
تقي زاده
Quelle est donc la véritable raison de l’hostilité continue de tous les gouvernements américains envers l’Iran depuis 45 ans ?
Quelle est donc la véritable raison de l’hostilité continue de tous les gouvernements américains envers l’Iran depuis 45 ans ? »
En réponse, Ayatollah Khamenei a précisé :
« Par le passé, les Américains dissimulaient la véritable raison de cette hostilité derrière des slogans tels que le terrorisme, les droits de l’homme, la démocratie, les questions liées aux femmes et autres sujets similaires, ou ils prétendaient vouloir changer le comportement de l’Iran. Mais aujourd’hui, celui qui est au pouvoir en Amérique(Trump) a dévoilé la vérité et a dit : Nous voulons que l’Iran nous obéisse. Autrement dit, nous voulons que le peuple iranien et le système de la République islamique soient soumis à nos ordres. »
Insistant sur l’importance de comprendre profondément cet objectif funeste des Américains, l’Ayatollah Khamenei a déclaré : « Ils veulent que l’Iran, avec sa grande histoire, et ce peuple, avec toute sa dignité et sa fierté, soient soumis aux États-Unis. »
Le Guide suprême a rappelé : « Ceux qui disent : Pourquoi ne négociez-vous pas directement avec l’Amérique pour régler les problèmes ? ont une analyse superficielle des choses, car la réalité n’est pas celle-là. Dans l’ombre du véritable objectif américain d’hostilité contre l’Iran, ces problèmes sont insolubles. »
Il a qualifié les propos et les actions des responsables américains visant à soumettre le peuple iranien d’insulte envers les Iraniens et a insisté : « La nation est profondément offensée par une telle attente indigne et y résistera avec force. »
L’Ayatollah Khamenei a souligné : « Ils ont incité et aidé le régime sioniste pour qu’il mette fin, selon leur illusion, à la République islamique, car ils n’imaginaient pas que la nation se dresse contre eux et leur inflige un tel coup qu’ils regrette leur décision. »
« Malgré toutes ces inimitiés, la République islamique est devenue chaque jour plus forte au cours des 45 dernières années, et l’ennemi a compris que le moyen de repousser la République islamique n’est pas d’utiliser des outils violents, mais de créer des divisions et des divergences à l’intérieur du pays. »
Le Guide suprême a qualifié le régime sioniste de gouvernement le plus haï du monde aux yeux des peuples et a souligné : « Aujourd’hui, même les gouvernements occidentaux tels que l’Angleterre et la France, qui ont toujours soutenu le régime sioniste, le condamnent ; bien entendu, ces condamnations sont verbales et inutiles. »
Il a déclaré que les crimes actuels des dirigeants sionistes, tels que tuer des enfants par la faim, la soif et les fusillades dans les files d’attente pour la nourriture, sont sans précédent dans l’histoire de l’humanité, et a dit : « Face à ces crimes répugnants, il faut résister ; mais résister seulement par les mots et les condamnations ne sert à rien. Il faut, comme l’action courageuse du peuple du Yémen, bloquer toutes les voies de soutien au régime sioniste. »
L’Ayatollah Khamenei a annoncé la disponibilité de la République islamique à entreprendre toute action possible dans ce domaine et a exprimé l’espoir que Dieu Tout-Puissant, en bénissant le mouvement du peuple iranien et de tous les défenseurs de la vérité dans le monde, arrache cette tumeur cancéreuse profonde et mortelle de la région et éveille et unisse les nations musulmanes....
Hadith du jour
☀️رحمه العالمین☀️
اللّٰهُمَّ اجْعَلْ أَوَّلَ يَوْمِي هٰذَا صَلاحاً، وَأَوْسَطَهُ فَلاحاً، وَآخِرَهُ نَجَاحاً
Mon Dieu, fais que ce jour commence dans de bonnes conditions, qu’il continue dans le bonheur et se termine dans la réussite.
▪️Mon Dieu, réforme pour moi ma religion car elle est immunité de mon ordre.
