تقي زاده

تقي زاده

L'armée israélienne poursuit ses raids contre la ville de Jénine en Cisjordanie et son camp de réfugiés, tout en continuant de raser et d'incendier les maisons des Palestiniens et de transformer d'autres structures civiles en avant-postes militaires.

Au cours des 77 derniers jours, les forces israéliennes ont poursuivi leur agression contre Jénine et son camp de réfugiés en Cisjordanie occupée, intensifiant leur présence par des démolitions de maisons, des arrestations et la transformation de bâtiments civils en avant-postes militaires, a rapporté ce lundi 7 avril l'agence de presse officielle palestinienne WAFA.

Selon WAFA, les forces israéliennes ont procédé à l’arrestation d’un étudiant en soins infirmiers devant l'hôpital gouvernemental de Jénine, ainsi qu'un jeune homme et sa mère près du camp plus tôt dans la journée. L'accès aux zones environnantes du camp, notamment au quartier d'al-Zahraa et à l'hôpital de Jénine, adjacent au camp, a été restreint, et plusieurs Palestiniens ont été arrêtés pour avoir tenté d'y entrer. 

En signe de protestation contre l’escalade des offensives israéliennes et en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, Jénine a été le théâtre d'une grève généralisée, au cours de laquelle des écoles, des entreprises et des institutions ont fermé, indique le rapport.

En outre, WAFA a rapporté que le régime de Tel-Aviv renforce de plus en plus sa présence à Jénine avec l'arrivée continue de renforts, notamment des véhicules blindés et des bulldozers.

Des unités d'infanterie ont également été déployées dans diverses zones stratégiques, tandis que des modifications importantes sont apportées aux infrastructures du camp, telles que l'élargissement des routes et le changement des points de repère.

Les forces israéliennes ont interdit au directeur de la mosquée Ibrahimi, dans la ville occupée d'al-Khalil, en Cisjordanie, l’accès à ce lieu saint pendant plus de deux semaines, alors que le régime poursuit son agression impitoyable contre les Palestiniens et leurs lieux saints.

L'agence de presse officielle turque Anadolu a rapporté ce mardi 8 avril que l’accès à la mosquée Ibrahimi a été interdit au cheikh Moataz Abu Sneineh pendant 15  jours après que l'armée a bouclé certaines parties du site administrées localement par l'organisation islamique Waqf (Dotation).

« Le personnel de la mosquée a découvert que les autorités israéliennes avaient verrouillé avec des cadenas et des chaînes les portes intérieures des pièces de la section occupée, y compris celles de la salle d'appel à la prière et du bureau du Waqf », a déclaré à Anadolu Jamal Abu Aram, directeur du département du Waqf d'al-Khalil.

Les dirigeants de six agences des Nations Unies ont lancé un avertissement sévère concernant la situation à Gaza et demandé un retour immédiat au cessez-le-feu dans le territoire palestinien, sur fond d'une grave crise humanitaire. 

Les dirigeants du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), du Programme alimentaire mondial (PAM), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont publié lundi un communiqué conjoint concernant la crise humanitaire en cours à Gaza.

Dans leur communiqué auquel s’est enjoint le secrétaire général adjoint des Nations Unies et le Directeur exécutif du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), Jorge Moreira da Silva, les agences onusiennes ont mis en garde contre de graves pénuries d'aide et la faim depuis la reprise de l'agression israélienne le 18 mars.
Elles ont averti que depuis plus d'un mois, aucun produit commercial ou humanitaire n'est entré à Gaza, puisque le régime israélien a bloqué l'entrée des camions d'aide.

« Depuis plus d'un mois, aucune fourniture commerciale ou humanitaire n'est entrée dans la bande de Gaza, où plus de 2,1 millions de personnes sont piégées par des bombardements continus et des pénuries graves », relève le texte. En même temps, l'aide essentielle, notamment la nourriture, les médicaments, le carburant et du matériel d'abri, continue de s'entasser aux points de passage, incapable d'atteindre les populations dans le besoin, ajoute-t-il.

Citant des informations récentes, les agences ont indiqué que plus de 1 000 enfants ont été tués ou blessés durant la première semaine suivant la rupture du cessez-le-feu, ce qui constitue le bilan hebdomadaire le plus lourd pour les enfants dans la bande de Gaza au cours de l'année écoulée.

 

L’Algérie a exprimé sa « grande consternation » et a rejeté les « graves accusations » portées par Bamako qui prétend qu’Alger a abattu l’un de ses drones sur son propre territoire.

L’Algérie a annoncé, ce lundi 7 avril, la fermeture immédiate de son espace aérien à tout appareil ou aéronef en provenance ou à destination du Mali, selon un communiqué du ministère de la Défense lu à la télévision nationale. 

