تقي زاده

تقي زاده

«YAWMOUL QODS AL 'ÂLAMY»
LE Noble Messager de DIEU(PSLF) à dit:«Celui qui ne se soucie pas des affaires des Musulmans n'est pas l'un d'eux»
L'ISLAM est une religion de paix,d'amour et de Partage,qui protège les faibles,les opprimés et les déshérités contre toute sorte d'injustice,d'arrogance,d'agression et d'oppression quelque soit leur identité et appartenance Religieuse.
Aujourd'hui 22 mai 2020,'28éme jour du mois béni de Ramadan,nous célébrons la JOURNÉE MONDIALE DE QODS,
Journée de la libération de LA TERRE SAINTE DE QODS(JÉRUSALEM) des griffes du Sionisme
Journée qui commémore la victoire de la LUMIÈRE sur les ténèbres,du JUSTE contre l'injustice,du VRAI contre le faux.
Pour ceux qui l'ignorent encore,nous rappeller ons qu'il y a maintenant 40 ans,, au début de l'été 1981,'Le guide de la révolution Islamique d'Iran L'ayatollah Imam Khomeiny,que le paradis lui soit réservé,dans un message proclamé le.dernier vendredi du mois béni de Ramadan de chaque année « JOURNÉE MONDIALE DE QODS»
L'imam avait alors déclaré dans son message:« Durant de longues années,j'ai mis en garde contre le danger d'Israël, l'Usurpateur.Je demande.à tous les musulmans du monde et aux gouvernements Islamiques de s'unir pour mettre fin à la main-mise des Usurpateurs et de leurs maîtres,et j'invite tous les musulmans du monde à faire du dernier vendredi du mois béni de Ramadan une journée pouvant déterminer le sort du peuple palestinien en tant que JOURNÉE MONDIALE DE QODS et de proclamer leur solidarité internationale avec le peuple musulman de la Palestine pour l'obtention de ses droits legitimes
Cet appareil historique ouvrit une nouvelle ère dans l'histoire des luttes des Musulmans contre le SIONISME INTERNATIONAL.
Le peuple palestinien,torturé,et humilité est chassé de façon inhumaine avec des violations des droits de l'homme,les massacres,la torture,les disparitions,les enlèvements et les humiliations continuent
Reste à savoir si la Palestine fait oui ou non l'objet des droits de l'homme.
Le peuple palestinien est martyrisé depuis plusieurs décennies.
Les Juifs ont fait l'objet de dures répressions et souffrances et de ségrégations en Europe de l'est et en Russie.Les juifs en Europe se virent obligatés de vivre dans des ghettos privés de leur droits pendant que leur situation étaient améliorées chez les musulmans.
Que fit alors l'occident?  Au lieu de s'incliner devant les conséquences de Ses horribles actes,Il pensa à s'en débarrasser en entonnant le chant du retour à la terre promise,
Qui n'est,en réalité,que la patrie des Palestiniens musulmans.
Musulmans ,Arabes et Palestiniens ont toujours vécu dans la tolérance.
Ils ont aussi maintenu des relations pacifiques avec les juifs.
Mais ils n'avaient pas à payer les conséquences d'actes commis par d'autres ,et assumer la responsabilité qui revenait aux Européens
Toutefois,l'on exploita leur esprit dépourvu de complexité,leur négligence et leur amabilité.
Et c'est ainsi que les juifs d'Europe,soutenus par celle ci ont commencé à émigrer en Palestine,et chasser les Palestiniens par force de leur terre

Le chiisme contemporain et la cause palestinienne : la révolution iranienne et le Hezbollah libanais, deux freins du projet sioniste de Grand Israel.


Actualités, Cause Palestinienne / Par laye
Située au Proche-Orient, la Palestine est une zone charnière aux enjeux culturels, économiques et stratégiques énormes entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe. En effet, cette petite région est à la fois le berceau de trois religions révélées (Judaïsme, Christianisme et Islam) et abrite depuis l’antiquité le Croissant fertile (Palestine-Syrie-Irak), une oasis dans un immense désert. Aujourd’hui, à cause de ces enjeux, deux peuples différents (arabes musulmans et hébreux juifs) luttent pour un même territoire : la Palestine. La création de l’Etat d’Israël sur les ruines de l’empire turc ottoman a ouvert un cycle de conflits entre sionistes juifs et différents Etats arabes musulmans condamnant la population palestinienne à une vie en exil sous les yeux impuissants de la communauté internationale. Si les relations semblent se normaliser entre Israël et certains Etats arabes, les musulmans de par le monde partagent encore le chagrin du peuple palestinien. Cependant la plupart des recherches abordant la cause palestinienne mettent rarement l’accent sur l’apport de la révolution iranienne et ses effets. C’est dans ce sens que ce présent article prend son originalité dans la mesure où il se donne comme objectif de revenir sur une histoire séculaire de la Palestine avec ses différents rebondissements et ses incohérences accordant une place centrale à la branche chiite dont les efforts, ne semblent pas être reconnus ou appréciés à leur juste valeur, par la communauté musulmane et au-delà, celle internationale. Cet article est mise en place à la suite d’une solide littérature dans le cadre des cours et séminaires que nous assurons depuis presque une décennie. Ces informations sont soutenues par l’attention particulière que nous portons à l’actualité liée à la question palestinienne et la ville de Jérusalem (Al-Quds). Enfin, un voyage d’étude au Proche Orient en décembre 2018 nous a permis de découvrir des facettes nouvelles de cette hostilité historique dont l’issue déterminera sans l’ombre d’un doute l’avenir des relations internationales.

RAPPEL HISTORIQUE : la Palestine, territoire musulman envahi par les juifs sionistes
De l’empire ottoman au mandat britannique : la Palestine change de ‘propriétaire’ Pour plus d’objectivité et sans nous embourber dans les preuves souvent partisanes ou fanatiques des interprétations conflictuelles d’écritures saintes (Thora, Bible, Coran) sur la Palestine, cet article pend en compte l’évolution politique durant ces derniers 100 ans, c’est-à-dire à partir de la chute de l’empire islamique turc ottoman. En effet, vers la fin du XIX° siècle, la Palestine est composée de 85% de musulmans, 11% de chrétiens et seulement 4% de juifs vivant paisiblement dans l’empire musulman turc ottoman qui contrôlait l’essentiel du Proche-Orient. Elle était donc une terre musulmane. Mais l’empire est vaincu par la Grande Bretagne lors de la première guerre mondiale. En 1920, la Société Des Nations (SDN), place la Palestine et la Mésopotamie (Irak) sous le contrôle de la Grande Bretagne et confie la Syrie à la France. Cette dernière, sépare le pays en deux : la Syrie musulmane et le Liban chrétien. La Grande Bretagne donne l’indépendance à l’Irak mais elle prépare la Palestine pour la remettre aux Juifs dispersés dans le monde et qui ont fondé un mouvement appelé sionisme. La trahison du peuple palestinien par les britanniques : le sionisme, véritable vainqueur des deux guerres mondiales Le sionisme est un mouvement juif fondé par le journaliste juif d’origine hongroise Theodore Herzl et qui prônait la migration des juifs du monde vers la Palestine appelée Sion pour y créer un Etat organisé (Israël). En pleine guerre mondiale, (mars 1916), le ministre Britannique des affaires étrangères Arthur James Balfour écrit une lettre à Edmond James Rothschild, un éminent sioniste. Balfour, pour avoir le soutien des Etats-Unis d’Amérique (USA) dans la première guerre mondiale par le biais des sionistes (juifs), lui affirme que la Grande Bretagne accepte de favoriser la migration des juifs en Palestine (sous possession britannique) pour y fonder un foyer national juif. Cette lettre appelée déclaration de Balfour est rendue publique le 2 novembre 1917 : par le bais des sionistes, les Etats-Unis s’engagent et assurent la victoire aux Britanniques qui sont alors obligés de tenir leur promesse de conduire les juifs vers la Palestine hypothéquant ainsi les droits élémentaires des arabes de la région. La migration juive vers la Palestine s’accélère. Entre 1919 et 1939, les sionistes, aidés par les Anglais, favorisent la migration des Juifs d’Europe et d’Amérique vers la Palestine : 55000 en 1919 et 500.000 en 1946. Le phénomène s’accélère après la seconde guerre mondiale et le génocide juif par les nazis. Les juifs paient les meilleures terres en Palestine, forment des milices (Haganah, Irgoun, Stern…) contre les arabes nationalistes (musulmans et chrétiens) ou les britanniques qui essaient de s’opposer à la migration d’autres juifs vers la Palestine. Ne pouvant plus gérer ce problème qu’elle a elle-même créé, la Grande Bretagne décide de  ‘‘rendre’’ la Palestine à l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui a remplacé la SDN. Cependant, vu l’influence des USA sur l’ONU et celle des juifs sionistes sur les USA, donner un dossier à l’ONU revient à le livrer aux USA ou aux juifs sionistes de l’époque.

