تقي زاده

تقي زاده

Un certain nombre de militaires israéliens ont été tués ou blessés, ce vendredi 16 mars, lors d’une opération martyre à Jénine, ont annoncé les médias palestiniens. 
 
La chaîne palestinienne Al-Quds TV vient d’annoncer que lors d’une opération menée par un citoyen palestinien à Jénine, deux militaires israéliens ont été tués et quatre autres blessés, dont deux sont dans un état critique.

Une voiture-bélier a fait deux morts et quatre blessés près de la colonie israélienne de Mevo Dotan, en Cisjordanie, à environ 10 km au sud-ouest de Jénine.

Après l’opération, le conducteur a pris la fuite.

Auparavant la chaîne Al-Mayadeen avait déclaré que l’un des quatre blessés avait succombé à ses blessures.

La situation en Cisjordanie est chaotique. Les jeunes Palestiniens protestant contre la récente décision américaine sur le statut de Qods sont descendus dans la rue et ont affronté les militaires israéliens.
Des rebelles syriens alliés à Ankara se sont livrés dimanche à des pillages dans la ville kurde d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, après avoir pris avec les forces turques le contrôle de la cité, selon une ONG et des correspondants de l'AFP. 
 
Vidée de sa population de 350.000 habitants, la ville était le principal objectif de l'offensive lancée le 20 janvier par la Turquie pour chasser de sa frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Cette faction qualifiée de "terroriste" par Ankara, est un allié précieux en Syrie.

Après l'entrée des forces turques et leurs supplétifs syriens dans la ville, les rebelles "ont commencé à piller les biens des habitants, ainsi que des bâtiments politiques et militaires, mais aussi des magasins", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Des correspondants de l'AFP ont vu des magasins pillés, et des rebelles charger pêle-mêle dans des pick-up cartons de nourriture, chèvres, couvertures, et même des motos empilées les unes sur les autres, avant de quitter la ville.

C'est au volant de tracteurs que ces combattants ont notamment remorqué des voitures hors de la ville.

Un habitant avait indiqué à l'AFP plus tôt dans la journée avoir vu des combattants voler des voitures et piller des magasins.

Quelques heures après leur entrée dans Afrine, combattants syriens et soldats turcs se sont déployés dans l'ensemble des quartiers, tirant en l'air et paradant pour célébrer leur victoire, ont rapporté des correspondants de l'AFP.
La bibliothèque nationale de Tunis a annoncé la découverte d’un troisième manuscrit coranique datant du 7ème siècle de l’hégire, attribué au célèbre calligraphe andalou, ibn Ghatus, décédé en 610 de l’hégire.
Shaker Adel Kashak, directeur de la section des manuscrits de la bibliothèque nationale de Tunis, a déclaré : « Ce manuscrit est rédigé en écriture marocaine sur des peaux en plusieurs couleurs. Le nom du calligraphe et la date du manuscrit sont inscrits à la dernière page, bien que quelqu’un, pour des raisons inconnues, ait cherché à les cacher avec de l’encre noire. 


Notre bibliothèque possède deux manuscrits d’Ibn Ghatus, dont l’écriture ressemble à l’écriture coufique. 
Ce manuscrit a été soumis au mois de février, au comité de recherche de la bibliothèque nationale qui a confirmé son origine et le nom du calligraphe. 

Les citoyens russes ont participé à un sondage lors duquel ils ont baptisé le missile de croisière nucléaire « Palmyre », ville historique syrienne libérée du joug de Daech.  

Après que le président Vladimir Poutine a demandé, lors de son dernier discours, aux Russes de choisir un nom pour les trois nouvelles armes stratégiques du pays, dont des mini-sous-marins à propulsion nucléaire, une arme au laser et un missile intercontinental nucléaire, ils ont pris part à un sondage réalisé par le ministère russe de la Défense lors duquel les citoyens russes ont décidé de baptiser le nouveau missile de croisière nucléaire « Palmyre ».

 

Palmyre est le nom du site archéologique syrien qui a été repris à Daech , après que les terroristes ont détruit et pillé de nombreux monuments historiques de la ville.

L’armée syrienne soutenue par l’aviation russe a repris jeudi 2 mars 2017 au groupe terroriste Daech la ville de Palmyre à l’issue d’une offensive de 50 jours. 

