تقي زاده
Des colons israéliens incendient des maisons et des véhicules palestiniens dans des villages de Cisjordanie
Les violences en Cisjordanie atteignent un niveau inédit depuis deux décennies, selon les Nations Unies. Les attaques commises par les colons, souvent accompagnés des forces de l'armée israélienne, sont désormais quasi quotidiennes et de plus en plus violentes. Lundi soir, ils ont mené deux attaques distinctes de grande ampleur contre des maisons et des véhicules palestiniens, qu'ils ont incendiés.
Dhyab Masha’la, chef du conseil local, a déclaré que des dizaines de colons ont semé la terreur dans le village d'al-Jab’a, situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Bethléem, incendiant trois maisons palestiniennes, une baraque et trois véhicules.
Des témoins oculaires ont indiqué que plus de 100 colons extrémistes ont participé à l'attaque.
Masha’la a déclaré à l'agence de presse palestinienne WAFA que les assaillants ont causé d'importants dégâts dans le village, mais que les habitants sont parvenus à éteindre les flammes. Aucun blessé n'a été signalé.
Le Conseil de sécurité de l'ONU approuve le plan américain pour Gaza, le Hamas rejette la résolution
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution proposée par les États-Unis visant à établir une Force internationale de stabilisation (FIS) dans la bande de Gaza.
Cette résolution, adoptée lundi 17 novembre, entérine le plan du président américain Donald Trump pour Gaza et autorise la création d'une coalition de maintien de la paix incluant des pays à majorité musulmane tels que l'Égypte, l'Indonésie et l'Azerbaïdjan.
En réaction, le mouvement de résistance palestinien Hamas a rejeté la résolution, arguant qu'elle impose une tutelle internationale, ne respecte pas les droits des Palestiniens et vise à désarmer les mouvements de résistance.
Le Hamas a déclaré que la résolution ne répond pas aux revendications et aux droits politiques et humanitaires du peuple palestinien.
Le mouvement a souligné que toute force internationale doit être déployée uniquement aux frontières de Gaza pour surveiller le cessez-le-feu sous la supervision de l'ONU.
Le droit international reste vivant malgré les violations dont il fait l’objet, selon le ministre iranien des A.E.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en avant le message d'une conférence internationale sur le droit international, déclarant que cet évènement mettait en lumière la détermination de la République islamique d'Iran à défendre la justice face à l'agression étrangère.
Dans une publication sur sa page Instagram, Abbas Araghchi a indiqué que le Centre d'études politiques du ministère iranien des Affaires étrangères avait accueilli dimanche la conférence internationale intitulée « Le droit international violé : agression et défense », avec la participation d'universitaires, de personnalités internationales et de représentants des médias iraniens et étrangers.
Cette conférence internationale, qui s'est tenue à Téhéran, a également réuni des diplomates, des juristes et des experts en sécurité du monde entier.
Lors de la cérémonie d'ouverture, M. Araghchi a « expliqué en détail les aspects juridiques des crimes commis par le régime sioniste et les États-Unis pendant la récente guerre imposée à la nation iranienne ».
Selon le chef de la diplomatie iranienne, « le droit international, bien que soumis à de lâches violations, reste toujours vivant »; pour le sauvegarder, il faut que tout le monde le défende et ne permette pas qu'il soit écrasé par unilatéralisme, intimidation et agression.
« La voix de la défense des droits et de la justice ne se taira jamais », insiste Araghchi.
Les forces israéliennes tuent de nouveaux civils palestiniens à Gaza
Les forces d'occupation israéliennes ont tué et blessé de nouveaux civils palestiniens lors de frappes aériennes sur la bande de Gaza, en violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu avec le Hamas.
Au moins quinze civils palestiniens, dont des enfants, ont été blessés, lundi soir, dans le quartier de Daraj, à Gaza, après une frappe de drone israélienne ; l’un d’eux se trouve dans un état critique.
Les premières informations indiquent que le drone a visé un rassemblement de personnes déplacées près de l’école Asad As-Saftawi, en tirant des balles et en larguant des bombes.
En outre, deux civils palestiniens ont été tués lorsque les forces israéliennes ont pris pour cible le quartier de Shuja'iyya, dans la ville de Gaza.
Conformément aux dernières données officielles, depuis le déclenchement de la guerre à Gaza en octobre 2023, Israël a tué 69 490 personnes et en a blesses plus de 170 700 autres.
Les PME-ETI sonnent l’alarme face à l’instabilité politique en France
Le dernier Baromètre Grant Thornton des PME-ETI, réalisé du 15 au 29 octobre 2025 auprès de 221 dirigeants, confirme l’impact de l’incertitude politique et budgétaire entre moral en berne des dirigeants, ralentissement des embauches et manque de confiance dans l’économie française comme mondiale.
