تقي زاده

تقي زاده

Le Leader de la Révolution islamique d'Iran, l'Ayatollah Khamenei, dans son message à l'adresse de l'Union mondiale des oulémas de la Résistance, a qualifiée de sacrée la lutte antisionisme. 

Dans un message à l'adresse des membres du Congrès de l'Union mondiale des oulémas de la Résistance, le Leader de la Révolution islamique d'Iran, a mis en exergue l'importance d'une lutte sans fin contre les sionistes.

L'Ayatollah Khamenei a également fait valoir la responsabilité lourde et inébranlable du monde de l'Islam vis-à-vis des Palestiniens.

" Nul doute que les élites scientifiques et religieuses, ainsi que les autorités des pays islamiques endossent une plus grande part de responsabilité vis-à-vis de la Palestine; il s'agit d'une lutte sacrée ", peut-on lire dans le message.

Une lutte sacrée (contre l'oppresseur) qui se soldera par la victoire, selon la promesse divine, dans l'optique du Leader de la Révolution islamique d'Iran. 

mercredi, 01 novembre 2017 09:00

Carte gazière de Poutine à Téhéran

Au seuil de la visite mercredi du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, visite qualifiée de « hautement stratégique », les spéculations vont bon train sur les « objectifs patents et latents » de ce déplacement qui intervient alors que toutes les analyses prévoient la victoire de l’armée syrienne et de ses alliés en Syrie.

Or, l’alliance militaire irano-russe nouée en Syrie se complétera d’un volet économique qui inquiète profondément l’Occident.

Un expert iranien des questions évoque la création du « corridor nord-sud » comme l’un des principaux objectifs de la visite de 24 heures du président russe à Téhéran. Ce serait peut-être même le plus important quand on pense que le « gaz » s’est trouvé au cœur de la guerre lancée contre la Syrie, pays que les Américains voulaient voir intégrer le « trajet gazier » rival à celui transitant le gaz russe vers l’Europe.

Mais ce n’est pas seulement le gaz russe qui inquiète les États-Unis. L’Iran possède après la Russie les plus grands gisements gaziers du monde, Pars Sud, que les Américains ont tout fait pour en restreindre l’exploitation.

Mais depuis que l’axe Syrie-Iran-Russie s’est formé et qu’il s’étend depuis les régions gazières de l’Iran jusqu’à la Méditerranée, de nouveaux paramètres apparaissent qui rendent bien plausible l’idée d’un transit du gaz iranien vers l’Europe. Mais en attendant la concrétisation de ce vaste projet éminemment politique, la Russie de Poutine se porte candidate pour servir d’appui à un autre projet gazier iranien, mais aussi saboté par Washington : le « gazoduc de la paix » qui devrait transférer le gaz iranien à l’Inde via le Pakistan.

Alors que le Pakistan s’éloigne de plus en plus des États-Unis, il est grand temps pour l’Iran et la Russie de renforcer leur présence gazière sur les marchés du sous-continent. Surtout que l’ombre des interférences US plane toujours sur les relations gazières Russie-Europe depuis la crise de la Crimée.

À Téhéran, Poutine ferait donc part de sa disponibilité à mettre sur pied avec ses interlocuteurs iraniens les préparatifs de la construction d’un gazoduc supra-côtier reliant l’Iran à l’Inde tout en longeant le port de Gwador.

Le trajet du gazoduc de la paix changerait un peu, ce qui permettrait aussi à Moscou d’y participer à sa manière. Les Russes auraient obtenu le feu vert des Pakistanais, au grand dam de Washington et de Riyad qui sabotent le projet irano-pakistanais depuis près de 15 ans. « L’OPEP gazier » a de bien beaux jours devant elle.

De hauts responsables militaires américains ont fait part des exercices de bombardements par la Chine ciblant le territoire américain de Guam.

Les chasseurs de l’aviation chinoise effectuent des exercices de frappes aériennes ciblant l’ennemi sur l’île américaine de Guam, ce qui a poussé l’armée américaine à considérer la Chine comme la plus dangereuse menace potentielle dans le Pacifique.

« Au-delà de la construction militaire sur les îles artificielles de la mer de Chine méridionale, la Chine renforce sa flotte de chasseurs dans la mesure où elle mène une campagne agressive quotidienne contre l’espace aérien au-dessus de la mer de Chine orientale et au-delà », ont affirmé les responsables militaires américains dans la région.

La base américaine sur l’île de Guam. ©U.S. Air Force 

La Chine a également pris d’autres mesures non militaires qui sont considérées comme des tentatives visant à rendre beaucoup plus difficiles les opérations américaines destinées à défendre leurs alliés à l’avenir.