LA PROCLAMATION DE L’ETAT SIONISTE D’ISRAEL, SUR LA TERRE DU PEUPLE PALESTINIEN : cause des guerres chaudes (hard power) avec les Etats arabes
S’étant saisi du dossier palestinien, l’ONU décide le 29 novembre 1947 de la résolution 181 pour donner entre 55 et 56% de la Palestine aux juifs qui ne représentent que 34% de la population, créer aussi un Etat arabe avec Jérusalem (Al-Quds) comme une zone internationale. Voici les résultats du vote à l’ONU : 33 OUI dont les USA et L’Union soviétique (les deux superpuissances d’alors), 13 NON dont les Etats arabes et 10 ABSTENTIONS dont la Grande Bretagne. Contrairement aux arabes qui ont rejeté ce plan, les juifs l’ont accepté même s’il ne correspond pas à leur objectif final. Ils vont profiter notamment de quatre guerres pour agrandir leur territoire. En effet, le 14 mai 1948 après le retrait des Britanniques de la Palestine, le dirigeant juif David Ben Gourion déclare officiellement à Tel-Aviv la naissance de l’Etat d’Israël. Cette indépendance juive est pour les arabes la ‘‘Nakba’’ (catastrophe). Ils se mobilisent quelques heures plus tard (le 15 Mai) contre Israël, une installation provocatrice soutenue par les plus grandes puissances du monde. Même si les Palestiniens ne sont pas restés passifs en créant notamment l’Organisation de Libération de la palestinienne (OLP) en 1964, le combat contre l’Etat sioniste d’Israël a dès les premières heures été porté par les Etats arabes sous la direction de l’Egypte de Gamal Abdel Nasser, un pan arabiste convaincu. Par exemple : La première guerre israélo-arabe (Mai 1948) a vu les juifs sionistes gagner les pays arabes (la Syrie, l’Egypte et la Transjordanie soutenues par le Liban et l’Irak) et agrandir leur territoire de 6.000Km² expulsant 900 000 Palestiniens de leur territoire. La deuxième guerre (crise de Suez en 1956) mobilise une coalition occidentale (Grande Bretagne, France, Etat d’Israël) contre l’Egypte qui a nationalisé le canal de Suez. Israël a alors pris le Sinaï égyptien. La troisième guerre (guerre des six jours en 1967) permet aux sionistes de multiplier leur territoire de 1947 par 4 en occupant le Sinaï égyptien, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau syrien du Golan. La résolution 242 de l’ONU somme Israël à quitter les territoires agressés en vain. La quatrième guerre (guerre du Kippour ou du Ramadan juif en 1973), est encore une victoire juive même si les arabes ont gagné la première phase du conflit (2500 juifs tués). La résolution 338 de l’ONU réaffirme celle 242 en vain. III. LE RENOUVEAU DANS LA QUESTION PALESTINIENNE : la montée du chiisme La révolution iranienne et son antisionisme La plus part des textes historiques attribuent les négociations de paix et le recul relatif d’Israël aux conséquences de la guerre du Kippour suite au choc pétrolier (augmentation unilatérale du prix du pétrole) qui oblige l’Occident de chercher une paix au Proche Orient afin qu’une crise énergétique ne s’étale pas sur son économie et sa société. Mais la révolution iranienne menée par l’ayatollah Ruhollah Khomeiny (1902-1989) en 1979 basée sur le nationalisme islamique et surtout l’anti-impérialisme anglo-américain et l’antisionisme dans une Arabie musulmane, menaçait fortement les intérêts des USA, de la Grande Bretagne et surtout l’existence de l’Etat sioniste d’Israël qui continue l’occupation et la colonisation de terres arabes. Khomeiny a surtout initié en 1979 la Journée mondiale d’Al-Quds, un événement annuel célébré le dernier vendredi du mois de Ramadan et destiné à protester contre le contrôle israélien sur Jérusalem (dont le nom arabe est Al-Quds : القـُدْس) ainsi qu’à exprimer la solidarité avec le peuple palestinien, vivant dans l’occupation sioniste ou en exil. Pour les USA, l’exemple iranien ne doit pas être copié par les Etats arabes de la région (Egypte, Syrie, Irak, Jordanie, Liban par exemple). Il faut alors engager ou accélérer des négociations (en cours) pour que les Etats arabes acceptent Israël comme un Etat souverain qu’il ne faut plus attaquer. Prenons quelques exemples : Aux les accords de Camps David1 (1978), l’Egypte reconnait Israël (qui se retire du Sinaï) et pour cela elle est exclue de la ligue Arabe et son président Anouar Al Sadate est assassiné au Caire (Egypte) le 6 Août 1981 par les islamistes. Après les accords d’Oslo signés à Washington (1993), ce fut le tour de l’OLP de Yasser Arafat et du roi Hussein de Jordanie de reconnaitre Israël qui se retire de Gaza. Plusieurs autres négociations ont été menées depuis lors mais forces est de reconnaitre que la stratégie sioniste en particulier et occidentale en général a changé depuis la révolution iranienne qui a accéléré et privilégié les négociations. En effet, Israël n’a pas encore atteint son objectif d’annexion appelé le grand Israel. L’inquiétude des occidentaux de voir la révolution iranienne hors de l’Iran prend forme avec le Hezbollah libanais dirigé par l’emblématique Saïd Hassan Nasrallah. L’extension de la toile chiite au Moyen Orient : Le Hezbollah libanais et sa politique antisioniste En 1982, l’armée israélienne envahit le Liban alors en pleine guerre civile. Cette invasion sioniste favorise la naissance du Hezbollah (parti de Dieu en arabe), un groupe de résistants chiites pour libérer leur pays. Les sacrifices du Hezbollah finissent par payer avec le retrait des sionistes. Progressivement, le Hezbollah se structure davantage sur plusieurs plans sous l’égide d’Hassan Nasrallah. Sa notoriété est le fruit de leurs investissements militaires, sociaux, intellectuels, culturels, économiques et politiques au Liban. La révolution iranienne a inspiré les démarches du parti. En 2006, le Hezbollah fait échouer une nouvelle tentative d’invasion du Liban par Israël en un mois : c’est la guerre des 33 jours (12 juillet-14 Août). L’armée sioniste est obligée de battre en  retraite après la résolution 1701 de l’ONU. Cette fuite rappelle les mots du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah qui a affirmé le 25 Mai 2000, après avoir libéré le Liban des sionistes israéliens que : « Israël est plus fragile qu’une toile d’araignée », une sorte de géant aux pieds d’argile. Il vient peut-être de détecter le talon d’Achille de l’Etat sioniste. Au sud du Liban (vers la frontière avec la Palestine), le musée à ciel ouvert de Mleeta exposant à l’air libre le butin de guerre pris aux sionistes  de 1982 à 2006 symbolise la faiblesse de l’Etat sioniste d’Israël. Ce retrait juif en 2006 n’a pas affaibli l’antisionisme du Hezbollah et sa résistance face aux tentatives des USA, allié historique d’Israel. Enfin, depuis la naissance du Hezbollah, Israël n’a pas annexé de territoire des pays voisins de la Palestine et sans le Hezbollah, une bonne partie du Liban actuel, notamment le sud, serait certainement à l’intérieur de l’Etat sioniste d’Israël, à l’image du plateau syrien du Golan. Pour les sionistes, tout comme la révolution iranienne, l’exemple libanais du Hezbollah ne doit pas être copié par des peuples de la région notamment en Syrie avec le Golan (Région de la Syrie annexée par Israël lors de la guerre des 6 jours) et peut-être même en Palestine. La réaction américano-sioniste face à la montée du chiisme : entre désinformation, sanctions économiques et attaques militaires Les USA et Israël ont beaucoup activé leur force et influence sur la communauté internationale et sur la plus part des pays pour bloquer la force chiite dont les stratégies risquent de gagner d’autres pays ou peuples, même par la sympathie. Les moyens d’actions d’Israël et des USA sont entre autres les assassinats ciblés (Qasim Soleimani), les enlèvements de dignitaires du Hezbollah, des sanctions économiques (ciblées), les sabotages médiatiques, politiques, technologiques ou physiques (attaques technologiques, surveillance/espionnage) etc. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre que les USA et certains de leurs alliés considèrent le Hezbollah libanais et les gardiens de la révolution iranienne (une partie de l’armée iranienne dépendant directement du guide de la révolution, chef de l’Etat iranien) comme des organisations terroristes, l’Iran comme un Etat voyou. En effet, l’Iran et le Hezbollah sont peut-être un modèle réussi dans la lutte contre l’antisionisme au sens élargi, celui spoliant d’abord les terres palestiniennes, pour atteindre, avec l’inertie, la naïveté ou même la complicité de certains Etats musulmans, au projet de grand Israel, intégrant en plus de la Palestine une partie de plusieurs pays arabes (Egypte, Jordanie, Syrie, Liban, Arabie Saoudite), la colonisation de la Palestine n’étant qu’une étape initiale. CONCLUSION Si plusieurs Etats arabes ont montré un soutien sans faille au peuple palestinien dès la création de l’Etat sioniste par les anglo-saxons (Grande Bretagne et USA), aujourd’hui les musulmans semblent oublier ce peuple expulsé ou tout simplement soumis. La révolution iranienne et la naissance du Hezbollah sont un signe de la prise de conscience et d’une réorientation de l’antisionisme au Moyen Orient, face à des adversaires peu soucieux et immunisés contre les règles et sanctions internationales. Pour tous les Etats ou âmes sensibles à la cause palestinienne, qu’ils soient musulmans ou non, la journée mondiale commémorative d’Al-Quds célébrée un peu partout dans le monde reste la principale force subtile contre l’antisionisme israélien.

