تقي زاده

تقي زاده

Les imams de la prière collective ont été reçus par le Leader de la Révolution islamique, ce mardi 16 juillet, 40 ans après la première prière de vendredi du Téhéran, tenue au lendemain de la victoire de la Révolution islamique. 

« Le fléau le plus grand qui ronge les puissances occidentales c'est leur arrogance. Si l'Etat qu'elles ont en face est un état faible et désorganisé, cette arrogance finira par le mettre à pas. Mais s'il s'agit d'un Etat puissant, un Etat qui connaît ces mêmes puissances occidentale sur leurs vrais jours et qui sait comment leur tenir tête et bien celles-ci ne pourront avoir gain cause. Entre nous et l'Europe c'est cette même arrogance qui fait perdurer les divergences. Comme l'a précisé notre ministre des Affaires étrangères, l'Europe, suivant l'accord de Vienne, a 11 engagements différents à remplir. C'est notre plus grand diplomate habitué au langage diplomatique qui le dit ouvertement. Quant à nous, nous avons rempli la totalité de nos engagements et même un peu plus. Depuis que nous avons commencé à réduire par palier nos engagements cette même Europe se permet de protester et de nous en demander des comptes. Comment est-ce concevable alors que les signataires de l'accord sont bien loin d'avoir respecté leur signature. L'Iran continuera à réduire ses engagements quel qu'il en soit le coup », a souligné le Leader de la Révolution islamique.

Evoquant le détournement du pétrolier par les commandos de la Royal Navy, le Leader de la Révolution islamique a précisé : « C'est dans ce contexte que la Grande-Bretagne commet un scandaleux acte de piratage et détourne éhontément notre pétrolier. Il commet un crime infâme et tente de le donner un aspect légal. Or, la République islamique d'Iran et ses forces vives ne laisseront pas sans réponse cet acte ignoble. »

Le ministre français des A.E. mettait il y a deux jours en garde contre les "accidents" qui pourraient se reproduire dans le golfe Persique, accidents potentiellement susceptibles de déboucher sur une guerre totale USA/Iran. A écouter M. Le Drian, on dirait que Paris aimerait éviter la guerre. Mais à vrai dire, cette guerre que Paris dit ne pas vouloir, il fait tout pour y apporter, consciemment ou inconsciemment, sa pierre. Car le plan dit "gel contre gel" que le conseiller du président Macron, François Bonne , a présenté à Téhéran est loin d'être le cadre "d'une trêve".

C'est une capitulation. Voila qu'aux yeux de la France, la victime et le bourreau changent de place : au lieu d'en vouloir aux Etats-Unis de s'être retirés de l'accord de Vienne, d'avoir imposé sa loi à l'Europe, c'est à l'Iran que la France demande des comptes. C'est à l'Iran qu'elle exige de renoncer à ses droits. Au demeurant, le plan " freeze against freeze" a quelque chose du déjà. Cela ressemble fort au plan de capitulation en 12 points qu'a brandi le secrétaire d'Etat US à l'encontre de l'Iran, tout au début de son arrivée à la Maison Blanche. Pour qui rame la France d'Emmanuel Macron? 

Mais que dit le plan? 

Des sources proches du Quai d’Orsay ont révélé à la chaîne d'Al-Mayadeen, les détails de "l'initiative française" pour "apaiser les tensions américano-iraniennes". Le 11 juillet, Paris a dit en effet vouloir explorer la possibilité de jouer le médiateur entre Téhéran et Washington. Et des sources proches du Quai d’Orsay ont dévoilé le 15 juillet à Al-Mayadeen, les détails d’une initiative destinée soi-disant à apaiser l'escalade dans le golfe Persique.

Certaines dispositions du projet se rapprocheraient des 12 conditions évoquées par le secrétaire d’État américain, pour "un nouvel accord avec l’Iran".

Ces sources diplomatiques ont rapporté à Al-Mayadeen que la France avait soumis l’initiative aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne demandant "à Washington de lever les sanctions contre l'Iran" sans en détailler ni le comment ni le quand. Par contre, c'est à Téhéran qui est demandé le plus gros des efforts. Paris appelle Téhéran à "cesser immédiatement la réduction de ses engagements nucléaires" et surtout à faire des "concessions au Moyen-Orient".

Et quelles concessions? 

L’Iran devra, selon cette initiative appeler les groupes anti-américains de la région (Hezbollah, Hachd al-Chaabi...)  à cesser ce que la France a nommé des "actes provocateurs contre les forces américaines". Mais ce n'est pas tout : l'Iran devra réduire aussi sa présence militaire et celle du Hezbollah sur le territoire syrien.

