تقي زاده

تقي زاده

Le général McKenzie, commandant en chef du CentCom, qui après avoir infiltré le nord est syrien, s'est réduit cette semaine au rang d'un chef de bande pour ne rencontrer que les chefs de guerre des FDS, histoire de coordonner avec eux le trafic intense des terroristes daechistes vers l'Irak, la Libye, et l'Afghanistan et ce, en coordination étroite avec les bases US à al-Tanf et à Aïn al-Asad ou encore à Antab en Turquie, a eu tort de menacer le Hezbollah et de se vanter lors d'un entretien daté de ce lundi 13 juillet en disant au chef de l'état-major libanais qu'en cas de guerre Israël/Hezbollah, le Liban allait en payer le prix.

Alors que le général US rôde toujours au Moyen-Orient pour prévenir les prochains coups anti-US de la Résistance, certaines sources affirment que celle-ci vient de faire sa première grande opération en plein cœur de l'Amérique. Ces sources partent évidemment d'un ensemble de faits pour conclure que le méga incendie qui continue à consumer 72 heures après s'être déclenché à bord de l'USS Bonhomme Richard, ce superbe bâtiment de guerre amphibie, ne serait le fruit d'un hasard. 

 

Alors que l’US Navy peine, 48 heures après des explosions qui ont provoqué un méga incendie à bord de l’USS Bonhomme Richard, à le maîtriser, le commandant en chef de la Force Qods, force extraterritoriale du CGRI, a commenté cet incident.

Devant une assemblée de commandants de la Force Qods, le général Qaani a affirmé :

« Ce qui se passe aujourd’hui aux États-Unis (incendie de l’USS Richard, NDLR) est le résultat de l’action, du comportement et des crimes commis par la gouvernance américaine. C’est la promesse du Tout-Puissant que de punir les tyrans et les criminels. Les États-Unis ont transgressé la parole de Dieu, ont commis crimes et abominations et ont été châtiés en conséquence.

Que les Américains ne cherchent pas le coupable, qu’ils n’en accusent pas les autres ! Ce feu c’est l’Amérique qui l’a allumée elle-même et elle s’y brûle aujourd’hui les doigts. Nous leur disons que cet incident (incendie, NDLR) est une réponse à vos crimes, une réponse qui vous est infligée par vos propres éléments. Le Tout-Puissant vous punit par vous-même. »

Des espions travaillant pour les services de renseignements américains ont été arrêtés près des bases militaires russes en Syrie alors qu’ils collectaient des informations secrètes, a rapporté Avia.pro.

Selon le site proche du renseignement militaire russe, les forces russes et syriennes ont arrêté des espions militaires américains parmi la population locale. « Il s’agit des membres du groupe Maghaweir Al-Thawrah, formés directement par des militaires et des officiers américains », a-t-il précisé ajoutant que le groupe était connu pour la collecte des données confidentielles sur les installations militaires russes en Syrie. Probablement dans le but d’attaques ultérieures, a-t-il souligné.

Lire aussi: Un avion espion repéré près des bases russes en Syrie

Avia.pro cite l’un des espions arrêtés qui dit lors de son interrogatoire : « Nous sommes membres de l’organisation “Maghaweir Al-Thawrah”. Notre groupe était composé de huit personnes : sept combattants et un guide. Nous faisions la contrebande de drogues. Nous avons été envoyés pour terminer une mission dans la province de Raqqa, dans la ville d’al-Mansoura. Nous avons dû obtenir des informations sur les objectifs russes, iraniens et syriens. »

Lire aussi: Un avion-espion US vole près d’une base russe en Syrie

« Les installations militaires spécifiques en question ne sont pas connues, mais il a été signalé précédemment que des bases militaires russes sont effectivement situées dans la zone indiquée, empêchant ainsi les troupes américaines de s’approcher du centre et de l’ouest de la Syrie », a-t-il ajouté.

 

L’Iran est prêt à mener des négociations finales avec la Chine, a-t-on appris du ministre iranien des Affaires étrangères.

