L’Afrique du Sud va boycotter le sommet Israël-Afrique d’octobre prochain

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L’Afrique du Sud va boycotter le sommet Israël-Afrique d’octobre prochain

L’ambassadeur d’Afrique du Sud au Liban et en Syrie, Sean Benfeldt a déclaré aujourd’hui, mardi 15 août 2017, dans un entretien avec le journal The Citizen Africa que Pretoria s’apprêtait à boycotter le sommet Israël-Afrique prévu pour octobre 2017.

Selon le Centre d’information palestinien, Benfeldt avait déclaré aussi vendredi depuis Beyrouth, lors d’une rencontre avec une délégation du congrès des Palestiniens à l’étranger, que cet événement ressemblait à une étape de normalisation des relations des pays africains avec ce qu’il a qualifié d’« État occupant ».

L’ambassadeur d’Afrique du Sud au Liban et en Syrie, Sean Benfeldt (2e à droite) a rencontré le vendredi 11 août 2017 à Beyrouth, une délégation du Congrès des Palestiniens à l’étranger.

L’ambassadeur sud-africain a ainsi évoqué le blocus inhumain d’Israël sur la bande de Gaza avant de rappeler la nécessité de solutions pratiques à cette souffrance des Palestiniens résidant dans ce territoire assiégé.

Benfeldt a affirmé aussi que des échanges était en cours en vue de l’organisation d’une réunion entre les ambassadeurs des pays africains en Afrique du Sud, réunion qui aurait pour thème le boycott du sommet de Lomé.

Israël a lancé une grande offensive de charme sur l’Afrique. En juillet dernier, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu a dirigé une délégation de dirigeants d’entreprises lors d’une visite en Ouganda, au Kenya, au Rwanda, en Éthiopie et en Tanzanie. En juin 2017, Netanyahu a proposé aux dirigeants africains présents au sommet du Libéria de les sortir de la sécheresse et de la pénurie alimentaire en les approvisionnant en eau, en produits agricoles et en technologies.

Or, la générosité d’Israël a un prix. Les pays africains sont ainsi priés de ne pas voter les résolutions de l’ONU critiquant l’occupation israélienne de la Palestine.

Netanyahu cherche aussi des partenaires pour faire pression sur l’UA afin d’accorder à Israël un statut d’observateur.

Obtenir le statut d’observateur renforcerait les relations d’Israël avec les États africains et permettrait aussi d’influencer leur vote dans les institutions internationales comme l’ONU.

En juillet, la ministre sud-africaine des Eaux et de l’Environnement, Edna Molewa, s’est interrogée aussi sur l’utilité du sommet de Lomé en évoquant une possible fermeture de l’ambassade sud-africaine en Israël, en réaction aux souffrances imposées au peuple palestinien.

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