تقي زاده

تقي زاده

Au nom d’Allah le Très Misericordieux le Plus Miséricordieux

*Le rôle de l'Imam Al-Jawad (paix soit sur lui) dans la consolidation de la croyance*

_Quel est le rôle doctrinal que l'Imam Al-Jawad (paix soit sur lui) a pu jouer, et dont la communauté a profité malgré son jeune âge et la brièveté de sa vie ?_

Nul ne peut nier que la jeunesse et la courte durée constituent des facteurs influençant négativement les entreprises, qu'elles soient à vocation spirituelle ou non. Toutefois, cet impact défavorable n'est pas absolu ; il ne se manifeste pleinement que lorsque ces entreprises sont privées de la sollicitude divine et des flots de la Grâce providentielle.
Il est indéniable que la jeunesse et la brièveté du temps constituent généralement des facteurs handicapants pour toute entreprise, qu'elle soit à vocation spirituelle ou autre. Néanmoins, cet impact restrictif n'a rien d'absolu : il ne s'applique qu'aux projets privés de la sollicitude divine et des flux de la Grâce providentielle. Dans le cas contraire, la Volonté et la Puissance d'Allah – exalté soit-Il – transcendent toute limite spatio-temporelle et défient toute contingence matérielle, conformément à Sa parole : {Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire : "Sois", et c'est.} (Sourate Yâ-Sîn, 82).

Par conséquent, l'échec ne saurait concerner un projet comme celui de l'Imamat et des missions assumées par les Imams (que la paix soit sur eux). En effet, toutes leurs actions étaient le fruit d'un plan divin et d'une gestion providentielle que les Imams (as) ont su mettre en œuvre de manière parfaite. Ils ont su appréhender avec sagesse les circonstances et les conditions de leur époque, accomplissant ainsi leurs missions avec succès grâce aux bénédictions du tawakkul (confiance en Dieu), au recours à Lui et à leur parfaite obéissance à Sa volonté. Ainsi, le succès fut leur compagnon et la réussite couronna leurs entreprises.

C'est ainsi que les bénédictions du rôle doctrinal de l'Imam al-Jawad (p) se manifestèrent comme une victoire éclatante pour le chiisme et ses adeptes. Son action correspondait parfaitement à la description rapportée par Yahya as-San'ani : « J'entrai chez Abû al-Hasan ar-Ridâ (p) à La Mecque alors qu'il épluchait des bananes pour les donner à manger à Abû Ja'far (l'Imam al-Jawad). Je lui demandai : Que je sois ton sacrifice, est-ce ce nouveau-né béni ? Il répondit : "Oui Yahyâ, c'est cet enfant dont la naissance n'a pas d'équivalent en Islam - un nourrisson dont la bénédiction pour nos partisans est plus grande encore." » [Al-Kâfî, vol.6 p.360]

L'importance de son rôle (p) apparaît clairement lorsqu'on l'examine sous différents aspects :

Premier aspect : Préparer les esprits à accepter l'Imamat de l'Imam al-Mahdi (que Dieu hâte son apparition) malgré son jeune âge.
Il est évident que l'Imam al-Mahdi (que Dieu hâte son apparition) assuma l'Imamat à l'âge de cinq ans seulement. Pourtant, les chiites acceptèrent cela tout à fait naturellement. Son jeune âge ne constitua jamais pour eux un obstacle à le reconnaître comme preuve entre eux et Dieu, ni à affirmer son Imamat de génération en génération.
Le mérite de cette acceptation et de cette soumission revient avant tout à notre maître l'Imam al-Jawad (que la paix soit sur lui). En effet, lorsqu'il assuma l'Imamat à l'âge de sept ans, il dut personnellement faire face aux réactions de la communauté chiite et atténua le choc qui les avait frappés. Cela alors que la conception dominante parmi la grande majorité d'entre eux était que l'Imamat ne pouvait être conféré qu'à une personne avancée en âge. Cette réticence initiale trouvait probablement sa source dans le fait que tous les Imams ayant précédé l'Imam al-Jawad (que la paix soit sur lui et sur eux) avaient largement dépassé l'âge de la majorité religieuse (taklîf). En effet, le plus jeune à avoir assumé l'Imamat avant lui était l'Imam Mûsâ al-Kâzim (p), qui avait alors vingt ans.

Ainsi, confier l'Imamat à un enfant de sept ans constituait une situation totalement inédite pour eux. Ils imaginèrent donc non seulement son improbabilité, mais même son impossibilité. Dans ce contexte, leur acceptation, leur consentement et leur soumission à l'Imamat d'un jeune enfant représentaient un défi considérable, nécessitant un effort multidimensionnel. C'est précisément cette tâche que notre Imam al-Jawad (que la paix soit sur lui) assuma pleinement et accomplit de la manière la plus parfaite.
En effet, il parvint à prouver son imamat et sa légitimité spirituelle par des preuves qui suscitent la certitude et la conviction, non seulement chez les chiites, mais également chez les sunnites, y compris leurs savants et leurs autorités. Ce témoignage lui fut accordé en raison de la science qu’il manifesta dans divers domaines : l’exégèse coranique, le hadith, le fiqh, la théologie, l’histoire des prophètes et des nations, et bien d’autres encore. Sans parler de ses nombreux débats au cours desquels il réduisit ses adversaires au silence. [Voir : Al-Iḥtijāj, vol. 2, p. 238]

Cela amena ses contemporains parmi les savants des autres écoles à lui reconnaître science et mérite. L’éclat de sa renommée suscita même l’étonnement du calife al-Mu‘taṣim, qui organisa lui-même pour lui des débats au sein du palais califal. Mais plus il paraissait devant les gens, plus sa stature grandissait. Al-Mu‘taṣim et les Abbassides commencèrent alors à craindre pour leur pouvoir face à l’influence de l’Imam. Ils tentèrent donc de limiter son activité et d’en restreindre l’impact par le biais d’un complot : le mariage arrangé avec Umm al-Faḍl, fille d’al-Ma’mūn, mais la lumière de l’imamat ne cessa de briller sur le front d’al-Jawâd (paix sur lui).

Ainsi, al-Mu‘taṣim ne trouva d’autre issue que de se débarrasser de lui, en recourant à la nièce de son frère pour l’empoisonner. Et c’est ainsi que l’Imam (paix sur lui) fut assassiné.

