تقي زاده

تقي زاده

lundi, 01 novembre 2021 08:37

Al-Tanf frappée: l'US Army vacille

Les forces américaines sont incapables de bloquer les lignes d’approvisionnement de l’Iran avec ses alliées en Syrie et même avec la présence des forces US dans ce pays, on voit que l’Iran y renforce de plus en plus sa position.

Dans un article paru sur le magazine américain Newsweek, Geoff Lamear, membre de l’institut américain de Defence Priorities écrit:

 Bien que l’attaque contre la base d’al-Tanf en Syrie n’ait fait aucune victime pour les Américains, mais étant donné que de tels événements pourraient facilement entraîner la mort des forces américaines, une question se pose de savoir si la mission de Washington en Syrie vaut-elle le prix ? 

Malgré la perte de puits de pétrole, de contrôle territorial et de leadership de Daech en Syrie, la présence américaine se poursuit dans ce pays et les conditions de retrait de leurs troupes sont devenues de plus en plus impraticables.

Une petite base telle qu’al-Tanf - avec 200 soldats - n’est pas en mesure d’influer la situation syrienne. À l’heure actuelle, Daech s’est désintégré et les activités des résidus de ce groupuscule se poursuivent d’une manière secrète dans ce pays. Les forces américaines présentes au cœur du désert syrien ne sont pas capables d’affronter Daech, en effet, elles ne constituent qu’une cible facile pour les ennemis.

Ainsi, la présence d’autres forces américaines concentrées dans le nord-est de la Syrie pour donner l’assistance aux FDS (forces démocratiques syriennes) n’a pas de justification. Les FDS ne réclament plus l’assistance US dans leurs opérations.

Le prétendu objectif de la mission américaine en Syrie est d’empêcher la montée de Daech en Syrie, mais cet objectif est bien sur secondaire à la tentative américaine de limiter l’influence iranienne dans ce pays. Même avec la présence des troupes américaines en Syrie, on voit que l’Iran y renforce sa position.

Les forces américaines ne sont pas en mesure de bloquer les lignes d’approvisionnement de l’Iran avec ses alliées en Syrie. La dissuasion américaine est assez faible face à l’Iran. Ce pays ne craint rien, il avait précédemment ciblé les forces américaines basées à al-Tanf en 2017 avec des drones, ainsi, ses alliées avaient lancé une offensive similaire contre les forces américaines stationnées dans un champ pétrolier syrien.

D’autre part, on ne peut pas négliger le soutien aérien et d’artillerie de la Russie au gouvernement syrien. Les forces américaines ne peuvent pas face à l’influence russe en Syrie.

Il est temps de s’affronter à la réalité : « Bachar al-Assad a gagné la guerre. Ce n’est pas une nouvelle annonce. Les décideurs américains doivent faire face à la réalité telle qu’elle est, et pas telle qu’ils veulent. »

Étant donné que le but principal de l’envoi de troupes américaines en Syrie était d’armer et d’entraîner les rebelles anti-Assad, l’impossibilité d’éloigner se dernier du pouvoir à un coût raisonnable pour les États-Unis doit signifier le retour des troupes américaines chez elles. Mais la stratégie américaine est encore dépassée et loin de logique.

Le jeu de Washington en Syrie ne vaut pas la mort des soldats américains. Cette mission ne protège pas les États-Unis. La récente attaque contre la base d’al-Tanf pourrait facilement être le prélude à une attaque beaucoup plus meurtrière.

Au lieu de s’excuser pour une mission ratée sans but, les décideurs américains doivent quitter la Syrie avant que cela ne dégénère en catastrophe.

Dans un rapport analytique, le journal Al-Quds Al-Arabi a fait allusion à la possibilité d'une confrontation militaire entre l'Iran et Israël, sans manquer de souligner que depuis une décennie, l’Iran est à l’origine de 80% des défis qui menacent la sécurité d’Israël.

« Au moins quatre menaces directes peuvent être identifiées : la première menace provient du Hezbollah contrôlé par l'Iran. La seconde est la tentative de l'Iran de créer une force militaire en Syrie, similaire à celle du Hezbollah libanais. La troisième est la tentative de l'Iran de lancer une cyberattaque contre Israël. La quatrième est la capacité de l'Iran à attaquer Israël à l'aide de missiles de croisière et de drones armés en provenance de Syrie, d'Irak et du Yémen. Aujourd'hui, bien que l'Iran et les États-Unis déclarent vouloir revenir à l'accord nucléaire, le fossé entre eux semble insurmontable. L'Iran insiste sur trois points : premièrement, une reprise des négociations n'est possible qu'après la levée des sanctions américaines. Deuxièmement, tout ce qui a été acquis ces dernières années dans la production et le développement de la technologie nucléaire, y compris de grandes quantités d'uranium enrichi, reste inchangeable, et du point de vue de l'Iran, cela n'est pas négociable. Troisièmement, les restrictions sur le programme nucléaire iranien conformément au PGAC, sont pour une durée de dix ans qui expireront en 2025, et l'Iran s'attend à opérer librement à partir de cette date », peut-on lire dans l’article d’Al-Quds Al-Arabi.

