تقي زاده

تقي زاده

Samedi 21 avril 680,15 Rajab 60, Location: Médine

Événement: Mort de Moawiya et lettre de Yazid au gouverneur de Médine(Walîd Ibn 'Otbah Ibn Abi Sufiyân,) pour obtenir le serment d’allégeance de l’Imam Al-Hussayn de prêter serment à Yazid comme calife

25-28 Rajab 60 Location: Médine

Événement: Refus de prêter serment de la part de l’Imam Al-Hussayn paix sur lui.

S'adressant à al-Wâlid le gouverneur, il a dit: «Emir! Nous sommes la famille du Prophète, le métal du Message et le lieu de fréquentation des Anges. C'est par nous que Dieu a débuté (le Message) et c'est par nous qu'IL (l')a achevé. Par contre Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertinage, un alcoolique et un assassin de l'âme que Dieu interdit de tuer. Quelqu'un comme moi ne saurait donc prêter serment d'allégeance à quelqu'un comme lui. Vous et nous, (nous) allons attendre pour voir lequel d'entre nous est le plus en droit de prétendre au Califat».

Se rendant au tombeau du Prophète (psl) avant de quitter Médine par refus de prêter serment d'allégeance au Califat illégal de Yazid, I'Imam al-Hussayn, Il a accomplit, près du tombeau deux rak'ah de prière et se mit à adresser des supplications à Dieu:

«Ô mon Dieu! Ici se trouve le tombeau de Ton Prophète, et je suis le fils de la fille de Ton Prophète. TU sais ce qu'il m'arrive. Ô mon Dieu! J'aime le bien et je renie le mal. Je Te demande, Ô Toi qui es plein de majesté et de munificence, par ce tombeau et celui qui y gît, de ne me faire faire que ce qui Te satisfait et satisfait Ton Prophète».



Lorsque Om Salma, la femme du Prophète(pslf) le pria d'abandonner son projet en lui disant que son grand-père, le Prophète, avait prédit son assassinat dans le combat qui l'attendait, il ne dit pas autre chose: «Oui, mère, je sais que je serais tué». 

Avant le depart il a confié son testament à son frère Mohammad Hanafy :

Au nom de Dieu Le Clément le Miséricordieux,

Ceci est le testament que Houssein ibn 'Ali ibn Abi Talib (as) a écrit pour son frère Mohammad connu sous le nom de ibn Hanafyàh.

Que moi Houssein (as) atteste qu'il n'y a pas d'autres dieux, sauf Allah, l'Unique et sans associés et que Mohammad (saw) est le serviteur et prophète d'Allah (swt).

Et que je ne suis pas parti pour proclamer ma grandeur ou pour créer la zizanie, mais pour conscientiser la oummàh (communauté) de mon grand-père (Le Prophète). Mon but est de l'appeler vers les bonnes actions et de les arrêter des mauvaises actions; et de marcher sur le chemin de mon grand-père et mon père 'Ali ibn Abi Talib (as). Celui qui considère mon action comme juste et qui l'approuve, alors sachez qu'Allah (swt) est le meilleur soutien des justes. Et contre celui qui me combat, je serai patient jusqu'à ce qu'Allah (swt) fasse justice pure et véritable entre lui et moi ; car Il est Le Meilleur des juges.

Omon frère, je t'adresse ce testament. C'est Allah (swt) qui m'octroie tous les bienfaits et j'ai confiance en lui et c'est à Lui que je m'en remets.

Mardi 23 avril 680,28 Rajab 60  Location: Médine

Evénement: Départ pour la Mecque

Mercredi 9 mai 680,3 Shabãn 60 Location: Mecque

Evénement: Arrivée de l’Imam Al-Hussayn à la Mecque et résidence chez Abbãs Ibn Abd Al-Muttalib

Il y entra en récitant ce verset coranique:

«Il dit, tout en se dirigeant vers Madian: "Il se peut que mon Seigneur me guide sur la Voie Droite». (Coran, XXVIII, 22)

10 Ramadhãn 60 Location: Mecque

Evénement: Correspondance avec les koufites- lettre des koufites à l’Imam par l’intermédiaire de Abdallãh Ibn Wal Tamimi

12 Ramadhãn 60 Location: Mecque

Evénement: Réception par l’Imam Al-Hussayn de plus de 150 lettres de la part des koufites par l’intermédiaire de Qais Ibn Masãhhar et de Abdal Rahmãn Ibn Abdillãh et Ammãre Ibn Obayd

14 Ramadhãn 60  Location: Mecque

Evénement: Réception de lettres des dirigeants kufites par l’intermédiaire de Hãni Ibn Hãni Al-Sabi’i et Saeed Ibn Abdallãh Al-Nakh’ii

Ils avaient écrit des lettres à l'imam pour lui exprimer leur affection et soutien. Imam a écrit des lettres, envoyé    aux habitants de Kuffa et Basrah. Beaucoup des gens qui étaient contre les califats de Muawiya et de son fils Yazid

Il adressa la lettre suivante aux chefs de Basrah et à ses leaders de l'opposition:

"Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux... Dieu a élu Mohammad parmi Ses créatures pour lui accorder l'honneur de la mission prophétique. Il l'a choisi pour communiquer Son message. Puis Il l'a appelé vers Lui. Le Prophète a conseillé les serviteurs de Dieu et a communiqué ce pourquoi il fut choisi comme Prophète... Nous étions sa famille, ses amis, ses héritiers présomptifs, ses légataires et les premiers ayants droit à le représenter auprès des gens. D'aucuns parmi notre peuple nous ont usurpé notre droit. Et cependant, nous n'avons rien dit, car nous détestions la division et nous avons voulu favoriser la sécurité, tout en sachant que nous avions plus de droit au califat que ceux qui l'ont confisqué.

«Par ma religion, l'Imam ne peut être que celui qui gouverne selon le Livre, qui établit l'équité, qui a pour religion la Religion Vraie, qui s'en tient scrupuleusement aux Prescriptions de Dieu...»

"Je vous envoie cette lettre avec mon messager et je vous appelle au Livre de Dieu et à la Sunna de son Prophète (P), car, en effet, celle-ci a été assassinée, et l'hérésie ressuscitée. Je vous invite à écouter ma parole, obéir à mes ordres; je vous conduirais vers la bonne voie. Que la Paix, la Miséricorde et les Bénédictions de Dieu soient sur vous".

Et dans une autre lettre, adressée, au habitants de Kûfa qu'il souligne les conditions requises en Islam pour un prétendant à la direction politique des Musulmans, l'Imamat:

«Par ma religion, l'Imam ne peut être que celui qui gouverne selon le Livre, qui établit l'équité, qui a pour religion la Religion Vraie, qui s'en tient scrupuleusement aux Prescriptions de Dieu...»

15 Ramadhãn 60  Location: Mecque

Evénement: Départ de Muslim Ibn Aqil vers Koufa

Aussi leur écrivit-il une lettre dans laquelle il leur rappela le contenu de leurs missives et leur demanda d'accueillir son représentant et cousin Muslim Ibn 'Aqil afin qu'il apprécie la situation sur place et prépare sa venue:

«Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. (...) J'ai reçu vos lettres et vos messagers (...). J'ai pris note de tout ce que vous avez écrit et exprimé dans ces lettres. (...) Je vous envoie mon frère et cousin, mon homme de confiance, quelqu'un de ma famille: Muslim Ibn 'Aqil. S'il m'écrivait qu'il y avait un consensus unanime de la population sur ce que vous avez écrit dans vos lettres... je viendrais auprès de vous bientôt; si Dieu le veut...»

5 Shawwãl 60  Location: Mecque

Evénement: Arrivée de Muslim à Koufa et serment d’allégeance de 18000 koufites à Muslim et départ d’Ibn Ziyãd pour Koufa

Dimanche 9 septembre 680, 8 Dhou Al-Hijja 60  Location: Mecque

Evénement:

L'Imam découvrit que des espions de Calife Yazid étaient entrés à la Mecque comme pèlerins, avec mission de le tuer pendant les rites du Hadjdj, à l'aide d'armes cachées sous leurs habits de pèlerins (ihràm). L'Imam abrégea les rites du pèlerinage et décida de partir.Il ne voulait pas que la Ville Sainte, où il est interdit de tuer même un insecte, soit profanée par son propre sang. L'imam Hussein savait que son assassinat était inévitable, il était déterminé lui aussi à ne pas prêter le serment d'allégeance à Yazid l'imposteur, il quitta donc la Maison de Dieu pour aller vers Koufa (en Iraq), où les gens l'attendaient.

