
تقي زاده
L'Iran insiste sur la lutte contre le terrorisme dans la région
En visite à Téhéran, Mme Mogherini a rencontré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, et le président Rohani, pour des "discussions à haut niveau" sur la crise syrienne. Elle doit se rendre ensuite en Arabie saoudite.
M. Rohani a demandé à l'Union européenne (UE) de faire "pression sur les soutiens régionaux des terroristes pour stopper les aides" qu'ils reçoivent.
Coopération nécessaire
L'Iran soutient financièrement et militairement le gouvernement syrien pour lutter contre les groupes rebelles et djihadistes. L'Arabie saoudite et la Turquie sont accusées d'aider les groupes rebelles armés en Syrie.
L'Iran soutient aussi l'Irak dans sa lutte contre les combattants extrémistes de Daech.
Le président iranien a également insisté sur "la nécessité de la coopération entre l'UE et l'Iran pour régler les problèmes de la région et y instaurer la sécurité".
"La lutte contre le terrorisme en Syrie et en Irak est la priorité", a-t-il insisté en précisant qu'il fallait "préserver l'intégrité territoriale" de ces deux pays. "L'avenir de la Syrie sera assuré seulement par le vote des Syriens", a-t-il ajouté.
Selon le site de la présidence iranienne, Mme Mogherini a elle "insisté sur la nécessité de lutter contre les groupes terroristes, notamment Daech et Al-Nosra (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda), qui sont une menace pour le monde". Elle a également ajouté que "l'UE a besoin de la coopération de l'Iran, puissance clé pour régler les problèmes de la région".
La chef de la diplomatie européenne en visite à Téhéran
Les discussions seront axées sur la crise syrienne.
Mogherini doit quitter samedi après-midi Téhéran pour Riyad.
La première diplomate européenne avait fait état, il y a quelques jours, du début des pourparlers de l’Union européenne avec l’Iran et l’Arabie saoudite sur la Syrie.
La RII a confirmé à maintes reprises que la crise en Syrie ne connaît pas de solution militaire et que le soutien des Etats-Unis et de leurs alliés aux terroristes empêche toute solution viable.
A noter qu’une réunion tripartie des ministres russe, iranien et syrien des Affaires étrangères, a eu lieu, vendredi, 28 octobre, à Moscou, toujours sur la crise syrienne. Les trois premiers diplomates, Mohammad Javad Zarif, Sergueï Lavrov et Walid al-Moualem, ont insisté, à l’issue de cette réunion sur leurs convergences en matière de la lutte antiterroriste.
Après la libération de Mossoul, on se rendra en Syrie (Hachd al-Chaabi)
Falah al-Fayad, le chef des Unités de mobilisation populaire de l'Irak (Hachd al-Chaabi), a fait part d’une éventuelle entrée de ses forces dans des zones occupées par les terroristes en Syrie, après la libération de Mossoul.
Le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement irakien, également commandant des Hachd al-Chaabi, a annoncé que les Unités de mobilisation populaire irakiennes seraient envoyées en Syrie pour lutter contre les terroristes, probablement après la libération de Mossoul.
Falah al-Fayad, qui s’exprimait lors d’une conférence sur les problèmes de sécurité nationale après la libération de Mossoul, a ajouté que l’opération de reprise de Mossoul à Daech avait commencé avec la participation de quelque 45.000 Irakiens appartenant à l’armée, à la police, aux Hachd al-Chaabi et aux Peshmergas.

« Les forces irakiennes sont en train de libérer les villages aux alentours de Mossoul et elles ont enregistré des progrès considérables », a-t-il indiqué.
Insistant sur le fait que l’Irak et la Syrie partageaient de longues frontières l’un avec l’autre, le chef des Hachd al-Chaabi a affirmé que les évolutions en cours en Syrie étaient indissociablement liées à celles en Irak.
« Voilà pourquoi nous entrerons dans les régions contrôlées par les terroristes en Syrie, une fois la ville de Mossoul libérée », a-t-il rappelé.