Les serveurs de l'une des plus importantes sociétés Internet du régime israélien ont été piratés, rapporte le Jerusalem Post qui impute la cyberattaque d’envergure au groupe "Black Shadow", affirmant sans preuve que ce dernier est basé en Iran.

Dans un rapport publié ce samedi 30 octobre, le journal Jerusalem Post prétend que le groupe "Black Shadow" basé en Iran a piraté les serveurs de la société Internet israélienne, "CyberServe" ; le groupe a mis les serveurs hors service et a menacé de divulguer les données.

"CyberServe" est l'une des principales sociétés d’hébergement Web israélienne qui, spécialisée dans le développement de sites Web, d'applications mobiles et de stockage de données, fournit des serveurs à d’autres sociétés de tous les secteurs.

 
dimanche, 31 octobre 2021 00:09

Maarib: les USA paniquent

L'opération de libération de Maarib est devenue un tournant dans la guerre yéménite, et selon des sources médiatiques, militaires et politiques, amies et ennemies, si la ville est libérée, on peut dire que la guerre est terminée.

Pendant ce temps, les forces de la Résistance yéménite ont intensifié leurs attaques et ont fait des progrès considérables ces dernières semaines. Les Saoudiens, quant à eux, tentent de ramener les États-Unis dans une confrontation directe avec l’armée et les Comités populaires (Ansarallah).

Selon le site Web d’Ansarallah, les Etats-Unis se préparent une nouvelle fois à entrer sur le champ de bataille à Maarib, et ce à l'instigation du gouvernement saoudien et au lendemain des défaites successives des forces alliées à Riyad, afin de ralentir l'avancée des forces d'Ansarallah en déversant toutes sortes d'armes, de logistique et de renseignement et de retarder la date de la chute de Maarib.

Selon ce rapport, avec la domination des forces du gouvernement de Sanaa sur les six villes du sud de Maarib, le gouvernement saoudien, et par conséquent les gouvernements américain et britannique, s’inquiètent de plus en plus de la libération du chef-lieu de la province. Car avec la chute de Maarib, la première ligne de défense de leurs intérêts dans cette province et les provinces du sud tombera également. Par conséquent, il y a des signes que les États-Unis sont prêts à entrer directement sur la ligne de conflit pour empêcher la chute du soi-disant « gouvernement légitime ».

Dans ce contexte, le journal Al-Akhbar, publié à Beyrouth, a écrit dans un rapport que « des officiers américains et saoudiens ont récemment rencontré un certain nombre de commandants de terrain alliés dans la zone d'opération et des dirigeants des Frères musulmans à Hadramaout, et ont convenu d'envoyer des terroristes d'Al-Qaïda combattre dans la ville méridionale de Maarib ».

Selon des sources du renseignement, les forces américaines déployées à l'aéroport d'al-Riyan, dans la ville d'al-Mukalla, au sud-est du Yémen, ont construit une nouvelle piste de 350 mètres, qui a été inaugurée la semaine dernière et qui couvre les vols militaires quotidiens dont les avions de transport militaire C-130 utilisés pour transporter du matériel lourd.

À cet égard, des sources locales dans la ville d'al-Mukalla ont signalé le départ d'un convoi militaire de l'aéroport d’al-Riyan ces derniers jours et le vol d'avions de transport lundi dernier, qui appartiendraient à l'armée américaine.

L'aéroport d'al-Mukalla est une base pour les forces émiraties et américaines depuis le premier semestre de 2016 et a été l’hôte de 100 soldats américains en juin dernier. Des sources bien informées ont également déclaré qu'un important convoi d'armes avancées est arrivé à l'aéroport samedi dernier, accompagné de troupes américaines.

L'équipement aurait été transféré au quartier général de la brigade des garde-côtes. Mais le principal problème, ce sont les agissements des Américains aux frontières de la province de Maarib, qui ont été effectués à la demande et avec l'aide du gouvernement saoudien pour renforcer les positions des forces alliées dans cette province.