Article présenté par Monsieur NDIAYE Bacary Kèba : Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ED-ETHOS, Professeur d’Histoire et Géographie, chercheur en Géographie et en sciences islamiques. pour une publication à l’occasion de la journée mondiale d’Al-Quds organisée par le Conseil des Oulémas d’Ahlul-Bayt du Sénégal, Mai 2020.

L’histoire de Maytham ibn Yahya al-Tammar, l’un des plus grands compagnons de l’Imam Ali

Maytham ibn Yahya al-Tammar fut l’un des partisans privilégiés de l’Imam Ali, il fut l’esclave d’une femme de la tribu des Bani Asad, Ali l’acheta de cette femme et le libéra, Son titre fut “al-Tammar” car il vendait des dattes dans le marché de Koufa.

Lorsqu’Ali accéda au Califat, il déplaça capitale islamique de Médine à Koufa pour deux raisons : pour garder Moawiya sous contrôle et parce que Koufa avait une histoire illustre (de nombreux prophètes ont vécu à Kufa).

Déménageant à Koufa, Ali faisait le tour de la ville en cherchant un esclave pour le libérer. Un jour, Ali a vu une dame de la tribu des Bani Asad qui avait un esclave mâle d'origine perse. Ali s'approcha de la femme et commença à s'entretenir avec elle afin d'acheter son esclave. Les deux commencèrent à négocier un prix, et le prix initial demandé par la dame était de 50 dinars. Lorsqu’Ali lui donna les 50 dinars, elle changea le prix à 100 dinars. Elle continua à augmenter le prix car elle s'est rendu compte qu’Ali était prêt à lui payer un prix beaucoup plus élevé. Voyant le prix monter en flèche, un compagnon d’Ali lui a alors demandé :

- Ô Prince des croyants, qui est cet homme ? Il est persan et c’est un esclave, à quoi ça sert de payer autant ?

La femme s’arrêta finalement à 500 dinars et Ali lui a remis les 500 dinars. Elle a ensuite appelé l’esclave et lui a dit qu’Ali voulait l’acheter. Ali a alors pris l’esclave sous ses ailes après l’avoir libéré.

Cet esclave était Maytham mais tout le monde l’appelait “Salim”, Ali le salua alors sous le nom de “Maytham” qui était le nom que sa mère lui avait donné après sa naissance et personne à Koufa ne savait que Maytham était le vrai nom de Salim. En entendant un étranger l'appeler par Maytham, Salim a été choqué, déconcerté et étonné qu'une personne d’autre que ses parents connaissait son vrai nom. Il a alors demandé à Ali comment il savait que Maytham était son vrai nom. Ali lui a répondu :

- Viens avec moi, ne t'inquiètes pas. Le Messager de Dieu m'avait parlé de toi et m’avait dit à propos de ton vrai nom.

Maytham était ensuite devenu inséparable d’Ali et disait :

- Seul Allah sait quelles leçons j'ai apprises d'Ali ibn Abi Talib. Je n'ai pas trouvé d'humain sur cette terre comme lui. Ali est le calife de l'Etat et je suis un simple vendeur de dattes. Ali venait s'asseoir près de moi lorsque je vendrais des dattes. Quel roi pouvait s’asseoir à côté d'un homme qui vendait des dattes. Regardez l'humilité de cet homme.

Les gens qui connaissaient Ali étaient étonnés de le trouver parfois assis à côté d'un vendeur de dattes.

Durant son Califat Ali éduquait les gens sur les enseignements de l'Islam et il a enseigné de nombreux érudits religieux musulmans et non-musulmans. Parmi ces érudits religieux se trouvait Maytham. Il a enseigné à Maytham de nombreux secrets sur la foi, la religion et le monde. En outre, il a enseigné à Maytham de nombreuses branches de la connaissance, dont la connaissance ésotérique des événements futurs et l’interprétation et l’exégèse du Coran. Ali emmenait Maytham dans un désert proche au milieu de la nuit pour lui parler des événements futurs. Parfois, avec la permission d’Ali, Maytham avait l'habitude de faire connaître au public les secrets profonds qu'il avait appris d’Ali. Mais en raison du discours franc de Maytham, les gens pensaient qu’il avait perdu la tête et qu’il était devenu fou. Ils pouvaient à peine comprendre la profondeur et la logique de ses paroles. Maytham possédait des connaissances surnaturelles inégalées par les gens ordinaires.

Maytham n’a participé à aucune bataille avec Ali, il a connu Ali vers la fin de la vie de ce dernier.

Lorsque Maytham alla à la Mecque pour son pèlerinage, il a dit à Abdallah Ibn Abbas :

- Demande-moi l’interprétation de chaque verset que tu veux.

Ibn Abbas apporta des feuilles et une plume et écrivit tout ce que Maytham lui apprit. Maytham l'informa aussi de sa mise à mort par Ibn Ziyad. Ibn Abbas considéra ceci comme une prédiction interdite et douta sur la fidélité de Maytham. Il déchira donc tout ce qu’il avait entendu et écrit de Maytham, mais ce dernier lui demanda d’attendre pour voir si cela se réalisera ou non. Ibn Abbas accepta, attendit, et vit la réalisation de tout ce que Maytham lui avait prédit.

Un jour Ali déclara à Maytham qu'il serait pendu en raison de son amour pour lui. Il a également donné le lieu et lui a dit qu'il serait pendu dans une ferme à côté de la maison d'Amr ibn Huraith. Le palmier sur lequel il serait pendu était le plus petit des dix palmiers existant dans la ferme à cette époque. Maytham a également été informé que sa langue serait coupée car il ne cesserait de louer Ali.

Après le martyre d’Ali, Maytham se rendait à chaque fois vers le palmier indiqué par Ali et l’arrosait en disant :

- Ô palmier ! Tu es pour moi, des mois et des années se sont écoulées, Ali fut martyrisé et Maytham continue d'attendre son heure.

Lorqu’Ibn Ziyad a été nommé gouverneur de Koufa, les choses commencèrent à se compliquer.
Quand Maytham revenait de la Mecque après son pèlerinage vers Koufa, les agents d’Ibn Ziyad l’arrêtèrent et le mirent en prison. C’était une prison souterraine effrayante, Mukhtar al-Thaqafi était dans la même prison que Maytham. Maytham et Mukhtar tenaient des conversations dans cette prison.

Peu de temps après Ibn Ziyad convoqua Maytham dans sa Cour et lui dit :

- Tu es menteur et l’ami des menteurs (il considérait Ali comme un menteur).

Maytham lui répondit :

- Je suis véridique et amoureux de celui qui est véridique (Ali).

Ibn Ziyad demanda à Maytham d’annoncer en public qu’il détestait Ali, de l’injurier et de complimenter Uthman. Il menaça Maytham et lui dit :

- Si tu ne fais pas ce que je t’ai demandé, je couperai tes mains et tes jambes.

Maytham lui dit :

- Ali m’avait prédit que tu couperas aussi ma langue et me pendra sur un palmier.

