
تقي زاده
36ᵉ anniversaire de la disparition de l’Imam Khomeini
Téhéran (IRNA)-À l’occasion du 36ᵉ anniversaire de la disparition de l’Imam Khomeini (qu’Allah sanctifie son âme), fondateur de la République islamique d’Iran, nous publions cet entretien exclusif avec le géopolitolgue franco-tunisien, Immad Eddin Hamrouni. Ce dernier revient sur la dimension souvent méconnue de cette figure historique : celle d’un maître spirituel et d’un guide universel dont l’héritage continue d’inspirer au-delà des frontières, des religions et des peuples.
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Paix et salut sur notre Prophète Mohammad et sur sa noble famille. Le 3 juin 1989, l’Imam Khomeini (qu’Allah sanctifie son âme) quittait ce monde. Pourtant, son histoire ne s’est pas arrêtée là. Ce n’était pas simplement un homme d’État ou un leader révolutionnaire. Il était, selon notre interlocuteur, un homme qui a marqué l’histoire de l’humanité entière — par sa spiritualité, sa sagesse et sa lutte pour les opprimés.
Un homme enraciné dans le divin et tourné vers le peuple
L’Imam Khomeini a dédié sa vie entière — depuis sa jeunesse jusqu’à sa mort — à une œuvre intérieure constante. Une œuvre de perfection personnelle, de foi, de service à Dieu et au peuple.
> « Il n’était pas seulement un savant ou un politique, mais un homme totalement au service de Dieu, du peuple et des opprimés. Il a laissé une empreinte profonde, il a ouvert une voie qui ne se refermera pas jusqu’à l’avènement du Sauveur. »
Ce Sauveur, que l’humanité entière attend — croyants ou non — est devenu, dans l’imaginaire des peuples, une figure dont l’Imam Khomeini a incarné l’image : celle du guide vers la libération véritable.
Un leader qui a vécu ce qu’il prêchait
L’Imam Khomeini a fondé les bases de la première République islamique moderne. Il a formulé des principes qu’il a lui-même mis en œuvre. C’est cette cohérence entre la parole et l’action qui a forgé son autorité spirituelle et morale.
« Pourquoi a-t-il réussi là où d’autres ont échoué ? Parce qu’il a vécu chaque principe qu’il a enseigné. »
Un témoignage personnel poignant
L’analyste tunisien nous confie un souvenir fort, datant de 1989, l’année même du décès de l’Imam :
>« J’ai été arrêté par la police tunisienne. Ils savaient que j’avais “rencontré” l’Imam Khomeini. J’ai répondu que je l’avais rencontré à travers ses livres. Ses ouvrages sur la prière, la gnose, la perfection spirituelle… C’est par là que j’ai découvert sa grandeur. »
L’Imam Khomeini, un « yogi » de l’école chiite
Selon l’analyste, l’Imam Khomeini était comparable, dans un autre langage culturel, à un maître yogi — un sage, un spirituel accompli.
« Il a approfondi le soufisme chiite, la gnose (‘irfān), la spiritualité pratique. Il parlait aux cœurs. Il transformait l’humain de l’intérieur, pas seulement à travers les discours, mais par son exemple. »
Il rappelle que c’est cette dimension spirituelle qui a séduit des milliers de jeunes Iraniens dans les années 70, parfois peu religieux, qui ont pourtant donné leur vie pour la Révolution islamique.
Une école spirituelle vivante et universelle
L’Imam Khomeini a fondé une école spirituelle et révolutionnaire, qui dépasse les frontières de l’Iran, de l’islam, et même de la religion.
« C’est pour cela que des chrétiens d’Amérique latine, d’Europe ou du monde arabe adhèrent au khomeinisme. Non pas parce qu’il était un homme politique, mais parce qu’il est un libérateur de l’humanité. »
C’est là que réside l’incompréhension de l’Occident : il n’a vu en lui qu’un religieux engagé en politique, alors qu’il était le fondateur d’une voie spirituelle nouvelle — une école de libération intérieure et collective.
Une œuvre vivante portée par son successeur
L’Imam Khamenei (qu’Allah le protège), successeur de l’Imam Khomeini, poursuit cette œuvre avec la même lumière spirituelle. Malgré les sacrifices, les martyrs autour de lui, son visage reste éclairé de cette même clarté intérieure.
« L’œuvre de la République islamique d’Iran est une œuvre spirituelle, pas seulement politique. Il en va de même pour la Résistance au Liban, ou à Gaza. »
Pourquoi la Résistance continue ?
Face aux pertes colossales subies à Gaza, au Liban ou ailleurs, beaucoup se demandent pourquoi les peuples continuent de résister. La réponse, pour notre interlocuteur, se trouve dans cette école khomeiniste.
« C’est une école de martyre, mais surtout de libération. Libération non pas seulement politique ou économique, mais spirituelle. Et c’est cela que l’Imam Khomeini a légué à ce monde. »
Conclusion : un message pour l’avenir
Le khomeinisme n’est pas une idéologie figée. C’est une dynamique spirituelle en marche, une école vivante qui transforme les cœurs, élève les consciences et inspire la lutte pour la justice.
Pour Dr.Hamrouni, géopolitologue, à l’occasion de cet anniversaire, il est plus que jamais nécessaire de redécouvrir cette dimension lumineuse de l’Imam Khomeini, afin de comprendre l’âme profonde de la Révolution islamique et le chemin de ceux qui y trouvent sens, force et foi.
Le jour d'ARAFAH, Le coeur du HADJ
Quand on s'arrete à "Arafat" (lieu de reconnaissance), on doit atteindre le haut degré de la reconnaissance du Seigneur et on doit réfléchir sur son savoir et son pouvoir que toute la présence est soumise â sa royauté et il connaît toutes les actions et tout ce que on caches dans le coeur.
Le jour de Arafa est une journée propice à la supplication et au repentir, où les cœurs des croyants se tournent vers Allah avec espoir et humilité. C'est un moment où les portes de la miséricorde sont grandes ouvertes, et les duas, ou invocations, occupent une place centrale, même pour ceux qui ne sont pas présent sur place.
Le jour de ‘Arafah est l’un des jours les plus sacrés de l’Islam. C’est un jour où Allàh (swt) appelle Ses serviteurs à Lui obéir et à L’adorer. Il leur déroule les nappes de Ses bienfaits et de Sa Largesse.
C’est aussi un jour où Satan est humilié et banni, ce qui le rend plus mesquin et en colère qu’à n’importe quel autre moment.
Le Noble Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui et sa famille) a dit: « La meilleure invocation est celle du jour de 'arafat et la meilleure chose que nous avons dit, moi et les prophètes avant moi, est : -Il n'y aucune divinité qui mérite d'être adorée en dehors d'Allah seul sans associé. À Lui la royauté, à Lui la louange et Il est puissant sur toute chose-»
لا إِلَهَ إِلاَّ الله وَحْدَهُ لاَ شَرِيكَ لَه لَهُ المُلْكُ وَلهُ الحَمْدُ وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيءٍ قَدِير
On rapporte que l’Imam Zayn-ul-Äbidine (as), ayant vu un mendiant en train de mendier auprès des gens le jour de ‘Arafah, lui dit : «Malheur à toi! Tu demandes de l’aide à d’autres qu’Allàh en ce jour où on demande à Allàh Sa Grâce, même pour les fœtus dans les utérus pour qu’ils soient heureux!»
LES ACTES DE PIÉTÉ DU JOUR D’ARAFAT : 9 Zul Hijjah
*Le jeûne du jour de ‘Arafah est hautement recommandé.
* Accomplir un ghousl (ablution totale)
*Lire le magnifique Dua Arafat de l'imam Al Hussein as:
https://iqna.ir/fr/news/3481305/la-prière-damour-de-limam-hussain-as-le-jour-darafat
*Faire 2 rakats de prière sunnat (comme le soboh) (si possible à ciel découvert) après la prière d’asr. Puis faire istegfar (se repentir de ses péchés). (Mieux est la lecture de la sourate al-Ikhlâç après la sourate al-Hamd dans la première rak‘ah, et la sourate al-Kâfirûn dans la secpnde rak‘ah.)
A la fin de cette prière lis plusieurs fois le tasbîh suivant rapporté du Prophète (sawas) :
سُبْحانَ الَّذى فِى السَّمآءِ عَرْشُهُ،
Gloire à Allah dont le Trône se trouve au ciel
Subhân-l-lathî fî-s-samâ’i ‘archahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الاَْرْضِ حُكْمُهُ،
Gloire à Allah dont le gouvernement est sur terre
Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîlahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقُبوُرِ قَضآؤُهُ،
Gloire à Allah dont la Décision est dans la tombe
Subhân-l-lathî fî-l-qubûri qadhâ’uhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْبَحْرِ سَبيلُهُ،
Gloire à Allah dont la voie est dans la mer
Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîluhu
سُبْحانَ الَّذى فِى النّارِ سُلْطانُهُ ،
Gloire à Allah dont le pouvoir s’applique sur le feu
Subhân-l-lathî fî-n-nârî sultânuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْجَنَّةِ رَحْمَتُهُ،
Gloire à Allah dont la Miséricorde est dans le Paradis
Subhân-l-lathî fî-l-jannati rahmatuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقِيامَةِ عَدْلُهُ،
Gloire à Allah dont la Justice s’applique le Jour de la Résurrection
Subhân-l-lathî fî-l-qiyâmati ‘adluhu
سُبْحانَ الَّذى رَفَعَ السَّمآءِ،
Gloire à Allah qui a surélevé le ciel
Subhân-l-lathî rafa‘a-s-samâ’a
سُبْحانَ الَّذى بَسَطَ الاَرْضَ،
Gloire à Allah qui a aplati la terre
Subhân-l-lathî basata-l-ardha
سُبْحانَ الَّذى لا مَلْجَاَ وَلا مَنْجا مِنْهُ اِلاّ اِلَيْهِ
Gloire à Allah dont on ne peut ni se cacher ni s’échapper qu’auprès de Lui-Même !
Subhân-l-lathî lâ malja’a wa lâ manjâ minhu illâ ilayhi
Puis lis la sourate al-Ikhlâç, Äyat al-Kursî et le çalawât (cent fois).
çalawât : dire : Allâhumma çalli ‘alâ Muhammad-in wa âli Muhammad-in (Mon Dieu, prie sur Muhammad et sur les membres de sa Famille)
صَلِّ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد
Ensuite on dit 10 fois :
- Lâ ilâha illâllâh-u, wahdahu lâ charîka lah-u, lahu-l-mulk-u wa lahu-l-hamd-u, yuhiyî wa yumît-u wa-huwa hayyun lâ yamût-u, bi-yadihi-l-khayru wa-huwa ‘alâ kulli chay’in qadîr-u
لا اِلـهَ اِلاَّ اللهُ وَحْدَهُ لا شَريكَ لَهُ لَهُ الْمُلْكُ وَلَهُ الْحَمْدُ يُحْيى وَيُميتُ وَيُميتُ وَيُحْيى وَهُوَ حَىٌّ لا يَموُتُ بِيَدِهِ الْخَيْرُ وَهُوَ عَلى كُلِّ شَىْء قَديرٌ
- Astagh-fir-ullâh-al-lathî lâ ilâha illâ huwa-l-hayy-ul-qayyûm-u wa atûbu ilayhi (10 fois)
اَسْتَغْفِرُ اللهَ الَّذى لا اِلـهَ اِلاّ هُوَ الْحَىُّ الْقَيُّومُ وَاَتوُبُ اِلَيْهِ
- Yâ Rahmânu يا رَحْمنُ (Ô Tout-Miséricordieux) (10 fois)
- Yâ Rahîmu يا رَحيمُ (Ô Très-Miséricordieux) (10 fois)
- Yâ badî‘-us-samâwâti wa-l-ardhi, yâ thâ-l-jalâli wa-l-ikrâmi (10 fois)
يا بَديعُ السَّماواتِ وَالاَْرْضِ يا ذَا الْجَلالِ وَالاِكْرامِ
(Ô Créateur des ceils et de la terre ! Ô Plein de Majesté et de Noblesse !)