Le climat politique dégrade vraiment la confiance des dirigeants dans l’économie française, dévoile le dernier Baromètre Grant Thornton des PME-ETI (Les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI), réalisé du 15 au 29 octobre 2025 auprès de 221 dirigeants.
Après la chute spectaculaire de la confiance observée en octobre, de 24 points à 36 % sous l’effet des turbulences politiques, les dirigeants ne relèvent pas la tête en novembre. Le baromètre fait état d’un nouveau léger recul : -1 point à 35 %.
La situation politique s’impose comme un facteur anxiogène majeur. 58 % des dirigeants déclarent désormais avoir une vision incertaine de leur activité pour la fin d’année (+7 points).
Palestiniens débarqués en Afrique du Sud: Pretoria dénonce la «volonté manifeste d’Israël» d'expulser les Palestiniens
L’Afrique du Sud a dénoncé la « volonté manifeste d’Israël d'expulser » les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, à la suite de l’arrivée surprise de Palestiniens à bord d’un vol charter la semaine dernière.
Le ministre sud-africain des relations internationales et de la coopération, Ronald Lamola, a fait cette déclaration lundi, après l’arrivée à Johannesburg, jeudi, de 153 Palestiniens à bord d’un vol charter, sans tampon de sortie d’Israël dans leurs passeports.
« Le gouvernement sud-africain est suspicieux quant aux circonstances de l'arrivée de cet avion », a déclaré M. Lamola aux journalistes.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a autorisé l’entrée du groupe grâce à une exemption de visa standard de 90 jours, après que la police des frontières les a retenus dans l’avion pendant 12 heures.
Selon l'association caritative locale Gift of the Givers, qui apporte son aide aux arrivants, il s'est avéré par la suite que le premier avion transportant 176 Palestiniens était arrivé le 28 octobre.
« Nous ne voulons plus d'aucun vol à destination de notre territoire, car il s'agit d'un plan manifeste visant à chasser les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et des zones environnantes, ce à quoi l'Afrique du Sud s'oppose fermement », a déclaré Ronald Lamola. « Cela semble s'inscrire dans un plan plus vaste visant à déplacer les Palestiniens de Palestine vers différentes régions du monde, et il s'agit manifestement d'une opération orchestrée », a-t-il ajouté.
Selon certaines sources, une organisation obscure appelée Al-Majd serait impliquée dans cette affaire.
D'après Gift of the Givers, les Palestiniens ont déclaré avoir versé environ 2 000 dollars par personne à Al-Majd pour le voyage et ignoraient qu'ils se rendaient en Afrique du Sud.
Trois morts lors d’une attaque américaine contre un navire dans le Pacifique alors qu’un porte-avions arrive dans les Caraïbes
Samedi, les États-Unis ont mené une opération meurtrière contre un bateau dans l’est du Pacifique, tuant trois individus, au moment même où leur porte-avions le plus avancé pénétrait dans les Caraïbes.
Le commandement sud des États-Unis (US Southern Command) a affirmé sur les réseaux sociaux que « le navire était impliqué dans le trafic de stupéfiants, circulait sur une route connue du narcotrafic et transportait des drogues ».
Cependant, le communiqué n’a pas précisé l’origine du navire ni l’organisation à laquelle il appartenait.
Téhéran a appelé l’AIEA à maintenir sa neutralité politique et son intégrité technique
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit respecter son intégrité technique, éviter toute approche politique et résister aux pressions exercées par les États-Unis et leurs alliés européens.
Le chef de la diplomatie iranienne a formulé ces remarques, lundi 17 novembre, lors du deuxième entretien téléphonique en l’espace d’une semaine avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. La conversation a eu lieu à la veille de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, au cours de laquelle les États-Unis et la troïka européenne — Allemagne, France et Royaume-Uni — devraient présenter une résolution anti-iranienne concernant sa coopération avec l’agence.
Lors de cet appel téléphonique, M. Araghchi a affirmé que Téhéran a toujours adopté une approche « constructive et responsable » dans ses interactions avec l’AIEA.
« Nous ne permettrons pas qu'un seul pouce du Liban nous soit pris » (Naïm Qassem)
Le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, a souligné la nécessité de préserver l’indépendance du Liban. Le mouvement de la Résistance ne permettra jamais que la moindre parcelle du territoire libanais soit confisquée.
Dans un discours télévisé, lundi, à l’occasion du premier anniversaire du martyre de Mohammed Afif Al-Nabulsi, ancien grande figure médiatique du mouvement.
« L’ennemi a assassiné des journalistes parce qu’ils avaient un impact réel en mettant en lumière la vérité sur la bataille, en présentant les faits et les réalités, et en confrontant les médias des tyrans et des criminels », a souligné le chef du Hezbollah.