Lors d’une conférence de presse, tenue ce mardi 14 juillet, Mohammad Javad Zarif a évoqué le pacte de coopération sino-iranien, déclarant que les deux parties étaient engagées dans des négociations pour finaliser le projet de pacte que les Chinois nous avaient remis le 22 février 2020.

« Lors d’une visioconférence à laquelle j’ai participé pour s’entretenir avec le chef de la diplomatie chinoise, je lui ai dit que nous étions prêts à nous asseoir à la table du dialogue pour finaliser le projet de pacte. On s’est donc mis à mener des discussions. Lorsque le projet sera finalisé, il sera ratifié par les mécanismes législatifs », a expliqué le ministre iranien des Affaires étrangères.

Dans la foulée, le docteur Mohammad Sadeq Kouchki, analyste iranien des questions politiques, a déclaré que non seulement les Chinois s’intéressaient à approfondir leurs relations avec l’Iran, mais en plus ils en avaient besoin.

Alors que la France s'apprête à envoyer son ministre des Affaires étrangères au Liban tenter sa chance, après le cuisant échec US à liguer la rue libanaise contre la Résistance, et ce, malgré sanctions, manipulations, menaces et ingérences, un incident bien significatif vient de se produire à la Bekaa, le cœur battant du sud du Liban: des "assaillants armés" ont ouvert le feu sur les soldats libanais et en ont tué un.

Qu'un soldat libanais tombe sous la balle des hommes armés, cela ne peut qu'avoir un message : "l'armée libanaise ne contrôle plus trop la situation" puisqu'"elle est éclipsée par le Hezbollah" dont "les armes seraient à l'origine de tous les maux du Liban". Ce message se devrait d'ailleurs d'être celui que le ministre français des A.E compte faire passer lors de sa toute prochaine visite à Beyrouth et qui, formulé en langage médiatique mainstream devient ceci : « Paris attend toujours de sérieux signes positifs de la volonté des autorités libanaises de faire face à l'escalade de la crise dans ce pays ». Cela signifie que Hassan Diab devra mettre à la porte le Hezbollah, couper les liens avec la Syrie, mettre définitivement une croix sur ses relations avec l'Est et tout ceci pour quelque 11 milliards de dollars promis à la conférence de Cèdre de 2018 à Paris et un crédit supplémentaire de 20 milliards que le FMI dit vouloir débloquer.

Mais si, en croyant aller droit au but, l'axe US/Israël/OTAN rendait-il service et sans trop le savoir à la Résistance?  

L'orientaliste sioniste, Zvi Barel, s'en alarme dans un article publié dans les colonnes de Haaretz: « Tout comme la guerre dans la guerre de notre armée contre la présence iranienne en Syrie qui n'a fait que servir l'Iran à déployer un "anneau balistique" tout autour d'Israël lequel anneau vient d'être complété par le déploiement de la DCA iranienne, cette bataille économique contre le Liban pour bouter le Hezbollah hors de l'équation risque de lui servir de tremplin. Comment? Les deux derniers discours de Nasrallah ont tracé à peu près les grandes lignes du mécanisme que lui et son allié iranien comptent mettre au point pour castrer la Loi César ». 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a conseillé au nouveau secrétaire général du Conseil de la coopération du golfe Persique de se centrer sur la nécessité de l'arrêt des attaques de la coalition saoudienne contre les femmes et les enfants yéménites au lieu de formuler des accusations infondées contre la République islamique d'Iran.
Je conseille au secrétaire général du Conseil de la coopération du golfe Persique, au lieu de formuler des accusations infondées contre la République islamique d'Iran dans le sens du rôle destructeur de certains membres de ce conseil, de se centrer sur l'arrêt des attaques de la coalition saoudienne contre les femmes et les enfants du Yémen et d'aider le processus de la résolution de la crise yéménite par des pourparlers yéménites-yéménites, a déclaré Sayed Abbas Moussawi dans une réaction aux accusations sans fondées de Nayef Al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de la coopération du golfe Persique.
 