Quant à la manière dont le mérite revient à l’Imam al-Jawâd (paix sur lui) dans la préparation des esprits à accepter l’imamat de l’Imam al-Mahdî (qu’Allah hâte sa délivrance) malgré sa jeunesse, cela tient au fait que les conditions politiques et sécuritaires dont il bénéficia n’étaient pas disponibles pour son petit-fils, l’Imam al-Mahdî (qu’Allah hâte sa délivrance).
Le simple fait de révéler l’endroit où se trouvait l’Imam al-Mahdî représentait un danger mortel pouvant mettre fin à sa vie et anéantir son projet en tant que réformateur mondial attendu. Si l’Imam al-Jawâd (paix sur lui) n’avait pas préparé les esprits à accepter l’idée de l’imamat d’un enfant, les chiites auraient connu un trouble intellectuel et une crise doctrinale aux conséquences désastreuses, dont seul Dieu connaît l’ampleur.
Cela constitue ainsi l’une des preuves les plus importantes que son existence (à l’Imam al-Jawâd) fut une immense bénédiction pour les chiites, comme cela a été évoqué précédemment dans le hadith.

Deuxième aspect : Préserver les deux fondements doctrinaux du monothéisme et de la justice divine contre toute altération
Après l’interaction civilisationnelle et culturelle entre les musulmans et les nouveaux convertis non arabes à l’islam, et avec l’essor du mouvement de traduction durant l’époque abbasside — notamment des ouvrages issus des courants philosophiques —, un courant de zandaka (libre pensée ou hérésie) fit son apparition dans les milieux islamiques. Les zindiqs côtoyaient alors les musulmans et vivaient parmi eux. Parallèlement, plusieurs courants théologiques islamiques se sont imposés sur la scène doctrinale de manière marquante, tout en s’écartant de la voie du monothéisme. Parmi les plus notables figuraient les mufawwida (délégataires), qui ont sombré dans une forme de négation (ta‘ṭīl) des attributs de la divinité, allant jusqu’à Lui dénier toute capacité.
Puis vinrent les mujbira (déterministes), qui attribuèrent tous les actes des créatures à Dieu, ce qui revenait, par conséquent, à Lui imputer l’injustice — exalté soit-Il au-dessus d’une telle chose. Ensuite, les mujassima (anthropomorphistes), sous la conduite d’Ahmad ibn Hanbal, attribuèrent à Dieu des caractéristiques corporelles. Il était donc nécessaire que l’imam al-Jawâd (paix sur lui) prenne position pour préserver la pureté de la doctrine du monothéisme. D’autant plus que, comme le rapporte un hadith : « Si les gens entendaient les belles paroles des Gens de la Maison (paix sur eux), ils suivraient leur voie » [cf. ‘Uyûn al-Akhbâr, vol. 1, p. 275].

Les paroles de l’Imam eurent un impact considérable sur la couche consciente de la société ainsi que sur le groupe des vertueux. Ses propos se distinguaient par leur grande rigueur et la solidité des arguments qu’ils avançaient. C’est pourquoi ils réduisaient au silence les théoriciens de ces courants et écoles de pensée déviantes, les couvrant de honte devant l’opinion publique.

Parmi ces paroles, on peut citer par exemple :

• Cette réponse qu’il donna à une question au sujet de ce verset : {Les regards ne peuvent L’atteindre, mais Lui atteint tous les regards} [Sourate al-Anʿâm, 6:103].
Il dit : « Ô Abû Hâchim, les illusions du cœur sont plus subtiles que les regards des yeux. Par ton imagination, tu peux concevoir le Sind, l’Inde et d’autres pays que tu n’as jamais visités, mais tu ne peux les voir de tes yeux. Si les illusions du cœur ne peuvent L’atteindre, comment les regards des yeux le pourraient-ils ? » [Al-Kâfî, vol. 1, p. 99]

• En réponse à celui qui lui demanda : « Est-il permis de dire que Dieu, exalté soit-Il, est une chose ? », il (paix sur lui) répondit : « Oui, cela permet de Le distinguer des deux extrêmes : celui de la négation absolue (taʿṭîl) et celui de l’anthropomorphisme (tashbîh). » [At-Tawḥîd d’as-Sadûq, p. 107]

• En réponse à celui qui l’interrogea sur le sens du mot « al-Aḥad » dans la parole de Dieu : {Dis : Il est Dieu, l’Unique} [Sourate at-Tawḥîd, 112:1],
il (paix sur lui) répondit : «Celui sur l’unicité duquel il y a consensus. N’as-tu pas entendu Sa parole : {Et si tu leur demandes : “Qui a créé les cieux et la terre, et soumis le soleil et la lune ?”, ils diront certainement : “Dieu”},
et pourtant, après cela, ils Lui attribuent un associé et une compagne ! » [Al-Iḥtijāj, vol. 2, p. 238]

• Parmi ses enseignements, il y a aussi l’appel à boycotter les adeptes des doctrines corrompues et à se désavouer d’eux.
Ainsi, dans un hadith authentique rapporté par ʿAlî ibn Mahziyâr, il dit : «  J’ai écrit à Abû Jaʿfar Muhammad ibn ʿAlî ibn Mûsâ ar-Riḍâ (paix sur eux) : « Que je sois ton rachat ! Puis-je prier derrière quelqu’un qui croit que Dieu a un corps… ? »
Il (paix sur lui) répondit par écrit : « Ne priez pas derrière eux, ne leur donnez pas de votre zakât, et désavouez-vous d’eux — Dieu Lui-même les a reniés ! » [Amâlî as-Sadûq, p. 352]

