
تقي زاده
La Libye accuse l'UE de promesses creuses
En Libye, Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale dont le siège est à Tripoli, a critiqué ce mardi l'Union européenne pour n'avoir pas tenu ses promesses.
" Nous avons besoin d'assistance professionnelle pour protéger nos côtes. Il revient à la communauté internationale de travailler davantage pour contribuer à la stabilisation de la Libye ", a-t-il estimé.

" Nos revendications n'ont pas été concrétisées jusqu'à présent. Si ce processus se poursuit, le nombre des migrants et des réfugiés clandestins augmentera de plus en plus ", a-t-il indiqué.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, plus de 24.000 migrants clandestins sont arrivés en Italie en provenance de la Libye pendant le premier trimestre de l'année en cours. Sur la même période en 2016, leur nombre était estimé à 18.000.
Selon les organisations internationales, à l'heure actuelle environ 800.000 à un million de personnes, majoritairement d'origine d'Afrique subsaharienne, sont en Libye et souhaitent rejoindre l'Europe via la mer.
Depuis la chute en 2011 de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, la Libye est la scène d’affrontements quasi quotidiens. Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 590 migrants sont morts ou disparus au large de la Libye depuis le début 2017.
L’UE prolonge d’un an ses sanctions anti-iraniennes
L’Union européenne a reconduit, ce 11 avril, ses mesures restrictives contre l’Iran, en raison de ce qu’elle appelle une « grave violation des droits de l’Homme en Iran ».
Les sanctions anti-iraniennes de l'UE datent de 2009. Elles seront en vigueur jusqu’au mois de mars 2018 et interdiront la livraison de visa à 82 responsables iraniens dont les fonds seront également bloqués dans les pays de l’Union.
Ces mesures restrictives feront également obstacle à l’exportation vers l’Iran d'équipements de surveillance et de télécommunications.
A noter que lesdites sanctions sont différentes de celles qui ont ensuivi le programme nucléaire iranien.
L’Union européenne et les États-Unis utilisent régulièrement le levier des sanctions et de la pression contre la République islamique d’Iran et d’autres pays indépendants. Ils justifient leur démarche avec des prétextes infondés comme le programme nucléaire et la violation des droits de l’Homme.
Ces dernières années, les rapporteurs spéciaux de l’ONU pour les droits de l’Homme en Iran ont rendu des rapports falsifiés accusant Téhéran de violation des droits de l’Homme.
L’Iran affirme que ces rapports sont commandés par des pays particuliers et élaborés à l'aide des mécanismes internationaux des droits de l’Homme.
Poutine met en garde contre de nouvelles provocations en Syrie
Le président russe a affirmé avoir des informations faisant état du plan américain de lancer une nouvelle attaque contre la Syrie.
Lors d’un point de presse conjoint avec son homologue italien Sergio Mattarella, mardi 11 avril à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre de nouvelles provocations à l’arme chimique visant à justifier une nouvelle attaque américaine contre la Syrie.
« Nous disposons d'informations montrant que des actes de provocation semblables [à l’incident chimique d’Idlib, ndlr] sont en cours dans certaines régions de la Syrie dont la banlieue sud de Damas. Des produits chimiques y seraient stocker pour compromettre le gouvernement syrien », a-t-il affirmé.
Le gouvernement russe avait déjà rejeté les accusations contre l’armée syrienne soupçonnée d'avoir mené l'attaque chimique contre Idlib, disant qu’aucun document ne prouvait une telle implication.
La Russie a également demandé aux Nations unies d’ouvrir une enquête indépendante sur l’incident chimique à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib.
Vladimir Poutine s’est ensuite attardé sur l’attaque au missile du 7 avril des États-Unis contre la base aérienne de Shayrat en Syrie: « Le président italien et moi, nous en avons discuté et je lui ai dit que cette attaque rappelait celle de 2003 contre l’Irak. A cette époque, les représentants des États-Unis au Conseil de sécurité ont parlé de soi-disant armes chimiques qui auraient été retrouvées en Irak. Cela a donné lieu à une intervention militaire en Irak qui a conduit à la destruction de ce pays, la recrudescence de la menace terroriste et l’émergence de Daech. »
Le président russe a déclaré que certains pays occidentaux avaient directement salué l’attaque américaine contre la Syrie, dans l’objectif d’améliorer leurs relations avec l’administration Trump.

