
تقي زاده
Pourquoi se prosternent sur la Turbah ?
(Qur'an 15 :98)
Les Musulmans Chiites préfèrent se prosterner sur un petit bloc de terre, appelé Turbah, qui est habituellement constitué d'argile du sol de Kerbela en Irak.
Selon le fiqh Chiite Ja'farite - qui l'une des cinq principales écoles de loi en Islam - la prosternation doit être faite sur la terre ou ce qui pousse de la terre sauf ce qui est comestible ou peut servir à faire des vêtements. Sont licites : la poussière, la pierre, le sable et l'herbe pourvu qu'il ne contiennent pas de minéraux. Il est permis de se prosterner sur du papier parce qu'il provient des arbres qui ont poussé dans la terre, mais pas sur des vêtements ou des tapis.
Toutes les écoles de loi Sunnites reconnaissent la validité de la prosternation sur la terre et ce qui y pousse.
Etait-ce une pratique du Prophète (s) et de ses compagnons ?
Prier sur de la terre était avec certitude une pratique du Prophète (s) et de ceux qui l'entouraient.
- >D'après Abu Sa'id al-Khudri : j'ai vu l'Apôtre d'Allah se prosterner dans la boue et l'eau et j'ai vu la marque de boue sur son front.
[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 1, livre 12, no. 798; vol. 3, livre 33, no. 244]
- D'après Anas bin Malik: Nous avions l'habitude de prier avec le Prophète(s) en pleine chaleur et si l'un d'entre nous ne pouvait poser son front sur le sol (à cause de la chaleur) alors il enlevait son vêtement et se prosternait dessus.
[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 2, livre 22, no. 299]
Selon ce hadith seulement dans ces circonstances exceptionnelles le Prophète (s) et ses Compagnons se prosternaient sur un vêtement.
Le Prophète (s) utilisait aussi une Khumra sur laquelle il posait son front lors de la prosternation.
- D'après Maymuna : L'envoyé d' Allah priait sur une Khumra.
[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 1, livre 8, no. 378]
- Selon al-Shawkani, un fameux savant Sunnite, plus de dix Compagnons du Prophète (s) ont relaté dans leurs récits sa prosternation sur une Khumrah.
Et il rapporte la liste des sources Sunnites citant ces hadiths qui comprend Sahih Muslim , Sahih al-Tirmidhi , Sunan Abu Dawud , Sunan al-Nasa'i et beaucoup d'autres.
[Al-Shawkani, Nayl al-Awtar, Chapitre Prostration sur la Khumrah, vol. 2, p. 128]
Alors qu'est-ce qu'une khumrah ?
- une petite natte de paille juste assez grande pour la figure et les mains lors des prosternations de la prière.
[Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 1, livre 8, no. 376 (selon la note du traducteur en anglais)]
Ibn al-'Athir, un autre éminent savant Sunnite, dans son Jamial-Usul a écrit :
- « La Khumra est [comme] ce qu'utilisent les Chiites de notre époque pour se prosterner. »
[Ibn al-'Athir, Jami'al-Usul, (Cairo, 1969), vol. 5, p. 467]
- « La Khumra est une petite natte faite de fibres de palmier ou autre...et c'est comme ce dont les Chiites se servent pour se prosterner. »
[Talkhis al-Sihah, p. 81]
Mais pourquoi la terre de Karbala ?
Les caractéristiques spéciales du terrain de Karbala (Irak) étaient connues et firent l'objet d'une attention particulière au temps du Prophète (s) ainsi qu'aux temps plus anciens :
- Umm Salama a dit : J'ai vu Husayn (a) assis sur les genoux de son grand-père, le Prophète (s), qui avait un bloc rouge de terre dans sa main. Le Prophète (s) l'embrassait et pleurait à chaudes larmes. Je lui ai demandé quelle était cette terre ? Le Prophète (s) a dit : « Gabriel m'a informé que mon fils, Husayn, sera assassiné en Irak. Il m'a rapporté cette terre de ce pays. Je pleure pour la souffrance qui va être infligée à mon Husayn. » Alors le Prophète (s) posa l'argile dans la main de Umm Salma et lui dit : « Quand tu verras cette terre se transformer en sang tu saura que mon Husayn aura été massacré. » Umm Salma la garda dans une bouteille et la surveilla jusqu'à ce qu'elle vit le jour d'Ashura, 10 Muharram 61 A.H., qu'elle s'était transformée en sang. Alors elle su que Husayn bin Ali était tombé martyr.
[Al-Hakim, al-Mustadrak, vol. 4, p. 398]
[Al-Dhahabi, Siyar a`lam al-nubala', vol. 3, p. 194]
[Ibn Kathir, al-Bidayah wa'l-nihayah, vol. 6, p. 230]
[Al-Suyuti, Khasa'is al-kubra, vol. 2, p. 450; Jam` al-Jawami, vol. 1, p. 26]
[Ibn Hajar al-Asqalani, Tahdhib al-tahdhib, vol. 2, p. 346]
- Ali ibn Abi Talib, passa par Karbala après la bataille de Siffin. Il prit une poignée de son sol et s’écria : 'Ah, ah, à cet endroit des hommes se feront massacrés, et entreront au paradis sans jugement !