« La Chine représente un défi à long terme dans la région. Quand nous regardons les capacités de la Chine, nous devons nous assurer que nous serons capables de respecter nos engagements envers nos alliés dans le Pacifique », a déclaré le général Joseph Dunford, chef d’état-major américain.

Au cours de l’année dernière, le Japon a effectué 900 sorties pour intercepter les chasseurs chinois dans la zone d’identification de la défense aérienne du Japon.

Les bombardiers chinois à long rayon d’action H-6K, équipés de missiles de croisière, examinent les zones de défense américaines aux alentours de l’île de Guam.  

Dans un discours, tenu devant la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, Emmanuel Macron a souligné la nécessité de maintenir un dialogue intense avec tous les pays et notamment avec la Russie pour faire face à tous les défis communs en Europe.

S’exprimant, ce mardi 31 octobre, devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à Strasbourg, le président français a insisté sur la nécessité de maintenir un dialogue entre les pays en prenant notamment l’exemple de la Russie et de la Turquie.

« Nous devons parler à chacun et c’est la méthode que depuis le premier jour j’ai adoptée. […] C’est que le destin de la Russie ou de la Turquie ne se construira pas en tournant le dos à l’Europe, puisque ces deux grandes nations sont arrimées à l’Europe. Puisque leur histoire, leur géographie, leur littérature, leur conscience politique se sont construites en se frottant à l’Europe. Il faut donc à chaque fois leur dire, dénoncer non pas en fermant la porte, non pas en les excluant de tout, non pas d’ailleurs en les laissant s’exclure de tout, mais en menant ce dialogue intense, difficile, parfois ingrat, semé de petites victoires, mais aussi parfois de petites défaites, mais qui consiste à tenir le fil parce que leurs peuples le méritent… », a-t-il ainsi déclaré.

« Je continuerai à parler à chacun, à faire valoir nos arguments, à porter notre voix et nos valeurs », a-t-il également souligné.

Plus tôt dans la journée, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé la visite d’Emmanuel Macron en Russie en 2018 et sa participation au Forum économique de Saint-Pétersbourg.

Source : Sputnik

 
 
 

Le Messager de Dieu (P) l’a dit au sujet de al-Hassan (p) et de al-Hussein (p) : « Celui qui les aime m’aime et celui qui m’aime aime Dieu. Celui qui les hait me hait et celui qui me hait hait Dieu ».
Il a dit aussi : « Hussein fait partie de moi, et moi je fais partie de Hussein ».

Nous continuons de par le temps, et tant que les années s’étendent de par le temps, de regarder al-Hussein (p). Al-Hussein (p) continue de rester dans nos raisons un Imâm dont l’obéissance que nous lui devons est une obligation. Un Imâm qui porte le Message, qui le communique aux hommes et qui en assume la responsabilité avec force, fidélité et loyauté. C’est parce que al-Hussein (p) a passé sa petite enfance dans le giron du Prophète (P). Ses paroles étaient issues des paroles du Prophète (P). Sa deuxième enfance, il l’a passée auprès de sa mère Fâtima az-Zahrâ’ (p), la Dame Immaculée et Infaillible, au sujet de laquelle le Messager de Dieu (P) a dit qu’elles est « La Mère de son Père », elle qui a vécu avec le Messager de Dieu (P) de tout son être, et qui a vécu avec ‘Alî (p) de toute la fidélité qu’elle lui vouait, avec tout l’amour qu’elle lui portait.

Al-Hussein (p) a passé sa jeunesse avec son frère al-Hassan (p) sur la voie de leur père, ‘Alî (p). Ils l’accompagnaient partout où il se dirigeait et suivaient son exemple dans tout ce qu’il faisait. Ils apprenaient auprès de lui comment, en tant qu’hommes libres et pour défendre l’Islam et les Musulmans, se prémunir de la patience face aux défis qu’on lui lançait. Ils vivaient avec lui toute sa pensée, toute sa sagesse, toute son invention et toute sa science. Ils scrutaient ses horions alors que lui, ‘Alî (p), voyait en eux les deux Imâms, les deux références des hommes.

