تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 07 mai 2021 22:26

La journée internationale du Qods

Aujourd hui est le dernier vendredi du mois de Ramadan, journée internationale d Al Qods.
En ce grand jour manifestons haut et fort notre colère contre l injustice dont est victime la ville sainte.
Que Allah nous aide à prendre conscience de la réalité vécue par nos frères musulmans, et à réfléchir à des prises de position et nouvelles initiatives dans nos vies au quotidien pour toujours boycotter l entité sioniste.
 
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Le chiisme contemporain et la cause palestinienne : la révolution iranienne et le Hezbollah libanais, deux freins du projet sioniste de Grand Israel.
Actualités, Cause Palestinienne / Par laye
Située au Proche-Orient, la Palestine est une zone charnière aux enjeux culturels, économiques et stratégiques énormes entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe. En effet, cette petite région est à la fois le berceau de trois religions révélées (Judaïsme, Christianisme et Islam) et abrite depuis l’antiquité le Croissant fertile (Palestine-Syrie-Irak), une oasis dans un immense désert. Aujourd’hui, à cause de ces enjeux, deux peuples différents (arabes musulmans et hébreux juifs) luttent pour un même territoire : la Palestine. La création de l’Etat d’Israël sur les ruines de l’empire turc ottoman a ouvert un cycle de conflits entre sionistes juifs et différents Etats arabes musulmans condamnant la population palestinienne à une vie en exil sous les yeux impuissants de la communauté internationale. Si les relations semblent se normaliser entre Israël et certains Etats arabes, les musulmans de par le monde partagent encore le chagrin du peuple palestinien. Cependant la plupart des recherches abordant la cause palestinienne mettent rarement l’accent sur l’apport de la révolution iranienne et ses effets. C’est dans ce sens que ce présent article prend son originalité dans la mesure où il se donne comme objectif de revenir sur une histoire séculaire de la Palestine avec ses différents rebondissements et ses incohérences accordant une place centrale à la branche chiite dont les efforts, ne semblent pas être reconnus ou appréciés à leur juste valeur, par la communauté musulmane et au-delà, celle internationale. Cet article est mise en place à la suite d’une solide littérature dans le cadre des cours et séminaires que nous assurons depuis presque une décennie. Ces informations sont soutenues par l’attention particulière que nous portons à l’actualité liée à la question palestinienne et la ville de Jérusalem (Al-Quds). Enfin, un voyage d’étude au Proche Orient en décembre 2018 nous a permis de découvrir des facettes nouvelles de cette hostilité historique dont l’issue déterminera sans l’ombre d’un doute l’avenir des relations internationales.

RAPPEL HISTORIQUE : la Palestine, territoire musulman envahi par les juifs sionistes
De l’empire ottoman au mandat britannique : la Palestine change de ‘propriétaire’ Pour plus d’objectivité et sans nous embourber dans les preuves souvent partisanes ou fanatiques des interprétations conflictuelles d’écritures saintes (Thora, Bible, Coran) sur la Palestine, cet article pend en compte l’évolution politique durant ces derniers 100 ans, c’est-à-dire à partir de la chute de l’empire islamique turc ottoman. En effet, vers la fin du XIX° siècle, la Palestine est composée de 85% de musulmans, 11% de chrétiens et seulement 4% de juifs vivant paisiblement dans l’empire musulman turc ottoman qui contrôlait l’essentiel du Proche-Orient. Elle était donc une terre musulmane. Mais l’empire est vaincu par la Grande Bretagne lors de la première guerre mondiale. En 1920, la Société Des Nations (SDN), place la Palestine et la Mésopotamie (Irak) sous le contrôle de la Grande Bretagne et confie la Syrie à la France. Cette dernière, sépare le pays en deux : la Syrie musulmane et le Liban chrétien. La Grande Bretagne donne l’indépendance à l’Irak mais elle prépare la Palestine pour la remettre aux Juifs dispersés dans le monde et qui ont fondé un mouvement appelé sionisme. La trahison du peuple palestinien par les britanniques : le sionisme, véritable vainqueur des deux guerres mondiales Le sionisme est un mouvement juif fondé par le journaliste juif d’origine hongroise Theodore Herzl et qui prônait la migration des juifs du monde vers la Palestine appelée Sion pour y créer un Etat organisé (Israël). En pleine guerre mondiale, (mars 1916), le ministre Britannique des affaires étrangères Arthur James Balfour écrit une lettre à Edmond James Rothschild, un éminent sioniste. Balfour, pour avoir le soutien des Etats-Unis d’Amérique (USA) dans la première guerre mondiale par le biais des sionistes (juifs), lui affirme que la Grande Bretagne accepte de favoriser la migration des juifs en Palestine (sous possession britannique) pour y fonder un foyer national juif. Cette lettre appelée déclaration de Balfour est rendue publique le 2 novembre 1917 : par le bais des sionistes, les Etats-Unis s’engagent et assurent la victoire aux Britanniques qui sont alors obligés de tenir leur promesse de conduire les juifs vers la Palestine hypothéquant ainsi les droits élémentaires des arabes de la région. La migration juive vers la Palestine s’accélère. Entre 1919 et 1939, les sionistes, aidés par les Anglais, favorisent la migration des Juifs d’Europe et d’Amérique vers la Palestine : 55000 en 1919 et 500.000 en 1946. Le phénomène s’accélère après la seconde guerre mondiale et le génocide juif par les nazis. Les juifs paient les meilleures terres en Palestine, forment des milices (Haganah, Irgoun, Stern…) contre les arabes nationalistes (musulmans et chrétiens) ou les britanniques qui essaient de s’opposer à la migration d’autres juifs vers la Palestine. Ne pouvant plus gérer ce problème qu’elle a elle-même créé, la Grande Bretagne décide de  ‘‘rendre’’ la Palestine à l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui a remplacé la SDN. Cependant, vu l’influence des USA sur l’ONU et celle des juifs sionistes sur les USA, donner un dossier à l’ONU revient à le livrer aux USA ou aux juifs sionistes de l’époque.