Troisième aspect : Sa défense de la croyance en la prophétie et des prophètes (paix sur eux)
L’époque abbasside fut marquée par la multiplication des prétendants à la prophétie, à tel point que ce crime finit par devenir toléré, voire encouragé, par leurs califes — en particulier ar-Rashîd, al-Ma’mûn et al-Muʿtaṣim. Ils allaient même jusqu’à offrir des dons et des récompenses généreuses à ceux qui formulaient de telles revendications. [Voir : Murûj adh-Dhahab, vol. 3, p. 473 ; al-Mustaṭraf, vol. 1, p. 811]
Il était donc tout à fait courant que l’on tienne des propos offensants à l’encontre d’un prophète parmi les prophètes (paix sur eux). C’est pourquoi l’Imam (paix sur lui) s’efforçait de repérer ce genre de propos pour y répondre et les réfuter. Cela ressort notamment du récit rapporté par Jaʿfar ibn Muḥammad aṣ-Ṣûfî, qui dit : « J’ai interrogé Abû Jaʿfar (paix sur lui), Muḥammad ibn ʿAlī ar-Riḍā (paix sur lui), et je lui ai dit : « Ô fils du Messager de Dieu, pourquoi le Prophète a-t-il été qualifié d’“ummî” (illettré) ? »
Il répondit : « Que disent les gens ? »
Je lui dis : « Que je sois ton sacrifice, ils prétendent que le Prophète est appelé "l’Illétré" parce qu’il ne savait pas écrire ! »
Il dit : « Qu’Allah les maudisse, c’est un mensonge ! Comment cela serait possible alors que Dieu, exalté soit-Il, dit dans Son Livre clair : {C’est Lui qui a envoyé parmi les illettrés un messager issu d’eux, auquel Il récite Ses versets, purifie et enseigne le Livre et la sagesse} ?
Comment aurait-il pu leur enseigner ce qu’il ne maîtrisait pas lui-même ?!
Par Dieu, le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui et sa famille) connaissait la lecture et l’écriture dans soixante-douze, voire soixante-treize langues. Il fut appelé l’Illettré uniquement parce qu’il était originaire de La Mecque, et La Mecque est l’une des mères des villages (c’est-à-dire des villes importantes), comme le dit Dieu, exalté soit-Il, dans Son Livre : {Afin que tu avertisses la mère des cités et ceux qui l’entourent} » [Baṣāʾir ad-Darajāt, p. 246 ; ʿIlal ash-Sharāʾiʿ, vol. 1, p. 124]

Quatrième axe : Sa guidance des gens vers l’imamat et les particularités des Imams (paix sur eux)
De nombreux récits sont rapportés de l’Imam al-Jawâd (paix sur lui) concernant l’imamat et la wilaya. En voici quelques-uns :
• Ce qu’il (paix sur lui) a dit au sujet de l’imamat se trouve notamment dans ces récits où il éduque à accepter l’idée de l’imamat du plus jeune.
Parmi eux, un hadith authentique rapporté par ʿAlî ibn Asbât : « J’ai dit à Abû Jaʿfar le deuxième (paix sur lui) : « Ô mon maître, les gens contestent ton jeune âge ! » Il répondit : « Que m’importent leurs contestations ? Par Dieu, Dieu a dit à Son Prophète (paix et bénédictions sur lui) : {Dis : Voilà mon chemin, j’appelle à Dieu avec clairvoyance, moi et ceux qui me suivent}, et celui qui le suivit n’est autre quʿAlî (paix sur lui), qui avait neuf ans ! Et moi aussi, j’ai neuf ans. » [Tafsîr al-Qummî, vol. 1, p. 358]

• Il est rapporté de ʿAlî ibn Asbâṭ : «  J’ai vu Abû Jaʿfar (paix sur lui), et lorsqu’il se présenta à moi, je le regardai attentivement, observant sa tête et ses pieds, afin de pouvoir décrire sa taille à nos compagnons en Égypte.
Alors que j’étais absorbé dans mon observation, il s’assit et dit : « Ô Alî, Dieu a argumenté en faveur de l’imamat de la même manière qu’Il a argumenté en faveur de la prophétie. Il dit : {Et Nous lui avons donné la sagesse alors qu’il était enfant} et : {Puis, lorsqu’il atteignit sa maturité}
et : {Lorsqu’il atteignit l’âge de quarante ans}.
Ainsi, il est tout à fait possible que la sagesse soit accordée à un enfant comme à un homme de quarante ans. » [Al-Kāfī, vol. 1, p. 384]

• Ce qu’il (paix sur lui) a rapporté au sujet de la rencontre entre al-Khiḍr et l’Amir al-Mu’minin ʿAlî (paix sur eux), et la question qu’al-Khiḍr posa à ʿAlî sur trois sujets. L’Imam confia la réponse à son fils, l’Imam al-Ḥassan (paix sur lui). Une fois la réponse donnée, al-Khiḍr prononça la shahāda (témoignage de l’unicité de Dieu), reconnut la prophétie du Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui et sa famille), et désigna les Imams, en les nommant un par un, comme étant les successeurs légitimes et les preuves de Dieu auprès de la création. Puis il prit congé et partit. [Voir : Al-Ghayba de Nuʿmânî, p. 66]

• Ce qu’il a rapporté de son grand-père, l’Imam al-Sâdiq (paix sur eux deux), qui a dit : «  Par Allah ! Nos âmes, ainsi que celles des Prophètes, se rendent chaque nuit du vendredi (laylat al-jumu‘a) au Trône divin (al-‘Arch). Elles ne retournent dans nos corps qu’avec une immense quantité de science (jamm al-ghafîr min al-ilm). » [Basâ’ir al-Darajât, p.152].

C’est ce que Dieu, exalté soit-Il, nous a permis de rédiger en ce lieu.

En conclusion, que Dieu nous accorde à tous la visite de l’Imam (paix sur lui) en ce monde, et son intercession dans l’au-delà.

Louange à Dieu, Seigneur des mondes.

Au nom d’Allah le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux

*Le raisonnement du Prophète Ibrahim (as) en raison du déclin du soleil et de la lune pour réfuter la seigneurie (divine)*

_Allah Très-Haut dit : {Quand la nuit l’enveloppa, il observa une étoile, et dit : «Voilà mon Seigneur!» Puis, lorsqu’elle disparut, il dit : « je n’aime pas les choses qui disparaissent …»._
_Comment Abraham a-t-il pu déduire, à partir du coucher du soleil, de la lune et des étoiles, qu’ils ne pouvaient être des seigneurs (divinités) ?_

Le prophète de Dieu Abraham (paix sur lui) a déduit que les astres, la lune et le soleil ne pouvaient être des seigneurs dignes d’adoration en raison de leur changement et de leur déclin c’est-à-dire leur coucher et leur disparition. Cela montre qu’ils sont des créatures dépendantes et faibles, et qu’ils ne peuvent donc pas être des divinités dignes d’être adorées.

Ce raisonnement se trouve dans la parole du Très-Haut : {Quand la nuit l’enveloppa, il observa une étoile, et dit : «Voilà mon Seigneur!» Puis, lorsqu’elle disparut, il dit : « je n’aime pas les choses qui disparaissent ».}
{Lorsqu’ensuite il observa la lune se levant, il dit : «Voilà mon Seigneur!» Puis, lorsqu’elle disparut, il dit : «Si mon Seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés».}
{Puis il observa le soleil levant, il dit : Voilà mon Seigneur! Voilà (Allah) est le plus grand“. Mais lorsque le soleil disparut, il dit : « Ô mon peuple, je désavoue tout ce que vous associez à Allah. » [Sourate Al-An âm, versets 76 à 78].