Al-Hussein (p) n’est pas pour nous un homme qui s’est révolté contre l’injustice et rien d’autre. Al-Hussein (p) est un Imâm à la hauteur du Message. Dès que nous évoquons al-Hussein (p), nous évoquons le Message, nous vivons le Message, nous assumons la responsabilité du sacrifice pour le Message et nous supportons les supplices sur la voie du Message. Car al-Hussein (p) était tout entier fait du Message. Il est l’Imâm qui a hérité tous les messages des prophètes (p). C’est ce que nous récitons lorsque nous nous adressons à lui lors des visites que nous lui rendons : « Que la paix, soit sur toi, ô l’héritier d’Adam qui est l’Elu de Dieu ; l’héritier de Noé qui est le Prophète de Dieu ; l’héritier de Moïse qui est l’Interlocuteur de Dieu ; l’Héritier de Jésus qui est l’Esprit de Dieu ; l’héritier de Muhammad qui est le Bien-aimé de Dieu. Je témoigne que tu étais une lumière dans les corps éminents et les seins purifiés et que la Jâhiliyya ne t’a pas souillé de ses impuretés. Je témoigne que tu es l’Imâm charitable, pieux, pur et satisfait. Je témoigne que tu t’es acquitté de la prière et de la zakât, que tu as ordonné le bien et déconseillé le mal et que tu as lutté comme il se doit pour la cause de Dieu jusqu’à ce que tu as vue la certitude ».

Nous n’avons pas de rendez-vous particulièrement fixé avec al-Hussein (p). Notre rendez-vous avec lui est dans tout le temps. Nous l’évoquons toutes les heures et tous les jours. Nous l’aimons et le chérissons et nous nous fondons en lui même lorsque, de tristesse, nous nous fondons en larmes pour son drame. Nos larmes sont celles de l’amour et de la fidélité et non pas celles de la seule affliction. Elles sont les larmes de la cause vue à travers toutes ses valeurs.

La fidélité au Message

L’Imâm al-Hussein (p) s’est mis en action pour affirmer qu’il le fait par fidélité à la cause de son Grand-père, le Messager de Dieu (P). Il s’en est chargé pour la cause de la Nation. Il a appris de son père, le Commandeur des Croyants, ‘Alî (p), comment assumer ses responsabilités envers la Nation, comment vivre la responsabilité en assurant le salut de la Nation, comment endurer en se chargeant de cette responsabilité à l’exemple de son père lorsqu’il a été frustré de son droit qui lui a été octroyé par Dieu, par la bouche de Son Prophète (P) lorsqu’il a dit : « Celui qui me considère comme son maître doit considérer ’Ali comme son maître. Seigneur ! Sois l’ami de ses amis, sois l’ennemi de ses ennemis, assiste ceux qui l’assistent, abandonne ceux qui l’abandonnent et fais que la vérité soit avec lui là où il se dirige ».

Il a appris de son père (p) comment assister l’Islam lorsqu’il a été abandonné par certains Musulmans. Il disait à ce propos : « Je me soumettrai tant que les affaires des Musulmans seront respectées et tant que je serai le seul à être traité injustement ». Il a appris également de son père comment assumer les responsabilités de toute la Nation islamique malgré toutes les souffrances qu’il subissait et toutes les conditions dures et difficiles qui l’entouraient. Il le faisait car son but était d’assister le vrai. ‘Alî (p) l’a exprimé en disant : « J’ai craint au cas où je n’assiste pas l’Islam et les Musulmans d’y voir une faille ou une fissure qui constitueraient pour moi une catastrophe plus grande que celle qui s’abattrait sur moi en n’obtenant pas votre califat qui n’est autre que plaisir pour un nombre réduit de jours qui ne durent que pour peu de jours qui finissent par se dissiper comme le mirage ou les nuages. Alors je me suis mis en action jusqu’à l’établissement de la vérité et la chute de l’erreur ».

C’est sur la même voie que l’Imâm al-Hussein (p) a lancé ses appels pour le changement, pour l’abolition de la réalité corrompue : « O gens ! Le Messager de Dieu (P) a dit : ‘Celui qui voit un gouverneur injuste qui rend légal ce que Dieu a interdit, qui transgresse le pacte qu’il a conclu devant Dieu, qui contredit la Sunna du Messager de Dieu, qui agresse les serviteurs de Dieu, sans qu’il s’oppose à lui ni par une parole ni par une action, Dieu lui réservera obligatoirement le même traitement qu’Il réserve à ce gouverneur. Sachez donc que ces gens-là ont choisi d’obéir au Diable et de désobéir à Dieu. Ils ont rendu légal ce que Dieu a interdit et ont interdit ce que Dieu a rendu légal. Ils se sont emparés des biens de la Nation ; ils ont bloqué l’application des lois divines et je suis le premier invité à agir pour le changement du fait que je suis proche du Messager de Dieu (P)’ ».