(lorsque son cousin'Abdullah Ibn Ja'far al-Tayyâr lui a demandé de ne pas partir vers Kufa,Imam al-Hussayn lui dit:

«J'ai fait un rêve dans lequel j'ai vu le Messager de Dieu, et reçu de lui l'ordre de faire quelque chose que je vais exécuter jusqu’ au bout».

Lorsque son interlocuteur lui demanda quelle était la teneur de ce rêve, il répondit:

«Je n'en ai parlé à personne, et je n'en parlerais pas jusqu'à ce que je rencontre mon Seigneur».

Il est clair qu'al-Hussayn loin de se soucier d'avoir la vie sauve, était conscient du sort qui l'attendait, et se préparait à affronter courageusement le destin que son grand-père et son père lui avaient prédit.

Et lorsque 'Abdullah Ibn al-Zubayr le conjura de ne pas quitter la Mecque pour Kûfa, il lui répondit:

«Mon père m'a dit qu'elle (la Mecque) aura un bouc par lequel on violera son immunité (de cette ville). Or, je ne voudrais pas être ce bouc».Et d'ajouter:

«Par Dieu j'aimerais mieux être assassiné à un empan de la Mecque qu'à l'intérieur (de cette cité); et à deux empans d'elle, qu'à un empan Par Dieu, même si j'étais dans le nid de l'une de ces chouettes, ils)m'en sortiraient pour obtenir de moi ce qu'ils veulent».)

Avant de quitter la Maison de Dieu, l'imam Hussein s'était levé au milieu des pèlerins venus de tous les coins de la région et avait fait un bref discours, il expliqua  les raisons de son révolution. L'Imam al-Husayn, lors de l'annonce de son soulèvement contre Yazid Ibn Muawiya a dit: 
«Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon grand-père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père...» 

Départ de l’Imam depuis la Mecque vers Koufa. Siège de la citadelle où se trouve Ibn Ziyãd à Koufa par Muslim et ses partisans.

Lundi 10 septembre 680,9 Dhou Al-Hijja 60  Location: Vers Koufa

Evénement: Complot d’Ibn Ziyãd et fuite des partisans de Muslim à Koufa. Bataille de Muslim avec l’armée d’Ibn Ziyãd. Martyr de Muslim Ibn Aqil et Hãni Ibn Orwa sur ordre d’Ibn Ziyãd.

Arrivée de la Caravane de l’Imam Al-Hussayn à Abtah et ralliement d’Ibn Thabit Basri accompagné de ses enfants. Rencontre entre l’Imam et le poète Farazdaq. Il a dit :

- «Les gens y sont avec toi de coeur, mais leurs épées sont plutôt du côté des Omayyades. Après tout, le destin se décide au Ciel, et Dieu fait ce qu'IL veut».

Al-Hussayn acquiesça:

«Tu as raison. Le destin est entre les mains de Dieu, et IL fait ce qu'IL veut. Chaque jour notre Seigneur prend la Décision qu'IL juge bonne. Si cette Décision coïncide avec ce que nous aimons, nous remercions Dieu pour Ses bienfaits. C'est Lui qui est notre Soutien. Et si la Décision ne coïncidait pas avec notre souhait, nous n'aurions pas commis une transgression, tant que notre intention est de servir la vérité, et que la crame révérencielle nous habite»

Arrivée de l’Imam dans la vallée de Aqiq et ralliement d’Aoun et Mohammad, fils de Zaynab paix sur elle. Ecriture d’une lettre à Muslim Ibn Aqil et aux koufites et envoi de Qays Ibn Musahhar Saydawi

Dimanche 23 septembre 680,22 Dhou Al-Hijja 60

Location: Vers Koufa

Evénement: Martyr de Maytham Al-Tammãr, compagnon de l’Imam Ali paix sur lui, à Koufa sur ordre d’Ibn Ziyãd. Envoi d’une lettre aux koufites par l’intermédiaire de Abdallãh Ibn Yaqtar (frère de lait de l’Imam paix sur lui)

Jeudi 27 septembre 680,26 Dhou Al-Hijja 60

Location: Vers Koufa

Evénement: Ralliement de Zuhayr Ibn Qayn à l’Imam. Arrivée de la caravane de l’Imam dans les environs de Koufa. Mise au courant de l’Imam du martyr de Muslim et Hãni. il dit alors à tous ceux qui l'entouraient : "Quiconque vient avec nous va au martyre et quiconque nous abandonne n'aura point de conquête !..."

«Nos partisans nous ont abandonnés. Ceux qui veulent s'en aller, peuvent le faire. Ils n'ont pas d'obligation envers nous».

La plus part de tous ceux qui avaient rejoint le cortège sur la route, se dispersèrent à gauche et à droite, et il ne resta avec al-Hussayn que presque ceux qui l'accompagnaient depuis la Mecque.

Il a dit aussi:«Je ne vois la mort que comme un bonheur, et la vie avec les injustes que comme une source d'ennui ».

Bivouac de la caravane de l’Imam à Thalabiyya pour la nuit

27 Dhou Al-Hijja 60 Location: Vers Koufa

Evénement: Confrontation de la caravane de l’Imam avec le bataillon de Hur Ibn Yazid Riyãhi. Obstruction de Hur envers le mouvement de la caravane de l’Imam vers Koufa.

Al-Hor lui dit: «Ô al-Hussayn, je te rappelle encore de penser à ta vie, car j'affirme que si tu combats, tu seras tué».

«Crois-tu pouvoir me faire peur de la mort?, lui répondit al-Hussayn. Seriez-vous donc si sinistres pour m'assassiner? À cela je ne répliquerais qu'en faisant miens ces quelques vers que le frère d'al-Aws récita à son cousin qui voulait l'empêcher de soutenir le Prophète dans son combat et lui prédisant la mort:

"Je pars, car ce n'est pas une honte pour un jeune de mourir, si son intention est bonne et qu'il combat en Musulman; Et que, par le sacrifice de sa vie, il console les hommes droits, disperse les gens maudits et s'oppose à un criminel".

»Si je survivais, je n'aurais rien à regretter (de mon engagement), et si je mourais, je ne serais pas blâmé. Quant à toi, assez de vivre humilié et d'être insulté».

28 Dhou Al-Hijja 60  Location: Vers Koufa

Evénement: Mise au courant du martyr de Abdallãh Ibn Yaqtar à Koufa sur ordre de Ibn Ziyãd. Bivouac pour la nuit dans Qasr Ibn Muqatil.

Sur la route, il somnola un instant sur sa monture, puis se réveilla subitement et se mit à réciter deux ou trois fois ces paroles coraniques (que les fidèles prononcent généralement, lorsqu'ils sont frappés d'un malheur):

«Nous sommes à Dieu et nous retournerons à Lui... Louange à Dieu, Seigneur des Mondes».

Son fils, 'Ali Ibn al-Hussayn, l'entendit et s'approcha de lui:

- «A quel propos as-tu récité ces paroles?

- Mon fils!, dit al-Hussayn, alors que je faisais un petit somme, j'ai eu une vision dans laquelle un homme s'est approché de moi et m'a dit: "Les gens marchent et la mort vient vers eux". J'ai compris alors, que c'était de nous qu'il s'agissait.

- Mais mon père, - que Dieu t'épargne tout malheur - ne sommes-nous pas dans le droit chemin?, questionna le fils.

- Si!, répondit al-Hussayn. Par Celui à qui retournent les serviteurs!

- Donc nous ne nous soucions pas de mourir dans le Droit Chemin!, insista 'Ali Ibn al-Hussayn.

- Que Dieu t'accorde la meilleure récompense qu'un fils puisse obtenir pour sa bonne conduite envers son père, répondît al-Hussayn reconnaissant et satisfait».

Avant que sa petite troupe ne se mette en marche vers la destination finale, al-Hussayn lui tint le discours suivant:

«Il nous est arrivé ce que vous pouvez vous-mêmes constater. Le monde a changé, s'est renié, et le bien s'est éclipsé... Il n'en reste que quelques égouttures pareilles aux égouttures d'un verre d'eau vidé, et la vilenie, comme dans un pâturage insalubre. Ne voyez-vous donc pas qu'on néglige le vrai et qu'on ne s'interdit plus réciproquement le faux? Que le fidèle pieux s'attache à rencontrer son Seigneur en étant sur le bon chemin. Car je ne vois la mort que comme un bonheur, et la vie avec les injustes que comme une source d'ennui et de lassitude».

