تقي زاده

تقي زاده

dimanche, 12 septembre 2021 15:24

*Comment laisser couler le Coran dans notre vie*

*Comment laisser couler le Coran dans notre vie*

*Comment laisser le Coran couler dans notre vie, comme l'eau coule dans la rivière, le sang dans les veines?* *Ou en d'autres termes comment traiter avec le Coran pour vivre en communion et en symbiose avec lui?*
*La première suggestion c’est que nous devrions lire le Coran lui-même.* *C'est-à-dire nous ne devrions pas lire divers livres et articles sur le Coran, mais laisser à côté le Coran lui-même.*
*Sayyed Qutub, l'auteur de la célèbre exégèse (tafsîr), "Fî Dhilâl al-Qur'ân" écrit:* *«J'ai lu l'interprétation du Coran dans les livres d'exégèse et j'ai entendu son explication par mes professeurs. Néanmoins, je n'ai pas retrouvé dans ce que j'ai lu et entendu, ce beau Coran délicieux que j'avais connu pendant mon enfance et ma jeunesse.* *Je suis retourné alors au Coran en le lisant lui-même et non dans les livres d'exégèse, et là j'ai retrouvé mon beau et bien-aimé Coran. Dieu merci, j'ai retrouvé le Coran».*
*Cette dernière phrase* *«j'ai retrouvé le Coran» signifie bien entendu qu'il l'avait perdu dans une situation donnée avant de le retrouver dans une autre situation.* *Il l'avait perdu, lorsqu'il lisait l'explication du Coran, et non la Parole d'Allah elle-même. Cela ne veut pas dire bien entendu que la lecture du commentaire du Coran est inutile, bien au contraire, c'est un facteur très important de la bonne compréhension du Coran. Mais il s'agit ici de souligner la beauté intrinsèque du Coran et les effets mystérieux, suggestifs et profonds qu'il laisse sur le lecteur ou l'auditeur.*
*Donc pour que nous retrouvions nous aussi le Coran, il nous faudrait en faire trois lectures:*

*a) Le lire à travers les livres d'exégètes afin d'en comprendre les sens et les significations.*

*b) Le lire directement afin de sentir et vivre son âme et son esprit, respirer ses atmosphères, et nous éclairer de ses lumières.*

*c) Le lire (ou le faire couler) dans notre vie afin qu'il soit le maître et le guide de notre existence vers le bien et la vertu. Il est indispensable d'exposer ou de présenter la réalité que nous vivons au Coran, tout comme nous exposons nos visages devant une glace, afin qu'il soit le miroir de notre vie, dans lequel nous voyons sa beauté et sa laideur.*

dimanche, 12 septembre 2021 15:22

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN ? partie 8

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN?

*«Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave».*
Partie 8

*Les Racines du Mal*

*Pourquoi* *Imam Al-Hussayn s'est-il soulevé?*

*Dans une lettre adressée à son frère Muhammad Ibn al-Hanafiyyah ainsi que dans d'autres occasions, al-Hussayn évoque les raisons de son départ de Médine, de son refus du pouvoir de Yazid, et de sa révolution contre lui.*  *Il y explique le sens de son mouvement et les fondements de sa confrontation avec le nouveau régime* *Omayyade. Ci-après l'essentiel de cette lettre:*

*«Je ne me suis pas soulevé de gaieté de coeur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion ni injustement.* *Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon grand-père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père ... »*
*Préserver le Message de l'Islam et la Tradition du Prophète, tels sont les deux mots-clé de la Révolution d'al-Hussayn.*

