تقي زاده

تقي زاده

Ci-joint le texte de la lettre du Général Qassem Suleimani:

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
« En vérité Nous t’avons accordé une victoire éclatante » ( Sourate 48:V-1),

Au Guide suprême de la Révolution Islamique

Paix soit-elle sur votre honorable personne,

Il y a 6 ans, une fitna (sédition, ndlr ) s’est manifesté, semblable à celle qu’a connue  le prince des Croyants, Ali (P). Une sédition qui a privé les musulmans de la perception réelle de l’Islam authentique  « mohammadien » . Cette fitna était complexe, sur instigation du  sionisme et de l’Arrogance , et a dévasté le monde islamique comme une tempête destructrice.

Cette sédition dangereuse et venimeuse a été créée par les ennemis dans le but d’enflammer le monde islamique sur une grande échelle et d’inciter les musulmans à s’entretuer. Un mouvement maléfique, connu sous l’appellation de « l’Etat islamique en Irak et au pays du Levant » a réussi , durant dans ses premiers mois, à leurrer des dizaines de milliers de jeunes musulmans dans deux pays très influents et trés importants dans le monde islamique: l’Irak et la Syrie.  Ce mouvement a provoqué une crise dangereuse dans ces deux pays et a imposé son hégémonie sur des centaines de milliers de kilomètres carrés, notamment des milliers de villages et des villes, des centres vitaux dans les provinces. Sans compter  la destruction de milliers d’usines, ainsi que toute l’infrastructures dans ces deux pays, comme les routes, les ponts, les raffineries, les puits et les oléoducs de pétrole et de gaz, les centrales électriques et autres installations vitales, sans oublier la destruction du patrimoine culturel  et de l’héritage historique  des deux pays, en les bombardant ou en les incendiant.

Il a ajouté :  » le coût des dommages et des pertes est inestimable, et les premières estimations font état de 500 milliards de dollars ».

Au cours de ces événements, des crimes extrêmement douloureux ont eu lieu, qu’on ne peut dévoiler tous: décapiter les enfants, écorcher la peau des hommes, de leur vivant devant leurs familles , prendre en captivité des fillettes et des femmes innocentes et les violer,  brûler des personnes vivantes et égorger des centaines de jeunes de manière collective.

Les musulmans dans ces pays ont été ahuris par cette tempête venimeuse, certains ont subi les poignards des groupes extrémistes takfiristes, des millions d’autres ont quitté leur domicile et sont devenus des sans-abris dans les villes des autres pays. Des milliers de mosquées et des lieux saints  musulmans ont été démolis, et  parfois des mosquées ont été détruites avec leurs imams et leurs fidèles à l’intérieur.

Plus de six mille jeunes, qui ont subi un lavage de cerveau, se sont fait exploser , soit dans des voiture piegées, soit ceinturés d’explosifs, sur les places, les mosquées, les écoles, et même dans les hôpitaux publics et les centres de prière musulmans. Suite à ces actions criminelles, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants innocents sont tombés en martyrs ou ont été blessés.

Tous ces crimes, reconnus par les plus hauts dirigeants et responsables américains officiels, même parmi ceux qui dirigent ce pays actuellement, ont été exécutés et planifiés par les dirigeants des pays alliés aux États-Unis.  L’administration actuelle aux États-Unis continue de planifier et d’exécuter de la même manière ce genre de crimes.

La mise en échec de ce perfide et dangereux complot s’est réalisé grâce à la providence divine et à la bonté du Messager de Dieu,  paix soit-elle sur lui et sur son honorable famille. Aussi, grâce à la sage et consciente direction de son éminence, l’ayatollah  Ali al-Sistani, qui a mobilisé toutes la capacités pour affronter cette tempête empoisonnate.

Il ne fait aucun doute que la détermination des gouvernements irakiens et syriens, de leurs deux armées réciproques, des jeunes de ces deux pays, en particulier les Hachd alChaabi et les jeunes des autres pays du monde islamique, sans compter la forte présence du Hezbollah, dirigé par Sayyed Hassan Nasrallah ,  a joué un rôle primordial dans la défaite de ce courant dangereux.

Le  rôle de la République islamique de l’Iran, peuple et  gouvernement,  mérite les éloges, notamment le Président de la République islamique d’Iran,  le Conseil, le ministère de la Défense et les institutions militaires et de sécurité, tous ont contribué au soutien des gouvernements et des peuples dans les pays mentionnés auparavant.