-Yâ hayyu yâ qayyûmu
يا حَىُّ يا قَيُّومُ
(Ö Vivant! Ô Auto-Subsistant!) (10 fois)
- Yâ hannânu ya mannânu
يا حَنّانُ يا مَنّانُ
(Ô Attendrissant! Ô Bienfaiteur!) (10 fois)
- Yâ lâ ilâha illâ anta
يا لا اِلـهَ اِلاّ اَنْتَ
(Ô Toi, celui en dehors de qui il n’y a de Dieu que Toi!) (10 fois)
- Ämîn
آمينَ
(amen) (10 fois)
* Selon l'Imam l'imam Ja'afar Al-Sadiq as, avant de lire les duas, réciter d’abord :
- 100 fois Allahou Akbar
- 100 fois Alhamdulillah
- 100 fois Laélaha ilallah
- 100 fois soubhanallah
- 100 fois la sourat Ikhlas (Qul hou wallaho ahad)
- 100 fois la sourat Al Qadr (Inna anzalnah)
- Le verset du Trône (Ayatul kursi)
- 100 fois La hawla wala quwwata, illah billah
- 100 fois salwat (Allahoumma salli ala Mohammad wa alé Mohammad).
Inshallah, Allah swt nous accordera la récompense des pèlerins présents à Arafat et nous pardonnera tous
nos péchés. (Ameen)
"En harmonie avec Imam Hussein (paix sur lui) dans la prière (Invocation) d’Arafa"
✳️ Le jour d’Arafa est l’un des jours les plus grandioses selon le Coran et les récits lumineux du Prophète sawas et son Ahl al-Bayt (paix sur eux). Son rang est si élevé que l’on dit que si quelqu’un n’a pas pu se purifier de ses péchés durant le mois de Ramadan, il doit attendre le jour d’Arafa.
? Toute invitation a ses règles, et l’intimité avec l’hôte nécessite des conditions. L’invitation de Dieu requiert une préparation spirituelle et une pureté intérieure. La prière d’Arafa sert de préambule essentiel pour entrer dans ce festin divin. La prière d’Arafa de l’Imam Hussein (paix sur lui) possède des caractéristiques exceptionnelles en termes de temps, de lieu et de contenu.
? Le jour d’Arafa est béni à l’image de la nuit du destin (*Laylat al-Qadr*), et il est dit que ceux qui n’ont pas pu veiller lors des nuits du destin doivent attendre la nuit et le jour d’Arafa.
✴️ La prière d’Arafa d'Imam Hussein, est une supplication bouleversante qui, à travers l’ardeur et l’intercession auprès du Divin, transforme l’être humain. Toutes ses paroles ont un point commun : elles conduisent l’individu à une prise de conscience de soi si intense qu’elle mène à une conscience divine. En prenant conscience de lui-même, l’homme découvre la grâce particulière du Très-Haut à son égard. Cette notion de connaissance de soi est extrêmement précieuse et rare, et on ne la retrouve que peu dans d’autres prières du *Mafatih al-Jinan*.
? Bien que le jour d’Arafa ne soit qu’un jour, ses bienfaits sont immense. Grâce à ce jour, l’homme reçoit des bénédictions et des dons divins particuliers. Mais à cause de la brièveté du temps, nous ne mesurons pas pleinement la profondeur de nos souhaits. Il est donc essentiel de se préparer à l’avance et d’acquérir une connaissance préalable pour mieux savourer cette proximité spirituelle.
Pourquoi l’Imam Ali (paix sur lui) a-t-il patienté tandis que l’Imam al-Hussein (paix sur lui) s'est sacrifié ?
Au nom d’Allah le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux
*Pourquoi l’Imam Ali (paix sur lui) a-t-il patienté tandis que l’Imam al-Hussein (paix sur lui) s'est sacrifié ?*
_L’Imam Ali (paix sur lui) a prêté allégeance et a accepté la paix lorsqu’il n’a trouvé aucun soutien en disant : « J’ai regardé autour de moi et je n’ai trouvé ni appui, ni défenseur, ni aide, si ce n’est les membres de ma famille. Et je les ai épargnés de la mort, alors j’ai fermé les yeux sur la poussière (de l’injustice), et j’ai avalé ma salive malgré l’amertume. »_
_Ici, un infaillible a épargné les siens de la mort. Là-bas, le troisième infaillible (al-Hussein, paix sur lui) a emmené les siens vers la mort._
_Lequel des deux a donc pris la bonne décision ?_
Les deux imams ont pris la bonne décision car chaque Imam a agi selon son devoir divin et les circonstances de son époque. Il n’y a aucune contradiction entre la position de l’Émir des croyants Ali (paix sur lui) et celle de l’Imam al-Hussein (paix sur lui). Chacun d’eux a agi avec une sagesse propre, dictée par la nature de la période qu’il a vécue.
Cela ressemble à ce que nous avons déjà évoqué au sujet de la trêve de l’Imam al-Hassan (paix sur lui) et du soulèvement de l’Imam al-Hussein (paix sur lui), où certains s’imaginent à tort qu’il y a une contradiction. En réalité, la différence de position découle de la différence des circonstances et des contextes historiques, et non d’une divergence dans la vision ou dans l’objectif.
Lorsque l’Imam Ali (paix sur lui) constata que les gens l’avaient abandonné après l’événement de Saqîfa et qu’il n’avait plus de soutien, il comprit qu’un affrontement n’aboutirait à rien, sinon à la perte de lui-même et des membres de sa famille, sans aboutir à un objectif réformateur. Il fut donc contraint de patienter, afin de préserver l’islam ainsi que les membres de la famille prophétique, qui avaient un rôle futur à jouer dans la continuité du message et a exprimé cela en ces termes : « J’ai regardé autour de moi et je n’ai trouvé ni appui, ni défenseur, ni aide, si ce n’est les membres de ma famille. Et je les ai épargnés de la mort, alors j’ai fermé les yeux sur la poussière (de l’injustice) et j’ai avalé ma salive malgré l’amertume. » [Nahj al-Balâgha, sermon 26].
Il a également expliqué sa position dans son célèbre sermon « al-Chaqshaqiyya », en disant : « Je me suis mis à réfléchir : devais-je attaquer avec une main coupée, ou bien patienter face à une obscurité aveugle, où le vieillard devient faible, où l’enfant blanchit avant l’âge, et où le croyant peine jusqu’à rencontrer son Seigneur ? J’ai jugé que la patience, face à cela, était la plus sage des deux options. J’ai donc enduré, l’œil plein de poussière, la gorge nouée d’amertume, tandis que je voyais mon héritage se faire piller… » [Nahj al-Balâgha, sermon 3].
Ce texte montre clairement que l’Imam Ali (paix sur lui) était pleinement conscient que le recours à l’affrontement armé à cette période n’aurait pas contribué à la protection de l’islam. Au contraire, cela aurait pu provoquer un grave désordre menaçant l’avenir même de la religion, sans parler du risque d’extermination des membres de la famille prophétique (paix sur eux), sans aucun résultat positif. Il a donc préféré la patience et a adopté une voie politique visant à assurer la préservation et la continuité de la religion.
Cette position est également confirmée par ce qu’il a écrit dans sa lettre à ses compagnons, lorsqu’ils l’ont appelé à se soulever contre Mu‘âwiya après l’arbitrage. Il leur dit : « Après vous avoir lus, j’ai reçu vos lettres et compris les propos de ceux d’entre vous que j’ai rencontrés. Vous êtes venus avec l’intention de partir à l’assaut de votre ennemi. J’ai jugé préférable d’attendre, jusqu’à ce que la situation se stabilise et que le nombre (des combattants) soit complet. » ([Nahj al-Balâgha, lettre 28].
Cela montre que l’Imam savait exactement quand il fallait agir et quand il fallait patienter, et que chaque initiative nécessitait des circonstances appropriées pour atteindre les objectifs escomptés.
Concernant l'Imam Al-Hussein (paix sur lui), il a fait face à une situation totalement différente. La religion était en danger existentiel, et la communauté musulmane était asservie par les Omeyyades. Le serment d'allégeance à Yazid signifiait l'anéantissement de ce qui restait de l'Islam authentique. Dans ce contexte, son devoir était de se soulever, sachant que son sang et celui de sa famille réveilleraient la communauté et exposeraient l'injustice. C'est exactement ce qui s'est produit : son soulèvement a été l'étincelle qui a bouleversé l'équilibre du pouvoir des Omeyyades et a rendu à la communauté sa conscience.
Ainsi, l'Imam Ali (paix sur lui) a protégé les membres de sa famille pour préserver leur existence en vue de l'avenir, tandis que l'Imam Al-Hussein (paix sur lui) a offert les siens pour qu'ils deviennent des flambeaux de guidance et de salut pour la communauté.
Tous deux ont agi conformément à l'intérêt divin suprême : à l'époque du premier, cela exigeait la patience et la préservation des survivants, tandis qu'à l'époque du second, cela nécessitait le sacrifice ultime.
Ainsi, chaque Imam a eu son rôle dans la préservation de l’Islam : là où la sagesse exigeait la patience, l’Emir des Croyants (Ali) a patienté, et là où l’intérêt suprême réclamait le sacrifice, Al-Hussein et sa famille se sont immolés. Tous deux ont été les maillons d’un même combat, celui de la renaissance de la communauté.
Que signifie le mot « certitude » (al-yaqîn) dans la parole d’Allah {Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude} [al-Hijr : 99] ?*
Au nom d’Allah le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux
*Que signifie le mot « certitude » (al-yaqîn) dans la parole d’Allah {Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude} [al-Hijr : 99] ?*
D’un point de vue linguistique, al-yaqîn désigne la disparition du doute et l’établissement certain d’une chose. Ainsi, al-yaqîn est une science (ou une connaissance) dans laquelle il n’y a absolument aucun doute. [Voir Maqâyîs al-lugha, vol. 6, p. 157 ; al-‘Ayn, vol. 5, p. 220, entre autres.]
Puisque cela a été clarifié, mentionnons à présent quelques propos d’exégètes au sujet de ce verset béni :
1. Le cheikh de la communauté, al-Tûsî, a dit dans son exégèse de ce verset béni : « Esuite, Allah lui ordonne de louer son Seigneur pour Ses bienfaits, d’être parmi ceux qui se prosternent – ceux qui se prosternent devant Allah et Lui vouent leur adoration –, et d’adorer son Seigneur jusqu’au moment où lui viendra la certitude. Cela signifie : jusqu’à ce que la mort lui vienne.» [Tafsîr al-Tibyân, vol. 6, p. 356]
On retrouve une remarque similaire chez al-Ṭabrisî dans Majma‘ al-Bayân, vol. 6, p. 133.
2. Le cheikh Nâsir Makârim al-Shîrâzî a dit à propos de ce verset : « Ce qui est connu et répandu parmi les exégètes, c’est que le terme {الْيَقِين} (al-yaqîn) désigne ici la mort. Elle est appelée “certitude” en raison de son caractère inévitable : l’homme peut douter de toute chose, sauf de la mort, car personne n’en doute jamais. Une autre explication est que les voiles sont levés des yeux de l’homme au moment de la mort, les vérités lui deviennent claires, et il atteint ainsi la certitude.
