Le trio européen prêt à sanctionner l'Iran

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Le trio européen prêt à sanctionner l'Iran

Les médias internationaux viennent de révéler les détails d'un projet éventuel de sanctions des trois pays européens contre l’Iran sous prétexte de sauver l'accord nucléaire signé en 2015 à Genève. En agitant l’épouvantail du retrait US de l'accord nucléaire ( PGAC), l'Europe veut donc sanctionner l'Iran. 

Les médias internationaux ont récemment publié les détails d’un nouveau projet de sanctions de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne à imposer à l’Iran pour sauver l’accord nucléaire iranien – qu’ils ont eux-mêmes signé avec l’Iran en 2015 – alors que Donald Trump ne cesse de menacer de s'en retirer.

Wall Street Journal vient de rapporter que les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européenne (UE) ont l’intention, en imposant un nouveau train de sanctions contre l’Iran, de le contraindre à revenir sur son programme balistique et "ses activités dans la région". Le limogeage de Rex Tillerson par le président US semble d'ailleurs avoir fourni le bon prétexte à l'Europe pour justifier ces sanctions qui toute raison garder, constituent une violation du PGAC par la partie européenne. 

 

«  L’expulsion de Rex Tillerson du cabinet de Trump met au défi plus que jamais les efforts européens pour sauvegarder l’accord sur le programme nucléaire iranien signé par l'Iran et les 5+1 », auraient confié au journal américain les diplomates européens.

A l’heure actuelle, l’Angleterre, la France et l’Allemagne négocient avec les États-Unis la mise en place de nouveaux mécanismes pour contraindre l’Iran à renoncer à son programme balistique.

Dans ce même cadre, les diplomates européens et américains se sont réunis jeudi dernier à Berlin. Le lendemain, le directeur de la planification politique du département d’État américain a tenu à participer à la commission conjointe sur le Plan global d’action conjoint (PGAC) à Vienne.

L'Europe va-t-elle viser le Hezbollah? 

Toujours selon ces mêmes sources, si Bruxelles s'est opposé à l'idée de placer le Hezbollah libanais sur sa liste noire, le mouvement jouissant d'une forte popularité au Liban, au Moyen-Orient voire en Europe pour sa lutte anti-Daech, il semble avoir décidé en revanche de "sanctionner" les responsables iraniens qu’il accuse, "d'ingérence dans les guerres en Syrie et au Yémen". Il pourrait donc s'agir des commandants du Corps des gardiens de la Révolution islamique. 

 

Mais les relations Iran/UE survivra-t-elle à un tel choc? 

Dans ce cadre, Reuters fait part de l’élaboration imminente "d’une liste d'individus ou de sociétés iraniens" susceptibles d'être sanctionnés.

Selon certains rapports, les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront, lundi, à huis clos, pour débattre du projet de sanctions, concocté par le trio Paris-Londres-Berlin, contre l’Iran. 

Les trois pays européens semblent vouloir se concentrer sur les activités balistiques de la RII ainsi que sur sa présence en Syrie, une présence qui s'effectue, rappelons-le, à la demande de Damas. Ces trois pays européens justifient leur nouvelle rhétorique anti-iranienne par la crainte d'un éventuel retrait US de l'accord nucléaire. Mais que sera la réponse iranienne? Elle est déjà connue : l'Iran est prêt à se retirer de l'accord et à reprendre ses activités d'enrichissement. 

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