Dieu a mentionné son histoire avec son peuple, qui adorait les corps célestes, en s’appuyant sur ce qui suit :

*1. *L’absence est incompatible avec la divinité :*

Le véritable Dieu est l’Ordonnateur toujours présent. Il ne s’absente jamais de Sa création et ne cesse de gérer leurs affaires.
● Le soleil, lui, disparaît durant la moitié de la journée et est parfois voilé par les nuages ou les tempêtes.
● Comment l’homme pourrait-il adorer un dieu qui n’est pas éternellement à ses côtés ?
● Comment pourrait-il se soumettre à un être qui apparaît et disparaît ?
Le Seigneur véritable ne se cache pas de Ses serviteurs, ne serait-ce qu’un instant.


*2. *La* soumission aux lois est une preuve d’impuissance :*

Le soleil se déplace selon un système rigide qu’il ne peut modifier. Il est assujetti à la loi de la gravité, tourne sur son axe et suit une orbite déterminée. Or, tout être soumis à des lois ne saurait être un Créateur, mais seulement une créature limitée ; il n’est pas un souverain, mais un asservi. Le vrai Dieu, quant à Lui, est Celui qui établit les lois – Il n’en est jamais l’esclave.
Un vrai Dieu pourrait-Il être enchaîné à un mouvement immuable, incapable de s’en affranchir ? Si le soleil était divin, il n’aurait nul besoin d’une loi pour le guider.

*3. Le mouvement implique la contingence, et la contingence implique la création :*

Tout être en mouvement est nécessairement créé, car le mouvement suppose le changement, et le changement indique qu'une chose n'était pas, puis est devenue. Or, le soleil ne cesse de se mouvoir - preuve qu'il n'est pas éternel mais contingent.
L'Éternel n'a nul besoin d'une force extérieure pour Le mettre en mouvement, alors que le soleil ne se meut pas par lui-même : il est poussé par d'autres forces.
Si le soleil était un créateur, il serait immuable dans son existence, sans changement ni mouvement. Or, la réalité prouve qu’il se déplace comme toute chose limitée. Il ne peut donc pas être une divinité.

Si tu vois une machine tourner, penses-tu qu’elle fonctionne par elle-même ou qu’il y a quelqu’un qui l’a fabriquée ? Le soleil n’est rien d’autre qu’un engrenage dans la grande mécanique de l’univers : il est dirigé, non libre ; dépendant, non autonome. Est-il convenable qu’une divinité soit soumise aux lois d’un autre ? La raison peut-elle accepter que ce qui est gouverné soit en réalité le gouvernant ?

Le véritable Dieu n’est dirigé par aucune force, c’est Lui qui dirige toute chose. Il n’est soumis à aucune loi, c’est Lui qui établit les lois. Il n’a pas besoin d’un système, c’est Lui qui organise l’univers. Le soleil est certes grandiose, mais il n’en demeure pas moins une créature — et une créature ne peut jamais être un créateur.

C’est ainsi que le prophète de Dieu, Abraham (paix sur lui), voulait enseigner à son peuple à faire usage de leur raison afin qu’ils parviennent à reconnaître l’unicité de Dieu, exalté soit-Il, et rejettent toute association à Lui.

Le cheikh Makarem Shirazi a dit : « Ce raisonnement peut être envisagé de trois manières :

1 — Dieu, en tant qu’éducateur et protecteur (ce que signifie le mot "Rabb"), doit être constamment proche de Ses créatures et ne jamais se séparer d’elles, ne serait-ce qu’un instant. Par conséquent, un être qui se couche et disparaît pendant de longues heures, dont la lumière et la bénédiction cessent totalement, et dont la relation avec les autres créatures est complètement rompue durant ce temps, ne peut être ni Seigneur ni divinité.

2 — Un être qui se couche, se lève et est soumis aux lois de la nature ne peut en aucun cas dominer ces lois ni en être le maître. Il est lui-même une créature faible, soumise à ces lois, incapable de s’en écarter ne serait-ce que légèrement…

3 — Un être en mouvement ne peut être qu’un être créé (non éternel), car la philosophie a démontré que le mouvement est une preuve de contingence (de création dans le temps), puisque le mouvement lui-même est une forme d’existence passagère. Or, ce qui est soumis aux changements — c’est-à-dire ce qui est en mouvement — ne peut en aucun cas être éternel et absolu. [Tafsîr al-Amthal, vol. 4, p. 353]

Ce sens est mentionné dans le récit rapporté par Ibn al-Jahm, qui a dit : « J’étais présent dans l’assemblée du calife al-Ma’moun, en présence de l’Imam ar-Ridâ (paix sur lui).
Al-Ma’moun lui dit : “Ô fils du Messager de Dieu, n’affirmes-tu pas que les prophètes sont infaillibles ?”
Il répondit : “Oui, en effet.”
Alors al-Ma’moun l’interrogea à propos de certains versets du Coran. Parmi les questions qu’il lui posa, il lui dit : “Informe-moi à propos de la parole de Dieu, le Très-Haut, concernant Abraham : {Lorsque la nuit l’enveloppa, il observa une étoile et dit : ‘Voilà mon Seigneur’}.”
L’Imam ar-Ridâ (paix sur lui) répondit : « Abraham s’adressa à trois groupes de son peuple : un groupe qui adorait Vénus, un autre qui adorait la lune, et un troisième qui adorait le soleil. Cela eut lieu lorsqu’il sortit de la grotte où il avait été caché. Lorsque la nuit tomba, il vit Vénus et dit : {“Voilà mon Seigneur”} — non pas en tant qu’affirmation, mais sur le ton de la négation et de l’interrogation. Puis, lorsque l’étoile disparut, il dit : {“Je n’aime pas ceux qui disparaissent”}. Car le déclin (l’occultation) est une caractéristique des êtres créés, et non de l’Être éternel (non créé). Lorsqu’il vit la lune se lever, il dit : {“Voilà mon Seigneur”} — toujours sur le ton de l’interrogation et du rejet, et non de l’affirmation. Puis, lorsqu’elle disparut, il dit : {Si mon Seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés.}
Au matin, lorsqu’il vit le soleil se lever, il dit : {“Voilà mon Seigneur, celui-ci est plus grand”} que Vénus et la lune toujours sur le mode de l’interrogation et de la réfutation, non pas de l’affirmation ou de l’adhésion. Puis, lorsqu’il vit le soleil disparaître, il s’adressa aux trois groupes — les adorateurs de Vénus, de la lune et du soleil — et leur dit : {Ô mon peuple, je désavoue tout ce que vous associez (à Dieu). Je tourne mon visage vers Celui qui a créé les cieux et la terre, en pur monothéiste, et je ne suis point du nombre des associateurs.}
Par ses paroles, Abraham (as) cherchait uniquement à leur démontrer la fausseté de leur religion et à établir qu’aucun être – fût-il aussi brillant que Vénus, la Lune ou le Soleil – ne mérite l’adoration. La véritable adoration revient exclusivement à Celui qui les a créés, ainsi que les cieux et la terre. Ces arguments qu’il opposa à son peuple lui furent inspirés par Dieu – comme le Tout-Puissant l’affirme : {Telle est Notre preuve que Nous avons donnée à Abraham contre son peuple} [Sourate 6 verset 83].

