تقي زاده
L'Iran et la Russie signent un accord de 25 milliards de dollars pour la construction de centrales nucléaires
L'Iran et la Russie ont signé un accord de 25 milliards de dollars pour la construction de quatre centrales nucléaires dans le cadre d'un partenariat à long terme visant à consolider les liens entre Téhéran et Moscou dans divers domaines.
L'accord exécutif a été signé ce vendredi 26 septembre à Moscou entre la société Iran Hormoz et la société russe Rosatom Project pour la construction et l'établissement de 4 unités avancées de centrales nucléaires de troisième génération dans la ville côtière de Sirik, dans la province méridionale du Hormozgan.
Nasser Mansour Shariflou, représentant la société Iran Hormoz au nom de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), et Dmitry Shiganov, représentant la société REP, une filiale de la société d'État Rosatom, ont signé l'accord de 25 milliards de dollars en présence de Kazem Jalali, l'ambassadeur d'Iran en Russie.
Le mégaprojet, qui doit être mis en œuvre dans le district de Kuhestak de la région de Sirik dans la province du Hormozgan sur un terrain de 500 hectares, aura la capacité de produire un total de 5 020 mégawatts d'énergie nucléaire.
L'armée israélienne a mené plus de 140 frappes aériennes sur Gaza au cours de ces dernières 24 heures
Au cours des dernières 24 heures, l’armée israélienne a bombardé plus de 140 zones à travers la bande de Gaza tuant et blessant de nombreux civils.
Les attaques se concentrent principalement sur la ville de Gaza, où se sont réfugiés les Palestiniens qui refusent de quitter leurs terres malgré la famine et les massacres.
Selon l’agence de presse palestinienne WAFA qui cite des sources médicales, dix personnes ont été tuées ce matin alors qu’elles attendaient de l’aide humanitaire. Parmi les victimes, deux enfants.
Projet de résolution sino-russe à l’ONU, une « dernière chance » pour contrer la décision européenne de déclencher le snapback (Téhéran)
« Le projet de résolution présenté par la Russie et la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU représente une dernière chance d’apaiser les tensions autour de l’activation par l’Europe d’un mécanisme de règlement des différends lié à l’accord sur le nucléaire iranien », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi.
Vendredi, le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait voter sur un projet de résolution visant à étendre le cadre diplomatique existant pour résoudre les différends liés au Plan global d’action commun (PGAC) et à la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité.
Lors d’une réunion avec des représentants de 10 membres non permanents du Conseil de sécurité au siège de l’ONU à New York, Gharibabadi a souligné l’engagement de l’Iran en faveur d’une solution diplomatique de la question nucléaire.
« J’ai noté que le projet de résolution soumis par la Russie et la Chine pour la prolongation technique de la résolution 2231 représente la dernière opportunité d’empêcher l’escalade des tensions provoquée par les États-Unis et les Européens », a-t-il déclaré.
Le rétablissement des sanctions contre l’Iran portera atteinte à la crédibilité internationale de l’Europe (Araghchi)
Le ministre iranien des Affaires étrangères affirme que la décision « politiquement destructrice » du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne de rétablir les sanctions de l’ONU contre la République islamique d'Iran portera des « dommages irréparables » à la réputation et à la crédibilité internationales de l’Europe, exhortant le trio à changer de cap.
Dans une tribune publiée par le Jakarta Post, Abbas Araghchi a déclaré que les signataires européens de l’accord nucléaire de 2015 avaient gravement compromis la position internationale de l’Europe en invoquant le mécanisme dit de « snapback », un processus de 30 jours visant à rétablir toutes les sanctions anti-iraniennes levées dans le cadre du Plan global d’action commun (PGAC) dont les États-Unis se sont précédemment retirés.
« Dans cette entreprise risquée, les trois États européens non seulement échoueront à atteindre leurs objectifs, mais se retrouveront également exclus des futurs processus diplomatiques », a-t-il ajouté.
« Si cette brève opportunité de changer de cap est gâchée, les conséquences seront graves et de grande portée, tant pour l’Asie de l’Ouest que pour le système international ».