En tant que soldat chargé par votre éminence à m’engager sur ces fronts, après avoir terminé les opérations de libération d’Al-Boukamal  de Daech  et d’y avoir hissé le drapeu syrien à la place du drapeau américano-sioniste de Daech, j’annonce la fin de l’hégemonie de cet arbre maudit et malveillant .

Au nom de tous les dirigeants et des combattants dont l’identité est inconnue , au nom des milliers de martyrs et des blessés parmi les défenseurs  des lieux saints , qu’ils soient Iraniens, Irakiens, Syriens, Libanais, Afghans et Pakistanais qui se sont sacrifiés pour défendre la vie des musulmans et leur honneur .. Je vous adresse mes meilleures félicitations pour cette grande et décisive victoire. Je félicite  le peuple iranien et les grands peuples opprimés en Irak, en Syrie et les autres musulmans dans le monde.

Je me prosterne et mêle mon front à la terre, en guise de remerciement au Dieu Tout-Puissant, qui a réalisé cette grande victoire.

La victoire, ne provient que du Dieu Tout-Puissant, le Fort, l’Exalté

Votre fils et votre soldat

Qassem Suleimani

Un puissant séisme de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter a secoué l'est de l'Irak et l'ouest de l'Iran le 12 novembre, en particulier la province iranienne de Kermanshah, faisant 433 morts, plus de 7 000 blessés et des milliers de déplacés.
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Le dirigeant iranien a fait un discours aux personnes touchées par cette catastrophe naturelle à Kermanshah, précisément à Sarpol-e-Zahab, la ville la plus touchée, dans laquelle il a montré son empathie pour les habitants des régions touchées.

"Je ressens la même douleur que chacun d'entre vous dans son cœur. J'aurais aimé être parmi vous à un meilleur moment ", a déclaré le dirigeant iranien lors de son discours après avoir rencontré certaines des familles réunies.

"J'étais aussi parmi vous pendant la guerre imposée. Ils ont montré leur courage et leur résistance dans la guerre imposée. Montre-le aujourd'hui aussi. Les personnes courageuses et héroïques se lèvent pour vaincre la mésaventure ", a ajouté l'ayatollah Khamenei.

Avec ces mots, il a fait référence à la guerre imposée par l'Irak, sous le dictateur Saddam Hussein, dont les troupes ont capturé Sarpol-e-Zahab en 1980 avant que les habitants de cette même ville répondent et expulsent les envahisseurs.

"Voyez comment l'Iran se considère redevable à Kermanshah. Ils ont tous aidé tout ce que leurs moyens permettaient ", a déclaré le chef de la révolution islamique d'Iran, faisant ainsi allusion à l'aide humanitaire qui a été recueillie de tous les points du pays persan.

Dans un autre moment de ses commentaires, il a exhorté toutes les autorités du pays à unir leurs forces et à consacrer toutes leurs capacités à répondre aux besoins des victimes du tremblement de terre pour revenir à la normalité dès que possible.

Selon les médias proches du bureau de l'ayatollah Khamenei, le chef visitera également les villages reculés de Kermanshah pour superviser le processus d'aide reçu par le peuple du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), l'armée, le Croissant-Rouge iranien et organisations non gouvernementales.

Correspondant au 30ème de Safar (deuxième mois du calendrier islamique de l'Hégire lunaire) de l'année 203 de l'Hégire lunaire, le huitième Imam des chiites est tombé martyr à l'âge de 55 ans après avoir été empoisonné par ordre du calife abbasside Al-Mamoun.

Les commémorations et processions en hommage à cet imam, connu comme Le Sage de la famille du Prophète de l'Islam, Hazrat Mohamad (PSLF), a une nuance différente pour les Iraniens, puisque son mausolée est dans la ville de Machhad, au nord-est du le territoire pèse.

Dans les processions en l'honneur de l'Imam Reza (P), qui se déroulent dans tout le pays persan, des adultes, des jeunes et même des enfants y participent. Vêtus de noir et au rythme des tambours, les fidèles battaient leurs seins pour montrer leur douleur.

Imam Reza (P) est né en l'an 148 du hijra du calendrier lunaire dans la ville de Médine (Péninsule arabique) et, à l'âge de 35 ans, était chargé de guider la communauté islamique après le martyre de son père, Imam Musa al-Kazim (P).