Plus loin dans ses propos, il a tenu à faire allusion au rôle de l’Iran dans l’opération militaire spéciale destinée à libérer Mossoul, et il a dit : « L’Iran aide l’Irak dans la lutte contre le terrorisme, mais Daech va d’échec en échec. »
Ahmad al-Assadi, un autre commandant des Unités de mobilisation populaire avait déjà dit que les Hachd al-Chaabi traqueraient Daech en coordination avec les gouvernements irakien et syrien jusque sur le territoire syrien.
L’armée israélienne se prépare à la période post-Mahmoud Abbas (Haaretz)
Un quotidien israélien a annoncé qu’une unité de l’armée israélienne était en train de se préparer à la période post-Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité autonome palestinienne.
Selon Amos Harel, expert militaire de Haaretz, les récentes évolutions en Cisjordanie et l’isolement de Mahmoud Abbas témoignent du fait que l’armée israélienne s’apprête à la période post-Abbas.
Harel a ajouté :
"Israël ne se livre pas à des actions pratiques et ne s’ingère pas dans la transition du pouvoir de l’Autorité autonome palestinienne, mais il doit se préparer à faire face à un certain nombre de scénarios envisageables, dont l’intensification des affrontements entre Palestiniens.
Le processus lent de l’effondrement du gouvernement d’Abbas se poursuit, et cela est reconnu ouvertement par les parties concernées.
Abbas est confronté à des défis au sein du Fatah et à des problèmes avec Mohammed Dahlan, un ancien membre du mouvement qui a quitté le navire. Par ailleurs, il est confronté aux ingérences des pays arabes, une question qui aurait des répercussions sur la stabilité interne des régions contrôlés par l’Autorité autonome palestinienne et ses relations avec Israël."
Cet expert israélien a précisé que les proches de Dahlan étaient d’avis que ce dernier essayait de renforcer sa position en tant que le représentant secret du nouveau groupe quadripartite composé de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, des Émirats Arabes Unies et de l'Égypte, cette dernière le soutenant même de plus en plus ouvertement.
Syrie : Washington aurait présenté ses excuses à Moscou pour un vol d’AWACS trop près d’un Soukhoï Su-35
Le ministère russe de la Défense a annoncé aujourd’hui, samedi 29 octobre, que l’armée américaine venait de présenter ses excuses à propos du vol d'un avion américain, qui est passé trop près d’un chasseur russe dans le ciel syrien, a rapporté Fars News.
Il est utile de préciser ici que le porte-parole du ministère russe avait déjà annoncé que, le 17 octobre, un avion AWACS de l’armée américaine avait violé les accords Washington-Moscou en s’approchant de manière dangereuse d’un avion de chasse russe Soukhoï Su-35 qui survolait la Syrie.
Selon le porte-parole de l’armée, le général Igor Konashenkov, peu de temps après cet incident dans le ciel de Deir ez-Zor, le commandant russe sur place à Hmeimim a contacté la partie américaine en exigeant des explications.
Konashenkov explique alors que le commandant des forces américaines a présenté ses excuses à la Russie, en s’engageant à accroître à l'avenir la coordination avec les Russes.
Et en dépit de tout cela, Washington a prétendu hier que c’était le chasseur russe qui s’était approché « de manière dangereuse » de l’AWACS américain.
Konashenkov précise alors : « Nous avons été étonnés que le commandement militaire des États-Unis ait encore essayé de faire croire que c’étaient les forces aériennes russes et le Soukhoï Su-35 qui étaient les responsables de l’incident. »
Il est utile de rappeler que Washington a déjà accusé à maintes reprises Moscou d’avoir violé le protocole d'accord entre Américains et Russes sur l'occupation du ciel syrien.
La Maison Blanche alimente Daech en armements
Certains éléments liés au groupe terroriste Daech dans la province de Diala, dans l’est de l’Irak, sont parvenus jeudi soir à obtenir une grande quantité d’armes et de munitions militaires larguée par deux hélicoptères militaires de la coalition internationale dans les régions aux alentours.