Certains membres du Conseil de la coopération du golfe Persique par crainte des Etats-Unis et contrairement aux volontés des nations arabes et islamiques sont restés silencieux envers les questions et les menaces principales du monde musulmans et des nations opprimées de la Palestine venues de la part des Etats-Unis et du régime sioniste. Ces membres bombardent le peuple patient et résistant du Yémen et imposent un embargo injuste à ce pays, a-t-il insisté.
 
La manière du comportement des Saoudiens et du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi face à l'initiative du secrétaire général de l'ONU concernant l'arrêt des conflits partout dans le monde et surtout au Yémen montre les positions hypocrites de ces agresseurs. Malgré le cessez-le-feu annoncé par le représentant du secrétaire général de l'ONU, la coalition saoudienne continue à bombarder barbarement le Yémen. Les Saoudiens refusent le plan de la paix présenté par le représentant du secrétaire général de l'ONU. Ils insistent sur la résolution militaire de ce crise et essaient de détourner l'attention du monde de leurs agressions en accusant les autres pays, a-t-il ajouté.     
Le porte-parole du mouvement Ansarullah a adressé Mohammad Ben Salman dans un message sur le Tweeter: Be Salman, tu mérites la mort.
 
 
Mohammad Abd al-Salam, porte-parole du mouvement d'Ansarullah du Yémen a dressé le prince héritier et les responsables de l'Arabie saoudite dans un message sur Tweeter.

Dans son message, le porte-parole de l'Ansarullah a indiqué des versets du poète yéménite Amin al-Jawfi et a menacé l'Arabie saoudite de mener d'autres attaques.

Le porte-parole du mouvement d'Ansarullah a adressé Mohammad Ben Salman, prince héritier saoudien: tu mérites la mort, Ben Salman, tu mérites la mort.

En menaçant l'Arabie saoudite d'être visées par d'autres attaques, Abd al-Salam a affirmé que les missiles de la résistance ne seraient pas interceptés.

Le Venezuela a redémarré la production d'essence dans sa raffinerie de Cardon, quelques semaines après que l'Iran a envoyé des équipes dans le pays pour réparer les raffineries.

L'unité de craquage catalytique de la raffinerie de Cardon, située dans la péninsule de Paraguaná (nord-ouest) et appartenant à l'État de Falcón, avait cessé ses activités la semaine dernière après un incendie dans l'usine qui a été rapidement maîtrisé.

Une source proche du dossier, qui a parlé sous couvert d'anonymat, a déclaré lundi que l'unité de craquage catalytique - un processus crucial pour la production de carburant - fonctionnait tard la semaine dernière.

Le leader du syndicat Ivan Freites avait rapporté samedi que l'installation avait repris sa production dans les jours qui ont suivi l'incident et produisait aujourd'hui environ 30 000 barils par jour d'essence.

Cardon est la seule raffinerie qui produit actuellement de l'essence au Venezuela. Les sanctions économiques sévères imposées par les États-Unis ont fortement affecté le secteur pétrolier vénézuélien, bloquant les investissements étrangers dans les installations pétrolières et arrêtant les exportations du brut du pays, dont les revenus dépendent beaucoup.

La République islamique d'Iran a aidé le pays sud-américain au cours des derniers mois à atténuer la pénurie de carburant dont il souffre en raison des sanctions américaines.

Entre mai et juin de cette année, l'Iran a livré environ 1,5 million de barils d'essence et d'additifs au Venezuela, envoyant cinq pétroliers avec le drapeau iranien.

L'administration du président américain Donald Trump a tenté d'arrêter les expéditions avec intimidation, mais a choisi de ne pas intercepter les navires iraniens en réponse aux menaces de Téhéran de riposter.