Ibn Ziyad essaya de le tuer d’une façon contre celle qu’Ali avait prédite et ne coupa pas la langue de Maytham. Il ordonna de couper seulement ses mains et ses jambes et le pendit à côté de la maison d’Amr ibn Huraith.

Maytham qui fut pendu commença à parler à haute voix avec les gens et les appela à venir écouter les éloges d’Ali.

En voyant tout cela, Amr ibn Huraith alla tout de suite auprès d’Ibn Ziyad et l’informa de ce que Maytham était en train de faire.

De peur de la révolte des gens, Ibn Ziyad ordonna de fermer la bouche de Maytham. Amr ibn Huraith qui eut peur de soulèvement des gens demanda à Ibn Ziyad d’autoriser qu’il coupe la langue de Mayhtam. Ibn Ziyad accepta et ils coupèrent sa langue.

Dix jours avant l’arrivée de l’Imam al-Hussain en Irak, Maytham décéda en martyre. Ibn Ziyad n’autorisa pas de l’enterrer, mais certains vendeurs de dates de Koufa descendirent discrètement dans la nuit et l’enterrèrent.

Le tombeau de Maytham se situe aujourd'hui dans un sanctuaire près de la mosquée de Koufa.

Le jour de la distribution des cadeaux!
Après avoir jeûné pendant tout un mois et nous être tournés vers Dieu, uniquement vers Lui, durant ce mois, nous voilà arrivés au jour de la Fête (Aïd al-Fitr), le jour de la distribution des cadeaux! Car Dieu a réservé pour tout jeûneur véritable de ce mois une récompense! Il n’y a pas de doute à cela. C’est aussi le moment du constat: avons-nous amélioré notre comportement durant ce mois béni de Ramadan? Avons-nous augmenté notre capital en bonnes actions? Connaissons-nous mieux Dieu? Nous sommes-nous familiarisés davantage avec le noble Coran? Avons-nous pu obtenir le Pardon de Dieu pour nos péchés? Si nous ne constatons rien de tout cela, c’est que nous n’avons pas jeûné véritablement durant ce mois. Alors il n’y aura pas de cadeau divin. Cette invitation divine à laquelle plus d’un milliard de Musulmans se sont rendus dans le monde, individuellement et collectivement, avec l’intention de rencontrer Dieu et de Lui obéir, ne peut que laisser des traces positives en ce monde. Si seulement nous le savions! Si seulement nous en étions conscients! Mais, peut-être n’avons-nous pas honoré ce banquet spirituel grandiose! Peut-être nous sommes-nous contentés de jeûner le jeûne des animaux, en multipliant les “bons plats” au moment de la rupture du jeûne, en passant les nuits devant des séries télévisées ou à des futilités pour nous endormir avant la prière de l’aube, ou encore en cherchant à augmenter notre chiffre d’affaires… Mais cela n’est pas le jeûne demandé, le jeûne authentique! Alors quelle perte pour l’individu et pour la collectivité! Que Dieu nous en préserve et nous fasse connaître le jeûne véridique l’année prochaine! Que nous ne laissions pas alors échapper cette occasion, ce rendez-vous annuel! “Notre Dieu, prie sur Mohammed et sur sa famille, panse notre malheur [du départ] de notre mois et bénis-nous en ce jour de notre fête (l’Aïd) et de notre rupture du jeûne, rends-le le meilleur des jours passés, attirant le plus Ton Pardon et effaçant le plus nos péchés, pardonne nos péchés cachés et connus! Notre Dieu, dépouille-nous de nos péchés par le dépouillement de ce mois, retire de nous les mauvaises actions par son départ, fais de nous les plus heureux de ses gens par lui, les plus comblés d’eux et les plus fortunés parmi eux en chance!” (Les adieux au mois de Ramadan de l’Imam as-Sajjâd (as) in as-Sahîfah as-Sajjadiyyah N.45)

Eid al-Fitr Mubarak


Au nom Allah le miséricordieux, le plus miséricordieux
 
Dieu soit loué de nous avoir compté parmi ses fidèles cette année.
 
Seigneur ! Réjouis nos cœurs par la foi et par le Coran, par le bien, par la science et par la guidance.
Qu'Allah (SBT) nous assiste, nous protège et nous guide vers le droit chemin.
 
Notre bien aimé Le Noble Prophète (pslf) disait : "C'est une fête pour celui dont le jeûne et la prière ont été agréés par Dieu".
Rappelez, en rentrant chez vous, après la prière de la fête, le moment où vous rentrez, après le jugement, pour rejoindre le Paradis ou l'Enfer. Sachez, ô serviteurs de Dieu, que la moindre récompense qui sera allouée à ceux et à celles qui jeûnent sera le fait d'être appelés, au dernier jour du mois de Ramadân, par un Ange qui leur dit : "Ayez, ô serviteurs de Dieu, la bonne nouvelle : Dieu vous a pardonnés vos fautes passées, pensez donc à votre action à venir !" a dit Imam Ali lors d`un sermon de Eid Al-Fitr
La fête de Fitr : La joie de l'obéissance à Dieu, la joie spirituelle, la joie de la raison et la joie du bien successive à tout ce que nous avons donné.
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اللهُ اَكْبَرُ اللهُ اَكْبَرُ لا اِلـهَ إلاّ اللهُ وَاللهُ اَكْبَرُ، اللهُ اَكْبَرُ وَللهِ الْحَمْدُ، الْحَمْدُ للهِ عَلى ما هَدانا وَلَهُ الشُّكْرُ على ما اَوْلانا.
Allâhu akbaru lâ ilâha illâ-llâhu wa-llâhu akbar, Alkâhu akbar wa lillâh-il-hamdu, al-hamdu lillâhi ‘alâ mâ hadânâ wa lahu-chukru ‘alâ mâ awlânâ.

Allah est Grand, Allah est Grand, Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Allah est Grand; Allah est Grand et Louanges à Allah; lounages à Allah pour nous avoir guidé, et merci à Lui de nous avoir pris sous Sa Tutelle.

 

*40 bonnes raisons de prier sur le Prophète (que la paix et le bénédiction d’Allah soient sur lui et sur sa sainte Famille)*


1- Lorsque l’individu prie sur le Prophète (sur lui la paix), il se soumet avant tout au commandement du Seigneur.

2- Il s’inspire de son Seigneur bien que Sa Prière sur le Prophète (sur lui la paix) soit différente de la nôtre ; la Sienne consiste à lui faire les honneurs et les éloges et la nôtre consiste à prier et à invoquer en sa faveur.

3- Il suit les traces des anges.

4- Il obtient dix prières de la part d’Allah pour chaque prière qu’il prononce.

5- Allah l’élève de dix degrés à chaque fois.

6- Il lui sera inscrit dix récompenses.

7- Il lui sera effacé dix péchés.

8- S’il accompagne sa Prière à ses invocations, elles seront plus favorablement reçues par le Seigneur étant donné que cette fameuse Prière permet de les faire monter au ciel. Sans cela, ses invocations risquent de rester suspendues entre le ciel et la terre.

9- C’est aussi un moyen d’obtenir l’intercession du Prophète (sur lui la paix).

10- C’est un moyen de se faire pardonner les péchés.

11- C’est un moyen par lequel Allah soulage la détresse de Son serviteur.

12- C’est un moyen de se rapprocher de Son Seigneur le Jour de la Résurrection.

13- La Prière sur le Prophète (sur lui la paix) se substitue à l’aumône envers les personnes en difficulté.

14- Elle lui permet de mener ses affaires à bien.

15- Elle lui permet de recevoir les Prières d’Allah et celles des anges.[1]

16- Elle lui permet de se purifier et de se mettre en valeur.

17- Elle lui permet de se voir annoncer le Paradis avant sa mort.

18- Elle lui permet de s’épargner les douloureux événements de la Résurrection.

19- Elle lui permet de recevoir en réponse les Prières et les Salutations du Prophète (sur lui la paix).

20- Elle lui permet de se rappeler les choses qu’il a oubliées.

21- Elle lui permet d’embellir ou de purifier ses assemblées et de faire que celles-ci ne soient pas un sujet de regret le Jour de la Résurrection.

22- Elle permet de repousser la pauvreté.

23- Il s’épargne ainsi de prendre le nom d’avare que mérite toute personne se privant de prier sur le Prophète (sur lui la paix) au moment où ce dernier est évoqué.

24- Il ne sera pas concerné ainsi par l’invocation destinée contre tous ceux qui s’abstiennent de prier sur lui (sur lui la paix) à l’écoute de son nom.