La semaine dernière, deux hélicoptères de la coalition internationale ont parachuté, selon une source sécuritaire, une quantité considérable d’armes et de munitions militaires non loin du lac Hamarin, à Tal Salima près de Saadiya, dans la province de Diala. La même source poursuit en disant que ces armes devaient être transférées vers la zone d’opérations de Daech par des daechistes présents sur un bateau accosté au bord de ce lac.
Ce n’est pas la première fois que la coalition internationale apporte secrètement son aide militaire aux groupes terroristes et takfiristes en Irak. Auparavant, lors de l’occupation d’al-Ramadi par Daech, les autorités irakiennes et certains médias occidentaux, dont la BBC, avaient accusé les États-Unis de passivité et de laxisme face à ce groupe terroriste dans cette ville.
Par ailleurs, les avions de combat américains ont bombardé les positions de l’armée irakienne dans la localité de Tal Kayf, tuant 4 soldats. Après que le gouvernement a protesté contre cette action, les États-Unis ont prétendu qu’il s’agissait d’une erreur.
Nasrallah : le peuple et le gouvernement libanais sont responsables de la sécurité dans le pays
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a déclaré lors d’une rencontre avec des responsables du Hezbollah dans la région de la Bekaa, à l’est du Liban que l’instauration de la sécurité était une question essentielle et que tous devaient assurer leurs responsabilités en la matière.
En qualifiant d’inquiétants les incidents survenus dans la Bekaa ces derniers jours, Nasrallah a ajouté qu’aussi bien le gouvernement libanais que les habitants de la Bekaa étaient en charge de la sécurité de cette région.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais a alors affirmé : « Il faut que nous instaurions la sécurité et la stabilité dans nos régions ; nous avons réussi à épargner notre pays de tout ce qui se passe autour de nous. »
Il a en outre ajouté : « La responsabilité du maintien de la sécurité, de l’honneur et de la position de notre pays, que cela soit au niveau national ou régional, relève de nous-mêmes. »
Nasrallah a même poursuivi en ce sens : « Il faut que nous assurions cette sécurité intérieure pour fournir à la population les conditions nécessaires à une vie [décente] et au développement ; pour que le peuple puisse avoir des opportunités de travail et de loisir. »
Seyyed Hassan Nasrallah a enfin précisé : « Il y a une responsabilité qui pèse sur l’État et une autre qui relève du peuple lui-même. Il est possible que chaque personne prétexte ses tâches quotidiennes et jette toute la responsabilité sur ses gouvernants, mais ce serait une erreur. Il y a aussi une lourde responsabilité qui pèse sur nos institutions, nos savants et nos personnalités. »
Le film iranien «Mohammad, le messager d’Allah» dans les salles en Turquie
Le film « Mohammad, le messager d’Allah », cette superproduction du réalisateur iranien de grande renommée, Majid Majidi, sera projeté à partir de vendredi 28 octobre dans 300 salles de cinéma en Turquie.
La projection du film en avant-première dans une salle privée a reçu un accueil sans précédent d'un grand nombre de personnalités culturelles et religieuses ainsi que d'acteurs et de réalisateurs réputés du cinéma turc.
Devant certaines scènes empreintes de tristesse et de mélancolie, bon nombre de spectateurs ont eu du mal à contenir leurs larmes.
Ce film sera présenté en version doublée en langue turque et sous-titrée en anglais et des dizaines de chaînes de télévision turques ont couvert sa projection en avant-première.
L’an dernier, lors d’une interview exclusive avec Press TV, Majid Majidi avait dédicacé ce film au monde musulman et déclaré qu'il avait pour objectif de renforcer la solidarité dans la communauté musulmane. Il avait en outre confirmé avoir reçu des offres d’achat de la part de plusieurs pays non musulmans.
Cette dernière production cinématographique de Majid Majidi, dont la création a duré 7 ans, relate les premières années de la vie du Prophète de l’Islam (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui ainsi que sur sa famille).
Avec un budget de 35 millions de dollars, ce film est le plus coûteux de l’histoire du cinéma iranien et a reçu un accueil favorable aussi bien au niveau national que parmi les musulmans du monde entier.