[Ibn Hajar al-Asqalani, Tahdhib al-tahdhib, vol. 2, p. 348]
Pourquoi est-il obligatoire de se prosterner sur de l'argile de Karbala ?
Ce n'est pas une obligation ! Mais les Chiites préfèrent se prosterner sur l'argile de Karbala en raison de l'importance qui lui a été donnée par le Prophète (s) et les Imams de sa Famille (Ahl al-Bayt).Après le martyre de Imam Husayn (a), son fils Imam Zayn al-'Abidin (a) en recueillit, la déclara sacrée, et la garda dans un sac. Les Imams (a) prirent l'habitude de s'y prosterner, d'en faire un tasbih, et d'y réciter les louanges d'Allah.
[Ibn Shahrashub, al-Manaqib, vol. 2, p. 251]
Ils ont aussi encouragé les Chiites à se prosterner dessus, en précisant que ce n'était pas une obligation, mais un moyen d'obtenir une plus grande récompense.
Les Imams (a) ont insisté sur le fait que la prosternation pour Allah devait s'effectuer seulement sur de la terre propre et de préférence sur cette terre de Karbala.
[Al-Tusi, Misbah al-Mutahajjad, p. 511]
[Al-Saduq, Man la yahduruhu'l faqih, vol. 1, p. 174]
Pendant longtemps les Chiites ont gardé cette terre avec eux. Puis, craignant qu'elle puisse être souillée, ils la malaxèrent en petites plaques ou morceaux, que maintenant on appelle mohr ou Turbah. Pendant les prières nous nous y prosternons non pas par obligation mais en raison de son caractère particulier.
D'autre part, quand nous ne sommes pas en présence d'un sol pur, nous pouvons nous prosterner sur une terre propre, ou quelque chose qui en tire son origine.
La vérité est que nous adorons seulement Allah en nous prosternant sur la Turbah, et non pas pour elle.
Nous adorons seulement Allah, et c'est en accord avec la volonté d'Allah.
De la terre nous vous avons créé de la terre vous retourner à la terre vous serez ressuscité.
Les secrets de la prière et du jeûne – 2eme partie*
Puis, Allah (swt) continue : « [ceux qui sont humbles] ont la certitude de rencontrer leur Seigneur (après leur résurrection) ».
Avoir la salah et le jeûne devrait nous faire ressentir que nous sommes très forts ?. Nous vivons dans une société dans laquelle nous avons vraiment besoin d’aide parce que les gens n’apprécient pas forcément notre foi. Nous nous sentons parfois bien seuls. Nous avons besoin de soutien et une source de soutien est notre salah si nous savons vraiment comment aborder la salah. Un autre moyen est le jeûne.
Imam Jafar as-Sadeq (a) dit : « À chaque fois que vous êtes chagriné, vous êtes triste, ? vous avez un problème, faites votre woudhou, allez à la mosquée ? et accomplissez votre prière, puis demandez à Allah (swt) de vous aider car Allah (swt) a dit : « Wasta`īnoū Biş-Şabri Waş-Şalāah ».
Imam Sadiq (a) dit dans al-Kafi : « À chaque fois qu’Imam Ali (a) était inquiet, il accomplissait la prière et récitait ce verset. »
Dans un autre hadith, Imam Sadiq (a) dit : « La patience est le jeûne. Quand vous faites face à une grande difficulté, vous devriez jeûner. »
Ainsi, la salah et le jeûne sont deux sources de pouvoir qu’Allah (swt) nous a données. ??
Nous trouvons un autre hadith d’Imam Kadhim (a) en commentaire à ce verset. Il dit que la patience signifie ici jeûner. Quand une personne rencontre une difficulté, elle devrait jeûner. Il a définit le terme « Khāshi » en disant que c’est celui qui, lorsqu’il accomplit sa prière est très humble et cette humilité se manifeste physiquement en lui même si elle est basée à l’intérieur de lui. « Koudhou » est utilisé pour le corps tandis que « khoushou » est employé pour le cœur…mais lorsque vous avez cette humilité dans le cœur ❤️, cela se voit dans le corps.
Ainsi, quand vous accomplissez la prière, vous devez avoir l’humilité car vous êtes face à Allah (swt).
Et quels meilleurs exemples que notre Prophète (sawas) et Imam Ali (a) ? Lorsqu'ils accomplissaient la prière, leur état était différent. La couleur de leur peau changeait et ils tremblaient car ils étaient conscients d’être en présence du Tout Puissant. Imaginez que le Prophète (s) n’avait pas peur devant des milliers de soldats mais quand il accomplissait ses prières, il tremblait. Pourquoi ? Par crainte ? Non, par amour !
Dans al-Kafi, vol. 2, p. 83, nous trouvons un beau hadith de notre Prophète (s) qui dit : « Les meilleures personnes sont celles qui aiment l’ibadah. Et elles traitent l’ibadah comme leur bien-aimé. Elles aiment l’ibadah de tout leur cœur. Et elles embrassent l’ibadah avec leur corps. »
? Dans la Sourah al-Ankabout, verset 45, Allah dit : « La prière quotidienne protège des mauvaises actions mais Allah dit ensuite que c'est le rappel le plus grand, c'est-à-dire que vous n'accomplissez pas la prière uniquement pour ne pas faire de mauvaises actions, mais bien plus que cela. Nous n'accomplissons pas nos prières afin que nous ne trichions pas ou que par exemple nous ne blessions pas les autres. Ceci est vrai, mais il y a quelque chose de plus. Nous accomplissons notre prière car le rappel d'Allah est plus grand que n'importe quelle autre chose.
