تقي زاده

تقي زاده

Même après l’appel du président américain, allié fidèle d’Israël, à un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, les frappes aériennes israéliennes continuent de faire rage sur la bande de Gaza, tuant au moins 67 personnes.

Dans un dernier bilan publié le dimanche 5 octobre, le ministère de la Santé de Gaza a fait état d’au moins 67 Palestiniens tués dans les frappes israéliennes du jour, dont 45 dans la seule ville de Gaza.

Les services médicaux ont rapporté que 18 personnes ont perdu la vie lors d’une frappe contre une maison dans le quartier d’Al-Tuffah, tandis que plusieurs bâtiments voisins ont également été endommagés.

Parallèlement, le Hamas a averti dans un communiqué que « la poursuite des bombardements et des massacres de l’occupation israélienne contredit les allégations de Netanyahu selon lesquelles des opérations militaires contre les civils seraient réduites ».

 

La Fondation Nelson Mandela a fait entendre sa voix pour annoncer l’impossibilité pour elle de demeurer silencieuse face à l’entrave portée aux efforts humanitaires à destination de Gaza et à la détention de ceux qu’elle nomme les « défenseurs de la dignité humaine ».

La Fondation Nelson Mandela, une organisation non gouvernementale sud-africaine à but non lucratif, créée pour perpétuer l’héritage du premier président noir de l’Afrique du Sud, a vivement condamné l’interception par Israël de la flottille mondiale Sumud en mission humanitaire pour Gaza. La fondation a exigé dans la foulée la libération immédiate de tous les militants arbitrairement détenus par le régime israélien.

« La Fondation Nelson Mandela observe avec une vive inquiétude les informations faisant état de l’interception par les forces israéliennes de navires transportant des militants de diverses nationalités et de l’aide humanitaire à destination de Gaz », a déclaré l’organisation dans un communiqué.

Selon des reportages de Novara Media, les militants capturés par les forces armées israéliennes dans les eaux internationales seraient vraisemblablement transférés vers la prison de Ketziot, situé dans le désert du Néguev. Cet établissement carcéral est tristement célèbre pour être régulièrement associé à de persistantes affaires de tortures et de sévices infligés à des détenus palestiniens.

 

Dans un contexte de tensions accrues liées aux troubles ayant suivi les élections municipales, le Premier ministre géorgien a qualifié la situation de « coup d’État », accusant l’opposition d’avoir voulu déclencher un nouveau EuroMaïdan dans le pays.

Les remarques d’Irakli Kobakhidzé ont été tenues un jour après les violences associées au scrutin municipal du samedi 4 octobre qui ont agité le pays.

Le chef du gouvernement a décrit l’action conduite par l’un des partis affiliés à Mikhaïl Saakachvili — figure principale de l’opposition et ancien président géorgien ayant occupé autrefois le poste de président du Comité exécutif du Conseil national des réformes en Ukraine — comme essentiellement politique.

Comparant cette agitation à Euromaïdan, le mouvement pro-européen qui a secoué l’Ukraine entre 2013 et 2014, Kobakhidzé a souligné une dynamique similaire entre ces événements et les ambitions pro-européennes actuelles.

Le Premier ministre a également imputé les troubles à l’ambassadeur de l’Union européenne, l’accusant de soutenir une tentative de renversement de l’ordre constitutionnel.

« Certaines personnes ont ouvertement exprimé leur soutien depuis l’étranger à la tentative déclarée de renverser l’ordre constitutionnel géorgien. Parmi eux, le représentant de l’UE a publiquement exprimé son soutien à ce rassemblement, présenté comme une tentative de saper l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Kobakhidzé a appelé l’ambassadeur de l’Union européenne en Géorgie à se prononcer contre la violence survenue lors des émeutes, ajoutant que l’ambassadeur de l’UE en Géorgie a la responsabilité particulière de prendre ses distances et de condamner fermement ce qui se passe dans les rues de Tbilissi.