Le général de brigade Khalid Gharab, un expert militaire yéménite à Sanaa, a déclaré à Al-Akhbar que « les États-Unis s'efforcent de changer le cours de la bataille à Maarib dans la conjoncture où la bataille a atteint une étape décisive et les Américains y ont déjà envoyé des experts militaires, parce que la libération de cette ville est un coup dur pour les États-Unis non seulement au Yémen mais dans toute la région ».

« La guerre contre le Yémen a été déclarée par Washington, et il s'agit principalement de la guerre des États-Unis contre le Yémen, et ces dernières années, ils ont fourni toutes sortes de soutien à la coalition d’agression, et cette position est claire pour tout le monde. Toutes les frappes aériennes des chasseurs ennemis sont menées sous le commandement des officiers américains », a-t-il ajouté.

L'expert militaire américain Mujib Shamsan a également déclaré que l'implication des États-Unis dans la bataille de Maarib était claire. Il a rappelé que les défenses aériennes de l'armée yéménite ont abattu à plusieurs reprises des drones de reconnaissance américains très avancés au-dessus des villes de Medghal et Sirwah. Il a souligné que l'entrée des États-Unis dans la zone de conflit, que ce soit par la marine ou la fourniture de services logistiques dans les opérations aériennes, reflète les craintes de Washington de la libération de Maarib.

Les restrictions sur la vente d’armes à l'Arabie saoudite, adoptées sous la pression des médias internationaux au moment de l’arrivée au pouvoir de Biden, ont mis beaucoup de pression sur la puissance militaire saoudienne.

Selon les experts, si l’Arabie saoudite continue à utiliser ses équipements dans les frappes aériennes contre le Yémen, en l’espace de moins d’un an , elle ne pourra plus utiliser d'armes militaires de précision dans ses frappes aériennes, et compte tenu du fait que les équipements de l’armée de l’air saoudienne sont de fabrication occidentale, leur remplacement par ceux de l’Est sera très compliqué.

Selon des sources occidentales, l'une des raisons de l'avancée rapide d'Ansarallah sur les fronts d'al-Bayda, de Shabwa et du sud de Maarib était la forte baisse du soutien aérien saoudien aux forces pro-Hadi sur ces fronts. De même, le soutien saoudien aux tribus a également diminué à mesure que les forces tribales se sont tournées vers le marché noir des armes pour fournir l'équipement dont elles ont besoin.

Si l'armée yéménite et Ansarallah prennent le contrôle total de la province de Maarib, les forces yéménites seront déployées pour contrer les lignes militaires américaines le long des rives ouest près du détroit de Bab al-Mandeb et des rives sud et est de la mer Makran, les zones où les États-Unis ont été stationnés sous prétexte de lutter contre le terrorisme et dans le but de dominer les voies navigables et les détroits stratégiques du monde.

Il n'est donc pas surprenant que Washington veuille tout faire pour empêcher ou du moins retarder la libération de Maarib. Une province pleine de richesses pétrolières et gazières, et sa libération pourrait mettre fin au siège du gouvernement de Sanaa.

Mais la question qui se pose maintenant est de savoir comment sera l’implication des USA dans la bataille de Maarib. Bien sûr, l'Arabie saoudite souhaite que les Américains y entrent de toutes leurs forces et directement, mais Washington pèse également ses propres calculs et limites. D'autant plus que les milieux nationaux et les législateurs américains cherchent à limiter l'autorité du président à s'engager dans un conflit militaire. Ainsi, l'hypothèse selon laquelle l'entrée de l'armée américaine sera limitée au soutien militaire, logistique et de renseignement est renforcée.

dimanche, 31 octobre 2021 00:08

Ansarallah sort le bazooka!

À Maarib, les combats font rage bien que la presse mainstream n’en parle pas : Les combattants d’Ansarallah continuent de faire une progression fulgurante dans la province, quitte à libérer les localités les unes après les autres.

Le 29 octobre, alors même que Biden poussait Riyad à renouveler un appel aux achats d’armements à l’adresse des Americains, sous prétexte d’avoir à renforcer les systèmes de DCA saoudienne, prétexte totalement ridicule dans la mesure où la DCA made in US de Riyad, cela fait des deux ans qu’elle est morte sous les coups de drones et de missiles tactiques de la Résistance qui en est à Maarib à imposer même sa loi aérienne, à l’aide de ces nouvelles inventions balistiques dites missiles 358 qui chassent les MC-9 ou encore des Scan Eagle, Ansarallah reprenait aux spires de Riyad une autre ville d’al-Jarachah, située à environ 35 kilomètres au sud de la ville de Maarib. Selon le rapport, l’armée et Ansarallah sont désormais pleinement déployées dans la région d’al-Jarachah.

