
تقي زاده
En Irak, 45% des électeurs ont participé aux élections législatives
Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a déclaré que les élections législatives de ce samedi 12 mai se sont déroulées en toute sécurité et liberté. Néanmoins, l’arrestation d'éléments liés à Daech avant qu'un assaut n'ait lieu contre un bureau de vote, n'est pas passé inaperçu.
« Les provinces libérées de l’Irak ont été aujourd’hui témoin d'élections libres, pour la première fois après l’échec de Daech », a dit le chef du gouvernement irakien.

D’après al-Abadi, les forces de sécurité irakiennes ont repoussé les tentatives des terroristes qui ciblaient des bureaux de vote, en ce jour historique pour le pays.
Liban: importants changements dans le Courant du Futur
Saad Hariri, dont le parti avait subi un échec écrasant lors des élections législatives tenues dimanche dernier, a annoncé de larges changements dans le Courant du Futur.
Le secrétariat général du Courant du Futur a fait état dans un communiqué de la décision de Hariri selon laquelle la « commission en charge des affaires électorales et de la logistique » du parti ainsi que les « instances organisationnelles dirigeantes » (le Bureau et le Conseil de coordination) de Beyrouth, de la Bekaa occidentale, de Rachaya, de la Bekaa centrale, d’al-Koura et de Zghorta seraient dissoutes.
Le chef du Courant du Futur a appelé tous les organes et districts concernés par cette décision à finaliser leurs rapports d’évaluation afin de prendre les mesures nécessaires à leur encontre, a ajouté le communiqué, selon Anadolu.
Le Courant du Futur n’a pas réussi à faire élire son candidat dans le district d’al-Koura, et le taux de participation des électeurs à Zghorta a été faible. Dans les districts de la Bekaa occidentale et centrale, le parti n’a pas réussi à remporter plus d’un siège.
À Beyrouth, le parti de Hariri soutenu par l’Arabie saoudite n’a remporté que 5 sièges sur un total de 11. Au total, le Courant du Futur a gagné 21 sièges, un échec par rapport à aux dernières législatives où il avait remporté 34 sièges.
Reprise de la cité d’al-Jazirah au sud de Damas par l’armée
Suite à leur avancée dans le sud de Damas, les forces de l’armée syrienne ont repris le contrôle de la cité d’al-Jazirah dans le nord du district d’al-Aswad.
Au cours des opérations de nettoyage d’al-Jazirah dans le district d’al-Aswad en banlieue de Damas, les forces de l’armée syrienne ont libéré, le samedi 12 mai, une école située dans le sud du camp de Yarmouk ainsi que plusieurs bâtiments résidentiels dans le sud et sud-est du district d’al-Aswad de la main des terroristes, a rapporté Fars News.
D’ailleurs, le dernier groupe des terroristes avait été évacué du sud de Damas, le jeudi 10 mai. Ainsi, les sources syriennes ont annoncé la libération totale des districts de Yalda, Beit Sahem et Babila. Leur évacuation a eu lieu dans le cadre d’un accord entre l’armée syrienne et les groupes armés parmi lesquels certains ont refusé de négocier : ils ont donc été transférés vers le nord de la Syrie.
Irak: les attaques de Daech lors des élections législatives font plusieurs victimes
Les éléments de Daech ont mené des attaques meurtrières au moment des élections législatives qui ont débuté ce samedi 12 mai.
L’attaque-surprise menée par des éléments de Daech visant un poste de contrôle dans le sud-ouest de Kirkouk où opéraient la police et les forces des Hachd al-Chaabi, a fait quatre morts parmi les forces de la police, deux autres parmi les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) et deux blessés. Les forces sécuritaires ont transféré leurs corps à la médecine légale, a fait savoir une source sécuritaire en Irak.
Malgré la mise en place des mesures de sécurité strictes, la matinée de ce samedi a été marquée par une attaque au mortier de Daech. Quatre obus ont été tirés, dont un s’est écrasé près d’un bureau de vote et a fait quatre blessés parmi les électeurs à Saida, une région riche en ressources d’eau, située dans la province de Diyala.