Améliore pour moi mon Au-delà car il est la demeure perpétuelle vers laquelle je fuis le voisinage des iniques.
اللَّهُ مَوْلَاكُمْ وَهُوَ خَيْرُ النَّاصِرِينَ*
*Mais c'est Allah votre Maître. Il est meilleur des secoureurs.*
*Sourate Al-Imran, verset 150*
*Le Saint Prophète (sawas)*
"Parmi les symptômes de la misère figurent : un regard apathique, une dureté de cœur, une avidité intense à chercher sa subsistance et une persistance à commettre des péchés."*
Le Prophète Muhammad (sawas), cité par l’Imam al-Sādiq (as) :
“مَن آذى مؤمناً فقد آذاني، ومن آذاني فقد آذى الله.”
« Celui qui blesse un croyant m’a blessé, et celui qui m’a blessé a blessé Dieu. »
Bihār al-Anwār, vol. 74, p. 313
Maître des Croyants Ali ibn AbiTalib disait:
Les pleurs par crainte d'Allah illuminent le coeur et protègent contre le retour au péché.
Il y a trois choses dans lesquelles quiconque s'y trouve aura perfectionner sa foi : celu 'il est heureux, son plaisir ne le mène pas vers le futile ; quand il se met en colère, que sa colère ne l’éloigne pas loin de la vérité ; quand il est dans une position de pouvoir, il ne prend jamais ce qui ne lui appartient pas.
Ghurar ul-Hikam Wa Durar ul-Kalim
قالَ الامامُ الحسن المُجتَبى (عليه السلام) : إنَّ اللّه َجَميلٌ يُحِبُّ الجَمالَ فَأَتَجَمَّلُ لِرَبّى وَقَرَأَ الآية: «يا بَنى آدَمَ خُذُوا زينَتَكُمْ عِنْدَ كُلِّ مَسْجِدٍ.»
Imam Hassan Mujtaba (Paix sur Lui) a dit :
Certes, Dieu est beau et Il aime la beauté. Donc, je m'apprête juste pour Mon Créateur. À ce moment-là, Il a récité ce verset : " Ô enfants d’Adam! Portez votre parure (vos beaux vêtements) dans chaque lieu de prière..( les mosquées).[Al-A'râf, 31]".
Imam al-Ridâ (paix sur lui) a dit :
« Efforcez-vous d’organiser votre temps en quatre parties :
une pour l’entretien spirituel avec Dieu,
une pour vos affaires et votre subsistance,
une pour fréquenter vos frères et amis de confiance — ceux qui vous font connaître vos défauts et vous aiment sincèrement —
et une pour vous adonner à des plaisirs licites.
C’est grâce à cette dernière que vous trouverez la force d’accomplir les trois autres. »
(Fiqh al-Ridâ, p. 337)
Réflexions_Coranique, Sourate Al-Baqara, verset 45
Réflexions_Coranique
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
{Et cherchez secours dans la patience et la prière. Certes, cela est lourd, sauf pour les humbles}* — Sourate Al-Baqara, verset 45.
Leçons et enseignements :
1. La patience et la prière sont deux remparts solides contre les difficultés (وَاسْتَعِينُواْ بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ).
2. Plus notre humilité et soumission devant Dieu sont profondes, plus nous recevons Ses grâces et surmontons les épreuves (وَاسْتَعِينُواْ بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ).
3. Chercher secours auprès de Dieu dans ce verset (وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ) ne contredit pas le fait de recourir à Ses commandements comme la patience (وَاسْتَعِينُواْ بِالصَّبْرِ).
4. Trouver la prière pesante peut parfois révéler de l’orgueil ou de la suffisance face à Dieu (وَإِنَّهَا لَكَبِيرَةٌ إِلَّا عَلَى الْخَاشِعِينَ).
Cheikh Mohsen Qara’ati – Qu’Allah le préserve.
Gaza et la mémoire africaine : un miroir des luttes
Par Amir Khosro Fathi
La tragédie palestinienne, et particulièrement le drame en cours à Gaza, dépasse les frontières du Proche-Orient. Elle résonne jusqu’au cœur de l’Afrique. Pour de nombreux Africains, les images de bombardements, de populations affamées et de terres confisquées rappellent un passé douloureux, celui de la colonisation, des pillages et des massacres perpétrés par les puissances étrangères.