Une source yéménite a déclaré à la télévision libanaise, al-Mayadeen que les combattants d’Ansarallah s’étaient emparés d’al-Jarashah à la suite d’intenses affrontements avec les mercenaires soutenus par l’Arabie saoudite, qui n’ont pas réussi à s’emparer de la ville malgré le soutien aérien rapproché de la coalition d’agression dirigée par l’Arabie saoudite. Plus tôt cette semaine, Ansarallah a conclu avec succès la deuxième phase de l’opération Printemps de la victoire à Maarib après avoir pris les quartiers d’al-Juba et de Jabal Murad et ce à la faveur de ralliement massif des tribus de Maarib. Mais la diplomatie va avec la puissance du feu. Pour la deuxième fois en l’espace de quelques jours Ansrallah a eu recours à ce que les analystes qualifient de « mitrailleuse balistique ». Une salve de missiles balistiques a été tirée le jeudi soir 28 octobre par Ansarallah sur le QG des forces pro Riyad dans le secteur d’Al-Jawba où se tenait une réunion entre chefs militaires. Treize chefs de guerre ont été éliminés. Il semblerait donc que la guerre se poursuit violemment et inexorablement et que l’axe US/GB n’aura à qu’à s’y faire. D’autant que les tactiques nouvelles viennent aider Ansarallah. 

dimanche, 31 octobre 2021 00:07

Fin de la lune de miel sino-turque?

Les représentants de la Chine et de la Turquie ont critiqué leurs positions réciproques sur la Syrie et les musulmans ouïghours devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Les relations sino-turques ont bien progressé au cours de l'année dernière, loin des tensions et avec une coopération dans divers domaines, mais les positions et les déclarations dures et critiques des deux parties ont refait surface et les milieux intérieurs turcs s'inquiètent cette fois de nouvelles tensions pour Ankara, en provenance du front de l'Est. La Turquie, qui a besoin ces jours-ci de se calmer et de réduire les tensions sur tous les fronts.

Selon le journal Al-Quds Al-Arabi, malgré la réticence de la Turquie à entrer dans de nouvelles tensions avec la Chine, alors qu’elle se trouve politiquement et économiquement dans une situation sensible, toutefois, les développements du dossier syrien et la question des musulmans ouïghours ont accru le risque d'escalade des tensions entre Ankara et Pékin. D'autant plus que la question des Turcs ouïghours est d'une grande importance au sein de la société turque et de ses groupes religieux et ethniques, et ils s'attendent à ce que leur gouvernement prenne des « positions acceptables » sur cette question. Dans le même temps, les critiques accusent le gouvernement turc de faire preuve de retenue envers la Chine et de négliger les Turcs ouïghours, pour avoir acheté le vaccin contre le Coronavirus. D'un autre côté, Ankara se trouve obligée de répondre aux demandes et aux attentes de ces groupes.

La Turquie a acheté des dizaines de millions de doses de vaccin à la Chine et a mené à bien une campagne de vaccination à grande échelle en peu de temps. Mais les opposants au gouvernement affirment que la Chine utilise le vaccin comme levier pour faire pression sur la Turquie afin qu'elle mette fin aux activités et aux attaques médiatiques des militants ouïghours sur le territoire turc.

Il y a environ 50 000 Turcs ouïghours vivant en Turquie, qui sont venus dans le pays au cours des dernières décennies et sont actifs contre la Chine, organisant des rassemblements mensuels devant l'ambassade de Chine à Ankara et son consulat à Istanbul.

Mais maintenant que la Turquie a pu vacciner une grande partie de sa population, cela ne peut plus servir de levier de pression sur Ankara, et d'autre part, le vaccin Pfizer et d'autres vaccins sont abondants dans le pays. En outre, le projet de fabrication d’un vaccin national en Turquie a atteint les étapes finales et a pu recevoir des licences médicales.

Ainsi, il y a une semaine, la Turquie a réitéré sa position antérieure en condamnant les actions de la Chine contre les Turcs ouïghours dans la région du Turkestan oriental, et a signé la déclaration de 42 pays contre la Chine à cet égard, accusant Pékin de tenter de changer la culture du peuple du Turkestan oriental et d’emprisonner plus d'un million de personnes dans la région.

Hier, la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU axée sur la question syrienne a donné lieu à une discussion verbale entre les représentants de la Chine et de la Turquie.