Syrie: 4e phase de l'évacuation des terroristes de Homs et Hama
Les bus du gouvernement syrien sont arrivés samedi 12 mai pour la quatrième fois à Hama et à Homs, pour évacuer les terroristes.
Les bus gouvernementaux sont arrivés à proximité de la ville d’al-Rastan non loin de Homs et sont prêts à évacuer les terroristes du nord de Homs et du sud de Hama vers le nord de la Syrie.
Selon l’agence de presse syrienne SANA, il s’agit de la quatrième étape de l’évacuation des terroristes. Hier aussi, 71 bus ont évacué les terroristes ainsi que leurs familles vers le Nord syrien.
Avec le parachèvement du processus d’évacuation des terroristes dans les prochains jours, le nord de Homs et le sud de Hama seront entièrement nettoyés. Le gouvernement syrien a choisi de déplacer les rebelles armés dans des deux zones sûres : Rastan et Ramilah.
Par ailleurs, des centaines de familles réfugiées syriennes ont gagné leurs maisons après le nettoyage des localités de Beit Sahm, Yalda et Babila au sud de Damas. Selon Fars News, après les opérations de nettoyage de ces régions et l’installation du drapeau syrien, le vendredi 11 mai, le retour des réfugiés a commencé aux premières heures de samedi. Pour l’heure, des centaines de familles ont retrouvé leurs foyers.
D’après SANA, les terroristes présents dans le sud de Damas, qui ont refusé de se rendre à l’armée syrienne, ont été transférés vers la province d’Idlib et c’est ainsi que ces trois localités ont été entièrement libérées de la présence des terroristes.
La présence des terroristes à Beit Sahm, Yalda et Babila, situées entre Damas et le mausolée de Sayeda Zeinab, avait pendant longtemps obstrué la route directe Damas/Zeinabiyah.
Source des photos : SANA
Syrie: découverte d'un stock d’armes israéliennes en banlieue de Damas
Un stock d’armes à feu et de munitions fabriquées en Israël a été découvert en banlieue de Damas, lors des opérations de nettoyage menées par l’armée syrienne, rapporte l’agence de presse syrienne SANA.
Ce n’est pas une première: en février 2017, quelques mois après la libération des villes d'Abou Kamal et d'al-Mayadine à Deir ez-Zor du joug de Daech, plusieurs stocks d’armements comprenant des quantités importantes de munitions fabriquées en Israël avaient été découverts.
Golan: les 4 messages de la Résistance
Dans la nuit de mercredi à jeudi 10 mai, le Golan a connu une situation inédite que d'aucuns qualifient de première confrontation militaire Israël-Résistance. Pour la première fois depuis 2011, la frappe israélienne contre des cibles syriennes lui a valu une riposte qui l'a pris rudement de court. Quelques 10 cibles militaires pour la plupart liées aux appareils de renseignement de Tsahal ont été visées par plus de 60 missiles que ni Dôme de fer ni aucune autre composante du "bouclier antimissile" israélien n'ont su intercepter.

1. Ce fut la première fois depuis 1974 que le front du Golan s'est embrasé. Il y a là un message très clair à l'adresse d'Israël: toute guerre à venir avec Israël débutera là où elle avait pris fin. C’est un front ultra-sensible qui ne saura être mis à l'écart ou épargné si une guerre venait à éclater.
L’attaque syrienne contre l’Unité 9900 affaiblit les services de renseignement de Tel-Aviv
Frappée jeudi 10 mai par l’armée syrienne, l'Unité spéciale des Renseignements 9900 compte parmi les unités d’espionnage les plus secrètes de l’armée israélienne.
Les missiles tirés par l’armée syrienne sur des cibles névralgiques au Golan occupé ont porté un sérieux coup aux services de renseignement de l’armée israélienne.
Les positions ciblées étaient de nature stratégique et aidaient l’armée israélienne à acquérir d’une certaine suprématie sur le plan du renseignement. Elles assuraient le lien avec le centre de commandement et de contrôle des effectifs, abritaient des centres d’activités techniques et humaines dans le domaine des renseignements de combat. Elles assuraient aussi la collecte d'informations stratégiques et des liens avec les unités et les organismes chargés d’analyser les informations sur les combats.