LA PROCLAMATION DE L’ETAT SIONISTE D’ISRAEL, SUR LA TERRE DU PEUPLE PALESTINIEN : cause des guerres chaudes (hard power) avec les Etats arabes
S’étant saisi du dossier palestinien, l’ONU décide le 29 novembre 1947 de la résolution 181 pour donner entre 55 et 56% de la Palestine aux juifs qui ne représentent que 34% de la population, créer aussi un Etat arabe avec Jérusalem (Al-Quds) comme une zone internationale. Voici les résultats du vote à l’ONU : 33 OUI dont les USA et L’Union soviétique (les deux superpuissances d’alors), 13 NON dont les Etats arabes et 10 ABSTENTIONS dont la Grande Bretagne. Contrairement aux arabes qui ont rejeté ce plan, les juifs l’ont accepté même s’il ne correspond pas à leur objectif final. Ils vont profiter notamment de quatre guerres pour agrandir leur territoire. En effet, le 14 mai 1948 après le retrait des Britanniques de la Palestine, le dirigeant juif David Ben Gourion déclare officiellement à Tel-Aviv la naissance de l’Etat d’Israël. Cette indépendance juive est pour les arabes la ‘‘Nakba’’ (catastrophe). Ils se mobilisent quelques heures plus tard (le 15 Mai) contre Israël, une installation provocatrice soutenue par les plus grandes puissances du monde. Même si les Palestiniens ne sont pas restés passifs en créant notamment l’Organisation de Libération de la palestinienne (OLP) en 1964, le combat contre l’Etat sioniste d’Israël a dès les premières heures été porté par les Etats arabes sous la direction de l’Egypte de Gamal Abdel Nasser, un pan arabiste convaincu. Par exemple : La première guerre israélo-arabe (Mai 1948) a vu les juifs sionistes gagner les pays arabes (la Syrie, l’Egypte et la Transjordanie soutenues par le Liban et l’Irak) et agrandir leur territoire de 6.000Km² expulsant 900 000 Palestiniens de leur territoire. La deuxième guerre (crise de Suez en 1956) mobilise une coalition occidentale (Grande Bretagne, France, Etat d’Israël) contre l’Egypte qui a nationalisé le canal de Suez. Israël a alors pris le Sinaï égyptien. La troisième guerre (guerre des six jours en 1967) permet aux sionistes de multiplier leur territoire de 1947 par 4 en occupant le Sinaï égyptien, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau syrien du Golan. La résolution 242 de l’ONU somme Israël à quitter les territoires agressés en vain. La quatrième guerre (guerre du Kippour ou du Ramadan juif en 1973), est encore une victoire juive même si les arabes ont gagné la première phase du conflit (2500 juifs tués). La résolution 338 de l’ONU réaffirme celle 242 en vain. III. LE RENOUVEAU DANS LA QUESTION PALESTINIENNE : la montée du chiisme La révolution iranienne et son antisionisme La plus part des textes historiques attribuent les négociations de paix et le recul relatif d’Israël aux conséquences de la guerre du Kippour suite au choc pétrolier (augmentation unilatérale du prix du pétrole) qui oblige l’Occident de chercher une paix au Proche Orient afin qu’une crise énergétique ne s’étale pas sur son économie et sa société. Mais la révolution iranienne menée par l’ayatollah Ruhollah Khomeiny (1902-1989) en 1979 basée sur le nationalisme islamique et surtout l’anti-impérialisme anglo-américain et l’antisionisme dans une Arabie musulmane, menaçait fortement les intérêts des USA, de la Grande Bretagne et surtout l’existence de l’Etat sioniste d’Israël qui continue l’occupation et la colonisation de terres arabes. Khomeiny a surtout initié en 1979 la Journée mondiale d’Al-Quds, un événement annuel célébré le dernier vendredi du mois de Ramadan et destiné à protester contre le contrôle israélien sur Jérusalem (dont le nom arabe est Al-Quds : القـُدْس) ainsi qu’à exprimer la solidarité avec le peuple palestinien, vivant dans l’occupation sioniste ou en exil. Pour les USA, l’exemple iranien ne doit pas être copié par les Etats arabes de la région (Egypte, Syrie, Irak, Jordanie, Liban par exemple). Il faut alors engager ou accélérer des négociations (en cours) pour que les Etats arabes acceptent Israël comme un Etat souverain qu’il ne faut plus attaquer. Prenons quelques exemples : Aux les accords de Camps David1 (1978), l’Egypte reconnait Israël (qui se retire du Sinaï) et pour cela elle est exclue de la ligue Arabe et son président Anouar Al Sadate est assassiné au Caire (Egypte) le 6 Août 1981 par les islamistes. Après les accords d’Oslo signés à Washington (1993), ce fut le tour de l’OLP de Yasser Arafat et du roi Hussein de Jordanie de reconnaitre Israël qui se retire de Gaza. Plusieurs autres négociations ont été menées depuis lors mais forces est de reconnaitre que la stratégie sioniste en particulier et occidentale en général a changé depuis la révolution iranienne qui a accéléré et privilégié