*Aucun élément d'ordre personnel n'entra jamais dans ses motivations.*
*Quant à son refus absolu du pouvoir de Yazid, il l'a expliqué clairement à Ibn al-Wâlid, comme nous l'avons vu plus haut: «Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertin alcoolique et un assassin de l'âme interdite...* *Quelqu'un comme moi ne saurait prêter serment d'allégeance à qu comme lui ... »*
*Le Gardien du Message ne peut aucunement confier celui-ci à son transgresseur.* *Rien de plus légitime.*
*Et c'est dans une autre lettre, adressée, celle-ci, au habitants de Kûfa qu'il souligne les conditions requises en Islam pour un prétendant à la direction politique des Musulmans, l'Imamat(47):*
*«Par ma religion, l'Imam ne peut être que celui qui gouverne selon le Livre, qui établit l'équité, qui a pour religion la Religion Vraie, qui s'en tient scrupuleusement aux Prescriptions de Dieu...»(48)*
*Or Yazid était un débauché qui affichait sa débauche.* *(49) L'essentiel de ses préoccupations étaient: les jeux, les divertissements, les femmes, les boissons alcoolisées, les courses de chevaux, la chasse etc... Comment dès lors, al-Hussayn, ce petit-fils du Prophète, ce gardien du Message, ce membre des Ahl-ul-Bayt dont* *«Dieu a effacé la souillure»(50), pouvait-il consentir et contribuer à la désignation de quelqu'un comme Yazid pour la direction de la Umma, direction à laquelle ne doit accéder qu'un homme d'une intégrité exemplaire et possédant une connaissance profonde et parfaite des lois et des statuts de la Chari'â?*
*En appelant les gens à se joindre à lui dans son soulèvement il ne leur promettait qu'une chose: le retour au Message de Dieu et à la Tradition du Prophète.*
*«... Je vous appelle au Livre de Dieu et à la Sunna de Son Prophète... Car la Sunna est assassinée et l'hérésie, ressuscitée. Si vous écoutiez mes paroles et obéissiez à mes instructions... Je vous conduirais dans la bonne voie... Que la Paix et la Miséricorde de Dieu soient sur vous
».(51)*

 
*Une situation indigne de l'expérience islamique:*
 
*De l'étude de la situation politique, économique et sociale de l'époque qu'avait vécue al-Hussayn, ainsi que de l'examen des lettres, des messages, des correspondances et des discours qu'on connaît de cette époque, il ressort que ce qui prévalait durant cette période du règne des Ommayyades, c'était:*
*1- Le despotisme et le népotisme du Pouvoir. En effet, une classe politique privilégiée, un parti tribal despotique a monopolisé le pouvoir tout au long de cette période. Il s'agit du parti Omayyade qui s'est réservé le pouvoir et l'administration s'est accaparé des biens de l'Etat, en en privant de la Umma. L'Etat est devenu la chasse gardée des Omayyades, et leur propriété privée.*
*2- Les assassinats (d'opposants), la terreur et le sang.*
*3- La dilapidation des biens de la Umma et de la naissance d'une classe de riches dans une société où prévalaient la pauvreté et le besoin. En outre, beaucoup de ceux qui occupaient des postes de responsabilité et des postes-clé étaient incompétents.*
*4- La déviation dans la conduite: la déviation se développait dans la vie publique et les manifestations de la corruption sociale commençaient à se généraliser dans la conduite des individus et des groupes.*
*5- L'absence de la loi, et la primauté du tempérament et de l'intérêt personnels des gouverneurs dans la conduite des affaires de la Umma.*
*6- La naissance d'une classe d'inventeurs et de falsificateurs de Hadiths, et de déformateurs de la Sunna du Prophète que d'écoles théologiques, telles que* *"Al-Jabariyyah" et "Al-Murji'ah", dans le but de justifier et de légitimer la conduite politique déviationniste du Pouvoir.*
*La déviation d'un bon nombre des valeurs et des lois de l'Islam était trop évidente pour être ignorée de quiconque se penche sur l'histoire de cette période.*
*Une lecture minutieuse de cette histoire convaincra tout observateur averti que la Révolution d'al-Hussayn était une nécessité islamique historique, et que les mobiles et les causes de cette Révolution ont été engendrés par les conditions très détériorées dans lesquelles vivaient les Musulmans et la Umma.*
*Prenons un exemple pour illustrer cette dégradation de la situation des Musulmans et de cette déviation de l'expérience islamique:*
*l'Islam avait établi une situation de paix civile et de sécurité dans le territoire islamique, comme en témoigne ce verset:*
*«Celui qui a tué un homme qui lui-même n'a pas tué, ou qui n'a pas commis de violence sur la terre, est considéré comme s'il avait tué tous les hommes; et celui qui sauve un seul homme est considéré comme ayant sauvé tous les hommes».* *(Coran, V, 32)*
*Or la terreur et la liquidation physique constituaient un trait saillant des Omayyades.*
*Le parti omayyade au pouvoir a fait de l'usage du sabre, du fouet et de la prison une monnaie courante contre les Musulmans et notamment contre les adeptes d'Ahl-ul-Bayt, les dirigeants de l'opposition parmi les partisans de l'Imam 'Ali, d'al-Hassan et d'al-Hussayn.*