2 octobre 680, mardi 2 Moharram 61  Location: Karbalã

Evénement: Arrivée de la caravane à Karbalã et mouvement de l’armée d’Omar Ibn Sa’d vers Karbalã

Imam Al-Hussayn, arrivé sur le lieu prédit de son martyre, KARBAlA, dit à ses compagnons:

"ô mon Dieu! je me protège auprès de Toi du KARB (affliction) et du BAL?' (malheur).Et d'ajouter:
"C'est un lieu d'affliction et de malheur. Descendez de vos montures. C'est ici le terme de notre voyage, le lieu de l'effusion de notre sang et la place de nos tombeaux. C'est ce que m'a dit mon grand-père, le Messager de Dieu".

3 octobre 680, 3 Moharram 61  Location: Karbalã

Evénement: Arrivée de l’armée d’Omar Ibn Sa’d à Karbalã

Quand l'imam, sa famille et ses partisans arrivèrent à Karbala (nom d'un désert près de la ville de Koufa), près de l'un des affluents du fleuve Euphrate ils furent encerclés par l` armée de Yazid composée des milliers d` hommes, comme disent plusieurs historiens. Pendant ce siège, l'imam Hussein consolida ses hommes pour un combat inégal et inévitable. Il avait dit  :

« O gens ! Le Messager de Dieu (P) a dit : ‘Celui qui voit un gouverneur injuste qui rend légal ce que Dieu a interdit, qui transgresse le pacte qu’il a conclu devant Dieu, qui contredit la Sunna du Messager de Dieu, qui agresse les serviteurs de Dieu, sans qu’il s’oppose à lui ni par une parole ni par une action, Dieu lui réservera obligatoirement le même traitement qu’Il réserve à ce gouverneur. Sachez donc que ces gens-là ont choisi d’obéir au Diable et de désobéir à Dieu. Ils ont rendu légal ce que Dieu a interdit et ont interdit ce que Dieu a rendu légal. Ils se sont emparés des biens de la Nation ; ils ont bloqué l’application des lois divines et je suis le premier invité à agir pour le changement du fait que je suis proche du Messager de Dieu (P)’». (Ibn al-'Athir, "Al-Kamel fil Târîkh", Tom. IV, p. 48, éd. 1385 H.)

6 octobre 680, 6 Moharram 61  Location: Karbalã

Evénement: Rassemblement de 20000 soldats dans l’armée d’Omar Ibn Sa’d. Réception d’une lettre d’Ibn Ziyãd destinée à Omar Ibn Sa’d ordonnant de fermer la voie du fleuve Euphrate au campement de l’Imam Al-Hussayn (embargo sur l’eau).

8 octobre 680, 8 Moharram 61  Location: Karbalã

Evénement: Mouvement de Aboul-Fazl Abbãs Ibn Ali(le frère fidèle de Imam Hussein) avec trente cavaliers et vingt fantassins vers l’Euphrate afin de rapporter de l’eau après des heurts avec les soldats d’Omar Ibn Sa’ad. Rencontre nocturne de l’Imam paix sur lui avec Omar Ibn Sa’d. Ordre de déclaration de guerre par Ibn Ziyãd maudit soit-il.

9 octobre 680, 9 Moharram 61(Tassua),Location: Karbalã

Evénement: Marche de l’armée d’Omar Ibn Sa’ad vers le campement de l’Imam.

l'armée ennemie lança un dernier ultimatum à l'imam Hussein, afin de choisir entre : prêter le serment d'allégeance et la mort. L'imam leur répondit que: " Je ne vois en la mort que le bonheur, et en la vie avec les oppresseurs que l'angoisse ".

Et leur demanda un délai pour prier son Seigneur.Ilavait chargé son frère al-'Abbas Ibn 'Ali de demander ce délai:.«Retourne vers eux. Essaie de les retarder jusqu'à demain et de les éloigner de nous pendant cette nuit afin que nous puissions prier Dieu, L'invoquer et Lui demander pardon. Car IL sait que j'aimerais Le prier, lire Son Livre, multiplier mes invocations et mes demandes en pardon».

Transport par Shemr d’une lettre de protection pour Abbãs ibn Ali et ses enfants et refus par Abbãs Ibn Ali paix sur lui. Préparatifs de guerre pour le lendemain.

La nuit, Imam Hussein il appela ses compagnons et, en une brève allocution déclara qu'il n'y avait rien à espérer sinon la mort et le martyre; il ajouta que, puisque l'ennemi n'était intéressé qu'à sa propre personne, il les libérait de toute obligation afin que, s'ils désiraient fuir dans l'obscurité de la nuit ils puissent sauver leur vie.

Ensuite, il ordonna d'éteindre les lumières et la plupart de ses compagnons, qui l'avaient rejoint par intérêt personnel, se dispersèrent. Seuls restèrent une poignée de ceux qui aimaient la vérité -  parmi ses proches collaborateurs - et quelques-uns des Banou Hâchim. (On rapport que 30 hommes de Koufa ont rejoignent Imam avant Achoura).

L'imam Hussein passa la nuit du neuf au dixième jour par des prières, des invocations, des causeries avec sa famille et ses compagnons. Tout le monde était déterminé d'aller jusqu'au bout, personne ne voulait fuir et abandonner le petit fils de l'envoyé de Dieu seul(pslf).

10 octobre 680,10 Moharram 61, Achoura. Location: Karbalã

Evénement:

Dès le lever du soleil, l'armée ennemie commençait déjà à dresser leurs lances, flèches et sabres contre le camp de l'imam. L'imam Hussein entreprit l'organisation de sa petite troupe, et confia l'étendard à son frère Abbas ibn Ali.

La vue de cette armée assoiffée de son sang n'impressionna aucunement al-Hussayn (p) qui ne pensait plus qu'au moment où il rencontrerait son Seigneur. Aussi leva-t-il ses deux mains vers le Ciel et se mit à L'implorer:

«Ô mon Dieu! À qui je me confie chaque fois que je subis une affliction, et en qui je mets mon espoir chaque fois que je suis dans l'adversité. Je me suis confié à Toi pour toutes les épreuves que j'ai subies. Combien de soucis - devant lesquels le cœur s'affaissait, les solutions manquaient, l'ami s'éclipsait et ennemi se réjouissait - que je T'avais confiés (parce que mon amour est dirigé vers Toi exclusivement) n'as-Tu  dissipés? Tu es donc pour moi, le Maître de tout Bienfait, l'Auteur de toute Bienfaisance et l'Objet de tout Désir».

Avant le combat, l'imam Hussein essaya une fois de plus, de ramener les combattants ennemis à la raison, afin de ne pas participer à cette guerre qui leur ouvrait les portes de l'enfer. L'imam avait levé le saint coran et leur dit :

" O gens! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Tradition de mon grand-père, l'envoyé de Dieu. Il continua : Ne voyez-vous pas l'épée de l'envoyé de Dieu, son habit de guerre et son turban sur moi? Ils répondirent : " Si ". Il leur demanda alors :

Pourquoi vous vous battez donc contre moi? Ils répondirent : Par obéissance à l'Emir Obeidullah Ibn Ziyâd ".

Las de les voir se cantonner dans leur position imbécile, il passa du prêche à la stigmatisation:

«Par Dieu, vous n'aurez que le temps de monter à cheval, et le moulin vous emportera et s'agitera autour de vous comme autour d'un axe. C'est une confidence que m'a faite mon père d'après une confidence que lui avait faite mon grand-père, le Messager de Dieu. Mettez-vous d'accord avec vos associés et ne vous inquiétez plus de votre affaire. Prenez ensuite une décision à mon sujet; ne me faites pas attendre!»

«Je me suis confié à Dieu, mon Seigneur, et votre Seigneur. Il n'existe aucun être vivant qu'IL ne tienne par son toupet. Mon Seigneur est sur une Voie Droite».

Puis s'adressant à 'Omar Ibn Sa'ad (le commandant de l'armée omayyade) qui persistait à vouloir l'abattre, il lui dit:

«Ô 'Omar! Tu comptes me tuer pour que celui qui prétend au califat te nomme gouverneur de Ray et Jarjan. Par Dieu, tu n'auras pas ce plaisir. Je te le promets. Fais-moi ce que tu comptes faire. Mais tu ne te réjouiras jamais après moi, ni dans ce bas-monde ni dans l'autre. Je vois ta tête suspendue à un bâton, entre les mains de gosses qui se la passent les uns aux autres à Kûfa...»