les négociations. En effet, Israël n’a pas encore atteint son objectif d’annexion appelé le grand Israel. L’inquiétude des occidentaux de voir la révolution iranienne hors de l’Iran prend forme avec le Hezbollah libanais dirigé par l’emblématique Saïd Hassan Nasrallah. L’extension de la toile chiite au Moyen Orient : Le Hezbollah libanais et sa politique antisioniste En 1982, l’armée israélienne envahit le Liban alors en pleine guerre civile. Cette invasion sioniste favorise la naissance du Hezbollah (parti de Dieu en arabe), un groupe de résistants chiites pour libérer leur pays. Les sacrifices du Hezbollah finissent par payer avec le retrait des sionistes. Progressivement, le Hezbollah se structure davantage sur plusieurs plans sous l’égide d’Hassan Nasrallah. Sa notoriété est le fruit de leurs investissements militaires, sociaux, intellectuels, culturels, économiques et politiques au Liban. La révolution iranienne a inspiré les démarches du parti. En 2006, le Hezbollah fait échouer une nouvelle tentative d’invasion du Liban par Israël en un mois : c’est la guerre des 33 jours (12 juillet-14 Août). L’armée sioniste est obligée de battre en  retraite après la résolution 1701 de l’ONU. Cette fuite rappelle les mots du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah qui a affirmé le 25 Mai 2000, après avoir libéré le Liban des sionistes israéliens que : « Israël est plus fragile qu’une toile d’araignée », une sorte de géant aux pieds d’argile. Il vient peut-être de détecter le talon d’Achille de l’Etat sioniste. Au sud du Liban (vers la frontière avec la Palestine), le musée à ciel ouvert de Mleeta exposant à l’air libre le butin de guerre pris aux sionistes  de 1982 à 2006 symbolise la faiblesse de l’Etat sioniste d’Israël. Ce retrait juif en 2006 n’a pas affaibli l’antisionisme du Hezbollah et sa résistance face aux tentatives des USA, allié historique d’Israel. Enfin, depuis la naissance du Hezbollah, Israël n’a pas annexé de territoire des pays voisins de la Palestine et sans le Hezbollah, une bonne partie du Liban actuel, notamment le sud, serait certainement à l’intérieur de l’Etat sioniste d’Israël, à l’image du plateau syrien du Golan. Pour les sionistes, tout comme la révolution iranienne, l’exemple libanais du Hezbollah ne doit pas être copié par des peuples de la région notamment en Syrie avec le Golan (Région de la Syrie annexée par Israël lors de la guerre des 6 jours) et peut-être même en Palestine. La réaction américano-sioniste face à la montée du chiisme : entre désinformation, sanctions économiques et attaques militaires Les USA et Israël ont beaucoup activé leur force et influence sur la communauté internationale et sur la plus part des pays pour bloquer la force chiite dont les stratégies risquent de gagner d’autres pays ou peuples, même par la sympathie. Les moyens d’actions d’Israël et des USA sont entre autres les assassinats ciblés (Qasim Soleimani), les enlèvements de dignitaires du Hezbollah, des sanctions économiques (ciblées), les sabotages médiatiques, politiques, technologiques ou physiques (attaques technologiques, surveillance/espionnage) etc. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre que les USA et certains de leurs alliés considèrent le Hezbollah libanais et les gardiens de la révolution iranienne (une partie de l’armée iranienne dépendant directement du guide de la révolution, chef de l’Etat iranien) comme des organisations terroristes, l’Iran comme un Etat voyou. En effet, l’Iran et le Hezbollah sont peut-être un modèle réussi dans la lutte contre l’antisionisme au sens élargi, celui spoliant d’abord les terres palestiniennes, pour atteindre, avec l’inertie, la naïveté ou même la complicité de certains Etats musulmans, au projet de grand Israel, intégrant en plus de la Palestine une partie de plusieurs pays arabes (Egypte, Jordanie, Syrie, Liban, Arabie Saoudite), la colonisation de la Palestine n’étant qu’une étape initiale. CONCLUSION Si plusieurs Etats arabes ont montré un soutien sans faille au peuple palestinien dès la création de l’Etat sioniste par les anglo-saxons (Grande Bretagne et USA), aujourd’hui les musulmans semblent oublier ce peuple expulsé ou tout simplement soumis. La révolution iranienne et la naissance du Hezbollah sont un signe de la prise de conscience et d’une réorientation de l’antisionisme au Moyen Orient, face à des adversaires peu soucieux et immunisés contre les règles et sanctions internationales. Pour tous les Etats ou âmes sensibles à la cause palestinienne, qu’ils soient musulmans ou non, la journée mondiale commémorative d’Al-Quds célébrée un peu partout dans le monde reste la principale force subtile contre l’antisionisme israélien.