Il a demandé à la Nation d’assumer sa responsabilité dans le changement de la réalité corrompue qui s’écartait de l’authentique ligne islamique. Devant la Nation, il a pris la tête des révoltés et a fait face au pouvoir injuste en haussant la voix pour le changement et l’assainissement de la réalité islamique. Cette voix continue de retentir à travers le temps qui s’écoule. Elle continue d’exhorter toute la Nation Islamique de porter cette voix husseinite pour qu’elle retentisse dans l’espace, pour qu’elle se transmette de génération en génération afinde faire des Musulmans une Nation dynamique, combattante et ouverte au vrai à travers les causes de l’Islam et des Musulmans.

La responsabilité de l’assainissement

C’est à cette fin que l’Imâm al-Hussein (p) a dit : « Je ne me suis pas soulevé de gaîté de cœur ni par subversion ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon Grand-père, le Messager de Dieu (P) ». C’est à cette fin qu’il voulait écarter les méfaits de ceux qui « se sont partagés les biens appartenant à Dieu et qui ont transformé les serviteurs de Dieu en esclaves pour eux-mêmes ». Il a dit qu’il s’est révolté pour réformer la Nation de son Grand-père et non pas pour appeler les gens à faire la prière, le jeûne et le pèlerinage, car tout cela ils le font. Il a dit qu’il s’est révolté pour faire de la Nation une Nation de la justice, la Nation qui se range du côté du gouverneur juste et non pas du côté du gouverneur tyrannique. La Nation qui fonde le pouvoir sur la base de la légalité et qui ne suit pas la voie de l’illégalité. La Nation qui s’ouvre sur les causes de la liberté et de la dignité en concrétisant la parole divine qui dit : ((Vous étiez la meilleure nation suscitée pour les hommes ; vous ordonniez ce qui est convenable, vous interdisiez ce qui est blâmable, vous croyiez en Dieu. Si les Gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux. Il y en a qui sont croyants, mais la plupart d’entre eux sont des pervers)) (III, 110).

L’Imâm al-Hussein (p) voulait appeler les gens à la réforme et défier tous ceux qui suivaient la voie de la corruption. Il disait : « Je veux ordonner le bien et déconseiller le mal ».
L’Imâm al-Hussein (p) a dit qu’il ne s’est pas révolté pour combattre les gens, mais pour leur indiquer la voie à suivre ; qu’il ne s’est pas révolté injustement ni pour semer la corruption, car l’une des plus grandes corruptions est le fait pour les Musulmans d’être gouvernés par ceux qui ne connaissent pas le sens de l’Islam, le fait de ne pas être gouvernés par les branches de l’arbre maudit dont parle le Coran, par ceux dont les pères avaient tout fait contre le Messager de Dieu (P) et contre l’Islam tout entier.

L’Imâm al-Hussein (p) a dit aux gens : « Je me suis révolté pour la réforme de la Nation de mon grand-père, je veux ordonner le bien et déconseiller le mal. Celui qui m’accepte ne fait qu’accepter le vrai. Et c’est à Dieu que revient la rétribution pour le vrai, et si on ne m’accepte pas, je me résigne jusqu’à ce que Dieu sépare entre moi et les injustes en donnant Son juste jugement, Il est le meilleur des juges ».

Al-Hussein (P), l’Imâm du dialogue

C’est sur cette voie, et comme il était un porteur de Message, que l’Imâm al-Hussein (p) fut l’Imâm du dialogue. Il voulait dialoguer avec ceux qui, dont les cœurs penchaient vers lui et les épées étaient dégainées contre lui, et qui étaient envoyés pour le combattre. Il voulait leur indiquer la bonne voie et leur faire connaître le vrai. Il les appelait de temps à autre, dans l’espoir de dialoguer avec eux et de faire éclater la vérité. Mais, vendus au Diable, ils lui disaient : « Nous ne savons pas ce que tu dis, ô Fils de Fâtima ! Pourquoi ne te livres-tu pas à ton cousin ? ». Ils lui demandaient ainsi de reconnaître la légalité de Yazîd et d’Ibn Ziyâd, la légalité du gouverneur tyrannique qui a injustement mis sa main sur la Nation. La question étant arrivée à la ligne rouge, celle de reconnaître la légalité de celui qui n’avait rien de légal, al-Hussein (p) qui s’était révolté rien que pour faire valoir la légalité, leur a adressé les paroles qui continuent de retentir à travers les temps dans les consciences de tous les hommes épris de liberté. Il leur a dit : « Par Dieu ! Je ne me soumettrai pas à la manière des lâches et ne me baisserai pas comme le font les esclaves. Le bâtard, fils de bâtard, nous fait choisir entre deux choses : Entre la mort et l’humiliation. Loin de nous l’humiliation ! Dieu, Son Prophète et les croyants ne l’acceptent pas pour nous. Ne l’acceptent non plus pour nous des seins immaculés et des destinées purifiées. Nous ne préférons pas l’obéissance aux ignobles à la mort à la manière des personnes nobles ».