Irrité par cette prédiction, 'Omar Ibn Sa'ad tourna les talons et s'en alla. Emporté par la colère, il appela son porte-drapeau et lui dit:

«Durayd! Avance ton drapeau!» Durayd, s'exécuta. 'Omar Ibn Sa'ad mit alors la flèche au milieu de son arc et tira, en s'écriant: «Attestez que je suis le premier à avoir tiré».

Il y eu un combat terrible. Les braves compagnons d’Hussein(p) se sont battus courageusement.Ils tombèrent les uns après les autres sur le champ d'honneur: son fils, 'Ali al-Akbar, ses frères: 'Obeidullah, 'Othman, Ja'far, Mohammad; ses neveux: Abou Bakr al-Qasïm, al-Hassan al-Muthanna, 'Awn Ibn 'Abdullah Ibn Ja'far al-Tayyâr; les Âl 'Aqil: 'Abdullah Ibn Muslim Ibn 'Aqil, 'Abdul Rahmân Ibn 'Aqil, Ja'far Ibn 'Aqil, Muhammad Ibn Muslim Ibn 'Aqil, 'Abdullah Ibn 'Aqil.(18 membre de Baní Hachem  et les compagnons de l'imam Hussein, Martyr de 72 compagnons de l’Imam Al-Hussayn Ibn Ali paix sur lui.)

Quand  Ali-Akbar le grand fils de Imam a demander la permission de partir au combat, L'Imam Hussein le regarda de longues minutes sans répondre. Il contemplait le visage de celui qui ressemblait à s'y méprendre à l'Envoyé de Dieu. Tout dans ses traits, sa voix, ses manières évoquait son arrière-grand-père Prophète (pslf). l'Imam Hussein se leva. Il enroula le turban du Saint prophète autour de la tête d'Ali Akbar assujettit le fourreau de son arme, et déposa un baiser sur son front. D'une voix blanche, il dit :

- Va Ali- Akbar ! Dieu est avec toi

*****

la prière de Imam Hussein (p)

Il ne restait plus maintenant, avec l'Imam Hussein, que Abbas ,les femmes et les enfants. Et aussi Ali Zayn Abidine, clouer au lit depuis plusieurs jours par une fièvre dévorante, trop faible même pour lever seulement la tête...

Son appel pathétique n'eut pour échos que les cris des femmes et les lamentations affligeantes des enfants. Il comprit qu'il restait presque seul dans ce champ de bataille où planait déjà le climat lugubre de la désolation. Avant de livrer à l'ennemi le combat final, Il fut pris d'un désir ardent de voir son fils cadet, 'Abdullah, Ali-Askar un nourrisson de 6 mois, avant de le quitter pour toujours. Il s'approcha de la porte de la tente et demanda à sa soeur Zaynab de lui apporter l'enfant pour lui faire le baiser d'adieu. Lorsque Zaynab apporta son fils, il l'étreignit et voulut l'embrasser sur ses lèvres asséchées par la soif. Mais une flèche venant du camp ennemi atteignit la gorge du bébé et lui ôta la vie. Quelle pouvait être la réaction, le sentiment, d'un père qui venait de voir assassiner son fils nourrisson entre ses mains, alors que l'ennemi pointait vers lui des milliers de flèches et de lances, et que ses femmes et enfants ainsi que ceux de ses compagnons tués, gémissaient de soif? Al-Hussayn ne s'effondra pas. Il ne fut guère ébranlé dans sa détermination. Il leva calmement les mains vers le ciel, et dit:

«Ce qui me console de ce qui vient de lui arriver, est le fait que Dieu en est témoin».

À ce moment-là, son frère Aboul-Fazl al-'Abbas, le seul survivant du massacre dont ses hommes furent victimes, vint le rejoindre. Tous deux montèrent sur leurs chevaux et se dirigèrent vers l'Euphrate pour apporter de l'eau aux femmes et aux enfants dont la soif attisée par un soleil brûlant et une chaleur insoutenable, devenait insupportable. Mais une charge de l'ennemi les obligea à se séparer, et al-'Abbas qui était le porte-drapeau se trouva entraîné vers le camp des Omayyades où il se battit jusqu'à la mort. Al-Hussayn qui continuait à se diriger vers le fleuve fut attaqué lui aussi par un autre groupe de soldats voulant l'empêcher d'arriver à son objectif. Il fut atteint d'une flèche au menton. Il l'arracha et s'adressa à Dieu:

«Mon Dieu! Je me plains auprès de Toi de ce qu'on est en train de faire du petit-fils de Ton Prophète».

L'imam Hussein lança un dernier appel pour la protection des veuves et des orphelins de la famille de l'envoyé de Dieu en ces termes :

" N'y a-t-il donc personne pour défendre la famille de l'envoyé de Dieu ? N'y a-t-il pas un monothéiste qui craint Dieu pour ce qui nous arrive ? N'y a-t-il personne qui nous vienne en aide par amour de Dieu ? "

-Soldats de Yazid ! Pour ceux d'entre vous qui ne me connaîtraient pas, je suis Hussein, le petit-fils du Prophète Mohammad, que vous reconnaissez comme le Prophète de l’Islam ! Je suis le fils de Fatima, la fille du Prophète, et d'Ali, le cousin du Prophète. Je suis le dernier des cinq personnes à propos desquelles le Prophète a parlé maintes et maintes fois. Nombreux sont ceux parmi vous qui ont vu et entendu le Prophète. A ceux-là, je demande s'ils ne se souviennent pas avoir vu le Prophète me porter sur ses épaules, en même temps que mon frère Hassan, quand nous étions enfants ? N'ont-ils pas entendu le Prophète dire que j'étais le plus cher de ses enfants ? N'ont-ils jamais vu les yeux du Prophète mouillés de larmes lorsque j'avais la moindre peine, le moindre chagrin ? Le Prophète n'est plus, mais moi je suis ici devant vous ! Vous avez blessé mon cœur en massacrant sans pitié mes fils, mes frères, mes neveux, mes fidèles compagnons. Vous n'avez pas épargné mon fils Abdallah, pauvre nourrisson innocent qui ne vous avait fait aucun mal ! Chacun d'eux a été tué alors qu'il souffrait de la faim et de la soif et depuis plus de trois jours vous avez refusé à toute ma Famille la moindre parcelle de nourriture, la moindre goutte d'eau, malgré la chaleur étouffante qui règne dans cette plaine. Au Nom de Dieu, je vous demande ce que je vous ai fait pour mériter un tel traitement ?

-Omar fils de Saad répondit à l'Imam Hussein :

Hussein, tu nous fatigues avec tes discours ! Nous t'avons laissé la possibilité de reconnaître le Calife Yazid comme ton Maître spirituel et ton Chef politique. et te soumettre à ses lois et à sa volonté dans tous les domaines. Reconnais le comme Commandeur des Croyants et Successeur du Prophète ! Tu sauveras ta vie, et tu épargneras souffrances et humiliations à ta famille. Tu n'as pas d'autre choix !

- Omar fils de Saad ! Ton père était un Compagnon du Prophète (pslf). Toi-même tu as été témoin de ce que j'ai dit car tu accompagnais souvent ton père quand il rendait visite à mon grand-père. Crois-tu que je vais reconnaître un débauché comme mon Maître spirituel et comme le Successeur du Prophète ? Crois-tu que je vais accepter les changements et les déviations qu'il veut introduire dans la Religion sans rien dire ? Crois-tu que je me soumettrais à une telle abjection pour sauver ma vie et épargner souffrances et humiliations aux femmes et aux enfants de la Maison du Prophète ? Si l'abandon des Principes de l'Islam et des Enseignements du Coran est le prix que tu demandes pour ma vie et l'honneur de ma Famille, sache que je rejette ton offre méprisable !

Cela suffit, Hussein ! Tu refuses la seule et unique chose que nous te demandons reconnaître autorité religieuse du Calife Yazid, et le droit pour qui de décider ce qu'il veut dans toutes les questions religieuses. Tu ne discutes avec nous que pour gagner du temps. Nous savons bien que tu n'as aucune chance contre toute notre armée. Dans l'état où tu es même le plus faible de mes soldats te vaincrait sans effort...