Le représentant de la Chine, Wang Quan, a déclaré que la Turquie avait occupé illégalement des parties du nord-est de la Syrie et que l'armée turque avait fermé l'eau aux habitants de la région dans plusieurs zones du nord de la Syrie. Il a appelé Ankara à respecter le droit international et à protéger les infrastructures et la vie des citoyens syriens.

En réponse, l’ambassadeur turc à l'ONU Fereydun Sinerli Oglu a également déclaré que la Turquie ne tirait pas leçon du passé de ceux qui ne respectent pas le droit international lié aux droits de l’homme (en référence aux actions de Pékin au Turkestan oriental).

Il a ensuite tenté d’accuser le gouvernement de Damas et les milices kurdes d’être responsables de la situation actuelle en Syrie, tout en essayant d’acquitter son propre pays.

Cette tension verbale intervient alors que des sources syriennes et turques annoncent la possibilité du lancement imminent d'une nouvelle opération militaire turque à grande échelle dans le nord et le nord-est de la Syrie.

Selon l'édition turque Turkiye Gazetesi, citant des sources militaires du ministère turc de la Défense, 35 000 militaires turcs et environ 40 à 50 000 terroristes participeront à l'opération militaire. A titre de comparaison, environ 10 000 militaires turcs et environ 25 000 terroristes ont pris part à l'une des plus grandes opérations militaires de la Turquie en Syrie dans le cadre de l’opération « Rameau d'olivier ».

« Les préparatifs d'une opération militaire contre le PKK dans le nord de la Syrie se poursuivent. Les commandants des groupes d'opposition syriens combattant dans les zones d'opérations « Bouclier de l'Euphrate », « Printemps de la paix » et « Rameau d'olivier » ont été convoqués à Ankara. L'opération sera menée dans deux directions principales et une armée de 35 mille personnes, a rapporté l’agence de presse russe Avia.pro.

« L'emplacement et le nombre de soldats qui prendront part aux hostilités sur les fronts de Tel Rifat, Manbij, Ain Issa et Tel Tamar ont été déterminés », rapporte Turkiye Gazetesi.

A en juger par les données de sources syriennes, Damas est prête à mettre en place une armée de 200 mille personnes contre les terroristes et les troupes turques (y compris les formations kurdes - ndlr).

Dans le même temps, compte tenu du déploiement de systèmes de défense aérienne par l'armée syrienne, la partie turque se retrouvera sans couverture aérienne, ce qui compliquera grandement toute avancée dans le nord de la Syrie. Apparemment, l'armée russe sera également prête à intervenir au cas où Ankara attaquerait la Syrie.

 

dimanche, 31 octobre 2021 00:04

Turquie: un coup d'Etat, possible?

Dans le Haut-Karabakh où il a été accueilli en commandant suprême par son ami azéri Aliev, le Sultan Erdogan a demandé à l'Iran de se comporter avec sagesse, à savoir de faire semblant de ne pas voir l'extension de la présence militaire d’Israël à ses portes, ses tentatives d'infiltration par terre et

par air dans l'espace iranien et surtout se faire à l'idée que le corridor  Turquie-Azerbaïdjan-Nakhjavan par où le Sultan a pour mission atlantiste de faire passer son armée de Turan dans le Caucase ety puis pourquoi pas en Asie centrale, ne serait-ce que pour déstabiliser les frontières iranienne russe et chinoise, est un fait acquis et que son établissement qui revient en effet à couper l'Iran de l’Arménie et de l'Eurasie est irréversible. C'est vrai que l’adhésion à part entière de l'Iran à l'OSC qui rien que ces quatre dernières semaines s'est soldé par une multiplication record des contrats avec les pays centre-asiatique inquiète non pas tant la Turquie que ses maîtres otaniens, lesquels font chanter le Sultan pour se réactiver non seulement sur le front syrien, d'Idlib à Tal Rafaat en passant par le nord d'Alep mais encore dans le Caucase sud.