L'initiative française n'aurait pas oublié non plus Riyad, grand allié de Paris à qui ce dernier continue à vendre des armements létaux et ce, malgré le terrifiant bilan des pertes civiles yéménites depuis 2015. 

Selon le projet français, les combattants des Comités populaires du Yémen (Ansarallah) doivent mettre fin à leurs attaques au drone contre le territoire saoudien.

"La visite de M. Bonne à Téhéran ne s'est pas soldée par un franc succès: Téhéran n'a pas répondu à l'initiative de Paris qui n'aurait pas reçu non plus la réponse américaine. Téhéran aurait juste salué les efforts diplomatiques de la France", à en croire Al-Mayadeen.

Depuis que Groupe PSA a quitté l'Iran par crainte d'avoir à subir les sanctions extraterritoriales US, il va de déboire en déboire. Abandonné par l'Etat français qui en est désormais à miner autant que faire se peut, l'accord nucléaire de 2015, et ce, de concert avec l'administration Trump, Peugeot a quitté en juin 2018 le juteux marché iranien avec quelques 80 millions de consommateurs. Ce 15 juillet, on brosse un tableau particulièrement noir de ses ventes qui inclut le Moyen Orient, l'Afrique mais aussi la Chien et l'Asie du Sud. Au premier semestre 2019, les ventes du constructeur français ont reculé de 12,76% à 1,9 million d'unités. L'Afrique-Moyen-Orient accuse le plus net repli : -68,35% à 71 565 unités. En Chine et l'Asie du Sud Est, le tableau est presque aussi noir avec une baisse de vente d'ordre de 60,62% à 64 169 unités. Mais de l'autre bout de l'échelle, que se passe-t-il en Iran depuis le départ du PSA et la rupture des contrats signés? 

Le Constructeur Iran Khodro Company (IKCO) a bien relevé le défi de poursuivre la production des modèles du constructeurs français, sans la présence de ce dernier. Et ce, en dépit des sanctions. IKCO vient ainsi d'inaugurer une ligne de production pour la Peugeot 301, après le retrait du constructeur français d'un partenariat avec la société iranienne pour cause de menaces sanctions américaines.

Cela fait plus de dix jours que les combattants irakiens de la Résistance, les Hachd al-Chaabi mènent une fulgurante opération anti-terroristes à al-Anbar, à Salaheddin et à Ninive. Ils le font sous le nez des Américains qui craintifs, ont choisi de mener des exercices militaires à l'est de l'Arabie saoudite, à 70 kilomètres des frontières avec l'Irak. Ce qui agace et inquiète surtout les Américains dont le gros de troupes est stationné à al-Anbar, c'est que l'opération des Hachd à laquelle participe activement l'Armée de l'air irakienne, se déroule en coordination avec l'armée syrienne qui elle, agit à Deir ez-Zor, le long de cette frontière syro-irakienne que l'Amérique veut faire la sienne, pour ainsi empêcher toute connexion entre le territoire syrien et irakien.

Et bien l'opération militaire syro-irakienne, outre la découverte et le démantèlement des dizaines de repaires, d'engins à explosifs et la capture des chefs terroristes du côté irakien, a eu un autre effet spectaculaire : le retour des postes frontières syriens. Ceci veut dire que cette frontière est désormais sous contrôle des forces armées syriennes et irakiennes, ce pour le grand malheur des Etats-Unis et de leurs supplétifs.

Un responsable de la sécurité irakien vient de confirmer la nouvelle. « Ces postes frontières sont chargés de la sécurité et de la protection des frontières et opèrent sous le commandement de la police syrienne. Il existe d'ores et déjà une coopération étroite entre ces postes de contrôle et les garde-frontières irakiens pour empêcher les terroristes de s’infiltrer sur le territoire irakien et surveiller les zones communes », a-t-il affirmé hier lundi avant d’ajouter : « L'établissement de postes de contrôle près des frontières irako-syriennes renforcera la coopération en matière de sécurité entre les deux pays pour que soit contrée toute infiltration et la circulation des résidus du groupe terroriste Daech ».