L'insulte proférée par Omar fit bouillonner le sang de l'Imam Hussein Lui, le fils du Lion de Dieu mit la main au fourreau, sortit son glaive et rugit, d'une voix puissante :

- Omar fils de Saad ! Je propose le combat en duel non seulement au plus fort et au plus courageux de tes hommes, mais encore à tous ceux que tu voudras envoyer me combattre, l'un après l'autre!

Comme un serpent glacé et hideux, la peur s'insinua dans les veines, se lova dans le cœur des cinq mille hommes massés en face de l'Imam Hussein Tous se souvinrent d'Ali, le père de Hussein, qui avait de la sorte provoqué et défait tant et tant d'adversaires autrement courageux qu'eux ! Aucun n'eut le courage de relever le défi lancé par cet homme âgé de près de soixante ans, couvert de blessures, épuisé, affamé, à moitié mort de soif ! Omar fils de Saad ordonna à ses archers de lancer une volée de flèches vers l'Imam Hussein, à sa cavalerie et à son infanterie de manœuvrer pour l'encercler…

...Et voyant à ce moment-là les soldats omayyades investir les tentes en flammes, qui n'abritaient plus que femmes et enfants, il s'écria:

«C'est moi qui vous combats. Les femmes n'y sont pour rien. Je vous interdis de vous en prendre à ma famille tant que je serais vivant».

L'imam resta seul sur le champ de bataille, après une forte résistance il finit par être atteint d'une flèche au menton…

«Mon Dieu, au Lieu très élevé, à la Puissance grandiose,

au Châtiment terrible, qui n’a pas besoin des créatures,

à l’Orgueil immense, Puissant sur tout ce que Tu

veux, à la Miséricorde proche, à la Promesse sincère, aux

Bienfaits étendus, à l’Epreuve bonne, Tu es Proche si Tu

es appelé, cernant ce que Tu as créé (rien ne T’échappe),

acceptant le repentir de celui qui se repent et revient à

Toi, Puissant sur tout ce que Tu veux, Tu saisis ce que

Tu demandes ! Tu es Reconnaissant si Tu es remercié, Tu

Te rappelles si on se souvient de Toi.

Je T’invoque, étant dans le besoin! Je Te désire, étant

démunis! Je Te crains, étant apeuré! Je pleure étant dans

la détresse! Je T’appelle à mon aide étant faible! Je compte

sur Toi, ne me satisfaisant que de Toi! Mon Dieu, statue

entre nous et les gens, car ils nous ont trompés, ils nous

ont humiliés, ils nous ont trahis, ils nous ont tués.

Nous sommes la famille de Ton Prophète, le fils de

Ton Bien-aimé Mohammad (p) que Tu as choisi pour Ton

Message, à qui Tu as fait confiance pour la révélation,

alors, délivre-nous, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux!

Patience dans ce que Tu as décidé, ô Seigneur!

Pas de divinité autre que Toi! Ô Secours de ceux qui

T’appellent au secours.»

Après cela Chimr ibn al Jawchan avança et lui coupa la tête. Au crépuscule, Les combattants de l'armée de Yazid pillèrent et brûlèrent les tentes qui abrités les femmes et les enfants. Ensuite les ennemis de l'islam coupèrent les têtes des combattants de l'imam, les mirent à nus et les laissèrent sur le sol sans les enterrer. Passage au fer de cheval des cadavres des martyrs.

Emprisonnement des survivants. Ils emmenèrent les membres restant de la famille de l'imam ainsi que les têtes des martyrs, à Koufa pour les exhiber dans les rues, puis a Sham(Damas) auprès de Yazid.

11 Moharram 61 Location: Koufa

Evénement: Départ des prisonniers vers Koufa

12 Moharram 61 Location: Koufa

Evénement: Entrée des prisonniers à Koufa. Discours de son Excellence Zaynab bin Ali paix sur elle, Oum Koulsoum et Fatima dans les rues de Koufa. Enterrement des cadavres de Karbalã par des survivants de la tribu de Bani Asad. Discours d’Ibn Ziyãd à la mosquée de Koufa et opposition de Abdallãh Afif et emprisonnement et martyr de Abdallãh Afif.

Lundi 15 octobre 680,15 Moharram 61 Location: Koufa

Evénement: Départ des prisonniers depuis Koufa vers Damas.

Mercredi 31 octobre 680,1er Safar 61 Location: Damas

Evénement: Arrivée des prisonniers en Syrie (Sh ã m) après dix-huit jours de trajet. Discours de Zaynab bint Ali paix sur elle dans le palais de Yazid maudit soit-il. Discours de l’Imam Sajjad paix sur lui dans la grande mosquée de Damas

20 Safar 61 Location: Karbalã

Evénement: Arrivée de Jabir Ibn Abdallãh à Karbalã pour visiter la tombe de l’Imam. Arrivée de la caravane des prisonniers à Karbalã pour visiter les martyrs. Départ de Karbalã vers Médine.

Dimanche 30 mars 682,15 Rajab 62

Evénement: Décès de Zaynab bint Ali paix sur elle

Que Dieu maudisse tous ceux qui ont assassiné l'imam Hussein, qui ont comploté contre lui ou qui ont réjoui de son assassinat.

*****************

C'est ainsi que l'Imam Hussein (psl) décida de se sacrifier pour réveiller la communauté musulmane que les Omeyyades dorlotaient depuis vingt ans. Il voulait donner un coup d’arrêt à la légalisation et à la généralisation de la déviation du Message de l’Islam par les Omeyyades.

La place particulière qu'al-Husayn occupait dans le cœur du Prophète(psl)  et des Musulmans, le sacrifice inégalable qu'il a consenti pour défendre la cause sublime à laquelle il s'est identifié, les pratiques odieuses et la répression sanguinaire des autorités illégitimes qu'il a combattues, tous ces facteurs ont fait du soulèvement du petit-fils du Messager de Dieu, le symbole de la résistance à tous les pouvoirs tyranniques et déviationnistes, et l'inspirateur de maintes révoltes et révolutions que les masses musulmanes ont déclenchées depuis lors contre des gouvernants despotiques qui avaient tendance à faire passer le souci de la conservation du pouvoir ou "la raison d'État" avant la morale islamique et les préceptes de la Charia.

La commémoration de martyr d`Imam Hussein apprend aux musulmanes le courage, la résistance et l`espoir en Allah et que la victoire tôt ou tard est pour les opprimes comme promis dans le saint coran. Prions tous pour la victoire des opprimés dans le monde.

L'IMAM HUSSEIN (psl) avait 7 ans lorsque son bien-aimé grand-père, le PROPHÈTE MOHAMMAD (pslf) quitta ce monde.
Il a vu les événements après la mort de son grand père.....

SA MÈRE...
Il a vu comment sa mère Seidah FATUMAH (pse) a lutté en rappelant aux compagnons le TESTAMENT du MESSAGER D'ALLAH (pslf) de suivre Al Qur'aan et Ahloul Baït après lui.
Il a vu les souffrances de sa mère, et il était avec elle lorsque leur  maison à été attaqué,...

SON PÈRE...
Ce même HUSSEIN a vu son père attaqué par Moawiya le fils de Abou Soufiyane durant plusieurs batailles dans lesquels beaucoup  de compagnons furent tués.

Il a vu son père subir un coup d'épée emprisonné sur la tête par  khawarij alors qu'il était en prosternation.

SON FRÈRE...
Ce même HUSSEIN (psl) a vu son grand frère IMAM HASSAN (pse), qui a été nommé 2e Imam par le PROPHÈTE (pslf), être empêcher de prendre le califat par le même Moawiya qui avait empêché son père de régner.

Mais il a vu que Moawiya a payer un poison qu'il a fait mettre dans du miel pour EMPOISONNER SON GRAND FRÈRE.
Il a vu comment le corps de L'IMAM HASSAN (psl) est devenu tout vert sous l'effet du poison et tomber MARTYRE.

LUI-MÊME ET SEUL
Il a vu que durant 20 ans de règne, Moawiya a réussi à imposer à tous les imams de mosquée D'INSULTER IMAM ALI (psl) dans leurs sermons et de le présenter comme un non musulman.

Il a vu que Moawiya a créé un groupe de production de faux hadiths ....

MAIS LE PIRE EST qu'il a vu qu'avant de mourir Moawiya A TRANSFÉRÉ LE POUVOIR À SON FILS YAZID :  un homme qui buvait l'alcool, et commettait la perversion publiquement  ÉTAIT SUR LE POINT D'ÊTRE "CALIFE DU PROPHÈTE".

