
تقي زاده
Drone malien abattu : le Burkina Faso, le Mali et le Niger rappellent leurs ambassadeurs en Algérie
Les relations se détériorent un peu plus. Dimanche 6 avril, le Mali et ses alliés, à savoir le Burkina Faso et le Niger, ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs respectifs en Algérie. Cette décision fait suite aux accusations portées contre ce pays, jugé responsable de l’abattage d’un drone de l’armée malienne dans la ville de Tin Zaouatine, située à l’extrême sud de l’Algérie, près de la frontière malienne, à la fin du mois de mars.
« Le collège des chefs d’État de l’AES [Alliance des États du Sahel] décide de rappeler pour consultations les ambassadeurs des États membres accrédités à Alger », ont annoncé les trois pays dans un communiqué commun.
Le 1er avril, Alger avait affirmé avoir abattu un drone de reconnaissance armé qui avait pénétré son espace aérien. Après avoir mené une enquête, le ministère malien des Affaires étrangères a déclaré que le drone a été détruit à la suite d’« une action hostile préméditée » du gouvernement algérien.
Selon les autorités maliennes dirigées par des militaires au pouvoir depuis un double coup d’État en 2020 et 2021, l’épave du drone a été localisée dans une zone située à 9,5 kilomètres au sud de la frontière entre les deux pays.
L'Europe se place du mauvais côté de l'histoire en soutenant Israël, selon l'Iran
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï affirme que l'Europe se place du mauvais côté de l'histoire en soutenant Israël, soulignant qu'elle fait preuve de mépris pour « l'État de droit » en ignorant le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre Benjamin Netanyahu, le Premier ministre criminel du régime sioniste.
Esmaïl Baghaï a fait ces remarques dans un message publié sur son compte X, ce dimanche 6 avril, à la suite de la visite officielle de Netanyahu en Hongrie malgré un mandat d'arrêt actif de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par son régime dans la bande de Gaza assiégée.
« Le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale contre les responsables du régime israélien reflète l'indignation mondiale généralisée face au génocide, aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité à Gaza, ainsi qu'une demande massive de faire respecter le droit international et de mettre fin à l'impunité pour les crimes atroces contre les Palestiniens », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne. « Pourtant, en soutenant le régime israélien, l’Europe compromet sa crédibilité morale et se place du mauvais côté d’un moment historique déterminant », a-t-il ajouté.
Plus de 600 000 enfants de Gaza risquent une « paralysie permanente » (ministère palestinien de la Santé)
Plus de 600 000 enfants de Gaza risquent une paralysie permanente et des handicaps chroniques en raison de l'interdiction par Israël de vacciner contre la polio dans le territoire palestinien assiégé.
Dans un communiqué publié, ce dimanche 6 avril, le ministère palestinien de la Santé siégé à Gaza a qualifié le blocage par Israël de l'entrée des vaccins contre la polio dans le territoire sous blocus de bombe à retardement menaçant de propager l'épidémie.
Selon cette instance, 602 000 enfants de Gaza risquent de souffrir de « paralysie permanente et de handicaps chroniques » s’ils ne reçoivent pas les vaccins dont ils ont désespérément besoin.
Les États-Unis lancent de nouvelles frappes aériennes sur diverses zones du Yémen
Les États-Unis poursuivent leur agression contre le Yémen, en lançant de nouvelles frappes aériennes sur diverses zones du pays.
Selon les médias yéménites, au moins trois frappes aériennes américaines ont visé le district de Bani Matar, dans la province de Sanaa. Au moins quatre civils ont été tués et 25 autres blessés, dont 11 femmes et un enfant.
Génocide à Gaza : un groupe américain de défense des droits humains condamne les pays occidentaux
Un groupe américain de défense des droits de l'homme a critiqué les États-Unis, Israël, le Canada et d'autres pays occidentaux pour avoir commis un « génocide » dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié dimanche 6 avril sur X, l'Institut Lemkin pour la prévention du génocide a condamné « le soutien de l'Occident au génocide des Palestiniens ».
« L'Institut Lemkin condamne Israël, l'Europe, le Canada et les États-Unis pour avoir perpétré un génocide à Gaza », souligne le communiqué.
Le massacre continu d'hommes, de femmes et d'enfants palestiniens innocents à Gaza « est un tort moral qui devrait hanter ces pays pour l'éternité », ajoute-t-il.
l'Iran n'est pas un pays belliciste, mais se dressera avec fermeté contre toute forme d'intimidation (général Baqeri)
Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a fourni une réponse jugée « appropriée » et en accord avec ses stratégies et directives à la lettre envoyée par le président américain Donald Trump le mois dernier.
Cette affirmation a été faite par le général de division Mohammad Baqeri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, lors d'une réunion qui s'est tenue dimanche 6 avril, rassemblant des commandants, des responsables et du personnel des forces armées iraniennes.
Le général Baqeri a insisté sur le fait que l'Iran ne se positionne pas comme un pays belliciste, mais qu'il se dressera avec fermeté contre toute forme d'intimidation.
Il a mis en avant la stratégie du Leader de la Révolution islamique qui stipule que bien que l'Iran ne cherche pas à déclencher une guerre, il répondra avec détermination à toute menace.
