تقي زاده

تقي زاده

Le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, affirme que la cessation de la récente agression militaire israélienne est plutôt due aux échecs du régime qu’à une quelconque retenue de sa part.

Dans une interview en direct sur la guerre des 12 jours menée par l’alliance américano-israélienne contre l’Iran, Ghalibaf a déclaré que les pertes israéliennes réelles étaient bien au-delà de ce que suggéraient les rapports officiels.

En effet, les modèles statistiques laissent conclure que pour les 3 500 blessés signalés (dans les rapports officiels israéliens), il doit y avoir au moins 500 décès, d’après le président du Parlement iranien.

Ghalibaf a déclaré que l’Iran n’était pas seulement en conflit avec Israël, mais avec l’OTAN et les puissances occidentales sous commandement américain.

Il a rendu hommage à la performance des défenses anti-aériennes de la RII pour avoir neutralisé les frappes de missiles et drones de l’ennemi, menées spécialement contre les plateformes de lancement de missiles à travers le pays.

Il a noté que les frappes de missiles iraniens au cours des derniers jours de la confrontation étaient précises à plus de 90 %, neutralisant efficacement les principaux systèmes militaires et de défense aérienne israéliens.

Ghalibaf a affirmé que l’Iran avait un accès illimité à des cibles dans les territoires occupés, ce qui a contraint Israël à rechercher une trêve.

 

Philippe Lazzarini, chef de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), affirme que la bande de Gaza est devenue un « cimetière » pour enfants et personnes affamées à la suite de la campagne génocidaire du régime israélien et du blocus total de l’enclave palestinienne.

Après le récent meurtre de neuf enfants, M. Lazzarini a réagi avec indignation dans un message sur les réseaux sociaux vendredi. Israël est en train de mettre en place le « plan le plus cruel et le plus machiavélique pour tuer » à travers Gaza, a-t-il écrit. Il a souligné que Gaza était devenue « un cimetière pour enfants et affamés ».

Le 9 juillet, les frappes de l’armée israélienne ont causé la mort de 15 personnes, dont neuf enfants et quatre femmes, alors qu’elles faisaient la queue pour recevoir des rations alimentaires dans la ville de Deir el-Balah, dans le centre de Gaza.

« Sans issue. Ils ont le choix entre deux morts : mourir de faim ou être la cible de tirs », a déclaré le directeur général de l’UNRWA. « Le plan le plus cruel et le plus machiavélique pour tuer, en toute impunité. »

 

De nouvelles images satellite ont révélé des dégâts importants sur la base aérienne américaine d’Al-Udeid au Qatar après les frappes de représailles de l’Iran le mois dernier ; elles viennent contredire les affirmations du président américain Donald Trump selon lesquelles la plus grande base militaire US de la région de l’Asie de l’Ouest n’avait pas été endommagée.

Les images, analysées par l’Associated Press et fournies par Planet Labs PBC, montrent qu’un dôme géodésique - connu sous le nom de radôme - abritant des équipements de communication sécurisés clés, utilisés par les forces américaines, était présent sur la base quelques heures avant l’attaque iranienne mais n’était plus visible sur les images ultérieures aux attaques.

« Des photos de Planet Labs montraient le dôme géodésique encore intact le matin du 23 juin, jour des représailles iraniennes », indiquent le rapport. « Sur les images d’après, prises à partir du 25 juin, le dôme a disparu, il y a des traces de brûlures visibles et des dommages sur un bâtiment adjacent. »

Jusqu’à présent, aucune réponse officielle immédiate sur l’étendue des dégâts n’a été fournie par les autorités américaines ou qataries, et l’incident n’a été reconnu publiquement par aucun des deux gouvernements.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas affirme que les dernières déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, confirment ses intentions « malveillantes » qui empêchent la fin définitive de la guerre génocidaire du régime à Gaza et entravent tout accord permettant la libération totale des captifs.

Plus tôt cette semaine, Netanyahu a déclaré aux familles des captifs, en marge de sa visite aux États-Unis, qu’un accord « global » pour libérer tous les captifs n’était pas réalisable, alors qu’il tentait de les persuader de soutenir un accord temporaire et partiel, qui est actuellement en cours de négociation indirectement au Qatar.