LÀ C'ÉTAIT INCONCEVABLE ! 
Et pourtant Cet homme s'installa au pouvoir.

LA MENACE DE TROP...
Yazid était à Damas et il envoya une lettre à son gouverneur de Médine lui enjoignant : 
" APPELLE HUSSEIN, Abdullah bn Zoubeir, Abdallah bn Omar.
Et oblige-les à me reconnaître comme calife.
S'ILS REFUSENT COUPE LEUR TÊTE ET FAIS-LES MOI PARVENIR "

Le gouverneur convoqua imam HUSSEIN (psl) et lui fit part de l'ordre reçu.
IMAM HUSSEIN (pslf) lui donna sa célèbre réponse : 

"Nous, Ahloul Baït (pse), sommes la maison de la prophétie, et le lieu de rencontre des anges …
Et Yazid est un alcoolique, pervers, et qui assassine des innocents.
COMMENT VOUDRAIS-TU QUE JE LUI FASSE ALLÉGEANCE,  Et le reconnaisse comme calife ?!! "

Et enfin il conclut en disant : 
" Si je fais cela, ALORS PAIX À L'ISLAM"
(Autrement dit :  Ce sera la fin de L'ISLAM)


DE MÉDINE À KARBALA : 


Yazid envoya des hommes pour tuer IMAM HUSSEIN (psl) à Médine.
Il mobilise toute sa famille, et il partit à la MECQUE, mais là aussi ils étaient à ses trousses et envisager de le tuer dans la foulée du Pèlerinage.

Il fut obligé de se rendre à Koufa (en Irak) ou des gens l'avaient invité pour le reconnaître comme Guide.

Yazid fut informé de cela, il posa 2 actions : 
Il limogea le gouverneur de Koufa et le remplaça par un Oubaïdullah ibn Zyad, réputé pour sa violence.
Ce gouverneur menaça de mort toute personne qui va se rallier à L'IMAM HUSSEIN (psl). Il coupa la tête de l'émissaire de L'IMAM, du nom de MOUSLIM BN AQIL. Et traina son corps dans les rues de Koufa afin d'intimider les autres.
Il envoya un bataillon dirigé par HURR Bn YAZID ar RIYAAHI.
Sa mission :  Barrer le chemin et empêcher L'IMAM HUSSEIN (psl) d'arriver à Koufa.

C'est ce bataillon qui va forcer à dévier son chemin et à se retrouver SUR LA ROUTE DE KARBALA.

Et c'est LE 2 MOHARRAM de l'an 61, que L'IMAM HUSSEIN (psl) et sa caravane arriva à KARBALA.

ARRIVÉ À KARBALA : 
Quand ils arrivèrent sur ce lieu L'IMAM HUSSEIN (psl) il mobilisa sa famille et des 72 COMPAGNONS et dit : 
" … C'est ici le lieu des souffrances et des épreuves.
Descendez ! 
C'est ici que nos bagages seront déposées
C'EST ICI QUE NOTRE SANG SERA VERSÉ
C'est ici le lieu de notre enterrement.
C'est ce que m'avait dit mon grand-père le MESSAGER D'ALLAH (paix sur lui et sa famille)"

Et quand ils descendirent tous L'IMAM HUSSEIN (psl) s'adressa à ALLAH (swt) : 
"ALLAH !  Nous sommes famille de Ton PROPHÈTE MOHAMMAD (pslf).
NOUS AVONS ÉTÉ CHASSÉS, BRUTALISÉS, ET EXPULSÉS DU HARAM DE NOTRE GRAND-PÈRE.

Et la tribu Omeyyade s'acharne sur nous et envisage de nous exterminer...
"

HURR et son bataillon va retenir L'IMAM HUSSEIN (psl) sur ce lieu jusqu'à l'arrivée des renforts dirigés par OMAR BN SA'AD.

A SUIVRE…. Incha Allah


"JE NE ME SUIS LEVÉ QUE POUR RÉPARER (réformer)  LA OUMMA DE MON GRAND-PÈRE LE MESSAGER D'ALLAH (paix sur lui et sa famille)
Je veux juste ordonner le convenable
Et interdire le blâmable…"

"SI LA RELIGION DE MON GRAND-PÈRE NE PEUT SE REDRESSER QUE PAR MON ASSASSINAT,
ALORS EMPAREZ-VOUS DE MOI, Ô VOUS LES ÉPÉES"
Imam HUSSEIN (psl).

قال السيد الاجل رضي الدين ابن طاوس (قده) ورد الحسين عليه السّلام كربلاء في اليوم الثاني من المحرم فلما وصلها قال ما اسم هذه الارض فقيل كربلاء، فقال اللهم اني اعوذ بك من الكرب و البلاء، ثم قال هذا موضع كرب و بلاء انزلوا، ها هنا محط ركابنا و سفك دمائنا و هنا محل قبورنا، بهذا حدثني جدي رسول اللّه (ص) فنزلوا جميعا و نزل الحر و اصحابه ناحية

اللهم انا عترة نبیک محمد (صلی‌الله‌علیه‌و‌آله‌وسلّم) قد اخرجنا و طردنا و ازعجنا عن حرم جدنا و تعدت بنی‌امیه علینا اللهم فخذ لنا بحقنا و انصرنا علی القوم الظالمین؛

La Sakina-Achoura : Assalamou alaykoum Éminent Cheikh Barro!
Après Ghadir, nous entrerons bientôt dans le mois de Moharram. Qu'est-ce que ce mois vous inspire?

Cheikh Thierno Barro : Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, notre Seigneur suprême. 
J'invoque tout d'abord les prières divines sur la meilleure des créatures, le très sanctifié Prophète Mouhammad envoyé comme miséricorde à l'univers entier, ainsi que sur les membres purifiés de sa sainte famille. 
Je remercie le journal "La Sakina-Achoura" et son Directeur Amadou Diallo ainsi que tous ses collaborateurs de m'avoir choisi pour parler du mois de Moharram et de la grande tragédie qui le marque.
Moharram fait partie des mois sacrés pendant lesquels Allah, dans Sa Majesté, a interdit les guerres, les tueries. Il est important de noter que même pendant la période anté-islamique, les mécréants eux-mêmes évitaient durant ce mois les conflits, attitude qu'ils observaient scrupuleusement. Mais le mois de Moharram revêt une spécificité que je détaillerai, si Dieu le veut, à travers vos questions.

La Sakina-Achoura : Voulez-vous, Cheikh, nous indiquer le fondement coranique de cet interdit divin que vous venez d'évoquer ?

Cheikh Thierno Barro : Oui, dans le saint Coran, Allah proclame : "Oui, le nombre des mois, auprès de Dieu est de douze mois, dans la prescription de Dieu...Quatre d'entre eux sont sacrés....; durant ces mois, ne vous manquez donc pas à vous-mêmes..." (sourate 9, verset 36).

La Sakina-Achoura : Et pourtant, c'est durant bien Moharram que se déroula la plus grande tragédie de l'humanité...

Cheikh Thierno Barro : Ce qui s'est passé à Karbala en l'an 61 de l'Hégire dépasse toutes les horreurs; aucun superlatif ne peut rendre le crime odieux dont la victime principale n'est autre que le petit-fils du noble Prophète Mouhammad (sawas).

La Sakina-Achoura : Vous parlez de tragédie en sous-entendant sûrement Âchoura, alors que d'autres récits parlent de moments de rejouissance concernant le même évènement...

Cheikh Thierno Barro : Laissez-moi vous dire, wal-Lâhi, que les sunnites racontent des contes de fées pour tromper, endormir les esprits simples pour détourner de la tragique réalité. Que disent-ils? Ils racontent trop de choses, mélangeant joie et tristesse. Ils  prétendent, entre autres, que le repentir de notre ancêtre Adam a été agréé par Allah le jour de l'Âchoura. Faux, c'est à Arafat que le repentir d'Adam a été accepté par Allah. Ils disent que Nabi Ismaïl a été sauvé de l'égorgement pour être remplacé par un bélier le jour de l'Âchoura. Rien n'est plus faux, ce sacrifice commué en un bélier a eu lieu le 10 Zoul-HIJJA. Et ils enchaînent des contrevérités flagrantes,sqns qivun scrupule, en disant que le prophète Moussa a été sauvé de Pharaon le jour d'Âchoura; que le prophète Younous a été libéré du ventre de la baleine le même Âchoura; de même le prophète Louth, et patati, et patata.  Rien que des sornettes, des mensonges éhontés.  Ils déversent tous ces mensonges dans leurs tentatives désespérées de détourner les esprits du crime énorme, abominable, qui ne devrait pas être perpétré en islam mais qui le fut pourtant. Les sunnites racontent beaucoup de faussetés que le bon sens ne peut  admettre, encore moins croire. En comparant leurs récits édulcorés au vrai fait historique, l'on comprend aisément que ce ne sont que des manœuvres dilatoires qui ne résistent à rien. Ceux qui ont commandité le crime qu'ils veulent cacher à tout prix ont cherché tout simplement à se donner bonne conscience. Mais la vérité historique les rattrapera toujours.

