Jouant au Deus ex machina, le président Macron est venu distribuer les bons et les mauvais points aux dirigeants libanais. Sûr de sa supériorité, il s’est dit honteux du comportement de cette classe politique. Mais tout ceci n’est qu’une mauvaise pièce de théâtre. En sous-main, il s’attache à détruire la Résistance et à transformer le pays en un paradis fiscal.

تقي زاده
Nasrallah ne permet pas à la France de tuteuriser le Liban...
Le secrétaire général du Hezbollah l'a souligné : « Soigne ton langage, M. Macron! Le Hezbollah ne te permet pas de te comporter en tuteur du Liban! »
Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a commencé son discours en présentant ses condoléances pour le décès de l’émir du Koweït et s’est ensuite attardé sur les tentatives des États-Unis destinées à réactiver le groupe terroriste de Daech.
Lors d’un discours télévisé, retransmis en direct ce mardi 29 septembre, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a déclaré : « Il y a presque un mois, j’ai mis en garde contre les tentatives visant à faire ressurgir Daech en Syrie, en Irak et au Liban, mais ce que j’ai dit n’a pas plu à certains, car la rancune empêche de voir la réalité. » Seyyed Hassan Nasrallah a ajouté que les États-Unis tentaient de réactiver le groupe terroriste de Daech après l’assassinat de Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes qui a poussé la nation irakienne à réclamer l’expulsion des forces américaines de l’Irak. « Les États-Unis projettent de réactiver Daech pour ainsi justifier leur présence dans la région », a-t-il indiqué.
Israël menace de frapper préventivement depuis le golfe Persique
Selon l’agence de presse iranienne Fars, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé ce mardi 29 septembre la République islamique d’Iran de vouloir s’établir aux frontières nord de la Palestine occupée.
« On ne peut pas permettre à l’Iran de s’établir sur les frontières nord même s’il n’a pas la tentative de nous attaquer », a prétendu Netanyahu dans un discours à la cérémonie consacrée aux soldats sionistes tués lors de la guerre du Kippour.
À quoi riment les agissements US à al-Anbar?
Alors que Washington mobilise tous ses moyens pour faire resurgir Daech dans le triangle désertique al-Anbar/Ninive/Salaheddine, un commandant de haut rang de l’armée américaine vient d’arriver à la base aérienne d’Aïn al-Asad.
Ali al-Waeli, expert irakien des questions de sécurité, a déclaré lors d’un entretien avec l’agence de presse al-Maalomah que les terroristes de Daech, épaulés par les forces américaines déployées à Aïn al-Asad, étaient actifs dans une zone sensible entre Salaheddine et al-Anbar.
Les USA ont perdu toute influence sur la scène internationale (Général Salami)
" Les Etats-unis sont épuisés et cet épuisement, c'est la Révolution iranienne qui en est à l'origine : l'Iran a poussé les Etats-Unis à quitter leur trou, à s'engager militairement, quitte à se faire miner leur force, leur économie, leur argente te tout ceci pour des résultats qui tardent à se produire. C'est absurde dynamique cause un infini enlisement à une Amérique en totale perte de vitesse. Aujourd'hui, personne au monde ne souhaite être un citoyen américain et si elle l'est, elle n'en est pas fière. Aux Etats-Unis, on crie "à bas l'Amérique" et ceci veut dire que l'Iran, sa révolution et sa pensée anti-impérialiste ont pénétré au cœur même des Etats-Unis, a dit le commandant en chef du CGRI.
Plus loin dans son discours, le général Salami a expliqué pourquoi l'Iran est "invulnérable" : "la guerre a échoué, les sanctions ont échoué et on nous demande pourquoi? Et bien quand la protection et la défense d'un Etat, d'un pays, d'une histoire et d'une civilisation s'étend à l'ensemble d'un peuple et que la guerre devient la vie et la vie, la guerre, la défaite perd son sens et elle devient impossible".
