تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 15 février 2017 22:40

Trump : le business contre la guerre

Cherchant à renverser le pouvoir qui l’a précédé et qui tente de se maintenir malgré lui, le président Trump ne peut pas composer son administration en s’appuyant sur la classe politique ou sur de hauts-fonctionnaires. Il a donc sollicité des personnes nouvelles, des entrepreneurs comme lui, malgré le risque que cette confusion des genres comporte.

Selon l’idéologie puritaine, en vogue depuis la dissolution de l’Union soviétique, confondre la politique d’un État et ses affaires personnelles est un crime ; raison pour laquelle on a instauré une stricte séparation entre ces deux mondes. Au contraire, durant les siècles passés, on n’abordait pas la politique sous un angle moral, mais sous celui de l’efficacité. On considérait alors normal d’associer des entrepreneurs à la politique. On ne qualifiait leur enrichissement personnel de « corruption » que lorsque ils s’engraissaient au détriment de la Nation, pas lorsqu’ils la développaient.

Concernant ses relations avec les deux Grands, le président Trump aborde la Russie au plan politique et la Chine au plan commercial. Il s’appuie ainsi sur Rex Tillerson (ancien patron d’Exxon-Mobil), un ami personnel de Vladimir Poutine, comme secrétaire d’État ; et sur Stephen Schwarzman (le patron de la société de capital-investissement Blackstone), un ami personnel du président Xi Jinping, comme président du nouvel organe consultatif chargé de proposer la nouvelle politique commerciale : le Forum stratégique et politique (Strategy and Policy Forum) qui a été inauguré par le président Trump, le 3 février à la Maison-Blanche [1]. Il réunit 19 entrepreneurs de très haut niveau. Contrairement aux pratiques précédentes, ces conseillers n’ont pas été choisis sur le critère de savoir s’ils avaient soutenu ou non le président durant sa campagne électorale, ni en fonction des entreprises qu’ils dirigent, de leur taille et de leur influence, mais de leurs capacités personnelles à les diriger.

Rex Tillerson

En tant que directeur d’ExxonMobil, Rex Tillerson a conçu une forme de partenariat avec ses homologues russes. Gazprom, puis Rosneft ont autorisés les États-uniens à venir travailler chez eux à la condition que ces derniers les autorisent à coopérer ailleurs avec eux. Ainsi, les Russes ont investi pour un tiers dans les opérations d’ExxonMobil au Golfe du Mexique, tandis que la multinationale a participé aux découvertes du gigantesque champ d’hydrocarbures de la mer de Kara [2].

C’est ce succès partagé qui a valu à Rex Tillerson de recevoir la Médaille de l’Amitié des mains du président Vladimir Poutine.

La presse a souligné les liens personnels qu’il a développés avec le président russe, ainsi qu’avec Igor Sechin, son homme de confiance.

À la tête d’ExxonMobil, il s’est affronté à la famille Rockefeller, fondatrice de la société. En définitive, il a imposé son point de vue et les Rockefeller ont commencé à vendre leurs actions en vue de quitter la compagnie [3].

Selon les Rockefeller, le pétrole et le gaz sont des ressources épuisables qui arrivent bientôt à leur fin (théorie vulgarisée dans les années 70 par le Club de Rome). Leur usage dégage du carbone dans l’atmosphère et provoque ainsi le réchauffement climatique de la planète (théorie vulgarisée dans les années 2000 par le GIEC et Al Gore) [4]. Il est temps de passer aux sources d’énergies renouvelables. Au contraire, selon Rex Tillerson, rien ne permet de valider l’idée selon laquelle les hydrocarbures sont une sorte de compost de détritus biologiques. On ne cesse de découvrir de nouveaux gisements dans des zones dépourvues de roche-mères et à des profondeurs toujours plus importantes. Rien ne prouve que les hydrocarbures vont s’épuiser dans les siècles à venir. Rien ne prouve non plus que le carbone relâché par l’homme dans l’atmosphère, soit la cause des évolutions climatiques. Dans ce débat, chacun des deux camps a financé un intense lobbying pour convaincre les décideurs politiques en l’absence d’argument déterminant [5].

