تقي زاده
La marine iranienne signe un accord de coopération stratégique avec les États riverains de la mer Caspienne
Les commandants des forces navales de l'Iran, de la Russie, du Kazakhstan et de l'Azerbaïdjan ont signé un accord de coopération stratégique global visant à renforcer la sécurité dans les eaux partagées.
Le document a été signé ce mercredi 8 octobre lors d'une réunion des quatre États riverains de la mer Caspienne dans la ville russe de Saint-Pétersbourg.
Le contre-amiral Shahram Irani, commandant de la marine iranienne, a représenté Téhéran au sommet.
L’accord en question vise le renforcement et l'approfondissement des relations dans tous les domaines afin d'assurer une sécurité durable en mer Caspienne.
Conformément aux dispositions de ce document, aucun pays étranger ni force ne sera autorisé à s'ingérer dans les affaires intérieures liées à la mer Caspienne.
« Cette mer appartient à cinq pays riverains, et par conséquent, assurer la sécurité et les questions liées à la mer Caspienne ne peut être fait que par la décision des pays riverains », ont déclaré les commandants de la marine.
Israël attaque la Flottille de la Liberté à destination de Gaza et intercepte plusieurs bateaux
Des bateaux d'une nouvelle flottille internationale pour Gaza ont été interceptés mercredi matin tôt au large de Gaza par l'armée israélienne, a annoncé la coalition Global Sumud Flotilla, qui coordonne cette initiative.
L'armée israélienne a lancé une attaque contre la Coalition de la Flottille de la Liberté (FFC) en interceptant plusieurs de ses bateaux et navires naviguant vers la bande de Gaza pour briser le blocus de longue date du régime occupant sur le territoire palestinien.
Global Sumud Flotilla a fait état sur X de « trois bateaux — le Gaza Sunbirds, l'Alaa Al-Najjar et l'Anas Al-Sharif — interceptés à 220 kilomètres au large des côtes de Gaza », ainsi que d'une attaque par un hélicoptère de l'armée israélienne d'un autre bateau, le Conscience, transportant selon cette organisation plus de 90 personnes, dont des journalistes et des médecins.
Le Jihad islamique promet de ne reculer qu'après la chute d'Israël et salue le soutien de l'Iran
La branche armée du Jihad islamique a commémoré le deuxième anniversaire de l'opération historique « Temptête d'Al-Aqsa » contre le régime israélien, s'engageant à ne pas abandonner la lutte jusqu'à son anéantissement.
« Nous nous sommes préparés à une longue guerre d'usure qui ne s'arrêtera et ne reculera qu'avec la chute du régime israélien », ont déclaré les Brigades al-Qods dans un communiqué mardi.
Elles ont promis une résistance indéfectible jusqu'à la libération de l'ensemble des territoires palestiniens, y compris la ville sainte d'Al-Qods, de l'occupation israélienne.
La branche armée a déclaré que l'opération du 7 octobre 2023, lors de laquelle les combattants de la Résistance de la bande de Gaza ont pris d'assaut la Palestine occupée, encerclé des bases israéliennes et piégé des centaines de sionistes, a marqué un tournant dans l'histoire de la lutte palestinienne.
Elle a rendu hommage aux nombreux combattants qui ont sacrifié leur vie pour la victoire de l'opération.
Le commandant de la force aérospatiale du CGRI déclare que ses troupes sont prêtes à affronter toute menace ennemie
Le commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a souligné que ses forces sont pleinement préparées à répondre rapidement et avec détermination à toute menace ou acte d’agression ennemie, quatre mois après le déclenchement par Israël d’une guerre de 12 jours contre la République islamique d’Iran.
Lors d’une réunion mardi à Téhéran avec le chef de l’Organisation judiciaire des forces armées iraniennes, l’hodjatoleslam Ahmadreza Pourkhaghan, le général de brigade Seyyed Majid Moussavi a déclaré que tous les dommages subis avaient été réparés et que les capacités opérationnelles avaient été entièrement rétablies.
« Par la grâce de Dieu et après la réparation des dégâts, nous sommes entièrement prêts à répondre rapidement et avec détermination à toute menace ennemie et à tout acte d’aventurisme », a-t-il fait savoir.