Article présenté par Monsieur NDIAYE Bacary Kèba : Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ED-ETHOS, Professeur d’Histoire et Géographie, chercheur en Géographie et en sciences islamiques. pour une publication à l’occasion de la journée mondiale d’Al-Quds organisée par le Conseil des Oulémas d’Ahlul-Bayt du Sénégal, Mai 2020.

*Le Prince des croyants, Imam Ali (as) et le terme de la vie*
 
*L’Imam Ali fils d’Abû Taleb (as) mobilisait ses bataillons à Siffîne, face à Mu‘âwiyâ dressé sur son cheval bouillonnant d’impatience.* *L’Imam Ali était sur le cheval du Messager de Dieu (sawas) «al-Murtajiz» (le Fracassant), tenant dans sa main le javelot du Messager de Dieu (sawas) et portant à sa ceinture son sabre «Dhû-l-fiqâr».* 
*Le camp de la Vérité et de la Foi face à celui de la tyrannie et de l’hypocrisie. Un des compagnons de l’Imam (as) lui dit:* *«Prends garde, ô Prince des croyants! Nous avons peur que ce maudit te tue!» 
«Si seulement tu disais que celui-là n’est pas fiable en ce qui concerne sa religion, lui répondit l’Imam (as), et qu’il est le pire des injustes (les «Qâsitînes») et le plus maudit de ceux qui sont sortis contre les Imams qui sont bien dirigés (les «Khârijites»)!*
 *Le Prince des croyants (as) et le terme de la vie Mais [n’aie crainte!] le terme (de la mort) [me] suffit comme gardien! Il n’y a personne qui n’ait pas d’Anges protecteurs qui le préservent de tomber dans un puits ou empêchent qu’un mur tombe sur lui ou qu’un mal le touche. Mais quand son terme est arrivé, ils n’empêchent pas d’arriver ce qui va le toucher. Il en est de même pour moi. Quand viendra mon terme (le moment de ma mort) et que sera envoyé le pire des misérables [Ibn Muljam] alors ceci sera teint [de sang] par cela (indiquant sa barbe et sa tête), d’un engagement engagé et d’une promesse non mensongère.*
*(at-Tawhîd de Sh. Sadûq, p367)*

*Et vint ce jour promis…*
*À l'aube du 19 du mois de Ramadan en l’an 40H, l’Imam Ali, le Prince des croyants (as) était dans le «mihrab» de la mosquée de Kûfâ en train de prier la prière du matin. Une nouvelle journée de jeûne avait commencé et il avait fait ses grandes et ses petites ablutions pour mieux se préparer à la Rencontre de Dieu. Il était à sa première raka‘at.* *Il terminait sa première prosternation devant Dieu Tout-Puissant, Lui livrant totalement son esprit, se soumettant complètement à Son Ordre. Il leva la tête, se redressa et s’apprêta à effectuer la seconde prosternation quand. Ce fut le moment que choisit Ibn* *Muljam le maudit pour lever son sabre sur la tête bénie de l’Imam (as) et le frapper, son cœur insensible à la gravité de son crime. Il s’en est fallu de peu que la terre ne se fende et ne l’engloutisse! L’Imam Ali, le Prince des croyants (as), tomba sur le sol béni de la mosquée de Kûfâ, baigné dans son sang. Il s’exclama:*
*«Dieu est plus Grand! J’ai remporté la grande victoire, ô Seigneur de la Ka‘bah!»*
*(«Fuztu wa rabbi-l-ka‘bah!»)*

En trois ans, la France a traversé deux grandes crises qui n’ont pas trouvé de réponses : la remise en cause de la globalisation par les Gilets jaunes et celle du délitement de l’État par les syndicats de police. Aucune n’a reçu de réponse sur le fond. Si les constats de ces lanceurs l’alerte sont partagés par tous, il devient impossible de les dire publiquement. La démocratie ne meurt pas de l’absence de débats contradictoire mais, pire, de l’érection de tabous. 

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Les Gilets jaunes contre la globalisation

En 2018, la France a été secouée par un vaste mouvement populaire, les « Gilets jaunes ». Parti d’une revendication contre la hausse des tarifs de l’essence, il apparut très vite comme une contestation des effets sociologiques de la globalisation des échanges : disparition des classes moyennes occidentales, relégation dans des campagnes sous-équipées [1].

Deux semaines après le début des manifestations, des groupes non-identifiés s’introduisirent dans le mouvement pour le saboter de l’intérieur. Ainsi, alors que durant 15 jours, tous les manifestants brandissaient fièrement le drapeau français et chantaient la Marseillaise —ce que l’on n’avait pas vu dans des démonstrations populaires depuis cinquante ans—, des casseurs cagoulés et vêtus de noir vandalisaient l’Arc de Triomphe et spécialement la sculpture de la Marseillaise. Le procès qui suivit montra bien que ce groupe de provocateurs non-identifiés n’avait aucun rapport avec les Gilets jaunes qui furent, seuls, arrêtés.