 
*En témoigne l'un des survivants de cette période de terreur, dans un discours qu'il tint à ses amis et dans lequel il leur rappelait le calvaire qu'ils vivaient et leur reprochait leur résignation: «On vous tuait, on coupait vos mains et vos pieds, on crevait vos yeux, et on vous suspendait au tronc des palmiers, parce que vous aimez les "Gens de la Maison" de votre Prophète (les Ahl-ul-Bayt); et vous restiez pourtant dans vos maisons et obéissiez à votre ennemi ... »(52)*
*Mu'âwîyah avait entrepris l'éradication des leaders de l'opposition et des notables des partisans et des adeptes d'Ahl-ul-Bayt. Il en a tué un nombre que l'histoire n'a pu précise exactement. Nous pouvons en citer quelques-uns:*
*1- Hajar Ibn 'Aday, un Comagnon auguste qu'al-Hâkim a décrit, dans "Al-Mustadrak", comme un ascète parmi les Compagnons du Prophète.(53)*

*«L'Imam al-Hussayn a protesté auprès de Mu'âwîyah l'assassinat de ce Compagnon et de ses amis(54), dans un qu'il lui adressa:*
*«N'est-tu pas l'assassin de Hajar, frère de Kindah, ainsi que des fidèles Priants qui refusaient l'injustice, se terrifiaient devant l'hérésie, ne craignaient pas d'être blâmés par " blâmeur" lorsqu'il s'agissait de défendre la Cause de Dieu?... Tu les as assassinés injustement après leur avoir donné toutes les assurances(55) et juré tout de ne leur tenir rigueur ni d'un ancien différend entre toi et eux, ni de rancunes éprouvais à leur égard».(56)*

*2- 'Amr Ibn al-Hanq al-Khazâ'i: c'était un Compagnon, un Emigrant(57) qui occupait lui aussi une position auguste auprès du Prophète. Il fut décapité à Mouçol(58) et sa tête fut transportée à Damas. C'était la première fois depuis l'avènement de l'Islam qu'on transportait, ainsi, une tête d'une ville à une autre. Par la suite, sa tête fut apportée à sa femme détenue dans la prison de Mu'âwîyah. Lorsqu'on jeta la tête de son mari dans son giron, elle la regarda et dit aux hommes de Mu'âwîyah: "Vous l'avez éloigné de moi pendant longtemps; puis vous me l'avez offert assassiné. Bienvenue donc à ce cadeau qui ne saurait être ni indésirable ni indésiré".*
*3- 'Abdullah Ibn Yahiyâ al-Hadrami et ses compagnons.*
*4- Rachid al-Hejri, qui fut démembré vivant.*
 
                                    ****************
 
*Ibn al-'Athir nous relate un autre incident du même genre:*
 *«Un jour, Yosr Ibn Arta'ah était chez Mu'âwîyah.* *Lorsque celui dit du mal de 'Ali, Yosr leva le bâton sur lui et le blessa».(63)*
*Il raconte encore:* *«Lorsque al-Moghira fut nommé gouverneur de Kûfa, il confia la région d'al-Ray à Kathir Ibn Chehâb qui s'attachait à injurier 'Ali de la tribune.* *Kathir à Ray jusqu'à ce que Ibn Ziyâd fût désigné pour être à la tête du gouvernorat d'al-Kûfa». (64)*
*Selon al-Mas'oudi:* *«Ziyâd* *rassemblait les gens à la porte de son château et les incitait à maudire* *'Ali. Celui qui refusais s'exécuter, il le soumettait, sans autre forme de procès, à l'épée».(65)*
*Cette campagne de dénigrement contre l'Imam 'Ali ne prit fin qu'avec l'avènement de 'Omar Ibn 'Abdul 'Aziz, lequel en ordonna l'arrêt, et entreprit l'épuration de l'appareil gouvernemental de ses prédécesseurs.(66)*
*Outre ces facteurs qui ont attisé les flammes de la révolution et galvanisé l'ardeur de l'opposition qui réclamait l'application des statuts de la justice et de l'égalité que l'Islam avait promulgués, ainsi que le respect de* *la volonté de la Umma et des valeurs et des principes relatifs au gouvernement, à la politique et à la façon de traiter la Umma, il y avait des facteurs économiques et financiers qui justifiaient le Soulèvement des défenseurs de l'Islam vrai.*
*En effet, le régime Omayyade avait suspendu les lois de la distribution économique* *(promulguées par l'Islam) établissant l'égalité dans les dons distribués, l'interdiction de l'accaparement, l'obligation de la solidarité l'entraide sociales au bénéfice des classes démunies, et la lutte contre la pauvreté. En effet le Coran dit:*
*«Annonce un châtiment douloureux à ceux qui thésaurisent l'or et l'argent sans rien dépenser dans le chemin de Dieu». (Coran, IX, 34) et «Ce que Dieu a octroyé à Son Prophète comme butin pris sur les habitants des cités appartient à Dieu et à Son Prophète sawas, aux pauvres, au voyageur, afin que ce ne soit pas attribué à ceux d'entre vous qui sont riches.* *Prenez ce que le Prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu'il vous interdit.* *Craignez Dieu! Dieu est terrible dans Son Châtiment!» (Coran, LIX, 7).*