L’influence des USA et de l’Otan dans les rapports de l’UE avec la Chine
Je vais tout de suite au nœud de la question. Je pense qu’on ne peut pas parler de relations entre Union européenne et Chine indépendamment de l’influence que les États-Unis exercent sur l’Union européenne, directement et par l’intermédiaire de l’Otan.
Aujourd’hui 22 des 28 pays de l’UE (21 sur 27 après la sortie du Royaume-Uni de l’UE), avec plus de 90 % de la population de l’Union, font partie de l’Otan, reconnue par l’UE comme « fondement de la défense collective ». Et l’Otan est sous commandement US : le Commandant suprême allié en Europe est toujours nommé par le président des États-Unis d’Amérique et tous les autres commandements clé sont aux mains des USA. La politique étrangère et militaire de l’Union européenne est ainsi fondamentalement subordonnée à la stratégie états-unienne, sur laquelle convergent les plus grandes puissances européennes.
Cette stratégie, clairement énoncée dans les documents officiels, est tracée au moment historique où la situation mondiale change à la suite de la désagrégation de l’URSS. En 1991 la Maison-Blanche déclare dans la National Security Strategy of the United States : « Les États-Unis demeurent le seul État avec une force, une portée et une influence en toute dimension —politique, économique et militaire— réellement globales. Il n’existe aucun substitut au leadership américain ». En 1992, dans la Defense Planning Guidance, le Pentagone souligne : « Notre premier objectif est d’empêcher qu’une quelconque puissance domine une région dont les ressources seraient suffisantes pour engendrer une puissance mondiale. Ces régions comprennent l’Europe occidentale, l’Asie orientale, le territoire de l’ex-Union Soviétique et l’Asie sud-occidentale ». En 2001, dans le rapport Quadrennial Defense Review —publié une semaine avant la guerre USA/Otan en Afghanistan, aire de première importance géostratégique à l’égard de Russie et Chine—, le Pentagone annonce : « La possibilité existe qu’émerge dans la région un rival militaire avec une formidable base de ressources. Nos forces armées doivent conserver la capacité d’imposer la volonté des États-Unis à n’importe quel adversaire, y compris États et entités non-étatiques, de façon à changer le régime d’un État adverse ou occuper un territoire étranger jusqu’à ce que les objectifs stratégiques états-uniens soient réalisés ».
Sur la base de cette stratégie, l’Otan sous commandement US a lancé son offensive sur le front oriental : après avoir démoli par la guerre la Fédération Yougoslave, de 1999 à aujourd’hui elle a englobé tous les États de l’ex-Pacte de Varsovie, trois de l’ex-Yougoslavie, trois de l’ex-URSS, et sous peu elle en englobera d’autres (à commencer par la Géorgie et l’Ukraine, cette dernière étant de fait déjà dans l’Otan), en déplaçant bases et forces, y compris nucléaires, toujours plus près de la Russie. En même temps, sur le front méridional étroitement relié à celui oriental, l’Otan sous commandement US a démoli par la guerre l’État libyen et a essayé d’en faire autant avec celui de la Syrie.
Les USA et l’Otan ont fait exploser la crise ukrainienne et, accusant la Russie de « déstabiliser la sécurité européenne », ils ont entraîné l’Europe dans une nouvelle Guerre froide, voulue surtout par Washington (aux dépens des économies européennes à qui les sanctions et contre-sanctions ont porté préjudice) pour casser les rapports économiques et politiques Russie-UE néfastes aux intérêts états-uniens. C’est dans la même stratégie qu’entre le déplacement croissant de forces militaires états-uniennes dans la région Asie/Pacifique dans une fonction anti-chinoise. L’U.S. Navy a annoncé qu’en 2020 elle concentrera dans cette région 60 % de ses forces navales et aériennes.