Gaza est devenue un miroir tendu au continent africain : miroir de sa propre histoire, miroir de ses luttes inachevées, miroir de ses responsabilités actuelles.
Mais une question s’impose : comment un continent marqué par l’oppression coloniale, l’apartheid, la dépossession des terres et la lutte sanglante pour sa libération peut-il se montrer si timide dans son soutien à la Palestine ? Pourquoi les gestes de solidarité, bien que courageux, restent-ils épars, symboliques et insuffisants ?
L’Afrique et la Palestine partagent une mémoire commune, celle de l’occupation, de la dépossession et de l’humiliation. Lorsque l’on évoque la Nakba palestinienne de 1948, qui vit des centaines de milliers de Palestiniens expulsés de leurs terres lors de la création d’Israël, il est difficile de ne pas penser à l’Algérie coloniale. Là aussi, les populations autochtones furent massivement dépossédées de leurs terres, chassées vers la marginalité et contraintes de vivre dans la misère, tandis que les colons s’appropriaient les meilleures terres et les ressources.
De la même manière, l’apartheid sud-africain rappelle tragiquement le régime imposé aujourd’hui aux Palestiniens. Les bantoustans, ces enclaves où les Noirs étaient parqués et privés de leurs droits fondamentaux, trouvent leur reflet dans les territoires palestiniens, découpés en zones discontinues, quadrillés par les checkpoints, séparés par des routes réservées et des murs infranchissables.
Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et figure de la lutte anti-apartheid, n’hésitait pas à dire : « Ce que vivent les Palestiniens ressemble, en certains points, à ce que nous avons vécu sous l’apartheid. »
À cela s’ajoute la mémoire des massacres coloniaux, qui trouvent un écho direct dans les tragédies palestiniennes contemporaines. Sétif en 1945, Thiaroye en 1944, Sharpeville en 1960 : autant de noms qui rappellent les répressions sanglantes des peuples africains en quête de liberté. Ces drames trouvent aujourd’hui leur miroir dans les massacres répétés de civils palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, où chaque cycle de violence se traduit par des centaines de morts innocents, souvent des femmes et des enfants.
Ces parallèles ne sont pas de simples analogies rhétoriques. Ils expriment une mémoire partagée, profondément enracinée, qui devrait servir de fondement à une solidarité active. L’Afrique et la Palestine ne sont pas seulement liées par des idéaux abstraits de justice : elles le sont par une expérience concrète de l’oppression, une expérience inscrite dans la chair de leurs peuples et qui appelle une réponse commune.
L’histoire africaine regorge de grandes figures qui, dès les années 1960, ont affirmé leur soutien indéfectible à la cause palestinienne. Nelson Mandela, dans un discours de 1997, rappelait avec force que « notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens ». Par ces mots, il établissait un lien indissoluble entre la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud et celle menée par le peuple palestinien contre l’occupation et l’oppression. Pour Mandela, il ne pouvait y avoir de véritable victoire africaine si d’autres peuples continuaient à subir la domination étrangère.
De son côté, Thomas Sankara, le leader révolutionnaire du Burkina Faso, voyait dans la Palestine une cause inséparable du combat mondial contre l’impérialisme. Sa voix, ferme et claire, dénonçait toutes les formes de domination et appelait les peuples opprimés à s’unir au-delà des frontières et des continents. Dans sa vision internationaliste, défendre la Palestine revenait à défendre la dignité de tous les peuples exploités.
Kwame Nkrumah, père du panafricanisme ghanéen, s’était lui aussi exprimé sur l’importance d’une solidarité africaine élargie aux causes de libération hors du continent. Pour lui, l’Afrique, nouvellement indépendante, devait tendre la main aux autres peuples encore sous le joug colonial ou militaire, parmi lesquels les Palestiniens occupaient une place centrale.