*Les classes défavorisées, constatant jour après jour la détérioration de leur situation économique, ont pris conscience que ces préceptes du Coran n'avaient aucune application réelle, et que face à l'accentuation de leur privation et de leur indigence, la richesse s'accumulait entre les mains d'une catégorie particulière.*
*L'histoire nous montre clairement la disparité dans le niveau de vie des deux catégories qui composaient la Umma. Une majorité démunie et vivant dans la privation, et une minorité qui ne savait que faire de l'argent dont elle s'accaparait.* *Ainsi, les historiens ont souligné que la fortune d'Amr Ibn al-'Âç, le gouverneur de l'Egypte sous Mu'âwîyah se composait de 325 mille dinars en nature, de 100 mille dirhams en monnaie, 200 mille dinars en récolte, et d'une propriété célèbre en Egypte, dont la valeur était de 10 mille dinars; que lorsque 'Abdul Rahrnân Ibn 'Awf divisa son héritage en 16 parts, chacune de ses femmes a obtenu 80 mille dirhams».(67)*
*Selon Ibn al-'Athir, Marwân Ibn al-Hakam obtint 500 mille dinars des revenus africains.(68)*
*On a estimé la fortune de Ya'li Ibn 'Omayya à 500 mille dinars, auxquels il faut ajouter près de 300 mille dinars composés de prêts et de biens immobiliers(69) , et on affirme que lors de sa mort, il a laissé une fortune de 250 mille dirhams.(70)*
*Selon Saïd Ibn al-Musayyab, Zayd Ibn Thâbit a légué une quantité d'or et d'argent telle, qu'on fut amené à les effriter avec des marteaux; sans parler de ses propriétés et autres biens estimés à 100 mille dinars.(71)*
*Ces fortunes colossales pour l'époque ne pouvaient laisser indifférentes la majorité écrasante des masses Musulmanes qui réclamaient l'application des principes égalitaires de l'Islam.* *En voyant Yazid vautré dans une vie de débauche et préoccupé de ses chiens, de ses singes et de ses boissons, et en constatant que son entourage et ses gouverneurs faisaient de même (c'est l'époque de Yazid que le chant public, la consommation d'alcool et l'apparition des clubs de nuit, ont vu le jour à la* *Mecque et à Médine),(72) les classes défavorisées soucieuse de voir s'appliquer l'égalité islamique, se sont tourné al-Hussayn, pour qu'il rétablisse la situation en tant que dirigeant capable d'appliquer les statuts et les lois islamiques qu'elles avaient connus à l'époque du Prophète.*
*Situation politique pourrie où prévalaient corruption, népotisme et déviation, doublée d'une injustice économique flagrante, toutes les conditions objectives et légales étaient pour un soulèvement général que l'Imam al-Hussayn ne pouvait pas légalement ne pas déclencher.* *Ce petit-fils du Prophète et fils de l'Imam 'Ali, investi qu'il était, par le Texte, de la mission de sauvegarder le Message islamique, ne pouvait pas faillir à cette mission en restant les bras croisés alors que les valeurs de l'Islam étaient bafouées publiquement et ouvertement; même s'il était sans illusion quant à l'issue immédiate de sa révolution.* *Il lui importait peu qu'il remporte ou non la bataille qu'il devait livrer. Pour lui, ce qui comptait c'était d'accomplir sa Mission divine, et de réaliser la victoire de sa Cause. De là sa grandeur et la noblesse de sa Révolution exemplaire.*
dimanche, 12 septembre 2021 15:20

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN? Partie 7

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN?
*«Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave».*
Partie7