Les autorités iraniennes et vénézuéliennes ont assuré à maintes reprises qu’elles continueront de renforcer la coopération dans divers secteurs tels que le pétrole et la santé ; avertissant Washington de ne pas intervenir dans les questions d'intérêt mutuel entre les deux pays.

mercredi, 15 juillet 2020 13:46

USA : le dérapage du racisme égalitaire

Les réactions à l’assassinat du noir George Flyod par un policier blanc ne renvoient pas à l’histoire de l’esclavage aux États-Unis, mais —de même que l’opposition systémique au président Trump— à un problème profond de la culture anglo-saxonne : le fanatisme puritain. Il faut se souvenir de la violence intérieure qui a secoué ce pays lors des deux guerres civiles que furent celles d’Indépendance et de Sécession pour comprendre les événements actuels et prévenir sa résurgence. Attention : aux États-Unis, la classe politique prêche désormais un racisme égalitaire. Tous égaux, mais séparés.

Environ quatre cent fidèles de l’Église d’Angleterre fuirent leur pays où ils étaient considérés comme des fanatiques. Ils se réfugièrent à Leiden (Hollande) où ils purent vivre selon la tradition calviniste, ou plus exactement l’interprétation puritaine du christianisme. Probablement à la demande du roi James Ier, ils envoyèrent deux groupes aux Amériques pour y lutter contre l’Empire espagnol. Le premier fonda ce qui devait devenir les États-Unis, le second se perdit en Amérique centrale.

Par la suite, les Puritains prirent le pouvoir en Angleterre avec Lord Cromwell. Ils décapitèrent le roi papiste Charles Ier, instaurèrent une République égalitaire (Commonwealth) et colonisèrent l’Irlande en y massacrant en masse les catholiques. Cette expérience sanguinaire fut de courte durée et discrédita pour longtemps l’idée d’un Intérêt général (Res Publica) aux yeux des Anglais.

Les 35 « pères pèlerins » (Pilgrim fathers) partirent de Leiden, firent escale en Angleterre ; puis traversèrent l’océan à bord du Mayflower. Ils arrivèrent en 1620 en Amérique du Nord pour y pratiquer librement leur religion. Durant leur voyage, ils signèrent un Pacte par lequel ils jurèrent d’établir une société modèle (stricte observance de la foi et du culte calviniste, vie communautaire intense, discipline sociale et morale sans faille). En créant la Colonie de Plymouth, ils eurent l’espoir de construire la « Nouvelle Jérusalem », après avoir fuit le « Pharaon » (James Ier) et traversé la « mer Rouge » (l’Atlantique). Au bout d’un an, ils rendirent grâce à Dieu de leur épopée, célébration commémorée chaque année sous le nom de Thanksgiving [1]. Ils établirent leur capitale à 60 kilomètres au Nord, à Boston. Leur communauté voilait ses femmes, pratiquait les confessions publiques et les châtiments corporels.

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Le logo de la très puissante Pilgrim’s Society : le Père pèlerin est figuré aux côtés du lion britannique et de l’aigle états-unien.

Ces événements ne sont pas seulement des mythes que tout États-unien doit connaître, ils forgent le système politique des USA. Huit présidents sur 45 (dont les Bush) sont des descendants directs des 35 « Pères pèlerins ». Malgré l’arrivée de dizaines de millions d’immigrés et les apparences institutionnelles, leur idéologie resta au pouvoir durant quatre siècles, jusqu’à l’élection de Donald Trump. Un club très fermé, la Pilgrim’s Sociey, réunit sous l’autorité du monarque anglais de très hautes personnalités britanniques et états-uniennes. Il a mis en place la « relation spéciale » (Special Relationship) entre Londres et Washington et a notamment fournit de nombreux secrétaires et conseillers au président Obama.

De nombreuses cérémonies prévues cette année pour le 400ème anniversaire du Mayflower ont été annulées en raison de la lutte contre l’épidémie de coronavirus, notamment la conférence que l’ancien conseiller de Sécurité national britannique devait prononcer devant la Pilgrim’s Sociey. Les mauvaises langues assurent que l’épidémie prendra fin le lendemain de l’élection présidentielle US, si Donald Trump la perd, et que les festivités pourront alors avoir lieu.