Le président russe Vladimir Poutine. ©Reuters

Lors de son discours du premier mars, M. Poutine a qualifié d’invincible, le nouveau missile de croisière muni d’une charge explosive nucléaire qui vient d’être nommé « Palmyre », disant qu’il était capable de viser toute cible sur n’importe quel endroit sur la terre.

La ministre tchèque de la Défense a annoncé que son pays avait annulé le contrat d’achat des 8 radars multi-missions ELM-2084 conçus par Israël.

La ministre tchèque de la Défense, Karla Šlechtová, a annoncé que le processus d’achat des radars israéliens avait été suspendu en raison de l'incompatibilité de ces radars avec les systèmes de radars de l’OTAN.

« Les radars tridimensionnels conçus par la société israélienne Elta que Prague avait l’intention d’acheter depuis longtemps ne sont pas en réalité compatibles avec les systèmes de défense anti-aérienne de l’OTAN », indique la ministre tchèque.

Elle a souligné : « Je n’endosserai pas une telle commande dangereuse si ces radars ne sont pas compatibles avec le système de défense de l’OTAN. »

Selon la ministre tchèque de la Défense, l’agence nationale de cybersécurité et des renseignements de la République tchèque n’a pas donné son aval à l’utilisation de ces radars tridimensionnels et sans l'autorisation de cette instance, ces radars ne peuvent pas s’intégrer dans les infrastructures actuelles de l’OTAN.

La République tchèque avait décidé de remplacer ses radars soviétiques par le modèle israélien.

Le radar sophistiqué ELM-2084 est capable de détecter et d'intercepter, en même temps, les cibles aériennes et balistiques et de fournir des directives de contrôle de tir pour l'interception de missiles ou la défense aérienne de l'artillerie.

Cette décision intervient alors que la République tchèque entretient de très bonnes relations diplomatiques avec Israël et a apporté son soutien à la décision de Donald Trump de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods.

Par ailleurs, l'agence de presse russe Sputnik a révélé dans son rapport publié en février 2018 qu'Israël n'avait pas, également, réussi à vendre, sur les marchés étrangers, son système Dôme de fer, dont l'inefficacité est de plus en plus avérée. 

Il n'y a pas beaucoup de certitudes dans la politique, mais en voici une: Vladimir Poutine sera réélu à un quatrième mandat présidentiel dans le scrutin de ce dimanche 18 mars.

Selon le journal américain New York Times, la question la plus importante est de savoir quelles autres élections Poutine peut gagner dans les années à venir.

Tout en sa faveur. Les grands vainqueurs des élections italiennes ce mois-ci, la Ligue du Nord anti-immigrés et le Mouvement populiste des Cinq étoiles, manifestent clairement leur sympathie envers Vladimir Poutine.  

Le jeune nouveau chancelier autrichien, Sebastian Kurz, gouverne une coalition avec le Parti d'extrême droite, qui a signé en 2016 un contrat avec le parti politique de Poutine, Russie unie, pour « échanger des expériences » et « envoyer des délégations les unes aux autres ».

« Les élections allemandes de septembre se sont terminées en faveur du parti d'extrême gauche et l'alternative d'extrême droite pour l'Allemagne. Les deux sont populaires auprès des électeurs pro-Poutine.

La liste se poursuit : Le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras en Grèce, arrivé au pouvoir en 2015, est également pro-russe.

Le gouvernement de droite de Viktor Orban en Hongrie, au pouvoir depuis 2010, est favorable à la Russie.

Ensuite, il y a la Grande-Bretagne. Poutine a remporté une victoire importante en 2015 lorsque Jeremy Corbyn - un homme qui en 2011 a qualifié  l'OTAN  de « danger pour la paix mondiale » - est devenu le chef du Parti travailliste.

Poutine a remporté une victoire l'année suivante avec le Brexit, qui a isolé le Royaume-Uni tout en accélérant la tendance à la désintégration européenne.

Et le New York Times qualifie la supposée tentative d'empoisonnement de l'ancien agent des services secrets russes Sergueï Skripal et de sa fille Yulia de démonstration de force de Poutine et affirme que les récentes décisions du gouvernement de Theresa May, Première ministre britannique, d’expulser des diplomates russes étaient prévisibles. « On doit s’attendre à des mesures plus sévères de la part de Londres dont la saisie des actifs basés au Royaume-Uni d’oligarques liés au Kremlin (...) On peut donc dire que la Russie n'aura pas le plaisir d’accueillir une visite royale, alors qu’elle est l’hôte de la Coupe du monde cet été », ajoute encore l'article.