La Marine américaine a tiré, vendredi 7 avril, 59 missiles contre la base aérienne de Shayrat, à Homs. Cette attaque s’est produite sur l’ordre direct de Donald Trump, en réponse à l'attaque chimique contre la province d’Idlib.
13 Rajab, Heureuse Naissance de Imam Ali ibn AbiTalib, Le maître des croyants
Les frappes US contre la Syrie sont une erreur stratégique
Égypte/explosions : qui veut terroriser al-Sissi ?
En l’espace de quelques heures, l’Égypte a vécu trois attentats, dont un a été déjoué par les forces de sécurité.
Une première attaque kamikaze a visé une église du Caire avec un lourd bilan de morts et de blessés. Le deuxième attentat suicide a ciblé lui aussi la minorité copte cette fois en Alexandrie, quelques heures après la visite du patriarche copte d’Égypte, monseigneur Tawadros.
Daech vient de revendiquer ces attaques qui ont suscité la stupéfaction et les condoléances d’un président Sissi qui, dans son message, dit compatir avec les Coptes d’Égypte, proies faciles d’un « terrorisme aveugle ».

Ces attentats en chaîne qui frappent la sécurité de l’État et remettent en cause l’efficacité des forces de sécurité égyptiennes interviennent 24 heures après la ferme condamnation du président égyptien, qui a eu le courage de ramer à contre-courant des autres pays de la Ligue arabe en « dénonçant les frappes balistiques américaines du vendredi 7 avril » contre la base aérienne syrienne à Homs comme une action « violant le droit international et remettant en cause la vraie lutte contre le terrorisme ».
En prenant le risque de dénoncer la démarche de la nouvelle administration américaine à peine quelques jours après une rencontre avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche qualifiée de « cordiale », le président égyptien, un admirateur notoire de Poutine, n’aurait jamais cru avoir à faire face aussi rapidement aux retombées de la colère de « Big Brother » qui, depuis le 7 avril, change totalement de style et de méthode..
Mais le courageux président d’Égypte, qui prouve à quel point les habits de « vassal » lui siéent mal, ne pourra trouver de pair dans le monde arabe. Il lui faudra regarder plus loin, du côté du Nord et plus précisément vers les pays scandinaves, pour trouver des politiques qui lui ressemblent.
La Suède a connu une attaque terroriste à peine quelques heures après avoir dénoncé la folie stratégique de Trump. Mais là, le décor était différent. C’est un camion qui a foncé sur la foule provoquant la mort de cinq personnes. La liste est-elle pour autant finie ? La Belgique a déjà annoncé avoir suspendu sa participation aux frappes aériennes de la coalition US tout comme l’Allemagne...
Tafsir, le verset de la semaine
LE 10 DU RAJAB, HEUREUSE NAISSANCE D’IMAM MUHAMMAD IBN ALI, AI-JAWAD
Pourquoi les S-400 russes n’ont-ils pas fonctionné ?
L’homme qui avait qualifié à 25 reprises de « mauvaise idée » une action militaire contre la Syrie vient donc de faire ce que son prédécesseur Obama n’avait pas osé faire : prendre pour cible le territoire syrien en recourant à près de 60 missiles. Mis à part les commentaires qui se multiplient dans la presse occidentale ce samedi sur « l’inefficacité » d’un tir de missiles qui « n’a fait que viser une base à moitié vide » au lieu des « batteries de défense antimissile syriennes », une question persiste : pourquoi les S-400 russes n’ont-ils pas fonctionné ?
Ces batteries de missiles ultra-puissantes sont déployées à travers le territoire syrien et elles auraient pu intercepter « au moins quelques-uns des Tomahawk américains ». Le journal russe Izvestia a interviewé Sergueï Soudakov, professeur à l’Académie des sciences militaires de la Fédération de Russie, pour percer cette énigme. « C’est une question que se pose le monde entier. Pourquoi les S-400 n’ont-ils pas détruit en vol les Tomahawk américains ? Les gens estiment qu’il aurait fallu que la riposte ait lieu et que les batteries passent à l’acte, mais ils ne savent pas une chose : une réponse russe aurait pu déclencher une guerre nucléaire ». En effet, la retenue dont la Russie a fait preuve a écarté les risques d’un conflit nucléaire, un conflit entre les deux pays sur le territoire d’un pays tiers.