A suivre ...
HADITH D'IMAM JAFAR AS-SADEQ as
L’élève répondit : "Ô mon maître, 4 choses .
L’Imâm (as) lui demanda alors de les expliciter.
L’homme répondit :
1. "J’ai vu que toute chose aimée quitte celui qui l’aime au moment de la mort. Alors ma préoccupation se porta sur ce qui ne me quitte pas. Et ce qui me tient compagnie quand je suis seul, ce sont mes bonnes actions.
2. J’ai vu des gens qui tiraient fierté de leur mérite personnel, d’autres de leurs biens et de leurs enfants, et cela n’est pas une fierté. J’ai vu que la fierté grandiose, dans la Parole de Dieu le Très-Elevé, est :
"Le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux d’entre vous" (49:13) Alors je me suis efforcé d’être noble auprès de Dieu."
L’Imâm (as) exprima son approbation devant ces propos en disant : "C’est bien, par Dieu !"
L’homme continua son propos :
3. "J’ai vu les divertissements et le plaisir des gens et j’ai entendu la Parole du Très-Elevé :
"Quand à celui qui a redouté la station de son Seigneur et aura préservé son âme des passions, le Paradis sera le refuge." (79:40) Alors je me suis efforcé d’extirper les passions de mon âme jusqu’à ce qu’elle se stabilise dans l’obéissance de Dieu".
L’Imâm (as) dit : "C’est bien, par Dieu !"
L’homme poursuivit :
4. "J’ai vu que toute personne qui trouve de l’argent s’efforce de le garder, et j’ai entendu Sa Parole (qu’Il soit glorifié) :
"Celui qui fait un beau prêt à Dieu, alors [Dieu] le lui multiplie et il y a pour lui une récompense grandiose" (57:11) Alors j’ai aimé la multiplication et je n’ai rien trouvé qui se garde mieux que ce qui est auprès de Lui. Aussi, chaque fois que j’ai trouvé quelque chose qui avait de la valeur pour moi, je me suis dirigé avec cela vers Lui pour qu’il soit une cartouche pour le moment où j’en aurai besoin."
L’Imâm (as) lui dit : "C’est bien, par Dieu !"
L'INTENTION EST-ELLE MEILLEURE QUE L'ACTE ????
- « L’INTENTION du CROYANT, est meilleure que ses ACTES ».
- On lui demanda : "Comment est-ce possible que l'INTENTION soit meilleure que l’ACTE" ??
- Il (a.s) répondit : « Parce que l’ACTE peut être ostentatoire (pour être vu par ou pour les créatures) ..
- Alors que l'INTENTION elle, est PURE et n'est vue que par le SEIGNEUR des mondes.
- DIEU (qu’IL soit Exalté) donne selon l’INTENTION, et non selon l’ACTE Accompli ».
(Wasâ’il ash-Shî‘at, Vol.1 Page 53, H.107)
- Il s'agit maintenant, d'INTERPRÉTER ce HADITH authentique, d'une importance capitale ..
Réfléchissons un peu :
- Quand nous faisons une AUMÔNE, il y'a 4 INTENTIONS possibles, à cet ACTE :
1- l'ARGENT doit être LICITE.
2- vous faites l'AUMÔNE, afin que les Gens voient ce que vous faites.
3- vous faites l'AUMÔNE tout en gesticulant, ou en faisant des Reproches.
4- vous faites l'AUMÔNE, en cachette. Car, votre INTENTION est uniquement de PLAIRE à DIEU.
Sachez-le !
- Tout ce que nous faisons, nous devons le faire ..... Pour PLAIRE à DIEU, sinon notre ACTE sera REFUSÉ !
- L'histoire de AHLOUL-BEYT regorge de RÉCITS où ils se déplaçaient de NUIT, dans l'ANONYMAT, pour distribuer des VIVRES aux PAUVRES ..
- Ce n'est qu'à leur MORT, que la Distribution des NOURRITURES s'arrêtait et c'est ainsi que les PAUVRES comprenaient, qui étaient leur Mystérieux BIENFAITEUR.
- À travers ces RÉCITS, AHLOUL-BEYT nous montrait la "NOBLESSE de leur INTENTION" :
- En effet, leur ACTE fait dans l'ANONYMAT, avait une INTENTION PURE :
- Celle de préserver la FIERTÉ du PAUVRE et surtout, de lui épargner la GÊNE
- Celle de Plaire à DIEU !!!
- Une fois, un voyageur qui s'est retrouvé sans ARGENT, est venu solliciter l'Imâm ZEINULABIDINE As-SAJJÂD afin qu'il puisse retourner chez lui.
- L’IMÂM est rentré dans sa chambre, mit un VOILE sur son VISAGE, prit un sac de 100 dinars et le lui remit.
- Et quand on lui demanda pourquoi il avait agi ainsi, il dit : "Pour ne pas voir la GÊNE qui se dessinait sur son VISAGE" !!!!