*Les Racines du Mal*
 
*Yazid s'empare du Califat*
*Avant de mourir, Mu'âwîyah réussit à aplanir les difficultés et à transférer le pouvoir et la présidence de l'Etat Islamique à son fils Yazid, après avoir brisé la résistance de l'opposition à son projet, moyennant argent, ruse et terreur.* *Mais malgré ce travail énorme accompli par le fondateur de la dynastie omayyade, le nouveau pouvoir se sentait mal assuré, et Yazid savait qu'il lui était difficile de se faire admettre et de défier les valeurs et les principes de la Umma, laquelle fut éduquée par le Prophète sawas, dans l'amour et le respect des Ahl-ul-Bayt, et dans laquelle ce dernier avait insufflé une âme* *"civilisationnelle" spécifique et des valeurs politiques particulières.* 
*La Umma, ou une partie d'elle tout au moins, connaissait donc les qualités de l'Imam al-Hussayn et les défauts de Yazid, elle distinguait clairement la personnalité de celui qui devrait la guider, savait quels étaient ses droits et ses devoirs, et refusait par conséquent la tyrannie de ce régime héréditaire que les Omayyades s'obstinaient à lui imposer.*
*La Umma venait de vivre vingt ans sous un régime autoritaire et' despotique, basé sur un parti unique, le parti des Omayyades, qui s'était emparé seul du pouvoir, des biens des Musulmans et de l'administration de l'Etat. Cela a suffit pour que les* *Musulmans éprouvent un sentiment de révolte contre ce régime qui semblait maintenant vouloir se perpétuer par un système dynastique et héréditaire, et qu'ils se décident à destituer ce nouveau calife (Yazid) imposé par son père et son prédécesseur (Mu'âwîyah).*

*Pour se sortir de cette longue situation difficile de crises, de terreur, de domination politique et de corruption interminable, il était naturel que les mécontents se mettent à la recherche d'un leader révolutionnaire capable d'apporter un changement radical, d'un dirigeant prestigieux capable d'affronter le pouvoir établi et d'un homme de foi et de principes susceptible de mettre fin à la corruption et de rétablir les valeurs de l'Islam.*
*¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤*
*Or, à cette époque-là, personne ne pouvait se mesurer à la personnalité d'al-Hussayn, Le Petit fils du Prophète saws pour assumer un rôle aussi difficile.*
*Al-Hussayn était le petit-fils du Prophète, le fils de l'Imam 'Ali, le maître de Quraich et le meilleur de ses contemporains par son savoir, sa piété, sa compétence et sa morale.* *C'était un homme de notoriété publique;* *aucun Musulman n'ignorait sa haute position, et personne ne méconnaissait sa personnalité. Courageux, tout le monde se rappelle le ferme refus qu'il opposa à* *Mu'âwîyah lorsque celui-ci obligea les Musulmans à prêter serment d'allégeance à son fils Yazid qu'il avait désigné pour sa succession.*
*Yazid lui-même était conscient de toutes ces qualités qui faisaient d'al-Hussayn le danger numéro un pour son pouvoir. Aussi concentrant sa pensée et ses craintes sur la personne d'al-Hussayn.*
*Dès les premiers jours de son accession au pouvoir, il écrivit à Walîd Ibn 'Otbah Ibn Abi Sufiyân, gouverneur omayyade de Médine, une lettre dans laquelle il lui demanda:*
*«Convoque al-Hussayn, 'Abdullah Ibn 'Omar et Ibn al-Zubayr; et obtiens d'eux coûte que coûte leur serment d'allégeance (à mon califat). Ne les relâche pas avant de l'en avoir obtenu...».(39)*
*Al-Walîd ouvrit la lettre. Il y lut l'annonce de la mort de* *Mu'âwîyah et de la proclamation de Yazid comme Calife, ainsi que la mission politique difficile que ce dernier lui confiait.* *Il garda secret le contenu de la lettre, et il se donna un délai de réflexion. Après quoi il décida de consulter Marwân, une personnalité omayyade influente.* *Il le convoqua, lui fit part de l'ordre de Yazid et lui demanda comment agir avant que les choses ne s'aggravent et que la situation ne deviennent incontrôlable. Marwân ne voyait d'autre façon d'agir que le recours à l'effet de surprise et à la terreur. Il exposa ainsi son point de vue:*
*«Je pense que tu dois les convoquer maintenant et leur ordonner de prêter serment d'allégeance à Yazid. S'ils obtempèrent, je les laisse tranquilles; et s'ils refusent, je les décapiterai avant qu'ils ne sachent la mort de Mu'âwîyah; car s'ils l'apprenaient, chacun d'eux irait de son côté pour s'opposer au califat de Yazid et pour se proclamer soi-même calife.* *Quant à Ibn 'Omar, il ne se battrait pas, et il n'aimerait pas commander la Umma, sauf s'il y était poussé involontairement*(40)*