Netanyahu a déclaré que les négociations sur les conditions d’un cessez-le-feu permanent débuteraient immédiatement après l’entrée en vigueur de la trêve de 60 jours, ce qu’il avait refusé de faire lors du précédent accord de cessez-le-feu, qui a conduit à son échec en mars. Il a également affirmé que le Hamas déterminerait quels captifs seront libérés pendant le cessez-le-feu temporaire.

Le commandant en chef de l'armée iranienne, le général de division Amir Hatami, a déclaré que les forces armées du pays ne permettraient jamais que la plus petite partie du territoire iranien soit séparée.

Le général Hatami qui s'exprimait lors d'une visite à la base aérienne de Shahid Lachkari à Téhéran, ce vendredi 11 juillet, était accompagné du contre-amiral Habibollah Sayyari, chef adjoint de l'armée iranienne pour la coordination, et du général de brigade Hamid Vahedi, commandant de l'armée de l'air de la République islamique d'Iran (IRIAF), alors qu'ils examinaient l'état de préparation au combat de la base.

« Au cours des huit années de la Défense sacrée, nous avons démontré que nous ne permettrons jamais qu'un seul pouce du territoire iranien soit séparé », a déclaré Hatami, faisant référence à la guerre imposée par l'ancien régime baathiste irakien contre l'Iran.

Il a réaffirmé le devoir de l'armée de sauvegarder la souveraineté du pays, déclarant que les forces armées s'engagent à protéger l’ordre islamique, ainsi qu'à préserver l'intégrité territoriale et l'indépendance de l'Iran.

 

L’ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies a réitéré la condamnation ferme de la République islamique face à l’agression israélienne, soutenue par les États-Unis, contre le territoire iranien, soulignant que cette guerre de 12 jours constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies.  

Amir Saïd Iravani a fait cette déclaration jeudi, dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au président du Conseil de sécurité, Asim Iftikhar Ahmad. Il y a joint un rapport détaillé du ministère iranien des Affaires étrangères concernant l’agression du régime occupant sur le territoire iranien le mois dernier.

« Aux premières heures du 13 juin 2025, alors que les familles iraniennes étaient endormies, le régime israélien bénéficiant d’un soutien militaire, politique et de renseignement des États-Unis et de certains pays occidentaux, a lancé des attaques aériennes, de missiles et de drones coordonnées sur des zones résidentielles, des infrastructures civiles et des installations nucléaires pacifiques en Iran. Ces frappes aveugles et illégitimes ont fait 1 100 martyrs parmi les civils innocents, dont 132 femmes et 45 enfants, et ont blessé plus de 5 700 personnes », a déclaré Iravani. Et de poursuivre : « Ces crimes odieux constituent de graves violations de la Charte des Nations unies, du droit international, du droit international humanitaire, y compris des Conventions de Genève, ainsi que des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). L’agression militaire américaine survenue le 22 juin 2025 a encore aggravé ces violations. »

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, assure que la République islamique reste ouverte au dialogue avec Washington sur le dossier nucléaire, à condition que les États-Unis offrent des garanties contre toute attaque, s’engagent à un respect mutuel et reconnaissent leurs erreurs. 

Dans une interview accordée au journal Le Monde, publié ce jeudi 10 juillet, Araghchi a souligné que les États-Unis devraient d'abord changer de comportement et garantir qu'ils ne mèneraient pas de nouvelles frappes militaires contre l'Iran pendant les négociations.

Il a réitéré que l’Iran a toujours abordé les négociations avec dignité, logique et respect mutuel. « Les contacts et les échanges diplomatiques continuent toujours. Actuellement, une ligne diplomatique directe est en cours d’établissement via des pays amis ou des intermédiaires. »

 

La population de la bande de Gaza a diminué de 10 % en raison de la guerre génocidaire que le régime israélien mène actuellement contre le territoire palestinien, selon de nouvelles données publiées, ce jeudi 10 juillet, par le Bureau central palestinien des statistiques.