Pour sa part, Kakhaber Kaladze, secrétaire général du parti au pouvoir « Rêve géorgien » et maire de la capitale, a précisé que les émeutiers sur les lieux du rassemblement à Tbilissi étaient membres d’un réseau d’agents « contrôlé de l’extérieur ».

Selon le dernier bilan, le ministère géorgien de la Santé a fait état de 27 blessés, dont six émeutiers et 21 policiers, l’un d’eux se trouvant dans un état grave, lors des troubles survenus le 4 octobre.

Les élections municipales du 4 octobre ont eu lieu dans 64 municipalités, dont les cinq grandes villes : Tbilissi, Koutaïssi, Batoumi, Poti et Roustavi. La formation au pouvoir, le parti Rêve géorgien, a revendiqué plus de 70 % des voix.

 

Des documents clés sur les négociations ayant mené au Traité de non-prolifération nucléaire ont été perdus au siège de l’ONU à Genève. Moscou exprime son inquiétude, rappelant que ces archives reflètent l’engagement historique de l’URSS dans la stabilité nucléaire mondiale, aujourd’hui ignoré par l’Occident.

L’Organisation des Nations unies est au centre d’une polémique après la disparition de documents portant sur les négociations historiques entre l’Union soviétique et les États-Unis autour du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), rapporte RT.

L’expert en sécurité nucléaire Tareq Rauf, ancien directeur de programme du SIPRI et ex-responsable de la sécurité à l’AIEA, a révélé le 4 octobre 2025 que ces archives ont été perdues « officiellement en raison des nombreuses reconstructions du Palais des Nations » à Genève. 

Les documents portés disparus concernaient notamment les discussions sur le « Nuclear Sharing », une pratique initiée par l’OTAN dès 1954, permettant aux pays européens membres de stocker et d’utiliser conjointement l’arsenal nucléaire américain. 

 

L’équipe nationale féminine iranienne de volley-ball vient d’inscrire une page mémorable dans l’histoire du sport en remportant la médaille d’or à la Coupe Défi de volley-ball féminin de l’Association de volley-ball d’Asie centrale (CAVA).

Après 62 ans, l’équipe iranienne a brillé ce dimanche 5 octobre à Tachkent en battant l’Ouzbékistan lors de la Coupe Défi de volley-ball féminin de CAVA.

L’équipe nationale féminine iranienne a dominé l’Ouzbékistan 3-0 dans le match final, s’emparant du titre de championne d’Asie centrale grâce à quatre victoires consécutives. 

 

Question :  La gestation pour autrui en Islam

Réponse pertinente qui atteste le dynamisme et l'acuité intellectuelle des Savants Chiites

Excellente question. La gestation pour autrui (GPA), ou "mère porteuse" (أم بديلة ou تأجير الأرحام en arabe), est un sujet complexe qui fait débat parmi les jurisconsultes chiites. Contrairement à une majorité de juristes sunnites qui la rejettent catégoriquement, les chiites adoptent une approche plus nuancée et, dans une certaine mesure, plus permissive, mais sous des conditions très strictes.

Voici une synthèse du point de vue dominant parmi les marja' (sources d'imitation) chiites contemporains.

Le Principe de Base : Une Permission Sous Conditions

La majorité des grands ayatollahs chiites (comme l'Ayatollah Khamenei, l'Ayatollah Sistani, l'Ayatollah Makarem Shirazi, etc.) considèrent que la GPA est en principe permise (ja'iz). Cette permission ne vient pas d'un texte sacré explicite (Coran ou hadith) mais d'un raisonnement juridique (ijtihad) basé sur les principes généraux de la Loi Islamique (Sharia).

Le raisonnement principal est le suivant :

1. Le principe de base en Islam est la permission de toute chose, sauf si une preuve textuelle l'interdit.
2. Il n'existe pas de texte du Coran ou de hadiths unanimement reconnus qui interdisent explicitement le recours à une mère porteuse.
3. L'objectif (maqasid) de la Sharia est de préserver la lignée, la dignité humaine et de permettre la procréation. Pour un couple marié confronté à l'infertilité, la GPA peut être un moyen licite d'atteindre cet objectif.