25- Elle lui permet de se maintenir sur le chemin du Paradis contrairement à celui qui ne prie pas sur lui (sur lui la paix).

26- Il s’épargne ainsi des assemblées impures dans lesquelles il n’est consacré aucun éloge ni aucune attention à Allah et à Son Messager.

27- Elle permet de rendre parfait un discours au début duquel les louanges sont consacrées au Seigneur et les Prières consacrées au Prophète (sur lui la paix).

28- Elle lui permet d’acquérir une lumière durant la traversée du Pont jeté au-dessus de la Géhenne (le Sirât).

29- Elle le préserve de la dureté du cœur (ou de l’abandon du Seigneur).

30- Elle lui permet d’entretenir les éloges qu’Allah réserve à l’auteur d’une telle prière et qu’Il communique aux occupants de la terre et des cieux. En priant sur le Prophète (sur lui la paix) en effet, le serviteur réclame au Très-Haut de lui réserver les éloges et les honneurs. Il méritait par conséquent de jouir relativement en retour de ces éloges en sachant que la récompense est de même nature que les actes.

31- Elle lui rapporte la bénédiction dans ses œuvres, sa durée de vie, et ses différentes affaires. Comme il implore en effet la bénédiction en faveur du Prophète (sur lui la paix) et de sa famille, il méritait en retour d’être comblé de la même faveur en sachant que ses propres invocations en faveur du Prophète (sur lui la paix) sont automatiquement exaucées et que la récompense est de même nature que les actes.

32- Elle permet d’obtenir la Miséricorde divine qui peut prendre le sens de prière –selon une certaine tendance – bien que selon la meilleure tendance, la prière est un effet de la Miséricorde divine. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, il reçoit la cette Miséricorde.

33- Elle lui permet d’entretenir et d’augmenter les sentiments qu’il éprouve vis-à-vis du Prophète (sur lui la paix), en sachant que l’amour du Prophète (sur lui la paix) est un acte de foi incontournable. Plus l’ « être » est bien-aimé, plus ses qualités et ses caractéristiques attirantes sont évoquées et présentes à l’esprit et plus les sentiments à son égard augmentent. Son souvenir à l’ardeur grandissante anime et envahit tout le cœur. Lorsque ce sentiment n’est pas entretenu, il perd de son intensité. La chose la plus attirante à la vue, c’est de contempler son bien-aimé et la chose la plus attirante au cœur, c’est de se remémorer ses qualités. ce sentiment intense se manifeste à travers les paroles en faisant incessamment ses éloges.

34- Elle lui permet d’obtenir en retour l’amour du Prophète (sur lui la paix) de la même manière qu’elle permet d’entretenir l’amour du Prophète (sur lui la paix).

35- Elle est un moyen de le guider sur le bon chemin et de vivifier son cœur. Plus il prie sur lui (sur lui la paix) en effet, plus son cœur se remplit d’amour de sorte qu’il n’éprouve plus aucune réticence vis-à-vis de ses commandements et de ses enseignements qui vont s’imprégner en lui comme l’encre s’imprègne sur une feuille. Ils sont toujours présents avec lui et l’orientent constamment sur le chemin du savoir et du bonheur. Sa clairvoyance et son savoir ainsi accrus le pousseront à prier sur lui (sur lui la paix) davantage.

36- Toutes les fois qu’il prie sur le Prophète (sur lui la paix), son nom lui est transmis par les anges ; cet honneur suffit à lui-même !

37- Elle permet de lui raffermir le pas au moment de traverser le Sirât.

38- Prier sur le Prophète (sur lui la paix) est le moindre des droits que nous lui devons. C’est une façon de lui exprimer notre reconnaissance pour tous les bienfaits qu’Allah nous a procurés par son intermédiaire. Bien qu’il soit impossible de lui être pleinement reconnaissant, dans Son infinie Générosité, Allah se contente de peu de la part de Ses serviteurs.

39- Cela implique d’évoquer le Seigneur et de Le remercier pour avoir envoyé un tel Prophète aux hommes. Cette prière implique notamment d’invoquer le Seigneur de récompenser Son Messager à sa juste valeur. Allah nous fait connaître à travers la Révélation Ses Noms et Attributs et Il nous guide sur le chemin qui mène à Son Agrément. Il nous fait connaître également quels agréments nous attendent une fois arrivés au bout de ce chemin et une fois parvenus à Sa rencontre. Ainsi, nous croyons à l’Existence de notre Seigneur, à Son Savoir, à son écoute, à Sa Puissance, à Sa Volonté, à Ses Attributs et à Sa Parole. Nous avons foi également aux enseignements du Prophète (r) qu’Il a envoyé et à qui nous vouons un amour parfait. Ce Prophète que nous aimons et à qui nous croyons nous a fait découvrir ces différents fondements de la foi. Prier sur lui constitue donc l’une des œuvres les plus méritoires.

40- La prière sur le Prophète (sur lui la paix) est une forme d’invocation en sachant qu’il existe deux sortes d’invocations ; premièrement : le serviteur invoque en sa propre faveur et deuxièmement : il fait les éloges de l’Ami proche et du Bien-Aimé d’Allah. Ainsi, pour plaire à Dieu, il privilégie de prier sur Son Messager (sur lui la paix) au dépend de prier pour lui-même. Il préfère plaire à Allah et à Son Messager et se sacrifier que de chercher à résoudre ses propres affaires. En récompense à celui qui Le privilégie à Ses créatures et à ses propres besoins, Allah le privilégie à Ses autres créatures étant donné que la récompense est de même nature que les actes…

Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 22 mai 2020 par *l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique* , à l'occasion de la Journée mondiale de Qods.

Au nom d'Allah, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes, et que les salutations de Dieu soient sur Muhammad, sa Lignée pure, ses compagnons élus et ceux qui les suivent jusqu'au Jour du Jugement dernier !

J'adresse mes salutations à tous les frères et sœurs dans le monde entier, et je les félicite à l’avance, à l’occasion de la fête bénie de l'Eid-ul-Fitr. Je prie également Dieu d'accepter leurs actes d’adoration pendant le mois béni du Ramadan, et je remercie le Créateur, le Très-Généreux, de nous avoir octroyé la bénédiction d'être présents et invités en ce mois du festin divin.

C’est aujourd'hui la Journée Qods, une journée fixée à l'initiative intelligente de l'Imam Khomeiny pour réunifier la voix des musulmans autours de la question de la ville sainte de Qods et du peuple opprimé de Palestine ; l'initiative qui a joué un rôle important pendant plusieurs décennies et qui, si Dieu le veut, continuera à le faire dans l'avenir. Les peuples ont bien accueilli la Journée de Qods et l'ont célébrée comme une obligation religieuse de brandir le drapeau de la libération de la Palestine. La politique principale des puissances arrogantes et du sionisme est de minimiser la question de la Palestine dans l'esprit des communautés musulmanes et de la pousser dans l'oubli. La responsabilité la plus urgente à cet égard, est de combattre cette trahison des mercenaires politiques et culturels de l'ennemi, à l’intérieur même des pays islamiques. La vérité est qu'un problème aussi important que la Palestine n'est pas une chose que la fierté, la confiance en soi et la vigilance croissante des nations musulmanes permettront de laisser sombrer dans l'oubli, même si les Américains et autres puissances dominatrices et leurs serviteurs régionaux utilisent tout leur argent et leur pouvoir pour atteindre cet objectif.

Tout d'abord, je voudrais souligner l'ampleur de la tragédie de l'occupation de la Palestine et de la formation de la tumeur cancéreuse du sionisme dans ce pays. Parmi les délits humains commis ces derniers temps, aucun délit n’est égal à ce délit en termes d’ampleur et de gravité. Occuper un pays, chasser en permanence ses habitants de leurs foyers et de leur patrie, et poursuivre cette oppression historique pendant des décennies, en recourant aux meurtres les plus horribles, au crime, à la destruction des terres agricoles et au génocide - constituent en fait, un nouveau record de férocité et de monstruosité de la part des êtres humains.

Les gouvernements occidentaux et leurs politiques sataniques sont la principale cause et les principaux responsables de cette tragédie. Le jour où les gouvernements vainqueurs de la Première Guerre mondiale ont découpé entre eux, la région de l'Asie occidentale - à savoir les territoires asiatiques ottomans - à la Conférence de Paris comme butin de guerre, ils ont plus que jamais ressenti le besoin d'un bastion sûr au cœur de cette région, afin de garantir la permanence de leur hégémonie. Des années plus tôt, les Britanniques avaient préparé le terrain par le biais de la Déclaration de Balfour, et avec l'aide de ploutocrates juifs, avaient mis sur pied la mauvaise innovation du sionisme pour jouer ce rôle.