- Malheureusement de nos Jours, les Gens se FILMENT, en train de faire des ACTES de Bienfaisance ..
- Ou s'ils ne se filment pas, leur NOM est cité dans les Journaux, ou bien, leur NOM circule de bouche à oreille ..
- Ce genre d'ACTE ne sera pas accepté par ALLÂH, car l'INTENTION est basée sur l'ORGUEIL, la VANTARDISE et qui se traduit par : "Regardez-moi" !!!!
- Et si nous allons plus loin dans le RAISONNEMENT, étudions les ACTES de Bienfaisance des FRANCS-MAÇONS !
- COMMENT voulez-vous, que ALLÂH Az-Zawajal accepte une AUMÔNE, dont l'ARGENT provient de IBLIS !!!????
- COMMENT voulez-vous, que ALLÂH Az-Zawajal accepte son PÈLERINAGE à la MECQUE, quand son ARGENT provient de IBLIS !!!?????
- << Dis : "Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus Grands Perdants, en OEUVRES ?? Ceux dont l'Effort, dans la VIE présente s'est ÉGARÉ, alors qu'ils S'IMAGINENT faire le BIEN. Ceux-là qui ont Nié les SIGNES de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs ACTIONS sont donc VAINES" >>. (18:103-105)
- En ISLÂM, tout ce que nous faisons doit être basé sur l'INTENTION et cette INTENTION doit être PURE et dirigée vers DIEU, pour Plaire à ALLÂH Az-Zawajal .. Sinon, elle n'a aucune chance d'être acceptée par notre SEIGNEUR, et le Verset ci-dessus le Prouve ..
N'est-ce pas ce que DIEU nous dit :
- "DIEU sait ce qu'il y'a à l'intérieur de notre CŒUR et sait même Pourquoi nous avons CLIGNÉ l'oeil ou les sourcils".
- Dès lors, IL connaît la moindre de nos INTENTIONS et si nos ACTES ne sont pas aussi PURS que nos INTENTIONS, ils vont se dissiper dans l'air et ne seront jamais comptabilisés ..
Qu’est-ce qu’une ayat ?* *Partie(3)*
*Comprendre l’origine et les sens divers du mot Ayat*
*Le mot ayat en arabe vient de la racine ء ي ي et 8 sens découlent de cette racine.*
*la préciosité*
*Dans l’arabe ancien, lorsqu’on levait le camp après une plus ou moins longue installation dans le désert, dans des tentes, les gens laissaient derrière eux certaines traces de leur passage. Ils ne reprenaient avec eux que leurs affaires personnelles, les plus importantes : Ayatihim(اياتم). De même lorsque l’on était attaqués par des voleurs, seules les affaires les plus précieuses étaient vite emportées. Ainsi Allah utilise-t-Il un terme compris par le peuple de notre prophète Mohamed, paix et salut soient sur lui.*
*Dans la vie, certaines choses sont plus importantes que d’autres. Tout ce qu’Il a créé est précieux, la vie est elle-même précieuse.*
*une question*
*On utilise en arabe cette courte formulation pour poser une question. C’est la particule de la forme interrogative pour dire par exemple “quel livre ?”*
*En ce sens, une ayat dans le Coran est censée être un mot ou une suite de mots qui doivent nous interpeller, nous amener à nous poser des questions sur le sens de la vie, sur nous-mêmes, sur la création d’Allah, nos comportements etc.*
*Allah répète souvent des questions telles que “ ne vous rappelez-vous pas?”, “pourquoi ne réfléchissez-vous pas ?” . Ses Signes sont là pour nous faire prendre conscience de beaucoup de choses.*
*une direction*
*Une ayat est quelque chose qui pointe quelque part. Tout ce qui est cité par Allah sous le terme de Ayat, toute la Création, est un Signe qui pointe vers Allah, Le Seigneur des Mondes, pour que l’on se rappelle de Lui.*
*la forme exclamative*
*C’est en arabe la formulation pour exprimer son étonnement, sa surprise.*
*Par exemple : Mais quelle belle maison !*
*Une Ayat est quelque chose de grandiose qui pousse à l’émerveillement.*
*l’attention*
*Le mot Ayat vient donc de la racine arabe utilisée pour interpeller quelqu’un.*
*Par exemple : Ô toi !*
*Ainsi une Ayat est là pour attirer notre attention et nous garder vif, en éveil.*
*affirmation avec certitude*
*Une Ayat est aussi une racine qui a donné la forme affirmative utilisée pour dire que l’on est certain. Cette fois, une* *Ayat est là pour nous apporter des preuves, nous convaincre.*
*qui a du sens*
*Cette racine est employée pour donner l’explication d’un mot, d’une phrase. C’est utilisée pour signifier ce qui n’a pas bien été saisi. “ce qui veut dire…”, “sous entendu…”.*
*un signe*
*Une Ayat peut être un signe, out comme dans la sourate Al Imran, Allah a rendu le prophète Zachariya muet comme preuve de ce qui venait de lui être annoncé: la naissance prochaine d’un fils.*
*« « Seigneur, dit Zakariyya (Zacharie), donne-moi un signe. » « ton Signe, dit Allah, c’est que pendant trois jours tu ne pourras parler aux gens que par geste. Invoque beaucoup Ton Seigneur; et, glorifie-Le, en fin et en début de journée. » S.3 V. 41*
*____________*
*Conclusion*
*Au vu de tous ces détails expliqués à la lumière des différents sens en arabe de la racine du mot Ayat, cette dernière ne pourrait être réduite à la traduction de verset même si c’est le terme le plus communément utilisé dans toutes les langues.*
*Le Coran est La Sainte Parole d’Allah, notre Seigneur, L’Omniscient, Celui qui embrasse toute chose par Sa Science. Les termes qu’Il, à Lui La Majesté et la Gloire, emploie en s’adressant à nous devraient être préservés au plus haut point pour éviter une altération du sens et Il est Le plus Savant. WaLaho A’lem !*
