تقي زاده

تقي زاده

Selon le président de l'Organisation de l'industrie aérospatiale de l'Iran (IAIO, pour son sigle en anglais), Karim Bani Tarafi, grâce à des modifications apportées aux nouveaux drones iraniens, ils ont une plus grande gamme et des équipements dernier cri a déclaré vendredi génération, conçu et fabriqué par des ingénieurs persans.

"L'un de ces changements a été réalisée dans le nouveau design des ailettes d'un de nos drones, surnommé Hamase (Epic). Il se trouve que nous avons étendu afin qu'ils puissent voler plus longtemps et d'accroître leur portée opérationnelle ", a déclaré Bani Tarafi.

La mise en œuvre de ces nouveaux changements sur d'autres drones de fabrication iranienne, comme Fotros ont contribué à cette capacité augmentation de vol jusqu'à 48 heures sans ravitaillement ou tout débarquement, a-t-il ajouté.

Il a également souligné les capacités de l'Iran dans l'industrie de la défense, en particulier dans la fabrication de drones et dit que le pays perse n'a pas besoin pour d'autres pays pour répondre à leurs besoins dans ce domaine parce que, a-t-il insisté, il fait partie des cinq premiers pays dans le monde ont cette technologie.

"Actuellement, tous nos besoins dans ce domaine (drones), de la conception à la production, est réalisée dans le pays et par des experts persans," a-t-il dit.

La République islamique d'Iran a toujours réservé le droit de renforcer ses capacités de défense en raison de « menaces ennemies constants » et a précisé qu'il ne sera jamais renoncé à ce droit ; cependant, les autorités iraniennes ont toujours insisté pour que sa puissance militaire est basée sur une doctrine défensive et de dissuasion.

Le secteur de l'aviation de l'Iran, en particulier, a été l'un de ceux qui, en dépit des sanctions et des embargos, a subi le développement et a atteint l'autosuffisance.

Drapeaux noirs et verts, les bras ou les enfants handicapés dans leurs fauteuils roulants, sont des images des millions de fichiers de plusieurs pays qui vont à Karbala pour participer à cette cérémonie religieuse. Pour les musulmans chiites dans le monde, c'est un jour de grande tristesse, le chagrin et la réflexion, qui montrent leur douleur et de souffrance pour le martyre de l'Imam Hussein (P).

Ce voyage, le symbole d'une attitude et un comportement inébranlable, qui surmonte la vérité sur le mensonge et l'humanité victorieuse dans leur lutte contre tout ce qui représente l'injustice, la tyrannie et l'oppression, les raisons pour lesquelles l'imam Hussein et ses compagnons sont tombés martyrs.

Dans l'article suivant, nous allons réfléchir sur la réalité de Arbain et pourquoi sa commémoration malgré le temps écoulé, tout en soulignant l'importance de garder pour les musulmans, en particulier dans les moments qui ont vécu.

Jour Arbain

Le jour de l'Achoura, le 10 du mois de Muharram de l'année 680, dans les sables chauds du désert de Karbala, en Irak, l'Imam Hussein (P) et 72 membres de sa famille, ses amis et supporters, y compris son jeune fils six mois, ont été tués dans l'armée maléfique de Yazid, le calife omeyyade second.

Pour l'histoire de l'Islam, ces événements sont un moment fort que, malgré les 14 siècles qui ont suivi, on se souvient chaque année par tous les chiites dans le monde comme une épopée, comme le rappel avec passion l'héritage que nous a laissé l'Imam Hussein (P), qui a refusé de donner sa vie à lutter contre la tyrannie et le despotisme, dans la défense des valeurs humaines telles que la vérité, la justice et la liberté. Position éternelle et inébranlable du bien au mal et à la lutte de l'humanité contre l'oppression sont représentés dans ces cérémonies de l'Achoura.

Chaque année, au mois de Muharram et pendant 40 jours, l'Iran, l'Irak et de nombreux pays sur l'Asie, l'Europe et les Amériques Mourne et réaliser diverses activités allégoriques à ce jour. Bien que les rituels diffèrent selon chaque pays ou région, ils ont tous pleurer pour la même raison, à cause de la cruauté et les crimes contre un être humain qu'il a occupé jusqu'à sa mort, ses idéaux de justice et de liberté. Dans ces cérémonies, les souffrances vécues par les martyrs de Karbala raconté dans des histoires pleines de douleur et de tristesse dans lequel les valeurs et les enseignements de l'Imam Hussein (P) et ses disciples sont mis en évidence.

Bien que Arbain est une cérémonie spéciale et inhérente chiites, sunnites fidèles, izadies, zoroastriens et chrétiens aussi participer à cet événement, considéré comme l'un des plus grands rassemblements religieux dans le monde en termes de nombre de participants ; même trois fois la concentration de la Mecque. Cette cérémonie a également un caractère distinctif, soutenu par la présence de personnes de différentes confessions et races reconnaître dans la figure de l'imam Hussein (P) symbole de la liberté et de sacrifice.

Arbain ; la distinction entre l'Islam et takfirisme

Aujourd'hui, le souvenir de Arbain a un caractère différent de celui des années précédentes. Dans une large mesure, cette situation est que l'islam et les pays musulmans connaissent des moments difficiles suite à l'expansion de l'idéologie takfiri, qui se présente comme un courant islamique. En fait, les terroristes commettent des crimes contre l'humanité dans le monde entier et donc Sully l'image de l'Islam, la pose de la religion comme sauvage et primitive. En ce sens, les terroristes partout dans le monde qui commettent des attentats terroristes, auraient scandé des slogans islamiques pour atteindre leur objectif d'isoler les vrais musulmans.