Sébastien Lecornu remet sa démission, Emmanuel Macron l’accepte
En France, le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis ce lundi matin sa démission au président Emmanuel Macron qui l'a acceptée. Dimanche soir, la première partie de son gouvernement a été annoncée, suscitant de nombreuses critiques de part et d'autres en raison du statut-quo sur de nombreux postes, bien loin de la "rupture" promise.
Sébastien Lecornu est devenu le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire de la Ve République. Ce lundi matin, il a remis sa démission au président Emmanuel Macron qui l'a acceptée. La situation était devenue intenable pour le nouveau locataire de Matignon en raison du torrent de critiques qui s'abattent depuis dimanche soir et l'annonce de la première partie de son gouvernement, très proche de celui de François Bayrou avec peu de nouveaux noms et un retour très critiqué de Bruno Le Maire. Bruno Retailleau et les LR ont même menacé de se retirer de l'équipe gouvernementale.
Après l’annonce de la démission du Premier ministre, le CAC40 perd plus de 1,6 %. Les banques françaises perdent entre 4 % et 5 %, symptôme de l’instabilité politique du pays.
Le président du RN Jordan Bardella a appelé Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
« Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale », a réagi M. Bardella en arrivant au siège de son parti.
L’Iran soutient la décision palestinienne concernant le cessez-le-feu à Gaza, tout en mettant en garde contre la mauvaise foi d’Israël
Le ministère iranien des Affaires étrangères affirme qu'il soutiendra toute décision prise par le peuple palestinien et la Résistance concernant la proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza, tout en mettant en garde la communauté internationale contre les dangers de ce plan et la mauvaise foi d’Israël.
Dans un communiqué publié dimanche 5 octobre, le ministère a déclaré que l'Iran a toujours soutenu les initiatives visant à mettre fin aux crimes de guerre et au nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, ainsi qu’à garantir l’autodétermination du peuple palestinien, mentionnant la Convention des Nations Unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide et soulignant la responsabilité juridique et morale des États de soutenir la lutte légitime des Palestiniens pour leur liberté.
Le communiqué précise que c'est au peuple et à la Résistance palestiniens de décider de tout cessez-le-feu ou de règlement politique.
Téhéran salue toute décision de leur part qui « implique l'arrêt du génocide des Palestiniens, le retrait de l'armée d'occupation sioniste de Gaza, le respect du droit du peuple palestinien à l'autodétermination, l'acheminement de l'aide humanitaire et la reconstruction de Gaza ».
L'Iran a également averti qu’une cessation des hostilités ne dispenserait pas les acteurs internationaux de leur devoir de rechercher la responsabilité juridique.
Le ministère a souligné que la cessation des violences devait s’accompagner d’actions « légales et judiciaires » visant à tenir Israël pour responsable, ainsi qu’à « identifier et poursuivre les commandants et les auteurs de crimes de guerre, de génocide et de crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza, afin de mettre fin à l’impunité dont bénéficie le régime sioniste depuis des décennies ».
La Résistance palestinienne rejette tout accord sur la remise des armes, le qualifiant de « sans fondement »
À la suite de publications erronées affirmant que le mouvement de résistance palestinien Hamas aurait accepté de déposer les armes dans le cadre du plan de cessez-le-feu à Gaza, le Hamas a fermement démenti ces informations, les qualifiant de « sans fondement ».
Dans un communiqué publié le dimanche 5 octobre, le Hamas a dénoncé la diffusion de ces informations trompeuses, estimant qu’elles « visent à déformer les faits et à semer la confusion dans l’opinion publique ».
Le mouvement a insisté sur l’importance de s’appuyer sur des informations vérifiées provenant des canaux officiels du Hamas, appelant au respect du professionnalisme et de l’objectivité, et recommandant de ne pas se fier à des sources anonymes ni à des rapports peu fiables.
Plusieurs médias ont rapporté plus tôt dans la journée qu’un responsable du Hamas avait déclaré que le groupe avait accepté de remettre ses armes à un organisme palestino-égyptien placé sous supervision internationale, dans le cadre d’un plan de cessez-le-feu reposant sur la libération rapide des captifs israéliens, le retrait progressif de l’armée israélienne de Gaza, ainsi que la création d’une administration de transition.
Vague inédite de TSPT et augmentation des suicides chez les soldats israéliens de retour de Gaza : une crise longtemps taboue
Les forces armées israéliennes sont confrontées à une vague sans précédent de troubles de stress post-traumatique (TSPT) chez les soldats revenus de la guerre à Gaza. Le nombre de suicides augmente, et de nombreuses initiatives se multiplient pour faire face à une crise longtemps taboue dans la société israélienne.