« En raison des violations répétées par l’État malien de notre espace aérien, le gouvernement algérien a décidé de fermer ce dernier à la navigation aérienne en provenance ou à destination de l’État malien, et ce à partir d’aujourd’hui, le 7 avril 2025 », a indiqué le ministère, sans donner d’autres précisions.

Après le rappel des ambassadeurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso, l'Algérie a décidé d’appliquer « la réciprocité » en rappelant ses ambassadeurs dans ces pays ou différant leur arrivée. Selon Alger, les données radars de son ministère de la Défense « établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie » par un drone de reconnaissance venu du Mali.

Le ministère algérien de la Défense (MDN) avait annoncé le 1er avril avoir abattu « vers minuit, à proximité de la ville frontalière de Tin-Zaouatine un drone de reconnaissance armé ayant pénétré notre espace aérien » mais n'avait pas précisé sa provenance. 

« Il ne s'agit pas de la première violation par un drone malien de l'espace aérien de l'Algérie mais bien de la troisième en quelques mois », selon Alger.

« Toutes les données du ministère de la Défense algérien établissent une violation de l'espace aérien de l'Algérie sur une distance de 1,6 km » dans la nuit du 31 mars au 1er avril, a précisé lundi le ministère des Affaires étrangères.

L'Algérie a dit regretter d'avoir à « appliquer la réciprocité et à procéder au rappel, pour consultation, de ses ambassadeurs au Mali et au Niger et à différer la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso », selon le communiqué.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a par ailleurs « regretté l'alignement inconsidéré du Niger et du Burkina sur les thèses fallacieuses du Mali ».

Les « allégations mensongères » venant de Bamako « ne dissimulent que très imparfaitement la recherche d'exutoires et dérivatifs à l'échec manifeste (d')un projet putschiste qui a enfermé le Mali dans une spirale d'insécurité, instabilité, désolation et dénuement », a fustigé Alger.

En conséquence, « le collège des chefs d'État de l'AES (Alliance des États du Sahel) décident de rappeler pour consultations les ambassadeurs des États membres accrédités à Alger », a annoncé l'AES dans un communiqué commun dimanche soir.

Selon le gouvernement malien, dirigé par des militaires depuis un double coup d'État en 2020 et 2021, l'épave du drone a été localisée à 9,5 kilomètres au sud de la frontière avec l'Algérie.

 

Le président Massoud Pezeshkian a réaffirmé que l'Iran était disposé à entrer en dialogue, sans pour autant s'engager à le faire à « n'importe quel prix ».

« Nous ne cherchons pas la guerre, ni les troubles et la bombe nucléaire. Nous cherchons à négocier, mais les Américains doivent également prouver qu’ils le souhaitent », a déclaré Pezeshkian dimanche. Il a ajouté que l’Iran croyait aux négociations, mais ne se soumettrait à aucune humiliation.

Le président Pezeshkian a indiqué que l’Iran ne pouvait pas négocier avec les États-Unis tant que Washington exerçait une pression totale et croissante sur Téhéran.

Un nouveau rapport d’une organisation de soldats vétérans ayant servi dans l’armée israélienne a révélé la méthode brutale utilisée par le régime sioniste pour créer une zone tampon tentaculaire entre Gaza et les territoires occupés, plus profondément dans la bande côtière.

Selon le rapport de l’organisation Breaking the Silence (BtS), les forces israéliennes ont rasé des quartiers résidentiels entiers et aplati des terres agricoles dans la bande de Gaza ravagée par la guerre afin de créer une « zone de mort » autour de l’enclave.

Les témoignages des soldats ont été publiés lundi par la BtS dans un rapport intitulé Le périmètre : Témoignages de soldats de la zone tampon de Gaza 2023-2024.

Le rapport contient des informations recueillies lors d’entretiens avec de nombreux soldats israéliens qui ont été déployés à Gaza et ont participé à la mise en place de la zone tampon, que le rapport appelle « le périmètre ».

Un adjudant de l’armée israélienne, qui figure dans le rapport et qui a servi dans le nord de Gaza entre janvier et février 2024, a informé BtS que la zone tampon s’étendrait jusqu’à 1,5 kilomètre à l’intérieur de Gaza, interdisant l’accès aux civils et entraînant la destruction de toutes les structures dans cette zone.

Les forces armées yéménites ont frappé une cible militaire dans la région de Jaffa en profondeur des territoires palestiniens occupés par Israël. Le Yémen a également fait part d’une opération de représailles contre deux destroyers américains en mer Rouge.