Et dans les versets 46 et 47 de la sourate al-Muddaththir, on lit, dans la bouche des gens de l’Enfer : {Et nous traitions de mensonge le Jour de la Rétribution, jusqu’à ce que nous vienne la certitude} c’est-à-dire : la mort.
Ainsi, l’erreur de certains soufis devient évidente, eux qui ont interprété ce verset comme une justification pour délaisser l’adoration. Ils ont en effet dit : « Adore Allah jusqu’à ce que tu atteignes le degré de certitude (al-yaqîn), et une fois ce degré atteint, il n’est plus nécessaire d’adorer. »
Premièrement :
Le mot yaqîn ici signifie la mort, comme en témoignent les versets coraniques précédemment mentionnés.
Or, la mort survient aussi bien pour le croyant que pour le mécréant, sans distinction.
Deuxièmement :
Le destinataire de ce verset est le Prophète (que la paix et les bénédictions soient sur lui et sa famille). Or, le fait que le Prophète ait atteint le degré de certitude (al-yaqîn) est une évidence incontestable.
Qui oserait prétendre que le Prophète (paix et bénédictions sur lui et sa famille) n’avait pas encore atteint le degré de certitude, au point qu’un tel verset doive lui être adressé ?!
Troisièmement :
Il est absolument certain que le Prophète (que la paix et les bénédictions soient sur lui et sa famille) n’a jamais cessé d’adorer Allah, et ce, jusqu’aux tout derniers instants de sa noble vie.
Il en va de même pour l’Imam ‘Alî (que la paix soit sur lui), qui fut martyrisé dans son mihrab (lieu de prière).
C’est également la voie qu’ont suivie les autres imams. [Tafsîr al-Amthal, vol. 8, p. 119]
3. Muḥammad ibn Jarîr al-Ṭabarî – un exégète sunnite – a dit à propos de ce verset : « Au sujet de l’interprétation de la parole d’Allah :« Allah – exalté soit-Il – dit à Son Prophète (que la paix soit sur lui [et sa famille]) : “Adore ton Seigneur jusqu’à ce que la mort te vienne.” C’est ainsi que les gens du tafsîr l’ont compris. »
Puis il rapporte cela avec ses chaînes de transmission continues, d’après Sâlim ibn Abd Allâh, Mujâhid, Qatâda, al-Ḥasan, et en dernier, ce qu’il rapporte de Ibn Zayd, qui a dit : « La mort : quand elle lui vient, elle vient avec la confirmation de ce qu’Allah lui avait dit, et de ce dont Il l’avait informé concernant l’au-delà. » [Tafsîr al-Ṭabarî, vol. 14, p. 154]
4. Yaḥyā ibn al-Ḥusayn al-Shajarī a rapporté avec une chaîne de transmission continue d’après Abū Ḥamza, qui le tient de l’Imam martyr Abū al-Ḥusayn Zayd ibn ‘Alī (que la paix soit sur eux), que celui-ci a dit à propos du verset : « Cela signifie : la mort. » [Tartīb al-Amālī al-Khamīsiyya, vol. 2, p. 405]
En conclusion, d’après tout ce qui précède, le sens visé par le mot « certitude » (al-yaqîn) dans le verset béni est bien la mort.
Et louange à Allah, Seigneur des mondes.
La prière d'amour de l'Imam Hussain (as), le jour d'Arafat
Le neuvième jour du dernier mois lunaire (Dhu al-Hijjah) est le jour d'Arafat, considéré comme l'un des jours les plus importants de l'année, un jour spécial pour le pardon des péchés et la réponse aux prières.
Arafat est un lieu situé près de La Mecque où les pèlerins doivent effectuer une station, de midi au coucher du soleil, ce jour-là.
L'Imam Hussain (as) a adressé à Dieu des prières tendres au cours de la dernière année de sa vie, le jour d'Arafat.
Ahmed Gholam Alipour, membre de la Faculté de l'Université du Coran et des Hadiths, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a exprimé quelques points sur le Jour d'Arafat et la prière de l'Imam Hussain (as), et déclaré :
« La prière de l'Imam Hussain (as) le jour d'Arafat, est une prière où il aime parler de lui-même et de Dieu, et énumérer les vertus de son Bien-aimé. Cette prière commence par la description de Dieu qui n’a aucun obstacle à son jugement et que rien n'empêche son pardon. Dans cette prière, l'Imam Hussain (as) dépeint Dieu comme un Dieu qui pardonne, entend et voit, un Dieu conscient des détails de toutes les questions. Puis l’Imam (as) dit : « Au commencement, tu m'as béni avant que je vienne à l'existence, tu as commencé mon existence par ta miséricorde », puis il exprime les bénédictions innombrables que Dieu a données à l'homme, à chaque étape de sa création. Dans la deuxième partie de la prière, l'Imam (as) demande à Dieu de lui accorder une humilité comme s’il était en face de Lui.
Ces passages nous présentent une personne qui a trouvé la capacité extraordinaire de ne plus s'inquiéter de ce qui se passe autour d’elle et une puissance intérieure qui permet à l'Imam en larmes, d’invoquer son seigneur.
INVOCATION DE L’IMAM HOUSSEIN (AS)A ARAFAT
L’Imam Hussein (as) s’était arrêté à Arafat, à gauche de la montagne, en face de la qiblat, avec humilité et crainte. Il (as) avait levé la main au niveau du visage comme un malheureux mendiant puis avait dit :
Louange à Dieu qui n’a pas d’objecteur à Son Décret, ni d’opposant à Son Don, ni d’œuvre d’un artisan semblable à Son Œuvre.
Il est Le Généreux Donateur. Il a créé les espèces de créations originales et a fabriqué à la perfection Ses créatures par Sa Sagesse.
Les avant-gardes ne lui sont pas cachées ni les dépôts ne sont perdus chez Lui. Il récompense tout artisan, enrichit quiconque se contente de peu, fait miséricorde à quiconque l’Implore, fait descendre tout ce qui est bénéfique et le Livre Rassemblant [tout], par la lumière éclatante.
Il est Celui qui entend les invocations, qui dissipe les peines, qui élève les degrés, qui réprime les oppresseurs.
Point de Dieu autre que Lui. Rien ne l’égale, rien ne Lui ressemble et Il est Celui qui entend tout, qui voit tout, Le Bienveillant, le Bien Informé. Il est Puissant sur toute chose.
Notre Dieu, j’aspire à Toi et j’atteste que la Souveraineté est à Toi, persuadé que Tu es mon Seigneur et que vers Toi est mon retour.
Tu m’as commencé par Ta Bienfaisance avant que je ne sois quelque chose dont on fasse mention, Tu m’as créé de la terre, ensuite Tu m’as logé dans les lombes, à l’abri des vicissitudes du temps et de la variation des époques et des années.
Je suis resté me déplaçant des lombes à l’utérus, au fil des jours passés et des siècles écoulés.
Tu ne m’as pas fait sortir, par Compassion envers moi, par Bonté pour moi et par Bienfaisance à mon égard, dans l’Etat des chefs des mécréants qui ont violé Ton Pacte qui ont traité de menteurs Tes Messagers, mais Tu m’as fait sortir pour la voie juste qui m’a précédé, que Tu m’as facilitée et dans laquelle Tu m’as fait croître.
Et avant cela, Tu as été bienveillant envers moi [en m’octroyant] une belle fabrication et de nombreux bienfaits.
Tu as commencé ma création à partir d’un spermatozoïde, puis Tu m’as logé dans trois ténèbres entre la chair, le sang et la peau.
Tu ne m’as pas pris à témoin de ma création et Tu n’as rien laissé me concernant en mon pouvoir.
Ensuite Tu m’as fait sortir pour la voie juste qui m’a précédé, dans ce monde-ci, étant complet et sain.
Tu m’as protégé alors que j’étais un petit garçon, Tu m’as nourri de lait délicieux, Tu as attendri le cœur des nourrices sur moi, tu m’as confié aux mères utérines.
Tu m’as protégé des malheurs des djinns et Tu m’as préservé des excès et de la privation.
Que Tu sois Exalté, ô très Miséricordieux, ô tout Miséricordieux.
Jusqu’au jour où, lorsque j’ai commencé à parler, Tu as complété Tes Bienfaits répandus sur moi.
Tu m’as élevé en force (en croissance) chaque année jusqu’au jour où ma nature primordiale fondamentale (fitrat) fût achevée et ma sagacité arrivée à maturité.
Tu m’as imposé ton Argument en m’inspirant Ta Connaissance. Tu as suscité en mon cœur l’admiration pour les merveilles de Ta Sagesse, tu m’as éveillé à ce que Tu as créé en belles créatures dans Ton ciel et Ta terre et Tu m’as avisé de Te remercier et de T’évoquer.
Tu m’as imposé de T’obéir et de T’adorer. Tu m’as fait comprendre ce que Tes Messagers ont amené avec eux, Tu m’as facilité l’obtention de Ta Satisfaction. Tu m’as comblé de tout cela par Ton Aide et Ta Bonté.
Ensuite alors que Tu m’as créé de la meilleure argile, Tu n’as pas accepté pour moi un bienfait sans un autre.
Tu m’as prodigué différentes sortes [de moyens] de subsistance et de richesses par ta Grâce immense et incommensurable pour moi ainsi que par Ta Bienfaisance éternelle à mon égard.
Au point que, tout en ayant achevé [de m’octroyer] l’ensemble des Bienfaits et écarté de moi tout mécontentement, mon ignorance ainsi que mon audace à Ton égard ne T’ont pas empêché de me signaler ce qui me rapprocherait de Toi ni de me faire parvenir ce qui me rendrait proche de Toi.
Car si je T’appelle, Tu me réponds ; si je Te demande, Tu me donnes : si je T’obéis, Tu me remercies ; si je Te remercie, Tu m’augmentes. Tout cela, venant compléter Tes Bienfaits sur moi et Tes Bontés à mon égard.
Alors Gloire à Toi, Gloire à Toi, ô Celui qui innove et qui recommence ! O Le Très Loué, le Majestueux. Tes Noms sont sanctifiés et Ta Grâce est immense.
Aussi, ô mon Dieu, lequel de Tes Bienfaits dénombrer ou évoquer, ou lequel de Tes dons Te remercier, alors qu’ils sont, ô Seigneur, plus nombreux que ce qu‘énumèrent ceux qui dénombrent ou ce que connaissent ceux qui retiennent par cœur ?!.
Et qu’ensuite, les maux et les calamités que Tu as écartés et repoussés de moi sont plus nombreux que la santé et le bien-être qui me sont apparus.