Or, les deux camps défendent par ailleurs des positions diamétralement opposées en politique étrangère. C’est pourquoi le combat entre les Rockefeller et Tillerson a certainement eu un impact sur la politique internationale. Ainsi, en 2005, les Rockefeller ont conseillé au Qatar —dont les revenus proviennent d’ExxonMobil— de soutenir les Frères musulmans, puis, en 2011, de s’investir dans la guerre contre la Syrie. L’émirat y a englouti des dizaines de milliards de dollars pour soutenir les groupes jihadistes. Au contraire, Tillerson a considéré que si la guerre clandestine est bonne pour la politique impériale, elle ne fait pas avancer le business. Depuis la défaite des Rockefeller, le Qatar se retire progressivement de la guerre et consacre ses dépenses à la préparation du Mondial de football.

Quoi qu’il en soit, pour le moment, l’administration Trump n’a pris aucune décision face à la Russie, hormis l’abrogation des sanctions prises en réaction à une ingérence russe dans la campagne électorale présidentielle qui aurait été observée par la CIA.

Stephen Schwarzman

Le président Trump a d’abord choqué la Chine populaire en acceptant un appel téléphonique de la présidente de Taïwan, malgré le principe « Une Chine, deux systèmes ». Puis il s’est excusé auprès de Xi en lui souhaitant chaleureusement une « Bonne année du Coq de feu ».

Simultanément, il lui a accordé un cadeau somptueux en annulant le Traité trans-Pacifique. Cet accord, qui n’avait pas encore été signé, avait été conçu comme l’ensemble de la globalisation des quinze dernières années pour exclure la Chine du pouvoir décisionnel.

Le président Trump a ouvert un canal de négociation avec les principales autorités commerciales et financières chinoises, via les membres de son Forum stratégique et politique. La société de Stephen Schwarzman, Blackstone, est détenue depuis 2007 à hauteur de 9,3 % par le fonds souverain de la République populaire, China Investment Corp. [6], dont le directeur de l’époque, Lou Jiwei, est aujourd’hui ministre des Finances de son pays.

Schwarzman fait partie du Conseil consultatif de l’École d’économie et de management de l’université de Tsinghua [7]. Or ce Conseil, placé sous la présidence de l’ancien Premier ministre Zhu Rongji, réunit des personnalités chinoises et occidentales des plus importantes. Parmi celles-ci : Mary Barra de General Motors, Jamie Dimon de JPMorgan Chase, Doug McMillon de Wal-Mart Stores, Elon Musk de Tesla Motors et Indra K. Nooyi de PepsiCo qui siègent également au nouveau Forum stratégique et politique de la Maison-Blanche.

Dans un article précédent, j’ai indiqué que depuis sa rencontre avec Jack Ma d’Alibaba (également membre du Conseil consultatif de l’université de Tsinghua), Donald Trump envisage que son pays adhère à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures. Si tel était le cas, les États-Unis cesseraient de brider la Chine et s’engageraient dans une véritable coopération pour développer les « routes de la soie » rendant ainsi inutiles les conflits en Ukraine et en Syrie [8].

La coopération par le commerce

Depuis la dissolution de l’URSS, la politique des États-Unis était fixée par la « doctrine Wolfowitz ». Pour faire de leur pays le « premier », les administrations successives n’ont pas hésité à livrer consciemment quantité de guerres qui les ont appauvries [9].

Bien entendu, cet appauvrissement n’a pas été pour tous. On a donc assisté à un conflit interne au capitalisme entre les sociétés ayant intérêt à la guerre (aujourd’hui BAE, Caterpillar, KKR, LafargeHolcim, Lockeed Martin, Raytheon, etc.) et celles ayant intérêt à la paix.

L’administration Trump entend relancer le développement du pays en rompant avec l’idéal du « premier » et en devenant le « meilleur ». Cela suppose de faire vite. Il faudra des années pour ouvrir les routes de la soie, même si leur construction est largement entamée. Par conséquent, les États-Unis n’ont pas le temps de renégocier les grands Traités commerciaux multilatéraux actuels. Ils doivent conclure sans attendre des accords bilatéraux de sorte que les contrats soient immédiatement mis en œuvre.

Sachant l’extrême difficulté à reconvertir une économie de guerre en économie de paix, Donald Trump a associé à son Forum stratégique et politique un entrepreneur d’une des sociétés qui pourraient se développer aussi bien en temps de paix que par la guerre : Jim McNerney (Boeing).

 

[1] “Remarks by President Trump in Strategy and Policy Forum”, The White House, February 3rd, 2017.

[2] « Rosneft exploitera le pétrole du golfe du Mexique », par Juliana Gortinskaïa, Traduction Louis-Benoît Greffe, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 8 mars 2013.