 

Le journal décrit ensuite la réaction des responsables occidentaux envers cette montée de l’Euro-Poutinisme.

Une déclaration commune a été publiée par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et les États-Unis appelant la Russie à « assumer ses responsabilités » pour « maintenir la paix et la sécurité internationales ». Mais, pas de conséquences graves, pas de sanctions supplémentaires sérieuses contre la Russie et pas d’augmentation majeure des dépenses de défense européenne. Aucun effort pour sauver l'Europe de sa dépendance envers l'énergie russe. Pas de boycott de la précieuse Coupe du Monde.

Tout comme l’Américain Donald Trump, la Grande-Bretagne et l’Europe n’ont rien fait pour contrôler la Russie.

Le président américain n'a autorisé jusqu'ici que des sanctions édulcorées contre la Russie pour son ingérence dans les élections américaines.

Mais le plus gros problème de l'Europe face aux mesures en série de Poutine n'est pas lié à Trump. Le lancement des canaux de propagande ou d'autres mesures citées par le New York Times ne sont pas, selon ce journal américain, les méthodes utilisées par le Kremlin pour renverser les démocraties occidentales et ce n'est pas une question d'idéologie non plus.

Poutine croit au principe du pouvoir. Il s'agit en fait d'une démonstration de force. Les utilisations de son pouvoir sont principalement « méchantes ». Mais la « méchanceté », au moins, est une qualité, surtout quand elle est liée à l'efficacité politique, à la force personnelle et à l'apparence d'une grande ruse, selon le journal.

Comparez-le avec les leaders européens de la dernière décennie: David Cameron, Matteo Renzi, Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Juncker et même Angela Merkel. Quels étaient leurs objectifs ? Qui d’entre eux a procédé à de tels agissements pour protéger son pays ou se préserver ?

Tant qu'il le pourra, il continuera à gagner de nouveaux admirateurs et de futures élections, conclut le journal américain.

Les médias internationaux viennent de révéler les détails d'un projet éventuel de sanctions des trois pays européens contre l’Iran sous prétexte de sauver l'accord nucléaire signé en 2015 à Genève. En agitant l’épouvantail du retrait US de l'accord nucléaire ( PGAC), l'Europe veut donc sanctionner l'Iran. 

Les médias internationaux ont récemment publié les détails d’un nouveau projet de sanctions de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne à imposer à l’Iran pour sauver l’accord nucléaire iranien – qu’ils ont eux-mêmes signé avec l’Iran en 2015 – alors que Donald Trump ne cesse de menacer de s'en retirer.

Wall Street Journal vient de rapporter que les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européenne (UE) ont l’intention, en imposant un nouveau train de sanctions contre l’Iran, de le contraindre à revenir sur son programme balistique et "ses activités dans la région". Le limogeage de Rex Tillerson par le président US semble d'ailleurs avoir fourni le bon prétexte à l'Europe pour justifier ces sanctions qui toute raison garder, constituent une violation du PGAC par la partie européenne. 

 

«  L’expulsion de Rex Tillerson du cabinet de Trump met au défi plus que jamais les efforts européens pour sauvegarder l’accord sur le programme nucléaire iranien signé par l'Iran et les 5+1 », auraient confié au journal américain les diplomates européens.

A l’heure actuelle, l’Angleterre, la France et l’Allemagne négocient avec les États-Unis la mise en place de nouveaux mécanismes pour contraindre l’Iran à renoncer à son programme balistique.

Dans ce même cadre, les diplomates européens et américains se sont réunis jeudi dernier à Berlin. Le lendemain, le directeur de la planification politique du département d’État américain a tenu à participer à la commission conjointe sur le Plan global d’action conjoint (PGAC) à Vienne.

L'Europe va-t-elle viser le Hezbollah? 

Toujours selon ces mêmes sources, si Bruxelles s'est opposé à l'idée de placer le Hezbollah libanais sur sa liste noire, le mouvement jouissant d'une forte popularité au Liban, au Moyen-Orient voire en Europe pour sa lutte anti-Daech, il semble avoir décidé en revanche de "sanctionner" les responsables iraniens qu’il accuse, "d'ingérence dans les guerres en Syrie et au Yémen". Il pourrait donc s'agir des commandants du Corps des gardiens de la Révolution islamique. 