Ces prises de position démontrent que la solidarité avec la Palestine n’est pas une invention récente ni une lubie idéologique contemporaine. Elle s’inscrit au contraire dans une continuité historique profonde, au cœur même du panafricanisme, qui a toujours lié la libération africaine à celle des autres peuples opprimés de la planète.
Malgré cette mémoire commune et l’héritage de figures emblématiques du panafricanisme, l’Afrique contemporaine peine à se montrer à la hauteur de son histoire. Certes, la solidarité ne manque pas dans les discours et les déclarations. L’Union africaine condamne régulièrement les violations des droits humains commises contre le peuple palestinien.
Dans plusieurs pays, des manifestations sont organisées, des rassemblements dénoncent l’injustice, et des partis politiques, à l’image du Courant populaire en Tunisie, vont jusqu’à engager des actions courageuses comme la grève de la faim pour alerter sur la famine imposée à Gaza. Ces élans de solidarité montrent qu’une partie du continent refuse l’indifférence.
Mais, face à l’ampleur de la tragédie palestinienne, ces gestes restent largement insuffisants. Ils demeurent fragmentés, dispersés et symboliques. Or, Gaza s’enfonce chaque jour davantage dans une catastrophe humanitaire : famine, bombardements, destructions massives, isolement diplomatique, génocide.
En août 2025, l’ONU a officiellement déclaré l’état de famine à Gaza, avec près de trois cents morts recensés, dont une majorité d’enfants. Ce drame, qui devrait susciter un sursaut d’unité africaine, n’a pourtant donné lieu qu’à des réactions isolées.
Cette situation révèle une contradiction majeure. Comment un continent qui a lui-même subi le colonialisme, l’apartheid, les massacres et le pillage systématique de ses ressources peut-il se contenter d’une solidarité symbolique envers un peuple qui vit aujourd’hui une oppression similaire ? Comment l’Afrique, qui s’est libérée au prix du sang et de la dignité arrachée de haute lutte, peut-elle se montrer si hésitante lorsqu’il s’agit d’affirmer, à l’échelle collective, une position claire et ferme aux côtés de la Palestine ?
Cette timidité, qu’elle soit dictée par des calculs diplomatiques ou par la dépendance économique à l’égard de puissances étrangères, traduit un manque de cohérence entre la mémoire africaine et son action politique présente.
Pourtant, l’Afrique n’est pas condamnée à l’impuissance. Elle dispose d’atouts considérables pour peser dans la défense de la Palestine. Avec ses plus de 1,4 milliard d’habitants, le continent représente une force démographique incontournable. Sur le plan diplomatique, ses cinquante-quatre États lui donnent un poids décisif dans les votes à l’ONU et dans d’autres enceintes internationales. Sur le plan économique, même si ses richesses sont encore largement captées par des intérêts étrangers, l’Afrique demeure le centre des convoitises mondiales : minerais stratégiques, énergie, ressources agricoles. Ces leviers peuvent, s’ils sont utilisés collectivement, devenir des instruments de pression capables d’infléchir la politique mondiale.
D’autres régions du monde montrent déjà l’exemple. En Amérique latine, certains pays ont osé rompre leurs relations diplomatiques avec Israël. D’autres ont imposé des sanctions économiques ou se sont engagés dans des actions judiciaires internationales. Face à cela, l’Afrique paraît souvent en retrait, prisonnière de ses divisions internes et de ses dépendances extérieures. Pourtant, rien ne l’empêche d’affirmer une position ferme et coordonnée, fidèle à son histoire et à sa mémoire.
En réalité, c’est peut-être à travers son rapport à la Palestine que le continent africain doit tester sa propre capacité à s’ériger en acteur politique global.
La solidarité africaine avec la Palestine ne relève pas seulement de la politique. Elle s’enracine également dans une responsabilité morale et spirituelle. L’Afrique, à travers ses traditions, porte une vision du monde fondée sur la dignité, la communauté et la solidarité. La philosophie de l’Ubuntu, qui proclame « je suis parce que nous sommes », enseigne qu’aucun être humain ne peut se réaliser pleinement dans l’indifférence à la souffrance d’autrui. Or, à Gaza, des familles entières vivent aujourd’hui ce que les Africains ont connu hier : la faim, l’exil, la répression et le mépris de leur humanité. Ne pas se tenir aux côtés de la Palestine serait une trahison de cet héritage spirituel.