En l’absence de leader apte à condamner cette intrusion, le mouvement des Gilets jaunes s’affaiblit lentement durant une année. Ses questions n’ont pas disparu pour autant.

Autrefois, les politiciens créaient des « Commissions Théodule » pour noyer les problèmes qu’ils ne voulaient pas voir. Le président Macron inventa, lui, un « Grand débat national » pour le même objectif, à l’heure des médias d’information continue. Chacun prit la parole, mais nul ne reçut de réponse pertinente, ni de l’Exécutif, ni de l’Assemblée.

Les policiers contre le délitement de la nation

Une seconde alerte vient d’avoir lieu. Cette fois le problème est l’absence du 3ème Droit de l’homme et du citoyen de 1789 —à ne pas confondre avec les « Droits de l’homme » au sens anglo-saxon— : la sûreté. C’est-à-dire la capacité des citoyens à exercer leurs Droits imprescriptibles de liberté et de propriété. Effectivement, on constate non pas une hausse générale de la délinquance, mais une disparité géographique de plus en plus forte. Si les citoyens du VIIème arrondissement de Paris ne se sentent pas menacés, ceux du XVème arrondissement de Marseille peuvent craindre en permanence d’être agressés par des délinquants. Parallèlement, la police qui devrait les défendre a changé de fonction. Elle hésite à pénétrer dans certains quartiers où elle est attaquée de plus en plus souvent. De nombreux policiers craignent raisonnablement pour leur vie : une dizaine d’entre eux meurt en service chaque année. Aussi certains d’entre eux commencent-ils à se muer lentement en agents de répression de l’opposition politique. Ainsi, en de nombreux cas, des policiers ont fait un usage disproportionné de la force contre les Gilets jaunes et, aujourd’hui, contre les opposants à la politique sanitaire. Bien que ces cas ne soient pas si nombreux à l’échelle du pays, ils attestent qu’il s’agit d’une orientation non pas accidentelle, mais délibérée, soutenue au sommet de l’État.

Pour le moment, les policiers restent attachés à une formation républicaine, c’est-à-dire au service de tous et non pas des seules autorités politiques. Leurs syndicats multiplient les alertes en ce sens et dénoncent les conditions de recrutement de leurs jeunes collègues. Sont en effet admis aujourd’hui en école de police des personnes ayant des antécédents psychiatriques et de petits délinquants.

L’élection présidentielle de 2022

Ce second mouvement, après les Gilets jaunes, intervient alors que le pays se prépare à une nouvelle campagne électorale : en mai 2022, il devra désigner le président de la République. D’ores et déjà, deux tiers des électeurs ne souhaitent pas que le président Emmanuel Macron se représente.

Vu les échecs de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, tous deux à l’issue de leur premier et unique mandat, Emmanuel Macron ne peut espérer obtenir un second mandat qu’en répondant à l’attente populaire. Celle exprimée par les Gilets jaunes contre la globalisation et celle exprimée par les syndicats de police contre le recul de la République, c’est-à-dire de l’Intérêt général. N’ayant aucunement l’intention d’y souscrire, le président Macron peut aussi tenter une manœuvre électorale :
- multiplier artificiellement les candidatures et décrédibiliser les candidats susceptibles de gagner le premier tour, à l’exception d’un qu’il aura choisi, de sorte qu’il se trouve face à lui au second tour.
- organiser un second tour face à Marine Le Pen qu’il aura diabolisée et contraindre la majorité de ses opposants à voter pour lui plutôt que pour elle au nom d’un « front républicain » contre le fascisme.

Cette stratégie avait fonctionné, en 2002, pour Jacques Chirac (82 %) face à Jean-Marie Le Pen (17 %). Elle est aujourd’hui hasardeuse, Marine Le Pen n’ayant pas l’image d’une fasciste comme son père, mais bien d’une républicaine. L’Élysée est donc à la recherche d’opportunités pour la transformer en repoussoir.

L’appel des anciens militaires

Il se trouve que quelques anciens militaires ont rédigé une « Lettre ouverte à nos gouvernants » dans laquelle ils soulignent le délitement actuel des institutions et dénoncent à l’avance un éventuel recours aux armées, selon eux inévitable, pour régler la question de la sûreté. Cet appel a été publié sur leur site internet, Place d’armes, le 13 avril 2021. L’hebdomadaire de droite, Valeurs actuelles, l’a repris, non pas dans ses colonnes, mais sur son site internet, le 21 avril. Marine Le Pen, qui a dit partager depuis longtemps le diagnostic de ces anciens militaires, les a alors invités à voter pour elle au mois de mai.

L’Élysée jugea que l’occasion était la bonne et envoya, un à un, ses ministres devant les médias dénoncer un « quarteron de généraux à la retraite » qui appellent, selon eux, leurs camarades d’active à perpétrer un coup d’État militaire. Tous firent mine de dater leur appel du 21 avril, et non pas du 13, de sorte qu’ils y virent une tentative factieuse cinquante ans, jour pour jour, après le putsch des généraux d’Alger contre l’indépendance de l’Algérie. Pour finir, ils dénoncèrent la fascination de Marine Le Pen pour des « bruits de bottes ».