*Puisse-t-Il nous prendre en miséricorde et accepter de nous tous nos efforts dans la rechercher de Sa Satisfaction.* *Amine*
Qu’est-ce qu’une ayat ? Partie(2)
*Le mot Ayat dans le Saint Coran*
*__________________________*
*La création est une Ayat :*
*« Certes dans la création des cieux et de la terre, dans l’alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l’eau qu’Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des Signes, pour un peuple qui raisonne. S. 2 V. 164*
*« En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des Signes pour les doués d’intelligence” S. 3 V.190*
*Une Ayat peut être une preuve évidente:*
*« « Seigneur, dit Zakariyya (Zacharie), donne-moi un Signe. » « Ton Signe, dit Allah, c’est que pendant trois jours tu ne pourras parler aux gens que par geste. Invoque beaucoup Ton Seigneur; et, glorifie-Le, en fin et en début de journée. » S. 3 V. 41*
*La Ayat représente aussi les événements de la fin des temps, qu’Allah nous en préserve:*
*« Qu’attendent-ils ? Que les Anges leur viennent ? Que vienne ton Seigneur ? Ou que viennent certains Signes de ton Seigneur ? Le jour où certains Signes de ton Seigneur viendront, la foi en Lui ne profitera à aucune âme qui n’avait pas cru auparavant ou qui n’avait acquis aucun mérite de sa croyance. Dis: « Attendez ! » Nous attendons, Nous aussi.” S. 6 V. 158*
*Allah, à Lui La Gloire, nous apprend dans le Coran que le sens d’une Ayat va bien au-delà d’une unité de mesure. Comprendre une ayat à travers le Coran n’a parfois pas besoin de Tafsir. Il suffit d’expérimenter ce qu’Allah nous demande de vivre.*
*Ainsi notre Seigneur nous informe que le prophète Youssef, paix sur lui, et ses frères sont des ayats pour ceux qui s’interrogent (S. 12 V. 7), de même que la création de l’Univers, des cieux, de la Terre et de tout ce que comporte notre vie, comme l’amour et la bonté entre les époux sont des Signes venant de Lui.*
*Par exemple, lorsqu’Il nous dit dans la sourate La Royauté “ne voient-ils pas les oiseaux au-dessus…?” (S. 67 V. 19), c’est un appel à méditer en regardant le ciel et les oiseaux, à proclamer la grandeur d’Allah Le Créateur de ces oiseaux et de ce ciel, et de toute chose.*
*Un Signe. N’est-ce pas une indication afin de pointer quelque part pour nous dire de regarder dans ce sens ? De rechercher à comprendre dans cette direction 3*
Dr Shomali
LES AYAT, S7GNES D'ALLAH swt, partie 2
*Pour information :*
*En dehors de verset/signe d’autres sens purement linguistiques découlent de la racine de base de âya, voir pour les détails :*
*- La préciosité : Dans l’arabe ancien, lorsqu’on levait le camp, les gens ne reprenaient avec eux que leurs affaires personnelles, les plus importantes :* *ayâtoehoem.*
*- Une question : On utilise en arabe cette courte formulation pour poser une question. Allah répète souvent des questions telles que “ Ne vous rappelez-vous pas?”, “Pourquoi ne réfléchissez-vous pas ?”.*
*- Une direction : Tout ce qui est cité par Allah sous le terme de âya, toute la Création, est un Signe qui pointe vers Allah, Le Seigneur des Mondes, pour que l’on se rappelle de Lui.*
*- La forme exclamative : C’est en arabe la formulation pour exprimer son étonnement, sa surprise. Une âya est quelque chose de grandiose qui pousse à l’émerveillement.*
*- L’attention : Le mot âya vient de la racine arabe utilisée pour interpeller quelqu’un. Par exemple : Ô toi ! Ainsi une âya est là pour attirer notre attention et nous garder vif, en éveil.*
*- Affirmation avec certitude : Une Ayat est aussi une racine qui a donné la forme affirmative utilisée pour dire que l’on est certain. Cette fois, une Ayat est là pour nous apporter des preuves,
*Qu’est-ce qu’une ayat dans le Coran ? Ce mot souvent traduit par verset, verset coranique, peut-il être réduit à cette simple idée de mesure du Livre d’Allah? C’est la question que nous allons essayer de traiter dans ce texte afin de mieux cerner ce que fait la particularité de ce mot à travers le Coran, qui, rappelons-nous le toujours, n’est pas n’importe quel texte mais la Parole d’Allah.*
*Une Ayat : un verset, une phrase ? Aucun des deux*
*Une Ayat est l’unité de mesure, si l’on peut dire ainsi, du Coran qui regroupée avec plusieurs autres Ayat constituent une autre unité de mesure qui est la Sourate. Pourtant l’on ne peut clairement traduire ce terme dans une autre langue.*
*En effet, étant donné que le Coran est La Parole d’Allah et celui-ci ne ressemble à aucun autre texte de littérature, car Allah, à Lui La Gloire et La Majesté, a son propre standard lorsqu’Il s’exprime.*
*Un texte de littérature s’organise, en général, en phrases, puis en paragraphes, en chapitres, pour former un tout dont l’appellation changera selon le genre voulu. Un poème, quand à lui, suivra une organisation particulière en vers, puis strophes, mais le Coran, lui, a ses propres codes qui ne ressemblent à aucun autre texte.*
*Ainsi le mot Ayat non plus, ne peut être traduit correctement sans risquer de réduire sa compréhension car on n’en saisit pas bien l’essence.*