Et moi, j’atteste, ô mon Dieu, au nom de l’authenticité de ma foi, des nouages des déterminations de la certitude, de la pureté et de la clarté de mon Unicité, de la profondeur cachée de ma conscience, des connexions des conduits de la lumière de ma vue, des traits de la face de mon front, des ouvertures perçantes de mon âme, des ailes tendres de l’arête du nez, des canaux du tympan de mes oreilles, de sur quoi mes deux lèvres ont été rassemblées et appliquées, des mouvements de prononciation de ma langue, de la base du palais de ma bouche et de mes mâchoires, de la plantation de mes molaires, du canal par lequel je mange et je bois, de ce qui porte la « mère de ma tête » (l’encéphale ou le tronc cervical), de l’accès des veines le long de ma nuque, de ce que comprend l’enveloppe de ma poitrine, de ce qui porte mon artère aortique, de ce qui sert à suspendre le voile de mon cœur, des morceaux des bords de mon foie, de ce autour de quoi plane l’épigastre de mes côtes, des cavités arrondies de mes articulations, de ce qui rassemble mes deux jambes, de l’extrémité de mes phalanges, de ma chair et de mon sang, de mes cheveux, de ma peau, de mes nerfs, de ma charpente osseuse, de mes os, de mon cerveau, de mes veines, de l’ensemble de mes membres, de ce qui a poussé pendant les jours où j’ai été allaité, de ce la terre a porté de moi, de mon sommeil et de mon éveil, de mon calme et des mouvements de mon inclination et de ma prosternation,
[j’atteste] que si j’essayais, si je m’efforçais de réaliser un remerciement pour l’un de Tes bienfaits, durant les ères et les époques, même en les ayant vécues, je ne le pourrais que par Ta Grâce, ce qui m’obligerait à TE remercier à nouveau, [d’un remerciement] perpétuellement renouvelé, élogieux, imminent.
Oui ! Si je désirais, moi avec Tes créatures qui comptent, évaluer la quantité de Tes Bienfaits précédents et antérieurs, je n’en ferais pas le tour ni en nombre ni en durée.
Hélas ! Comment n’en serait-il pas ainsi quand, Toi, Tu nous as informé, dans Ton Livre Parlant et la Nouvelle sincère, que (Sourate 14 IBRAHIM verset 34)
Z si vous vouliez compter les Bienfaits de Dieu, vous ne sauriez les dénombrer. Z
Ton livre dit la vérité, Notre Dieu ainsi que Tes nouvelles
Et Tes prophètes et Tes Messagers ont transmis ce que Tu as descendu sur eux de Ta révélation et ce que Tu as légiféré de Ta Religion pour eux et par eux.
Sauf que moi, ô mon Dieu, j’atteste de mon effort et de mon sérieux, de la limite de mes capacités et de ma force et je dis avec foi et certitude :
Louange à Dieu qui ne s’est pas donné de fils qui hériterait de Lui, qui n’a pas d’associé dans Sa Royauté qui s’opposerait à Lui dans ce qu’Il a créé, ni de protecteur pour le défendre contre l’humiliation, qui le soutiendrait dans ce qu’Il a fabriqué.
Gloire à Lui ! Gloire à Lui ! (Sourate 21 LES PROPHETES verset 22)
Z S’il y avait une divinité dans les deux (le ciel et la terre) autre que Dieu, ils seraient corrompus Z et se briseraient.
Gloire à Lui ! L’Unique, l’Un, l’Impénétrable, qui Z n’engendre pas et n’est pas engendré. Nul n’est égal à Lui. Z (Sourate IKHLASS)
Louange à Dieu, d’une louange qui égale la louange de Ses anges proches et de Ses Prophètes Messagers !
Que Dieu prie sur la meilleure [de Ses Créatures] Mohammed, le sceau des Prophètes et sur sa famille, les saints, les purs, les sincères et qu’il les protège.
Ensuite il se laissa entraîné par la question, puis se concentra sur l’invocation et dit, les larmes ruisselant de ses yeux :
Notre Dieu ! Fais en sorte que je Te craigne comme si je Te voyais, rends-moi heureux par ma piété à Ton égard, ne me fais pas souffrir à cause de ma désobéissance à Toi, choisis-moi dans Ton Décret immuable, bénis-moi dans Ta Prédestination, au point que je n’aime pas l’anticipation de ce que Tu as retardé ni le report de ce que Tu as avancé.
Notre Dieu ! Place ma richesse au niveau de mon âme, la certitude dans mon cœur, la sincérité dans mes actes, la lumière dans ma vision, la clairvoyance dans ma religion.
Laisse-moi jouir de mes membres, fais en sorte que mon ouïe et ma vue soient mes héritiers. (Qu’elles obéissent à mes ordres)
Rends-moi victorieux contre ceux qui ont été injustes à mon encontre, montre-moi ma vengeance contre eux ainsi que mon dessein et que j’y trouve du plaisir.
Notre dieu ! Dissipe mon chagrin, couvre mes parties intimes, pardonne-moi mes fautes, chasse mon démon, libère mes gages (paye mes dettes), donne-moi, ô mon dieu, le degré élevé dans l’Au-delà et le Premier.
Notre Dieu ! A Toi la Louange pour m’avoir créé et m’avoir fait alors entendant et voyant, à Toi la louange pour m’avoir créé et m’avoir alors fait une créature parfaite, par Miséricorde pour moi alors que Tu n’avais pas besoin de ma création.
Seigneur ! Par le Fait que Tu m’as créé et que Tu as alors parfait ma nature profonde ;
Seigneur, Par le fait que Tu as commencé ma création et que Tu as alors perfectionné ma forme ;
Seigneur ! Par le fait que Tu as été Bienfaisant envers moi et que Tu m’as donné la santé de mon âme ;
Seigneur ! Par le fait que Tu m’as protégé et que Tu m’as fait réussir ;
Seigneur ! Par le fait que Tu m’as comblé de bienfaits et que Tu m’as alors guidé ;
Seigneur ! Par le fait que Tu m’as gratifié et que Tu m’as octroyé tout bien ;
Seigneur ! Par le fait que Tu m’as nourri et que Tu m’as donné à boire ;
Seigneur ! Par le fait que Tu m’as enrichi et que Tu m’as comblé ;
Seigneur ! Par le fait que Tu m’as aidé et que Tu m’as chéri ;
Seigneur ! Par le fait que Tu m’as couvert de Ton voile pur et que Tu m’as facilité [les choses] par Ta fabrication suffisante ;
Prie sur Mohammad et sur la famille de Mohammad et soutiens-moi contre les fléaux des époques et les infortunes des nuits et des jours ;
Sauve-moi des affres de ce monde et des angoisses de l’Au-delà
Et préserve-moi du mal que font les oppresseurs sur terre.
Notre Dieu ! De ce dont j’ai peur, préserve-moi, et de ce dont je me méfie, protège-moi.
Sauvegarde-moi dans moi-même et dans ma religion, protège-moi durant mon voyage
Et supplée à ma famille et à mes biens pour moi. Bénis ce que Tu m’as donné.
Humilie-moi à mes yeux et grandis-moi aux yeux des gens.
Sauvegarde-moi du mal des djinns et des hommes. Ne me confonds pas à cause de mes péchés
Et ne m’humilie pas à cause de mon for intérieur. Ne me mets pas à l’épreuve à cause de mes actes.
Ne me retire pas Tes Bienfaits. Ne me confie pas à un autre que Toi.
Mon Dieu, à qui me confierais-Tu? A un proche qui se coupera de moi ou à quelqu’un d’éloigné qui se mettra en colère contre moi, ou bien encore à ceux qui me méprisent? Et Toi, Tu es mon Seigneur et le Maître de mon ordre [mon sort].
Je me plains auprès de Toi de mon dépaysement et de l’éloignement de ma demeure ainsi que de mon humiliation devant celui à qui Tu as transféré l’autorité de mon ordre.
Mon Dieu ! N’abats pas Ta colère sur moi, car si Tu ne te mets pas en colère contre moi, rien ne m’importe alors. Gloire à Dieu !
Excepté que Ton salut est plus étendu pour moi. Aussi je Te demande, ô Seigneur, par la lumière de Ta face, par laquelle la terre et les cieux ont brillé, les ténèbres ont été dissipées, l’ordre des premiers et des derniers a été arrangé, que Tu ne me fasses pas mourir sous Ta Colère et que Tu ne descendes sur moi Ton Courroux.
A Toi la concession, à Toi la concession jusqu’à ce que Tu sois Satisfait avant cela.
Point de divinité autre que toi, Seigneur du pays d’Al-Harâm [la Mecque], des stations sacrées (al masha’r al hâram)
Et de la maison al a’tiq [la Kaabah], sur laquelle Tu as descendu la Bénédiction et que Tu as rendu sûre pour les gens.
O Celui qui a pardonné les très graves péchés par Sa mansuétude ! O Celui qui a comblé de bienfaits par sa faveur ! O celui qui a donné l’abondance par sa Générosité ! O Provision dans mon besoin ! O Compagnon dans ma solitude ! O Secours dans ma détresse ! O Maître de mon Bienfait.
O mon Dieu et le Dieu de mes pères Ibrahim, Ismaïl, Isaac et Yaacoub, Seigneur de Gabriel, Mikaïl et Isrâfil et Seigneur de Mohammad, le sceau des Prophètes, et de sa famille, les Elus !
O Celui qui a descendu la Tora, l’Evangile, les Psaumes et la Loi et qui a fait descendre ka-ha yâ-â-sâd , ta ha et yâ sîn, et le sage Coran.
Tu es mon refuge lorsque les routes me fatiguent dans leur étendue, et que la terre devient étroite malgré son ampleur. Et sans Ta Miséricorde, j’aurais été perdu.
Tu es celui qui me relève de mes faux-pas. Et sans Ta Dissimulation de mes [péchés], j’aurais été confondu.
Tu es mon soutien dans la victoire contre mes ennemis. Et sans ton Aide, j’aurais été vaincu.
O Celui qui s’est réservé la Grandeur et l’Elévation. Aussi Ses Proches Elus se glorifient-ils de Sa Gloire !
O Celui devant qui les rois se sont humiliés « ont placé la marque de l’humiliation à leur cou », ayant peur de Son Autorité.
Il connaît la perfidie des regards et ce qui est caché dans les cœurs et le mystère de ce qui arrive avec le temps et les époques.
O Celui que nul ne sait comment Il est sauf Lui.
O Celui que nul ne sait qui Il est sauf Lui.
O Celui dont nul ne connaît ce qu’Il connaît sauf Lui.
O Celui qui a pressé la terre sur l’eau, qui a limité l’air par le ciel.
O Celui qui a les noms les plus nobles. O Celui qui détient les Bienfaits qui ne se tarissent jamais.
O Celui qui a dirigé la caravane vers Joseph dans le désert, qui l’a fait sortir du puits et l’a fait roi après l’esclavage.
O Celui qui l’a rendu à Yaacoub auprès que [ce dernier] devint aveugle de tristesse tant il était oppressé par la douleur.
O Celui qui a écarté le mal et le fléau d’Ayoub, qui a retenu les mains d’Ibrahim lors du sacrifice de son fils après qu’il fût devenu vieux et que les années se furent écoulées.
O Celui qui a exaucé Zaccharia et lui a offert Yehyia et ne l’a pas laissé seul, isolé.
O Celui qui a fait sortir Younès du ventre de la baleine.
O Celui qui a fendu la mer pour Bani Israël et les a alors sauvés tandis que Pharaon et ses soldats périrent noyés.
O Celui qui a envoyé les vents annonciateurs de (la bonne nouvelle devant) Sa Miséricorde. O Celui qui ne se hâte pas contre Sa créature qui lui a désobéi.
O Celui qui a délivré les magiciens après une longue période d’abjuration, alors qu’ils étaient dans son bienfait, mangeaient de Sa richesse et adoraient un autre que Lui.
Et qu’ils L’avaient contredit et Lui avaient attribué un semblable. Ils ont traité de menteurs Ses Messagers.
O Dieu ! O Dieu ! O Celui qui commence ! O Novateur ! Point de semblable à Toi ! O Permanent ! Point de limite pour Toi,
O Vivant alors qu’il n’y a pas de vie ! O Celui qui donne la vie aux morts.