Il existe deux cultures depuis toujours opposées aux États-Unis parmi les chrétiens : les Calvinistes ou Puritains d’un côté, les Catholiques, Anglicans et Luthériens de l’autre. Si certaines « dénominations », parmi les huit cent Églises US, se rangent résolument d’un côté, la plupart sont traversées par ces deux courants car le puritanisme n’a pas de corpus théologique défini. C’est plutôt une manière de penser.

La Guerre d’indépendance a débuté en 1773 avec la Boston Tea Party (la révolte du thé de Boston). Son premier acteur avait pour avocat John Adams, autre descendant direct d’un des 35 « Pères pèlerins » et second président des États-Unis. Tandis que l’appel à l’Indépendance fut lancé par le journaliste politique Thomas Paine à partir d’arguments religieux quoiqu’il ne crut pas lui-même en quoi que ce soit.

D’une certaine manière, la guerre d’Indépendance prolonge, aux Amériques, la Guerre civile britannique de Lord Cromwell (la « Grande Rébellion »). Ce conflit ressurgira une troisième fois avec la guerre de Sécession qui, rappelons le, n’a aucun rapport avec l’esclavage (les deux camps le pratiquaient au début de la guerre et les deux camps l’abrogèrent au cours de la guerre pour engager d’anciens esclaves dans leurs armées).

Les Puritains perdirent en Angleterre avec la République de Cromwell, mais gagnèrent les deux fois suivantes aux États-Unis. L’historien Kevin Phillips, qui fut le conseiller électoral du républicain Richard Nixon (descendant d’un frère d’un des 35 « Pères pèlerins »), a longuement étudié ce conflit à travers les siècles [2]. C’est en fonction de ces données qu’il imagina la stratégie de « la Loi et l’Ordre » face au démocrate ségrégationniste George Wallace lors de l’élection présidentielle de 1968 ; stratégie reprise par Donald Trump pour celle de 2020.

Tout cela pour dire que les apparences sont trompeuses. Les lignes de clivages ne se trouvent pas où le reste du monde les pense.

- Les Puritains ont toujours soutenu l’égalité absolue, mais entre les seuls chrétiens. Ils interdirent longtemps l’accès des Juifs à la fonction publique et massacrèrent les Indiens qu’ils prétendaient aimer. Durant la guerre de Sécession, ils étendirent leur égalitarisme aux Noirs (à la différence des Puritains d’Afrique australe qui défendirent l’apartheid jusqu’au bout) donnant naissance au mythe fallacieux d’une guerre contre l’esclavage. Aujourd’hui, ils défendent l’idée que l’humanité est divisée entre races égales et si possible séparées. Ils sont toujours réticents à ce qu’ils nomment des mariages interraciaux.
- Les Puritains placent le mensonge au plus bas de leur échelle de valeurs. Ce ne peut pas être pour eux une ruse, mais toujours le pire des crimes, bien plus grave que le vol et le meurtre. Au XVIIème siècle, ils punissait du fouet le fait de mentir à un pasteur, quelle qu’en soit la raison. Ils ont établi des lois punissant aujourd’hui encore le mensonge à un fonctionnaire fédéral quelle qu’en soit la raison.

L’Évangélisme US

Avec le temps et particulièrement au XIXème siècle, un autre courant de pensée surgit au sein du christianisme américain : l’évangélisme. Ce sont des chrétiens de toutes dénominations qui tentent de se rapprocher du christianisme originel dont ils ne savent pas grand-chose. Aussi se fient-ils aux textes sacrés. Comme les Puritains, les Évangéliques sont des fondamentalistes, c’est-à-dire qu’ils accordent aux Écritures le rôle d’une parole divine et les interprètent en refusant toute contextualisation des textes. Mais ils sont beaucoup plus pragmatiques. Sur toute chose, ils ont une position de principe, mais confrontés à un problème, ils agissent en conscience et non pas selon le règlement de leur communauté.