Dans ce contexte et pour contrecarrer les attaques contre l'Islam, quelque 20 millions de personnes vont en Irak pour commémorer ce jour-là, en dépit de tous les dangers qui se cache sur son chemin à travers ce pays arabe et l'offensive sanglante et destructrice lancée par des groupes terroristes takfiries, principaux ennemis des fidèles chiites. Ainsi, les musulmans assistent à des événements religieux tels chercher à présenter le vrai visage de l'Islam et de se rappeler les souffrances de l'imam Hussein et ses partisans à garder vivante cette religion divine.

Dans ce contexte, il convient de noter que cette année, nous Arbain encore révéler l'origine véritable de l'Islam, sa lutte éternelle contre les tyrannies, leur défense des droits de l'homme et la liberté, entre autres valeurs que même à distance l'approchent actes et le comportement des terroristes, qui se disent musulmans et ils menacent de faire tout en leur pouvoir pour empêcher cette cérémonie a lieu.

La police suédoise vient d’annoncer que des agresseurs inconnus sont entrés dans une mosquée de Stockholm après la prière de l'aube, qu’ils y ont jeté des explosifs et gravé sur les murs des insultes contre les musulmans.

Selon AFP, les responsables de la mosquée ont déclaré à la chaîne suédoise TT que tous les fidèles sauf un avaient quitté la moquée au moment de l’attaque, et que cette personne, qui est en état de choc, n’a heureusement subi aucune blessure.

La police suédoise a annoncé qu’elle était en train d’enquêter sur cet acte qu'elle qualifie de "raciste".

Le porte-parole du président turc a qualifié de "scandaleuse" la décision du Parlement européen pour le gel des négociations sur l’adhésion de la Turquie.

Ibrahim Kalin, porte-parole du président turc, a écrit « La décision du Parlement européen contre l'adhésion de la Turquie à l'UE est un scandale. L’Europe a pris cette décision alors qu’elle n’a pas réussi à résoudre les problèmes fondamentaux du continent comme la montée du racisme, la haine envers les migrants, l’extrémisme et l’islamophobie ».

"Une Europe qui souffre de ses problèmes internes, et qui est aux prises avec des tendances nationalistes et le Brexit, a limité sa perspective stratégique" a-t-il ajouté. 

Selon lui, bien que la résolution du Parlement européen soit juridiquement non contraignante, elle témoigne de l’étroitesse de vue de l’UE et du "climat politique empoisonné" qui règne sur le Parlement européen.

Ibrahim Kalin a également critiqué la presse allemande pour ses attaques systématiques contre le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Une autorité bahreïnie a déclaré que la question de la création d’une Union des États arabes du golfe Persique serait examinée lors de la réunion des pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) à Bahreïn, probablement sans la présence du sultanat d’Oman.

Selon la chaîne Al-Alam, le ministre bahreïni des Relations avec le Parlement, Ghanem Al-Bouainan, a annoncé qu’Oman pourrait ne pas faire partie de l’Union des pays arabes du golfe Persique.

« Après la création de cette Union, le Conseil de coopération sera maintenu et ses activités se poursuivront. Mais l’Union sera beaucoup plus performante », a-t-il fait savoir.

Yousuf bin Alawi ben Abdallah, ministre omanais des Affaires étrangères, s’était dit contre la formation d’une Union des États du golfe Persique. Oman s’est rangé aux côtés de l’Iran et s’est opposé à la guerre au Yémen. 

Le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a mis l’accent sur l’importance de la loi autorisant l’intégration des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) dans l’armée et les appareils sécuritaires.

Il a également affirmé, samedi 26 novembre, que l’application de cette loi se ferait directement sous son commandement.

« Je félicite le peuple et les membres des Hachd al-Chaabi pour l’adoption de la loi sur l’intégration des Hachd al-Chaabi dans l’armée et je mets l’accent sur l’importance de cette loi. », a dit le Premier ministre irakien dans son communiqué.

« Cette loi placera les Hachd al-Chaabi sous le commandement du Premier ministre qui s’occupera de l’organisation des Unités de mobilisation populaire », poursuit le communiqué.

Le projet de loi conférant aux Hachd al-Chaabi un statut officiel sous la supervision du Conseil suprême de la sécurité nationale, a été soumis, samedi 26 novembre, au vote du Parlement.

Huit soldats égyptiens ont été tués jeudi dans l'attaque à la voiture piégée d'un poste de contrôle dans le Sinaï, où la branche locale du groupe Daechmène une insurrection, a annoncé l'armée."Un groupe de terroristes armés a attaqué un de nos postes de contrôle dans le nord du Sinaï", a indiqué un porte-parole militaire. "Une attaque à la voiture piégée, les affrontements qui ont suivi et l'explosion d'un des véhicules ont causé la mort de huit membres des forces armées", a-t-il précisé.

Trois insurgés ont également été tués dans les combats, a-t-il ajouté, sans préciser la position exacte du poste de contrôle.

Cette attaque, qui n'avait pas été revendiquée à 23H00 GMT, est la plus meurtrière depuis celle lancée mi-octobre contre un poste de contrôle dans le nord du Sinaï qui avait fait 12 morts et six blessés parmi les soldats, et qui avait été revendiqué par le groupe Daech.
 
dimanche, 13 novembre 2016 22:28

La marche à pied d`Arba`in

Au nom Allah le miséricordieux, le plus miséricordieux

 

ARBA`IN  DU  MARTYRE  DE l`IMAM  HUSSEIN (AS):Arba`in est une occasion exceptionnelle pour sentir le temps de l`émergence de Imam Mahdi (Aj).

 

La voix retentissante d`Imam Hussein(p)continuera de construire la volonté de défi lancé à tous les injustes !

Imam Hussein (as) est l`héritier de tous les Prophètes et Imam Mahdi(Aj) est l`héritier du Imam Hussein (as).


Labaike Ya Hussein:  Labaike Ya Hussein est Labaike Ya Mahdi.(Le mot "labayka". Que veut-il dire ?