A cette époque, des mesures pratiques étaient prises pour sa mise en œuvre. Depuis cette période, ils ont progressivement mis en place des exigences préalables, et finalement, après la Seconde Guerre mondiale, et en utilisant l'opportunité créée par l'ignorance et les problèmes des pays de la région, ils ont porté leur coup ultime et ont annoncé la création du régime sioniste illégal et de ce gouvernement sans peuple.

La cible principale était la nation palestinienne et la cible secondaire était toutes les autres nations de la région.

Un regard sur les événements qui suivirent dans la région, montre que l’objectif principal à court terme que les Occidentaux et les propriétaires d'entreprises juives poursuivaient en créant le régime sioniste, était de construire un bastion pour assurer leur présence et leur influence en Asie de l’ouest, et d’avoir un accès facile aux possibilités d'ingérence, d'oppression et de domination des pays et des gouvernements régionaux. Par conséquent, ils ont équipé ce régime illégal et usurpateur de divers types d'outils militaires et non militaires, et même d’armes atomiques, jusqu’à inclure dans leurs plans, la croissance de cette tumeur cancéreuse du Nil à l'Euphrate.

Malheureusement, après les premiers combats de résistance dont certains étaient très louables, la majorité des gouvernements arabes ont progressivement cédé et en particulier, après que les États-Unis ont pris en charge cette question, ils ont oublié leur responsabilité humaine, islamique et politique, ainsi que leur ferveur et leur fierté arabe, et ont même contribué aux objectifs de l'ennemi dans des espoirs illusoires. Camp David est un exemple clair de cette vérité historique amère.

Après de courageux sacrifices durant les premières années, les groupes de combattants ont été progressivement conduits dans la voie des négociations avec l'occupant et ses partisans. Ils ont abandonné la voie qui aurait pu conduire à la réalisation de l’idéal palestinien. Les négociations avec les États-Unis, d’autres gouvernements occidentaux et des instances internationales inutiles, ont été une expérience amère et infructueuse pour la Palestine. Tenir un rameau d'olivier au sein de l'Assemblée générale des Nations Unies n'a eu d'autre résultat que les accords préjudiciables d'Oslo, qui ont abouti au destin révélateur de Yasser Arafat.

L'avènement de la Révolution islamique en Iran, a ouvert un nouveau chapitre dans la lutte pour la cause de la Palestine. Les premières étapes - comme chasser les éléments sionistes qui considéraient l'Iran des Taghut (l’ancien régime) comme une de leurs bases sûres, remettre l'ambassade non officielle du régime sioniste au bureau de représentation palestinien et arrêter la circulation du pétrole - jusqu'aux autres grandes réalisations et activités politiques générales - ont provoqué l'émergence d'un « front de résistance » dans toute la région. L'espoir d’une résolution s'est épanoui dans les cœurs. L'émergence du front de résistance a posé au régime sioniste des problèmes croissants. Si Dieu le veut, le régime sioniste rencontrera encore plus de problèmes dans l'avenir. Cependant, les efforts des partisans de ce régime – à leur tête les États-Unis - ont augmenté en conséquence pour défendre les sionistes. L'émergence des forces fidèles, jeunes et dévouées du Hezbollah au Liban, et la formation de groupes motivés comme le Hamas et le Jihad islamique à l'intérieur des frontières palestiniennes, ont perturbé et inquiété non seulement les chefs de file sionistes mais aussi les États-Unis et d'autres puissances agressives occidentales. Après leur soutien à tous les niveaux au régime usurpateur, ils ont placé le recrutement d’alliés dans la région et à l'intérieur des communautés arabes, en tête de leur agenda. Aujourd'hui, le résultat de leur travail acharné est devant nos yeux, dans les actes et les paroles de certains dirigeants de gouvernements arabes et de certains activistes politiques et culturels perfides arabes.

Aujourd'hui, les deux fronts se livrent à diverses activités dans l'arène de la lutte. La différence est que le front de résistance avance grâce à une puissance et un espoir croissants, et continue à attirer des éléments de pouvoir croissants, tandis que le front de l'oppression, de la mécréance et de l'arrogance devient de plus en plus creux, désespéré et impuissant. Une manifestation claire de cette affirmation est que l'armée sioniste qui était autrefois considérée comme invincible et rapide comme l'éclair, et pouvait arrêter les grandes armées de deux pays en quelques jours, est actuellement obligée de battre en retraite et d'accepter la défaite face aux forces populaires au Liban et à Gaza.

Cependant, l'arène de la lutte est pleine de dangers et sujette à de nombreux changements, et nécessite une vigilance constante, et l'objectif de cette lutte est très important, décisif et vital. Toute négligence, tout laxisme et toute erreur dans les calculs essentiels entraîneront de graves dommages.

En fonction de ces faits, je voudrais offrir quelques conseils à tous ceux dont les cœurs sont attachés à la question de la Palestine :

1- La lutte pour libérer la Palestine est un djihad dans la voie de Dieu, une obligation et un idéal islamique. La victoire dans cette lutte est garantie car même si le combattant est tué, il atteindra « l'une des deux excellences » [la victoire ou le martyre (Coran, 9 : 52)]. En dehors de cela, la question de la Palestine est une question humaine. Chasser des millions d’êtres humains de leurs maisons, de leurs terres et de leur lieu de travail, en recourant aux meurtres et aux crimes, trouble la conscience de chacun et pousse au combat tous ceux qui ont de la détermination et du courage. Par conséquent, la réduire à une question purement palestinienne ou au mieux, à une question purement arabe, est une grave erreur.

Ceux qui considèrent les concessions de quelques éléments palestiniens ou de dirigeants de quelques pays arabes comme une autorisation pour contourner cette question islamique et humaine, commettent une grave erreur dans la compréhension de la problématique et sont peut-être coupables de trahison pour avoir déformé la vérité.

2- Le but de cette lutte est la libération de tout le territoire palestinien - du Nil à l'Euphrate - et le retour de tous les Palestiniens à leur patrie. Réduire cette lutte à la formation d'un gouvernement dans un coin de ce territoire - en particulier, de la manière humiliante mentionnée dans le discours de ces sionistes sans scrupules - n'est ni un signe de lutte pour la justice ni un signe de réalisme. La vérité est qu'aujourd'hui, des millions de Palestiniens ont atteint un niveau de réflexion, d'expérience et de confiance en soi qui leur permet de concentrer leurs efforts sur ce grand djihad et d'être certains de l'assistance divine et de la victoire ultime : « Et Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant » [Coran, 22 : 40]. Sans aucun doute, de nombreux musulmans à travers le monde leur apporteront leur soutien et compatirons avec eux, in-cha-Allah.

3 - Bien que l'utilisation de tout moyen licite et légitime sur le plan religieux, y compris le soutien mondial, soit autorisée dans cette lutte, il est absolument essentiel d'éviter de faire confiance aux gouvernements occidentaux et aux groupes internationaux qui en dépendent explicitement ou implicitement, et sont opposés à toute existence efficace de nature islamique. Ils n'ont aucun respect pour les droits de l'homme. Ils sont eux-mêmes à l’origine des pires dégâts et des pires crimes contre l’Ummah islamique. Quelle organisation mondiale ou quelle puissance criminelle est actuellement responsable des assassinats, des massacres, des déclenchements de guerre, des bombardements et des famines provoquées par l'homme, dans plusieurs pays islamiques et arabes ?

Aujourd'hui, le monde recense chaque victime du coronavirus à travers le monde, mais personne n'a demandé qui est responsable des centaines de milliers de martyrs, d’emprisonnés et de disparus dans les pays où les États-Unis et l'Europe ont déclenché le feu de la guerre. Qui est responsable de toutes les effusions de sang illégales en Afghanistan, au Yémen, en Libye, en Irak, en Syrie et dans d'autres pays ? Qui est responsable de tous ces crimes et de l'occupation, de la destruction et de l'oppression en Palestine ? Pourquoi personne ne compte les millions d'enfants, de femmes et d'hommes opprimés dans le monde de l'Islam ? Pourquoi personne ne présente ses condoléances pour le massacre des musulmans ? Pourquoi des millions de Palestiniens doivent-ils passer 70 ans loin de chez eux et en exil ? Et pourquoi Qods, la première Qiblah des musulmans, doit-elle être ainsi profanée ? Les soi-disant « Nations Unies » ne remplissent pas leur fonction et les soi-disant organisations des droits de l'homme sont mortes. Le slogan de « la défense des droits des femmes et des enfants » exclut les femmes et les enfants yéménites et palestiniens.