*Al-Walîd accepta le plan et «envoya à al-Hussayn et à* *Ibn al-Zubayr un messager adolescent, 'Abdullah Ibn 'Omar Ibn* *'Othman, pour leur demander de venir immédiatement chez lui.*
*Le messager les trouva assis dans une mosquée.*
*Il leur fit part du message d'al-Walîd leur demandant de se rendre immédiatement chez lui (à une heure où habituellement il ne recevait pas), et il attendit la réponse. Les intéressés lui dirent: "Va-t-en, nous viendrons tout de suite"».(41)*
*«Cette convocation est singulière!», pensaient al-Hussayn et son Compagnon. «Que veut al-Walîd?»*
*Les deux hommes pressentirent la gravité de la situation et devinèrent que quelque chose de nouveau venait sans doute de se produire. Sinon pourquoi cette convocation inhabituelle?! À cette heure indue?*
*«Ibn al-Zubayr confia son inquiétude à al-Hussayn: "Que veux-il de nous à cette heure où il ne reçoit pas normalement?"*
*- "Je pense que leur tyran (Mu'âwîyah) est mort, et qu'il* *(al-Walîd) nous convoque pour obtenir de nous la prestation de serment d'allégeance avant que la nouvelle ne se propage publiquement", répondit al-Hussayn.*
*- "Je ne penserais pas autrement", acquiesça Ibn al-Zubayr, avant d'ajouter: "et que vas-tu faire?"*
*- "Je vais maintenant rassembler mes hommes afin de les poster prés de la porte avant d'entrer chez lui", dit al-Hussayn.*
*- "Mais j'ai peur pour toi. Si tu entres chez lui...", s'inquiéta al-Zubayr.*
*- "Je n'irai le voir qu'en étant à même de refuser (la prestation de serment d'allégeance)", le rassura al-Hussayn».(42)*

*C'est donc dans cet esprit de confrontation et de défi courageux et avec une détermination inébranlable qu'al-Hussayn décida dès le début de faire face au pouvoir corrompu et illégitime de Yazid.*
*Car il était conscient des conséquences désastreuses incalculables de la désignation de Yazid à la tête de la direction des affaires et de l'administration de la Umma.*
*Il connaissait parfaitement Yazid et savait pertinemment ce qu'il valait politiquement, moralement et spirituellement.*
*Il fallait absolument l'empêcher de s'emparer du titre de la légitimité qu'il s'efforçait d'obtenir par tous les moyens. L'Imam al-Hussayn savait qu'il n'avait pas d'autre alternative pour l'en empêcher, que le sabre, la révolution, le jihad et le sang.*

*Aussi convoqua-il ses frères, ses proches parents et son entourage. Trente hommes décidèrent de l'accompagner chez al-Walîd.* *Lorsqu'ils y arrivèrent al-Hussayn plaça ses hommes de sorte qu'ils pouvaient observer la réunion et intervenir à tout moment, car il n'ignorait pas que la malhonnêteté et la traîtrise étaient le fort des Omayyades. Aussi dit-il à ses compagnons:* *«Si je vous appelle ou que vous entendez ma voix s'élever, venez tous dans ma direction. Autrement, restez à vos places jusqu'à ce que de revienne».(43)*
*Il entra chez al-Walîd, près duquel il vit Marwân Ibn al-Hakam.* *Lorsque le gouverneur de Médine lui demanda, comme il l'avait prévu, de prêter serment d'allégeance a Yazid, al-Hussayn dit:* *«Émir! La prestation de serment d'allégeance ne doit pas être faite en secret. Si tu appelles les gens demain (pour cette affaire), appelle-moi avec eux».*
*Marwân Ibn al-Hakam s'empressa d'intervenir sur un ton d'avertissement et de menace: «Non, Emir! N'accepte pas! Récuse son prétexte! S'il persiste à refuser je le décapiterai».*
*Al-Hussayn se fâcha et dit à ce dernier: «Malheur à toi, fils de Zarqâ. Tu veux me décapiter! Par Dieu tu as menti et tu t'es rendu mesquin».*
*Puis s'adressant à al-Wâlid, il dit:* *«Emir! Nous sommes la famille du Prophète, le métal du Message et le lieu de fréquentation des Anges. C'est par nous que Dieu a débuté (le Message) et c'est par nous qu'IL (l')a achevé.*
*Par contre Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertinage, un alcoolique et un assassin de l'âme(44) que Dieu interdit de tuer. Quelqu'un comme moi ne saurait donc prêter serment d'allégeance à quelqu'un comme lui. Vous et nous, (nous) allons attendre pour voir lequel d'entre nous est le plus en droit de prétendre au Califat».*