Dans un communiqué, le Bureau a averti que « la Palestine, et plus particulièrement la bande de Gaza, subit une catastrophe humanitaire et démographique sans précédent en raison de l'agression israélienne en cours depuis octobre 2023 ».

Selon le rapport, plus de 57 000 Palestiniens ont été tués lors d'attaques israéliennes, dont 18 000 enfants et 12 000 femmes. Ce chiffre représente 2,4 % de la population totale du territoire avant la guerre.

Par ailleurs, près de 100 000 Palestiniens ont quitté la bande de Gaza depuis le déclenchement de la guerre. L'impact combiné des décès et des déplacements a radicalement modifié le paysage démographique.

Ciblage des enfants et des jeunes modifie la pyramide des âges

La population de Gaza s'élevait à 2 226 544 habitants en 2023. Néanmoins, les estimations démographiques indiquent désormais une forte baisse. « Le nombre de la population a diminué à environ 2 129 724 habitants, soit une baisse de 6 % par rapport aux projections de mi-2024 », a déclaré le bureau. Il a également noté que le nombre de la population est passé à 2 114 301 habitants, soit une baisse de 10 % par rapport aux projections de mi-2025.

Le rapport a également souligné une profonde évolution démographique dans la région. « Un changement fondamental » dans la structure de la population est en cours, avec une distorsion visible de la pyramide des âges « en raison du ciblage délibéré des groupes d'âge plus jeunes par l'armée israélienne, en particulier les enfants et les jeunes ».

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a annoncé qu'un autre journaliste palestinien avait été tué lors d'une frappe israélienne dans le territoire sous blocus, portant à 229 le nombre de journalistes tués depuis le 7 octobre 2023. 

Le bureau a indiqué ce jeudi 10 juillet dans un communiqué qu'Ahmad Abu Aisha, correspondant de Palestine Today TV, avait perdu la vie après avoir été directement touché par un drone israélien devant son domicile dans le quartier de Sawarha, à l'ouest du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

Le bureau des médias a condamné « l'assassinat systématique de journalistes palestiniens par Israël à Gaza » et a appelé les institutions de défense des droits de l’homme et les médias à « condamner ces crimes systématiques contre les journalistes de Gaza ».

Le Syndicat des journalistes palestiniens a également condamné cet assassinat, le qualifiant d'« acte délibéré et criminel » visant à faire taire la vérité. Le syndicat a déclaré que le journaliste palestinien avait été directement visé alors qu'il se trouvait devant son domicile, à l'ouest du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza.

Il a été tué sur le coup dans un « crime clair et délibéré contre un journaliste non armé qui accomplissait son devoir professionnel et national ».

Le syndicat a condamné Israël pour sa politique délibérée visant les journalistes et les institutions médiatiques, en violation directe du droit international humanitaire censé garantir la protection des professionnels des médias dans les zones de conflit.

Il a appelé à une action internationale urgente et demandé à la Cour pénale internationale de tenir les dirigeants israéliens responsables des crimes commis contre les journalistes.

« Les journalistes palestiniens sont devenus des cibles simplement parce qu'ils font leur travail : transmettre la vérité au monde », peut-on lire dans le communiqué.

 

Des dizaines de pays sont attendus à une réunion d’urgence du Groupe de La Haye la semaine prochaine pour annoncer des « mesures concrètes » visant à contraindre Israël à mettre fin à sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza.

Le Groupe de La Haye, lancé le 31 janvier, est composé actuellement de neuf États : la Bolivie, la Colombie, Cuba, le Honduras, le Belize, la Malaisie, la Namibie, le Sénégal et l’Afrique du Sud. Il a été formé dans le but de demander des comptes à Israël pour ses crimes contre les Palestiniens.

Outre les États membres, de nombreux autres pays participeront à la réunion prévue les 15 et 16 juillet à Bogota, en Colombie. Selon des diplomates cités jeudi par Middle East Eye, on y retrouvera notamment l’Algérie, le Bangladesh, le Brésil, le Chili, la Chine, Djibouti, l’Indonésie, l’Irlande, le Liban, le Nicaragua, Oman, le Portugal, l’Espagne, le Qatar, la Turquie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, l’Uruguay et la Palestine.