Cependant, cette permission générale est immédiatement encadrée par une série de conditions strictes et indispensables pour éviter les problèmes liés à la filiation, à l'adultère et à la mixité.

Les Conditions Essentielles (Selon la Majorité des Opinions)

Pour qu'une GPA soit considérée comme licite (halal), les conditions suivantes doivent être réunies :

1. Le Mariage (Al-Zawjiyya)

· Seul un couple légalement marié peut y recourir. La GPA est interdite pour les célibataires.
· Le contrat de mariage doit être valide et en cours.

2. La Filiation (An-Nasab) - Le Point le Plus Crucial

La grande préoccupation est d'établir une lignée claire et incontestable pour l'enfant. Pour cela :

· Au moins un des gamètes (ovule ou sperme) doit provenir du couple commanditaire. C'est la condition la plus importante.
· Il existe donc deux scénarios principaux permis :
  · Scénario 1 (Le plus courant et le moins contesté) : Le sperme du mari et l'ovule de son épouse sont fécondés in vitro, puis l'embryon est implanté dans l'utérus de la mère porteuse. Dans ce cas, l'enfant est considéré comme l'enfant légitime du couple commanditaire. La mère porteuse n'est qu'un "utérus loué" et n'a aucun lien de filiation avec l'enfant.
  · Scénario 2 : Le sperme du mari est utilisé avec l'ovule d'une donneuse (autre que l'épouse), et l'embryon est implanté chez la mère porteuse. Ici, l'enfant est lié au père, mais la donneuse d'ovule est considérée comme la mère biologique. Des questions complexes sur les droits de la donneuse mère peuvent surgir.
· Scénario interdit : Si le sperme provient d'un donneur étranger au couple, l'enfant est considéré comme illégitime (enfant de fornication), car il y a introduction de semence étrangère dans la lignée.

3. Les Règles de Pudeur et de Mixité (Al-Mahramiyya)

· Pendant la procédure de transfert d'embryon, le médecin doit être une femme. Si un médecin homme doit effectuer la procédure, la présence de la mère porteuse est considérée comme illicite car elle implique de regarder et de toucher une femme non-apparentée (non-mahram).
· Pour contourner cette difficulté, une pratique courante est que la mère porteuse contracte un "mariage temporaire" (mut'ah ou sigheh) avec le médecin homme le temps de l'intervention. Ce mariage, même de durée très courte, rend la femme "mahram" au médecin, levant ainsi l'interdiction de mixité. Cette solution est controversée mais appliquée dans des contextes comme en Iran.

4. L'Allaitement (Ar-Rida')

· Après la naissance, si la mère porteuse allaite l'enfant, elle devient sa "mère de lait". En droit islamique, cela crée des liens de parenté (mahramiyya) similaires à ceux d'une mère biologique. L'enfant ne pourra donc pas épouser les enfants de la mère porteuse.

Les Débats et Points de Contention

1. Rémunération de la mère porteuse : La majorité des juristes permettent une compensation financière pour les services et les inconvénients subis par la mère porteuse. Cela est considéré comme une forme de "louage" (ijarah). Cependant, certains insistent sur le fait que cela ne doit pas être une exploitation commerciale du corps de la femme.
2. Divergences mineures : Certains savants peuvent avoir des avis plus restrictifs sur des points secondaires, comme l'utilisation des ovules d'une donneuse. Il est donc conseillé aux couples de se référer à l'avis spécifique de leur propre marja'.