Son leadership de deux décennies, a été caractérisé par la célébration de réunions avec des scientifiques et des chercheurs, dans lequel, l'Imam Reza (P) a répondu aux diverses questions posées.

Sous le commandement direct du calife Al-Mamoun, l'Imam Reza (P) a été contraint de déménager à Marv (Iran), siège du gouvernement abbasside. Les autorités de l'époque contrôlaient directement leurs activités sociales et leurs liens avec le peuple.

vendredi, 17 novembre 2017 20:32

Iran: la France fait marche arrière

Tout en prétendant que son pays était impartial dans l’affaire de Hariri, le président français a demandé à l’Iran d’adoucir ses politiques prétendument offensives dans la région et d’être plus clair en ce qui concerne son programme balistique.

En indiquant que l’Iran avait mal interprété ses déclarations, Emmanuel Macron, président français, a déclaré que la France était impartiale dans l’affaire de la démission de Hariri.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri à Beyrouth, en octobre 2017. © Reuters

« J’accueille favorablement à Paris Saad Hariri en tant que Premier ministre libanais. Dans les jours et semaines à venir, il se rendra au Liban », a-t-il ajouté.

« Je demande à l’Iran d’adoucir ses politiques agressives dans la région et d’être clair en ce qui concerne son programme balistique », a-t-il poursuivi.

Le secrétaire général du mouvement de résistance al-Nujaba vient de réagir au projet de sanctions américaines rédigé contre son mouvement.

Selon le réseau de communication d’al-Nujaba, le secrétaire général du mouvement de la Résistance islamique al-Nujaba a déclaré en réaction à la décision du Congrès américain de sanctionner le mouvement : « C’est l’une des plus grandes bénédictions d’Allah le Très-Haut en notre faveur que les ennemis nous aient placés sur la liste des nobles ! »

Al-Kaabi a aussi affirmé que ce boycott de la part de Washington confortait un peu plus le mouvement dans l’idée qu’il fallait poursuivre la résistance face à l’ennemi et a ajouté : « Nous n’avons aucune peur de la mort, qu’elle vienne à nous ou que nous allions vers elle ! »

Récemment, un élu américain du camp des républicains, Ted Poe, a soumis au Congrès un plan destiné à imposer des sanctions à Asaïb Ahl al-Haqq, un mouvement militaire et politique chiite d’Irak, et au mouvement al-Nujaba (Hezbollah irakien), tous les deux faisant partie des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire). 

Ce projet de sanctions doit d’abord être approuvé par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants avant d’être voté par celle-ci en séance plénière.

Al-Kaabi a félicité aujourd’hui le gouvernement et le peuple irakien, dont les familles des martyrs, pour la libération de Rawa, qui marque la fin de l’emprise des terroristes takfiristes sur l’Irak. 

Le chef d’état-major des armées américaines reconnaît que le Pentagone est en train de perdre ses avantages militaires face à ses concurrents.

Lors d’un discours tenu à l’université de Tufts, le chef d’état-major des armées des États-Unis a indiqué : « Ces 10 ou 15 dernières années, la supériorité militaire des USA s’est érodée face à ses principaux concurrents que sont la Russie et la Chine. L’Amérique devrait donc prendre des mesures efficaces afin de renforcer sa capacité de dissuasion. »

Selon le général Joseph Dunford, cité par Sputnik, la Russie et la Chine ont examiné les stratégies de guerre des USA et ont procédé à des investissements considérables visant à contrer la suprématie des États-Unis dans certains pays.

Dunford a pris l’exemple de la Russie et a dit : « Tout en étant consciente du fait que le lien transatlantique est essentiel pour Washington et que celui-ci se doit de respecter ses engagements envers l’OTAN, elle élabore ses propres stratégies de sorte à minimiser autant que faire se peut les avantages de Washington. »

« Par conséquent, dans le but de nous empêcher de projeter nos forces dans le Pacifique ou en Europe et de protéger leurs alliés, la Russie et la Chine ont notamment concentré leurs investissements dans les domaines de la cyber-guerre, de la cyber-technologie et des missiles balistiques », a ajouté Dunford.