"Labayk" est un mot que l'on utilise en guise de réponse à une personne qu'on respect quand cette personne nous appelle, et c'est pour dire " j'ai entendu ton appel et je suis là" ou bien c'est un peu comme : "à votre service"

quand un Roi, ou un sultan appelle un serviteur par un ordre , le serviteur lui répond "Labayk ya Mawlay" (à votre service majesté)

Dieu a fait appel à ses serviteurs dans les quatre coins du monde, par le biai de son Prophète "Abraham" [A-S] de faire le pèlerinage à la mecque.
et dès que le pèlerin entre à la mecque, et en guise de réponse à l'appel de Dieu, il dit sans cesse :"Labayka Allahouma Labayk, Labayka La Chariika laka labayk ...."
En guise de réponse à l'appel du Prophete Ibrahim(as), il dit Labayka ya Ibrahim Khalil-Allah.
Ainsi quand on dit Labbayka ya Rassoulal-Allah,ou Labaike ya Hussein, ça vaut dire je répond a ton appel vers Allah vers le droit chemin.

)

 

 

Arba`in a deux faces, une face est le message du Maître des martyres, Imam Hussein (as) et l`autre, le message de Imam Mahdi (عج الله فرجه Que Allah swt accélère son apparition).

La marche à pied d`Arba`in  est une préparation pour l`avènement d`Imam Mahdi(Aj).

Arba`in est une occasion exceptionnelle pour sentir le temps de Dhuhur (l`émergence de Imam Mahdi Aj).

L`attente active d`imam mahdi en occultation est le résultat, le fruit d`Achoura.

D`après le Ziyarat d`Achoura, Le véritable vengeur du sang de Imam Hussein (as) est l’Imam Mahdi, le Maitre du Temps (Aj) qui répandra dans le monde, le message de l’Imam Hussein (AS), c'est-à-dire le message du Saint prophète(pslf) pour lequel  l’Imam Hossein (AS) est tombé en martyr.

 

Lors de  l'émergence, Imam Mahdi(Aj) va se présenter par l`introduction du maître des Martyre: Imam Hussein (as). Donc, Arba`in est une occasion unique pour faire connaître Imam Hussein (as) au monde entier.

Aujourd’hui, Nous vivons dans un état d'attente. La question qui se pose est : quelle est alors notre mission  en attendant l’Imam Al-Mahdi (p) ? Et que  sera  notre responsabilité   afin de préparer le terrain à son gouvernement universelle de justice ?

 

En fait, il est du devoir de tout musulman et de toute musulmane, de se référer au Coran, à la Sunna du Messager de Dieu, et au patrimoine des Imams de la Maison Prophétique (p).

L’Imam Al-Mahdi (p) a donné cette recommandation : "Quant aux affaires à venir, référez-vous aux transmetteurs de nos Hadîths".

Ce qui importe, en plus de l’invocation et de la demande à Allah de hâter l’avènement de l’Imam Al-Mahdi (p), c’est aussi de s’incliner à la volonté divine en appliquant et répandant les vraies valeurs de l’Islam, mode de vie et d’action afin de construire de vraies sociétés islamiques partout dans le monde ainsi préparer le terrain pour son émergence InchaAllah.

Il faut porter le message de maître des martyres Imam Hussein(p), réalisant ainsi un mouvement islamique ouvert à toutes les dimensions de la vie.

La Voie droite et le seul moyen de parvenir à la félicité et au salut à notre époque, c’est de rechercher à connaître l’Imam du Temps, Imam Mahdi(p) et le reconnaître à travers des preuves instrumentales et rationnelles, de croire en lui, de l’aimer, et de lui obéir. Et pour cela il faut l’éducation de l’âme et la piété du cœur.

N’est-ce pas à cette piété même qu’appelle l’Imam, la Preuve contemporaine d’Allah, al-Hujjat , Al-Mahdi, fils de l’Imam Al-’Askari , en disant:

Craignez Allãh -à la Majesté sublime- et soutenez-nous pour vous sortir d’une sédition qui s’est prolongée pour vous. Craignez donc Allãh, confiez-vous à nous et référez-vous à nous.

Lorsque nous voulons nous pencher sur l’expérience de al-Hussein (p) dans sa marche, nous devons regarder al-Hussein (p) en tant que totalité. C’est-à-dire lorsqu’il a combattu et lorsqu’il a fait la paix. Dans les deux cas, al-Hussein (p) était un révolté. Etre révolté ne veut pas dire seulement guerroyer d’une manière directe car la guerre prend deux aspects : On fait la guerre en remettant son épée au fourreau mais aussi en tirant son épée.