Réouverture de la frontière jordanienne pour dynamiser l’économie libanaise et syrienne
Ce dimanche 27 septembre, les autorités jordaniennes ont ouvert le poste-frontière de Jaber en face du point de passage de Nassib à la frontière syro-jordanienne, environ un mois après sa fermeture en raison de mesures de précaution pour lutter contre le coronavirus. C'est un plus pour le commerce bilatéral et un moins pour une Amérique qui fait tout pour imposer sa Loi César ...
À son tour, le directeur de l’Union des compagnies internationales de transport de marchandises en Syrie, Najwa Al Shaar, a expliqué dans une interview accordée à Sputnik que le passage des camions depuis les pays du golfe Persique vers la Syrie puis vers le Liban ne s’est pas arrêté au cours de la dernière période, précisant que le passage des camions se poursuivait à travers les terres syriennes.
Les médias libanais et internationaux dénoncent les mensonges de Nétanyahou sur le dépôt de missiles
Le chef du département des relations avec les médias du Hezbollah, Hajj Mohammad Afif, a souligné que la tournée d'aujourd'hui vise à prouver que l'histoire de Netanyahu est fausse, ajoutant que la Résistance ne se préoccupe pas d'exposer chaque site revendiqué par l'ennemi sioniste comme un dépôt de missiles.
Nétanyahou avait allégué que le Hezbollah stocke des missiles dans un dépôt situé dans une zone résidentielle de Jinah, ajoutant qu'il se trouve près d'une installation gazière et que son explosion sera similaire à celle du port de Beyrouth.
Le commandement des services de renseignement israéliens a préparé un plan pour provoquer les Libanais contre le Hezbollah
Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hasan Nasrallah, a annoncé l'invitation lors de son discours télévisé, soulignant que ce serait peu après les remarques de Netanyahu afin que l'inspection soit très crédible.
L’Iran dévoile un nouveau missile sur fond de tensions avec les États-Unis (images)
Les gardiens de la Révolution islamique, ont dévoilé dimanche 27 septembre un nouveau missile balistique antinavire d’une portée de plus de 700 km, sur fond de tensions avec les États-Unis, a rapporté l’agence de presse Tasnim.
Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Selon l’agence Tasnim, le missile Zolfaghar Bassir a une portée probable de plus de 700 km, soit plus de deux fois la portée du dernier missile de type sol-mer présenté par l’Iran en 2017 et baptisé Hormuz-2. D’une portée maximale de 300 km , Hormuz-2 avait été testé avec succès en mer d’Oman, selon Téhéran.
L’agence Tasnim a publié des images du nouveau missile à l’inauguration à Téhéran du Parc aérospatial national, présenté comme l’exposition des capacités stratégiques de la force aérospatiale du pays.
» Cette exposition montre le pouvoir dissuasif de l’Iran », a indiqué le chef des gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami.
Les tensions sont vives entre l’Iran et les États-Unis, plus d’une semaine après qu’un porte-avions américain a traversé le détroit d’Ormuz, passage stratégique dans le Golfe persique.
L’Iran a inauguré jeudi une nouvelle base maritime près de l’entrée de ce passage, par lequel transite un cinquième des exportations pétrolières maritimes.
Le gouvernement américain a essuyé mi-août un revers retentissant au Conseil de sécurité des Nations unies dans sa tentative de prolonger l’embargo sur les armes conventionnelles visant Téhéran, qui expire en octobre.
Le détroit d’Ormuz et les eaux environnantes du Golfe ont été l’an dernier le théâtre de fortes tensions entre l’Iran et les États-Unis, quand des navires ont fait l’objet d’attaques mystérieuses, des drones abattus et des pétroliers saisis.
