par Téhéran au cours de quatre dernières décennies.

En dépit des sanctions illégales et défis auxquels fait face la République islamique d’Iran depuis le premier jour après la victoire de la Révolution, elle a réussi à réaliser de nombreux progrès dans plusieurs domaines tels que la santé et le traitement, l’éducation, la science et la technologie, les droits de l’homme, la sécurité et la défense, a déclaré Ali Tiztak.

Le chef de l'Organisation des industries aéronautiques iraniennes a déclaré que les fortes pressions exercées sur le pays visant à imposer des restrictions sur ses exportations de technologie et de capacités de drones n'auront plus aucun effet.

Le général de brigade Afshin Khajeh Fard, a fait savoir, le vendredi 7 février, au micro de l’agence de presse iranien ISNA que malgré de sévères restrictions, de nombreux pays sont désireux d'importer la technologie et les capacités de drones de l'Iran.

« Les drones de fabrication iranienne jouent un rôle essentiel pour assurer la sécurité et la protection des frontières dans de nombreux pays », a-t-il indiqué.

Le Hezbollah a condamné dans les termes les plus fermes l’appel du président américain Donald Trump au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza, estimant qu'il s'inscrivait dans le cadre d’une extension des idéologies racistes, éliminationnistes et fascistes qui menacent les droits fondamentaux de l’humanité.

Dans un communiqué publié ce vendredi 7 février, le mouvement de résistance libanais a dénoncé Trump pour avoir tenté de « réécrire l’histoire » en prônant l'expulsion forcée des Palestiniens de leur patrie, une démarche qui refléterait le déplacement et l’extermination historiques des peuples autochtones des Amériques.

« Une épopée moderne de fermeté sans précédent »

Le Hezbollah a souligné que malgré l’agression militaire incessante du régime israélien, le peuple palestinien a refusé d’être brisé par la machine de guerre américano-israélienne.

Le groupe a fait l’éloge de la résistance des Gazaouis, la décrivant comme une lutte épique d’une fermeté sans précédent, dans laquelle les Palestiniens ont fait des sacrifices légendaires pour contrecarrer tout projet de déracinement et d’exil.

« La volonté du peuple palestinien s’est avérée plus forte que toutes les tentatives de déplacement », indique le communiqué, ajoutant que ce que l’ennemi n’avait pas réussi à obtenir par la guerre, il ne l’obtiendrait pas par des slogans trompeurs qui prétendent offrir aux Gazaouis une « vie meilleure ailleurs ».

A lire aussi: Prise de contrôle de Gaza : le Hamas qualifie d’inadmissible le plan de Trump

S’exprimant à la Maison Blanche, mardi 4 février, aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Trump a déclaré que les États-Unis superviseraient le nettoyage des bâtiments détruits et des munitions non explosées ainsi que la « réinstallation » des Palestiniens de Gaza ailleurs.

« Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza, et nous ferons notre travail avec elle aussi. Nous la posséderons », a-t-il lancé.

« Un complot américano-israélien plus vaste »

Par ailleurs, la Résistance libanaise a averti que la proposition de Trump faisait partie d’un projet colonial plus vaste visant à lancer un nettoyage ethnique complet des territoires palestiniens, un projet qui, s’il n’était pas neutralisé, pourrait bientôt conduire à une expulsion massive des habitants de la Cisjordanie occupée et des Palestiniens des territoires occupés de 1948.

Dans ce droit de fil, le Hezbollah a appelé les pays arabo-musulmans à prendre des mesures immédiates et pratiques pour contrer ce plan, avant d’avertir que l’inaction mettrait en péril leur propre souveraineté, leurs ressources et leurs populations à l’avenir.

« Si cette démarche réussit », a averti le Hezbollah, « elle créera un précédent qui pourrait s’étendre au-delà de la Palestine, menaçant l’indépendance et la stabilité de tous les pays de la région. »

A lire aussi: Des ministres arabes s'opposent au déplacement des Palestiniens de Gaza dans une lettre adressée à Rubio

« La Palestine restera à son peuple »

Le Hezbollah a réaffirmé sa conviction que le plan de Trump serait voué à l’échec, soulignant que les Palestiniens, soutenus par des peuples honorables et épris de liberté dans le monde entier, resteraient inébranlables dans leur patrie.

« Ni Trump, avec tout son pouvoir et ses complots, ni ses alliés ne seront en mesure d’écraser la volonté palestinienne », conclut le communiqué. « Gaza appartiendra à son peuple, la Palestine appartiendra à son peuple, et leur combat continuera d’inspirer les nations qui luttent pour la justice et les droits sacrés. »

Le département d'Etat américain a annoncé l'approbation de la vente d'armes d'une valeur totale de 7,4 milliards de dollars à Israël, qui a utilisé des armes létales américaines dans sa guerre génocidaire à Gaza.