La stratégie états-unienne est focalisée sur la mer de Chine Méridionale, dont l’amiral Harris, chef du Commandement US pour le Pacifique, souligne l’importance : c’est là que passe un commerce maritime d’une valeur annuelle de plus de 5 000 milliards de dollars, dont 25 % de l’export mondial de pétrole et 50 % de celui du gaz naturel. Les USA veulent contrôler cette voie maritime au nom de celle que l’amiral Harris définit comme une « liberté de naviguer fondamentale pour notre système de vie ici aux États-Unis », en accusant la Chine d’« actions agressives en mer Chinoise Méridionale, analogues à celles de la Russie en Crimée ». Pour cela l’U.S Navy « patrouille » la mer de Chine Méridionale. Dans le sillage des États-Unis arrivent les plus grandes puissances européennes : en juillet dernier la France a sollicité l’Union européenne pour « coordonner la patrouille navale de la mer Chinoise Méridionale afin d’assurer une présence régulière et visible dans ces eaux illégalement réclamées par la Chine ». Et tandis que les États-Unis installent en Corée du Sud des systèmes « anti-missiles » mais en mesure de lancer aussi des missiles nucléaires, analogues à ceux installés contre la Russie en Roumanie et bientôt en Pologne, en plus de ceux qui sont embarqués sur des navires de guerre en Méditerranée, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg reçoit le 6 octobre à Bruxelles le ministre des Affaires étrangères sud-coréen, Yun Byung-se, pour « renforcer le partenariat de l’Otan avec Séoul ».
Ces faits et d’autres encore démontrent qu’en Europe et en Asie la même stratégie est à l’œuvre. C’est la tentative extrême des États-Unis et des autres puissances occidentales de maintenir la suprématie économique, politique et militaire, dans un monde en forte transformation, dans lequel émergent de nouveaux sujets étatiques et sociaux. L’Organisation de coopération de Shanghai, née de l’accord stratégique sino-russe, dispose de ressources et de capacités de travail capables d’en faire la plus grande aire économique intégrée du monde. L’Organisation de Shanghai et les Brics sont en mesure, avec leurs organismes financiers, de supplanter en grande partie la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui, pendant plus de 70 ans, ont permis aux USA et aux plus grandes puissances occidentales de dominer l’économie mondiale à travers les prêts usuraires aux pays endettés et d’autres instruments financiers. Les nouveaux organismes peuvent en même temps réaliser la dédollarisation des échanges commerciaux, en ôtant aux États-Unis la capacité de décharger leur dette sur d’autres pays par l’impression de papier monnaie utilisé comme devise internationale dominante.
Pour maintenir leur suprématie, toujours plus vacillante, les États-Unis utilisent non seulement la force des armes, mais d’autres armes souvent plus efficaces que celles proprement dites.
Première arme : les dits « accords de libre-échange », comme le « Partenariat transatlantique sur le commerce et les investissements » (TTIP) avec l’UE et le « Partenariat Trans-Pacifique » (TPP) dont le but n’est pas seulement économique mais géopolitique et géostratégique. C’est pour cela qu’Hillary Clinton qualifie le partenariat USA-UE de « plus grand objectif stratégique de notre alliance transatlantique », en projetant une « Otan économique » qui intègre celle politique et militaire. Le projet est clair : former un bloc politique, économique et militaire USA-UE, toujours sous commandement états-unien, qui s’oppose à l’aire eurasiatique en ascension, basée sur la coopération entre la Chine et la Russie ; qui s’oppose aux Brics, à l’Iran et à tout autre pays qui se soustraie à la domination de l’Occident. Comme les négociations sur le TTIP ont du mal à avancer à cause de divergences d’intérêt et d’une vaste opposition en Europe, l’obstacle est pour le moment contourné avec l’ « Accord économique et commercial global » (CETA) entre le Canada et l’UE : un TTIP camouflé étant donné que le Canada fait partie du NAFTA avec les USA. Le CETA sera probablement signé par l’UE le 27 octobre prochain, pendant la visite du Premier ministre canadien Trudeau à Bruxelles.