La mauvaise pièce du président Macron au Liban
- Le président français, Emmanuel Macron, a consacré une de ses rares conférence de presse à la situation dans un pays étranger, le Liban. Il a déclaré : « Le Hezbollah ne peut en même temps être une armée en guerre contre Israël, une milice déchaînée contre les civils en Syrie et un parti respectable au Liban. Il ne doit pas se croire plus fort qu’il ne l’est. Il doit montrer qu’il respecte les Libanais dans leur ensemble et il a montré le contraire ces derniers jours ». Sayed Hassan Nasrallah lui répondra le 29 septembre.
Réagissant à l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, le peuple libanais et la presse internationale y ont vu un accident imputable à la corruption des autorités portuaires. Pour notre part, après analyse des premiers indices, nous mettions immédiatement en question la thèse de l’accident et privilégions celle de l’attentat. Le président français Emmanuel Macron se rendait en urgence au Liban pour sauver le pays. Deux jours plus tard, nous émettions sur une télévision syrienne, Sama, l’hypothèse de la poursuite de l’opération de mise en œuvre de la résolution 1559.
L’hypothèse de la résolution 1559
De quoi s’agit-il ? Cette résolution franco-états-unienne de 2004 a été rédigée sur instruction du président US, George W. Bush, à partir d’un texte rédigé par le Premier ministre libanais d’alors, Rafic Hariri, avec l’aide du président français, Jacques Chirac. Elle visait à faire reconnaître par le Conseil de sécurité des Nations Unies les objectifs formulés par le secrétaire d’État US, Colin Powell : chasser la force de paix syrienne issue des Accords de Taëf [1] ;
en finir avec la Résistance libanaise à l’impérialisme ;
empêcher la réélection du président libanais, Émile Lahoud.
Or, le 14 février 2005, Rafic Hariri, qui n’était plus Premier ministre et venait de se réconcilier avec le Hezbollah, fut assassiné dans un méga-attentat dont le président libanais Émile Lahoud et son homologue syrien, Bachar el-Assad, furent accusés d’être les commanditaires. La force de paix syrienne se retira et le président Lahoud renonça à se représenter.
Rétrospectivement, il apparait que l’attentat n’a pas été réalisé au moyen d’explosifs classiques véhiculés dans une camionnette blanche, ainsi que l’on feint de le croire toujours, mais au moyen d’une arme alliant nanotechnologie et combustible nucléaire enrichi dont très peu de puissances disposaient à l’époque [2] ;
que l’enquête internationale diligentée par les Nations Unies fut en réalité une opération secrète CIA-Mossad dirigée contre les présidents Lahoud et Assad ainsi que contre le Hezbollah. Elle se fracassa lors d’un énorme scandale mettant en lumière de faux témoins recrutés et payés par les enquêteurs de l’Onu [3] ;
que toutes les charges contre les suspects ont été abandonnées et qu’un organe de l’Onu, abusivement qualifié de « Tribunal spécial pour le Liban » sans en avoir les attributs juridiques, a refusé d’examiner des preuves et a condamné par contumace deux membres du Hezbollah.
En définitive, plus personne n’osa évoquer à nouveau la fin de la Résistance libanaise stipulée par la résolution 1559.
Cette Résistance s’est formée autour de familles chiites lors de l’invasion israélienne (Opération « Paix en Galilée »), en 1982. Après la victoire, ce réseau est progressivement entré en politique sous le nom de Hezbollah. Lors de sa création, il était fasciné par la révolution anti-impérialiste iranienne et adossé à l’armée syrienne ainsi que l’a révélé son secrétaire général en 2011, sayyed Hassan Nasrallah. Cependant, après le retrait de la force de paix syrienne du Liban, il se tourna presque entièrement vers l’Iran. Il revint vers la Syrie lorsqu’il réalisa qu’une défaite de Damas face aux Frères musulmans ne provoquerait pas seulement la destruction de la Syrie, mais aussi celle du Liban. Durant toutes ces années, il a à la fois acquis un arsenal gigantesque et une expérience du combat, de sorte qu’il est aujourd’hui la première armée non-étatique au monde. Ses succès et les moyens dont il dispose ont attiré à lui quantité de gens qui ne partagent pas forcément ses idéaux. Sa transformation partielle en parti politique lui a fait acquérir les mêmes défauts que les autres partis politiques libanais, corruption comprise.