O Z Celui qui se tient auprès de chaque homme comme témoin de ce qu’il fait. Z (Sourate 13 LE TONERRE verset 33)
O Celui qui ne m’a pas privé bien que mon remerciement soit minime, qui ne m’a pas confondu malgré la gravité de mes fautes et qui ne m’a pas dénoncé bien qu’Il m’ait vu commettre les péchés.
O Celui qui m’a protégé pendant mon enfance. O Celui qui m’a gratifié quand j’ai grandi.
O Celui dont les dons pour moi ne se comptent pas, dont les bienfaits ne peuvent être remerciés [tant il sont nombreux].
O Celui qui s’est présenté à moi par le Bien et la Bonté et auquel j’ai répondu par le mal et le péché.
O Celui qui m’a guidé vers la foi avant de connaître le remerciement pour Ses Bienfaits.
O Celui que j’ai appelé [alors que j’étais] malade et qui m’a guéri, [alors que j’étais] nu et qui m’a habillé, [alors que j’étais] affamé et qui m’a rassasié, [alors que j’étais] assoiffé et qui m’a abreuvé, [alors que j’étais] humilié et qui m’a considéré, [alors que j’étais] ignorant et qui m’a appris , [alors que j’étais] seul et m’a multiplié, [alors que j’étais] absent et m’a ramené, [alors que j’étais] indigent et qui m’a pourvu, [alors que je] demandais la victoire et qui m’a rendu victorieux, [alors que j’étais] riche et qui ne m’a pas privé [de Ses Bienfaits], et qui lorsque je me suis abstenu de [demander] tout cela, a [pourtant] pris l’initiative [de me donner par Sa faveur].
Aussi, à Toi la Louange et le Remerciement ! O Celui qui m’a relevé de mes faux-pas ! O Celui qui a soulagé mes peines !
O Celui qui a répondu à mon appel ! O Celui qui a dissimulé mes parties intimes ! O Celui qui a pardonné mes péchés ! O Celui qui m’a fait parvenir sa demande !
O Celui qui m’a donné la victoire sur mon ennemi ! Si je faisais le compte de Tes Bienfaits, de Tes Dons et de Tes généreuses Gratifications, je ne le pourrais pas.
O mon Maître, c’est Toi qui combles de faveurs, c’est Toi qui dispenses les bienfaits, c’est Toi qui fais le bien, C’est Toi qui embellis, c’est Toi qui améliores, c’est qui parfais, c’est Toi qui pourvois à la subsistance, C’est Toi qui donnes la réussite, c’est Toi qui octroies, c’est Toi qui enrichis, c’est Toi qui procures (les richesses), C’est toi qui abrites, c’est Toi qui suffis, c’est Toi qui guides, c’est Toi qui préserves, C’est Toi qui dissimules, c’est Toi qui pardonnes, c’est Toi qui élèves, c’est Toi qui raffermis, C’est Toi qui renforces, c’est Toi qui assistes, c’est Toi qui aides, c’est Toi qui soutiens, C’est Toi qui portes secours, c’est Toi qui guéris, c’est Toi qui donnes la santé, C’est Toi qui honores, c’est Toi qui es Béni et Très Elevé.
Aussi à Toi la louange, toujours. A Toi les Remerciements continuellement, perpétuellement.
Ensuite, ô mon Dieu, c’est moi qui ai reconnu mes péchés, alors pardonne-les-moi.
C’est moi qui ai fait du mal, c’est moi qui ai fauté, c’est moi qui ai pensé à mal, c’est moi qui ai ignoré, c’est moi qui ai été négligent, c’est moi ai été distrait, c’est moi qui ai pris la décision, c’est moi qui ai prémédité, c’est moi qui ai promis, c’est moi qui ai manqué [à ma promesse], c’est moi qui ai failli [à ma parole], c’est moi qui ai fait des aveux, c’est moi qui ai reconnu Tes Bienfaits à mon égard et ai avoué mes péchés alors pardonne-les-moi.
O Celui à qui les péchés de Ses serviteurs ne portent pas préjudice et qui n’a pas besoin de leur obéissance.
Il fait réussir celui de Ses serviteurs qui agit bien avec Son Aide et sa Miséricorde.
Aussi à Toi la Louange, mon dieu, mon Maître,
Mon Dieu, Tu m’as ordonné et je T’ai désobéi. Tu m’as interdit [de faire quelque chose] et j’ai accompli ce que Tu m’avais interdit.
Aussi, n’ai-je aucune excuse pouvant m’innocenter, aucune force me permettant de triompher.
Alors avec quoi vais-je me présenter à Toi, ô mon Maître ? [Muni] de mon ouïe ou de ma vue ? de ma langue ou de ma main ? Ou encore de mes pieds ? Ne sont-ils pas tous chez moi des Bienfaits que Tu m’as [accordés] ?
Et moi, au moyen de tout cela, je T’ai désobéi, ô mon Maître,
Aussi, à Toi, l’argument et la voie [pour me châtier].
O Celui qui m’a protégé de la réprimande des pères et des mères, du déshonneur des tribus et des frères, des châtiments des tyrans.
S’ils avaient eu connaissance, ô mon Maître, de ce que Tu as vu de moi, il ne m’auraient pas donné un délai mais m’auraient repoussé et se seraient séparés de moi.
Aussi me voici, ô mon Dieu devant Toi, ô mon Maître, soumis, humble, oppressé, misérable, n’ayant aucune excuse pouvant m’innocenter, ni aucune force me permettant de triompher, ni aucun argument me permettant de discuter, ni aucune parole [me permettant] de me disculper ni d’un éventuel désaveu d’avoir accompli une mauvaise action.
Et si je le niais, ô mon Maître, comment cela me serait-il profitable alors que tous mes membres sont témoins contre moi de ce que je fais.
De plus, je sais avec certitude, sans aucun doute, que Tu m’interrogeras sur les choses le plus grandioses,
Que Tu es L’Arbitre, Le Juste, qui ne lèse pas. Ta justice est ma perte et [en même temps] mon échappatoire de toute Ta Justice.
Car si Tu me châties, ô mon Dieu, c’est du fait de mes péchés après [l’accomplissement] de Ta preuve contre moi.
Et si Tu me pardonnes, c’est grâce à Ta Mansuétude, à Ta Libéralité et à Ta Générosité.
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre des injustes.
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre de ceux qui implorent Ton Pardon.
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre des monothéistes.
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre des apeurés.
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre des effrayés,
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre des confiants,
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre des aspirants,
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre de ce qui déclarent (point de divinité autre que Toi).
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre de ceux qui sollicitent.
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre de ceux qui célèbrent les louanges [de Dieu].
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, car j’étais au nombre de ceux qui disent « Dieu est le plus Grand ».
Point de divinité autre que Toi, Gloire à Toi, mon Seigneur et le Seigneur de mes premiers pères.
Notre Dieu, voici mon éloge de Toi en Te glorifiant, ma sincérité pour T’évoquer en proclamant Ton Unicité et ma gratitude envers Tes Bienfaits, en les dénombrant,
Même si je suis persuadé que je ne pourrais pas les compter tant ils sont nombreux, abondants et manifestes,
Depuis les temps très anciens jusqu’à maintenant, lorsque Tu T’es engagé, dès les premiers moments où Tu m’as créé et m’as donné la vie jusqu’à maintenant, a me prévenir de la pauvreté, à écarter de moi le malheur, à m’assurer la facilité, à repousser de moi la difficultés, à me délivrer des calamités, à me donner la santé corporelle et le salut dans ma religion.
Ainsi, même si l’ensemble des mondes, des premiers aux derniers, venait à m’aider pour évoquer Tes Bienfaits, je ne le pourrais pas et eux non plus.
Que Tu sois Sanctifié et Elevé, Seigneur Généreux, Sublime, Miséricordieux.
On ne peut dénombrer Tes dons, ni arriver à Te louer ni à Te remercier pour Tes Bienfaits.
Prie sur Mohammad et la famille de Mohammad et achève sur nous Tes Bienfaits et rends-nous heureux par notre obéissance à Toi.
Gloire à Toi ! Point de divinité autre que Toi. Notre Dieu, Tu réponds à celui qui est dans la nécessité, Tu éloignes le mal, Tu sauves celui qui est dans l’affliction, Tu soignes le malade, Tu enrichis le pauvre, Tu panses celui qui s’est brisé, Tu as pitié du petit, Tu assistes le vieux.
Il n’y a pas de soutien en deçà de Toi, ni de puissant au-dessus de Toi. Tu es le Très Elevé, le Grand.
O celui qui libère l’entravé, le prisonnier. O celui qui pourvoit aux besoin du petit enfant.
O Celui qui protège l’effrayé qui cherche asile. O celui qui n’as pas d’associé ni d’assistant.
Prie sur Mohammad et la famille de Mohammad et donne-moi, ce soir, mieux que ce que Tu as donné et accordé à aucun de Tes Serviteurs, en bienfaits distribués, en grâces renouvelées, en épreuves repoussées, en calamités écartées, en appels entendus, en bonnes actions acceptées et mauvaises actions dissimulées, car Tu es Bienveillant, Bien Informé de ce que Tu veux, Puissant sur toute chose.
Notre dieu, Tu es le plus proche à être sollicité, le plus rapide à répondre, le plus généreux à pardonner, Le plus enclin, à donner, le plus [attentionné] à écouter celui qui demande.
O Le Tout miséricordieux de ce monde-ci et de l’Au-delà, le Très Miséricordieux de ces deux mondes.
Personne n’est sollicité comme Toi, en nul autre que Toi, les espoirs sont placés.
Je T’ai appelé et Tu m’as répondu. Je t’ai sollicité et Tu m’as exaucé.
J’ai aspiré à Toi, tu m’as fait Miséricorde. J’ai placé ma confiance en Toi, Tu m’as sauvé. Je me suis réfugié vers Toi, Tu m’as défendu.
Notre Dieu, prie sur Mohammad, Ton serviteur, Ton messager, Ton Prophète et sur l’ensemble de sa famille sainte et pure, et achève pour nous Tes Bienfaits. Gratifies-nous de Tes dons. Inscris-nous au nombre de ceux qui Te sont reconnaissants et qui invoquent Tes Bienfaits.
Exauce-nous, exauce-nous Seigneur des Mondes !
Notre Dieu ! O Celui qui a possédé et qui a alors mesuré ! O Celui qui a mesuré et qui a alors dominé !
O Celui qui a désobéi et qui a alors dissimulé ! O Celui à qui on a demandé le pardon et qui a alors pardonné !
O but de ceux qui demandent et de ceux qui désirent. O summum de l’espoir de ceux qui supplient.
O Celui qui a englobé toute chose dans Son Savoir et a inclus les repentants par Bonté, Miséricorde et Mansuétude.
Notre Dieu, nous nous adressons à Toi, durant cette soirée que Tu as honorée et magnifiée par Mohammad, Ton Prophète, Ton messager, la meilleure de Tes créatures, Ton fidèle dans Ta révélation, l’annonceur de la bonne nouvelle et l’avertisseur, la lanterne lumineuse.
Tu en as fait don aux Musulmans et tu l’as érigé en miséricorde pour les mondes. Notre Dieu, prie sur Mohammad et la famille de Mohammad, comme Mohammad en est digne, ô Sublime.
Prie sur lui et toute sa famille, les élus, les saints, les purs et couvre-nous de Ton Pardon, car c’est vers Toi que s’élèvent les voix en différentes langues.