Seconde arme : la pénétration dans les pays cible pour les désagréger de l’intérieur. En s’appuyant sur les points faibles qu’a tout pays en mesure diverse : la corruption, l’avidité d’argent, l’arrivisme politique, le sécessionnisme fomenté par des groupes de pouvoir locaux, le fanatisme religieux, la vulnérabilité de vastes masses à la démagogie politique. En s’appuyant aussi, dans certains cas, sur un mécontentement populaire justifié quant à la conduite de leur gouvernement. Instruments de la pénétration : les soi-disant « organisations non gouvernementales » qui sont en réalité la main longue du département d’État et de la CIA. Celles qui, dotées d’énormes moyens financiers, ont organisé les « révolutions colorées » dans l’Est européen, et ont tenté la même opération avec la soi-disant « Umbrella Revolution » à Hong Kong : qui visait à fomenter des mouvements analogues dans d’autres zones de la Chine habitées par des minorités nationales. Les mêmes organisations qui opèrent en Amérique Latine, avec l’objectif premier de subvertir les institutions démocratiques du Brésil, en minant ainsi les Brics de l’intérieur. Instruments de la même stratégie : les groupes terroristes, type ceux armés et infiltrés en Libye et en Syrie pour semer le chaos, en contribuant à la démolition d’États entiers attaqués en même temps de l’extérieur.
Troisième arme : les « Psyops » (Opérations psychologiques), lancées à travers les chaînes médiatiques mondiales, qui sont définies ainsi par le Pentagone : « Opérations planifiées pour influencer à travers des informations déterminées les émotions et motivations et donc le comportement de l’opinion publique, d’organisations et de gouvernements étrangers, afin d’induire ou renforcer des attitudes favorables aux objectifs préfixés ». Avec ces opérations, qui préparent l’opinion publique à l’escalade guerrière, on fait apparaître la Russie comme responsable des tensions en Europe et la Chine comme responsable des tensions en Asie, en les accusant en même temps de « violation des droits humains ».
- Manlio Dinucci, et son épouse, Carla, devant la maison natale de Mao Tsé Toung, en 1965.
Une dernière considération : ayant travaillé à Pékin avec ma femme dans les années Soixante, contribuant l’un et l’autre à la publication de la première revue chinoise en langue italienne, j’ai vécu une expérience formatrice fondamentale au moment où la Chine —libérée depuis à peine quinze ans de la condition coloniale, semi-coloniale et semi-féodale— était complètement isolée et non reconnue par l’Occident ni par les Nations Unies comme État souverain. De cette période restent imprimées en moi la capacité de résistance et la conscience de ce peuple, à l’époque 600 millions de personnes, engagé sous la conduite du Parti communiste à construire une société sur des bases économiques et culturelles complètement nouvelles. Je pense que cette capacité est également nécessaire aujourd’hui pour que la Chine contemporaine, qui est en train de développer ses énormes potentialités, puisse résister aux nouveaux plans de domination impériale, en contribuant à la lutte décisive pour l’avenir de l’humanité : la lutte pour un monde sans plus de guerres dans lequel triomphe la paix indissolublement liée à la justice sociale.
Russie: les armes US acheminées en Syrie finiront entre les mains des terroristes
Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a mis en garde contre la décision des États-Unis de transférer des armes lourdes en Syrie, en déclarant que les armes pourraient finir entre les mains des terroristes.
Pour la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, les rapports sur la décision des États-Unis concernant le transfert des armes lourdes à l'opposition syrienne pourraient conduire à des résultats imprévisibles, nous apprend I‘agence de presse iranienne Tasnim,
"Si les États-Unis décidaient de transférer des armes vers la Syrie, celles-ci pourraient tomber dans les mains des terroristes", a-t-elle averti.
Elle a par ailleurs souligné que Moscou n'était pas responsable de l'attaque à Idleb en Syrie, ajoutant que le comportement de la coalition internationale dirigée par les États-Unis pourrait augmenter l'instabilité dans la région.
"Le Front al-Nosrah et ses partisans sont impliqués dans l'utilisation d'armes chimiques en Syrie", a-t-elle précisé, demandant aux Américains de reconsidérer l'envoi d'armes lourdes à l'opposition syrienne.