Le 3 Rajab, Martyre d'Imam Ali al-Naqi, al-Hadi, Le 10e Imam du descendant du Prophète (صلی الله علیه و آله وسلم)

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Le 3 Rajab, Martyre d'Imam Ali al-Naqi, al-Hadi, Le 10e Imam du descendant du Prophète (صلی الله علیه و آله وسلم)

  Imam Ali Naqi, Al-Hadi, Le dixième parmi les Imâms appartenant aux Gens de la Maison (p), a mené sa vie dans une activité intense centrée sur la culture islamique. Il enseignait et même les savants étaient parmi ses élèves. On dit que ceux qui transmettaient ses connaissances étaient au nombre de cent quatre-vingt transmetteurs environ.


 L’Imam est né à Médine, le 5 Rajab, 214 A.H. Sa mère était une femme magrébine du nom de Dame Samana.

Il fut le meilleur homme de son temps, un grand érudit et la quintessence de la grandeur, de la générosité et de la douceur.

Il vivait dans une chambre très simple et passait la majeure partie de son temps à la lecture du saint Coran. Il est le dixième successeur du Prophète de l’Islam (P) et avait pour charge la protection de l’Islam de toute déviation et falsification. C’est pour cela que le calife sanguinaire de l’époque le garda toute sa vie en résidence surveillée dans un camp militaire (askar).Ainsi les contacts entre lui et ses adeptes étaient très réduits.

A Médine l’imam Al Hâdi (P) était une référence incontestable pour les musulmans et c’est pour cela que le calife Al Moutawwakil le fit venir en Irak à Samarra. Mais la lumière de la guidance de l’imam était si forte que le calife ne pouvait l’éteindre. Il mourut empoisonné à Samarra, le lundi 3 Rajab, 245 A.H à l’âge de 42 ans. Il fut inhumé à Samarra où se trouve son mausolée.

 

Grâce à sa relation avec Dieu, à ses moralités dans ses liens avec les gens, à ses bonnes échanges avec eux, au soins qu'il leur procurait, mais aussi grâce à sa distinction dans tous les domaines de la science, l'Imâm al-Hâdî (p) a pu s'assurer une grande présence entre les gens, présence qui manquait à tous les gouverneurs de son époque. Cela a incité le calife al-Mutawakkil à dépêcher un émissaire à Médine, avec la charge d'emmener l'Imâm (p) à Samarrâ. Craignant les activités de l'Imâm (p) après avoir constaté la sympathie que lui montrait le peuple, il voulait ainsi l'avoir sous les yeux, afin de le contrôler. 

Il nous est indispensable, en commémorant ce grand Imâm, de rappeler certaines de ses paroles qui nous présentent l'Islam dans toute sa clarté et sa pureté car, comme tous les autres Imâms (p), l'Imâm al-Hâdî (p) n'agissait pas à partir d'un effort intellectuel ou d'une pensée personnelle. Il ne faisait qu'exprimer l'Islam du Messager de Dieu (P) et l'Islam de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire.

"Sois le partisan de ceux dont les paroles sont :

Notre Grand-père le tient de Jabrâ'îl,

Qui le tient du Créateur !".

Il a prouvé que la foi n'est une simple idée qui se localise dans le cœur et les sentiments, mais qu'elle est un mouvement vivant dans toutes les articulations de la vie de l'homme, dans toutes ses conduites, ses attitudes et ses actions. 

Il a prouvé l'importance de la présence du Coran à toutes les époques, et ce dans les paroles qu'il a adressées à Ya'qûb Ibn As-Sikkît qui lui avait posé la question suivante : "Comment se fait-il que le Coran devient plus frais au fur et à mesure qu’on le lit et qu’on l’étudie ?". L'Imâm a répondu : Le Coran, Il en est ainsi car " Dieu ne l’a pas révélé pour une époque à l’exclusion d’une autre époque, ni pour un peuple à l’exclusion des autres peuples. Il est ainsi neuf à chaque époque, et il est ainsi frais et vivace pour chaque peuple et ainsi de suite jusqu’au Jour de la Résurrection".

 

S'adressant à certains de ses compagnons de la crainte révérencielle et de l'obéissance, l'Imâm al-Hâdî (p) a dit : "Celui qui craint Dieu sera craint, celui qui obéit à Dieu sera obéi et celui qui satisfait le créateur ne se soucie pas du mécontentement de la créature". Il a dit au sujet des biens et de l'Autre monde : "Dans ce bas-monde, les gens dépendent de leurs biens. Dans l'Autre monde, de leurs actions". Personne ne saura être sauvé que par son action et par la miséricorde de Dieu.

 

L'Imâm al-Hâdî (p) a affronté l'idée courante chez beaucoup de monde parmi ceux qui sont habitués à attribuer les problèmes aux jours et au temps. Ils considèrent ainsi que tel jour est de mauvais augures, ou maudissent les jours. Pour certains le chiffre 13 est de mauvais augure, pour d'autre c'est le fait de voyager mercredi. A ce propos, al-Hassan Ibn Mas'ûd dit : "Je me rendais un jour chez Abû al-Hassan ‘Alî Ibn Muhammad, l’Imâm al-Hâdî (p). En route, j’ai eu mal au doigt, un homme monté sur une monture m’a bousculé et j’ai eu une entorse à l’épaule, puis me trouvant au milieu d’une mêlée, mes vêtements ont été déchirés. Je suis donc entré chez lui en accusant cette journée d’être de mauvais augure. Alors l’Imâm (p) m’a dit : «O Hassan ! Tu entres chez nous et tu fais porter la responsabilité de ta faute à celui qui n’est pas fautif ? O Hassan ! Quelle est la faute des jours et pourquoi vous les accusez d’être de mauvais augure chaque fois que vous y êtes châtiés pour vos fautes ?   ((La corruption est apparue sur la terre et sur la mer par suite des actes accomplis par les mains des hommes afin que Dieu leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont fait. Peut-être reviendront-ils !)) (Coran XXX, 41)".

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