Aujourd’hui, le Hezbollah n’est pas un État dans l’État libanais, mais en bien des situations, il est l’État à la place du chaos. Face à ce phénomène hybride, les Occidentaux ont réagi en ordre dispersé : les États-Unis l’ont classé comme « terroriste », tandis que les Européens ont subtilement distingué, en 2013, son versant civil avec qui ils discutent de son versant militaire, qu’ils condamnent également comme « terroriste ». Pour justifier leur décision face à leurs opinions publiques, les Occidentaux ont développé quantité d’opérations secrètes visant à attribuer au Hezbollah soit des attentats antérieurs à son existence (contre les contingents militaires des USA et de la France lors de la réunion régionale des services secrets alliés), soit des attentats à l’étranger (notamment en Argentine et en Bulgarie).
Terminer l’application de la résolution 1559 [4] signifie aujourd’hui désarmer le Hezbollah et le transformer en un simple parti politique, aussi corrompu par les Occidentaux que les autres.
L’intervention française
Le président Emmanuel Macron a été le premier chef d’État à se déplacer au Liban après l’explosion du port de Beyrouth où il s’est rendu deux fois. Il s’est engagé à ne pas laisser tomber le pays et à l’aider à se réformer. Il a présenté une « feuille de route » qui a été agréée par tous les partis politiques. Celle-ci prévoyait la formation d’un gouvernement de mission chargé de mener des réformes économiques et financières. Cependant, Mustapha Adib, le Premier ministre désigné a constaté l’impossibilité d’y parvenir et a démissionné. Le président Macron a alors convoqué une conférence de presse, le 27 septembre. Il y a conspué toute la classe politique et a explicitement accusé le Hezbollah et le mouvement Amal et implicitement leur allié, le président Michel Aoun, d’avoir fait échouer sa tentative de sauvetage du Liban
Les arguments du président Macron n’ont convaincu que ceux qui ne connaissent pas l’histoire du Liban. Au contraire, nos lecteurs savent [5] que ce pays n’a jamais été une nation et par conséquent n’a jamais pu être une démocratie. Il est partagé depuis la colonisation ottomane par diverses communautés confessionnelles qui y coexistent sans se mêler les unes aux autres. Cette division a été institutionnalisée par la Constitution (1926) inspirée par la France, puissance mandataire. Puis, son fonctionnement à tous les niveaux de l’État a été fixé dans le marbre par les États-Unis et l’Arabie saoudite, lors des accords de Taëf (1989) qui mirent fin à la guerre civile. De ce point de vue, il est pour le moins étrange de reprocher au personnel politique d’avoir corrompu l’État alors que la corruption est une conséquence directe et inexorable des institutions qui leur ont été imposées par l’étranger.
Surtout, il est inadmissible d’entendre un président étranger se poser en donneur de leçons et déclarer qu’il a honte pour les dirigeants libanais. D’autant que cet étranger représente une nation qui a une lourde responsabilité historique dans la situation actuelle.
Il semble que dans la pratique, les parrains du Liban ont l’intention de renverser la classe politique corrompue qu’ils ont mise en place et de la remplacer par un gouvernement de technocrates formés dans leurs meilleures écoles. Celui-ci sera chargé de réformer les Finances, de restaurer le paradis fiscal de l’âge d’or libanais, mais surtout de ne pas de casser le système confessionnel de manière à ce que la dépendance du pays vis-à-vis de ses parrains se poursuive. Ce pays serait ainsi voué à rester colonisé sans se l’avouer et à décapiter quelques uns de ses dirigeants tous les trente ou quarante ans.