« Ces conséquences porteront atteinte à l’intégrité et à la crédibilité des accords internationaux et déstabiliseront les fondements de la sécurité collective », a-t-il ajouté.
EDF : la Cour des comptes alerte sur un modèle économique fragilisé
En France, la Cour des comptes s'inquiète des perspectives financières de l'énergéticien public EDF, appelant à une répartition claire de l'effort financier entre État, EDF et clients, dans un rapport adressé à la commission des finances de l'Assemblée nationale.
Avec une dette en hausse, une rentabilité en berne et 460 milliards d'euros d'investissements à financer d'ici 2040, EDF ne pourra pas porter seule la transition énergétique, alerte en substance la Cour des comptes, dans un rapport commandé par la commission des finances de l'Assemblée nationale, et qui a été présenté aux députés ce mercredi.
Le rapport de la Cour des comptes analyse le modèle économique d’Électricité de France (EDF), centré sur une production nucléaire dominante et des réseaux régulés. Si la rentabilité s’est redressée en 2023-2024 grâce à des prix élevés, l’endettement a bondi de 23 Md€ depuis 2012, malgré des cessions d’actifs.
Entre 2012 et 2024, la rentabilité d’EDF a chuté, plombée par la moindre disponibilité du parc nucléaire, aggravée par la corrosion sous contrainte dès 2022. Les cash-flows insuffisants n’ont pas couvert les investissements, creusant la dette nette à 53 Md€. Pourtant, EDF fait face à un programme colossal de 460 Md€ d’ici 2040, principalement pour prolonger et renouveler son parc nucléaire (200 Md€) et moderniser le réseau de distribution (100 Md€).
Le rapport critique l’exposition croissante d’EDF aux fluctuations du marché avec la fin de l’Arenh (Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique) en 2026, rendant les revenus du nucléaire moins prévisibles. Le financement de ces investissements reste flou : un prêt bonifié de l’État est évoqué, mais sans clarifier le partage des coûts entre EDF, l’État et les clients.
La politique de dividendes de l’État, actionnaire majoritaire, manque aussi de lisibilité. La Cour recommande à EDF une revue stratégique de ses actifs et filiales, ainsi qu’un suivi rigoureux de la rentabilité des projets renouvelables, souvent menés à l’international via des contrats de long terme.
Flottille Global Sumud : des avocats appellent la France à mobiliser la marine pour escorter le convoi humanitaire
L’association « Avocats pour la justice au Proche-Orient » (AJPO) a adressé, jeudi, une lettre ouverte au président français Emmanuel Macron et au Quai d’Orsay pour les alerter sur les risques encourus par la flottille humanitaire Sumud en route vers Gaza.
Dans son courrier, l’AJPO exhorte la France à prendre des mesures concrètes pour protéger la mission humanitaire, dénonçant les « simples condamnations » exprimées jusqu’ici face aux attaques israéliennes.
L’association appelle Paris à envoyer des navires militaires pour escorter la flottille, à mobiliser l’Europe pour organiser des livraisons maritimes directes vers Gaza malgré le blocus israélien, et à adopter des sanctions contre le régime israélien.
Le retour des troupes étrangères en Afghanistan menace la paix régionale, selon le ministre iranien des A.E.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la guerre menée par les États-Unis depuis deux décennies est à l’origine des crises actuelles en Afghanistan, avertissant que le retour de troupes étrangères dans ce pays est une « menace pour la paix et la sécurité régionales ».
« L’intervention des États-Unis et leurs deux décennies de présence militaire en Afghanistan n’ont apporté que désastre et insécurité », a-t-il déclaré, jeudi 25 septembre, lors d’une réunion avec les ministres des Affaires étrangères chinois, pakistanais et russe sur l’Afghanistan.
La guerre américaine, a-t-il ajouté, a fait d’« innombrables » victimes, alimenté le terrorisme, la production de drogue, la corruption et la pauvreté dans ce pays et provoqué le déplacement de sa population.
Évoquant le retrait chaotique des États-Unis en 2021, le ministre iranien a déclaré que l’Afghanistan et ses voisins ont affronté seuls les retombées de la guerre américaine.