Dans beaucoup de situations, la guerre peut se faire en préparant le champ et en exerçant des pressions sur l’ennemi, en préparant les conditions qui permettent de faire face à l’ennemi et en consolidant les assises à même de tenir fermes devant l’ennemi. Ce genre de guerre peut être, au début, plus puissant et plus efficace que la guerre au moyen de l’épée. Les guerres qui ont lieu dans le monde actuel se font, à 75 pour cent, à travers la préparation du terrain et des conditions plus qu’elles ne se font à travers les conflits chauds où sont utilisées les armes.
La guerre par la paix
Comment l’Imâm al-Hussein (p) a-t-il commencé la guerre à partir de la paix qui a auparavant été conclue par l’Imâm al-Hassan (p) appuyé par l’Imâm al-Hussein ? Ils ont fait une trêve avec Mu‘âwiya Ibn Abû Sufyân car leur armée était fatiguée et l’image n’était pas claire aux yeux des gens en raison des guerres qui ont éclaté dès le début du califat de l’Imâm ‘Alî (p) jusqu’au moment de son martyre. Ces guerres ont masqué la déviation que représentaient le règne des Umayyades et leur écart par rapport à la ligne islamique.
Les gens n’avaient pas la vue claire. La guerre occupe les gens ordinairement par les discussions portant sur telle ou telle partie. Elle les occupe par les situations qui évoluent lorsqu’une partie finit par l’emporter. Pour ces raisons, l’homme ne peut pas se constituer une image claire en temps de guerre. Les guerriers étaient fatigués. Ils sortaient en guerre avec lassitude, et c’est la raison pour lesquelles les chefs tribaux qui oeuvraient pour leurs propres intérêts et non pas pour les intérêts du peuples ont profité de cette lassitude qu’ils ont utilisée au service de leurs ambitions et de leurs désirs. Là, la guerre était une perte au niveau de la cause et non pas seulement au niveau de la personne.
Et c’est la raison pour laquelle l’Imâm al-Hassan (p) a voulu donné aux gens l’occasion de savoir ce qu’était la vie sous le règne des Umayyades, l’occasion de connaître les caractéristiques de ce règne, et ce afin de faire de la révolution une évolution naturelle vécue par les gens à travers leur propre vie.
Ainsi, le régime umayyade s’est mis à agir librement et les gens de l’époque ont commencé à savoir ce que signifient la ségrégation et le clientélisme. Ils ont commencé à savoir ce que signifie le fait d’avoir de l’importance non pour sa propre valeur, mais pour son appartenance à un tribu, et de ne pas avoir de l’importance même s’il a des mérites, rien que parce qu’il n’est pas pris par le courant fanatique qui règne sur toute la réalité.
Mu‘âwiya a fini par s’engager à reconnaître al-Hassan (p) comme son héritier présomptif avant de comploter contre lui et de l’empoisonner, ce qui a conduit à sa mort en martyr. Après quoi, il a voulu être décisif en demandant au peuple de prêter serment d’allégeance à son fils Yazîd. L’un de ses hommes de main s’est présenté devant le peuple tenant des bourses d’une main et une épée de l’autre, et il a adressé aux foules les paroles suivantes : « Celui qui prête serment aura cela (désignant l’argent) et celui qui ne s’exécute pas aura cela (désignant l’épée) ».
Le pouvoir umayyade a donc pris cette direction. Les injustices ont proliféré. Hijr Ibn ‘Adiyy, le vénérable compagnon du Prophète (P) a été mis à mort avec son fils et plusieurs autres parmi ses compagnons rien que parce qu’il a refusé de désavouer ‘Alî Ibn Abû Tâlib (p). A’isha a alors protesté violemment contre cet agissement car Hijr était connu comme un homme de bien et de haut rang parmi les Musulmans. On a aussi institué le fait de maudire ‘Alî (p) du haut des tribunes des mosquées tous les vendredis et les jours de fêtes. Cette mesure a été généralisée partout dans toutes les régions du monde musulman.
Les conditions propices
Le pouvoir umayyade a donc pris cette direction et le peuple a commencé de s’agiter contre ce pouvoir. La révolution était devenue quelque chose de normal que tout le monde en parle dans les conditions de la corruption du pouvoir, de sa déviation par rapport à la ligne de l’Islam et de la ligne de Dieu et de Son Messager (P). La situation a empiré avec la nomination de Yazîd comme héritier présomptif.
A Kûfa, les conditions étaient donc devenues favorables à la révolution. Les chefs de la ville ont envoyé à al-Hussein (p) d’innombrables lettres l’invitant à les rejoindre en Iraq pour diriger la révolution. Sommé de prêter serment d’allégeance à Yazîd, al-Hussein (p) a pris cette attitude décisive qui a donné à la question toute son ampleur. Il a dit au gouverneur de Médine qui lui avait fait cette demande : « Nous sommes les Gens de la Famille du Prophète, celui qui a reçu le Message, celui qui recevait les Anges, la Révélation et la Descente du Coran ; Yazîd, quant à lui, est un homme pervers, immoral, un buveur de vin et un tueur de l’âme respectée ; quelqu’un comme moi ne prête pas serment à quelqu’un comme lui ».
Al-Hussein (p) a donc affiché son opposition à ce pouvoir. Il s’est mis, par la suite, à préparer les conditions psychologiques de sa sortie de Médine qu’il a quittée pour la Mecque. Lorsqu’au jour de la Désaltération (Tarwiya), les pèlerins allaient à Minâ avant le neuvième jour de dhû al-Hijja, al-Hussein (p) a fait, à la place de son pèlerinage majeur, un pèlerinage mineur, et a quitté les lieux alors que les pèlerins attendaient le voir parmi eux, le jour de ‘Arafa, sur le mont ‘Arafât. Les gens se dirigeaient donc vers Minâ alors que al-Hussein (p) se dirigeait vers l’Iraq.
Pourquoi ?
Pour que les gens se posent les questions suivantes : Pourquoi al-Hussein (p) n’avait-il pas quitté directement Médine pour l’Iraq qui est moins éloigné de Médine que la Mecque ?