Al-Ma’mūn s’exclama alors : « Que Dieu te récompense avec excellence, ô fils du Messager de Dieu ! » ([Uyūn Akhbār al-Riḍā, vol. 2, p. 175].

Et toute louange revient à Dieu, Seigneur des mondes.

samedi, 19 juillet 2025 23:07

Sourate al-Ḥujurât, 2–3.

Au nom d’Allah le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux

*Quel est le motif de la révélation du verset : {N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète.} ?*

Dieu le Très-Haut a dit dans Son noble Livre : {Ô les croyants (qui souhaitent rencontrer Allah spirituellement )! N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète. Et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres. Sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte.}

Nous remarquons que ce verset béni s’adresse aux croyants, en leur ordonnant de ne pas élever leur voix au-dessus de celle du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille), comme certains compagnons l’ont fait en sa présence, raison pour laquelle ce verset fut révélé : pour blâmer ces comportements et mettre en garde les croyants contre de tels agissements, car ils peuvent entraîner la nullité des œuvres.

Quant à la cause de la révélation de ce verset, comme cela est rapporté dans certains récits, certains compagnons élevèrent la voix en présence du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille). Ce verset noble fut donc révélé pour les réprimander pour leur comportement, et pour les avertir que la conséquence d’élever la voix au-dessus de celle du Prophète est l’annulation de leurs œuvres, sans même qu’ils s’en rendent compte.

Parmi ces récits, nous trouvons :

1. Ce qu’a rapporté Ahmad ibn Hanbal avec une chaîne de
transmission authentique d’après Ibn Abî Mulayka, qui a dit : « Les deux hommes vertueux (Abû Bakr et ʿUmar) étaient sur le point de périr, lorsqu’arriva auprès du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille) la délégation des Banû Tamîm. L’un d’eux proposa de désigner al-Aqraʿ ibn Hâbis al-Ḥanẓalî, un des Banî Mujâshiʿ, tandis que l’autre proposait quelqu’un d’autre. Abû Bakr dit alors à ʿUmar : "Tu ne veux que t’opposer à moi !" Et ʿUmar répondit : "Je ne voulais pas m’opposer à toi." Mais leurs voix s’élevèrent en présence du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille), alors furent révélés les versets : {Ô vous qui avez cru ! N’élevez pas vos voix au-dessus de celle du Prophète…immense récompense} [Sourate al-Ḥujurât, 2–3].
Ensuite, Umar — et il n’a pas rapporté cela d’Abû Bakr — lorsqu’il parlait au Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille), c’était de la même manière que le ferait quelqu’un qui confie un secret à un autre, au point qu’on ne l’entendait pas, et qu’il fallait lui demander de répéter. » [Sources : Musnad Aḥmad vol. 26, p. 55 ; Ṣaḥîḥ al-Bukhârî vol. 4, p. 1833 ; Asbâb an-Nuzûl p. 258, et d'autres encore.]

2. Muḥammad ibn Saʿd az-Zuhrī ainsi que Muslim ibn al-Ḥajjāj ont
rapporté par une chaîne de transmission remontant à Ikrima, qui a dit : « Ô les croyants (qui souhaitent rencontrer Allah spirituellement )! N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète. Et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres. Sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. » [al-Ḥujurāt : 2]
Thābit ibn Qays ibn Shamās dit : « C’est moi qui élevais ma voix au-dessus de celle du Messager d’Allah (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui et sa famille), et qui lui parlais à voix haute. Je suis donc parmi les gens du Feu. » Alors, il s’enferma chez lui.
Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui et sa famille) le remarqua absent et demanda après lui.
Un homme dit : « Ô Messager d’Allah, c’est mon voisin. Si tu veux, je peux t’apporter de ses nouvelles. »
Le Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille) répondit : « Oui. »
L’homme alla donc le voir et lui dit : « Le Messager d’Allah (que la paix soit sur lui et sa famille) t’a cherché et s’est enquis de toi. »
Alors Thābit répondit : « Cette parole d’Allah a été révélée, et c’est moi qui élevais ma voix au-dessus de celle du Messager d’Allah (que la paix soit sur lui et sa famille), je lui parlais à voix haute, alors je fais partie des gens du Feu. »
L’homme retourna donc auprès du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille) et l’en informa.
Il répondit : « Bien au contraire, il est au nombre des gens du Paradis. »
Puis, lors de la bataille de Yamāma, lorsque les musulmans furent mis en déroute, Thābit s’écria : « Honte à ces idolâtres et à ce qu’ils adorent ! Honte à ces fuyards et à leurs actes ! Ô compagnons Ansâr, laissez-moi passer – peut-être pourrai-je atteindre leur chef et combattre un instant ! »
Un témoin raconta : « Un homme se tenait debout sur une brèche. Thābit le tua avant d’être lui-même martyrisé. » [Al-Ṭabaqāt al-Kubrā, vol. 4, p. 344 / Ṣaḥīḥ Muslim, vol. 1, p. 77]

3- At-Tabarī rapporte, selon une chaîne de transmission remontant à Az-Zuhrī : « Thābit ibn Qays ibn Shammās déclara : "Lorsque fut révélé le verset : {Ne haussez pas vos voix au-dessus de celle du Prophète} (Coran 49:2), je dis : « Ô Prophète de Dieu ! Je crains d’être perdu. Dieu nous interdit d’élever nos voix au-dessus de la tienne, or ma voix est naturellement puissante. Il nous interdit aussi de désirer être loués pour ce que nous n’avons pas fait, et je me surprends à aimer les éloges. Il prohibe enfin l’orgueil, alors que j’aime la parure. »