Al-Hussein (p) a donc insisté à vouloir vivre en homme libre. Il a affirmé devant tous et à l’intention de toutes les générations qu’il refusait l’illégalité. Il a affirmé qu’il refusait l’oppression et les écarts vis-à-vis de la voie tracée par le Messager de Dieu (P). Il a fait ce qu’il a fait pour que la Nation continue de suivre l’exemple du Messager de Dieu et de porter ses slogans, pour faire qu’à chaque étape, ‘Achourâ’ soit un nouveau combat pour le Message, une nouvelle Karbalâ’ pour la liberté.

C’est pour cela, chers frères, que nous devons, chaque fois que nous célébrons la mémoire de l’Imâm al-Hussein (p), savoir comment la célébrer, car al-Hussein (p) s’est mis en action pour le Message de son Grand-père, pour l’assainissement des affaires de la Nations de son Grand-père. Et maintenant, nous voyons comment toute la réalité islamique vit sous l’ombre de la corruption, des corrupteurs et des corrompus. Nous voyons le gouverneur injuste, tyrannique et dépourvu de légalité. Nous voyons les gouverneurs nommés par les arrogants internationaux et chargés de garder leurs intérêts. La phase que nous traversons maintenant dans la réalité islamique est la même que celle de l’Imâm al-Hussein (p), la même qu’il a voulu changer et assainir.

C’est pour cela que notre souci, nous les Chiites, les partisans de l’Imâm al-Hussein (p) qui lui sont fidèles, doit être celui de continuer à porter son Message dans le processus d’assainissement, et non pas de suivre l’exemple de ceux qui s’attachent aux traditions arriérées et qui se blessent la tête à coup d’épée. En quoi cela est-il utile pour l’Imâm al-Hussein (p) de nous mettre à nous blesser la tête à coup d’épée ?

Ce que al-Hussein (p) nous veut est d’asséner des coups d’épée au sionisme et à l’arrogance et non pas à nos propres têtes. C’est aux têtes des ennemis que nous devons asséner des coups. Al-Hussein (p) ne nous demande pas de nous fouetter ; il nous demande de fouetter les dos des arrogants. On nous invente tous les jours de nouvelles traditions. Il y en a ceux qui marchent la joue dans la poussière. Ceux qui enfonces des cadenas dans la chair. Et ceux qui marchent à quatre pattes. Est-ce ainsi qu’on marche avec al-Hussein ?! L’Imâm al-Hussein (p) s’était révolté afin de renverser Yazîd. Révoltons-nous pour renverser Bush et tous ceux qui le suivent.

C’est pour cela que nous devons, en tant que Nation fidèle et attachée à l’Imâm al-Hussein (p), nous élever au niveau de la cause pour laquelle l’imâm al-Hussein (p) a sacrifié sa vie. C’est pour cela que nous devons empêcher ceux qui tuent maintenant les enfants à Gaza en Palestine de commettre leurs crimes. Nous devons nous dresser, avec nos mains, nos âmes et nos raisons, nous dresser face à ceux qui ont tué ‘Abdullah, le Nourrisson. Ceux qui massacrent les enfants innocents.

Nous voulons nous mettre en action pour que notre Nation emprunte la voie du vrai. Nous devons nous élever vers les horizons de l’Imâm al-Hussein (p). Sinon, nous serons parmi ceux dont l’Imâm al-Hussein (p) a parlé lorsqu’il a dit : « Les gens sont les esclaves de ce bas-monde, alors que la religion est affaire de parole : Ils l’acceptent tant qu’ils trouvent leurs subsistances, mais une fois éprouvées, ils sont peu nombreux à être attachés à la religion ». Que la paix soit sur lui le jour où il est né, le jour où il est mort et le Jour où, vivant, il sera ressuscité. Et louange à Dieu, le Seigneur des Mondes.

mardi, 31 octobre 2017 08:53

La philosophie du 40ème jour ( ARBAIIN )

Des millions de musulmans de différents pays arrivent chaque année à l’irakienne ville sainte de Karbala pour commémorer le jour de Arbain, cérémonie religieuse qui marque l’aboutissement d’une période de 40 jours de deuil après l’anniversaire du martyre de l’Imam Hussein (que la paix soit sur lui), petit-fils du prophète Mohamad (PSLF) et le troisième Imam chiite.