 

Mais les relations Iran/UE survivra-t-elle à un tel choc? 

Dans ce cadre, Reuters fait part de l’élaboration imminente "d’une liste d'individus ou de sociétés iraniens" susceptibles d'être sanctionnés.

Selon certains rapports, les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront, lundi, à huis clos, pour débattre du projet de sanctions, concocté par le trio Paris-Londres-Berlin, contre l’Iran. 

Les trois pays européens semblent vouloir se concentrer sur les activités balistiques de la RII ainsi que sur sa présence en Syrie, une présence qui s'effectue, rappelons-le, à la demande de Damas. Ces trois pays européens justifient leur nouvelle rhétorique anti-iranienne par la crainte d'un éventuel retrait US de l'accord nucléaire. Mais que sera la réponse iranienne? Elle est déjà connue : l'Iran est prêt à se retirer de l'accord et à reprendre ses activités d'enrichissement. 

La Turquie prétend que les forces de l'Armée syrienne libre ont pris en main le contrôle du centre de la ville d'Afrin dans le nord de la Syrie.

Le président turc annonce la domination par l'Armée syrienne libre (ASL) du centre d'Afrin dans le nord de la Syrie.

"Des unités de l'Armée syrienne libre, soutenues par les forces armées turques, ont pris le contrôle du centre d'Afrin ce matin. Le drapeau de la Turquie flotte maintenant là-bas", a prétendu le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une cérémonie de commémoration de la bataille des Dardanelles, pendant la Première Guerre mondiale, cité par l'AFP.

De son côté, le directeur de  l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, proche de l'opposition), Rami Abdel Rahmane a indiqué que les forces turques et les éléments de l'ASL ont pris le contrôle de quelques quartiers d’Afrin mais que les combats se poursuivent toujours entre eux et les forces kurdes des Unités de protection du peuple kurde (YPG).

La Turquie a lancé son opération militaire Rameau d'olivier contre Afrin dans le nord de la Syrie sous prétexte d'éliminer les terroristes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et d'autres groupes kurdes alliés qu'elle jugeait terroristes, alors que les États-Unis, son allié de toujours, soutenaient politiquement aussi bien que militairement, les forces kurdes, dans le nord, le nord-est et l'est de la Syrie.

Des drapeaux bouddhistes flottent au sommet de bambous à l'entrée d'un village de pionniers tout juste créé dans l'ouest de la Birmanie, sur des terres fuies par les musulmans rohingyas, où certains nationalistes bouddhistes rêvent d'un remplacement de population. 
Par le passé, villages musulmans et bouddhistes ont coexisté pacifiquement autour de Koe Tan Kauk. Aujourd'hui, l'heure est à la reconquête, par l'ethnie bouddhiste locale dite rakhine, d'un territoire, l'Etat Rakhine, qui s'est vidé en quelques mois de quelque 700.000 Rohingyas. Ils ont trouvé refuge au Bangladesh voisin, dans des camps insalubres et surpeuplés.

Avec ses maisons de contreplaqué, ouvertes au quatre vents, le village de Koe Tan Kauk est à peine mieux loti: ont accepté de déménager ici des bouddhistes pauvres du sud de la région, attirés par des dons en vivres et la fourniture d'un toit par un Comité dit de "Reconstruction du territoire national rakhine".

Ce comité assure agir grâce aux dons de la population bouddhiste. Armée et gouvernement civil de la prix Nobel de la paix Aung Sang Suu Kyi démentent tout lien avec le groupe, qui s'est fait le porte-drapeau de la reconquête des territoires abandonnés par les Rohingyas.

Mais sur le terrain, il a les coudées franches pour tester la construction de villages-pilote, à Koe Tan Kuak près de Rathedaung, et Inn Din près de Maungdaw, épicentre de la crise.

- Rapatriement ou remplacement ? -

Officiellement, la Birmanie travaille à un plan de retour de cette population musulmane.

Mais l'armée et les nationalistes bouddhistes, dont certains sont accusés d'avoir participé aux exactions, ne cachent pas leur hostilité à ce retour.

Pour l'heure, moins de 400 Rohingyas candidats au retour ont réussi le test de "vérification". Mais la plupart des Rohingyas réfugiés au Bangladesh disent ne pas avoir confiance. Le gouvernement birman promet de reconstruire leurs villages, mais le processus prévoit que ceux qui rentrent soient d'abord hébergés dans des camps de transit, pour une durée non définie.