[3] “The Rockefeller Family Fund vs. Exxon”, David Kaiser and Lee Wasserman, The New York Review of Books, December 8th, 2016.

[4] « 1997-2010 : L’écologie financière », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 26 avril 2010.

[5] “Exxon Mobil Accuses the Rockefellers of a Climate Conspiracy”, John Schwartz, The New York Times, November 21st, 2016. “Rockefeller Foundations Enlist Journalism in ‘Moral’ Crusade Against ExxonMobil”, Ken Silverstein, The Observer, January 6th, 2017.

[6] Annual Report 2008, p. 40 & 56, The Blackstone Group.

[7] “The Advisory Board of Tsinghua University School of Economics and Management (2016-2017)”, Tsinghua University.

[8] “The Geopolitics of American Global Decline”, by Alfred McCoy, Tom Dispatch (USA) , Voltaire Network, 22 June 2015.

[9] La doctrine Wolfowitz a été élaborée dans le Defense Policy Guidance for the Fiscal Years 1994-1999. Ce document n’a jamais été déclassifié, mais son contenu a été révélé dans « U.S. Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop », Patrick E. Tyler, New York Times, 8 mars 1992. Le quotidien publie également de larges extraits du rapport en page 14 : « Excerpts from Pentagon’s Plan : "Prevent the Re-Emergence of a New Rival" ». Des informations supplémentaires sont apportées dans « Keeping the U.S. First ; Pentagon Would Preclude a Rival Superpower », Barton Gellman, The Washington Post, 11 mars 1992.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a accordé, ce mercredi 15 février à Téhéran, une audience à un groupe d’habitants de Tabriz. 

Le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, a reçu en audience un groupe d’habitants de Tabriz, au seuil de l’anniversaire du soulèvement de la population de Tabriz en 1978, chef-lieu de la province de l’Azerbaïdjan de l’Ouest, située dans le nord-est de l’Iran. 

L’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré que la présence cohérente, forte et enthousiaste du peuple à la marche générale du 22 bahman (10 février) fait l’honneur de la Révolution, de l’Ordre islamique et de l’Iran.

Avant la marche générale du 22 bahman (10 février), le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, avait appelé la nation iranienne à prendre part massivement à cette marche en réaction à la rhétorique hostile de la nouvelle administration américaine et à ses menaces visant la République islamique d’Iran. 

« Ce sont les troisième et quatrième générations après la victoire de la Révolution islamique qui se sont dressées devant l’ennemi et qui font entendre leur voix avec détermination », a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique à propos des jeunes Iraniens qui ont massivement participé à la marche du 22 bahman. 

Le Guide suprême de la Révolution islamique accorde une audience à un groupe d’habitants de Tabriz, le 15 février 2017 à Téhéran. ©leader.ir

« Tout en réitérant leur politique de menace et d’intervention militaire, les États-Unis cherchent à détourner l’attention des responsables du pays de la guerre réelle qui est une guerre économique. Il revient aux responsables de l’Ordre islamique de rester vigilants et de s’atteler à résoudre les problèmes intérieurs, dont le chômage, la stagnation, la cherté de la vie et la discrimination », a-t-il précisé.   

Dans une autre partie de ses propos, l’honorable Ayatollah Khamenei a qualifié de « purs mensonges », les allégations selon lesquelles une intervention militaire contre l’Iran aurait été déclenchée si l’Iran et les 5 +1 n’avaient pas signé un accord nucléaire.

« Menacer l’Iran d’une action militaire, cela constitue une stratégie utilisée par les anciennes et l’actuelle administration américaines vis-à-vis de l’Iran ».

L’honorable Ayatollah Khamenei a souligné que les ennemis tentaient de mettre les Iraniens sous les pressions économiques afin de les décevoir. Il a donc appelé à multiplier les efforts visant à régler les problèmes économiques des Iraniens y compris le chômage et l’inflation.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a ensuite jugé « inefficaces » les tentatives vaines des ennemis, destinées à suggérer l’inefficacité des mesures prises par la République islamique d’Iran.

« En Iran aussi, comme partout ailleurs, il existe certainement des problèmes qui ne peuvent pas être négligés. Pourtant, les ennemis tentent de les présenter comme problèmes structurels de l’Ordre islamique et se focalisent surtout sur la minimisation de nos grands acquis durant les 38 dernières années », a-t-il indiqué. 

mercredi, 15 février 2017 22:37

Fox News s'en prend au général Soleimani

Depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir, Fox News multiplie ses fausses informations sur l’Iran. 