Le Messager de Dieu (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille) lui répondit : "Ô Thābit, ne te suffit-il pas de vivre honoré, de mourir en martyr et d’entrer au Paradis ?"
Il vécut effectivement honoré et mourut en martyr lors de la bataille contre Musaylima. » [Tafsīr at-Tabarī, vol. 26, p. 154]

Nous soulignons que le récit rapporté At-Tabarî indique que Thâbit ibn Qays ibn Shammâs n'avait pas réellement élevé la voix, mais craignait seulement de le faire par appréhension que ses œuvres ne soient réduites à néant. Ceci contraste avec la version d'Ibn Sa'd qui affirme explicitement qu'il avait effectivement haussé le ton, ce qui jette un doute sur cette narration.
C'est probablement pour cette raison qu'Ibn al-'Arabî, dans son exégèse, attribue la révélation de ce verset exclusivement à l'incident concernant les deux hommes Abou Bakr et Omar (sans mentionner Thâbit ibn Qays) comme cela est mentionné dans le premier Hadith.

Quoi qu’il en soit, ce qu’il ressort de ces récits rapportés, c’est que Abū Bakr et Umar — ou Thābit ibn Qays ibn Shamās, selon certains dires — ont élevé leur voix au-dessus de celle du Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille), ce qui a été la cause de la révélation de ce noble verset.

Cela étant, il convient de signaler ce qu’a rapporté le grand savant al-ʿAllāma al-Ḥillī (que Dieu sanctifie son âme) au sujet de ce noble verset. Il a dit : « Dans l’ouvrage al-Jamʿ bayna al-Ṣaḥīḥayn, dans la section du Musnad attribué à ʿĀʾisha, tiré d’un hadith unanimement reconnu comme authentique, Āʾisha rapporte : “Le Messager de Dieu (que la paix soit sur lui et sa famille) tarda un soir à accomplir la prière de ʿishāʾ, au point que ʿUmar l’interpella en criant : « La prière ! Les femmes et les enfants se sont endormis ! »
Le Prophète (que la paix soit sur lui et sa famille) sortit alors et dit :
« Ce n’est pas à vous de rappeler au Messager de Dieu l’heure de la prière.» [Sources : Ṣaḥīḥ Muslim, vol. 1, p. 241 ; Ṣaḥīḥ al-Bukhārī, vol. 1, p. 141]

Dieu le Très-Haut a dit : {Ne portez pas vos voix au-dessus de celle du Prophète, et ne l’interpellez pas à haute voix comme vous vous interpellez les uns les autres, de peur que vos œuvres ne soient réduites à néant sans que vous ne vous en rendiez compte.}
Ce comportement est donc présenté comme annulant les bonnes œuvres.
Et Il a dit également : {Ceux qui t’appellent de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas. Si seulement ils avaient patienté jusqu’à ce que tu sortes vers eux, cela aurait été bien meilleur pour eux.} [Sourate al-Ḥujurāt, versets 4-5] [Nahj al-Ḥaqq, p. 337]
Pour aller plus loin, nous pourrons consulter ce qu’a mentionné le Shaykh al-Muẓaffar [Dalāʾil al-Ṣidq, vol. 8, p. 255].

.....
Louange à Dieu, Seigneur des mondes.

Au nom d’Allah le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux

*Pourquoi les mécréants sont-ils voués à un châtiment éternel en Enfer ?*

*Question :* Beaucoup de ceux qui critiquent l’islam considèrent la question du châtiment de l’Enfer, tel qu’il est mentionné dans les textes religieux, comme une preuve contre cette religion. Un châtiment long, sans interruption, des siècles et des siècles sans allègement ni fin... Y a-t-il un sens ou une utilité à cela ?

*Réponse :* La question portant sur l’éternité du séjour des damnés en Enfer et sur l’utilité de leur châtiment part, bien souvent, d’une conception inexacte de la nature de la justice divine — une justice fondée sur le principe que chaque être humain mérite une rétribution en fonction de ses choix et de ses actes dans cette vie.

C’est pourquoi répondre à cette question nécessite de déconstruire les prémisses erronées sur lesquelles repose ce soupçon, et de rechercher la sagesse divine dans le cadre de la justice et du libre arbitre.

En effet, Dieu — exalté soit-Il — a créé l’être humain pour l’éternité et non pour la disparition. Autrement dit, la nature même de l’homme est d’être destiné à l’éternité et à la permanence. Dès lors, Dieu lui a accordé la liberté de choisir lui-même l’une des deux formes d’éternité : soit la félicité éternelle, soit le châtiment éternel.

Ce choix est illustré dans cette parole divine : {Nous l’avons guidé dans le chemin, qu’il soit reconnaissant ou ingrat} [Sourate Al-Insân, verset 3].
Ainsi, le châtiment éternel n’est ni arbitraire ni le fruit d’une cruauté absolue ; il est plutôt la conséquence naturelle et directe des choix de l’être humain, lesquels déterminent son sort final.

Ainsi, lorsque le mécréant est châtié et voué à l’Enfer pour l’éternité, ce châtiment n’a pas pour but d’apporter un bénéfice nouveau ou une fonction éducative. Il s’agit plutôt d’une conséquence naturelle du chemin qu’il a choisi : celui du rejet et de la négation.
Le châtiment de l’Enfer ne doit donc pas être compris comme une peine visant simplement une utilité, mais comme une rétribution naturelle et équilibrée, en adéquation avec les actes commis par l’individu. Cela ressemble aux lois en vigueur dans notre vie quotidienne : lorsqu’une personne commet un crime, elle est punie, et cette punition ne vise pas nécessairement à produire un bénéfice nouveau, mais à établir la justice.

On peut approfondir cette idée en l’illustrant à travers les lois naturelles qui régissent le monde. Lorsqu’une personne commet une erreur — par exemple, en tombant d’un endroit élevé — et qu’elle se casse une jambe ou subit un autre dommage, personne ne se pose la question de savoir quel est l’intérêt de cette fracture. Car il ne s’agit là que d’une conséquence inévitable liée à la nature même de l’erreur commise.