Outre d'avoir conseillé donc à l'Iran de laisser le pieuvre sioniste affecter son flanc nord ouest, le passage du Sultan chez la bande Aliev s'est aussi traduit par un bombage de torse "blindé" qui  à en juger les rapports en provenance de Bakou devra prendre d'oci les jours à venir la forme d'un exercice de chars, sans doute identique à celui qui se déroule sous le pilotage du Sultan dans le nord de la Syrie, mais un exercice réel celui-ci, puisque Erdgan et ses 35 000 terroristes tirent effectivement contre l'armée syrienne et ses alliés, et il se fait aider par Tel-Aviv qui chose inhabituelle s'est mis ce samedi 30 à tirer deux missiles en plein jour contre l'ouest de la Syrie, histoire de dévoyer l'armée syrienne et sa focalisation sur Idlib, Tal Raafat. Mais outre de se mettre à dos l'Iran, un bon voisin  dont la force Qods l'a sauvé en 2016 des griffes des démocrates US, quand  Obama avait décidé de le liquider via un coup d'Etat, le Sultan qui fait face à une irréfragable saignée du livre et au mécontentement des Turcs, s'est mis aussi à en découdre avec Poutine dans cet épineux dossier qu'est l'Ukraine et Donbass. Le commandant des Forces conjointes de l’Ukraine, le lieutenant-général Sergueï Naev, a annoncé le début de l'utilisation à grande échelle des drones d'assaut Bayraktar TB2 dans le Donbass.Selon Naev, les drones Bayraktar TB2 pourraient être très efficaces pour les vols d'entraînement et les missions de reconnaissance.

« Ces drones sont en alerte depuis le printemps de cette année et ils ont jusqu’ici mené plusieurs missions de reconnaissance et d’entraînement. Lorsque l'Ukraine a acheté ces appareils, la formation requise pour les utiliser a été fournie au personnel. Nos forces seront donc désormais prêtes à conduire les Bayraktar pour les missions de reconnaissance aussi bien que les missions de combat, durant la nuit aussi bien que durant la journée. »

Et bien en clair, les Bayrazktar, drone à 100M otanien au contraire de ce que croit l'opinion, a été pleinement activé contre les forces pro russes dans le stricte objectif de nuire à la Russie, et de le contraindre sans doute à cesser ses raids incessants contre Idlib d'où Poutine semble avoir juré expulser le Sultan. C'est donc dans un mouvement parallèle que la Turquie d'Erdogan se laisse emporter à la fois contre l'Iran et la Russie avec il avait toutefois engagé une dynamique de coopération.

Et en dépit de ses apparents prises de bec avec les Yankee, il le fait parfaitement sciemment et en sachant qu'il est là entrain de rendre services à la fois à l'OTAN, aux Américains et aux Sionistes. Signe des temps, alors même que les pro russes de Donbass se font liquider par les Bayraktar, les États-Unis ont envoyé le destroyer lance-missiles USS Porter, armé des missiles de Tomahawks, pour aider les forces armées ukrainiennes dans le Donbass. Ou ce qui revient au même le commandement de la 6e Flotte des États-Unis a signalé que le destroyer lance-missiles américain USS Porter avait été envoyé en mer Noire, un acheminement du navire qui coïncide avec l'opération militaire des forces armées ukrainiennes dans le Donbass, ce qui nous amène à conclure que les missiles de croisière Tomahawk chasseront aux côtés de Bayraktar  les pro Russes de Dobasse. 

Et bien tout ceci n'augure rien de bon pour la suite des événements : ni du coté des Iraniens ni du coté des Russes. Quant aux premiers, il va sans dire qu'à Tal Raafat ou à Ain Issa que le Sultan veut annexer sous prétexte d'avoir à y liquider le PKK, les forces de la Résistance campent sur position et qu'ils attendent l'ordre de passer à l'acte. Et ce n'est pas l'expérience de Saraqib, cette localité ultra stratégique sur M5/M4 et l'épopée des unités de Radwan du Hezbollah qui ont su s'en emparer au bout d'à peine 3 heures de combats conte les hordes de Takfirstes qui le démentirait. Même si Erdogan se vante d'avoir réuni dans le nord quelques 35 000 terroristes plus 50 000 effectifs de l'armée turque (!!) pour défendre les intérêts de la Turquie. et bien que son discours a du mal à rassembler les Turcs qui commencent à en avoir assez des équipées sans fin du Sultan, en Syrie, en Libye, dans le Caucase , bref là où l'OTAN le souhaite, ces guerres qui ont réduit l'économie nationale en taille et ont agrandi les risques sécuritaires faisant de la Turquie la destination idéale des bandes de trafic de terroristes, d'armes et de munition.

Les Russes n'ont plus ne se laisseront mener par le bateau, eux qui usent de tout à Idlib pour ramener le Sultan à la raison. Déjà la Russie a déployé à Qamichli, ses Su-35 attendent leur heure, tout comme  les hélicoptères Mi-8 volant constamment la région, accompagnés de véhicules de combat d'attaque Ka-52.... Alors que pourra faire le peuple turc et cette opposition de plus en plus inquiète pour l'avenir de la Turquie dans ses relations avec ses voisins ? ..... Couper la tête du serpent ... Et ce n'est pas les Américains qui n'aiment pas le Sultan qui diraient non, surtout un Sultan qui a tourné le dos à l'Iran et à la Russie.

dimanche, 31 octobre 2021 00:02

Riyad/Israël piégés par le Hezbollah!