Cette fois la chaîne américaine s’en est pris au général Qassem Soleimani, le commandant des Forces Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Fox News a prétendu dans son édition d’aujourd’hui, 15 février que ce dernier s’était rendu en Russie.

Ce n’est pas chose nouvelle. Fox News avait auparavant évoqué à maintes reprises des prétentions similaires, contestant que ces visites s’effectuaient en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Selon Foxs News, l’objectif de ces visites serait d’afficher le mécontentement quant à la vente d’armes à l’Arabie saoudite et aux autres pays arabes.

Pourtant la chaîne a annoncé que les autorités officielles et la CIA s’étaient abstenues de se prononcer à ce propos.  

Aucune autorité officielle de l’Iran n’a pas non plus confirmée la nouvelle prétention de Fox News.   

Il est bon de rappeler que la chaîne américaine avait prétendu à deux reprises la semaine dernière que les manœuvres balistiques de l’Iran constituaient une violation de la résolution du Conseil de sécurité.

Ces prétentions portaient sur les tirs d’essai d’un missile de courte portée et d’un missile balistique, classés non-interdits par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

mercredi, 15 février 2017 22:34

En Syrie, retour à la case départ

Le journal russe Nizawisimaja Gazeta évoque dans un récent éditorial les inquiétudes ressenties à Moscou après la mise en avant du plan américano-turc destiné à créer des « zones sécurisées » en Syrie.

Le journal écrit :

« Plus d’un mois d’efforts conjoints Iran/Russie/Turquie pour organiser des pourparlers syro-syriens à Astana qui devront débuter demain jeudi 16 février, semble ne pas porter les fruits escomptés. Les délégations de Damas et de l’opposition qui ont signé la trêve se sont réduites sur fond de violations fréquentes et quasi quotidiennes du cessez-le-feu par les groupes armés anti-Assad. Justement le 20 février, ces mêmes groupes vont tenter de former un front uni à Genève sous les auspices de Washington, de Riyad, d’Ankara et de l’ONU. Moscou y sera aussi, et très activement comme l’a confirmé son ministère des AE.  Mais Genève ce n’est pas Astana : les opposants d’Assad et leurs soutiens essaieront d’imposer leurs exigences à Moscou et à Damas, comme au bon vieux temps. Bref, il y aura au menu le départ d’Assad, la formation des zones sécurisées et tutti quanti.... » 

Et le journal d’ajouter : « mais le dernier mot, c’est le représentant de Trump qui le prononcera puisque le président américain a annoncé vouloir faire passer la lutte contre le terrorisme avant toutes ses autres priorités. Mais l’administration Trump considère-t-elle les groupes présents à Genève comme étant terroristes ? Loin de là ! Il se peut que tout ce monde réuni à Genève n’ait pour mission que de mettre sous pression Moscou et Damas en vue d’obtenir ce qu’Obama n’a pu obtenir à savoir la chute d’Assad. Moscou a tout intérêt à ne pas sous-estimer à Genève le risque qu’on le fasse chanter en échange du respect de la trêve ou qu’on le menace d’ouvrir un second front de combat, celui qui mettra face à face “les rebelles modérés” et l’armée syrienne. »

Dans le même temps, les opérations militaires se poursuivent au centre et à l’Ouest syrien comme si la trêve n’avait jamais existé. En 24 heures, les sources fiables rapportent 12 cas de violation du cessez-le-feu à Lattaquié, à Hama, à Homs, à Dariya et à Alep. Les observateurs turcs accusent l’armée syrienne de violation, ce que les observateurs russes ne confirment pas. 

Le journal revient ensuite sur le « rôle trouble » de la Turquie pour écrire que les évolutions de ces dernières semaines en témoignent. La Turquie tend de plus en plus à ne faire qu’à sa tête. Depuis qu’il a eu au téléphone Donald Trump, Erdogan a radicalement changé de posture pour redevenir un partisan acharné des « zones sécurisées en Syrie ». Selon les derniers propos du président turc, ces zones pourront même être formées dans le nord de la Syrie, là où l’armée turque est présente. Mais Erdogan en veut plus : il souhaite établir dans le nord de la Syrie, une zone d’exclusion aérienne, ce qui revient à dire qu’il veut contrôler le ciel syrien. En plus, l’idée de créer des zones soi-disant propres « aux réfugiés » l’obstine, ce qui signifie au clair la création de « nouvelles villes dans le Nord syrien ». Erdogan est si obstiné qu’il se dit même prêt à financer la construction des infrastructures nécessaires à une idée aussi folle. Or si on en croit des sources diplomatiques et militaires russes, la Russie s’y oppose radicalement. Moscou ne tolérerait surtout pas qu’une zone no-fly soit restaurée en Syrie. Le seule ennui : Poutine ne peut pas juste influer Trump et ses points de vue sur la Syrie. Ce qu’il peut faire par contre c’est soutenir activement Assad et l’État syrien et aider pour que ce dernier devance les Américains dans la libération de Raqqa. 