Il est très facile de se moquer des convictions grotesques des Évangéliques contre la théorie de l’évolution, mais cela n’a guère d’importance et ils l’abandonnent lorsque c’est nécessaire. Il est beaucoup plus significatif, mais malheureusement plus rare, de dénoncer la vision puritaine d’une humanité divisée en races distinctes, égales, mais séparées. Cela a pourtant de graves conséquences quotidiennes.

Les Puritains restèrent les maîtres de la politique états-unienne jusqu’en 1997, date à laquelle le président libertin Bill Clinton interdit par décret toute expression de foi religieuse dans les Institutions fédérales. Il s’en suivit un déplacement de la religion de l’Administration vers le secteur privé. Toutes les grandes entreprises acceptèrent des groupes de prière sur leur lieu de travail. Ce déplacement fut favorable à l’émergence publique des Évangéliques au détriment des Puritains.

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Lors des émeutes devant la Maison-Blanche, le président Trump s’est rendu à l’église épiscopalienne Saint-John pour se présenter, Bible à la main, comme le défenseur des convictions religieuses de tous les chrétiens face au fanatisme puritain.

Le retour du fanatisme puritain

Le conflit entre les Puritains et le reste de la société reprend aujourd’hui une tournure radicale et religieuse. Il oppose deux mentalités, l’une idéaliste, égalitaire au sein de leur communauté et fanatique, l’autre parfois plus extravagante encore, s’accordant des inégalités, mais réaliste.

La puritaine Hillary Clinton a hésité à devenir pasteur méthodiste après son échec à l’élection présidentielle [3]. Elle a beaucoup péché (sa liaison avec Vince Foster), a été punie par Dieu (la liaison de son mari avec Monica Lewinsky) s’est repentie (au sein de la Family du Pentagone [4]) et a été sauvée. Elle est sûre d’avoir été choisie par Dieu et s’enorgueillit de sa violence contre les peuples non-chrétiens. Elle soutient toutes les guerres contre les « ennemis de l’Amérique » et espère voir le retour du Christ.

Au contraire, Donald Trump ne manifeste aucun intérêt pour la théologie, n’a qu’une connaissance approximative de la Bible et une foi sommaire. Il a autant péché que les autres, mais se vante de ce qu’il a réussi plutôt que de se repentir de ses fautes en public. Il doute de lui-même et compense son sentiment d’infériorité par un égotisme démesuré. Il adore rivaliser avec ses ennemis, mais ne veut pas les anéantir. Quoi qu’il en soit, il incarne la volonté de restaurer la grandeur de leur pays (« Make America Great Again ! ») plutôt que de poursuivre des guerres toujours et partout, ce qui en fait le champion des Évangéliques contre les Puritains. Il offre la possibilité aux chrétiens de se réformer eux-mêmes plutôt que de convertir le monde.

Lors de la campagne électorale de 2016, j’avais posé la question « Les États-Unis vont-ils se réformer ou se déchirer ? » [5]. À mes yeux, seul Donald Trump pouvait permettre aux USA de continuer comme Nation, tandis qu’Hillary Clinton provoquerait une guerre civile et probablement la dissolution du pays sur le modèle de la fin de l’URSS. Ce qui se passe depuis la mort de George Flyod montre que je ne m’étais pas trompé.

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Hillary Clinton durant la campagne électorale de 2016.

Les partisans d’Hillary Clinton et du Parti démocrate imposent leur idéologie. Ils luttent contre le mensonge et détruisent les statues comme leurs ancêtres puritains brûlaient les sorcières de Salem. Ils développent une lecture absurde de leur propre société, niant les conflits sociaux et interprétant les inégalités au seul regard de prétendues races humaines distinctes. Ils désarment les polices locales et contraignent des personnalités « blanches » à s’excuser en public de jouir d’un privilège invisible.