Pourquoi a-t-il quitté Médine pour la Mecque et fait, à la place de son pèlerinage majeur, un pèlerinage mineur ?
Pourquoi a-t-il quitté la Mecque le jour même où les Pèlerins se réunissent pour se diriger vers le mont ‘Arafat ?
Pourquoi ?
Al-Hussein (p) voulait créer un climat médiatique qui inciterait les gens à se poser des questions. Cela assurait à la cause une couverture médiatique qui sera utile plus tard. Il voulait informer les gens de son action et de sa révolution. Il voulait qu’en rentrant chacun dans son pays, les Yéménites disent aux Yéménites et les Syriens aux Syriens, que al-Hussein Ibn ‘Alî (p) est allé à la Mecque et qu’il l’a quittée le jour même où les gens se dirigeaient vers le Mont ‘Arafât. Il voulait informer les gens qu’il a déclaré la révolution contre Yazîd et contre le pouvoir umayyade.
Cette façon d’agir de la part de l’Imâm al-Hussein (p) avait de quoi inciter à l’interrogation. Celui qui s’engage dans une révolution ne la fait pas en accompagnant avec lui sa famille et ses enfants ni la famille et les enfants de ses compagnons. Mais l’Imâm al-Hussein (p) les a fait tous sortir avec lui.
Pourquoi ?
Pour que cet acte soit un acte de protestation devant tous ceux qui le voient. Il fallait que tous ceux qui voient al-Hussein (p) en menant cette action se rendent compte du fait qu’ils étaient menacés, eux, leurs enfants et leurs femmes, par ce pouvoir umayyade. C’est justement cette menace qui pesait sur al-Hussein (p), sur ses femmes et sur ses enfants et qui l’empêchait de sortir de Médine et de les y abandonner pour conduire sa révolution. Puis, il se préparait à créer une autre situation nécessaire pour la poursuite de la révolution après son martyre.
Il s’est donc dirigé vers l’Iraq. Il était suivi par beaucoup d’hommes. Certains d’entre eux l’ont fait, comme al-Hussein (p), en tant que vrais révoltés contre le pouvoir umayyade. Mais la plupart d’entre eux n’étaient pas vraiment fidèles à la révolution et ils avaient suivi al-Hussein (p) dans l’espoir d’aboutir à des résultats positifs et d’accéder, par la suite, à des fonctions et des postes dans le nouveau régime comme le font beaucoup d’opportunistes.
L’Imâm al-Hussein (p) le savait. Il savait que beaucoup parmi ceux qui l’ont suivi ne sont pas fidèles à la révolution, à sa cause et à son mouvement.
Il leur a donc adressé un discours où il les a mis au courant du destin qui l’attendait. Il leur a dit : « Mon meurtre est le bien qui m’attend… Je vois déjà mon corps déchiqueté et je vois les bêtes féroces me dévorer entre Nawâwîs et Karbalâ’ ».
Pourquoi a-t-il parlé de cette façon ? Afin que tous ces gens qui l’ont suivi pour les biens de ce monde-ci sachent qu’il est porteur d’un message et non pas un révolté pour le pouvoir. Afin qu’ils sachent que, comme son père, ‘Alî Ibn Abû Tâlib (p), il ne cherche pas le pouvoir et le commandement comme ambition personnelle pour combler un quelconque vide dans son âme, mais plutôt pour utiliser ce pouvoir à établir le vrai et à repousser le faux.
Pourquoi les habitants de Kûfa avaient-ils abandonné al-Hussein ?
Al-Hussein (p) a continué d’avancer vers Kûfa car il voulait conduire sa révolution jusqu’au bout. Il n’avait pas hésité comme le présentent certains lecteurs des scènes de la tragédie husseinite parmi ceux qui nous le montrent perplexe ne sachant pas où aller. Il connaissait bien son chemin dès le début jusqu’à la fin. Il savait que la question est une question de révolution au service de la cause, et non pas une question de révolution pour le pouvoir. C’est que la réalité islamique avait besoin d’une grande secousse à la taille du martyre de al-Hussein (p), à la taille de son drame.
Mais quel était le problème des habitants de Kûfa qui, entre dix-huit mille et trente mille hommes, étaient, à ce même moment, en train de prêter serment d’allégeance à l’émissaire de al-Hussein (p), Muslim Ibn ‘Aqîl, avant de renoncer un peu plus tard à ce serment ?
Ce qui s’est passé en Iraq, et notamment à Kûfa, avait deux raisons :
La première est que ‘Ubaydullâh Ibn Ziyâd avait arrêté les chefs de la révolution… Il avait arrêté les hommes d’esprit qui dirigeaient les gens vers la révolution et qui les préparaient à la résurrection contre le pouvoir en place. Car lorsque les masses se mettent en action sans être dirigées par des hommes d’esprit, par des chefs actifs et capables de les diriger vers le but, il est alors possible pour toute partie, liée ou non au pouvoir, de les manipuler.
La seconde est que le rôle des masses est, le plus souvent, un rôle affectif et émotionnel. Les masses étaient sensibles aux attitudes émotionnelles qui mettent en œuvre des moyens comme ceux qui affectent les gens en leur faisant peur ou en leur promettant des acquis. Ces moyens, on le sait bien, ont toujours été efficaces. Ils ont toujours pu changer les attitudes de ceux qui servaient les grandes causes, mais qui ont succombé à la peur ou au désir et ont fini par abandonner une cause pour rejoindre une autre.
Le lien affectif
Les chefs de la révolution étaient mis en prison. Les liens des masses avec la révolution étaient fortement affectifs. Il s’agissait de l’amour qu’elles portaient aux Gens de la Maison (p) et de la souffrance qu’elles subissaient dans la réalité vécue. Cela n’était pas suffisant car la cause avait besoin d’être soutenue par des dirigeants capables d’être à sa hauteur. Elle avait besoin d’une radicalisation permanente pour pouvoir s’affermir et s’élancer. Mais il parait que les habitants de Kûfa étaient alors pris dans un climat affectif et émotionnel qui a marqué leur relation avec al-Hussein (p) et leur opposition au pouvoir umayyade. C’est pour cette raison que lorsqu’il est venu portant d’une mais des bourses remplies de dirhams et de dinars, et de l’autre une épée, Ibn Ziyâd a pu venir à bout de ce climat émotionnel. Et c’est pour cette raison que le poète al-Farazdaq avait raison lorsque, parlant des habitants de Kûfa, a dit à al-Hussein (p) : « Leurs cœurs sont avec toi et leurs épées contre toi ».