Le département d'Etat américain a informé vendredi le Congrès qu'il avait approuvé la vente de 6,75 milliards de dollars de bombes, de kits de guidage et de détonateurs, en plus de 660 millions de dollars de missiles Hellfire au régime occupant.

« Les États-Unis sont engagés en faveur de la sécurité d'Israël, et il est vital pour les intérêts nationaux américains d'aider Israël», a déclaré l'Agence américaine de coopération en matière de sécurité et de défense (ACSD) dans un communiqué.

Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a reçu, vendredi matin 7 février, un groupe de commandants de l’armée de l’air et de la défense aérienne de l’armée de la République islamique d’Iran, à l’occasion de la Décade de l’aube, anniversaire de la victoire de la Révolution islamique de 1979.

À l’occasion de l’anniversaire de l’allégeance historique du 8 février 1979 du personnel de l’armée de l’air à l’Imam Khomeini (que son âme repose au paradis), les commandants et le personnel de l’armée de l’air et de la défense aérienne de l’armée de la République islamique d’Iran ont rencontré le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, ce vendredi matin.

Le Leader de la Révolution islamique a évoqué la question des négociations avec les États-Unis et a affirmé : « Tout d’abord, il faut souligner que des négociations avec les États-Unis n’ont aucun effet sur la résolution des problèmes du pays. Nous devons bien le comprendre ; on ne doit pas nous faire croire que si nous nous asseyons à la table des négociations avec ce gouvernement, certains problèmes seront résolus. Non, négocier avec les États-Unis ne résout aucun problème. Pourquoi ? L’expérience le confirme ! »

« Dans les années 2010, nous avons négocié avec les États-Unis pendant environ deux ans, et un accord a été conclu. Bien sûr, les États-Unis n’étaient pas seuls, plusieurs autres pays y étaient impliqués, mais les États-Unis en étaient le pivot. [... ] Dans cet accord, la partie iranienne a fait preuve de beaucoup de générosité et a fait de nombreuses concessions à l’autre partie. Cependant, les Américains n’ont pas respecté cet accord », a renchéri le Leader.

Et de poursuivre: « La personne qui est actuellement au pouvoir a déchiré l’accord. Il a dit qu’il le déchirerait, et il l’a fait. Ils ne l’ont pas respecté. Avant même son arrivée (au pouvoir), ceux avec qui cet accord avait été signé ne l’ont pas respecté. Cet accord était censé permettre de lever les sanctions américaines, mais les sanctions américaines n’ont pas été levées ! Pour couronner le tout, les Nations Unies ont fait peser une menace constante sur l’Iran. Ce traité est le fruit des négociations qui ont duré près de deux ans. »

L’Ayatollah Khamenei a déclaré que les Américains étaient occupés à travailler, bien que sur le papier, « pour changer la carte du monde », l’Iran étant également l’un des objets de leurs plans.

« S’ils nous menacent, nous les menacerons. S’ils mettent leur menace à exécution, nous ferons de même. S’ils attaquent la sécurité de notre nation, nous attaquerons leur sécurité sans hésitation », a réitéré le Leader de la Révolution islamique. 

« C’est une leçon tirée du Coran et des enseignements de l’islam, et il est de notre devoir d’agir en conséquence. Nous espérons que Dieu Tout-Puissant nous permettra de réussir dans l’accomplissement de notre devoir », a conclu l’Ayatollah Khamenei. 

Par Amir-Khosro Fathi 

La Révolution islamique de 1979 en Iran, menée par l'Ayatollah Khomeini et le peuple iranien, a eu des répercussions bien au-delà des frontières iraniennes. En Afrique, et particulièrement au Nigéria, elle a inspiré un mouvement islamique chiite dirigé par le Cheikh Ibrahim Zakzaky.

Son engagement idéologique et politique s’inscrit dans une dynamique de résistance à l'impérialisme et à l’influence occidentale, rappelant les principes fondateurs de la Révolution iranienne. 

La Révolution Islamique de 1979 : une source d’inspiration 

La Révolution islamique d'Iran a été un tournant majeur dans l'histoire contemporaine. Elle a renversé le régime fantoche du Shah, perçu comme un instrument des puissances occidentales, et a instauré un gouvernement basé sur le principe du Velayat-e faqih (gouvernance du juriste-théologien). L’écho de cette révolution a traversé les frontières, influençant de nombreux mouvements à travers le monde, y compris en Afrique. 

Le message central de cette révolution – la souveraineté islamique, la justice sociale et la lutte contre l'impérialisme – a résonné particulièrement au sein des populations musulmanes africaines, souvent marginalisées et sous influence des puissances coloniales et post-coloniales occidentales. 