Dans l’esprit des commanditaires du président Macron, les troubles qui agitent l’Arabie saoudite ont fait échouer le projet d’une zone franche pour milliardaires, Neom. Il convient donc d’utiliser à nouveau le Liban pour échapper à leurs propres obligations fiscales.
Rappelons par ailleurs que lorsque la France s’est dotée d’institutions laïques, elle en a immédiatement privé toutes ses colonies considérant que la religion était le seul moyen de pacifier les peuples qu’elle contrôlait. Le Liban est le seul pays au monde où un mollah chiite, un mufti sunnite et un patriarche chrétien peuvent imposer leurs points de vue aux partis politiques.
Les attaques réitérées du président Macron contre le Hezbollah vont précisément dans le sens de mon hypothèse : l’objectif ultime des Occidentaux est de détruire la Résistance et de transformer le Hezbollah en un parti aussi corrompu que les autres.
En effet, selon Emmanuel Macron, le Hezbollah actuel est à la fois une « milice », une « organisation terroriste » et un parti politique. Or, nous l’avons vu, il est en réalité à la fois la première armée non-gouvernementale dédiée à la lutte contre l’impérialisme et un parti politique représentant la communauté chiite. Il ne s’est jamais rendu responsable d’actions terroristes à l’étranger. Toujours selon M. Macron, il a instauré « un climat de terreur », inhibant les autres formations politiques. Or, le Hezbollah n’a jamais utilisé son gigantesque arsenal contre ses rivaux libanais. La brève guerre de 2008 ne l’a pas opposé aux sunnites et aux druzes, mais à ceux qui hébergeaient des centres d’espionnage de puissances étrangères (notamment dans les locaux d’archives de FuturTV).
Durant la conférence de presse, il a également été fait référence à l’exigence du Hezbollah et d’Amal de choisir le ministre des Finances. Cette requête apparemment saugrenue est vitale pour la Résistance. Non pas pour piller l’État, comme certains le sous-entendent, mais pour contourner les sanctions états-uniennes contre la Résistance. Saad Hariri après s’y être opposé, s’y était rallié dès qu’il en a saisi l’enjeu. C’est pourquoi contrairement à ce qu’a prétendu le président Macron, l’échec de la formation du gouvernement n’est pas imputable au Hezbollah ou à quelque autre formation libanaise, mais à la volonté française de casser la Résistance.
Lors de l’élection du président Jacques Chirac, le mandataire saoudien Rafic Hariri finança très largement sa campagne électorale provoquant un incident mémorable au Conseil constitutionnel français. Identiquement lors de l’élection du président Emmanuel Macron, Saad Hariri (fils du précédent) finança sa campagne quoiqu’à moindre échelle. Aussi lorsque M. Macron annonça que la communauté internationale sauverait financièrement le Liban si celui-ci appliquait sa feuille de route, Saad Hariri exigea un retour sur investissement, à savoir 20 % des sommes à venir. Après consultation de son principal donateur, l’États-uno-Israélien Henri Kravis [6], Emmanuel Macron refusa et menaça de sanctions les trois présidents du Liban (de la République, de l’Assemblée et du Gouvernement).
La France calcule à partir de sa connaissance historique de la région. Cependant, elle n’en a pas compris certaines de ses évolutions ainsi que l’attestent ses échecs en Libye, en Syrie, et dans la négociation irano-US. Si elle s’inquiète de l’influence de la Turquie au Liban, elle surestime celle de l’Arabie saoudite et de l’Iran, minore celle de la Syrie et ignore celle de la Russie.
Pour ceux qui observent précisément ce qui se passe, la France n’est pas honnête dans sa sollicitude face au Liban. Ainsi, les voyages du président Macron avaient été précédés de la diffusion d’une pétition appelant la France à rétablir son mandat sur le Liban, c’est-à-dire à le recoloniser. Il fut rapidement établi que cette pétition spontanée était une initiative des services secrets français. Ou encore, le second voyage du président français correspondait au centenaire de la proclamation du Grand Liban par le général Henri Gouraud, leader du Parti colonial français. Il n’est pas bien difficile de comprendre ce que la France espère obtenir en rémunération de son action contre la Résistance.