C’est cette leçon que nous devons assimiler dans notre vie contemporaine, dans notre vie dans cette réalité en tant que Musulmans, en tant que croyants et en tant qu’hommes qui refusent la mécréance, la tyrannie et l’injustice. Si nous voulons être en accord avec la ligne islamique et coranique, avec la ligne de la foi, toute notre vie doit être une révolution permanente qui évolue dans le cadre du changement de la réalité. Cette révolution peut devenir plus grande ou moins grande, mais elle doit se poursuivre quelles que soient les conditions. C’est cela la cause de l’homme musulman qui croit en Dieu.
Si notre but est tel dans cette vie, le sens de notre action dans cette vie est d’en faire un jihâd permanent, une lutte permanente, afin d’établir le vrai et de dissiper l’erreur. Il nous est donc indispensable de nous arrêter devant ces deux phénomènes qui ont, en fin de compte, participé à éloigner les masses de l’Imâm al-Hussein (p) : La direction dans la mesure où les masses ont besoin d’une direction fidèle à la religion et à la destinée de la Nation, d’une part, et la conscience de la réalité de la part de la Nation, d’autre part.
La direction est d’une importance capitale
Oui, la direction est, en Islam, d’une importance capitale. Il nous faut comprendre le sens du Noble Verset révélé au Messager de Dieu (P) et qui dit : ((O Messager ! Communique ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur ! Si tu ne le faisais pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Dieu te protégera des gens)) (Coran V, 67).
Ce sens est que Dieu fait de la question de ne pas désigner une direction l’équivalent de ne pas communiquer le Message. C’est comme si Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, disait à son Messager (P) : Si tu quittes ce monde sans nommer un dirigeant de la Nation qui soit à la hauteur de ses causes, et qui ait un haut niveau de fidélité à ces causes, c’est comme si tu n’avais pas communiqué le Message, Car ce qui compte c’est l’implantation de la cause dans la vie. Si l’on veut que le Message prenne sa place dans la pensée et dans la réalité, il nous faut une direction capable de mettre la voie à l’abri de la déviation et du glissement. Une Tradition dit à ce propos : « L’Islam est fondé sur cinq piliers : La prière, le jeûne, le pèlerinage, l’aumône et la reconnaissance de l’Autorité (des Gens de la Famille). Rien n’a été aussi signalé que cette reconnaissance ».
Pourquoi ? Car l’Autorité des Gens de la Maison est la direction capable de mettre la pensée à l’abri de la déviation et de mettre la marche à l’abri du glissement vers l’erreur. C’est pour cela que, à chacune des étapes de sa vie, la Nation doit rechercher une direction fidèle. La direction fidèle est celle qui porte la pensée de la Nation, car il ne sert à rien d’avoir une direction qui ne porte pas un message qui, à son tour, porte la pensée de la Nation, qui porte la foi en cette ligne que doit suivre la Nation.
Le besoin s’impose donc d’une direction consciente, fidèle, loyale et capable de résister, d’être décisive et à même de préserver les buts de la Nation sur le plan de la pensée et de la réalité. C’est pour cette raison que l’Imâm ‘Alî (p) nous a indiqué celui qui doit tenir l’Autorité en disant : « Nul ne peut établir l’ordre de Dieu autre que celui qui ne flatte pas, celui qui ne fait pas des concessions et celui qui ne suit pas ses ambitions », c’est-à-dire celui qui ne complimente pas, qui n’amadoue pas, qui ne s’humilie pas, qui ne faiblit pas et qui ne considère pas le pouvoir comme un privilège au service de sa vanité. Il est celui qui le considère comme une responsabilité qui doit être au même niveau que celle de l’Imâm ‘Alî (p).
L’Imâm ‘Alî (p) a dit à Ibn ‘Abbas en désignant ses propres chaussures : « Par Dieu ! Elles m’auraient été plus préférables que de vous gouverner si je n’avais pas à établir quelques vérités et à repousser quelques erreurs ». Le pouvoir est une responsabilité et non pas un privilège.
La Nation doit donc assumer sa responsabilité en choisissant une direction consciente, croyante, fidèle et qui sait ce qui est utile pour la Nation dans ce monde-ci et dans l’autre monde. Diriger une Nation c’est la diriger vers ses buts, dans ce monde-ci et dans l’Autre monde.
La direction est celle qui est à la hauteur de la marche de la Nation dans la vie. Sur cette base, nous considérons que la vraie direction appartient aux jurisconsultes qui pratiquent l’ijtihâd, qui connaissent le Message divin, qui souffrent pour la Nation et qui connaissent les causes et les problèmes de la Nation sur tous les plans.
La Nation et la prise de conscience
Nous devons œuvrer et déployer tous nos efforts afin que la Nation puisse avoir conscience de ses causes, de son message et de la scène sur laquelle elle évolue. C’est parce que la situation qu’elle vit à cette phase actuelle de notre vie, ainsi qu’à l’avenir, évolue dans le sens de confondre le vrai et le faux. On y adresse aux entendements des masses et à leurs sentiments beaucoup d’idées qui répondent à leurs pulsions mais sans répondre à leurs vrais intérêts et à leurs vrais buts.