Conscient qu’il pouvait espérer faire mieux qu’Emmanuel Macron au premier tour de 2022, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, saisit le procureur de la République pour faire condamner les « généraux factieux ». En effet, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en troisième position au premier tour de la dernière élection présidentielle (19 % des voix, contre 21 % à Le Pen et 24 % à Macron).

La place des militaires dans le débat public

Nous invitons nos lecteurs à lire le texte de cette lettre ouverte [2] et à constater par eux-mêmes qu’il s’agit de beaucoup de bruit pour rien.

On appelle « état d’urgence » la possibilité pour le gouvernement de requérir l’armée pour maintenir l’ordre. Or les militaires ne sont pas formés pour cela et leur intervention risque d’occasionner des pertes humaines face auxquelles seuls les policiers et gendarmes sont formés. En 2005, en 2015 et encore en 2017, des gouvernements l’ont décrété. Aujourd’hui encore, près de 10 000 militaires peuvent être requis dans le cadre de l’« Opération Sentinelle » afin de protéger les citoyens face à des risques terroristes. Il en va de même en Belgique et au Royaume-Uni.

En outre la Constitution de 1958 prévoit en son article 36 la possibilité, en dernier recours, de transférer les pouvoirs de police et de maintien de l’ordre du ministère de l’Intérieur aux armées. C’est l’« état de siège ». Il n’a jamais été mis en œuvre sous la Vème République, même lors du coup d’État des généraux en 1961.

Le Gouvernement et la France insoumise soulignent que la Lettre ouverte des anciens militaires ne mentionne jamais qu’ils se situent dans le cadre constitutionnel et insinuent ainsi leur volonté putschiste. C’est un très mauvais procès d’intention. Rien, absolument rien, ne permet d’accuser ces anciens militaires d’intentions factieuses.

Tout ce tintouin n’aura servi qu’à attirer l’attention sur ce texte. Plus de 10 000 anciens militaires l’ont en définitive signé, dont une trentaine de généraux. La question qu’il pose est désormais évaluée par tous et l’inaction des gouvernants —tous partis confondus— est criante.

Des sanctions contre les lanceurs d’alerte

La ministre de la Défense a annoncé qu’elle sanctionnerait les signataires. L’opprobre destinée à Marine Le Pen touche désormais les gens auxquels elle s’adressait.

Las ! Seuls 18 sur 10 000 sont encore en active. Ils risquent effectivement d’être radiés pour manquement au devoir de réserve. Les retraités, quant à eux, jouissent de leur pleine liberté d’expression. Ils ne peuvent encourir qu’un blâme pour avoir sonné l’alerte, mais il serait pour le moins étonnant que ces 10 000 hommes soient collectivement sanctionnés pour leur légitime expression citoyenne.

Les militaires, qu’ils soient d’active ou à la retraite, ne sont plus des sujets, mais des citoyens comme les autres. Suite au putsch d’Alger, le président Charles De Gaulle initia une profonde réforme des armées. Les militaires qui avaient refusé d’obéir aux généraux putschistes étaient en effet punissables pour manquement aux ordres. Le général De Gaulle, qui avait lui-même refusé en 1940 d’obéir à son supérieur le maréchal Philippe Pétain et créé la France libre, avait introduit la distinction entre ce qui est « légal » et ce qui est « légitime ». Le Code de la Défense a donc été modifié. Il n’autorise pas les militaires à choisir leur camp, mais leur fait obligation de refuser des ordres illégitimes ou contraires à l’honneur et d’arrêter leurs supérieurs s’ils se livraient à de tels actes. Il n’y a donc aucun complot contre la République. Aucune menée factieuse.

C’est à juste titre que les signataires de la Lettre ouverte ont demandé de « parler d’égal à égal » avec leur chef d’état-major qui les insultait. Chaque soldat, d’active ou en retraite, a un tel droit en sa qualité de citoyen. Ce droit est le corolaire de leur obligation d’Obeir et de Servir.

En qualifiant les signataires de cette Lettre ouverte de « factieux », le garde des Sceaux, Me Éric Dupond-Moretti, s’est exposé à des poursuites pénales. L’ancien avocat ne plaidait pas dans un prétoire. Il est donc responsable de ses propos.

Tabou

Le fait que certains des 10 000 signataires soient membres ou proches du parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national, lui-même issu de celui historique des anciens collaborateurs des nazis et des putschistes d’Alger, le Front national, n’autorise ni à la condamner, ni à les condamner collectivement. En République, il n’y a pas de culpabilité par hérédité, ni collective. Tous sont citoyens français de plein droit. Non seulement aucun n’a été frappé d’indignité nationale, mais nombreux sont ceux qui ont servi leur pays avec gloire.