*Voici quelques exemples pour illustrer l’erreur à traduire une ayat par un verset ou une phrase :*
*Dans la sourate Ar Rahman les Ayats 1 et 2, Allah, à Lui La Gloire et La Majesté dit :*
*Le Tout-Miséricordieux*
*(Il) a enseigné le Coran*
*Dans une phrase typique nous trouvons le sujet suivi par le verbe et éventuellement le complément. Ici, Allah a présenté le sujet (Lui-même) dans une ayat. Puis le fait qu’il a enseigné le Coran, dans la seconde Ayat. Nous avons donc 2 ayat pour ce qui est une phrase.*
*Il les a séparé car Il instaure son discours avec un style et une science qui nous échappe. On voit bien qu’un seul nom ou mot peut être une Ayat. Tout comme 9 phrases entières à la suite peuvent constituer une seule et unique Ayat, comme l’illustre l’exemple de Ayat Al Kursi, Ayat 255 de la Sourate Al Baqarah :*
*« Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même:* *« Al-Qayyûm. » Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son: Trône « Kursiy », déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand.*
*Appeler une Ayat une phrase est donc une erreur.*
*Dans la Ayat 41 de la Sourate 69 Haqqah, Allah nous révèle que Sa Parole que le prophète nous récite n’est pas la parole d’un poète…comment lui assigner des termes propres à la poésie alors que Dieu nous apprend que ce n’en est pas ?*
*« et que ce n’est pas la parole d’un poète; mais vous ne croyez que très peu”*
*Traduire Ayat par verset est donc “injuste”, irrespectueux vis-à-vis de notre Seigneur. WaLaho a’lem*
*Mais alors qu’est-ce qu’Allah appelle une Ayat ?*
LES AYAT / SIGNES D'ALLAH
Partie(1)
*‘Aya’, ‘verset’/’signe’ et son pluriel ‘âyât’ est un des mots les plus utilisés dans le Coran. Mais son sens est très difficile à saisir.*
*Une âya/verset constitue aussi une unité de mesure dans le Livre, et sera alors traduit par ‘verset’. Mais sa ‘mesure’ embrasse aussi les autres aspects de la création.*
*Les deux traductions selon le contexte ‘verset’ et ‘signe’ se répondent donc. Le concept de ‘signe’ dans la modernité est beaucoup trop pauvre pour rendre compte de la signification du concept dans le Coran. Il s’agit d’un signe/preuve avec valeur symbolique renvoyant à la Toute-Puissance divine.*
*Dans sourate Yâsîn (considérée comme le cœur du Coran), le mot âyat (ici traduit par ‘preuve’) introduit le verset 33. Par la suite il reviendra quatre fois :*
*« 33. Une preuve (âyat) pour eux est la terre morte, à laquelle Nous redonnons la vie, et d'où Nous faisons sortir des grains dont ils mangent. » (36)*
*« La terre morte » invite l’être humain à la regarder, mais d’un regard qui comprend comment le Créateur transforme cette terre pour qu’elle produise non seulement sa nourriture, mais la propre création de l’être humain. Il ne s’agit donc pas d’une perception simple ; elle doit se remplir de la foi.*
*« 36. Louange à Celui qui a créé tous les couples de ce que la terre fait pousser, d'eux-mêmes, et de ce qu'ils ne savent pas! »*
*______________________*
*Et puis il y a les cycles macrocosmiques :*
*« 37. Et une preuve (âyat) pour eux est la nuit. Nous en écorchons le jour et ils sont alors dans les ténèbres.*
*38. et le soleil court vers un gîte qui lui est assigné; telle est la détermination du Tout-Puissant, de l'Omniscient. »*
*_______
*Mais :*
*« 46. Or, pas une preuve (âyat) ne leur vient, parmi les preuves (âyât) de leur Seigneur sans qu'ils ne s'en détournent. »*
*C’est que l’être humain est incapable au départ d’affronter la splendeur éblouissante de ces signes/âyât. Ils nous présentent bien un immense récit macrocosmique et insistent indirectement sur la nécessité de la guidance et l’apprentissage spirituel. Âyât et ‘qasas’/récit se répondent. Un bel exemple est la sourate Yousouf : de récit de ce dernier avec ses frères est une ‘âya’. L’on voit le même lien dans la quatrième occurrence de ‘âya’ dans sourate Yâsin :*
*« 41. Et un (autre) signe (âya) pour eux est que Nous avons transporté leur descendance sur le bateau chargé. » (36)*
*L’être humain est obligé de ‘regarder’, de ‘percevoir’, de ‘déchiffrer’ qu’il le veuille ou non les signes déposés par le Créateur dans Sa création, en comprendre le récit ultime. La nature de l’homme, pour autant qu’il est ‘voyant/déchiffrant/lecteur’, le détermine à observer ce qu’il y a autour de lui. Mais la compréhension des âyât prend du temps, et demande une guidance.*
*Le concept de ‘âya/signe’ est fondamental dans la compréhension du Coran. A la suite de de Saussure, il doit permettre une discussion intéressante avec le concept de ‘signe’ dans la linguistique moderne.*
Les secrets de la prière et du jeûne*
La prière est une grande bénédiction d’Allah (swt) et elle est remplie de significations profondes. La façon dont elle est désignée est un chef d’œuvre. Il ne s’agit pas seulement de prononcer quelques mots. C’est un mélange de pensées, paroles et actions. À cela s’ajoute les horaires et quelques aspects sociaux. C’est un tout qu’Allah (swt) nous a offert en disant :
À trois endroits dans le Qur’an ?, Allah (swt) nous dit que si nous voulons avoir de l’assistance et du soutien, nous devrions prier et être patient.