L’arbre est une preuve qui, comme tous les autres éléments de la nature, atteste la toute-puissance de Dieu. Dans le Coran, livre sacré des musulmans, le mot « arbre » est désigné majoritairement par le terme arabe shajar, qui y apparaît à 27 reprises. Plus précisément, en langue arabe, shajar est employé pour désigner toute plante composée d’un tronc. Dans cet article, nous allons donner un aperçu des différentes manifestations et fonctions de l’arbre dans le Coran.

 

L’arbre dans les allégories du Coran

 

Le Coran contient un bon nombre d’allégories destinées à mieux faire comprendre certaines idées, ou à donner une description divine de sujets qui dépassent la compréhension humaine. Il est intéressant de constater que la symbolique de l’arbre y est souvent présente :

  1. a) sourate Ibrâhim (Abraham), versets 14 et 24 : « N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre (shajara tayyiba) dont la racine est ferme et la ramure s’élance vers le ciel ? » ; « Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre (shajara khabissa), déraciné de la surface de la terre et qui n’a point de stabilité ».
  2. b) sourate Al-Isrâ’ (Le voyage nocturne), verset 60 : « Et lorsque nous te disions que ton Seigneur cerne tous les gens par sa puissance et son savoir. Quant à la vision que nous t’avons montrée, nous ne l’avons faite que pour éprouver les gens, tout comme l’arbre maudit (shajara mal’ouna) mentionné dans le Coran. Nous les menaçons, mais cela ne fait qu’augmenter leur grande transgression. »

 

L’arbre, un signe (aya) de la puissance divine

 

En réfléchissant au sujet de la création, et notamment à la complexité du processus de croissance de l’arbre, les gens intelligents (owlo-l-albâb) peuvent saisir un aspect de la toute-puissance du Créateur. Les versets 27 et 60 de la sourate Al-Naml (Les fourmis) énoncent ainsi : « N’est-ce pas Lui qui a créé les cieux et la terre et qui vous a fait descendre du ciel une eau avec laquelle nous avons fait passer des jardins pleins de beauté » ; « Vous n’étiez nullement capables de faire pousser leurs arbres. Y-a-t-il donc une divinité avec Allah ? Non, mais ce sont les gens qui lui donnent des égaux ».

 

L’arbre et la louange à Dieu

 

Selon les enseignements coraniques, Dieu a créé les cieux et la terre ; dès leur création, tous les êtres vivants et les objets inanimés glorifient et louent un Dieu unique. L’arbre, comme toutes les autres créatures de l’univers, a une fonction utile et est un être glorifiant et louant la grandeur de son Créateur. Dans le premier verset de la sourate Djom’eh (Vendredi), on lit : « Ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre glorifient le Souverain, le Pur, le Puissant, le Sage ».

 

La présence de l’arbre dans la vie des prophètes

 

Les noms de nombreux prophètes envoyés par Dieu sont cités dans le Coran. L’Histoire des prophètes telle qu’elle y est racontée nous donne un aperçu sur le contenu de leur message et leur mode de vie. L’arbre y est souvent cité, et occupe parfois un rôle de première importance. En voici quelques exemples.

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Sourate Ibrâhim (Abraham), verset 24
  1. a) Adam : après avoir créé Adam et Eve, Dieu les place dans le jardin d’Éden en leur interdisant de manger le fruit de l’arbre de vie. Ils peuvent donc manger les fruits de tous les arbres, sauf celui de l’arbre défendu. Mais, ils sont tentés par Satan et en mangent tous les deux. Suite à cette désobéissance mais après leur avoir pardonné, Dieu décide de faire descendre Adam et Eve sur terre. Cette histoire est évoquée à plusieurs reprises dans le Coran, notamment à la sourate Al-Baqara (La vache), verset 35 : « Et nous dîmes : Ô Adam, habite le Paradis toi et ton épouse et nourrissez-vous-en de partout à votre guise ; mais n’approchez pas de l’arbre que voici : sinon vous seriez du nombre des injustes. » et la sourate Tâhâ, versets 120 et 121 : « Puis le Diable le tenta en disant : Ô Adam, t’indiquerais-je l’arbre de l’éternité et un royaume impérissable ? » ; « Tous deux (Adam et Eve) en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec des feuilles du Paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s’égara ».
  2. b) Younos (Jonas) : Messager de Dieu au sein du peuple de Ninive [1], Jonas désespère très vite de son peuple qui refuse d’accepter son appel à la foi. Il délaisse donc sa mission et quitte son peuple sans que Dieu lui en donne l’autorisation. Il embarque dans un bateau et s’éloigne de la région. Dieu lui envoie un châtiment : une tempête violente fait chavirer son bateau. Jonas tombe dans la mer et est avalé par une baleine, sans être blessé. Il reste quelques jours dans l’obscurité de son ventre. C’est là qu’il reconnaît son tort et se repentit en prononçant des prières. Dieu lui pardonne son péché et la baleine le recrache sur la côté d’une île déserte. Dieu y fait pousser un "arbre de courge" et Jonas, faible et malade, se rétablit après en avoir consommé. Cette histoire est détaillée dans le Coran, notamment dans la sourate Al-Sâfât (Les rangés), versets 145 et 146 : « Nous le jetâmes (Jonas) sur la terre nue, indisposé qu’il était » ; « Et nous fîmes pousser au-dessus de lui un arbre de courge ».
  3. c) Moussâ (Moïse) : L’histoire de la vie de Moïse est évoquée dans plusieurs sourates du Coran. Dans une scène s’y rapportant, il se réfugie sur le mont Tour et s’installe à l’ombre d’un arbre. C’est là que Dieu lui révèle sa mission prophétique. Dans la sourate Al-Ghasas (Le récit), verset 30, on lit : « Puis, quand il y arriva, on l’appela du flanc droit de la vallée dans le lieu béni à partir de l’arbre : "Ô Moïse, c’est moi Allah, le Seigneur de l’Univers." ». Dieu choisit donc un arbre pour se manifester à celui qu’Il a choisi comme prophète.
  4. d) Issâ (Jésus) : Alors que la naissance de Jésus approche, sa mère, Maryam (Marie), se retire près du tronc d’un palmier dans un lieu éloigné. Dieu lui dit alors : « Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. » (sourate Maryam, verset 25).
  5. e) Mohammad : A la VIIe année de l’Hégire et au cours d’un voyage vers La Mecque, les musulmans s’installent sous un arbre dans la région de Hodaybeh. Là, ils prêtent serment d’allégeance au Prophète en s’engageant à lutter contre les infidèles. Conclu sous l’arbre, ce serment est connu sous le nom de Bey’at taht al-shajara, c’est-à-dire "le serment sous l’arbre". Dans la sourate Al-Fath (La victoire éclatante), verset 18, Dieu dit au Prophète : « Allah a très certainement agréé les croyants quand ils ont prêté le serment d’allégeance sous l’arbre. Il a su ce qu’il y avait dans leurs cœurs, et a fait descendre sur eux la quiétude, et il les a récompensés par une victoire proche ».