Israël déploie des troupes pour isoler Rafah et diviser la bande de Gaza
L’armée israélienne a récemment déployé des forces d’invasion dans le sud de Gaza, dans le but de créer un nouveau corridor militaire qui isole la ville de Rafah du reste du territoire palestinien.
Ce mouvement stratégique vise à renforcer le contrôle israélien sur la région, en coupant les liens entre Rafah et les autres zones palestiniennes.
Dimanche 6 avril, des médias ont révélé que l’armée israélienne avait confirmé l’envoi de troupes dans un nouveau corridor qui traverse le sud de Gaza.
Les forces israéliennes, positionnées entre Rafah et Khan Younès, s’efforcent d’isoler davantage Rafah, intensifiant ainsi la pression sur la population palestinienne déjà affectée par le blocus.
Les menaces américaines rendent inutiles les négociations directes (Araghchi)
Le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié de « dénuées de sens » les négociations directes avec les États-Unis, compte tenu des menaces proférées par Washington d’utiliser la force contre l’Iran. Il a réitéré toutefois l’ouverture de Téhéran à la diplomatie et aux négociations indirectes.
Abbas Araghchi a fait ces remarques lors d’une cérémonie samedi 5 avril, deux jours après que le président américain, Donald Trump, a affirmé que l’Iran était prêt à s’engager dans des pourparlers directs avec son administration.
Trump a menacé à plusieurs reprises l’Iran d’une action militaire et a envoyé une lettre à Téhéran, à laquelle il a reçu une réponse.
France a ignoré de nouveau le mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahu
Un avion israélien transportant Benjamin Netanyahu, parti de Hongrie pour les Etats-Unis, a traversé l'espace aérien français malgré un mandat d'arrêt international à son encontre.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis l’année dernière des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. En tant que signataire du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la France est juridiquement tenue de coopérer pleinement avec cette institution.
C'est la troisième fois que la France autorise l'avion de Netanyahu à traverser son espace aérien depuis la décision de la CPI. Netanyahu avait déjà survolé l'espace aérien français les 2 et 9 février pour se rendre aux États-Unis et en revenir.
Auparavant, la Hongrie avait autorisé le Premier ministre israélien à entrer sur son territoire, en ignorant le mandat d’arrêt de La Haye contre Netanyahu.
L'ambassade d'Iran en Hongrie a condamné la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans ce pays d'Europe centrale, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale à son encontre.
Manifestations de masse contre Israël et les États-Unis au Maroc et en Mauritanie
Des milliers de Marocains venus de toutes les régions du Royaume ont convergé ce dimanche 6 avril dans la matinée matin vers la capitale, Rabat, pour prendre part à une imposante marche nationale en soutien à Gaza et contre la normalisation des relations diplomatiques avec Israël.
Organisée par le « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation », sous le slogan « Contre les massacres, les déplacements forcés et la normalisation », la marche nationale a débuté à proximité de Bab El Had, où les participants, arborant des keffiehs et des drapeaux palestiniens, se sont réunis avant de défiler en direction du Parlement via l’avenue Mohammed V, selon la presse marocaine.
Des slogans forts pour Gaza
Tout au long de la marche, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant le génocide en cours à Gaza et le soutien américain à l’agression israélienne.
Parmi les messages les plus repris : « Assez de guerres, l’Amérique ennemie des peuples » et « Le peuple veut la fin de la normalisation ».
D’autres mots d’ordre exprimaient un soutien inconditionnel à la cause palestinienne, notamment, « Le peuple veut la libération de la Palestine », « Salut du Maroc à la Palestine fière » ou encore « Nous disons tous ensemble : Vive la Palestine ».
Mobilisation politique, syndicale et associative
La manifestation a réuni un large éventail de représentants politiques, syndicaux et associatifs. Étaient notamment présents : la Jamaâ Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance), le Mouvement unicité et réforme (MUR), l’Union marocaine du travail (UMT, syndicat le plus représentatif), la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération de la gauche démocratique (FGD), le Parti socialiste unifié (PSU), l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la Coordination nationale des étudiants en médecine et en pharmacie, le Parti Annahj démocratique ainsi que des représentants des avocats et d’autres corps professionnels.
Cette mobilisation intervient dans un contexte d’intensification des attaques israéliennes sur Gaza. Depuis le 18 mars dernier, 1 249 personnes ont été tuées et plus de 3 000 autres blessées, majoritairement des femmes et des enfants, selon les chiffres du ministère de la Santé à Gaza.
Par ailleurs, des centaines de Mauritaniens se sont rassemblés samedi devant l’ambassade des États-Unis dans la capitale pour réclamer la fin du génocide des Palestiniens et la rupture des relations avec Washington.
Ce rassemblement a été organisé à l’Initiative estudiantine pour lutter contre l’infiltration sioniste et pour la défense des causes justes, et qui a appelé à un sit-in permanent devant l’enceinte de l’ambassade américaine à Nouakchott en protestation contre le soutien « inconditionnel » de l’Administration américaine au régime israélien dans sa tentative d’extermination programmée de la population de Gaza.