Les religions, également, rappellent ce devoir. Le christianisme, très présent sur le continent, prêche la solidarité avec les pauvres et les persécutés. L’islam, religion de centaines de millions d’Africains, insiste sur la justice et le devoir d’assister les opprimés. Cette dimension morale et spirituelle devrait suffire, à elle seule, à imposer aux États africains de dépasser la prudence diplomatique pour défendre clairement la cause palestinienne. Comme l’ont montré les écrivains, penseurs et artistes africains de toutes les générations, l’art et la pensée n’ont de sens que s’ils servent la dignité humaine et la justice universelle. Gaza, aujourd’hui, interpelle l’Afrique jusque dans son âme.
Si l’Afrique veut être fidèle à son histoire et à sa conscience morale, elle doit franchir un cap décisif : passer de la solidarité symbolique à une stratégie politique concrète. Cela implique d’abord une diplomatie offensive, capable de transformer les votes isolés en positions collectives. L’Union africaine et les organisations régionales devraient prendre l’initiative de porter la question palestinienne au centre de leurs agendas, en exigeant des enquêtes internationales, en votant des résolutions contraignantes, en interpellant publiquement les grandes puissances complices de l’occupation.
Il s’agit également d’assumer des mesures politiques et économiques concrètes. L’Afrique peut suspendre ses accords militaires et commerciaux avec Israël, interdire sur son sol les produits issus de la colonisation, et conditionner ses relations diplomatiques au respect du droit international. Ce choix serait cohérent avec l’histoire africaine elle-même, marquée par le recours au boycott international contre l’apartheid sud-africain.
La mobilisation doit aussi s’étendre aux sociétés civiles. Les syndicats, les mouvements étudiants, les associations religieuses et panafricaines ont un rôle majeur à jouer pour organiser un boycott citoyen et culturel des entreprises complices de l’occupation. Des campagnes coordonnées sur le continent pourraient donner une visibilité mondiale à la solidarité africaine.
Enfin, la solidarité humanitaire doit se traduire par des actions concrètes : création d’un fonds panafricain de soutien à Gaza, envoi de missions médicales, accueil d’enfants blessés dans les hôpitaux africains. Ces mesures, si elles étaient portées ensemble par les peuples et les États, transformeraient le visage de la solidarité africaine et en feraient un acteur incontournable sur la scène internationale.
La mobilisation africaine en faveur de la Palestine existe, mais elle reste dispersée et trop souvent limitée à des symboles. Les grèves de la faim, les manifestations et les initiatives diplomatiques, aussi courageuses soient-elles, ne suffisent pas à répondre à l’ampleur de la tragédie palestinienne. Gaza, aujourd’hui, est une épreuve de vérité pour l’Afrique. Elle interroge sa mémoire, son courage politique et sa capacité à se dresser collectivement contre l’injustice.
La cause palestinienne n’est pas une question extérieure à l’Afrique. Elle est le prolongement naturel de sa propre histoire. Comme hier les Africains se sont dressés contre le colonialisme et l’apartheid, ils ont aujourd’hui le devoir moral et politique de défendre un peuple qui subit la même logique d’oppression et de dépossession. Le message doit être clair : les peuples africains ne resteront pas spectateurs. Les États africains, forts de leur mémoire historique, doivent s’impliquer activement, non pas par charité, mais par fidélité à leur propre dignité.
À Gaza comme en Afrique, la lutte est une seule et même lutte. Elle oppose les opprimés aux oppresseurs, la dignité humaine à la domination, la justice à l’injustice. L’Afrique ne peut rester à la marge. Elle doit être debout, ferme et unie, pour que la mémoire de ses luttes ne se perde pas et pour que son avenir se construise du côté de la justice.