Nous voyons donc que le motif de l’arbre est très présent dans le Coran, et se voit conférer un rôle particulier dans la vie des prophètes les plus importants reconnus par l’islam.

 

Les arbres du Paradis

 

L’un des messages centraux délivrés par le Coran est le caractère éphémère de la vie terrestre, et l’existence d’une vie éternelle dans l’Au-delà. Selon le récit coranique, les êtres humains seront alors divisés en deux groupes : l’un ira au Paradis, et l’autre en Enfer. Dans le Coran, le Paradis est souvent désigné par le mot jannat qui signifie « jardin », et abrite de nombreux arbres toujours verts. Le Coran en donne des descriptions dans plusieurs sourates dont : a) La sourate Al-Insân (L’homme), verset 14 : « Ses ombrages les couvriront de près et ses fruits inclinés bien bas, à portée de leurs mains ». b) sourate Al-Rahmân (Le Tout-Miséricordieux), verset 46 : « Et pour celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur, il y aura deux jardins ».

Dans quelques autres versets, nous pouvons lire les noms de certains arbres fruitiers du Paradis. Ainsi, dans la sourate Al-Wâqi’a (L’événement), versets 28 à 32, les récompenses destinées aux personnes les plus proches de Dieu sont évoquées : « Elles seront parmi des jujubiers sans épines » ; « Et parmi les bananiers aux régimes bien fournis » ; « Dans une ombre étendue » ; « Près des eaux coulantes continuellement » ; « Et des fruits abondants ». L’arbre le plus éminent du Paradis s’appelle Toubâ ; il s’agit d’un très grand arbre qui porte tous les fruits existants. Selon certaines interprétations coraniques, il constitue un symbole de l’amitié des croyants vis-à-vis du prophète Mohammad et des douze Imâms.

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Prophète près de la Sidrat al-Montahâ

 

Les arbres de l’Enfer

 

En donnant des descriptions sur les caractéristiques de l’Enfer, Dieu cite un arbre nommé Zaqqoum, qui signifie « chose très amère ». En voici un exemple tiré de la sourate Sâffât (Les Rangs), versets 62 à 66 : « Est-ce que ceci est meilleur comme séjour ou l’arbre de Zaqqoum ? » ; « Nous l’avons assigné en épreuve aux injustes » ; « C’est un arbre qui sort du fond de la Fournaise » ; « Ses fruits sont comme des têtes de diables » ; « Ils doivent en manger certainement et ils doivent s’en remplir le ventre ». Nous pouvons aussi évoquer les versets 43 à 45 de la sourate Al-Dokhân (La fumée) : « Certes l’arbre de Zaqqoum » ; « Sera la nourriture du grand pécheur » ; « Comme du métal en fusion ; il bouillonnera dans les ventres ».

Outre les arbres de l’Au-delà, on peut trouver les noms de certains arbres terrestres dans des passages du Coran. Le palmier (al-nakhl) est cité à vingt reprises dans différentes sourates. Parmi d’autres arbres et fruits cités dans le Coran, on peut surtout mentionner la vigne (‘inab), l’olive (zeytoun), la grenade (rommân) et le lotus (sidr). Ce dernier est évoqué à quatre reprises, et fait surtout allusion à l’arbre qui apparaît durant l’ascension du Prophète au ciel. A ce sujet, on peut lire dans la sourate Al-Nadjm (L’étoile), versets 11 à 16 : « Le cœur n’a pas menti en ce qu’il a vu » ; « Lui contestez-vous donc ce qu’il voit ? » ; « Il l’a pourtant vu, lors d’une autre descente » ; « Près de la Sidrat al-Montahâ » ; « Près d’elle se trouve le jardin de Ma’vâ » ; « Au moment où le lotus était couvert de ce qui le couvrait ».

 

Le rôle de l’arbre dans la vie terrestre d’après le Coran

 

Le Coran comporte des versets où Dieu fait allusion aux différents usages de l’arbre dans la vie terrestre de l’homme, et dont voici quelques exemples : a) sourate Yâ-Sin, verset 80 : « C’est Lui qui, de l’arbre vert, a fait pour vous du feu, et voilà que de cela vous allumez ». b) sourate Al-Nahl (Les abeilles), verset 68 : « Et voilà ce que le Seigneur révéla aux abeilles : prenez des demeures dans les montagnes, les arbres et les treillages que les hommes font ». c) la même sourate, verset 10 : « C’est Lui qui, du ciel, a fait descendre de l’eau qui vous sert de boisson et grâce à laquelle poussent des plantes dont vous nourrissez vos troupeaux ».

 

Bibliographie :


- Abolghâssemi Fakhri, Gholâm-Hossein, La traduction du Coran en français, Qom, Ansâriân, 2000.


- Mo’meni, Mohtasham, « L’arbre dans le Coran » (Derakht dar Ghor’ân), in Golestân-e Ghorân (Jardin du Coran), 6e année, no 170, 1390/2011.


- Taghvâ’ï, Ali-Akbar ; Okhovvat, Hânieh, « Etude sur les différents emplois de l’arbre dans le Coran », in Bayyenât, 6e année, no 3, 1388/2009.

Notes

[1Une ancienne ville de l’Irak actuel.