La Sakina-Achoura : Et quelle est cette vérité historique ? Et qui sont les commanditaires du crime dont vous parlez ?

Cheikh Thierno Barro : Les falsificateurs de l'histoire sont les adeptes de Mouawiya et de son fils Yazid qui sont les commanditaires du meurtre inouï de l'Imam Al-Hussein. Il faut savoir qui est Al-Hussein. C'est le petit-fils du Prophète, et pas n'importe quel petit-fils.
Le Messager d'Allah a montré que le connaître dans son essence vaut plus que la prière et d'autres actes. Nous savons bien que la prière est d'obligation rituelle. Or, quand Al-Hussein entre dans la mosquée et que, à trois ans, il monte sur les épaules de son glorieux grand-père en prosternation, celui-ci ne se relève que lorsqu'il descend de lui-même. Combien de fois les compagnons ont interrogé le prophète sur Al-Hassan et Al-Hussein ? Faut-il mentionner qu'ils sont les fils d'Ali et de Fâtimatou et que le noble Prophète avait fermé toutes les portes donnant accès à la mosquée, à l'exception notoire de celle des parents d'Al-Hassan et d'Al-Hussein ?
Or, c'est c'est Hussein, et aussi des membres de sa famille et ses compagnons, qui ont été massacrés à Karbala avec une atrocité telle su'il n'en avait jamais eu lieu. Hussein, particulièrement, a été tué si ignoblement que cela dépasse la dimension de la tragédie, en arabe c'est le degré de "fadjiaa, al fadjiatou" que je ne peux rendre correctement en français; il faut y entendre une calamité si énorme qu'on à peine à la croire. Du jamais vu comme crime! 
Mais le sacrifice n'est pas vain, il sert et servira toujours de révélateur et de catalyseur pour l'islam authentique. C'est pourquoi l'Imam Dja'afar Sadiq (as), sixième de la lignée prophétique, a dit à juste titre que l'islam est certes de naissance mohamadienne mais qu'il est d'éternité husseinite.

La Sakina-Achoura : Paroles profondes que nous vous demandons d'expliciter pour nos lecteurs.

Cheikh Thierno Barro : N'eût-été le sacrifice d'Al-Hussein et des siens qui ont donné leur sang, c'est un islam édulcoré, dévoyé, complètement sorti de sa pureté, qui nous serait parvenu. En effet, Yazid, ses proches, ses soldats, étaient arrivés à un si degré de pourrissement que la religion n'avait plus rien de vertueux. Yazid venait faire prier, fajr par exemple, étant carrément ivre, en effectuant des nombres de rakats démesurés, 10, 100, et nul n'osait lui en faire des remarques, à fortiori des reproches. L'alcool, la musique satanique, la débauche, voilà qui étaient courants, comme si la perversité était devenue la règle de vie du musulman. Quand vous comprenez cette atmosphère, vous verrez bien que sans le sacrifice de l'Imam Al-Hussein, il ne resterait rien de l'islam authentique. Grâce au sang versé d'Al-Hussein et des siens,  les fidèles savent qu'il y a deux islams : l'un falsificateur et producteur de faux hadiths pour légitimer de fausses pratiques et justifier des conduites abhorrées, et l'autre demeuré sans dérives sur la voie tracée par le noble Prophète et préservé par les enseignements de ses descendants purifiés. 

La Sakina-Achoura : Parlez-nous d'Al-Hussein. 

CHeikh Thierno Barro : Le noble Prophète (sawas) a dit de lui : "Al-Hussein, misbâhoul houdâ wa saffînat Najat" ("Al-Hussein est la lumière de la guidance et l'arche du salut "). Rien que cette parole prophétique suffit à montrer sa grandeur et son statut de sauveur. Certes, tous les Infaillibles (as) sont des sauveurs, mais Saydina Al-Hussein est, pour utiliser les expressions populaires de la société, la voie express. Les autres Infaillibles l'expriment d'ailleurs ainsi en disant que "Tous nos navires font traverser avec quiétude, mais celui d'Al-Hussein est le plus rapide". Allâhou akbar!
N'écoutez donc jamais les inepties et les calomnies de ceux d'en face criant que les chiites aiment Al-Hussein mais ils n'ont pas d'estime pour Al-Hassan. Propos de débiles, de calomniateurs sans vergogne. 
La Sakina-Achoura : Et pourtant, Al-Hussein est plus commémoré que Al-Hassan et les autres membres de la demeure prophétique...

Cheikh Thierno Barro : Croyez-moi lorsque je vous dis qu'autant le Prophète aime ses petits-enfants, autant les chiites les adorent tous à un égal degré. Il y a seulement une différence d'ampleur dans les tragédies qui ont frappé les uns et les autres. Ce qu'Al-Hussein a subi n'est en rien comparable à ce que même des prophètes ont enduré. Il n'y a rien qui puisse égaler les malheurs faits à Al-Hussein. Laissez les sots se moquer bêtement. Arrêtons-nous ici pour dire une vérité amère que certains ne veulent pas entendre. Al-Hussein a été tué depuis la réunion de la saqifah, depuis que Abou Bakr et Oumar Ibn Khattab ont réussi à usurper le califat dans cette enceinte. Ce sont eux qui ont fonc d'abord préparé le terrain, par leur coup d'État, propice à l'assassinat odieux d'Al-Hussein (que la malédiction divine les couvre!).

La Sakina-Achoura : Quelle perte énorme pour  les meurtriers en amont et en aval d'Al-Hussein ! Quelle félicité pour ceux qui s'accrochent à lui!

Cheikh Thierno Barro : Je l'ai dit, le noble Prophète a indiqué ce que vaut Al-Hussein. Je vous invite à chercher à connaître son frère Abou Fadl Abbas qui, pour être allé à l'Euphrate chercher de l'eau pour Al-Hussein, ses femmes, ses enfants, ses compagnons, a eu les deux bras coupés.  Son mausolée est à  Karbala, à quelques 300 mètres  de celui de son illustre aîné. Triste histoire dont il faut s'approprier toujours, encore et encore. Les récits sont nombreux qui vous permettront de mieux cerner la tagique histoire qui continue d'endeuiller le noble Prophète et sa famille ainsi que tous les chiites à travers tous les temps. 

Propos recueillis par Ali Tolofoudié

Les discussions entre Paris et Téhéran sur une ligne de crédit toujours en cours. Une ligne de crédit que la France dit vouloir lancer pour que l’Iran puisse exercer son droit inaliénable que les sanctions américaines lui renient, et ce au mépris d’un accord que la France a elle-même signé. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’inquiétait de la fragilité des négociations en cours avec l’Iran, négociations qui ont duré 10 heures lundi à Paris entre le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi et ses interlocuteurs français et qui ont abouti à ce que le ministre français de l’Économie soit dépêché ce mardi à Washington pour demander le feu vert des États-Unis. Paris veut que l’Iran renonce à ses missiles et qu’il abandonne ses alliés régionaux en échange de 15 milliards de dollars à verser en trois versements, et ce, en échange de son pétrole. Inéquitable équation ! Le Drian a raison : les négociations sont ardues et surtout fragiles...

Les discussions avec l’Iran sur une ligne de crédit contre l’engagement de Téhéran à respecter l’accord de 2015 et à ouvrir des négociations plus larges sont toujours en cours et dépendront d’exemptions américaines permettant l’achat de pétrole iranien, a déclaré mardi Jean-Yves Le Drian, cité par Reuters.