Selon un article publié le dimanche 5 octobre, le Washington Post s’appuie sur des spécialistes de la santé mentale pour révéler qu’Israël enregistre un nombre record de soldats souffrant de troubles psychologiques graves liés à leur expérience sur le terrain au cours des près de deux années de génocide à Gaza.
Selon un communiqué du ministère israélien de la Guerre, plus de 11 000 soldats ont été admis au programme de réhabilitation psychologique destiné aux blessés de guerre, tandis que des dizaines de milliers d’autres souffriraient de troubles de stress post-traumatique (TSPT) sans reconnaissance ni traitement.
Lecornu dévoile son équipe gouvernementale, mais elle ne reflète pas la rupture promise
Après 26 jours d’attente, le Premier ministre français Sébastien Lecornu a enfin présenté son équipe gouvernementale le 5 octobre. La nouvelle composition repose en grande partie sur des personnalités déjà connues : Bruno Retailleau à l’Intérieur, Gérald Darmanin à la Justice, Élisabeth Borne à l’Éducation, et Bruno Le Maire, de retour aux Armées.
Nommé le 9 septembre à Matignon, Sébastien Lecornu a mis près d’un mois à dévoiler la composition de son gouvernement. C’est finalement ce 5 octobre en fin de journée que l’Élysée a annoncé la liste d'une quinzaine de ministres.
Sans grande surprise, Bruno Retailleau est reconduit au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin conserve la Justice, Rachida Dati reste à la Culture, et Manuel Valls est confirmé aux Outre-mer. Élisabeth Borne, quant à elle, conserve le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le ministère des Armées est désormais confié à Bruno Le Maire, qui fait son retour après ne pas avoir été reconduit dans le gouvernement Barnier post-dissolution. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a d’ailleurs annoncé avoir décliné ce poste. À Bercy, c’est Roland Lescure, fidèle macroniste, qui prend la tête de l’Économie et des Finances.
Parmi les autres portefeuilles confirmés : Jean-Noël Barrot reste au Quai d’Orsay, Catherine Vautrin s’installe au ministère de la Santé, des Solidarités et des Familles, et Éric Woerth est nommé ministre de l’Aménagement du territoire.
Agnès Pannier-Runacher est reconduite à la transition écologique, Annie Genevard à l’Agriculture, Amélie de Montchalin prend les Comptes publics, Naïma Moutchou s’occupera du Numérique, Philippe Tabarot des Transports et Marina Ferrari des Sports.
Deux postes clés auprès du Premier ministre sont également officialisés : Aurore Bergé devient porte-parole du gouvernement, tandis que Mathieu Lefèvre est nommé ministre chargé des Relations avec le Parlement. Tous deux font partie du noyau dur macroniste.
Araghchi : l'Europe a «diminué» son rôle dans les futures négociations sur le nucléaire iranien
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la troïka européenne (Grande-Bretagne, France et Allemagne) avait affaibli sa position dans le processus diplomatique sur l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PAGC), et qu’elle jouerait donc un rôle « diminué » dans toutes les négociations futures.
Abbas Araghchi a fait ces remarques dimanche 5 octobre, une semaine après le rétablissement des sanctions de l’ONU contre l’Iran par le mécanisme dit de « snapback ». Cette mesure jugée irresponsable par Araghchi et initiée par la troïka européenne avait pour objectif de rétablir l’ensemble des sanctions onusiennes, approuvé avant l’accord de 2015 contre Téhéran.
S’exprimant devant les chargés d’affaires et les chefs de missions étrangères et internationales accrédités à Téhéran, M. Araghchi a détaillé la nouvelle donne : « Le trio européen considérait le snapback comme un levier de pression contre l’Iran, mais il constate aujourd’hui que l’activation de ce mécanisme n’a résolu aucun problème et n’a fait que compliquer le paysage diplomatique ».
Il a ajouté : « La diplomatie ne s’arrête jamais ; elle est toujours présente. La question est cependant de savoir sous quelles conditions, avec quels acteurs et sur la base de quel équilibre elle se poursuivra. La situation actuelle est totalement différente du passé. »



