« L’ennemi a assassiné des journalistes parce qu’ils avaient un impact réel en mettant en lumière la vérité sur la bataille, en présentant les faits et les réalités, et en confrontant les médias des tyrans et des criminels », a-t-il ajouté.
Le chef du Hezbollah a déclaré que l’indépendance impliquait de refuser d’être un État vassal d’une quelconque puissance étrangère, ajoutant : « Nous ne permettrons pas qu’un seul pouce du Liban nous soit pris. »
« Nous voulons un Liban libre et affranchi de toute dépendance. Après la libération du Liban en 2000, tout le monde considérait Israël comme un ennemi. »
Ailleurs dans son discours, le leader du Hezbollah a évoqué la situation au Liban, soulignant : « Le Liban a conquis son indépendance au prix de souffrances et d’épreuves. L’indépendance signifie libérer son territoire et refuser toute soumission à des puissances étrangères. »
Évoquant les attaques israéliennes contre la force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban (FINUL), il a ajouté : « La FINUL a publié hier une déclaration soulignant que le mur construit par Israël a franchi la “Ligne bleue”, privant ainsi notre population de plus de quatre mille mètres carrés de territoire libanais. »
Insistant sur le fait que le gouvernement libanais doit prendre en compte l’agression israélienne, Cheikh Qassem a poursuivi : « Il incombe au gouvernement d’élaborer un plan pour faire face à ces agressions. En réalité, le problème réside dans l’agression israélienne, et non dans l’existence du Hezbollah, du gouvernement libanais ou de l’armée libanaise. »
Il a également déclaré : « Quiconque prétend que le Hezbollah est le problème du Liban parce qu’il refuse de capituler a en réalité accepté de livrer le pays à Israël. Nous refusons cela, et une grande partie du peuple libanais et des groupes politiques nous soutiennent. »
« Personne ne permettra à Israël d’occuper et d’agresser le Liban à sa guise. L’accord de cessez-le-feu au Liban a été appliqué unilatéralement et avec discipline pendant un an, mais Israël n’a rien fait pour le maintenir », a-t-il poursuivi.
Cheikh Naïm Qassem a également insisté sur l’alliance entre le Hezbollah, l’armée libanaise et la population, affirmant que l’organisation « continuera de défendre la souveraineté du Liban »
Kiev va acheter une centaine de Rafale aux Français (Élysée)
Les présidents français et ukrainiens, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé lundi sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, un accord d’armement qualifié d’ « historique » par Kiev qui espère voir sa défense aérienne se renforcer. Il s’agit d’une lettre d’intention pour l’achat futur par Kiev de l’ordre d’une centaine de Rafale, selon l’Élysée.
Il s’agit de la neuvième visite de Zelensky en France dont le pays fait face à des difficultés sur le front, mais aussi à un scandale de corruption ayant entraîné la démission de deux ministres.
Cet accord, qui se projette « sur un horizon d’une dizaine d’années », marque un tournant dans l’appui de l’Occident à l’Ukraine, lequel se prépare à s’équiper de systèmes avancés et renforcer ainsi sa capacité de frappe. L’accord prévoit ainsi des contrats à venir pour l’acquisition par l’Ukraine d’équipements de défense français, neufs.
Selon les précisions de l’Élysée, ces équipements seraient « de l’ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés », ainsi que d’autres armements, dont le système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération en cours de développement, des systèmes de radar et des drones.
Le président ukrainien a renouvelé samedi son appel pour obtenir davantage de systèmes de défense aérienne, au lendemain de nouvelles frappes russes.
Volodymyr Zelensky a déjà signé le mois dernier une lettre d’intention en vue d’acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen, une manière d’afficher un tournant par rapport aux cessions d’armements par les pays occidentaux alliés et de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après l’issue du conflit.
La France a déjà livré des chasseurs Mirage à Kiev, mais il n’avait jusqu’ici pas été question de voir l’Ukraine se doter du Rafale français.
Notons que le système de défense anti-aérienne SAMP-T de nouvelle génération devrait être livré à la France à partir de 2027 et dispose de capacités d’interception étendues contre les missiles par rapport au SAMP-T, dont un exemplaire est déployé en Ukraine.
Au-delà de l’armement, les deux présidents ont visité l’état-major de la « force multinationale Ukraine » que Paris et Londres préparent pour qu’elle puisse être déployée dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et des « garanties de sécurité » à fournir à Kiev.
Mis en place par la « coalition de volontaires », à laquelle participent, selon l’Élysée, 35 pays en incluant l’Ukraine, cet état-major « fonctionne » et est « dès à présent » capable « de déployer une force dès le lendemain d’un cessez-le-feu », assure-t-on côté français.



