Le pèlerinage d’Arbaeen est l’une des plus importantes réunions annuelles du monde en un seul endroit.

Le jour de l’Achoura, le 10 du mois de Muharram en l’an 680 A.c., sur le sable chaud du désert de Karbala, en Irak, de l’Imam Hussein (P) et de 72 membres de sa famille, les amis et les partisans, dont un fils de 6 mois, ont été martyrisés dans les circonstances plus horribles de l’armée de Yazid, le deuxième calife omeyyade.

Sayyed Ibn Tawous(théologien et historien) dit : « Du retour de la Syrie, lorsque, les femmes et les enfants de l’Imam al-Hussein (que la paix de Dieu soit sur lui), arrivèrent en Irak, ils demandèrent au guide de la caravane de les amener à Karbala. Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit du martyre de l’Imam al-Hussein et de ses compagnons, ils y virent Jabir Ibn Abdullah Al-Ansari et un groupe des Bani Hashim ainsi qu’un membre de la famille du messager de Dieu, qui étaient venu rendre visite à la tombe du vénéré Imam al-Hussein (béni soit-il).

Ils y arrièrent, tous, dans un même temps. Des yeux remplis de larmes, très affligés et attristés, ils organisèrent la cérémonie de deuil pour l’Imam Hussein. Les femmes de cette région aussi les rejoignirent. Donc, ils organisèrent quelques jours de deuil dans une ambiance, pleine d’affliction et d’émotion.

Les événements du mois de Muharram sont un moment fort dans l’histoire de l’Islam. Bien que 14 siècles de la tragédie du martyre de l’Imam Hussein (P) se est écoulé, les musulmans chiites dans le monde chaque année rappellent l’épopée entourant ce crime injuste et le message véhiculé Imam Husayn (P) pour donner sa vie dans la lutte contre la tyrannie et le despotisme, et de défendre les valeurs humaines de la vérité, la justice et la liberté. En d’autres termes, les cérémonies de l’Achoura symbolisent la position éternelle et inébranlable de la vérité contre le mensonge et la lutte de l’humanité contre l’oppression.

Chaque année, pendant Muharram et 40 jours, les réunions de deuil en Iran et en Irak sont faites, ainsi que dans divers pays d’Asie, d’Europe et des Amériques. Dans ces réunions, les fidèles musulmans commémorent l’épopée de Karbala et bien que les rites diffèrent selon le pays et la région, ils pleurent tous pour la même raison, à savoir, la cruauté et de crimes contre un être humain qui se est efforcé d’établir le promouvoir la justice et la liberté. Dans ces cérémonies, les souffrances des martyrs de Karbala sont racontées, et se lamenteront déploré tout en expliquant les valeurs et les enseignements défendues par l’Imam Hussein (P) et ses disciples.

Alors que Arbaeen est une cérémonie spéciale et typique chiites, sunnites, izadies, les zoroastriens, les chrétiens et même participer à cet événement, considéré comme l’un des plus grands rassemblements religieux du monde du point de vue de la quantité des personnes fréquentant la même, soit trois fois la population à partir de laquelle à la Mecque, ce qui donne un sens totalement différent, car les gens de différentes confessions et races lui commémorent et donc reconnaissent l’Imam Hussein (P) comme un symbole de la liberté et de sacrifice.

Pourquoi s’intéresser au chiffre 40 ?

40 est la traduction du mot arabe « arbaeen ». C’est un événement important de l’Islam qui correspond au 20 Safar qui est le quarantième jour après la tragédie d’Achoura. Ce jour est particulier car après Achoura, c’est l’autre date où à travers le monde, les shiites vont à nouveau se réunir pour se rappeler Achoura et commémorer le souvenir de la souffrance des captifs de Sham.

C’est une date unique car on y commémore la force et le sacrifice considérable consentie par une femme : Janabe Zaynab (ahs), qui va porter à bout de bras avec son neveu, le 4ème Imam (as), la postérité des événements de Achoura

Le nombre 40 dans le Saint Coran

L’un des tous premiers versets qui évoque le chiffre 40 se rapporte à l’histoire du Prophète Moussa (as). Le verset 51 de la sourate 2 al-Baqarah nous raconte :

وَإِذْ وَاعَدْنَا مُوسَى أَرْبَعِینَ لَیْلَةً ثُمَّ اتَّخَذْتُمْ الْعِجْلَ مِنْ بَعْدِهِ وَأَنْتُمْ ظَالِمُونَ