*Ayant exprimé clairement et sans détour son intention, al-Hussayn sortit. Marwân se fâcha et dit à al-Wâlid: «Tu m'as désobéi!» Ce dernier répondit:* *«Malheur à toi! Tu m'as conseillé de perdre ma religion et ma vie. Par Dieu je n'accepterais pas la possession de tout ce bas-monde contre l'assassinat d'al-Hussayn. Par Dieu je ne pense pas que quelqu'un puisse rencontrer Dieu avec une balance légère,(45) s'il a sur la main le sang d'al-Hussayn; Dieu ne le regardera pas et ne l'innocentera jamais. Il subirait une douloureuse torture».(46)*
*L'Imam al-Hussayn retourna auprès des siens, plus que jamais déterminé à mener le jihad et à déclarer la révolution en faisant de la Mecque sa base de départ et le champ d'action de son mouvement.*
dimanche, 12 septembre 2021 15:16

CRAINTE D'ALLAH, AL-TAQWA

CRAINTE D'ALLAH,  AL-TAQWA

*Taoos al-Yamani raconte:*

*"J'étais près de la Ka'aba quand je vis un homme agrippé à la Ka'aba qui pleurait, pleurait, pleurait. Je me suis dit: Qui est cet homme? Il a sûrement du commettre beaucoup de péchés pour pleurer autant. Je m'approchai et je vis qu'il s 'agissait de Zayn ul-Abideen, fils d'imam Hussein as.* *Je le regardais et j'écoutais son dua et je l'entendis dire:* *'Oh Allah! Si Tu retires la corde qui me lie à toi, alors à quelle corde vaisje m'accrocher?* *Oh Allah! Tu prolonges toujours ma vie mais que se passera t-il si je prolonge mes péchés vis à vis de toi?' Je me disais:* *si Zayn ul-Abideen parlait ainsi, alors que devrais-je dire? Je lui dis: 'Oh Imam! Vous pleurez? Vous? Et nous qui sommes des pécheurs?' Imam se retourna vers moi et dit:* *'Oh Taoos! peu importe que tu sois un esclave d'Ethiopie ou fils d'un Qureish, nous devrons tous rendre des comptes le Jour du Jugement.'"*

*Source :*
*LES QUATORZE INFAILLIBLES*

 
 
*Pourquoi pleurer?*
*At-Tâous raconte qu’un jour il se rendit à la Mosquée al-Harâm et vit un homme prier en dessous du Mihrab.*
*Il invoquait [Dieu] et pleurait pendant ses invocations. « J’attendis qu’il eut fini sa prière pour m’approcher de lui.*
*C’était Ali, fils d’al-Hussein (as), Zeinulabidine.*
*Je lui dis :* *« Ô fils du Messager de Dieu, je te vois dans cet état alors que je m’attends à ce que trois choses te protègent de la peur : la première, ta filiation avec le Messager de Dieu (sawas), la seconde, l’intercession de ton grand-père, le Messager de Dieu (sawas) et la troisième, la Miséricorde de Dieu, le Très-Elevé. »*

*« Ô Tâous, me répondit-il (as), que je sois le fils du Messager de Dieu (sawas) ne me protège pas, parce que Dieu le Très-Elevé a dit :* *{Quand on soufflera dans la trompette, ce jour-là, il ne sera plus question, pour eux, de filiation. Ils ne s’interrogeront plus} (Coran : 101/23).*
*Quant à l’intercession, elle ne me protège pas parce que Dieu le Très Elevé a dit :*
*{Ils n’intercèdent qu’en faveur de ceux que Dieu agrée} (Coran : 28/21).*
*Quant à la Miséricorde de Dieu, Dieu le Très Elevé a dit :*
*{ La Miséricorde de Dieu est proche de ceux qui font le bien } (56/7) Et je ne sais pas si je suis un bienfaiteur »*
 