De même, le châtiment éternel en Enfer est une conséquence inévitable du choix de l’être humain d’emprunter la voie de la mécréance et de l’égarement. Il ne vise pas à produire un bénéfice nouveau, mais constitue une punition proportionnée à ce que la personne mérite en raison de ses actes.
Par conséquent, l’éternité dans le châtiment est une conséquence naturelle et méritée pour celui qui a choisi délibérément la mécréance et la rébellion. Ainsi, la véritable question n’est pas de savoir quel est le bénéfice de ce châtiment, mais plutôt : pourquoi le mécréant a-t-il persisté à suivre le chemin de la perdition malgré toutes les occasions de guidance qui lui ont été offertes ?
Dieu — exalté soit-Il — a accordé à l’homme une vie et un délai suffisant pour déterminer son destin. Il lui a clairement montré la voie du bien et celle du mal, à travers les prophètes, les messagers et les livres révélés.

Ainsi, si l’homme choisit la voie de la mécréance et de la rébellion malgré toutes les preuves et les signes clairs, alors c’est en toute liberté qu’il opte pour le chemin menant à un châtiment éternel.

Dieu — exalté soit-Il — dit : {Si tu les voyais, lorsqu’ils seront placés devant le Feu, ils diront : “Ah ! si seulement nous pouvions être renvoyés [sur terre], nous ne traiterions plus les signes de notre Seigneur de mensonges et nous serions parmi les croyants !” Mais ce qu’ils cachaient auparavant leur apparaîtra clairement. Et s’ils étaient renvoyés, ils reviendraient certainement à ce qui leur était interdit. Ils sont vraiment des menteurs.} [Sourate Al-An‘âm, versets 27-28]

Ce verset montre que ceux qui ont choisi l’Enfer étaient profondément enracinés dans la perversité et la mécréance. Même s’ils étaient ramenés à la vie à plusieurs reprises, ils répéteraient les mêmes actes. Cela prouve que leur décision ne résultait ni d’une erreur passagère ni d’une simple ignorance, mais bien d’une volonté profonde de renier la vérité.

On peut alors poser la question suivante : pourquoi le châtiment ne prend-il pas fin après un certain temps ?

La réponse réside dans la compréhension de la nature du mérite (ou du droit à la rétribution). La mécréance et le rejet de la vérité ne sont pas de simples actes passagers, mais un état constant de refus du droit chemin, qui traduit une attitude persistante d’obstination et de négation durant toute la vie.
Et puisque l’homme a été créé pour l’éternité, son refus persistant de la vérité jusqu’à la dernière seconde de sa vie justifie une rétribution éternelle, proportionnée à la gravité de son acte : un acte dont les effets se prolongent sur lui-même et sur son destin éternel.

De plus, l’accès au Paradis n’est accordé qu’à celui qui l’a choisi et s’y est préparé. Le mécréant, qui est châtié en Enfer pour ce qu’il a commis, ne peut entrer au Paradis une fois son châtiment terminé, car y entrer nécessite des œuvres vertueuses ou une disposition intérieure que le mécréant ne possède pas.
L’au-delà n’est pas un simple règlement de comptes : c’est la demeure du destin final, que chacun rejoint selon ce qu’il a semé durant sa vie terrestre.

En définitive, le châtiment éternel en Enfer est en parfaite adéquation avec la nature du crime commis par le mécréant. Ce crime ne se limite pas à un acte isolé ou à une position ponctuelle dans le temps, mais il reflète un choix constant et une persistance délibérée dans la rébellion et la mécréance. Ce choix, qui reflète les attitudes intérieures de l’homme ainsi que ses actes persistants, mène à une rétribution éternelle car dans ce cas, la mécréance n’est pas de simples comportements passagers pouvant être effacés ou corrigés, mais une orientation stable et constante dans la vie de la personne.

Par conséquent, si Dieu a créé l’être humain pour l’éternité, alors son choix de rejeter la vérité et de s’attacher au faux constitue un état existentiel qui ne peut être réduit à une courte période de temps. La rétribution éternelle liée à ce choix est donc une conséquence naturelle de ce mérite — ou plutôt de cette responsabilité — qui ne peut être condensée dans une durée limitée, car elle reflète l’éternité des choix que le mécréant a adoptés tout au long de sa vie.


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La récente agression armée d’Israël contre le peuple iranien constitue une violation flagrante du droit international et des principes élémentaires de souveraineté. Cette attaque injustifiée, survenue dans un contexte régional déjà déstabilisé, s’inscrit dans une logique de provocation dangereuse dont les civils innocents paient le prix sanglant.

Cette escalade n’est malheureusement pas isolée. Elle s’ancre dans une impunité persistante alimentée par des décennies d’atrocités commises en Palestine occupée : 
Bombardements de civils, déplacements forcés de populations, et sièges humanitaires qualifiés par de multiples organisations internationales et juridictions de crimes de guerre. Gaza, réduite à un "laboratoire de la mort" par des observateurs des droits humains, symbolise l’échec criant de la justice mondiale.

Le silence complice d’une partie de la communauté internationale et l’inaction des instances multilatérales ont créé un terreau fertile pour l’audace du régime sioniste. Soutenu sans réserve par son allié américain, Israël instrumentalise cette impunité pour étendre son agenda expansionniste, menaçant ainsi la sécurité collective du Moyen-Orient et au-delà.

L’inaction n’est plus une option.

Nous en appelons à la conscience collective de l’humanité :
- Aux peuples du monde : rompez le silence médiatique et politique ! Votre indignation est un rempart contre la barbarie.
- Aux nations souveraines : exigez des sanctions immédiates contre les responsables de crimes de guerre et un embargo sur les armes à destination d’Israël.
- À la Cour Pénale Internationale : intensifiez les enquêtes sur les massacres perpétrés sous l’autorité de Benjamin Netanyahu, dont la politique incendiaire menace la paix mondiale.

La région est à la croisée des chemins : la passivité garantira l’embrasement généralisé. Seule une mobilisation déterminée pour la justice, le respect du droit international, et la fin de l’occupation pourra éteindre l’incendie allumé par l’extrémisme sioniste.

Le sang des victimes crie vérité. Agissons avant que l’histoire ne nous accuse d’avoir détourné le regard.
 

Lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, samedi 19 juillet, le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que Téhéran reste engagé envers le droit international, mais ne cédera jamais aux pressions et ne renoncera pas à ses droits légitimes. 