Dans leur diagnostic, les anciens militaires ne se sont pas contentés de dénoncer la rhétorique woke qui inhibe l’usage du monopole public de la violence, ni l’idéologie de l’islam politique. Ils ont aussi dit leur effroi face à l’usage anti-républicain que les autorités ont fait des forces de l’ordre contre les Gilets jaunes. La réaction disproportionnée de l’État à leur Lettre ouverte manifeste qu’ils ont touché juste.

Nous assistons à une inversion des valeurs qui fait juger des hommes médiatiquement —et peut-être demain par leurs corps militaires— non pour ce qu’ils ont fait, ni même pour ce qu’ils pensent, mais parce qu’ils posent un diagnostic auquel tous souscrivent et que peu osent énoncer à haute voix.

Le discours politique s’est progressivement éloigné des réalités. Il entre aujourd’hui dans une zone trouble où, comme dans certaines sociétés polynésiennes, ce que l’on ne maitrise pas devient tabou. Non seulement le « cercle de la raison » [3] tente depuis trente ans d’interdire des opinions contradictoires, mais désormais il tente d’interdire d’aborder certains sujets.

Lorsque les trois premiers Droits de l’homme et du citoyen sont perdus —la liberté, la propriété et la sûreté—, intervient le quatrième : « la résistance à l’oppression » (article 2).

 
 
 

[1] « Comment l’Occident dévore ses enfants », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 décembre 2018.

[2] « Lettre ouverte d’anciens militaires à nos gouvernants », Réseau Voltaire, 13 avril 2021.

[3] En 1994, le lobbyiste Alain Minc décrivit la Fondation Saint-Simon dont il était membre comme le « cercle de la raison » qu’il opposa à la démagogie de Jacques Chirac.

A la veille du dernier vendredi du mois sacré du Ramadan "Journée de Qods" et en soutien à la nation opprimée de Palestine, le deuxième jour du Congrès international de Qods Sharif est commencé virtuellement.
La deuxième journée du Congrès international de Qods Sharif commencera par un message du Dr Mohammad Baqer Qalibaf, président du parlement iranien. A la suite du congrès plus de 30 personnaliés scientifique et culturelles du monde islamiques prononceront leur discours.

Hojjat ul-Islam val-moslemin Hamid Shahriari, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques (CMREI) d'Iran, Sheikh Maher Hammoud, président de l'Asemblée des oulémas de résistance libanaise, Dr Muslim Omran, président du Centre culturel palestinien en Malaisie, le Dr. Abdo al-Salam Mohammad, Cheikh Nabil al-Halbawi, religieux et membre du Conseil suprême du Conseil mondial d'Ahlulbayt, Hojjat ul-Islam val-moslemin Hussein Mutawaq, secrétaire général du Mouvement de solidarité islamique du Koweït, professeur Haroon Aziz, auteur et professeur à l'Université de Johannesburg en Afrique du Sud, Maulana Ahmad Waqar Khan, émir de l'assemblée islamique de Jaipur Rajasthan de l'Inde prendront leur discours dans le deuxième jour du Congrès Qods Sharif.

Il est à noter que le deuxième congrès international de Qods Sharif sera diffusé en direct en trois langues: persan, arabe et anglais via abarat.tv, iranpress.com et certains réseaux nationaux et étrangers.

« Le régime sioniste sait que son sort est la disparition et que l’axe de la Résistance déterminera l’avenir de la région », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah libanais.

Dans un discours télévisé à l’occasion de la Journée mondiale de Qods, diffusée par la chaîne libanaise Al-Mayadeen, le secrétaire général du Hezbollah, Seyed Hassan Nasrallah a appelé tout le monde à déclarer sa position envers la question palestinienne avec sincérité et courage.

« Face aux jeunes palestiniens qui ont fait le choix de résister, c’est la responsabilité de tout le monde d’annoncer clairement, avec sincérité et courage, sa position envers la question palestinienne et la Résistance », a souligné Seyyed Hassan Nasrallah.

Le secrétaire général du Hezbollah a réfuté les propos de ceux qui prétendent que les Palestiniens se sont résignés à abandonner leurs idéaux et leur patrie, car « les événements qui se produisent ces derniers temps montrent que le peuple palestinien ne renonce absolument pas à ses droits, et cela augmente la responsabilité de l’Oumma islamique ».

Il y a peu, le commandant en chef du CentCom reconnaissait devant le Congrès le fait que l'armée de l'air US opérait sans "supériorité" dans le ciel du Moyen-Orient, du fait des "drones et des missiles de l'Iran et de ses """mandataires""", qui surgissent du néant, échappent à tous les radars et s'abattent "exactement là où il faut ". Ils ne tuent pas mais ils pétrifient. Puis McKeznie a affirmé que tant que "l'énigme de ces appareils ne seront pas percé", l'US Air Force, avec ou sans Patriot sera vulnérable. Mais c'est quoi cet énigme? Une armée de l'air assymétrique, totalement "démocratisée", et qui n'a besoin ni de base aérienne, ni de gros dépenses, a-t-elle vaincu une force classique composée de F-35, de F22, de F-18, de P-8.... et ainsi de suite?