L'Unité spéciale des Renseignements 9900, chargée de la géographie, la cartographie et de l'interprétation des images satellites, compte parmi les unités militaires et techniques les plus importantes de l’armée israélienne.
Cette unité dont les experts militaires israéliens sont fiers et se vantent, est une unité secrète qui s’occupe des informations stratégiques. Elle suit ses activités indépendamment de l’Unité 8200 qui travaille, elle aussi, sur le renseignement.
Unité 9900: la raison d’être
Dès le début des projets aérospatiaux du régime israélien dans les années 80, l’Unité 9900 poursuit son programme d’espionnage. Quelques années après la mise en orbite des satellites d’espionnage d’Israël, les missions d’espionnage ont été confiées à Aman (un acronyme désignant la direction du renseignement militaire israélien).
En 1997, Israël a lancé un projet spatial à des fins d’espionnage qui avait pour mission de superviser les pays arabes et les zones névralgiques qui entouraient la Palestine occupée. C’est à cette époque que naît l’Unité 9900. Des centaines de militaires israéliens ont été recrutés à l'occasion qui n'a fait l'objet d'aucune couverture médiatique. Ainsi, aucune information n’a filtré sur ses activités et de son modus operandi.
L’une des principales missions de l’Unité 9900 concerne la mise en orbite des satellites espions israéliens et la photographie des installations militaires des différents pays de la région.
Le moindre agissement inhabituel des armées de la région est enregistré. Des images satellites projettent les agissements des mouvements de la Résistance sur les écrans de l’Unité 9900. Ces informations, une fois collectées et analysées, sont remises aux commandants de l’armée israélienne. L’Unité 9900 est, de même, chargée de collecter des renseignements visuels, soit en provenance des satellites ou des avions de reconnaissance.
Toutes ces informations, images et cartes, une fois traitées, nourrissent les prises de position du régime israélien et sont mises à la disposition des décideurs d’Israël, aussi bien sur le plan sécuritaire que militaire.
PGAC: Washington passe au scénario des sanctions au détriment de l’Europe
« Le retrait américain du PGAC est une déclaration de guerre et Israël et certains pays arabes en seront les principaux perdants », a déclaré l’analyste arabe et rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm.
Dans un article consacré au retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, Abdel Bari Atwan indique que les États-Unis cherchent un « changement de régime » en Iran comme ils le prévoyaient en Irak et en Libye, en les accusant de posséder des armes de destruction massive.
« Depuis que Netanyahu a fait un étrange discours sur les activités nucléaires secrètes de l’Iran, il s’est avéré que l’administration Trump et ses conseillers néoconservateurs ont décidé de quitter l’accord nucléaire et de rétablir les sanctions contre l’Iran, exactement comme ils l’ont fait à l’encontre de la nation irakienne. Le scénario consiste à forcer l’Iran, en imposant des conditions irrationnelles et humiliantes, à détruire toutes ses armes et finalement à renverser son ordre », a estimé M. Atwan.
Golan : la royale défaite d'Israël en annonce d'autres
Les généraux israéliens réunis à Herzliya devront mettre des années à analyser ce qui s’est passé au Golan, le 10 mai, entre minuit et 2 heures: leur défaite dépasse tout simplement leur entendement.
Depuis l’attaque israélienne contre T4, le 9 avril, qui a coûté la vie à sept conseillers militaires iraniens, Israël attendait la riposte : il avait même placé son armée en état d’alerte maximale sur une vaste étendue allant de Haïfa, Israël-nord en passant et incluant Nahariya, Safed et le Golan. Les congés des soldats avaient été annulés et les sirènes d’alerte, prêtes à retenir à tout instant. Le Renseignement israélien, les militaires comme les civils, n’avaient pas baissé un seul instant la garde, surveillant à plein régime le ciel du nord de la Palestine, du sud du Liban et du sud-est de la Syrie via d’incessantes opérations de patrouille pour éviter toute « désagréable surprise ». Or, cette surprise est tombée du ciel le 10 mai sans qu’Israël soit capable d’en prévoir ni l’heure, ni l’ampleur, ni même le lieu.