Alors que le processus de rapatriement piétine, les projets économiques et de reconstruction, qu'ils soient privés ou publics, se multiplient en Etat Rakhine.

Le tout s’appuie sur une rhétorique chère au nationalisme bouddhiste local, qui voit dans les Rohingyas une menace démographique en raison de leur fort taux de natalité, risquant à plus ou moins long terme de mettre fin à la prédominance bouddhiste du pays.

La campagne de "dilution" des liens entre la population rohingyas et le reste du pays est montée en puissance depuis les années 1990, souligne Francis Wade, auteur de "L'ennemi intérieur de la Birmanie", un ouvrage sur les haines antimusulmanes: suppression de leurs papiers d'identité puis retrait du droit de vote.

Francis Wade compare le mouvement de colonisation des zones rohingyas par les bouddhistes aux "colonies israéliennes en Cisjordanie".

"Toute cette zone était sous l'influence des musulmans. Après les opérations militaires, ils ont dû fuir... alors nous devons établir la population rakhine dans cette zone", résume Oo Hla Saw, un député rakhine qui conseille le Comité de Reconstruction du territoire national rakhine.

Pour l'heure, seules 64 familles bouddhistes, soit environ 250 personnes, ont accepté de déménager dans la région, mais le Comité a 200 familles candidates au déménagement sur liste d'attente. "Et cette population va grandir, grandir", se prend à rêver le député Oo Hla Saw.

"Qui devrait avoir la priorité en Etat Rakhine, si ce n'est les Rakhines ?", assure à l'AFP Than Tun, le président du comité.

Ce sont les plus pauvres des habitants bouddhistes, du sud de la région, à se mettre sur les rangs, travailleurs saisonniers payées à la journée venus de Thandwe ou chômeurs de Sittwe, la capitale de cette région, la deuxième plus pauvre de Birmanie.

Amnesty International a rendues publiques cette semaine des images satellite montrant plusieurs chantiers dans le nord de la région, épicentre des violences anti-rohingyas. Certains sont de nouvelles installations militaires, accuse l'ONG internationale.

Alors que les forces de la République et celles de la Russie sont en train de libérer la Ghouta orientale et que 800 Syriens trouvent refuge, chaque heure, à Damas, nous publions cette étude sur les combattants qualifiés par les Occidentaux de « rebelles modérés ».

 

Les médias occidentaux assurent que la Syrie et la Russie sont en train d’écraser de vaillant démocrates dans la Ghouta orientale.

Selon les gouvernements britannique et français, ils seraient trois groupes armés : l’Armée de l’islam, la Légion Rahman et Ahrar el-Cham.

Au contraire, selon la Syrie et la Russie, ces trois dénominations ne désigneraient pas des idéologies distinctes. Ces trois entités défendraient en fait non pas une idée de la Syrie, mais les intérêts de leurs sponsors. Ils se seraient regroupés à la faveur de la Résolution 2401 et de l’attaque qu’ils subissent désormais.

Beaucoup de chiffres circulent sur le nombre de soldats de chacun de ces groupes et sur le nombre d’habitants de la Ghouta orientale. En réalité, aucune de ces données n’est vérifiable au point que l’Onu a renoncé à toute quantification. Si les civils présents sur place sont bien des Syriens, on ignore la nationalité des combattants. Certes, un certain nombre sont des Syriens, souvent des repris de Justice, mais beaucoup d’autres sont des étrangers (qui par définition ne peuvent être des « rebelles »). Là encore, les estimations sont invérifiables.

Il n’y a que deux choses que l’on sait avec certitude sur ces groupes :

- D’abord, les armes dont disposait l’un d’entre eux, l’Armée de l’Islam, en 2015. C’est évidemment un peu ancien, mais c’est vérifiable grâce à la vidéo d’un défilé militaire organisé par son chef, dans la Ghouta, en 2015. Ce groupe, y aligne 4 blindés et près de 2 000 hommes, c’est-à-dire 10 fois moins de combattants que ceux qu’il revendique.

 

- Ensuite et enfin, on connaît ces groupes grâce à leur communication : logos, drapeaux, sites internet, comptes Twitter, portes-parole.