« Et [rappelez-vous] lorsque Nous donnâmes rendez-vous à Moïse pendant quarante nuits!… Puis en son absence vous avez pris le Veau pour idole alors que vous étiez injustes (à l’égard de vous-mêmes en adorant autre qu’Allah). »

Cet extrait du Saint Coran rappelle le moment où Nabi Moussa (as) fut appelé au mont Sinaï par Dieu afin de lui confier la Thora. Nabi Moussa (as) est véritablement une figure prééminente de toutes les religions monothéistes avec une position centrale dans la religion juive. Nabi Moussa (as), après sa naissance, a été recueilli par la famille du Pharaon d’Egypte, au sein même de son palais. Après avoir accidentellement tué un soldat égyptien pour protéger un esclave juif, il est contraint de quitter l’Egypte vers les terres de Madayn. Là il fait la rencontre de Nabi Shoeb (as) dont il va épouser une des filles.

Dieu lui demande, quelques années après, de retourner vers Pharaon pour l’inviter au monothéisme et pour prêcher l’unicité de Dieu.

Ce chiffre est souligné dans le verset suivant du Coran

وَ واعَدْنا مُوسي‏ ثَلاثينَ لَيْلَةً وَ أَتْمَمْناها بِعَشْرٍ فَتَمَّ ميقاتُ رَبِّهِ أَرْبَعينَ لَيْلَةً وَ قالَ مُوسي‏ لِأَخيهِ هارُونَ اخْلُفْني‏ في‏ قَوْمي‏ وَ أَصْلِحْ وَ لا تَتَّبِعْ سَبيلَ الْمُفْسِدينَ

le verset 142 de la sourate 7 al-Araf, on constate que cet autre verset évoque différemment la période de 40 jours d’absence de Moïse : « Et Nous donnâmes à Moïse rendez-vous pendant trente nuits, et Nous les complétâmes par dix, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits. Et Moïse dit à Aaron son frère: ‘Remplace-moi auprès de mon peuple, et agis en bien, et ne suis pas le sentier des corrupteurs’.»

Le nombre 40 est fortement lié à la vie de tous les Prophètes et pas seulement Nabi Moussa (as). Voici d’autres exemples du lien entre la vie de nos Prophètes et ce fameux chiffre 40 :

  • Les règnes de Nabi Dawoud et de Nabi Sulayman (as) ont duré 40 ans,
  • Notre Saint Prophète (saww) a fait l’annonce de la prophétie à l’âge de 40 ans,
  • L’argile dans laquelle a été façonné Nabi Adam (as) fut modelée pendant 40 jours
  • Ou encore le déluge du temps de Nabi Nouh a duré 40 jours.

La dimension spirituelle du chiffre 40

Évoquons la dimension spirituelle du chiffre 40. Ce chiffre a une résonance particulière dans l’Islam et dans le développement spirituel des êtres humains. Pour poser le décor, citons quelques exemples de hadiths ou de pratiques qui sont des invitations à l’élévation spirituelle :

  • Ceux qui récitent le dou’a-e-ahad durant 40 jours seront au nombre de ceux qui aideront notre 12ème Imam (as)
  • Ceux qui récitent le zyarat Achoura durant 40 jours verront leurs prières exaucées
  • Ceux qui font du commérage (ghibat) verront leurs prières ne pas être acceptées durant 40 jours, c.-à-d. qu’ils n’en tireront aucun bénéfice spirituel. Plutôt que de chercher à mesurer la taille de nos péchés, il est parfois bien plus salutaire de se demander contre qui nous avons désobéi en commettant un péché.

Attardons-nous sur la tradition suivante : « celui qui mémorise et préserve 40 hadiths sera ressuscité en compagnie des savants aux jours de la résurrection. » En réfléchissant un peu, on réussira à nous rappeler de 40 hadiths. Mais est-ce pour autant une garantie pour être au nombre des savants au jour de la résurrection? Non! Même un enfant de 3 ans peut apprendre par cœur des hadiths. Il n’y a rien d’exceptionnel à cela. Ce qui mérite cette grande récompense c’est au contraire la capacité à les comprendre, à les appliquer dans nos vies et à les transmettre aux générations futures. Celui qui mémorise et préserve 40 hadiths sera ressuscité en compagnie des savants aux jours de la résurrection.

Un des Imam D`Ahlul-Bayte(as) a dit : « Si vous guidez un aveugle sur quarante pas alors Allah vous promet le Paradis. » Pour couper court à toute spéculation, soyons clair : tenir la main d’une personne aveugle pour l’aider sur 40 pas n’assure en rien le Paradis. Il faut ici considérer la portée spirituelle du chiffre 40. L’aveugle symbolise un être humain qui a un cœur et un esprit aveugles, en raison de l’envie, l’hypocrisie, la médisance ou encore l’attachement aux choses matérielles de ce monde. Alors il n’est pas étonnant qu’une personne qui parvient à conduire une telle personne vers la foi soit bénie par Dieu.