Ceci veut dire dans les faits que la Russie serait amenée à renforcer à nouveau sa présence militaire en Syrie. On ne s’est pas désespéré totalement de la diplomatie et de ses chances pour mettre un terme à la guerre. Mais si les pourparlers syro-syriens échouent, ce qui n’est pas totalement à écarter, ce seront, une fois de plus, les armes qui parleront. Et la Russie a bien montré sa force et sa détermination en la matière. 

Lors d’un point de presse conjoint avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, le président américain, Donald Trump a déclaré que l’accord nucléaire avec l’Iran était l’un des pires accords jamais signés.

Trump a déclaré que les États-Unis mettaient une nouvelle fois l’accent sur leurs relations indéfectibles avec Israël. Il a dit qu’ils n’oublieront jamais ce que les Juifs avaient subi.

Israël est confronté selon le président américain à de multiples menaces dont celle que représente l’Iran.

Il a dit multiplier ses actions pour empêcher l’Iran de se doter d’une bombe atomique avant de préciser que les États-Unis encourageaient la paix entre Israël et les Palestiniens cependant les groupes impliqués devaient se mettre à la table des négociations. "Vous savez que lors de tout accord chacune des parties doit faire des concessions", a-t-il ajouté.

Netanyahou a pour sa part déclaré avoir beaucoup de respect pour l’amitié qu’affichait Trump pour lui et Israël. Il a dit qu'Israël n'avait pas de meilleur allié que les États-Unis et qu’il ferait son possible pour faire durer et mettre à jour cette union.

Pour le Premier ministre israélien, la coopération entre Washington et Tel-Aviv serait profitable au monde entier et ferait repousser la menace iranienne.

« Nos valeurs et intérêts sont menacés par les islamistes violents tandis que grâce à votre leadership nous pourrons inverser la croissance de l’islam extrémiste », a-t-il poursuivi.

Reprenant la parole lors de ce point de presse Trump a déclaré que Flynn était un homme étrange et que les faux médias l’ont traité injustement.

En ce qui concerne la colonisation, le président américain a déclaré souhaiter la fin de la construction de colonies et qu’il était pour la solution à deux États mais qu'il respecterait les solutions proposés par les Palestiniens et les Israéliens.

Netanyahou a pour sa part dit que les Palestiniens devaient reconnaître un État juif et qu’Israël devait prendre le contrôle sécuritaire de toute la Cisjordanie.

Le premier ministre israélien a ajouté que la paix pourrait être rétablie via une approche régionale avec les Palestiniens et les voisins arabes.

Nous faisons tout pour mettre fin au racisme, a fait savoir Netanyahou.

Trump a demandé aux Israéliens davantage de souplesse et de montrer qu’ils souhaitaient vraiment parvenir à la paix. 

Pour ce qui est de la solution à deux États, le Premier ministre israélien a affirmé que les conditions qu’il avait posées pour la paix n’avaient pas changées.

Après avoir rencontré Donald Trump, la chef de la diplomatie de l’Union européenne a averti qu’une Amérique « polarisée et divisée » risquait de déstabiliser les autres pays du monde.

Interviewée par le quotidien allemand à grand tirage Die Welt, la responsable de la politique extérieure de l’Union européenne Federica Mogherini a déclaré, mercredi 15 février, que les États-Unis n’avaient jamais été autant « polarisés, divisés et pris par les divisions internes ».

« Un pays qui cherche à s’imposer en tant que leader du monde doit être avec aplomb sur toutes les échelles et maintenir une harmonie de pensée. La plus grande démocratie du monde, confrontée à une telle avalanche de tensions, risque de déstabiliser les autres pays du monde ».

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson (D) rencontre la haute représentante de l’Union européenne Federica Mogherini au département d’État, le 9 février 2017 à Washington. ©AFP

Federica Mogherini s’est ensuite attardée sur les points de désaccord qui existent entre les États-Unis et l’Europe concernant l’Iran et la Chine.   