Dans l’affaire russe, l’arrêt des poursuites contre l’ancien conseiller de Sécurité nationale Michael Flynn et la grâce présidentielle accordée à l’ancien conseiller de Donald Trump, Roger Stone, ont suscité les protestations enragées des puritains. Pourtant aucun de ces deux hommes n’a porté de tort à quiconque, mais ils avaient osé mentir au FBI pour le tenir hors de la Maison-Blanche.

Le maire de Minneapolis (la ville de George Flyod) a été humilié en public parce qu’il refusait de dissoudre la police municipale « raciste ». Tandis que le conseil municipal de Seattle vient de diminuer par deux le budget de sa police municipale. Cela ne gêne pas les classes sociales supérieures vivant dans des résidences privées, mais prive de sécurité ceux qui n’ont pas de quoi se payer de gardiens.

L’Associated Press, puis le New Yok Times, le Los Angeles Times et bientôt presque tous les médias US, ont décidé d’écrire Noir (Black) avec une majuscule lorsqu’il désigne la « race » (sic) [6], mais pas Blanc (white) dans le même usage. En effet, le fait d’écrire Blanc avec une majuscule (White) est un signe distinctif des suprémacistes blancs [7].

Le Pentagone a envisagé de renommer ses bases militaires portant le nom de personnalités sudistes accusées d’avoir été « racistes » ; puis a envoyé un mail à tout le personnel civil et militaire de l’Armée de Terre (US Army) dénonçant notamment comme d’« extrême-droite » l’affirmation selon lui mensongère qu’il n’y a qu’une seule et unique race humaine. Certes ces initiatives ont provoqué une vive réaction des GI’s trumpistes et ont échoué, mais elles marquent une très dangereuse escalade [8].

Autant de décisions qui manifestent une perte de rationalité collective.

 

[2The Cousins’ Wars : Religion, Politics and the Triumph of Anglo-America, Kevin Phillips, Basic Books (1999).

[3] “Hillary Wants to Preach”, Emma Green, The Atlantic, August 6, 2017.

[4The Family : The Secret Fundamentalism at the Heart of American Power, Jeff Sharlet, Harper Perennial (2009).

[5] « Les États-Unis vont-ils se réformer ou se déchirer ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 octobre 2016.

[6] « Racisme et antiracisme comme mensonges », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 juin 2020.

[7Uppercasing ‘Black’, Dean Baquet and Phil Corbett, The New York Times, June 30, 2020.

[8] « L’US Army contre Trump », Réseau Voltaire, 10 juillet 2020.

Le traité de paix entre l’Imam Hassan ibn Ali(as) et Moawiya ibn Abi Sufyan

• Le contenu du traité

1- Moawiya doit gouverner selon les ordres du Coran et de la sunna.

2- Moawiya doit arrêter d’insulter l’Imam Ali et doit interdire ses partisans de le faire.

3- Moawiya ne doit pas élire aucun successeur.

4- Il doit garantir la sécurité pour les partisans de l’Imam Ali et ceux des Ahl-ul-Bayt.

5- Tous les musulmans doivent être en sécurité, quoique soit leur origine, leur racine et leur opinion concernant les Omeyyades. Et les soldats de Moawiya doivent s’abstenir de s’acharner sur eux.

Al-Kamil, Ibn Athir, v. 3 p. 405

• Les partisans de l’Imam Hassan opposants à ce traité

Hujr ibn Ouday, Ouday ibn Hatam, Musayyib ibn Najaba, Malik ibn Dhamrah, Sufyan ibn Abi Layla, Bachir Hamédani, Sulayman ibn Surad, Abdallah ibn Zubayr, Abu Saïd et Qays ibn Sa’d faisaient partie de l’armée de l’Imam Hassan et étaient contre le traité de paix.

Certains des opposants du traité allèrent auprès de l’Imam Hussain lui demandant d’être leur dirigeant. Mais l’Imam Hussain refusa et les invita à obéir à l’Imam Hassan.