Accorde-nous, notre Dieu, dans cette soirée, une part de tout bien que Tu partages entre Tes serviteurs,
Une lumière par laquelle Tu nous guides, une miséricorde que Tu répands, une bénédiction que Tu fais descendre,
Une santé que Tu étends, une richesse que Tu déploies, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux.
Notre Dieu, retourne-nous, en ce moment, ayant réussi, ayant remporté le succès, accepté et bénéficiant du butin.
Ne nous fais pas perdre espoir. Ne nous retire pas Ta Miséricorde. Ne nous prive pas de ce que nous espérons de Ta Faveur,
Ne nous place pas parmi les démunis de Ta Miséricorde, de ceux qui ont perdu espoir de recevoir ce qu’ils espèrent de Ton Don.
Ne nous renvoie pas, égarés, chassés, de Ta porte, ô le plus Généreux des généreux, le plus Noble des nobles.
Nous nous sommes tournés vers Toi avec assurance, et nous sommes venus intentionnellement visiter Ta Maison sacrée,
Alors aide-nous dans [l’accomplissement] des rites [du Hajj] et parachève pour nous notre Hajj. Pardonne-nous et sauve-nous [des péchés].
Déjà nous avons tendu vers Toi, nos mains marquées par l’humiliation de la reconnaissance [de nos péchés].
Notre Dieu, accorde-nous ce que nous T’avons demandé ce soir et suffis-nous à tout ce pour quoi nous T’avons demandé de faire le nécessaire.
Nul ne nous suffit autre que Toi. Il n’y a pas de Seigneur pour nous autre que Toi.
Ton règlement est exécutoire pour nous, Ton savoir nous englobe, Ton arrêt est justice pour nous.
Décrète pour nous le bien et place-nous parmi les gens de bien.
Notre Dieu, accorde-nous, par Ta Largesse, une récompense grandiose et un trésor généreux, une aisance permanente et pardonne-nous tous nos péchés.
Ne nous mène pas à notre perte avec ceux qui y sont. Ne nous retire pas Ta Bienveillance et Ta Miséricorde, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux.
Notre dieu, place-nous, en ce moment, au nombre de ceux qui T’ont sollicité et à qui Tu as donné, qui T’ont remercié et à qui Tu as augmenté Tes Dons,
Qui sont revenus à Toi et que Tu as accueillis, qui se sont excusés de leurs péchés auprès de Toi et à qui Tu as pardonnés.
Ô Maître de la Majesté et de la Noblesse ! Notre Dieu, purifies-nous, diriges nous, acceptes notre humilité !
O le Meilleur de celui qui est sollicité.
O le plus Miséricordieux de ceux à qui on demande miséricorde. O Celui à qui n’échappe pas la fermeture des paupières ni l’observation des yeux, ni ce qui est installé dans le for intérieur, ni ce qu’implique les secrets des cœurs.
Sauf que tout cela, Ton savoir les a déjà dénombrés et Ta mansuétude les a déjà contenus.
Gloire à Toi ! Tu es Très élevé au-dessus de ce que disent les oppresseurs, d’une hauteur incommensurable.
Les sept cieux et les terres célèbrent Ta louange ainsi que ce qui y sont.
Il n’y a rien qui ne célèbre pas Ta Louange. A toi La louange, La Gloire, et l’Elévation suprême de la Dignité.
O Maître de la Majesté et de la Noblesse, de la Faveur, des Bienfaits et des Soutiens énormes, tu es le Libéral, le Généreux, le Bienveillant, le Miséricordieux.
Notre Dieu, répands sur moi Ta richesse licite, donne-moi la santé au niveau de mon corps et de ma religion, rassure-moi de mes peurs, libère-moi (la nuque) du feu.
Notre Dieu, n’use pas de stratagèmes contre moi, ne m’entraîne pas progressivement [du fait de mes péchés] et ne me trahis pas. Écarte de moi le mal des djinns et des hommes corrompus.
Ensuite, il leva la tête et regarda le ciel, les yeux remplis de larmes, comme s’ils étaient deux grandes outres, puis dit à voix haute :
O le plus Entendant de ceux qui entendent, ô le plus Voyant de ce qui regardent, ô le plus Prompt de ce qui font les comptes, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux, Prie sur Mohammad et la famille de Mohammad, les nobles et bienheureux descendants du Prophète.
Je te présente, Notre Dieu, ma demande. Si Tu me la satisfaits, ce dont Tu m’aurais privé ne m’aurais pas nuit, si Tu m’en prives, ce que Tu m’aurais donné ne m’aurais pas été profitable.
Je Te demande de me libérer (la nuque) du feu.
Point de divinité autre que Toi, Uniquement Toi. Point d’associé à Toi. A Toi la royauté, A toi la Louange. Tu es Puissant sur toute chose, ô Seigneur, ô Seigneur.
Il répétait « ô Seigneur » et son entourage était occupé à invoquer Dieu pour lui-même, à écouter l’Imam (as) et à pleurer avec lui. Ensuite il poursuivit ainsi :
Mon Dieu, je suis l’indigent dans ma richesse, comment ne le serai-je pas dans ma pauvreté !
Mon Dieu, je sui l’ignorant dans mon savoir, comment ne le serai-je pas dans mon ignorance !
Mon Dieu, la diversité de Tes arrangements et la rapidité des oscillations de Tes Décrets ont empêché Tes serviteurs les plus versés dans la connaissance de Toi, de s’endormir sur le don et de désespérer de Toi dans le Malheur !
Mon Dieu, ce qui convient à ma bassesse [provient] de moi, et ce qui convient à Ta générosité [provient] de Toi.
Mon Dieu, Tu T’es toi-même attribué la Bienveillance et la Bonté à mon égard avant l’existence de ma faiblesse, vas-Tu m’en priver après la présence de ma faiblesse ?
Mon Dieu, si de bonnes actions proviennent de moi, c’est par Ta Faveur et je T’en suis obligé
Et si apparaissent de chez moi des mauvaises actions, c’est par Ta Justice et Tu as l’argument contre moi.
Mon Dieu, comment me confierais-Tu à d’autres alors que Tu T’es porté garant pour moi ?
Comment serais-je opprimé puisque Tu es mon Défenseur ?
Comment serais-je déçu puisque Tu es celui qui me fait bon accueil ? Me voici, me recommandant à Toi par mon besoin de Toi.
Comment Te solliciter par ce qui ne peut pas T’atteindre ?
Ou comment me plaindre de ma situation auprès de Toi alors qu’elle ne T’est pas inconnue ?
Ou comment me plaindre de ma situation auprès de Toi alors qu’elle ne T’est pas inconnue ?
Ou comment expliquer mon propos alors qu’il est de Toi et qu’il T’est clair ?
Comment mes espoirs seraient-ils déçus alors qu’ils Te sont présentés ?
Comment mes états ne seraient-il pas bons alors qu’ils se dressent en Toi ?
Mon Dieu, comme Tu es Bienveillant avec moi malgré l’immensité de mon ignorance ! Comme Tu es Miséricordieux avec moi malgré la laideur de mes actions !
Mon Dieu, comme Tu es Proche de moi, comme je suis éloigné de Toi ! Comme Tu es Bon avec moi, alors qu’est-ce qui me voile de Toi ?
Mon dieu, j’ai su, [à partir] de la diversité de Tes traces et les transformations des états, que ce que Tu veux de moi, est de Te faire connaître à moi dans toute choses, jusqu’à ne pas T’ignorer en quoique que ce soit.
Mon dieu, chaque fois que ma bassesse me rend muet, Ta Générosité me pousse à parler. Chaque fois que mes attributs me désespèrent, Tes Grâces me réconfortent.
Mon Dieu, celui dont les bonnes actions sont mauvaises, comment ses mauvaises actions ne seraient-elles pas mauvaises ?
Celui dont les vérités sont dénuées de tout fondement, comment ses allégations ne seraient-elles pas dénuées de tout fondement ?
Mon Dieu, Ton Jugement exécutoire et Ta Volonté impérieuse ne laissent aucun propos à celui qui tient des propos, ni aucune affaire à celui qui détient des affaires.
Mon dieu, combien d’actes d’obéissance ai-je bâtis et combien d’états ai-je érigés dont Ta Justice a détruit le crédit et même dont Ta Faveur m’a démuni !
Mon Dieu, Tu sais, Toi, que si mon obéissance à Ton égard n’a pas duré dans les faits de façon catégorique, par contre elle a duré en amour et en détermination.
Mon dieu, comment (se) décider alors que Tu es l’Impérieux et comment ne pas (se) décider alors que Tu es le Commandant !
Mon Dieu, ma dispersion dans les traces implique l’éloignement du lieu de la Rencontre, alors concentre-moi sur Toi par un service qui me conduit à Toi.
Comment Te déduire par ce qui est, en son existence, dépendant de Toi ?
Autre que Toi aurait-il une apparition que Tu n’aurais pas, de sorte qu’il soit, lui, celui qui Te fait apparaître ?
Quand as-Tu disparu pour que Tu aies besoin d’un indice qui Te signale ?
Quand T’es-Tu éloigné pour que ce soient les traces, elles, qui me conduisent à Toi ?
Aveugle est l’œil qui ne Te voit pas alors que Tu es son Gardien ! Perdante est l’affaire du serviteur en qui Tu n’as pas placé une part de Ton Amour.
Mon Dieu, Tu m’as ordonné de revenir aux traces alors ramène-moi à Toi, drapé de lumières et guidé par l’inspiration, afin de revenir à Toi [à partir] d’elles,
Comme je suis entré vers Toi d’elles, le fin fonds de l’âme protégé du regard sur elles, l’ardeur (spirituelle) débarrassée du fait de compter sur elles car Tu es Puissant sur toute chose.
Mon Dieu, cette humiliation qui est mienne T’est apparente à Toi, et cet état qui est mien ne T’est point caché. Je Te demande de me conduire à Toi.
Par Toi, je T’ai déduit alors guide-moi à Toi par Ta Lumière. Fais-moi T’adorer avec sincérité devant Toi.
Mon Dieu, apprends-moi de Ta Science emmagasinée et protège-moi de Ton Voile protégé.
Mon Dieu, réalise-moi par les vérités de Tes Proches et fais-moi suivre la voie des exaltés [par Toi].
Mon Dieu, supplée mon intendance par Ton Intendance, et mes choix par Tes choix et fais-moi m’arrêter aux centres où je me trouve dans la nécessité (de Toi).
Mon dieu, fais-moi sortir de l’avilissement de moi-même et purifie-moi de mes doutes et de mon associationnisme, avant que je ne sois enterré.
C’est par Toi que je cherche victoire, alors donne-la-moi (la victoire). C’est sur Toi que je compte, alors ne me confie pas à d’autres. C’est Toi que je sollicite, alors ne me déçois pas.
C’est à Ta Faveur que j’aspire alors ne m’en prive pas. C’est à Toi que je me suis accroché alors ne m’éloigne pas. A Ta porte, je me suis posté alors ne me chasse pas.
Mon Dieu, Ta Satisfaction est sanctifiée d’être le résultat d’un cause en provenance de Toi, alors comment pourrais-elle l’être par une cause en provenance de moi ?
Mon Dieu, Tu Te suffis à Toi-même, à l’abri de l’atteinte de toute utilité en provenance de Toi, alors comment ne Te passerais-Tu pas de moi ?
Mon Dieu, Ton arrêt (al qadâ) et Ton décret (al qadr) me font espérer mais mes passions m’ont rendu prisonnier des suppôts des désirs, alors sois pour moi mon Défenseur jusqu’à ma donner la victoire et la clairvoyance et accorde-moi de Tes Faveurs jusqu’à T’Epargner mes demandes.