« Il existe plusieurs sujets où les intérêts de l’Europe et ceux des États-Unis diffèrent ; je reste pourtant persuadée que les deux parties pourront coopérer dans le cadre d’une structure logique ».  

Federica Mogherini s’est rendue la semaine dernière à Washington.

Lors d’une conférence de presse tenue mardi 14 février, le porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que le président américain s’attendait à ce que la Russie restitue la Crimée à l’Ukraine.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a déclaré que la Russie avait annexé la Crimée sous l’administration Obama. L’ambassadrice américaine désignée par Trump aux Nations unies, Nikki Haley, a pour sa part vivement critiqué le rattachement de la Crimée à la Russie.

En réaction aux déclarations du porte-parole de la Maison Blanche, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé ce mercredi que Moscou n’avait pas l’intention de donner la Crimée à Kiev et que le destin de cette péninsule n’était à évoquer avec personne ; « pas même avec le président des États-Unis ».

Quant à la restitution de la Crimée, Peskov a fait savoir que cette question est « indiscutable » et ne serait jamais évoquée avec les partenaires étrangers. « La Russie ne discute pas de questions relatives à son territoire avec ses partenaires étrangers », a fait savoir Dmitri Peskov lors d’un point presse, a écrit Sputnik.

D’après Peskov, l’avenir de la Crimée n’a point été évoqué lors du contact téléphonique du 28 janvier entre le président russe Vladimir Poutine et on homologue américain Donald Trump.

À la suite d’un référendum le 16 mars 2014, la Crimée a été rattachée à la Russie.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a annoncé ce mercredi 15 février que les Russes ne feraient pas don de leurs territoires et que la Crimée faisait partie du territoire de la Fédération de Russie. 

Selon un accord conclu avec l’Union européenne, la Libye rapatriera 200 ressortissants nigériens, détenus dans des centres de rétention de Tripoli, vers leurs pays d’origine, via une coopération de l’Organisation internationale de la migration (OIM).

Selon le porte-parole du bureau de lutte contre l'immigration clandestine à Tripoli, Hosni Abou Ayana, près de 200 migrants nigériens dont une cinquantaine de femmes et quatre enfants détenus dans des centres de rétention ont été rapatriés de la Libye. 

Il a affirmé que ces ressortissants nigériens seront rapatriés au Niger par avion depuis l'aéroport de Mitiga.

Hosni Abou Ayana a annoncé que 900 migrants clandestins africains seraient rapatriés pendant les deux prochaines semaines vers leurs pays d’origine.

En 2016, l'OIM a soutenu le plan d’extradition de 1.589 migrants.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les passeurs de migrants clandestins abusent du chaos régnant dans le pays pour organiser des traversées périlleuses, empochant ainsi des sommes juteuses. 

C'est durant la nuit qu'une bombe a explosé dans un appartement situé dans une zone résidentielle au sud de Khartoum, capitale soudanaise. 

La police et les forces de sécurité se sont immédiatement rendues sur les lieux où elles ont découvert un dépôt d'explosifs ainsi que plusieurs passeports étrangers, a-t-on appris de Farsnews. Une quantité importante de matériels explosifs a été découverte au cours des inspections policières. L'enquête de la police a révélé qu'un homme, éventuellement en train de fabriquer une bombe, a été blessé lors de la déflagration.

Le blessé s'est rendu à un hôpital non loin du lieu de l’explosion; où les soins lui ont été refusés et où le personnel a contacté les forces de l'ordre. Il a ensuite quitté les lieux avant de prendre la fuite.

La police soudanaise a fait part de la traque de cette personne sans donner de précisions supplémentaires.

Dans ce quartier habitent également des ressortissants égyptiens et syriens.  

Le secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamique a insisté que l'amitié envers la famille du noble prophète de l'islam est la source de l'unité islamique au sein de l'umma islamique. Une réunion entre les oulémas chiites de Delhi est l'ayatollah Mohsen Araki  a eu lieu dans cette ville indienne.  Cheikh Mahdi Mahdavi-Pur, représentant du Guide suprême en Inde, a également assisté à la réunion.

Dans un discours, l'ayatollah Mohsen Araki a expliqué les liens entre le chiisme et l'unité islamique. Le rôle de la famille du noble prophète de l'islam dans la protection des principes de cette religion est grand, a-t-il indiqué.

Après le prophète de l'islam, le vénéré l'Imam Ali (As) était la première personne qui soutenait l'unité islamique, a-t-il poursuivi.