C’est l’état actuel des puissances occidentales oppressives et des instances mondiales dépendantes. Le déshonneur et l’infamie de certains gouvernements régionaux qui les suivent vont au-delà des mots.

Par conséquent, une société musulmane, fervente et croyante, doit compter sur elle-même et ses forces internes. Elle doit lever sa main avec puissance et franchir les obstacles en s'appuyant et en plaçant sa confiance en Allah.

4- Le point important qui ne doit pas être ignoré par l'élite politique et militaire du monde de l'Islam, est que la politique des États-Unis et des sionistes est de pousser les affrontements derrière les lignes du front de résistance. Mener des guerres civiles en Syrie, le blocus militaire et les tueries constantes au Yémen, les assassinats, la destruction et la formation de Daech en Irak, et d'autres mesures similaires dans certains autres pays de la région, sont autant de machinations pour détourner l'attention du front de la résistance et fournir des opportunités au régime sioniste. Certains politiciens musulmans ont sciemment et d'autres inconsciemment, contribué à ces complots de l'ennemi. La majorité des jeunes croyants dans le monde de l'Islam, demande et revendique sérieusement la prévention de ces. complots. Les jeunes de tous les pays islamiques, en particulier des pays arabes, doivent prêter attention à ce conseil de l'imam Khomeiny qui a dit : « Manifestez toute votre colère contre les États-Unis » et bien entendu, contre l'ennemi sioniste.

5- La normalisation de la présence du régime sioniste dans la région, est une des principales politiques des États-Unis. Certains gouvernements arabes de la région qui agissent comme les domestiques des États-Unis, ont préparé le terrain pour cette normalisation, en établissant des liens économiques et autres. Ces efforts sont complètement vains et stériles. Le régime sioniste est une excroissance sinistre et une pure nuisance pour cette région, et sera sans aucun doute déraciné et anéanti. La honte et le déshonneur tomberont sur ceux qui auront mis leurs installations au service de cette politique des pouvoirs arrogants. Pour justifier ce comportement honteux, certains prétendent que le régime sioniste est une réalité avec laquelle la région doit composer, oubliant la nécessité de combattre et d'anéantir les réalités sinistres et néfastes. Aujourd'hui, le coronavirus est une réalité et tous les hommes raisonnables s'accordent pour dire qu'il est nécessaire de le combattre. Sans aucun doute, le virus ancien du sionisme ne tardera pas désormais à disparaître et sera anéanti grâce à la détermination, la foi et la ferveur des jeunes.

6- Mon principal conseil est de poursuivre cette lutte, d’agencer une meilleure cohésion entre les organisations djihadistes et leur coopération, et d'élargir l'arène du djihad à l'intérieur des territoires palestiniens. Tout le monde doit aider la nation palestinienne dans ce djihad saint. Tout le monde doit aider les combattants palestiniens et les soutenir. Nous ferons fièrement tout ce qui est en notre pouvoir à cette fin. Un jour, nous sommes arrivés à la conclusion que le combattant palestinien avait la foi, la ferveur et le courage nécessaires et que son seul problème était qu'il n'avait pas d'armes entre les mains. Avec l'aide et l'assistance divines, nous avons planifié et le résultat a été que l'équilibre des pouvoirs a basculé en Palestine, et que Gaza peut aujourd'hui résister à l'agression de l'ennemi sioniste et le vaincre. Ce changement des équations dans les territoires occupés, rapprochera la question de Palestine des étapes finales. L'Autorité nationale palestinienne a une grande responsabilité dans ce domaine. On ne peut communiquer avec un ennemi sauvage que par la force et à partir d'une position de pouvoir, et heureusement, le terrain a été préparé pour que le peuple courageux et résistant de Palestine atteigne ce pouvoir. Aujourd'hui, la jeunesse palestinienne aspire à défendre sa dignité.

Le Hamas et le Jihad islamique en Palestine, et le Hezbollah au Liban, ont clarifié les choses pour tout le monde. Le monde n'a pas oublié et n'oubliera pas le jour où l'armée sioniste a franchi les frontières libanaises et a marché vers Beyrouth, et le jour où un assassin et un criminel nommé Ariel Sharon, a provoqué un bain de sang à Sabra et Chatila, et le monde n'a pas oublié et n'oubliez pas non plus le jour où la même armée pilonnée par le Hezbollah, n'eut d'autre choix que de se retirer des frontières du Liban et de quémander une trêve, après avoir subi de lourdes pertes et reconnu sa défaite. C’est cela avoir les mains pleines et avoir la position de pouvoir. Maintenant, peu importe que ce gouvernement européen qui devrait avoir éternellement honte d'avoir vendu des produits pour les armes chimiques au régime de Saddam Hussein, ait qualifié le Hezbollah « d’illégal ». L’illégal est le régime des États-Unis qui forme le Daech ou celui de ce gouvernement européen dont les produits chimiques ont causé la mort de milliers de personnes à Baneh en Iran et à Halabja en Irak.

7 - Le dernier mot est que la Palestine appartient aux Palestiniens et que par conséquent, elle doit être gérée comme ils le souhaitent. Un référendum - avec la participation de toutes les religions et ethnies palestiniennes - est ce que nous proposons depuis près de deux décennies, et constitue la seule solution qui devrait être présentée au problème de la Palestine dans le présent et dans l'avenir. Ce plan montre que les accusations d'antisémitisme que les Occidentaux répètent à maintes reprises, ne sont absolument pas fondées. D’après ce plan, les Palestiniens juifs, chrétiens et musulmans, détermineront ensemble le système politique de leur pays en participant à un référendum. Celui qui devra définitivement s'en aller est le régime sioniste, car le sionisme est une innovation insérée dans le judaïsme, totalement étrangère à cette religion.

Je voudrais clore ce discours en rendant hommage à la mémoire des martyrs de Qods, à la mémoire du cheikh Ahmed Yassine, de Fathi Shaqaqi, de Sayed Abbas al-Moussawi, du grand commandant musulman et du symbole inoubliable de la résistance, le martyr Soleimani et du grand combattant irakien, Abou Mahdi al-Mouhandis, et adresser mes salutations à l'âme du magnanime imam Khomeiny qui nous a ouvert la voie de la dignité et du djihad. Que Dieu accorde également Sa miséricorde à notre défunt frère, Hussein Sheikh-ul-Islam, qui a travaillé dur des années durant, sur ce chemin.



Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !

Voilà trois quarts de siècle qu’une colonie anglo-saxonne, devenue un arsenal US, tente de conquérir toutes les terres du Nil à l’Euphrate (l’Égypte, la Palestine, la Jordanie, le Liban, la Syrie et une partie de l’Iraq). Et voici quelques années que des citoyens de cette même colonie aspirent à la transformer en un État normal. Ce conflit d’un autre âge a franchi une étape avec la nomination d’un gouvernement bicéphale : deux Premiers ministres représentant les deux visions politiques vont se paralyser mutuellement. Les seules avancées ne pourront être qu’en matière sociale et de santé, accélérant encore la modernisation de la société et donc, la fin du fantasme colonial.

La nomination du gouvernement de coalition israélien ne clôt pas la bataille acharnée ouverte depuis six ans entre deux visions opposées et inconciliables d’Israël [1], ni la paralysie gouvernementale qui dure depuis un an et demi. Au contraire, elle marque le début de l’agonie d’un des deux protagonistes et la lente transformation du pays en un État normal.

Il n’est pas fortuit que ce débat ait éclaté sous les coups de l’ex-Soviétique Avigdor Liberman autour des privilèges des étudiants de yeshivas. L’ancien ministre de la Défense en affirmant que l’alibi religieux ne dispense personne du service national a contesté le nœud du mensonge sur lequel est fondé l’Israël d’il y a soixante-douze ans.

L’appel du général Ehud Barack d’en finir avec Benjamin Netanyahu par la voie judiciaire a échoué. Les partisans du rêve colonial sont toujours là. Ils ont plongé leurs concitoyens dans une sorte d’effroi en les persuadant qu’ils sont menacés par les étrangers. Comme au temps des ghettos, pour les « protéger », ils les ont enfermés derrière un Mur qui les sépare même de leurs concitoyens arabes.

Rappelons qu’Israël n’est pas le produit de la culture juive, mais de la volonté des puritains anglais [2].