C’est Toi qui a illuminé les cœurs de Tés élus jusqu’à ce qu’ils Te connaissent et T’aient unifié, et Toi, Tu as fait disparaître des cœurs de ceux qui T’aiment, les autres au point qu’ils n’aiment plus que Toi et ne se réfugient qu’en Toi.
Tu es pour eux l’Ami Intime alors que les mondes les ennuient. C’est Toi qui les as guidés lorsque les signes leur devinrent manifestes.
Qu’a trouvé celui qui T’a perdu et qu’a perdu celui qui T’a trouvé ?
Car est déçu celui qui s’est contenté d’un autre que Toi et est perdu celui qui s’est détourné de Toi.
Comment espérer en un autre que Toi alors que c’est Toi qui arrêtes les bienfaits ?
Comment demander à un autre que Toi alors que Tu n’as pas changé l’habitude de combler ?
O Celui qui a fait goûter à ceux qu’Il aime la douceur de Sa compagnie, alors ils se dressent devant Toi, pour Te courtiser.
O Celui qui a revêtu Ses proches élus de Son Auguste Parure, alors ils se dressent devant Lui, pour implorer Son Pardon.
C’est Toi qui es Celui qui se souvient avant ceux qui se souviennent. C’est Toi qui prends l’initiative des Bienfaits avant que les serviteurs ne s’adressent à Toi.
C’est Toi qui prodigues les dons avant que les solliciteurs ne Te le demandent. Tu es Le Donateur. Puis, pour ce que Tu nous as donné, Tu T’es placé comme emprunteur.
Mon dieu, demande-moi pas Ta Miséricorde jusqu’à parvenir à Toi, attire-moi par Ta grâce jusqu’à arriver auprès de Toi.
Mon Dieu, je n’ai pas cessé d’avoir espoir en Toi, même si je T’ai désobéi. De même, ma crainte de Toi ne me quitte pas même si je T’ai obéi.
Déjà les mondes m’ont poussé vers Toi et ma connaissance de Ta Générosité m’a fait me précipiter vers Toi.
Mon Dieu, comment être déçu alors que Tu es mon espoir ! Comment être offensé alors que Tu es mon support !
Mon Dieu, comment me glorifier alors que Tu m’as établi dans l’humiliation et comment ne pas me glorifier alors que Tu m’as relié à Toi.
Mon Dieu, comment ne pas être dans le besoin alors que c’est Toi qui m’as logé parmi les pauvres, et comment être dans l’indigence alors que c’est toi qui m’as enrichi par Ta générosité.
C’est Toi, point de divinité autre que Toi, qui T’es fait connaître à toute chose, ainsi nulle chose ne T’ignore.
C’est Toi qui T’es fait connaître à moi dans Toute chose, alors je T’ai vu apparent dans toute chose et Tu es le manifeste pour toute chose.
O celui qui s’est maintenu par le fait de sa Miséricorde, le Trône disparaissant dans Son Essence.
Tu as fait disparaître les traces par d’ [autres] traces. Tu as effacé les autres (tout ce qui n’est pas Dieu dans une différenciation qui n’est pas Dieu) par les atmosphères orbitales de lumières.
O Celui qui s’est voilé dans les tentes de Son trône, empêchant les regards de l’atteindre.
O Celui qui s’est manifesté par la plénitude de Sa Splendeur, Sa Sublimité se réalisant alors de la Maintenance.
Comment [pourrais-] Tu disparaître alors que Tu es le Manifeste ou comment [pourrais-] Tu T’absenter alors que Tu es l’Observateur, le Présent ?
Tu es puissant sur Toute chose. A Dieu uniquement la Louange !
Le 7 du mois Dhul-Hajja :Le martyre de l'Imam Baqir (p)
Le cinquième Imam du descendance du Prophète (sawas) est Mohammed surnommé Al Bâqir (P). Son père est l’Imam Ali fils de Al Hussein (P), Zein El Abédine. Sa mère est Fatima (P), fille de l’Imam Al Hassan (P).
Il est né le lundi 1er Rajab de l’an 57 de l’Hégire. Son père et sa mère étaient respectivement le petit-fils et la petite-fille de l’Imam Ali Ibn Abi Talib (P) et Dame Fatima-Zahra(P) donc du Prophète (sawas).Ainsi, il était le premier à être descendant du Messager d'Allah, des deux côtés en plus d’être totalement imprégné de l’environnement éducationnel du Prophète de l’Islam (sawas).
Il eut également le malheur de vivre à l’âge de quatre ans le massacre de Karbala où fut martyrisé son grand-père Imam Al Hussein (P).
Citons pour mieux cerner son caractère quelques passages du « Guide islamique des enfants » de Abbas Ahmad Al Bostani (pages 30 et 31).
« Il fut un homme de beaucoup de qualités de grandeur, de révérence et de piété. Il était la quintessence du savoir, de la courtoisie et des dispositions au bien. Il fut dévot, humble et généreux.
Les récits ci-après sont révélateurs de la qualité de son caractère :
Un jour, un chrétien insulta l’Imam en le traitant de Baqar (une vache). L’Imam lui répondit : « Je suis Al Bâqir (celui qui exhume la connaissance) ». Le chrétien rétorqua : « Tu es le fils d’une cuisinière ». L’Imam répondit : « C’était son travail ». Le chrétien, injurieux, répliqua : « Tu es le fils d’une mère barbare ». L’Imam lui dit : « Si tu as dit la vérité qu’Allah lui pardonne, et si tu as menti, qu’Allah te pardonne ».
Ayant constaté cette bonté chez l’Imam, le chrétien se convertit à l’Islam.
Jabir Ibn Abdullah Al Ansari, un compagnon du noble Prophète(sawas) raconta : « Un jour j’étais avec le Prophète (sawas), qui gardait son petit-fils Hussein (P) sur ses genoux et jouait avec lui. Le Prophète me dit alors : « O Jabir ! Ce fils des miens engendrera un fils ayant pour nom ‘Ali qui à son tour engendrera un fils appelé Muhammad. O Jabir ! Lorsque tu le rencontreras, transmets-lui mes salutations. Après quoi tu ne vivras plus longtemps. »
L’Imam Al Bâqir (P) était un océan de connaissances et pouvait répondre à toute question sans hésitation. Ibn Ata Al Makki dit à ce propos : « Je n’ai jamais vu de grands savants se sentir aussi inférieurs devant quelqu’un, qu’ils le sont devant Muhammad Al Bâqir (P). Ainsi j’ai assisté à son entretien avec Hakim Ibn Utayba : celui-ci était comme un enfant face à son instituteur ».
Muhammad, fils de Muslim relate : « jamais une question ne m’est venue à l’esprit sans que je manque de la poser à l’Imam Muhammad Al Bâqir (P), jusqu’à ce que le nombre de questions que je lui ai posées ait atteint 30 000. »
 Médine où il était la référence ultime en matière de Connaissance, il arrivait que les gens évitassent de le rencontrer de peur de subir des représailles des dirigeants Ommeyades de l’époque. ‘Umar Ibn Abdel ‘Aziz, après s’être rendu compte de l’affaiblissement de la dynastie Ommeyyade à la suite de multiples coups portés par les révoltes des populations, décida d’interdire les injures qui étaient proférées tous les vendredi à l’encontre des descendants du Prophète(P) depuis l’Imam ‘Ali (P). Egalement il prit la décision de rendre aux descendants du Prophète le champ de dattiers connu sous le nom de Fadâk que Fatima Zahra (P), qui l’avait hérité de son père le Prophète (sawas), avait réclamé à Abû Baker pendant son règne.
De telles décisions encouragèrent les Musulmans de l’époque à rendre visite à l’Imam Al Bâqir (P) sans plus aucune crainte. Cette ère fut appelée pour sa fécondité Al Asr Azahab ou l’époque d’Or.
L’Imam Muhammad Al Bâqir (P) se rappelait toujours Allah. Son fils, l’Imam Ja’far Al Cadiq (P) raconta : « Mon père se rappelait Allah à tout moment ; partout où je l’accompagnais, je le voyais évoquer Allah; même lorsqu’il conversait avec les gens, il gardait Allah dans la mémoire; il accomplissait la prière de Tahajjud (surérogatoire de minuit) régulièrement, était dévoué à l’adoration d’Allah, et pleurait d’amour d’Allah.
Jusqu’au règne de l’Ommeyyade ‘Abdul Malick Ibn Marwan, la monnaie utilisée par les musulmans était la monnaie byzantine. Un conflit éclata, et l’empereur byzantin voulut utiliser l’arme économique, et envoya un ultimatum après quoi les musulmans seraient privés de la monnaie byzantine.
Embarrassé et craignant le pire, le calife demanda conseil à tous les notables mais la situation étant tellement imprévisible ils se déclarèrent tous dépourvus de solutions. C’est alors que l’imam Bâqir (P) voyant que la réputation de l’islam allait être atteinte et que l’état islamique risquait d’être déstabilisé par ses ennemis , conseilla au calife de collecter suffisamment d’or et d’argent de toutes les provinces islamiques afin de frapper une monnaie islamique pour remplacer la monnaie byzantine.
Il (P) indiqua le poids adéquat et les inscriptions qu’il fallait mettre sur la nouvelle monnaie.
Il mourut empoisonné par Hisham ibn Abdulmalek, le lundi 7 dhul-hijja de l’an 114 après l’Hégire, à l’âge de 57 ans et fut inhumé à Bâqia à Médine. »
À l’occasion du premier anniversaire du martyre de Seyyed Ebrahim Raïssi,
À l’occasion du premier anniversaire du martyre de Seyyed Ebrahim Raïssi, président de la République islamique d’Iran et ses compagnons, Nous exprimons, avec émotion et fidélité, nos pensées à l’égard de ces hommes de foi et de service.
Un an après ce tragique événement, la douleur reste vive, mais la mémoire de leur engagement et de leur dévouement demeure plus que jamais vivante dans nos cœurs
Voici l'extrait de son discours au siège des nations unies 2023:
Après près de **huit décennies** depuis la création des Nations Unies, ce nouvel assemblage général se tient alors que le monde traverse des transformations sans précédent.
? **L’importance des valeurs divines** : L’avenir de l’humanité repose sur des **valeurs élevées** qui mènent à la perfection et à la dignité. Le **Coran** offre la meilleure définition de l’humanité et des valeurs fondamentales telles que **la raison, la spiritualité, la justice et l’éthique**.
? **Le message du Coran** : Le Coran exhorte l’homme à **rejeter l’oppression et la division** et appelle à l’unité et à la fraternité humaine. Il considère **l’homme comme le représentant de Dieu**, affirme l'égalité des **hommes et femmes** devant Allah, et défend les **valeurs familiales**.
? **Condamnation de l’islamophobie et de l’apartheid culturel** : L’**interdiction du voile**, la **brûlure du Coran**, et les discriminations flagrantes ne sont **pas dignes des progrès de l’humanité moderne**. Le Coran ne prêche que **l’unité, la justice et la paix**.
? **Les Nations Unies doivent garantir le respect des religions** : L’ONU doit créer un **mécanisme** pour protéger **les croyances religieuses** contre toute forme de dénigrement et d’oppression.
? **Défense de la famille** : La famille est **l’institution la plus fondamentale et la plus universelle** qui subit aujourd’hui de graves menaces. **Attaquer la famille est une attaque contre l’humanité**. La reconnaissance du mariage et des valeurs familiales doit devenir une **priorité mondiale**.