M. Pezeshkian a fait part, lors de cette conversation, de sa pleine confiance dans la transparence et la nature pacifique des activités nucléaires de la République islamique d’Iran précisant par la même occasion que c’est précisément la raison pour laquelle « nous n’avons aucune inquiétude concernant les inspections. »

Le président iranien a toutefois indiqué que l’imposition de la force et des pressions, ainsi que la privation de la nation iranienne de ses droits légaux sont totalement inacceptables, avant de souligner que Téhéran a constamment démontré la nature pacifique de son programme nucléaire sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Les affrontements armés se poursuivaient toujours à Soueïda, dans le sud de la Syrie, a fait savoir Sheikh Fadi Badria, le porte-parole des Druzes de la province précisant que la ville était exposée à des bombardements sur tous les axes même après l’annonce d’un cessez-le-feu temporaire.

« Nous sommes désormais exposés à leurs tirs de roquettes et plusieurs snipers se sont infiltrés dans la ville, que les forces druzes tentent de contrer. Nous sommes assiégés depuis dix jours et aucune aide humanitaire n’est entrée dans la ville ; pourtant, nous résistons sur tous les fronts et tentons de reprendre le contrôle des zones tombées aux mains des forces affiliées à Damas », a-t-il indiqué.

Le porte-parole des Druzes a déclaré qu’après avoir capturé ou tué plusieurs miliciens (éléments armés), les cartes d’identité obtenues auprès d’eux montraient que ces individus avaient la nationalité tchétchène, turkmène, etc.

La Direction de la sécurité publique est entrée à Soueïda en tant qu’ennemie du peuple et, contrairement aux allégations, a tenté d’empêcher toute agression contre les Druzes, comme des pillages, des vols de maisons et de magasins, a-t-il ajouté. 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran était pleinement vigilant et prêt à se défendre si le régime israélien rompait le cessez-le-feu « fragile » qui a mis fin à 12 jours d’agression contre le pays le mois dernier.

Araghchi a fait ces remarques lors d’une interview accordée mercredi à China Global Television Network (CGTN) à Tianjin, en Chine, où il participait mardi à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Il a souligné que la guerre de 12 jours lancée par le régime israélien contre l’Iran était une agression militaire non provoquée et non un simple « conflit ».

« Ce n’est pas un conflit. C’est un acte d’agression, une agression non provoquée d’Israël contre la République islamique d’Iran », a-t-il ajouté.

« Nous n’avions d’autre choix que d’exercer notre droit de légitime défense. Nous avons donc défendu notre pays. Nous l’avons défendu avec beaucoup de courage et avons contraint les agresseurs à cesser leur agression et à demander un cessez-le-feu inconditionnel, que nous avons accepté », a souligné le haut diplomate iranien.

Il a mis en doute la volonté d’Israël de respecter véritablement le cessez-le-feu, qu’il a qualifié de « fragile ».

« Le cessez-le-feu est, bien sûr, fragile et la raison est évidente : aucun cessez-le-feu de la part du régime (israélien) n’est fiable, car il a un très mauvais bilan en la matière », a-t-il expliqué.

« Nous sommes très prudents et pleinement préparés en cas de rupture du cessez-le-feu, mais ce n’est pas notre souhait. Ce n’était pas notre souhait depuis le début. Nous ne voulions pas de cette guerre, mais nous y étions préparés », a-t-il souligné.

L’équipe iranienne de mathématiques a décroché six médailles lors de la 66 édition de l’Olympiade internationale de mathématiques (OIM), qui s’est tenue cette année en Australie, organisée par l’Australian Maths Trust.

Mehdi Aghajanlou et Bardia Khosheghbal ont remporté la médaille d’or, tandis que Mohammad-Sajad Memari, Mohammad-Reza Attaranzadeh et Amir-Hossein Zareï ont obtenu la médaille d’argent. Parsia Tajallaï a reçu une médaille de bronze.

L’équipe iranienne s’est ainsi classée 12 parmi 110 pays participants. Ce résultat marque une nette progression par rapport à l’année précédente, où l’Iran s’était classé 19.

À ce propos, Zabihollah Tarasi, directeur général de l’éducation de la province de Zanjan, a salué cette réussite, en affirmant : « L’Olympiade internationale de mathématiques, en tant que compétition scientifique la plus prestigieuse au monde, a toujours été une scène d’émergence pour les talents les plus brillants ».

Selon le site officiel de l’événement, l’OIM est « la plus grande et la plus prestigieuse des Olympiades internationales, réunissant chaque année les représentants de plus de cent pays après avoir commencé avec seulement sept ».

Cette compétition rassemble « les jeunes esprits les plus brillants du monde et représente l’aboutissement de nombreuses années d’efforts mathématiques et de centaines de tentatives de résolution de problèmes ».

A noter que la semaine dernière, les six membres de l’équipe iranienne ont participé à un concours organisé par un camp d’entraînement scientifique compétitif en Chine qui réunissait 32 pays. Lors de cette compétition scientifique de haut niveau, l’équipe iranienne s'était classée deuxième ex æquo avec le Kazakhstan.

Bardia Khosheghbal a remporté la médaille d’or. Mehdi Aghajanlou, Parsia Tajallaï, Mohammad-Reza Attaranzadeh ainsi que Mohammad-Sajad Memari ont chacun obtenu la médaille d’argent. Amir-Hossein Zareï a décroché le bronze.

Lors du camp d’entraînement scientifique compétitif en Chine, l’équipe iranienne a réussi à se classer deuxième ex æquo avec le Kazakhstan.

En 2025, la Chine et ses entreprises ont investi quelque 39 milliards de dollars sur le continent africain dans le cadre de l’initiative des « nouvelles routes de la soie », dont 21 milliards de dollars destinés au Nigeria et 3,6 milliards à la Tanzanie.

D’après un rapport de l’université australienne de Griffith, les investissements chinois en Afrique ont bondi de près de 400 % cette année, dans le but de renforcer cette initiative stratégique.

Cependant, aucun nouveau projet d’infrastructure financé par Pékin n’a vu le jour cette année au Cameroun, à Madagascar, au Zimbabwe ou encore en Afrique du Sud, contrairement à l’année 2024.

Selon l’Institut asiatique de cette université, Pékin cherche à minimiser les risques financiers tout en sécurisant son accès à des ressources stratégiques telles que le gaz naturel, le pétrole et les terres rares.

La Chine privilégie ainsi l’octroi de prêts aux pays capables de garantir ces ressources en contrepartie. C’est notamment le cas du Nigeria, qui a obtenu la plus grande enveloppe de financement pour un vaste projet de parc industriel gazier à Ogidigben, dans le sud de Lagos. La Tanzanie bénéficie également de projets chinois visant à faciliter le transport de minerais, y compris de terres rares.