Dès le XVIIème siècle, le Lord protecteur Cromwell s’engagea à créer un État juif en Palestine, thème qui ne fut pas repris lors de la restauration dynastique. Au XVIIIème siècle, les leaders de la guerre d’Indépendance US, héritiers de Cromwell, se prononcèrent également pour cette création de sorte que le Royaume-Uni et les États-Unis sont les parrains naturels de cette entité. Au XIXème siècle, le Premier ministre de la reine Victoria, Benjamin Disraeli, théorisa le sionisme comme instrument de l’impérialisme britannique et inscrivit la « Restauration d’Israël » au programme du Congrès international de Berlin de 1878. À cette époque aucun juif ne soutenait ce projet farfelu.

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Théoricien de l’Empire britannique, Cecil Rhodes fut Premier ministre de la colonie anglaise du Cap (Afrique du Sud). Il créa la compagnie diamantaire De Beers et donna son nom à la Rhodésie. Les statuts de l’Agence juive sont juste un copier-coller de ceux qu’il rédigea pour la colonisation de l’Afrique australe.

Il fallut attendre l’affaire Dreyfus en France pour que Theodor Herzl s’engage à convertir la diaspora juive au sionisme anglo-US. Il conçut un système colonial sur le modèle de celui mis en pratique par Cecil Rhodes en Afrique et parvint à rallier progressivement de nombreux intellectuels juifs athées.

Lorsque les gouvernements britannique et états-unien furent occupés par des puritains (David Llyod George et Woodrow Wilson) durant la Première Guerre mondiale, un accord fut conclu entre les deux pays pour créer Israël. Le principe d’un « foyer national juif » fut rendu public par une lettre du ministre des Affaires étrangères Lord Balfour à Lord Rotschild, puis le président Wilson fixa officiellement la création d’Israël comme l’un des 14 buts de guerre des États-Unis. À la conférence de la paix, l’émir Fayçal souscrivit au projet sioniste et s’engagea à le soutenir.

Des juifs commencèrent à coloniser la Palestine mandataire avec l’aide de la bourgeoisie locale, mais au détriment du petit peuple, puis à s’émanciper de Londres. En 1948, un juif athée, Ben Gourion, précédant cette fois de cinq ans le modèle rhodésien, proclama l’indépendance d’Israël avant que les Nations unies n’en aient défini les frontières. Ce n’est qu’alors que les rabbins apportèrent massivement leur soutien au projet colonial.

Depuis soixante-douze ans, la Palestine endure une guerre perpétuelle. À l’issue de plusieurs vagues d’immigration successives, l’État d’Israël s’est inventé de toutes pièces une « culture » autour d’un peuple imaginaire (incluant des ethnies allant du Caucase à l’Éthiopie), d’une langue artificielle (l’hébreu actuel n’a pas grand rapport avec le patois antique et s’écrit en caractères araméens) et d’une histoire fictive (malgré les objurgations de l’Unesco, on a confondu l’antique cité-État de Jérusalem avec l’État d’Israël). L’assimilation de cette création intellectuelle au projet colonial puritain s’est solidifiée autour d’une interprétation sacralisée de certains crimes nazis, qualifiés d’« holocauste » par les puritains et de « shoah » par les juifs.

Rien dans cette construction factice ne résiste à l’analyse. Tout y est fait pour faire accroire en la continuité d’un Peuple et d’un État, alors qu’il ne s’agit que d’une colonie anglo-saxonne.

Cependant tous les États coloniaux ont disparu aujourd’hui à l’exception d’Israël et, avec le temps, la majorité des Israéliens d’aujourd’hui sont nés en Israël. Désormais deux conceptions de cet État cohabitent :
- d’un côté les partisans du colonialisme anglo-saxons qui revendiquent la souveraineté des terres du Nil à l’Euphrate. Ils se pensent en île des pirates, abritant des criminels du monde entier et refusant tout accord d’extradition. Ils s’affirment comme un « peuple élu », supérieur aux autres hommes, et considèrent Israël comme « L’État juif ».
- de l’autre des gens qui veulent vivre en paix avec leurs voisins, quelle que soit leur religion ou leur absence de religion et quelle que soit leur ethnie. Ils ne veulent rien avoir à faire avec les fantasmes coloniaux des siècles passés, mais n’entendent rien abandonner de ce qu’ils ont hérité de leurs pères, même si ceux-ci l’ont volé. Ils aimeraient que l’on résolve les ahurissants problèmes sociaux de leur patrie.

Ce sont deux visions inconciliables qui sont incarnées par deux Premiers ministres, Benjamin Netanyahu et son « suppléant » le général Benny Gantz.

Jamais ce tandem ne pourra résoudre quoi que ce soit des conflits avec les peuples arabes. Tout au plus pourra-t-il enfin considérer les terribles injustices du pays. Par exemple près de 50 000 citoyens étant passés par les camps de la mort nazis survivent aujourd’hui dans le pays comme ils peuvent, sans aide de l’État qui les ignore, mais a encaissé les indemnités qui leur étaient destinées en prétendant les sauver.

Par la simple pression du Temps et de la Démographie, après trois élections législatives successives et inutiles, la décolonisation d’Israël a commencé.

 

[2] « Qui est l’ennemi ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 août 2014.

Depuis la chute de la base aérienne d’al-Watiya dans l’Ouest libyen, repris par la GNA aux forces de Haftar et surtout depuis que des images des batteries de missiles Pantsir-S, écrasés sous les bombes et missiles tirés depuis les drones turcs, envahissent la toile, Ankara est aux anges, estimant que son stratagème qui a consisté à faire la paix à Idlib pour éviter sa déroute syrienne puis à ouvrir un front anti- Russie en Libye et ce, évidemment à l’appui militaire ferme des USA, a bel et bien fonctionné.
 
Selon la presse turque qui parle du « génocide des armements russes » en Libye par les « valeureux » drones turcs qui continuent à l’heure qu’il est, et malgré toutes les vantardises d’Ankara, à tomber du ciel comme des mouches, la DCA made in Russie « n’est pas fiable du tout ». L’affirmation est lourde de présupposés surtout quand on s’y intéresse de près pour voir qu’Israël a cherché, lui aussi et pas plus tard qu’au mois d’avril et de mai, à infliger le même discrédit à la DCA made in Russie de la Syrie, à travers ses frappes aériennes contre Homs, Alep et Damas. Les observateurs politiques font révéler là, le magistral jeu de dupe mené par les Émirats qui sous les dehors d’une alliance anti-turque avec la Russie qui aurait livré à l’Armée nationale libyenne (ANL) des Panstir-C1 sans châssis, rien que pour en faire des proies faciles des drones turcs et évidemment pour le grand bonheur des USA dont les satellites et les radars ont pris largement part à cette défaite.

Cela renvoie donc à la riposte russe : après avoir décidé de geler les combats juste à la dernière minute avant la victoire à Idlib, l’armée russe compte-t-elle laisser passer un tel affront ? 

Rai al-Youm rapportait ce samedi 23 mai, que les premiers raids depuis plus d’un mois de l’aviation russe contre Idlib, raid préventif puisqu’un groupe de terroristes pro-turcs qui préparaient une offensive contre les positions de l’armée syrienne à Jabal al-Zawiya a été visé et pulvérisé. La frappe aérienne russe, la première depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les présidents russe et turc se veut donc un avertissement lancé par Moscou à Ankara qui en est bien conscient. Seulement la Turquie du mois de mai est bien différente de celle du mois de mars puisqu’entre temps, elle a tout ajusté avec les Américains, Israéliens et Otaniens pour faire d’Idlib et au-delà de la Syrie et de la Libye, comme l’a très clairement dit James Jeffry, un bourbier pour la Russie.

Le vendredi  24 mai, la plus haute instance décisionnelle de l'Iran et commandant en chef des forces armées l'a reconnu et l'a confirmé : l'Iran ne laissera pas les Palestiniens de la Cisjordanie à leur sort. " A un moment donné, nous avons jugé opportun que les missiles arrivent à Gaza; nous les y avons acheminé, quitte à changer les rapports de force. Depuis, Gaza fait trembler Israël, a dit le commandant en chef des forces armées iraniennes laissant entendre que la Cisjordanie n'échappera pas à cette règle. " C'est un honneur pour l'Iran que de secourir les opprimés, ceux qui sont victimes du simonisme international".  Lundi, le PM israélien a cru bon de  lancer un pari pour faire taire des critiques qui de Lieberman à Olmert le dénoncent pour avoir poussé Israël vers la guerre civile, et ce, dans le strict objectif de se sauver la peau  en mettant en avant la date du 1er juillet comme date boutoir de l'annexion des territoires cisjoradaniens.