Sudakov a reconnu ensuite que la Syrie faisait de temps à autre l’objet de raids d’Israël et de la Turquie, mais que ces derniers savent très bien comment ne pas franchir la ligne rouge : « Pour les frappes balistiques du vendredi 7 avril, je crois que les autorités politiques russes ont délibérément opté pour la retenue pour la bonne et simple raison que toute riposte aurait pu signifier le début d’une guerre balistique entre la Russie et les États-Unis, avec en filigrane une dérive inévitable vers le nucléaire. »
L’expert a dénoncé l’action militaire US contre la Syrie, qui a créé « une situation de guerre chaude », situation qui sans « la retenue de Moscou » aurait pu dégénérer très rapidement. Pour cet expert, « les batteries de missiles S-400 ont pour mission de protéger les sites et les intérêts russes en Syrie » : « La présence militaire russe est une simple assistance ; la Syrie est un État souverain qui possède ses propres systèmes de défense et elle est bien capable de se défendre. »
Parallèlement à l’analyse de cet expert russe, des spécialistes, cette fois américains, reviennent sur les « dimensions limitées de l’action militaire de Trump », qui visait plus à « épater la galerie qu’autre chose ». « La Russie peut se réjouir, note la Brookings Institution, car l’unilatéralisme de Trump dans cette affaire a porté un nouveau coup aux liens transatlantiques, bien que certains pays européens aient manifesté leur soutien à l’action militaire américaine. Mais personne n’est dupe, et surtout pas les Russes. Le coup de théâtre est trop apprêté pour leurrer les différentes parties : c’est d’ailleurs pour cette même raison que Trump a opté pour le missile Tomahawk, un engin dont l’ogive pèse 453 kilos tout au plus. L’arsenal américain comprend des bombes infiniment plus dévastatrices qui pourraient, une fois larguées depuis des chasseurs, réduire en miettes une piste d’atterrissage. Certes, on évoque les S-200, les S-300 ou encore les S-400 russes, mais le Pentagone détient des chasseurs EA-18G Growler capables de franchir ce bouclier antimissile. Pour le showman qu’est Trump, les missiles de croisière Tomahawk suffisaient largement : Washington ne voulait vraiment pas mettre en colère les Russes. Il n’a même pas voulu mobiliser ses chasseurs à Incirlik, histoire de ne pas avoir affaire à la Turquie ou à ses alliés arabes. Dans ces conditions, était-il réellement nécessaire que la Russie active les S-400 ? »
Les États-Unis auront honte pour les frappes en Syrie (Zakharova)
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a averti que les récentes frappes américaines contre la base aérienne de Shayrat en Syrie rendraient impossible tout accord sur la résolution du Conseil de sécurité concernant l’attaque chimique en Syrie.

Dans un entretien à l’agence de presse russe Interfax, Guennadi Gatilov a souligné : « La question de la résolution onusienne sur l’attaque chimique en Syrie ne se pose plus, car avec les frappes américaines en Syrie, la possibilité d’un accord sur un texte acceptable par toutes les parties concernées s’amenuise. »
Selon Sputnik, Moscou estime que les frappes américaines sur une base en Syrie, dont les Américains auront honte, traduisent la lutte entre des clans et structures militaires, politiques et financiers des États-Unis qui ne parviennent pas à accepter les résultats de la présidentielle.
« Je dirais que ce que nous voyons aujourd’hui, c’est le jeu de “trônes” américain. C’est une guerre entre les clans politiques et les structures militaro-financières et politico-financières qui refusent d’accepter les résultats de la présidentielle », a signalé Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, vendredi soir, en direct sur la chaîne de télévision NTV.
« Ce que nous avons vu aujourd’hui est vain, inepte et dangereux parce que les objectifs ne sont pas compréhensibles. Les États-Unis sont absolument dépourvus de toute stratégie à l’égard de la Syrie. La frappe est une mesure forcée résultant de cette lutte politique intérieure colossale », a-t-elle noté.
La diplomate a ajouté que « les Américains auront honte » pour la frappe sur la Syrie et que la Russie bâtirait ses relations avec les États-Unis en tenant compte du caractère imprévisible de leurs actions.
« Compte tenu de l’imprévisibilité absolue des États-Unis comme pays et partenaire, c’est à partir de telles positions que la Russie construira ses relations », a conclu Mme Zakharova.