[1] « Accord de Taëf », Réseau Voltaire, 23 octobre 1989.
[2] « Révélations sur l’assassinat de Rafiq Hariri », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 29 novembre 2010.
[3] « La commission Mehlis discréditée », par Talaat Ramih, Réseau Voltaire, 9 décembre 2005.
[4] « Résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU (Texte et débats) », Réseau Voltaire, 2 septembre 2004.
[5] « Les Libanais, prisonniers de leur Constitution », « Le Liban face à ses responsabilités », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 octobre 2019 et 21 juillet 2020.
[6] « Envers qui Emmanuel Macron est-il débiteur ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 décembre 2018.
Hadith
L'Emir des croyants Ali fils d'abi Talib a dit:
La conjecture de l'homme est le critère de son intelligence, et ses actes sont d'authentiques témoins de son tréfonds.
۲- I۱ est injuste de détruire la confiance par de la suspicion.
۳- Si les choses pouvaient elles-mêmes s'unir selon leurs affinités, la sincérité irait avec le courage, et la couardise serait dans le même camp que le mensonge.
۴- L'homme sincère est gagnant sur trois plans: I۱ inspire confiance, attire l'amitié et impose son respect.
۵- Prenez garde aux partisans de l'hypocrisie car ils s'égarent eux-mêmes, et égarent les autres. Leurs cœurs sont atteints d'infection même si, en apparence ils vous semblent sains.
۶- La parole de l'hypocrite est belle, mais son intérieur est rebelle.
۷- L'hypocrite est des plus indulgents envers lui-même et des plus agressifs envers les autres.
۸- La médisance est l'effort de l'incapable.
۹- Que le meilleur de tous les hommes soit pour toi celui qui te montre tes défauts, et qui t'aide à les combattre.
۱۰- Celui qui est curieux de découvrir des vices chez les autres, a intérêt à commencer par chercher les siens.
۱۱- C'est assez, pour être stupide, que de regarder les défauts des autres et de ne pas voir ceux qui se cachent en nous.
۱۲- L'homme doué de raison devrait commencer pour chercher et recenser les imperfections de son âme en matière de foi, de morale et de comportement puis, se les rappelant ou les notant par écrit, œuvrer à les déraciner les une après les autres.
۱۳- Méfiez-vous de l'envie, car elle humilie l'âme.
۱۴- Gardez-vous d'être vaniteux cela accroît l'inimitié envers vous.
۱۵- L'orgueil corrompt l'intelligence.
۱۶- L'homme faible d'esprit est fort en prétentions.
۱۷- L'homme satisfait de lui-même ne peut voir ses propres défauts. S'il savait voir les qualités et l'excellence d'autrui, il verrait ses imperfections et comprendrait tout ce qu'il a manqué.
۱۸- Cherchez refuge auprès de Dieu de l'ivresse que confère la richesse car il est très difficile de se ressaisir après cette ivresse.
۱۹- Quiconque se débarrasse du fardeau de la haine éprouve un sentiment de quiétude dans son cœur.
۲۰- Garde-toi de la colère, elle commence par la folie et finit par les remords.
۲۱- La colère est comme un feu qui couve. Quiconque la retient l'éteint, et quiconque la lâche se brûle en premier.
۲۲- Garde-toi d'être déloyal, car cela est la pire des désobéissances à Dieu. Le déloyal sera voué au supplice du feu pour sa conduite.
۲۳- La loyauté est une preuve de sincérité du croyant.
۲۴- L'homme avide est pris dans le piège de l'avilissement et ne peut s'en sortir.
۲۵- La voracité déshonore et détruit la réputation, corrompt la foi, et balaie toute noblesse d'âme.
۲۶- Le Savoir guide, dirige et sauve tandis que l'ignorance égare, trompe et ruine.