Ce n'est pas une rupture des liens diplomatiques Riyad-Beyrouth, encore inimaginable il y a peu, en quoi assiste en le monde entier, rupture qu'auraient le courageux ministre George Kardahi qui en dépit des milles et une pression persiste et signe que Riyad a perdu la partie au Yémen et qu'il ferait mieux de s'y faire avant qu'il ne soit trop tard, mais belle et bien à une colère saoudienne qui dérape dangereusement pour Riyad .. et les Etats Unis. Et comment?

certes, Riyad vient de blacklister le fond d'aide du Hezbollah aux personnes  démunies, boycotter les fruits et légumes  made in Liban, convoquer son ambassadeur à Beyrouth sur fond des cris d'impuissance du Cadet des Hariri, geste qu'ont singé  les monarchies du golfe Persique à commencer par cette province saoudienne, dite Bahreïn, et ce Koweït qui trop bizarrement et après la mort de son ex roi tend à devenir le miroir des bêtises de Riyad  mais n'est-ce pas une façon de faire place net et reconnaître la supériorité du camp d'en face.

Même le soutien clair de l'ambassade saoudienne apporté au criminel Geagea qui à l'heure qu'il est remue le ciel et la terre pour que la justice libanaise ne le décrète pas coupable dans la tuerie de Tayyouné, c'est encore une sorte de marche arrière de taille. Il fut un temps où il suffisait d'un simple éternuement t saoudien pour que des pans entiers de l'Etat libanais tremblent et qu'une pluie de concessions, d'excuses, de machine arrière fusent de toute part.

Mais la décision de MBS de rompre les liens avec Beyrouth n'a visiblement pas fait ni chaud ni froid au PM Mikati, qui n'a fait que le regretter, un point c'est tout. Mais alors que le PM ne semble guère pressé pour mettre à la porte son ministre de l'information, ni  de suivre les conseils de Hariri de renvoyer tout son gouvernement parce que son ministre a osé de pointer de droit huit de guerre parfaitement absurde qui n'a servi qu'à fragiliser le royaume saoudien, à le pousser dans les bras d’Israël à en salir  l'image de gardien de la Mecque, à  porter au grand jour l'absurdité de son arsenal militaire qui n'a été foutu de défendre dûment ne serait ce qu'un seul site stratégique, ou au moins sa capitale Riyad face aux missiles et aux drones d'Ansarallah, il y a une partie qui suit non sans intérêt toutes ces évolutions qui se succèdent : le Hezbollah. Disons que du haut de son piédestal du maître incontesté de la stratégie, le Hezbollah ne peut que rire dans sa barde de l'ire saoudien. Pourquoi?

un boycott des produits libanais tout comme ce fond à intérêt publique du Hezbollah ne font que démasquer davantage l'Arabie auprès de l'opinion au m^me titre que ce fameux enlèvement de Hariri en 2018 par MBS. Peu importe si Riyad est en colère ou pas, ce que voit et sent le Libanais lambda ce sont ces camions citernes qui en ont été à leur 24eme convoi il y a deux jours à franchir les frontières du sud pour aller être distribué à travers tout le Liban. C'est un peu que le coup décalé de Geagea, si grossièrement malhabile qui au lieu de déclencher une guerre chrétienne-Hezbollah a fait qu'un ministre chrétien comme George Kardahi qui plus est un ex animateur d'une chaîne saoudienne, finisse par jouer sur le terrain de la Résistance.

Car  dire ses quatre vérités à Riyad, à l'humilier, lui sa politique étrangère et militaire revient, qu'on le veuille ou non,  à  rallier très subtilement l'un des fronts les plus actifs de la Résistance contre l'axe US/Israël : le Yémen. Pour le reste l'écho Ansarallah s'étant déclaré immédiatement solidaire du ministre libanais et du Liban, ayant menacé d'empêcher l'entrée de produits saoudiens au Yémen via les ports qu’il contrôle. Le chef du Comité révolutionnaire suprême du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a écrit, dans un tweet, vendredi soir, que « si l'Arabie saoudite interdit les produits en provenance du Liban en raison de la position du ministre libanais de l'Information, Ansarallah interdira l’importation des produits saoudiens au Yémen ».