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Le logo de l’Armée de l’islam

Jeïch el-Islam

Jeïch el-Islam, c’est-à-dire l’Armée de l’islam, est le seul de ces groupes à avoir une implantation locale. Il a été créé en septembre 2013 par la famille Allouche, à partir d’un autre groupe, la Brigade de l’islam, sur le mode d’un gang imposant sa loi aux commerçants de la Ghouta, n’hésitant pas à exécuter publiquement ceux qui contestaient son pouvoir.

Il était initialement commandé par Zahran Allouche, fils du prédicateur Abdallah Allouche, membre des Frères musulmans réfugié en Arabie saoudite. DE 2009 à 2011, il fut emprisonné en raison de son appartenance à la Confrérie des Frères musulmans. Il fut libéré lors d’une amnistie générale décrétée par le président el-Assad à la demande de pays tiers. Durant plusieurs années, Zahran Allouche a terrorisé les habitants de Damas déclarant qu’il allait « nettoyer » la ville. Il annonçait chaque vendredi [1] les attaques qu’il allait commettre contre la capitale. En 2013, il enleva des familles alaouites [2] à Aadra. Il en utilisa certaines comme boucliers humains et en promena une centaine en cages, avant d’exécuter les hommes afin que l’on sache quel sort il réservait aux « infidèles ». Après sa mort, un homme d’affaires, cheikh Isaam Buwaydani dit « Abu Hamam », lui succède.

Son cousin Mohammed Allouche, s’est rendu célèbre en réprimant les mœurs. Il a créé le Conseil judiciaire unifié qui a imposé la version saoudienne de la charia à tous les habitants de la Ghouta. Il a notamment organisé des exécutions d’homosexuels, jetés depuis le toit d’immeubles. Il représente le groupe aux négociations de l’Onu à Genève.

La famille Allouche est aujourd’hui confortablement installée à Londres.

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Le blason de la Brigade de l’islam (à gauche) s’est transformé en blason de l’Armée de l’islam lorsque le second groupe s’est constitué à partir des combattants du premier.

Lors de sa création, l’Armée de l’Islam a réuni une cinquantaine de groupuscules. Dans un communiqué, largement diffusé en Asie, elle s’est présentée comme le défenseur des musulmans et a appelé les musulmans du monde entier à la rejoindre et à faire le jihad en Syrie.

En juillet 2017, l’Armée de l’islam, suite à une médiation égypto-saoudienne, accepte de reconnaître la Ghouta orientale comme « zone de désescalde » sous contrôle russe.

Son compte Twitter en anglais : https://twitter.com/islamarmy_eng3 
Son site Internet : https://twitter.com/islamarmy_eng3 
Sa chaîne YouTube vient d’être fermée.

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Sur cette capture vidéo du site de l’Armée de l’islam (consulté le 15 mars 2018), on peut lire un prêche contre les non-sunnites, qu’ils soient musulmans chiites, chrétiens ou juifs. Il se termine ainsi : « Tuez-les. Dieu les tourmente avec vos mains. Il vous donnera la victoire sur eux ».
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Le logo de la Légion du Tout Miséricordieux

Faylaq al-Rahmane

Faylaq al-Rahmane, c’est à dire « La Légion du Tout Miséricordieux », est un groupe mercenaire du Qatar dont il reçoit un armement moderne, notamment en matière de RPG. Il est massivement composé d’étrangers.

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Le calligramme de la Légion du Tout Miséricordieux est sous-titré en anglais « Corps Al-Rahman », signe qu’il s’adresse surtout aux jihadistes occidentaux ne lisant pas l’arabe.

Son compte Twitter diffuse quantité de vidéos exaltant le métier de terroriste : https://twitter.com/alrahmancorps

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Logo d’Ahrar el-Cham

Ahrar el-Cham

Harakat Ahrar al-Cham al-Islamiyya, en abrégé Ahrar al-Cham, se traduit par Mouvement islamique des hommes libres du Levant. Les « hommes libres » ne font pas référence ici à la « liberté » au sens occidental. Ils ne se sont pas libérés d’une dictature, mais ont été libérés de leur condition humaine par leur pratique de l’islam salafiste. Pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’interprétation du mot, un minaret figure sur le logo du groupe.