« Les États-Unis et l’OTAN sont responsables de nombreux défis auxquels l’Afghanistan et la région sont confrontés aujourd’hui », a-t-il souligné.
Ailleurs dans ses remarques, le chef de la diplomatie iranienne a souligné que l’Iran rejetait fermement toute forme d’intervention politique ou militaire étrangère en Afghanistan, ainsi que toute tentative d’exploiter les problèmes de ce pays à des fins géopolitiques.
« Le rétablissement de bases militaires étrangères en Afghanistan ou à proximité violerait sa souveraineté, constituerait une menace pour la paix et la sécurité régionales et alimenterait l’extrémisme et l’instabilité », a-t-il déclaré.
Ces propos interviennent alors que le président américain Donald Trump a menacé les talibans de « choses graves » en cas de non-restitution de la base aérienne de Bagram quittée par l’armée des États-Unis en 2021.
France : démocratie en décrochage, entraves à l’exercice des libertés dont le droit de manifester
En France, les libertés publiques connaissent une régression profonde et structurelle, selon un dernier rapport accablant de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains.
Jeudi 25 septembre, un rapport a été publié par l’Observatoire pour la protection des défenseur-e-s des droits humains (un programme conjoint de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture – OMCT), avec la LDH (Ligue des droits de l’Homme). Tout au long de 88 pages, l’organisation pointe les entraves croissantes aux libertés d’association et à la liberté de manifester en France. Stigmatisation des associations, répression policière et abus administratifs mettent en péril le droit de manifester et l’espace civique, signe d’un pays en « décrochage démocratique ».
« La France aime rappeler son rôle historique dans la défense des droits humains ; elle se présente volontiers comme la « patrie des droits de l’Homme » et ne se prive pas de donner des leçons aux autres pays en matière de démocratie et de respect des libertés civiles », rappelle Alice Mogwe, présidente de la FIDH. « Mais aujourd’hui, son propre modèle démocratique est mis à mal par des pratiques qui sortent des fondements de l’État de droit et bafouent les droits fondamentaux.
Les pro-israéliens s’emparent de TikTok pour contrôler le récit de la guerre aux Etats-Unis
Alors que TikTok transfère ses opérations américaines à des investisseurs ayant des liens étroits avec le régime israélien, les critiques avertissent que l’application pourrait bientôt faire face à de nouvelles pressions pour faire taire les voix palestiniennes.
La version américaine de TikTok, qui va devenir indépendante de sa maison mère ByteDance, utilisera une copie de l’algorithme actuel de la plateforme, dont les données seront inaccessibles au groupe chinois et gérées par la société américaine Oracle, a indiqué lundi un haut responsable américain.
Cette formule permettra de satisfaire les conditions fixées par le Congrès, qui craignait de voir les autorités chinoises accéder aux données des utilisateurs américains ou modifier l’algorithme pour les influencer.
Notons qu’au cours des deux dernières années de guerre génocidaire du régime israélien contre les Palestiniens, l’application a permis de diffuser des images tremblantes de la brutalité. Mais il faut croire que les Américains ne puissent plus témoigner de la détresse des Palestiniens après le rachat de TikTok aux États-Unis par un consortium d’entreprises américaines.
Plus tôt cette semaine, le président américain Donald Trump a annoncé que Washington et Pékin avaient conclu un accord pour transférer les opérations américaines de TikTok vers une nouvelle société dirigée par les États-Unis.
Pour beaucoup, qui voient TikTok comme une grande salle de rédaction remplie de journalistes citoyens, cela signifie que l’application tombe sous le contrôle d’entreprises ayant des liens financiers, institutionnels et même idéologiques profonds avec le régime sioniste.
Ce qui s’est passé récemment dans ces entreprises au sujet de la guerre d’Israël à Gaza renforce ces inquiétudes. En effet, des reportages du Intercept et d’observateurs des droits de l’homme ont documenté des campagnes internes encourageant les employés d’Oracle à soutenir des projets de communication pro-israélienne. Certains employés ayant exprimé leur solidarité avec les Palestiniens ont fait l’objet de mesures disciplinaires internes ou ont quitté l’entreprise.