La revue militaire US, The Drive rapporte dans son numéro en ligne daté de 4 mai comment les Américains en ont déjà compris le danger, au lendemain de la spectaculaire attaque de drone en essaim d'Ansarallah contre Aramco, un certain septembre 2019. " Ne croyez pas qu'on est resté les bras croisés, le commandement secret des opérations spéciales conjointes et d'autres entités gouvernementales américaines opérant en coopération avec l'US Army, ont mis au point un LEAP Long Endurance Aircraft Program), au Moyen-Orient conçu pour être extrêmement silencieux et avoir une apparence extérieure inoffensive. Mais ce drone dérivé du planeur propulsé par Pipistrel Sinus, s'est écrasé à l'aéroport international d'Erbil en Irak l'année dernière." Et comment? "Le drone a percuté le sol, a rebondi dans les airs, puis est redescendu pour finalement s'immobiliser le long de la piste. L'accident a fait que l'hélice montée à l'avant a heurté le sol et que le train d'atterrissage s'est effondré. Il a également causé des dommages suffisamment importants à l'aile droite pour que du carburant fuit au sol."

Sur fond d'échec des pourparlers de Mascat où Américains et Saoudiens ont tenté de faire prendre à Ansarallah la vessie pour la lanterne, des sources yéménites ont fait état d'une percée  des forces de l'armée yéménite et des Comités populaires (Ansarallah) dans le nord de Maarib et de la prise de toutes les zones désertiques entre Maarib et l'est de la province d'al-Jawf. L'avancée de la Résistance vers Maarib se poursuit donc inexorablement et parallèlement à ce qui semble être l'ouverture d'un véritable front anti coalition dans le sud. Au fait, Maarib une fois tombée, la Résistance yéménite n'aura plus aucun obstacle à étendre la guerre de libération vers Aden. Et de ce fait, ce qui se passe à Taëz, la province limitrophe est d'une importance capitale. Il y a une dizaie de jours de très intenses combats ont  permis à Ansarallah d'avacer sur la route stratégique Taëz-Aden, où la présence des millirers de terroristes daechistes et qaidists n'a pu aider l'axe Rirad-Abou Dhabi à contrer cette avancée. C'est donc une stratégie parallèle qui semble guider les choix militaires d'Ansarallah : avancer lentement mais sûrement à Maarib ; avancer rageusement vers Aden. 

Quelques heures après une frappe culottée contre la côte ouest syrienne, frappe que la presse occidentale a attribuée à Israël et en quoi elle a vu " une mise en garde anti Russie", la marine russe a commencé l'escorte des cargaisons pétrolières iraniennes en direction de la Syrie.

Selon le site militaire russe, Avia.pro a annoncé qu'outre les navires de guerre, des sous-marins russes accompagneront les navires iraniens au large des côtes syriennes.  

"Des sources militaires israéliennes ont rapporté que les sous-marins russes assuraient la sécurité des pétroliers iraniens traversant la mer Méditerranée. Auparavant, on supposait que l'escorte des navires iraniens était effectuée uniquement par des navires de guerre russes, cependant, en plus du fait que l'armée russe protègera les navires iraniens en surface, la Russie fournira également son soutien sous-marin."  

L’Iran se réserve le droit d’avoir recours à tous les mécanismes juridiques dont la Convention de Vienne sur les relations consulaires, a annoncé l’ambassade de la République islamique d’Iran à Bruxelles en réaction à la condamnation par la Justice belge d’Assadollah Assadi, diplomate iranien.  

Dans un communiqué, rendu public mercredi 5 mai, l’ambassade de la République islamique d’Iran en Belgique a exprimé ses vives protestations quant à un verdict émis par le tribunal belge contre un diplomate iranien. L’ambassade iranienne a accusé l’Allemagne et la Belgique d’avoir violé la Convention de Vienne sur les relations consulaires.

« Les mesures entreprises par les gouvernements allemand et belge sont une violation flagrante du droit international et des procédures diplomatiques », indique le communiqué.

Selon certains analystes, les récentes déclarations du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, au sujet des relations de Riyad avec Téhéran ne seraient pas un véritable changement de position mais plutôt un changement de ton. Or, si Riyad adoptait une approche logique et raisonnable, la République islamique d'Iran serait prête à entamer des pourparlers directs avec les Saoudiens.

Lors d’une récente interview, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a surpris les observateurs en déclarant que le royaume souhaiterait avoir de bonnes relations de voisinage avec la République islamique d’Iran.

Il a déclaré au journaliste de la chaîne Al-Arabiya : « Nous souhaitons avoir de bonnes relations avec l’Iran. Mais le problème réside dans le comportement négatif des Iraniens. Nous coopérons avec les partenaires régionaux et internationaux pour y trouver une solution. »

Le ministère iranien des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir à ces propos par la voix de son porte-parole, Saïd Khatibzadeh, qui a favorablement accueilli les déclarations de Mohammed ben Salmane : « Avec des approches constructives et en se fondant sur le dialogue, nos deux importants pays de la région et du monde musulman peuvent résoudre les différends et commencer une nouvelle phase de coopérations et d’interactions afin de renforcer la paix et la prospérité de la région », a-t-il souligné.

Il a évoqué le plan de Téhéran dans ce domaine en accueillant favorablement de changement de ton de l’Arabie saoudite.