 

Avant de prendre l'avion pour Bruxelles où ses homologues allemand et britannique l'attendaient afin de se pencher sur l'accord de Vienne, Jeremy Hunt, a parlé de Grace 1. Fidèle au ton d'apaisement qu'il feint d'adopter ces 5 derniers jours concernant le scandaleux acte de piratage visant le libre transit de l'énergie dans les eaux internationales, Hunt a dit : « Comme je l'ai dit aux Iraniens, le pétrolier Grace 1 a été arraisonné dans le cadre des sanctions européennes contre la Syrie et à la demande du gouvernement de Gibraltar. Cet acte devait se faire et n'a aucun rapport avec le pétrole iranien ». 

 

En pleine guerre commerciale avec les États-Unis suivie par la vente d’armes à Taïwan, Pékin aurait envoyé des troupes au Venezuela.

Des troupes chinoises auraient récemment été aperçues à l'intérieur du Venezuela, a rapporté Conflicts News Worldwide dans un Tweet publié le dimanche 14 juillet.

L'observateur du conflit indique que les troupes chinoises se trouvaient dans la région de Fuerte Tiuna au Venezuela, ajoutant que certains rapports affirmaient que ces soldats participaient à un échange éducatif entre les forces spéciales chinoises et vénézuéliennes.

Commentant la situation dans le golfe Persique où les Etats-Unis travaillent à la formation d'une coalition militaire anti-Iran, le ministre français des Affaires étrangères dit craindre des "accidents".

"Je constate que tout le monde déclare ne pas vouloir aller au sommet de l'escalade, que ce soit le président (iranien Hassan) Rohani, que ce soit le président (américain Donald) Trump, que ce soit même les responsables et les autorités du Golfe (persique). Mais, là, il y a des éléments d'escalade qui sont inquiétants. Je dois dire que la situation est grave parce que la montée progressive des tensions peut aboutir à des accidents", a déclaré Jean Yves Le Drian sur BFMTV. Pour une fois, le ministre français n'a pas tort. L'obstination américaine et britannique à chercher noise au libre transit du pétrole iranien qui s'est illustrée le 4 juillet par une honteuse attaque commando de la Royal Navy contre le pétrolier "Grace 1" et la confiscation illégale de sa cargaison pétrolière est potentiellement porteuse de trop gros risques surtout que l'Iran a très clairement annoncé ne pas laisser échapper ce "coup fourré" de Londres.    

Le commandant en chef de l'armée iranienne, le général de division, Abdolrahim Moussavi, a décrit dimanche ce à quoi ressemblerait la guerre, si elle venait à éclater entre les USA et l'Iran : "Nous n'avons jamais commencé une guerre et nous n'allons pas le faire. Ceci étant, notre puissance militaire est loin d'avoir un caractère exclusivement défensif. Notre puissance offensive et nos capacités à infliger des coups aux agresseurs sont dévastatrices. Nous leur ferons regretter leur agression". 

Et le général d'ajouter :  « Nous n’avons jamais déclenché une guerre et nous le ferons pas, mais nous ne resterons pas non plus au stade de défense, au cas d’agression. »

Pour le commandant en chef de l'armée iranienne, " la situation actuelle au Moyen-Orient voire dans le monde appelle à une préparation militaire accrue". 

Ailleurs dans son discours, le commandant en chef de l’armée iranienne a rappelé " les capacités déjà prouvées " des forces iraniennes à "se défendre contre les agresseurs lors de la guerre des huit ans dans les années 1980 menée par l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein" : « Aujourd’hui, nous sommes beaucoup plus puissants dans la défense de nos valeurs et de notre pays. Pour la protection de notre pays, nous ne reculerons pas d’un centimètre », a déclaré le commandant en chef de l’armée iranienne.

 

Des médias américains évoquent divers scénarios au sujet des S-400 russes dont la Turquie a reçu les premiers composants. L’achat par la Turquie des batteries de missiles russes S-400 a provoqué ces dernières semaines des spéculations sur l’avenir des relations d’Ankara avec Washington et Moscou.

Un article paru ce lundi 15 juillet par le site de l’agence de presse iranienne Mizan élabore une synthèse sur fond de divers scénarios et hypothèses envisageables en lien avec cette affaire dont un article récemment publié par le journal américain Washington Post qui écrit :

« Malgré les vives objections et les menaces de sanctions évoquées par les États-Unis, la Turquie a reçu vendredi le premier lot d’un système sophistiqué de missiles sol-air russes, ce qui marque une étape importante mettant à l’épreuve la position difficile d’Ankara au sein de l’Alliance nord-atlantique, OTAN. »

La livraison des S-400 à Ankara montre, d’après le Washington Post, la volonté du président turc de se rapprocher de Moscou, quitte à courir le risque de sanctions émanant de la loi américaine, et qui s’exercent sur tout pays ayant signé des accords avec l’industrie militaire russe. « Le gouvernement US a déjà transmis divers messages à Ankara au sujet des conséquences du contrat d’achat des S-400 russes. »

« Boycott économique, interdiction d’émission de visa et interdiction d’achat de toute sorte d’équipement militaire ou défensif américain » ; telle est la liste des sanctions qui frapperaient la Turquie conformément à une loi américaine adoptée en 2017, ajoute le journal.