Mais revenons à Oracle ; Oracle n’est pas un nom aussi connu du grand public que d’autres entreprises technologiques américaines telles que Microsoft, Meta ou Apple, mais la société se classe néanmoins parmi les entreprises les plus influentes en Amérique.
Oracle devrait donc héberger les données des utilisateurs américains de TikTok sur ses serveurs cloud. L’administration Trump a également confirmé qu’Oracle serait un partenaire et un investisseur clé de la nouvelle entité issue de TikTok, qui supervisera l’algorithme de la plateforme vidéo sociale.
Comment la Russie et la Chine pourraient retarder ou entraver le mécanisme de snapback contre l’Iran
Par l’équipe du site web de Press TV
Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté vendredi une résolution visant à lever définitivement les sanctions contre l’Iran, ouvrant ainsi la voie à un rétablissement des sanctions contre la République islamique d’Iran.
Cette décision intervient bien avant la date limite du 28 septembre pour la réactivation automatique des sanctions, prévue par le mécanisme dit de « snapback » intégré à l’accord nucléaire de 2015, connu officiellement sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC).
Le processus avait été lancé par la troïka européenne (France, Allemagne et Royaume-Uni) le 28 août, avec le soutien des États-Unis, accusant à tort l’Iran de « non-respect » de cet accord historique sur le nucléaire.
La résolution, présentée par la Corée du Sud, n’a pas été adoptée, seuls quatre pays – la Chine, la Russie, le Pakistan et l’Algérie – ayant voté en sa faveur, tandis que neuf membres se sont opposés à la mesure et deux se sont abstenus, ce qui n’a pas permis d’atteindre les neuf votes positifs requis pour son adoption.
Comment la Russie et la Chine ont-elles réagi ?
La Russie a catégoriquement rejeté le rétablissement des sanctions contre l'Iran, affirmant que le mécanisme de retour automatique des sanctions était mal appliqué. L'ambassadeur russe Mikhaïl Oulianov a averti que la résolution pourrait s'avérer contre-productive.
La Chine a fait écho à la position de Moscou concernant cette mesure controversée et politiquement motivée de la troïka européenne, soulignant que les actions unilatérales compromettent la diplomatie multilatérale.
L'Iran a condamné le résultat du vote, le qualifiant d'« illégal, injustifié et provocateur », en particulier à un moment où ses installations nucléaires pacifiques et protégées ont été attaquées et endommagées par des frappes de missiles non provoquées et illégales d'Israël et des États-Unis.
« Les trois pays européens ont non seulement refusé de condamner ces actions agressives d'Israël et des États-Unis, mais ont également commis une double violation en abusant du mécanisme de règlement des différends du PGAC », regrette le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a averti que l'accord Téhéran-AIEA conclu récemment au Caire serait résilié avec l'activation de snapback.
Quelles sont les prochaines étapes du processus ?
La résolution visant à bloquer le snapback ayant échoué, les sanctions sont automatiquement réactivées en vertu de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela signifie que toutes les sanctions précédemment levées par l’ONU dans le cadre du PGAC sont rétablies sans qu’il soit nécessaire d’obtenir une nouvelle approbation du Conseil de sécurité de l’ONU.
Une fois ces sanctions diffusées, tous les États membres de l’ONU sont juridiquement tenus de s’y conformer, notamment en ce qui concerne les interdictions de transferts d’armes, de technologies liées au nucléaire et de certaines transactions financières.
Avant l’accord sur le nucléaire de 2015, les sanctions de l’ONU consistaient principalement en un embargo complet sur les armes interdisant le transfert d’armes conventionnelles vers et depuis l’Iran, des restrictions visant à freiner le programme de missiles balistiques iranien, le gel des avoirs ciblant les personnes et les organisations liées aux activités nucléaires et de missiles ainsi qu'une interdiction d’exporter des matières ou des technologies nucléaires.
L’Union européenne (UE) et les pays du groupe E3 devraient désormais commencer à coordonner leurs mécanismes d’application.