L’idée c’est d’échanger « une ligne de crédit garantie par du pétrole contre 1) des discussions sur une ligne de crédit toujours en cours, le retour au PGAC [nom de l’accord de 2015, NDLR] par l’Iran, 2) la sécurité dans le golfe [Persique, NDLR] et 3) l’ouverture de négociations sur la sécurité régionale et l’après-2025 », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, lors d’une rencontre avec l’association de la presse diplomatique, à Paris.

« Tout cela suppose que le président [américain Donald, NDLR] Trump pose des waivers », des exemptions permettant l’achat de pétrole iranien en dépit du rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran, a-t-il ajouté. Avec les Iraniens, « c’est fragile, tous les sujets ne sont pas réglés [...] mais on se parle avec une relative confiance ».

 

Le Hezbollah a réagi aux navires d’assaut israéliens qui se déplaçaient dans les eaux territoriales du Liban.

Le quotidien koweïtien Al-Rai a rapporté que les radars du Hezbollah avaient détecté, le mardi 3 septembre, un navire d’assaut israélien qui était entré dans les eaux territoriales du Liban. « Le Hezbollah a tiré un missile antinavire en direction du bâtiment israélien », indique Al-Rai.

Israël n’a pas encore réagi à la nouvelle.

Selon le quotidien koweïtien, « le navire israélien avait à son bord des militaires ».

Dimanche, l’armée libanaise a annoncé que les navires de guerre israéliens étaient entrés dans les eaux territoriales du Liban en violation à son espace maritime.

Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé sa visite en Inde.

Selon le quotidien israélien The Jerusalem Post, Benjamin Netanyahu a annulé sa prochaine visite en Inde, à l’issue d’un entretien avec son homologue indien Narendra Modi. Netanyahu et Modi ont convenu que le déplacement sera effectué après les élections israéliennes.

C’est la deuxième fois depuis le début de l’année en cours que Netanyahu annule son déplacement en Inde, qui pourrait s’inscrire dans le cadre de ses efforts visant à mettre en valeur son crédit diplomatique avant les élections du 17 septembre.

Le gouvernement turc a appelé l’armée syrienne à mettre fin à ses attaques contre les positions de terroristes à Idlib.

Alors que Damas et Moscou demandent à Ankara de respecter ses engagements pris dans le cadre des accords de cessez-le-feu sur Idlib, le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a appelé, le lundi 2 septembre, l’Iran et la Russie à garantir le respect entier des accords d’Idlib par la Syrie.

Devant des journalistes réunis à l’issue d’une conférence à Konya, Ibrahim Kalin a déclaré que le gouvernement syrien devrait rapidement cesser les attaques qu’il menait sur Idlib « sous prétexte de la présence de groupes terroristes ».

Le mois dernier, le groupe terroriste Front al-Nosra a annoncé qu’il ne se retirerait pas de ses positions dans le cadre des accords d’Astana et de Sotchi et qu’il ne ferait aucun cas du cessez-le-feu instauré à Idlib. Damas pointe du doigt la Turquie comme étant responsable de cette prise de position du Front al-Nosra qu’elle soutient.

« Le nord-ouest d’Idlib fait partie des zones de désescalade dont la sécurité doit être garantie par la Turquie et la Russie, mais le gouvernement syrien a attaqué cette région en contradiction aux accords de 2018 d’Astana afin de récupérer une plus grande superficie du pays », a souligné le porte-parole de la présidence turque.

Il a ensuite tiré la sonnette d’alarme quant à une possible crise humanitaire en Syrie, ajoutant qu’il fallait trouver une solution politique dans les plus brefs délais.

« La mise en place d’une commission avec pour mission de réécrire la Constitution syrienne, la création d’un gouvernement de transition, l’organisation d’élections libres et transparentes et l’introduction des résultats des négociations d’Astana et de Genève dans les solutions diplomatiques sont les pas à franchir pour régler la crise en Syrie. »

Ibrahim Kalin a réaffirmé que les présidents iranien, russe et turc se réuniraient le 16 septembre à Ankara afin de discuter des récentes évolutions à Idlib et d’une solution à la crise en Syrie.

Les groupes de résistance irakiens ont annoncé qu’ils seraient prêts à combattre aux côtés du Hezbollah, au cas où une guerre éclatait entre Israël et le Hezbollah libanais.

Selon l’agence de presse Fars News, les groupes de résistance irakiens ont salué la récente opération menée le dimanche 1er septembre par le Hezbollah libanais contre le régime israélien.   

Hamed al-Jazaeri, secrétaire général-adjoint du groupe Saraya al-Khorasani, affilié aux Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), a annoncé que si une guerre éclatait entre le Hezbollah libanais et le régime occupant israélien, les forces des Brigades al-Khorasani combattraient aux côtés du Hezbollah face aux forces israéliennes.

« Le droit à s’auto-défendre est un droit légitime ; nous sommes partisans du Hezbollah », a affirmé Hamed al-Jazaeri, cité par Baghdad Today.

Ce membre des Hachd al-Chaabi a affirmé que le champ de bataille de la Résistance ne connaissait aucune limite.

De même, le porte-parole du mouvement Ansar al-Awfia, Adel al-Kar’awi, a affirmé que pour les groupes de résistance irakiens, peu importe la scène de confrontation avec le régime israélien soit en Irak ou au Liban.

Des sources proches du Hezbollah ont annoncé que la toute récente opération réussie de la Résistance contre le régime israélien mettait en évidence l’échec du renseignement israélien.

Des sources proches du Hezbollah ont confié au quotidien libanais Al-Joumhouria que la Résistance avait réussi à surprendre les forces israéliennes.

« Il n’était pas facile pour le Hezbollah de prendre pour cible, non loin d’une colonie et en plein jour, un véhicule militaire israélien, avec deux missiles Kornet, car les avions de reconnaissance de l’ennemi survolaient constamment la région, d’autant plus que l’armée israélienne s’était déjà préparée pour un acte de représailles du Hezbollah qu’il avait promis. Bien que le lieu et le moment de l’attaque du Hezbollah fussent prévisibles, la Résistance a pourtant réussi à surprendre l’ennemi. Ça, c’est une grande défaite pour le renseignement israélien. Connue pour son caractère offensif et expansionniste, l’armée israélienne est passée à la défensive pendant la dernière semaine et a arrêté tous ses agissements le long de la frontière libanaise de crainte d’une attaque de représailles du Hezbollah. C’est la raison pour laquelle le Hezbollah a ajourné un peu sa riposte pour trouver une cible et un temps convenable », ont expliqué les mêmes sources.

Et d’ajouter : « Le Hezbollah a imposé à l’ennemi un changement de fonds en comble de la donne régionale, changement qu’on pourrait comparer à une “manipulation génétique” qui a non seulement stabilisé les règles de conflit mais a renforcé les capacités de dissuasion de la Résistance. Il s’agit de la première fois depuis la guerre de l’été 2006 et la libération du Liban en 2000 que la Résistance a mené une opération militaire contre une cible israélienne depuis le sol libanais. À noter que les précédentes attaques de représailles du Hezbollah ont été lancées depuis les fermes de Chebaa occupées, tout comme les attaques qui ont suivi l’assassinat de Samir Kountar et Jihad Moghniyah en Syrie. »

Le 30 août, le commandant en chef de la défense aérienne de l’armée iranienne déclarait que « par crainte d’être visé par les forces armées iraniennes, l’ennemi a stoppé sa machine de guerre à 200 miles du détroit d’Hormuz ». Le général de brigade Alireza Sabahifard a souligné que le train de défense aérienne est sur un rail qui ne peut plus être arrêté. Quelques jours plus tard, le commandant promettait de belles surprises à "l'ennemi", le moment venu : « Notre système de défense aérienne sait bien rassurer nos amis et effrayer nos ennemis », disait le général. Pour de nombreux observateurs, ces déclarations ne sont pas sans rapport avec les "déboires" que connaissent soudain et de plus en plus fréquemment les bâtiments de guerre US, devant opérer dans les eaux du golfe Persique. 

mercredi, 04 septembre 2019 00:20

Suspension d’une chaîne américaine en Irak

Selon alghadpress, un militaire américain a été tué ce mardi 3 septembre dans le nord de l'Irak où des bases militaires US ont déjà été prises pour cible ces derniers temps.

Selon ce site, le militaire a péri alors qu'il tentait de neutraliser un colis piégé. Ce colis se trouvait dans le village Tal al-Chaer au sud de Mossoul, plus précisément à Qayyarah où les Américains cherchent éperdument à faire expulser les forces armées irakiennes, les Hachd al-Chaabi.