Les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran inquiètent la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, qui produisent un communiqué commun appelant à la désescalade. Au micro de BFMTV, Jean-Yves Le Drian a de nouveau plaidé en faveur d'un apaisement.
«L'Iran n'a rien à gagner à ainsi rompre ses engagements. Les Etats-Unis n'ont rien à gagner à ce que l'Iran puisse de nouveau accéder à l'arme nucléaire. Donc, il importe que des gestes de désescalade soient fait pour abaisser la tension», a déclaré Jean-Yves Le Drian interrogé par BFMTV le 14 juillet. Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères s'inquiète d'une potentielle escalade des tensions au Proche-Orient et appelle à des gestes de «désescalade» de la part de Washington et Téhéran afin de préserver l'accord sur le nucléaire de Vienne signé en 2015.

Le ministre a précisé : «Je constate que tout le monde déclare ne pas vouloir aller au sommet de l'escalade, que ce soit le président Rohani, que ce soit le président Trump, que ce soit même les responsables et les autorités du Golfe [...]. Mais, là, il y a des éléments d'escalade qui sont inquiétants. Je dois dire que la situation est grave parce que la montée progressive des tensions peut aboutir à des accidents.»

Dans un communiqué commun le 14 juillet, Paris Londres et Berlin ont annoncé : «Nous sommes préoccupés par le risque que le JCPoA [l'accord de 2015 limitant le programme nucléaire iranien] ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les Etats-Unis et à la suite de la décision de l'Iran de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l'accord.» Pour ces trois pays, «les risques sont tels qu'il est nécessaire que toutes les parties prenantes marquent une pause et envisagent les conséquences possibles de leurs actions».

Les tensions dans la région du Golfe n'ont fait que s'intensifier depuis que les Etats-Unis se sont retirés en mai 2018 de l'accord nucléaire signé entre l'Iran et les grandes puissances en 2015 et ont rétabli de lourdes sanctions contre Téhéran. Un an après le retrait unilatéral des Etats-Unis, l'Iran avait décidé de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi. Jusqu'ici, l'Iran avait respecté les termes de l'accord, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui vérifie les engagements pris. Mais Téhéran a annoncé le 8 juillet  qu'il produisait désormais de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, un niveau prohibé.

Par ailleurs, le capitaine et le second du pétrolier iranien Grace 1 ont été arrêtés le 11 juillet par la police britannique qui les soupçonne d'avoir violé les sanctions contre la Syrie.Londres a accusé trois navires iraniens d'avoir tenté, le 10 juillet au soir, de bloquer un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz.
Dans un communiqué commun, Paris, Londres et Berlin, cosignataires de l'accord sur le nucléaire iranien, ont appelé à la désescalade alors que l'Iran ne respecte désormais plus ses obligations depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis et les promesses non tenues des Européens.
 
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, trois parties à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, ont appelé ensemble le 14 juillet à «arrêter l'escalade des tensions et à reprendre le dialogue», dans un communiqué commun.


«Nous sommes préoccupés par le risque que le JCPoA [l'accord de 2015 limitant le programme nucléaire iranien] ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les Etats-Unis et à la suite de la décision de l'Iran de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l'accord», expliquent Paris, Londres et Berlin dans ce texte diffusé par la présidence française.

  
«Alors que nous continuons de soutenir le JCPoA, sa poursuite dépend du plein respect par l'Iran de ses obligations», écrivent les trois Etats européens, pour lesquels «des signes de bonne volonté sont nécessaires de toute urgence, de la part de toutes les parties». Conclu après des années d'efforts diplomatiques, l'accord de Vienne de 2015 prévoit une limitation du programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions internationales contre ce pays.

Après le retrait des Etats-Unis et le retablissement des sanctions américaines, les signataires européens de l'accord nucéaire, Paris, Londres et Berlin, ont promis de tenir leurs promesses et de compenser les sanctions américaines. Mais, les Européens ne tiennent pas jusqu'au maintenant leurs promesses.