Comment la Russie et la Chine peuvent-elles entraver le processus ?
Même si les sanctions de type « snapback » sont désormais en vigueur sur le papier, leur application dans la pratique dépend fortement de la coopération des États membres – et c'est là que les choses pourraient s'avérer difficiles pour l’E3.
La Russie et la Chine ne peuvent opposer leur veto au « snapback » une fois lancé par l’E3, mais ces deux pays peuvent contester, faire dérailler ou retarder les procédures de mise en œuvre effective.
Les experts soulignent que les deux pays peuvent bloquer la réactivation du Comité des sanctions de la résolution 1737, aujourd'hui disparu, ou retarder la nomination de son groupe d'experts.
Qu'est-ce que le Comité des sanctions de la résolution 1737 ?
Créé en 2006 en vertu de la résolution 1737 du Conseil de sécurité de l’ONU, le Comité des sanctions supervisait et appliquait les sanctions liées au nucléaire contre la République islamique.
Parmi ses responsabilités, la tenue à jour de listes de personnes et d'entités sanctionnées, le suivi de la mise en œuvre par les États membres et la coordination avec un groupe d'experts chargé d'enquêter sur d'éventuelles violations.
Le comité, composé des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, est resté actif jusqu'en 2015, date à laquelle la résolution 2231 et le PGAC ont levé une grande partie des sanctions.
Avant l'accord sur le nucléaire, les décisions étaient prises par consensus, ce qui signifiait que tout membre permanent pouvait effectivement bloquer toute avancée. Après la signature de l'accord, son mandat a immédiatement expiré.
Pour que les sanctions entrent pleinement en vigueur, le Comité des sanctions de la résolution 1737 devrait être réactivé - une action que la Russie et la Chine pourraient ralentir, voire complètement entraver.
Qu'est-ce que le Groupe d'experts ?
Le Groupe d'experts, créé en 2010 en vertu de la résolution 1929, a assisté le Comité 1737, en surveillant la mise en œuvre des sanctions, en enquêtant sur les violations et en fournissant une analyse technique des activités nucléaires et de missiles de l'Iran.
Il a communiqué ses conclusions directement au Conseil de sécurité de l'ONU.
Le Groupe d'experts constitue la base technique de l'application des sanctions. Sans son expertise, le Comité 1737 ne peut contrôler efficacement le respect des sanctions ni identifier les violations potentielles.
La Russie et la Chine pourraient retarder la reconduction des membres du Groupe en refusant d'approuver les décisions consensuelles du Comité ou en faisant obstacle à une résolution de renouvellement au sein même du Conseil.
Quels sont les outils économiques et diplomatiques ?
Au-delà des obstacles procéduraux à l’ONU, Moscou et Pékin disposent également de leviers pratiques pour compromettre l’efficacité du « snapback ». Les deux pays se sont engagés à maintenir des relations économiques solides avec l’Iran, notamment en continuant d’acheter du pétrole iranien.
Ils peuvent également développer les canaux de paiement autres que le dollar, en utilisant le yuan, le rouble, le troc ou les cryptomonnaies, pour contourner les sanctions financières et autres restrictions.
Ils peuvent également fournir des assurances, des financements et un soutien logistique pour faciliter les exportations de pétrole, tout en s’appuyant sur des systèmes bancaires alternatifs tels que le SPFS russe et le CIPS chinois pour contourner ou annuler les restrictions SWIFT.
Sur le plan diplomatique, la Russie et la Chine pourraient utiliser leurs positions à l’ONU pour retarder l’adoption de résolutions ou de mesures opérationnelles liées à l’application des sanctions.
Les deux pays pourraient également chercher à persuader d’autres États membres d'ignorer les sanctions, les considérant comme illégitimes et politiquement motivées.
Les responsables iraniens soutiennent que les signataires européens, n’ayant pas respecté leurs engagements au titre du PGAC après le retrait unilatéral des États-Unis, n’ont plus le droit légal de déclencher le mécanisme de snapback.



















