Bruxelles propose de taxer à hauteur de 227 millions d'euros des biens importés d'Israël et de sanctionner deux ministres

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Bruxelles propose de taxer à hauteur de 227 millions d'euros des biens importés d'Israël et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé de taxer davantage les produits israéliens importés dans l’UE, et de sanctionner deux ministres d’extrême droite du régime. Une annonce sans grande surprise, puisqu’elle avait été anticipée par Ursula von der Leyen en personne il y a tout juste une semaine.

Mercredi, la Commission européenne, par la voie de sa vice-présidente et cheffe de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Kaja Kallas, a annoncé une salve de sanctions contre le régime israélien pour les horreurs à Gaza.

Israël a déjà répliqué et exhorté Bruxelles à ne pas aller de l’avant avec ses propositions. « Toute sanction recevra une “réponse appropriée”, a lancé le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar. “La pression par des sanctions ne fonctionnera pas,” avait-il déjà indiqué, dans une lettre à la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l’UE, renchérir de quelque 227 millions d’euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d’origine agricole.

» La situation à Gaza est intenable »

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l’UE.

L’exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d’accord au sein des 27 États membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l’unanimité des pays de l’UE.

« Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser », a toutefois plaidé mercredi Kaja Kallas.

La Commission européenne défend aussi le principe de sanctions contre les colons israéliens extrémistes, conformément à une autre proposition qu’elle a faite aux États membres il y a des mois.

L’UE première partenaire commerciale d’Israël

L’Union européenne est le premier partenaire commercial d’Israël. Concrètement, en cas d’accord des 27 sur des sanctions européennes, quelque 37% des importations israéliennes vers l’UE (15,9 milliards d’euros), seraient à nouveau taxées, selon les règles commerciales en vigueur dans le cadre de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Les produits les plus pénalisés seraient les importations agro-alimentaires, a expliqué un haut responsable de l’UE. Les fruits et les produits à base de fruits seraient par exemple soumis à des droits de douane compris entre 8 et 40%.

 
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