Dans le verset 45 de la Sourate Baqarah, Il dit : « Et cherchez secours dans l'endurance et la salat : certes, la salat est une lourde obligation, sauf pour les humbles. » Parfois, nous faisons face à des défis et nous ressentons que nous avons besoin d’aide.
De nombreux hadiths disent que la patience se réfère ici au jeûne. Cela ne veut bien sûr pas dire que la seule forme de patience dont il est question ici est le jeûne mais il est vrai que le jeûne nous aide à renforcer notre patience. Jeûner est sans aucun doute inclus dans la patience.
- Votre propre confiance et intégrité ; votre courage
- Vous connecter à Allah (swt) comme source de Pouvoir
Dans la psychologie moderne, on parle toujours du fait que vous devez compter sur vous, avoir votre estime de soi, vous aimer et compter sur vous-même et personne d’autre.
Mais l’Islam nous propose un équilibre. L’Islam dit que vous devez avoir une personnalité forte, vous devez être courageux, vous devez vous faire confiance mais pas de sorte à ce que vous oubliiez Allah (swt). Vous devez être à la fois brave et comprendre votre besoin d’Allah (swt).
Qui était plus fort que le Prophète Mouhammad (s) ? Personne ! Ce seul homme s’est soulevé face à sa nation toute entière. Les gens ont tout fait pour l’intimider ou alors pour le soudoyer pour qu’il abandonne sa mission. Vous savez qu’Abou Soufiyane et d’autres leaders des Qouraysh sont allés voir H. Abou Talib pour lui dire : « Dites à votre neveu que nous sommes prêts à lui donner tout ce qu’il veut. » Et quand H. Abou Talib a transmis leur message au Prophète (s), il a répondu : « S’ils me donnent le soleil ? dans une main et la lune ? dans l’autre, je n’abandonnerai pas ! »
Notre Prophète (s) était un homme si fort et pourtant, il était si humble devant Allah (swt) et les créatures d’Allah (swt).
Ainsi, nous pensons que la force de la personnalité a besoin d’être connectée à Allah (swt).
Donc, nous devons avoir la patience et la persévérance (pour ne pas abandonner en temps de difficultés) et nous tourner vers notre Seigneur.
Le verset dit : « Et c’est très difficile, sauf pour ceux qui sont humbles ».
Selon Allama Tabatabai dans Tafssir-e-Mizaan, il s’agit ici de la salah. Ainsi, Allah (swt) dit que prier nécessite de l’humilité.
Et Marhoum Dastaghaib a écrit un livre ? intitulé Salat al-Khashi’eene, La prière de ceux qui sont humbles. Il est facile d’accomplir ses prières mais accomplir ses prières d’une façon qu’elles vous apportent du soutien et de l’aide est autre chose ! Peut-être que certains d’entre nous accomplissons nos prières tel un exercice physique, comme une routine. Mais nous ne sommes pas supposés faire ainsi. Chaque cas de prière est unique.
Ne pensez pas que cette prière arrivera encore et encore ! Chaque prière est comme une nouvelle personne que vous rencontrez. Et vous n’allez pas rencontrer de nouveau cette personne. Si je rencontrais une personne une seule fois dans ma vie, que ferais-je ? Je ferais très attention et j’essaierais de la rencontrer de la meilleure façon. C’est ma seule chance. Je ne pourrais pas la rencontrer de nouveau et lui dire : « Désolé(e), la dernière fois, je n’étais pas attentionné(e) ! Désolé(e), la dernière fois, j’étais trop occupé(e) ! » Il n’y a pas de seconde chance !...