Le général américain a poursuivi en disant : « Nos concurrents recourent à des moyens qui pourraient nous entraîner dans une guerre. Je pense que nous avons une force de dissuasion efficace dans la lutte conventionnelle qui nous oppose à la Russie. Concernant la Chine, nous voyons clairement la façon dont elle traite des problèmes tels que la mer de Chine méridionale ainsi que les missiles à longue portée [THAAD] installés en Corée du Sud. »

Faisant allusion à la complexité des situations sécuritaire et militaire qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, Dunford a conclu : « Les menaces sont interdépendantes, aucune ne doit donc être traitée séparément. À titre d’exemple, les actions terroristes menées en Afrique de l’Est ont des impacts sur les opérations au Moyen-Orient et en Asie. Ou bien les réseaux de trafic de drogue en Amérique du Sud et en Amérique centrale pourraient être utilisés par les terroristes qui tentent d’expédier des individus et des armes aux USA. »

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a rencontré à Moscou son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Le chef de la diplomatie russe a annoncé lors de cette rencontre que Moscou défendait la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban et qu’il considérait que la crise actuelle ne pourrait être résolue que par le biais de discussions prenant en compte les intérêts de tous les partis politiques et débarrassées des ingérences extérieures.

Le ministre libanais a quant à lui annoncé dans une interview donnée à RT après son entretien avec Lavrov que la démission du Premier ministre libanais Saad al-Hariri faisait partie des actions engagées par certains pour répandre le chaos dans la région.

Le président turc a déclaré que les États-Unis s’étaient fait construire jusque-là 14 bases militaires sur le sol syrien.

Selon la chaîne de télévision al-Jazeera, Erdogan a déclaré dans un discours depuis Ankara :

« Barack Obama a manqué à maintes reprises aux promesses qu’il nous avait faites concernant le Parti de l’union démocratique. L’administration américaine suivante a elle aussi dit qu’elle ne coopérait pas avec ce parti, mais elle travaille en fait avec les Forces démocratiques syriennes, qui ne sont rien d’autre que ce même parti sous une autre appellation. Et cette administration a envoyé 3 500 camions contenant des aides miliaires au nord de la Syrie via l’Irak.

Ceux-là mêmes qui ont créé le groupe terroriste Daech ont également mis en place le groupe terroriste PYD, le Parti de l’union démocratique… Les puissances qui prétendent lutter contre Daech sont celles qui ont créé ce groupe et qui lui ont fourni des armes et d’autres aides. Nous devons nettoyer la ville d’Afrin, située dans le nord de la Syrie, de la présence des terroristes du PYD.

Le non-respect par l’Amérique de ses engagements concernant le PYD nous a déçus. De ce fait, un fossé a été créé entre nous et nous n’avons ainsi pas pu résoudre un grand nombre de problèmes que nous aurions pu résoudre avec la coalition internationale. »

« Nous nous posons toujours la question de savoir pourquoi les États-Unis, qui se trouvent à des milliers de kilomètres de la Syrie, veulent se mêler des affaires de ce pays et pourquoi ils offrent leur aide aux groupes terroristes. Nous ne retomberons pas dans le piège du passé à Afrin. Washington a 14 bases militaires en Syrie, dont la dernière a été installée à Raqqa. L’Amérique n’honore pas ses promesses en Syrie… Sur les questions syriennes et plus particulièrement sur Raqqa, Manbij et Deir ez-Zor, ce pays ne collabore pas avec nous. Le sujet de la ville d’Idlib sera au centre des discussions de Sotchi et nous nous battrons pour la consolidation des zones de désescalade », a ajouté le chef d’État turc. 

Une perquisition était en cours mardi au siège parisien de Lafarge, soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes terroristes en Syrie, dont l'organisation Daech, tandis que la holding du milliardaire belge Albert Frère, actionnaire du cimentier, a aussi été visée en Belgique.
"Les enquêteurs français sont toujours en train de perquisitionner nos locaux", a indiqué à l'AFP en fin de journée une porte-parole de Lafarge, qui a fusionné en 2015 avec le suisse Holcim.

Parallèlement, une perquisition a eu lieu au siège de Groupe Bruxelles Lambert (GBL), la holding du milliardaire belge Albert Frère qui détient 9,4% du capital de LafargeHolcim. GBL a confirmé dans un communiqué avoir fait l'objet d'investigations, soulignant "coopérer pleinement" avec la justice dans cette affaire.