۲۷- Si tu fais en sorte que ta religion suive ta vie d'ici-bas, tu perdras et ta religion et ta vie d'ici-bas et tu seras, dans l'autre monde, du nombre des perdants.
۲۸- Si tu fais en sorte que ta vie d'ici-bas suive ta religion, tu seras maître et de ta religion et de ta vie d'ici-bas et tu seras, dans l'autre monde, du nombre des gagnants.
۲۹- Sachez que vous ne serez considérés que selon vos paroles, ne parlez donc que bien.
۳۰- Sachez que vous ne serez rétribués que selon vos actions, n'agissez donc que bien.
۳۱- La perfection se trouve dans trois choses: La patience dans les malheurs, la retenue dans les désirs et la sollicitude envers les nécessiteux.
۳۲- L'homme est mesuré par sa parole et évalué par ses actions, dis donc ce qui a le plus de poids et fais ce qui a le plus dé valeur.
۳۳- L'intelligent ne s'abandonne pas à la violence et ne se laisse pas aller à la faiblesse.
۳۴- Prenez garde de ne pas trop manger, cela durcit le cœur, rend paresseux pour la prière et est malsain pour le corps.
۳۵- Le plus incapable des hommes es celui qui pourrait corriger ses défauts mais qui ne le fait pas.
۳۶- L'intelligence est un don naturel qui se développe par l'instruction et l'expérience.
۳۷- Evite le bavardage qui est souvent cause d'erreurs et d'ennui.
۳۸- Garde toi de prononcer des risibles, même si tu les rapporte d'autrui
۳۹- Garde-toi de la flatterie qui n'est pas un critère de foi.
۴۰- Garde-toi d'opprimer celui qui, contre-toi, n'a d'autre protecteur que Dieu
Hadith
Quelques hadiths de l’Imam Al-Baqir (p)
L’Imam Al-Bãqir (p) a dit:
- "Je jure par Dieu qu’Il ne demande que deux choses aux hommes: premièrement, ils doivent reconnaître les bienfaits divins afin que Dieu les augmente pour eux; deuxièmement, ils doivent avouer leurs péchés afin que Dieu les leur remette." [1]
-"Au Jour du Jugement, la première question que l’on posera au serviteur sera au sujet de la "prière"; si ses prières auront été acceptées, tous ses autres actes seront acceptés. [2]
- "La prière (individuelle) de la personne qui sans aucune excuse (acceptable) ne participe pas à la prière en commun, n’est pas acceptée (par Dieu). [3]
- "On a demandé à l’Envoyé de Dieu à propos des meilleurs serviteurs et il a répondu ainsi: "Ils sont ceux qui sont satisfaits lorsqu’ils pratiquent la bonté, demandent pardon des qu’ils tombent dans l’erreur, remercient après qu’on les pourvoie, sont patients tandis qu’ils sont en difficulté et pardonnent quand on Ces met en colère. " [4]
1] Al-Kafi, V.2, P.426 : "لا وَ اللهِ ما اَراد اللهُ تعالی مِن الناس اِلا خَصلَتینِ: اَن یُِقرِوا لَه بالنعم فَیَزیدهم و بالذنوب فَیَغفرها لَهم."
[2] Biharul Anvar, V.7, P.267 : "اَوَل ما یحاسبُ بِهِ العَبد الصَلاة فَاَن قبلت قبل ما سواها."
[3] Biharul Anvar, V.88, P.11 : "مَن ترک الجماعة رَغبَة عنها و عن جماعة المسلمین مِن غیر علة فلا صلاة له."
[4] Al-Khissal, P.317 : "سُئل رَسول الله صلی علیه و آله و سلم عَن خیار العباد، فقال: الذین اِذا اَحسنوا استبشروا، و اذا اساووا استغفروا، و اذا اعطوا شکروا، و اذا ابتلوا صبروا، و اذا غضبوا غفروا."