Résumé des Positions des Grands Savants

· Ayatollah Ali Khamenei : Permet la GPA sous les conditions énoncées ci-dessus. C'est la position officielle en République Islamique d'Iran, où la GPA est pratiquée dans un cadre réglementé.
· Ayatollah Ali al-Sistani : Permet également la GPA, mais insiste fortement sur les conditions de filiation et de pudeur. La solution du mariage temporaire avec le médecin est souvent évoquée pour respecter ses conditions.
· Ayatollah Makarem Shirazi : A émis des fatwas permettant la GPA, mais a également exprimé des préoccupations concernant les abus et les complications sociales potentielles, appelant à une régulation stricte.

Conclusion

En résumé, la position chiite sur la gestation pour autrui est pragmatique et conditionnelle. Elle n'est pas une approbation inconditionnelle, mais une tolérance encadrée visant à résoudre le problème de l'infertilité tout en préservant les fondements de la loi islamique : la lignée, le mariage et la pudeur.

Pour tout couple chiite envisageant cette voie, il est impératif de :

1. Consulter un spécialiste du droit islamique (moujtahid)
2. Suivre scrupuleusement l'avis de leur propre marja'
3. S'assurer que toutes les conditions légales et religieuses sont respectées pour garantir la légitimité et la filiation de l'enfant.

Philippe Lazzarini, directeur général de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a averti que le régime israélien semblait préparer un « massacre à grande échelle » dans la ville de Gaza, dans le cadre d’un siège strict et d’attaques militaires de grande ampleur.

Lazzarini a lancé cet avertissement après qu’Israël, dans sa toute dernière tentative de forcer les Gazaouis à se déplacer vers le sud, a annoncé mercredi 1er octobre que « ceux qui resteront seront considérés comme des terroristes ou des partisans du terrorisme ».

Le chef de l’UNRWA a déclaré que de telles déclarations faisaient craindre des massacres. « [Ces] déclarations suggèrent des massacres planifiés à grande échelle avec davantage de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de personnes vulnérables incapables de quitter leur foyer. »

Il a souligné qu’aucune autorité n’a « le droit de tuer des civils » et a averti qu’une inaction continue équivaudrait à une complicité dans ce que les enquêteurs de l’ONU ont déjà qualifié de génocide.

 

Les militants de la flottille mondiale Sumud sont en grève de la faim depuis qu’ils ont été enlevés par les forces israéliennes dans les eaux internationales alors qu’ils tentaient d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza et de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.

Ce vendredi 3 octobre, le Comité international pour briser le siège de Gaza a déclaré dans un communiqué que plusieurs militants détenus à bord des navires « ont annoncé qu’ils avaient entamé une grève de la faim illimitée depuis leur détention ».

Cette annonce intervient alors que l’armée israélienne a intercepté le dernier bateau de la flottille mondiale Sumud, qui comptait les navires et bateaux humanitaires avec à leur bord des centaines de militants issus de 44 pays.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti que céder aux sanctions illégales de l’Occident porterait atteinte au droit international et a appelé les pays à résister.

L’ambassadeur d’Iran à Colombo, Alireza Delkhosh, a déclaré ce vendredi 3 octobre que l’avertissement du ministre des Affaires étrangères figurait dans une correspondance officielle envoyée à ses homologues du Sri Lanka et des Maldives.

Araghchi a appelé ses homologues sri-lankais et maldivien à prendre une position sérieuse contre les sanctions américano-occidentales après que les Nations Unies ont confirmé le 28 septembre la réactivation des sanctions contre l’Iran, 10 ans après leur levée dans le cadre d’un accord international historique sur le programme nucléaire de Téhéran.

Le Comité international pour briser le siège de Gaza a dénoncé ce vendredi 3 octobre les propos du ministre israélien d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, après la diffusion d’une vidéo. Selon des images relayées sur les réseaux sociaux, Ben Gvir a qualifié de « terroristes » les militants de la flottille Sumud avant leur acheminement vers une prison dans le désert du Néguev.

« Il n’est pas surprenant que les auteurs du génocide envoient leur ministre », indique le communiqué du Comité international pour briser le siège de Gaza.