Voici que cette affaire commence à prendre des tournures parfaitement inattendu car quel nom donner à refoulement à coup de drones et de missiles  des bateaux bourrés de produits saoudiens à destination des ports yéménites du Sud comme Aden, Mocha, ou des îles occupés par les Américains, les Britanniques, ou les Israéliens, qu'un "boycott "libanais" imposé à l'Arabie saoudite par Ansarallah interposé. Tout porte à croire que ce fut à cela que le piège tendu par l'axe chrétien-Hezbollah à Riyad vouloir venir : une implication directe du Liban dans une dynamique de riposte propre à faire sortir le pays du cèdre de la posture passive dans lequel des années post coloniale l'ont plongé à une posture active et capable de riposter. Ce faisant c'est à tout Etat libanais que le ministre George Kardahi vient étendre les capacités dissuasives que possèdent l'arsenal du Hezbollah. 

C'est important quand on est poussé par l'Amérique à négocier ses droits gaziers avec une entité sioniste qui a longtemps vu au Liban une prolongation du Golan occupé, un Israël qui est même allé si loin qu'il a même pris pour cible un certain 4 août 2020 de ses missiles semi nucléaire Beyrouth. C'est d'autant plus important que par un virage aussi surprenant que celui du ministre libanais de l'Information, le Président chrétien Aoun s'est tourné radicalement vers la Russie pour lui demander au terme d'une lettre ces cartes satellite que la Russie possède de l'attaque du 4 août et qu'elle est prête à les fournir au Liban. Et cette fois ce ne sera pas comme l'enquête du juge Bitar basée sur du néant, mais sur de réelles preuves que ni les Etats Unis ni Israël ne sauraient renier. Quelle sera la réaction du Hezbollah si les cartes russes prouvent la culpabilité d'Israël?

Plus d'un analyste avoue ré-entendre la voix de Nasrallah cette semaine quand il a affirmé que " les missiles du Hezbollah ne permettront pas à Israël de détourner le gaz libanais".

Et puis c'est peut être un peu aussi cherchée de la part de Riyad cette rupture nette des relations sous prétexte d'avoir été offensé et blessés par des mots. Car Rai al Youm, citant des sources proches du dossier, révèle les détails particulièrement embarrassant genre : "le navire bourré de nitrate d'ammoniac avait été payé via un compte bancaire d'une banque basée dans la capitale d’un pays du golfe Persique (Arabie?) avec une succursale principale en Suisse, et que la cargaison a été apportée par des personnalités proches du Mouvement du Futur à l'insu du chef du mouvement, Saad Hariri..... Et les sources ont suggéré que les nitrates étaient stockés dans le port, et commençaient à être transportés vers le territoire syrien au profit des groupes armés d'opposition qui étaient stationnés à la frontière syro-libanaise."

Il fut un temps où l'armée sioniste n'avait qu'une seule crainte, celle de quitter Israël; car elle risquait des procès pour crime de guerre. Désormais elle devra avoir peur de rester en Israël ! 

Des hackers ont publié mardi des fichiers contenant des informations privées sur des centaines de soldats de l’armée israélienne.

Les fichiers, divulgués par un groupe de hackers nommé "Moses Staff", contiennent des détails sur le déploiement d'une brigade de combat de l’armée israélienne, y compris des descriptions de poste, une liste complète des noms, adresses e-mail, numéros de téléphone et adresses résidentielles des membres de la brigade.

C’est de loin la première base extraterritoriale de la Chine que celle ci érige en Asie centrale et qui vu les liens privilégiés Russie-Tadjikistan ne pourrait avoir été formé sans le feu vert russe. La base se trouve en outre sur les frontières de Xinjiang, province Ouïghour sur qui comptent les USA pour provoquer un démembrement de la Chine... ; que se passe t il au juste? Si on ajoute à ce tableau le rapprochement accéléré Iran-Tadjikistan, peuples historiquement liés le boucle est bouclé... L'axe sino-russe barricade l’Asie centrale avec la bénédiction iranienne.

La Chine construira à ses dépens un avant-poste pour l’unité des forces spéciales de la police du Tadjikistan près de la frontière tadjiko-afghane, a annoncé jeudi 28 octobre, le Parlement de la nation d’Asie centrale.

Reuters précise que le poste sera situé dans la province autonome du Gorno-Badakhshan, dans l’est du Tadjikistan, dans les montagnes du Pamir, abordant la province chinoise du Xinjiang ainsi que la province afghane du Badakhshan, au nord-est.