• Les raisons pour lesquelles l’Imam Hassan accepta le traité

1- L’état perturbé à Koufa

2- L’absence des personnes dignes pour les charges de la responsabilité de diriger les différents domaines de la communauté islamique.

3- Le gouvernement de Moawiya à Damas et ses oppositions contre l’Irak.

4- Le manque d’une armée digne pour combattre contre Moawiya

5- La crédulité de certains vrais Ch’ites

Abou Saïd Ouqaysa a dit :

Je suis allé chez l’Imam Hassan et je lui ai dit :

- Ô fils de l’Envoyé d’Allah, pourquoi tu as accepté ce traité (avec Moawiya) alors que tu savais que c’est toi qui as le droit du Califat ?

L’Imam m’a répondit :

- Si je ne l’acceptais pas, personne de nos Chi’ites ne resterait en vie et Moawiya les tuerait tous.

Ilal al-Chara'i, al-Saduq, v. 1 p. 211

Après avoir accepté le traité de paix, un homme dit à l’Imam Hassan :

Ô humiliant des croyants !

L’Imam lui dit :

Je ne suis pas humiliant des croyants, je les ai plutôt rendus honorables. Car lorsque j’ai vu que vous n’aviez pas assez de force pour combattre l’armée de Damas, j’ai abandonné le Califat pour que vous et moi restions en vie.

Bihar al-Anwar, Allama al-Majlissi, v. 75 p. 287

Les gens abandonnèrent l’Imam Hassan, les kharidjites l’insultaient, le considéraient comme un polythéiste, regardaient son sang licite et s’emparèrent de ses biens. Il ne resta que peu nombreux des Chi’ites fidèles de son père et de lui-même contre l’armée immense de Moawiya.

Al-Irshad, al-Mufid, v. 2, p. 10

L’Imam Hassan répondit à une personne qui lui reprochait :

Du fait que je n’avais pas assez de partisans, j’ai confié le gouvernement à Moawiya. Si j’avais des secoureurs, je le combattrais sans cesse.

Al-Ihtijaj, Tabarsi, v. 2 p. 291

L’Imam Hassan n’avait aucune solution sauf accepter la paix et abandonner le combat. Car ses soldats n’avaient pas une forte croyance, ils virent le sang de l’Imam licite et voulaient même le livrer à Moawiya. Le cousin de l’Imam, Ubaydullah ibn Abbas, l’abandonna et joignit les ennemis. Généralement, ils s’attachèrent aux fioritures d’ici-bas et oublièrent la récompense divine.

Al-Irshad, al-Mufid, v. 2, p. 10

• Après le traité

Après le pacte de paix, Moawiya alla à Nukhayla, fit la prière du vendredi avec les gens et dit dans son discours :

Je ne vous ai pas combattu pour que vous fassiez la prière, le pèlerinage, le jeûne ou que vous donniez la Zakat. Vous les ferez vous-même. Je vous ai combattu pour gouverner. Sachez bien que j’ai fait un traité de paix avec Hassan et j’ai accepté certaines conditions, mais maintenant je les rejette tous.

Il alla ensuite à Koufa et y resta quelques jours pour que les gens lui prêtent le serment d’allégeance. Il monta en chaire et insulta l’Imam Ali et l’Imam Hassan.

L’Imam Hussain voulait lui répondre, mais l’Imam Hassan prit sa main et l’assit. Il se tint debout lui-même et dit :

Ô toi qui insultes Ali ! Je suis Hassan et mon père est Ali. Tu es Moawiya et ton père est Sakhr. Ma mère est Fatima et ta mère est Hind. Mon grand-père est l’Envoyé d’Allah et ton grand-père est Harb. Ma grand-mère est Khadijah et ta grand-mère est Qatila.

Donc, qu’Allah maudisse celui qui est plus inconnu, d’une mauvaise descendance et celui qui est malfaiteur et a une ancienne hypocrisie dans son cœur !

Un groupe dans la mosquée dit «amine».

Kashf al-Ghoumma, al-Irbili, v. 2 p. 341