L’émergence du Mouvement islamique au Nigeria 

Au Nigeria, Cheikh Ibrahim Zakzaky est devenu la figure de proue du mouvement islamique chiite, largement inspiré par la Révolution iranienne. Étudiant brillant, il a été marqué par les idées de l'Ayatollah Khomeini et a commencé à diffuser les principes de la Révolution parmi la jeunesse nigériane musulmane. 

Dans les années 1980, il a fondé le Mouvement islamique du Nigeria (IMN), prônant un islam politique et militant. Il remettait en cause la légitimité de l’État nigérian, perçu comme corrompu et inféodé aux intérêts occidentaux. Il appelait également à une gouvernance islamique plus juste et équitable, en écho à l’Iran post-révolutionnaire. 

Le mouvement de Zakzaky s'est heurté aux autorités nigérianes qui recevaient des directives de la part des pays occidentaux, qui voyaient en lui une menace. Plusieurs affrontements ont eu lieu entre ses partisans et l’armée, culminant en 2015 avec une répression sanglante à Zaria, où des centaines de membres de l'IMN ont été tués et Zakzaky lui-même emprisonné avec son épouse. 

Portrait de Cheikh Ibrahim Zakzaky 

Cheikh Ibrahim Zakzaky est né en 1953 dans l'État de Kaduna, au nord du Nigéria. Il a étudié à l’Université Ahmadu Bello, où il s’est distingué par son militantisme religieux et politique. À l’origine, il appartenait au mouvement sunnite avant d’être profondément influencé par la Révolution iranienne et de se convertir au chiisme. 

Il a voyagé en Iran, où il a rencontré des érudits influents et adopté les enseignements de l'Ayatollah Khomeini. De retour au Nigéria, il a utilisé ses connaissances pour structurer un mouvement islamique chiite, malgré un environnement souvent hostile aux minorités chiites. 

Cheikh Zakzaky est un fervent défenseur de la cause palestinienne et un opposant déclaré à l’influence occidentale en Afrique. Il prône un islam socialement engagé, critique envers les élites corrompues et militant contre les interventions étrangères. Sa popularité s’est accrue grâce à ses discours dénonçant l’injustice et son appel à une révolution morale et politique inspirée par le modèle iranien. 

Son engagement lui a valu plusieurs incarcérations et persécutions. En 2015, après des affrontements avec l'armée nigériane, il a été arrêté et détenu pendant plusieurs années dans des conditions très dures, suscitant des protestations internationales. Finalement libéré en 2021, il continue d’incarner la lutte pour la reconnaissance des chiites au Nigéria et la contestation d’un système jugé oppressif. 

L'expansion de l'idéologie révolutionnaire en Afrique 

L'influence de la Révolution islamique d'Iran en Afrique ne se limite pas au Nigeria. Plusieurs autres pays ont vu l’émergence de groupes chiites s’inspirant de l’exemple iranien, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Tanzanie. Ces groupes ont tissé avec la République islamique d’Iran qui leur fournissait un soutien idéologique, éducatif et parfois logistique. 

L’un des aspects marquants de cette influence est la mise en avant de la cause palestinienne et la critique du néocolonialisme, des thèmes centraux également portés par les mouvements révolutionnaires africains. 

Un modèle de résistance et de réappropriation souveraine 

L’un des principaux héritages de la Révolution islamique d'Iran pour les mouvements africains est l’idée de souveraineté totale face aux ingérences étrangères. Tout comme l’Iran a rompu avec l’axe occidental impérialiste en 1979, des leaders comme le Cheikh Zakzaky ont cherché à affranchir leurs communautés de l’influence de l’État nigérian perçu comme vassal des intérêts occidentaux. 

Cette dynamique trouve un écho dans d’autres mouvements panafricanistes et souverainistes du continent, qui aspirent à une autonomie politique et économique. La remise en cause de l’ordre établi et des élites inféodées aux puissances étrangères est un trait commun entre ces révolutions. 

L’impact de la Révolution islamique d’Iran en Afrique, notamment au Nigeria, illustre la puissance des idées et leur capacité à remodeler les dynamiques politiques et sociales. Cheikh Zakzaky incarne cette transmission de l’idéologie révolutionnaire à travers un engagement militant contre l’impérialisme et pour un islam politique en rupture avec les systèmes corrompus en place. 

Si la répression étatique, sous l’ordre des pays occidentaux, tente d’affaiblir le mouvement islamique nigérian, son influence demeure vivace, alimentée par un sentiment de marginalisation et un rejet des structures politiques occidentalisées. L’héritage de la Révolution iranienne continue donc de résonner en Afrique et à travers le monde, façonnant des luttes contemporaines pour la souveraineté et l’émancipation. 

Amir-Khosro Fathi est analyste politique iranien basé à Bruxelles.