*Bihâr, vol 46, p101/2, H.89*

Ce serait bien dommage qu'une actualité moyen orientale dominée par la fulgurante inversion de la donne afghane et ce, de l'Ouest vers l'Est ou encore par ce débâcle sécuritaire qu'est l’évasion de Gilbao en Israël fasse effacer aux yeux des analystes l'un des moments les plus cruciaux de l'histoire de l'US Navy dans la région, celui marqué par un aveu d'impuissance.  En janvier peu après une attaque au drone contre la capitale saoudienne, le chef du CentCom a annoncé le repli partiel des marines US sur la côte ouest saoudienne puisque le golfe Persique "est un théâtre trop trouble" pour que les marines y risquent leur peau. Peu de temps après, le général McKenzie reconnaissait devant le Congrès que l'US Air force n'opère plus en situation de supériorité face aux "petits drones iraniens" qui surgissent de partout et contre quoi il n'existe aucune solution immédiate.  McKenzie confirmait là la victoire des drones d'Ansarallah et des Hachd sur PA3  saoudo américain. Mais depuis 24 heures c'est un aveu autrement terrifiant pour l'axe US/acolytes qui vient de se faire, la création d'une Task Force de drone en lieu et place de Ve flotte à Bahreïn car dans le golfe Persique, dixit le Pentagone, il faut des plates-formes inhabitées. A quoi rime cette mesure très exactement qui devrait concerner des sous sous-marins des bâtiments sub surface voire même des avions embarqués ? Au cuisant échec naval de l'US Navy ses porte-Avions USS.. ses sous-marins nucléaire ses B-52, ses F-18,F-22, F-35....face aux nuées de vedettes rapides équipés de lance-roquettes ou de drones marins de la Résistance soit un arsenal qui compte depuis la guerre du mois de mai de Gaza des UAV sous-marins. L'AP ecrit: 

La 5e flotte de la marine américaine, basée au Moyen-Orient, a annoncé mercredi qu'elle lancerait une Task Force comprenant des drones aériens, des unités de surface  et sous-marins non habités après des années d'attaques maritimes.

 

L'administration Biden a entamé les préparatifs du retrait de ses forces d'Arabie saoudite, d’après le Wall Street Journal.

Wall Street Journal a rapporté que Washington était de plus en plus préoccupé" par les frappes de missiles et de drones des forces armées yéménites sur des structures militaires et des cibles au plus profond de l'Arabie saoudite.

Notant que les États-Unis sont inquiets de la sécurité de leurs forces en Arabie saoudite en raison des attaques, le journal a souligné que la décision du retrait des troupes US d'Arabie saoudite a été prise et mise en oeuvre pendant le mandat de l’ex-président Donald Trump. 

Début juillet 2019, le département américain de la Défense a annoncé le déploiement de systèmes de défense Patriot et de ses unités militaires dans plusieurs bases aériennes saoudiennes, affirmant que la mission de ces systèmes et forces était d’assurer la sécurité de Riyad et des installations pétrolières saoudiennes.

La République islamique d'Iran affronte les terroristes et les éléments qui perturbent sa sécurité nationale, sans excuses diplomatiques, et elle les frappe préventivement à l'extérieur de ses frontières.

Jeudi à l'aube, plusieurs sièges du groupuscule terroriste du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) ont été la cible de tirs des forces de la Résistance. Dans un communiqué, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé l'attaque coordonnée des forces de la Résistance contre le siège et la réunion des dirigeants des groupes terroristes dans la région du Kurdistan.

 

Alors que des rapports indiquent que Riyad s’apprête à se retirer de Maarib, un convoi militaire saoudien est tombé, jeudi matin, dans une embuscade des forces de Sanaa lorsqu’il sortait de cette ville. 

Selon Yemen News Portal (YNP), Riyad a déjà commencé à évacuer ses militaires et armes lourdes de Maarib alors que les forces de Sanaa déséquilibraient rapidement les rapports de force à leur profit. 

L'Iran a de nouveau appelé la communauté internationale à obliger le régime sioniste à adhérer au Traité de non-prolifération nucléaire et à accepter une surveillance internationale de ses installations nucléaires.

La proposition a été faite par Majid Takht Ravanchi, représentant de l'Iran auprès des Nations unies, à l'occasion de l'anniversaire de la signature du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Le secrétaire britannique à la Défense a déclaré que si les talibans ne pouvaient pas empêcher les groupes terroristes de prendre le pouvoir en Afghanistan, son pays serait prêt à y lancer des frappes de drones.

« Le Royaume-Uni pourrait lancer des frappes meurtrières en Afghanistan si les talibans ne respectent pas leur engagement d'empêcher le pays déchiré par la guerre de devenir un foyer pour terroristes », a déclaré le secrétaire britannique à la Défense Ben Wallace.