Ce groupe, très internationalisé, a été créé par des Égyptiens lors du renversement d’Hosni Moubarak par les États-Unis [3]. Des Frères musulmans syriens, qui étaient emprisonnés pour leur appartenance à une organisation terroriste, l’ont rejoint après avoir été amnistiés en 2011 à la demande de pays tiers. Parmi eux, plusieurs anciens collaborateurs d’Oussama Ben Laden en Afghanistan puis en Yougoslavie. C’est ce qui explique leur proximité avec les Talibans qu’ils citent souvent comme exemple de foi.

Dans toutes ses publications, il se définit comme un « mouvement islamique complet, combattant pour Allah et défendant la religion ».

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Le drapeau d’Ahrar el-Cham porté à cheval lors d’un défilé militaire.

Le groupe est commandé par Hassan Soufan, dit « Abou al-Bara », qui a été emprisonné une dizaine d’années pour son appartenance à la Confrérie des Frères musulmans.

Le ministre des Affaires étrangères de ce groupe, Labib al-Nahhas, circule en Occident. C’est un Britannique, officier du MI6. En juillet 2015, il publiait des tribunes libres dans le Washington Post et le Daily Telegraph.

Le groupe est soutenu par le Qatar et la Turquie. Il est considéré comme une organisation terroriste par les Émirats arabes unis.

Le site Internet du groupe est : ahraralsham.net 
Son compte Twitter : https://twitter.com/ahrar_alsham_en 
Sa chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCCAgcKXwipFldow9ipQH2oA/videos

Points communs de ces trois groupes

Ces trois groupes n’ont aucune différence idéologique. Tous se réclament de la pensée des Frères musulmans [4]. Selon eux, la vie quotidienne se divise entre ce qui est licite d’un point de vue de leur islam et ce qui ne l’est pas.

Il existe cependant des différences entre les trois groupes à propos de la manière dont ils peuvent traiter les gens qui ne partagent pas leur point de vue. Quoi qu’il en soit, il n’y a plus personne qui vive sous leur domination sans être sunnite.

Comme tous les combattants de la « révolution islamique », leurs hommes changent souvent de groupe et ces groupes se combattent et s’allient fréquemment. Il est absurde d’en tirer des conclusions de fond. Tout au plus peut-on y voir des querelles de territoires entre leurs chefs et des opportunités pour leurs soldats.

Tous ces groupes et de très nombreux autres disposent de drapeaux et de logos bien dessinés ainsi que de vidéos de qualité. L’ensemble de ce matériel de communication est fabriqué par le Royaume-Uni. Celui-ci s’est doté en 2007 d’une unité de propagande de guerre, le RICU (Research, Information and Communications Unit) dirigée par un officier du MI6 (services secrets), Jonathan Allen. À partir de l’affaire des armes chimiques à l’été 2013, le RICU a financé une société extérieure pour assister la communication des combattants en Syrie (et par la suite ceux du Yémen). Ce fut d’abord la compagnie Regester Larkin, puis Innovative Communications & Strategies (InCoStrat). Les deux sociétés sont dirigées par un officier du MI6, le colonel Paul Tilley.

Jonathan Allen, dont nous ne connaissons pas le grade, est quant à lui devenu le numéro 2 de la représentation permanente britannique aux Nations unies. C’est lui qui mène actuellement la charge au Conseil de sécurité contre la Russie et la Syrie.

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L’officier des services secrets britanniques et chargé d’affaires de Sa Majesté, Jonathan Allen, donnant une conférence de presse à l’Onu en compagnie de son allié privilégié, l’ambassadeur de France, François Delattre.

[1] Le vendredi est le jour de prière des musulmans.

[2] Les alouites sont des Syriens qui, après avoir pratiqué une religion antique, se convertirent successivement au christianisme, puis à l’islam chiite. Pour eux, ne peut être considéré comme parole de Dieu que les éléments attestés à la fois par les Évangiles (et non pas la Bible) et le Coran.

[3] Hosni Moubarak n’a pas été renversé par la rue (la « place Tahrir »), mais par les États-Unis. Il a démissionné sur ordre de l’envoyé spécial du président Obama, l’ambassadeur Frank G. Wisner (le beau-père de Nicolas Sarkozy).

[4] Les Frères musulmans sont une société secrète qui a fourni la quasi-totalité des leaders des groupes terroristes islamistes dans le monde. Lire absolument mon étude sur leur histoire et leur rôle politique international au service du Royaume-Uni dans Sous nos yeux : du 11-Septembre à Donald Trump, Demi-Lune, 2017.