Dans une déclaration récente, le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree a annoncé que le Yémen a frappé une cible militaire dans la région de Jaffa (Tel-Aviv) en Palestine occupée en soutien au peuple palestinien de Gaza qui subit une guerre génocidaire depuis le 7 octobre 2023. L’opération a été menée par drone et couronnée de succès, a-t-il précisé.

En outre, le général Saree a fait part d’une opération de représailles menée avec maestria contre deux destroyers américains en mer Rouge au moyen de drones et missiles.

Dans le prolongement des opérations de représailles, les forces armées du Yémen, notamment la marine et l’armée de l’air, ont procédé à des frappes ciblées sur deux destroyers américains naviguant dans les eaux de la mer Rouge. Ces frappes ont impliqué l’utilisation de plusieurs drones et missiles de précision, a précisé le général yéménite avant d’ajouter que les forces armées continueront à cibler les navires de guerre américains impliqués dans des actions belliqueuses à l’encontre du territoire yéménite.

 

Lundi 7 avril, le commandant des forces terrestres de l’armée iranienne, le général de brigade Kiumars Heidari, a déclaré que le drone kamikaze Arash-2 est l’un des principaux drones à longue portée, doté d’une haute précision. Ce drone de recherche à longue portée peut éliminer toutes les menaces dans un rayon de 2 000 km, a-t-il précisé.

Selon le général Heidari, le drone Arash-2, doté d’une capacité de destruction significative, est capable d’échapper aux radars ennemis. Il a été décrit comme un exemple de l’excellence technologique de l’armée iranienne.

Le commandant des forces terrestres de l’armée iranienne a mis en exergue le fait que le drone Arash-2 a été conçu et produit en série par les experts de l’industrie de la défense du pays. Il a affirmé avec assurance que ce drone se situe au même niveau que les drones de reconnaissance les plus performants à l’échelle mondiale.

 

L’ambassadeur d’Israël en Éthiopie a été exclu d’une session de l’Union africaine sur le génocide rwandais après que plusieurs pays africains se sont opposés à sa présence, ce qui a ravivé les tensions diplomatiques concernant l’accréditation du régime de Tel-Aviv auprès du bloc continental.

Avraham Neguise, ambassadeur d’Israël à Addis-Abeba, a en effet été contraint de quitter l’auditorium ce lundi 7 avril, lors de la cérémonie d’ouverture du sommet commémorant le 31e anniversaire du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994.

En effet, la participation du diplomate susmentionné à la cérémonie officielle d'ouverture de la 38e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui s’est tenu dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, a été rejetée par plusieurs pays du continent africain.

Une source diplomatique présente à la réunion a révélé à la chaîne de télévision Al Jazeera que la participation de l’ambassadeur n’était pas prévue, et que par conséquent, des délégations de plusieurs pays africains ont exprimé leur opposition à sa présence. La réunion a été interrompue jusqu’à ce que Neguise quitte la salle.

Une enquête aurait été ouverte par l’Union africaine pour déterminer quels sont ceux qui ont autorisé la présence de l’ambassadeur d’Israël à la réunion.

 

L’Iran n’a à ce jour reçu aucune réponse américaine concernant des négociations indirectes sur son programme nucléaire pacifique.

Le 7 mars, le président américain Donald Trump a annoncé avoir écrit à l’Iran pour appeler à des négociations nucléaires tout en menaçant d’une action militaire. La lettre a été remise à Téhéran le 12 mars par le conseiller présidentiel des Émirats arabes unis, Anwar Gargash.

La réponse officielle de Téhéran à la lettre du président américain a été envoyée par l’intermédiaire d’Oman, le 27 mars, comme l’a précédemment déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Ce lundi 7 avril encore, alors qu’il s’exprimant lors de sa conférence de presse hebdomadaire, à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que l’Iran avait répondu à la lettre de Trump et attendait désormais la réponse américaine à ce sujet.

« La proposition de l’Iran pour des négociations indirectes était une proposition généreuse et sage compte tenu de l’historique de la question et des événements liés aux pourparlers nucléaires au cours de la dernière décennie. Nous nous concentrons sur ce que nous avons proposé », a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a en outre rejeté les « fausses » rumeurs concernant le début des négociations entre Téhéran et Washington.

En marge d’une réunion avec plusieurs parlementaires iraniens le dimanche 6 avril, M. Araghchi a réitéré la volonté de l’Iran de tenir des négociations « indirectes » avec les États-Unis, tout en soulignant que les deux pays n’avaient pas entrepris de négociations directes.

En réponse à une question sur le rôle éventuel des tierces parties dans les pourparlers indirects entre Téhéran et Washington, M. Baghaï a affirmé : « Si un tel processus se concrétise, Oman sera le principal candidat à ce rôle. Oman est un candidat clé pour faciliter tout pourparler indirect avec les États-Unis ».