? **Appel à une mobilisation mondiale** : Un **mouvement global pour préserver la famille** doit être lancé. Nous appelons **tous les leaders mondiaux et religieux** à défendre **les valeurs traditionnelles et naturelles** contre les idéologies destructrices.
Les vertus spirituelles du Hajj dans les Hadiths
Le pèlerinage à La Mecque possède des vertus spirituelles et matérielles considérables, explicitement détaillées dans plusieurs hadiths authentiques :
* Récompense céleste et pardon
قَالَ رَسُولُ اللَّهِ (صلى الله عليه وآله):
« الْحَجَّةُ ثَوَابُهَا الْجَنَّةُ وَالْعُمْرَةُ كَفَّارَةٌ لِكُلِّ ذَنْبٍ »
« La récompense du Hajj est le paradis, et la Omra est une expiation pour tout péché. »
(Al-Kâfî, vol.4, p.252, hadith n°4)
* La santé, la subsistance et le pardon des péchés
عَنْ أَبِي عَبْدِ اللَّهِ (عليه السلام) قَالَ: قَالَ عَلِيُّ بْنُ الْحُسَيْنِ (عليهما السلام):
« حُجُّوا وَاعْتَمِرُوا تَصِحَّ أَبْدَانُكُمْ وَتَتَّسِعَ أَرْزَاقُكُمْ وَتُكْفَوْنَ مُؤُونَاتِ عِيَالِكُمْ وَقَالَ: الْحَاجُّ مَغْفُورٌ لَهُ وَمُوجَبٌ لَهُ الْجَنَّةُ وَمُسْتَأْنَفٌ لَهُ الْعَمَلُ وَمَحْفُوظٌ فِي أَهْلِهِ وَمَالِهِ »
« Accomplissez le Hajj et la Omra : vos corps seront en bonne santé, votre subsistance sera accrue, et les besoins de vos familles seront assurés. Le pèlerin est pardonné, le paradis lui est promis, ses actions recommencent à zéro et il est protégé dans sa famille et dans ses biens. »
(Al-Kâfî, vol.4, p.252, hadith n°1)
* Pureté spirituelle et éloignement de l’orgueil
عَنْ أَبِي عَبْدِ اللَّهِ (عليه السلام): كَانَ أَبِي يَقُولُ:
« مَنْ أَمَّ هَذَا الْبَيْتَ حَاجّاً أَوْ مُعْتَمِراً مُبَرَّءاً مِنَ الْكِبْرِ رَجَعَ مِنْ ذُنُوبِهِ كَهَيْئَةِ يَوْمِ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ »
« Celui qui visite cette Maison (Kaaba) pour le Hajj ou la Omra, purifié de l’orgueil, revient exempt de ses péchés, comme au jour où sa mère l’a mis au monde. »
(Al-Kâfî, vol.4, p.252, hadith n°2)
* Garantie divine pour le pèlerin
عَنْ أَبِي عَبْدِ اللَّهِ (عليه السلام) يَقُولُ:
« ضَمَانُ الْحَاجِّ وَالْمُعْتَمِرِ عَلَى اللَّهِ إِنْ أَبْقَاهُ بَلَّغَهُ أَهْلَهُ وَإِنْ أَمَاتَهُ أَدْخَلَهُ الْجَنَّةَ »
« Le pèlerin qui effectue le Hajj ou la Omra est sous la garantie d’Allah : s’Il le garde en vie, Il le ramène auprès des siens, et s’Il le fait mourir, Il le fait entrer au paradis. »
(Al-Kâfî, vol.4, p.252, hadith n°3)
* Promesse d’abondance matérielle
عَنْ إِسْحَاقَ بْنِ عَمَّارٍ قَالَ: قُلْتُ لِأَبِي عَبْدِ اللَّهِ (عليه السلام): إِنِّي قَدْ وَطَّنْتُ نَفْسِي عَلَى لُزُومِ الْحَجِّ كُلَّ عَامٍ؟
قَالَ: « إِنْ فَعَلْتَ فَأَبْشِرْ بِكَثْرَةِ الْمَالِ »
« J’ai décidé d’accomplir le Hajj chaque année. L’Imam dit : Si tu le fais, réjouis-toi d’une abondance dans tes biens. »
(Al-Kâfî, vol.4, p.252, hadith n°5)
* Récompense pour le Tawaf
Le Saint Prophète (Que les Bénédictions d’Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit :
« Quiconque fait sept fois le Tawaf de cette Maison (la Ka’bah) et accomplit les deux Rakaats de Salat (du Tawaf) de la meilleure façon possible verra ses péchés être pardonnés. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 49)
* Toucher de sa main le coin du Hajroul Aswad
Le Messager d’Allah (Que les Bénédictions d’Allah soient sur lui et sur sa Famille) a recommandé : « Accomplissez le Tawaf de la Maison et passez votre main sur le coin où se trouve le Hajr al Aswad parce que c’est la Main Droite d’Allah (SWT) sur Sa Terre Qu’Il tend à Ses créatures. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 202)
*Hajj et le renouvellement de la promesse
Abou Ja’far [Imam Mouhammad ibne Ali al-Baqir] (Que la Paix soit sur lui) a expliqué : « Le Hajr (Hajroul Aswad – la Pierre Noire) est comme la promesse [envers Allah (SWT)] et passer la main dessus correspond à faire un serment d’allégeance [à Allah (SWT)]. » À chaque fois qu’Imam (Que la Paix soit sur lui) passait sa main sur le Hajroul Aswad, il prononçait :
« Ô Allah ! J’ai tenu ma promesse et j’ai renouvelé mon pacte pour qu’il (le Hajr al-Aswad) puisse témoigner que j’ai vraiment assumé ma responsabilité. »
* Le succès et la perpétuité de l’Islam
Abi Abdillah [Imam Ja’far ibne Mouhamamd as-Sadiq] (Que la Paix soit sur lui) a proclamé : « Tant que la Ka’bah subsiste, la Religion (de l’Islam) subsistera. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 57)
* Trois choses sacrées
Abi Abdillah [Imam Ja’far ibne Mouhamamd as-Sadiq] (Que la Paix soit sur lui) a déclaré : « Certainement, Allah, Le Noble et l’Exalté, a rendu trois choses sacrées et il n’y a rien qui les équivaut : Son Livre (le Qour’an) qui est Son Commandement et la Lumière Divine ; Sa Maison (la Ka’bah) dont Il a fait le point de convergence (Qiblah) et Il ne tolèrera pas que quelqu’un se tourne vers une autre direction ; et la Famille de votre Prophète (sawas) »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 60)
* Dispenses accordées aux femmes dans les rites du Hajj
Abi Ja’far [Imam Mouhammad ibne Ali al-Baqir] (Que la Paix soit sur lui) a dit : « Les femmes ne sont pas obligées d’accomplir les choses suivantes durant le Hajj : réciter le Talbiyyah (Labbayk Allahoumma Labbayk) à haute voix ; accomplir le Harwalah (acte de course brève) entre les montagnes de al-Safà et al-Marwah ; passer la main sur le Hajral Aswad ; entrer dans la Ka’bah et se raser la tête – à la place, elles doivent juste couper quelques mèches de leurs cheveux. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 189)
* La répartition de la Miséricorde autour de la Ka’bah
Abi Abdillah [Imam Ja’far ibne Mouhammad as-Sadiq] (Que la Paix soit sur lui) a dit : « Pour Allah, le Noble et l’Exalté, il y a 120 parts de Miséricorde autour de la Ka’bah. Parmi celles-ci, soixante sont accordées à ceux qui accomplissent le Tawaf autour de la Ka’bah, quarante à ceux qui accomplissent les prières et vingt à ceux qui regardent simplement (la Ka’bah). »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 202)
* Le Hijr (Mur) d’Ismaïl (A.S.)
Abi Abdillah [Imam Ja’far ibne Mouhammad as-Sadiq] (Que la Paix soit sur lui) a dit :
« Ismaïl (a.s) enterra sa mère (Hajrah ah.s) dans (le secteur) du Hijr puis construisit un mur en forme de demi-cercle au-dessus (de celle-ci) pour que les gens ne marchent pas sur sa tombe. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 204)
* Le Salat à l’intérieur du Masjidoul Haram
Al-Baqir [Imam Mouhammad ibne Ali] (Que la Paix soit sur lui) a formulé : « Le Salat ou la Prière effectuée à l’intérieur de Masjidoul Haram est meilleure que 100 000 Salats accomplis dans n’importe quelle autre Mosquée. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 241)
* L’eau de Zamzam
Le Messager d’Allah (Que les Bénédictions d’Allah soient sur lui et sur sa Famille) a dit : « L’eau de Zamzam est un remède contre toutes les maladies. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 245)
* Faire ses adieux à la Ka’bah
Ibrahim ibne Mahmoud a rapporté : « J’ai vu al-Ridha [Imam Ali ibne Moussa] (Que la Paix soit sur lui) faire ses adieux à la Maison et au moment où il quittait le Masjid, il tomba en prosternation (Sajdah), se leva, se mit face à la Ka’bah puis prononça :
« Ô Allah ! J’ai affermi ma croyance qu’il n’y a pas d’entité digne d’adoration à part Allah. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 370)
* Ziyarat du Messager d’Allah SWT
Le Prophète Mouhammad (Que les Bénédictions d’Allah soient sur lui et sur sa Famille) a déclaré : « Une personne qui voit (visite) ma tombe mérite mon intercession. Et une personne qui me rend visite après mon décès est semblable à une personne qui m’a rendu visite au cours de ma vie. »
(Biharoul Anwar, volume 96, page 334)
3 hadiths nobles de Imam Muhammad ibn Ali, al-Jawad, al-Taqi(as)
L'IMAM MOHAMMAD el JAWAD (paix sur lui) disait :
1 - LES 3 RESPONSABLES DU PÉCHÉ
قال الإمام الجواد (عليه السلام):
{{ العامل بالظلم والمعين له والراضي شركاء. }}
" L'auteur de l'injustice, son assistant, et celui qui est fier de leur acte, sont tous solidaires (sont associés au péché)"
2 - PÉCHER PAR CONTUMACE !
قال الإمام الجواد (عليه السلام):
{{ من شهد أمراً فكرهه كان كمن غاب عنه، ومن غاب عن أمر فرضيه كان كمن شهده .}}
" Celui qui assiste à un évènement tout en le détestant, est comme celui qui y était absent.
Et celui qui s'absente à un évènement tout en étant ravi et fier de ce dernier, est comme celui qui y a participé "
Ainsi tu peux être empêché d'assister à un évènement de bienfaisance (adoration, œuvre de charité,...)
Mais grâce à ta bonne intention tu es récompensé comme si tu y avais participer.
Par contre aussi, tu peux être empêché de participer à une assemblée de péchés (veillée alcoolisée, rendez-vous malsain, ...)
Mais à cause de ton envie d'y être, ou du fait que tu es ravi et fier de la rencontre en question, tu récoltes les mêmes péchés que les participants, et ce, même si tu es couché malade dans ton lit.
De même toute personne qui est fier d'une mauvaise action commise par une autre personne (physique ou morale), elle sera sanctionnée au même titre que l'auteur de cette mauvaise action.
3 - LE JOUR DE LA JUSTICE :
قال الإمام الجواد (عليه ))):
{{ يوم العدل على الظالم اشد من يوم الجور على المظلوم. }}
" Le jour de la justice est plus dur pour l'injuste, que le jour de l'injustice pour la victime "
Quelque soit la nature de l'injustice subie par la victime, elle sera de loin très minime par rapport au châtiment que l'injuste subira pour avoir fait du tort à son prochain.