Notre Saint Prophète Mouhammad (s) disait : « Ma joie se trouve dans la prière. »
Quand l’heure de la prière approchait, le Prophète (s) n’était pas dans un état normal. Il était inquiet. Il était comme une personne affamée à l’approche de l’heure du dîner. ? Mais le Prophète (s) disait que la différence entre un affamé/assoiffé et lui était qu’une personne affamée n’a plus faim après avoir mangé. Il accomplissait ses prières mais une fois que ses prières étaient faites, il était toujours assoiffé. À l’heure de la prière, il disait à Bilal : « Ô Bilal, apportez-nous du réconfort ! » Et quel était ce réconfort ? L’appel à la prière, l’adhan ! ? C’est comme quand vous dites : « Svp, emmenez la nourriture ? ? ! » quand vous avez très faim.
Notre Prophète (s) se rappelait constamment Allah (swt). Et pourtant, ses sentiments pendant la salah ou avant et après la salah étaient différents. Donc même s’il ressentait toujours qu’il était en présence d’Allah (swt), la salah était quelque chose de différent pour lui. C’était unique !
Qui peut avoir cette compréhension de la salah ? Les personnes qui sont humbles. Les personnes qui n’ont pas d’arrogance. Ce sont ces gens qui peuvent avoir ce soutien, cette aide de la salah.
*Dr Shomali, Les secrets de la prière et du jeûne*
A suivre ..
À l’occasion de la naissance de l’enfant: Walimah, Aqiqah
C’est le fait de nourrir les croyants à l’occasion de la naissance de l’enfant. Il est fortement recommandé d’inviter la famille et les amis le septième jour après la naissance de l’enfant (ou le plus proche possible de ce jour) pour partager cette grande occasion qu’est la naissance d’un nouveau-né.
On rapporte du Prophète (SAWW) : « Un Walimah organisé le premier jour est un devoir, le deuxième jour, c’est bien, et le troisième jour, Riya (c’est-à-dire qu’il est organisé pour le plaisir des autres personnes et non pour le plaisir d’Allah et c'est de trop). »
Il est Makrouh que tous les invités soient riches, mais un mélange de gens riches et pauvres ne pose pas de problème. Il est également Moustahab(conseillé) pour les convives d’accepter l’invitation au Walimah.
On rapporte que la vie d’un enfant est liée à l’Aqiqah et ne pas l’effectuer expose l’enfant à des tourments et à la mort. S’il est retardé, il est Sounnah pour le père de le faire jusqu’à ce que l’enfant devienne Baligh, et ensuite c’est Sounnah pour l’enfant lui-même de s’en acquitter.
On rapporte d’Imam as-Sadiq (AS) que l’Aqiqah est nécessaire pour toute personne riche ; si la personne est pauvre, elle doit le faire une fois qu’elle aura assez d’argent, mais si elle ne parvient pas à obtenir assez d’argent, alors, ce n’est pas grave (elle peut y renoncer). Si la personne n’a pas fait d’Aqiqah mais qu’il a fait un sacrifice (Qourbani), cela suffira.
On rapporte que quelqu’un demanda à Imam as-Sadiq (AS) : « Nous avons fait une demande pour un mouton pour Aqiqah mais nous n’arrivons pas à en obtenir un, qu’est-ce que vous suggérez ? Devrions-nous donner le montant d’un mouton comme Sadaqah à la place ? » Imam répondit : « Non, demandez jusqu’à ce que vous en obteniez un car Allah (SWT) aime que l’on nourrisse (les autres)… »
Oumar ibn Yazid rapporte qu’il demanda à Imam as-Sadiq (AS) : « Je ne sais pas si mon père a fait mon Aqiqah ou pas ». Imam répondit : « Fais-le » et il fit donc son Aqiqah à un âge avancé.
Dans une autre Tradition, on rapporte que quelqu’un demanda à Imam as-Sadiq (AS) si l’Aqiqah doit être fait même si l’enfant meurt le septième jour. Imam répondit que si l’enfant meurt avant Zohr, l’Aqiqah n’est pas nécessaire, mais si l’enfant meurt après Zohr, faire l’Aqiqah.
Les Oulémas s’accordent à dire que l’Aqiqah doit être un mouton, un chameau ou une chèvre et que l’Aqiqah d’un garçon doit être un animal mâle et l’Aqiqah d’une fille doit être un animal femelle.
Si c’est un chameau, il doit avoir 5 ans ou plus. Si c’est une chèvre, elle doit avoir 1 an ou plus. Si c’est un mouton, il doit avoir au moins 6 mois et il est préférable que le septième mois soit écoulé. Ses testicules ne doivent pas être coupés et il est préférable qu’ils ne soient pas écrasés non plus. Sa corne ne doit pas être cassée (de telle manière qu’il saigne) et ses oreilles ne doivent pas être coupées. Il ne doit pas être trop mince ni aveugle et ne doit pas être boiteux au point de se déplacer avec difficulté.
Cependant, il est important de noter qu’Imam as-Sadiq (AS) a dit que l’Aqiqah ne correspond pas au sacrifice (Qourbani) qui répond à des critères beaucoup plus stricts sur le type d’animal qui peut être sacrifié. Donc, s’il n’est pas possible que les critères ci-dessus soient respectés, n’importe quel mouton fera l’affaire et plus gros il est, mieux c’est.