"Les enquêteurs cherchent à savoir si Groupe Bruxelles Lambert aurait pu être au courant des agissements du cimentier en Syrie", d'après la source proche de l'enquête.

Malmené à la Bourse de Paris à la suite de ces informations, le titre LafargeHolcim a clôturé en baisse de 1,95%.

Les investigations, menées en France depuis juin par trois juges d'instruction, s'attachent à déterminer si Lafarge a transmis de l'argent à certains groupes, notamment Daech, pour continuer à faire fonctionner en 2013 et 2014, malgré le conflit, la cimenterie de Jalabiya (nord du pays).

Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si des responsables du groupe en France avaient eu connaissance de tels accords et du danger qu'ils ont pu faire courir aux employés syriens sur place.

"LafargeHolcim rappelle qu'il a condamné avec la plus grande fermeté les erreurs commises en Syrie et qu'il met tout en place pour qu'une telle situation ne puisse plus se reproduire. Le dossier a été traité avec le plus grand sérieux au sein de la société qui a chargé dès 2016 un cabinet d'avocats de procéder à une enquête indépendante", a réagi le groupe dans une déclaration transmise mardi soir à l'AFP.

- "20.000 dollars par mois à Daech" -

Le scandale avait été révélé en juin 2016 par une enquête du journal Le Monde, qui avait mis en lumière de "troubles arrangements" entre Lafarge Cement Syrie (LCS), branche syrienne du groupe, et l'organisation Daech alors que le groupe terroriste gagnait du terrain et devenait incontournable dans la région.

Deux mois plus tard, le ministère de l'Économie avait déposé plainte, déclenchant l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris, confiée au Service national de douane judiciaire (SNDJ).

Dans son rapport, dont l'AFP a eu connaissance, le SNDJ conclut que LCS a "effectué des paiements aux groupes terroroistes" pour que la cimenterie continue à fonctionner.

Cela représentait pour Daech "de l'ordre de 20.000 dollars" par mois, a relaté Bruno Pescheux, directeur de la cimenterie de 2008 à 2014, devant les enquêteurs du SNDJ, d'après une source proche du dossier.

Selon le SNDJ, la direction française du groupe "a validé ces remises de fonds en produisant de fausses pièces comptables".

Les enquêteurs soupçonnent aussi LCS de s'être, sous couvert de faux contrats de consultants, approvisionné en pétrole auprès de Daech qui avait pris, à partir de juin 2013, le contrôle de la majorité des réserves stratégiques en Syrie.

"Pour moi, les choses étaient sous contrôle. Si rien ne me remontait, c'est que rien de matériel ne se produisait", a assuré l'ex-PDG du groupe, Bruno Lafont devant le SNDJ.

D'anciens responsables du cimentier ont affirmé que cette volonté de rester coûte que coûte dans le pays en guerre avait reçu l'aval des autorités françaises et l'association anticorruption Sherpa, qui a également déposé plainte au nom de onze ex-salariés syriens de la cimenterie, a demandé que l'ancien ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius soit entendu.

A ce jour, les magistrats instructeurs ont auditionné plusieurs ex-employés syriens de l'usine.
 

Le département du Trésor américain a bloqué les dons collectés en ligne par des expatriés iraniens pour les survivants d'un puissant séisme qui a causé d'importants dégâts dans l'ouest de l'Iran.  Il prétend que cette démarche va à l'encontre des sanctions anti-iraniennes de l'administration américaine.  

Tohid Najafi, un médecin iranien à Détroit, la principale ville de l'État du Michigan, a déclaré à Al-Jazeera que le Trésor a bloqué la page Facebook qu'il avait créée lundi dernier dans le but de collecter des fonds pour les familles des victimes et les survivants du séisme de magnitude 7,3, qui a secoué l'ouest de l'Iran un jour plus tôt.

Le médecin iranien avait réussi à collecter aux États-Unis plus de 200 mille dollars pour ses compatriotes sinistrés en Iran. 

Le premier jour de son action, Najafi reçoit un message sur Facebook, l'informant que les fonds "ne seront pas libérés", tant qu'il ne publierait pas sur le réseau social l'autorisation requise du Trésor américain.

Selon les derniers chiffres officiels, quelque 433 personnes ont perdu la vie et environ 9 388 autres ont été blessées dans le tremblement de terre dans la province de Kermanshah. Quelque 12 000 maisons ont été totalement détruites.