Amir-Khosro Fathi est analyste politique iranien basé à Bruxelles.
Ansarallah promet d'intensifier ses attaques contre Israël en réponse à la frappe sur Sanaa
Le leader du mouvement yéménite Ansarallah, Abdelmalik al-Houthi, a dénoncé l’assassinat du Premier ministre Ahmed al-Rahawi et de plusieurs ministres à Sanaa, jeudi dernier, qualifiant cette attaque d’« inscription supplémentaire dans le casier judiciaire » du régime criminel israélien.
Dans un communiqué diffusé samedi 30 août, le mouvement a confirmé que M. al-Rahawi, accompagné de plusieurs membres de son cabinet, avait été assassiné dans une frappe aérienne israélienne qui a également fait plusieurs blessés parmi d’autres responsables gouvernementaux.
S’exprimant dimanche 31 août lors d’un discours télévisé, al-Houthi a salué la mémoire des victimes, les présentant comme des « martyrs de tout le Yémen ».
« L’ennemi israélien, par ses crimes et sa brutalité, n’épargne ni les enfants, ni les femmes, ni les civils sans défense », a-t-il déclaré. »
Le sommet de Shanghai offre une opportunité de contrer l'unilatéralisme américain et européen, selon Pezeshkian
Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que le prochain sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) offre une opportunité de contrer l'unilatéralisme américain et européen dans les affaires internationales.
Pezeshkian a fait ces déclarations ce dimanche 31 août avant de quitter Téhéran pour Tianjin, en Chine, où il participera à la 25e réunion du Conseil des chefs d'État de l’OCS et à la réunion de l'OCS+.
Il a décrit le sommet comme un effort visant à renforcer la coopération en faveur du multilatéralisme et à contrer l’unilatéralisme et l’autoritarisme que les États-Unis et certains pays européens ont façonnés à travers le monde.
La réunion offre aux participants « une occasion très appropriée et importante de rapprocher leurs points de vue dans les domaines scientifique, culturel, économique, politique et de sécurité et de s'entraider », a souligné le président Pezeshkian.
Il a également noté que la réunion renforcera le niveau d’interactions entre divers secteurs parmi les États membres et observateurs.
Plus de 270 médias issus de 70 pays se mobilisent pour soutenir les journalistes à Gaza
Dans une action mondiale inédite, coordonnée par Reporters sans frontières (RSF) et l'ONG Avaaz, plus de 270 médias issus de 70 pays perturbent simultanément leurs unes, leurs pages d’accueil et leurs programmes, ce lundi 1er septembre. Cette opération vise à dénoncer l'assassinat des journalistes par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, exiger la fin de l’impunité des crimes commis contre les reporters, et appeler à l’évacuation d’urgence des journalistes palestiniens qui le souhaitent et à l’ouverture d’un accès indépendant pour la presse internationale à la bande de Gaza.
Pour la première fois dans l’histoire récente, des rédactions de tous les continents coordonnent une protestation éditoriale d’ampleur en solidarité avec les journalistes de Gaza. Les journaux imprimés publient une une noire portant un message fort.
Les chaînes de télévision et les stations de radio interrompent leurs programmes pour diffuser une déclaration commune. Les médias en ligne affichent une page d’accueil ou une bannière noire en signe de solidarité. Des journalistes s’associent également à l’action.
Cette mobilisation survient alors que 220 journalistes ont été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza en près de 23 mois, selon RSF. Dans la nuit du 10 au 11 août, l’armée israélienne a tué six journalistes dans une frappe ciblée et revendiquée contre le correspondant de la chaîne Al-Jazeera Anas al-Sharif. Deux semaines plus tard, lundi 25 août, l’armée israélienne a tué cinq journalistes. Dans le même temps, Israël empêche depuis près de deux ans l’entrée de la presse étrangère dans Gaza, laissant les journalistes palestiniens couvrir les événements sous le feu.
« Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza par l’armée israélienne, il ne restera bientôt plus personne pour tenir le monde informé. Ce n’est pas seulement une guerre contre Gaza, c’est une guerre contre le journalisme lui-même. Les journalistes sont tués, ils sont ciblés, ils sont diffamés » a déploré le directeur général des RSF, Thibaut Bruttin, en s’interrogeant « Sans eux, qui dira la famine, qui exposera les crimes de guerre, qui dénoncera les génocides ? »
Les membres de l’OCS ont fermement condamné l’agression israélo-américaine contre l’Iran
Dans le cadre d’un communiqué conjoint publié ce lundi 1er septembre, les États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ont fermement condamné l’agression israélo-américaine du mois de juin contre l’Iran.
Les attaques contre les infrastructures et les installations nucléaires civiles de l’Iran, ont été qualifiées de « violations flagrantes du droit international, de la Charte des Nations Unies et de la souveraineté iranienne » par les membres de l’OCS.
Dans un communiqué, ils ont qualifié de menaces graves pour la paix et la stabilité ces attaques qui sont un réel danger pour la sécurité internationale et régionale. Les membres de l’OCS ont aussi souligné que la sécurité des installations nucléaires devait être garantie en permanence, même en période de conflit armé, afin de protéger les populations et l’environnement.
Dans ce communiqué conjoint, ils ont mis l’accent sur le fait que les États membres restent pleinement engagés dans les efforts diplomatiques nécessaires pour résoudre les différends internationaux par des moyens pacifiques.
À ce sujet, le communiqué rappelle que la résolution 2231 du Conseil de sécurité demeure le cadre international juridiquement contraignant pour le règlement des différends liés au programme nucléaire iranien, et appelle à sa pleine mise en œuvre.
Le président iranien exhorte l'OCS à prendre des mesures concrètes en faveur de la paix et de la coopération économique
Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) devrait prendre des mesures concrètes et claires pour promouvoir la paix mondiale et la coopération économique.
M. Pezeshkian s'exprimait, ce lundi 1er septembre, lors de la 25e réunion du Conseil des chefs d'État de l'OCS, tenue à Tianjin, ville portuaire du nord de la Chine.
« La République islamique d'Iran estime que l'Organisation de coopération de Shanghai, en tant que pilier important de la multipolarisation du système international, devrait prendre des mesures concrètes, claires et spécifiques sur deux voies parallèles, pour créer un monde plus pacifique et un monde propice au développement de la coopération économique », a-t-il déclaré.
Dans ce droit fil, le président iranien a proposé la création d'une initiative spécialisée, « Comptes et règlements de l'Organisation de coopération de Shanghai », comme mécanisme pratique pour renforcer la coopération financière et réduire l'impact des sanctions illégales sur les interactions économiques entre les États membres.
Cette initiative, a-t-il expliqué, repose sur une utilisation accrue des monnaies nationales dans les règlements afin de réduire la dépendance au dollar américain, la mise en place d'infrastructures numériques partagées et l'utilisation des monnaies numériques des banques centrales pour garantir des paiements sûrs et efficaces, ainsi que la création d'un fonds multilatéral d'échange de devises pour aider les pays confrontés à des sanctions ou à des pénuries de liquidités.
Tunisie : affrontements entre agents de sécurité de Carrefour et militants pro-palestiniens après un appel au boycott
Un appel au boycott de l’enseigne Carrefour a donné lieu à une manifestation devant l’un de ses magasins en Tunisie. L’action a rapidement dégénéré en altercation avec les agents de sécurité sur place, relançant le débat autour du lien du groupe avec Israël et de sa présence sur le marché tunisien.
En Tunisie, les protestataires mobilisés contre l’enseigne Carrefour ont été dispersés à la suite d’incidents avec les équipes de sécurité, le 30 août. Aucun bilan officiel n’a été communiqué, mais des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont donné une résonance particulière à la mobilisation.
Dans ce pays africain, Carrefour est exploité par Ulysse Hyper Distribution (UHD), filiale du groupe UTIC, qui prétend gérer ses activités de manière indépendante et emploie plus de 5 000 personnes. Cependant, la polémique dépasse le cadre national et renvoie aux choix stratégiques du groupe à l’international.