Dans le Saint Coran, Sourate 46 verset 15, il est écrit :

وَوَصَّيْنَا الْإِنسَانَ بِوَالِدَيْهِ إِحْسَانًا حَمَلَتْهُ أُمُّهُ كُرْهًا وَوَضَعَتْهُ كُرْهًا وَحَمْلُهُ وَفِصَالُهُ ثَلَاثُونَ شَهْرًا حَتَّى إِذَا بَلَغَ أَشُدَّهُ وَبَلَغَ أَرْبَعِينَ سَنَةً قَالَ رَبِّ أَوْزِعْنِي أَنْ أَشْكُرَ نِعْمَتَكَ الَّتِي أَنْعَمْتَ عَلَيَّ وَعَلَى وَالِدَيَّ وَأَنْ أَعْمَلَ صَالِحًا تَرْضَاهُ وَأَصْلِحْ لِي فِي ذُرِّيَّتِي إِنِّي تُبْتُ إِلَيْكَ وَإِنِّي مِنَ الْمُسْلِمِينَ

« Et Nous avons enjoint à l’homme de la bonté envers ses père et mère: sa mère l’a péniblement porté et en a péniblement accouché; et sa gestation et sevrage durent trente mois; puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit : ‘Ô Seigneur! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m’as comblé ainsi qu’à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées. Et fais que ma postérité soit de moralité saine. Je me repens à Toi et je suis du nombre des Soumis’.»

Ce verset parle de l’âge de la maturité spirituelle et intellectuelle de l’être humain. Selon certaines traditions de nos Saint Imam, même Shaytan s’étonne de voir une personne de 40 ans n’ayant toujours pas trouvé le chemin vers Dieu.

La commémoration d’un mort 40 jours après son décès

Essayons d’expliquer maintenant pourquoi il est recommandé de commémorer le 40ème d’un proche décédé. Profitons-en pour citer les traditions qui soutiennent cette pratique. Le Saint Prophète (saww) a dit que : « La terre pleure le décès d’un croyant durant une période de 40 matins. »

 

Ces quarante jours de souvenir sont une manière d’honorer la mémoire de nos proches défunts. De la même manière, lui donner l’ablution funéraire (ghusl-e-mayyat) ou préparer de la nourriture pour les proches des défunts sont d’autres manières de l’honorer. C’est une pratique très recommandée en Islam.

Commémorer le 40ème n’est pas une tradition mais c’est un acte recommandé dans l’Islam.

S’il est recommandé de commémorer le 40ème de nos proches décédés, alors imaginez l’importance de la commémoration du 40ème d’Imam Houssayn (as), l’un des 14 musulmans les plus parfaits de la création et le plus admirable que la terre a eu le privilège de porter. Arbaeen est une commémoration en accord avec la Sunna du Saint Prophète (saww).

Imam Baqir (as) a dit : « Les cieux ont pleuré sur Imam Houssayn (as) durant 40 jours, se levant rouge et se couchant rouge ». Il disait aussi : « le Paradis a pleuré durant 40 matins après la mort de Hussayn. »

Après 40 jours de souvenir de la tragédie de Karbala, le jour d’Arbaeen, nous récitons le zyarat Arbaeen afin de renouveler l’allégeance et l’obéissance que nous avons promises à notre Imam le jour d’Achoura à travers le zyarat Achoura. Imam al-Askari (as) a expliqué qu’il y a cinq signes qui permettent de reconnaître un vrai croyant :

  • Effectuer les 51 rakaats de prières journalières (dont 17 sont obligatoires),
  • Le port d’une bague sur la main droite,
  • Prononcer de manière intelligible et claire « bismilla ar-Rahman ar-Rahim » durant les prières,
  • Se prosterner(pour Allah à lui la gloire) sur la terre, de préférence la terre de Karbala
  • Et enfin effectuer le Zyarat Arbaeen.

A la fin on attire votre attention sur quelques recommandations de l’imam Hussein à son fils, l’Imam Ali Ibn Al-Hussein (p) :

  • mon fils ! Ne traite pas injustement celui qui ne trouve qu’Allah pour l’assister contre toi».
  • L’homme ne doit traiter injustement aucun autre homme, car Allah, à Lui la Grandeur et la Gloire, déteste l’injustice et les injustes et aime la justice et les justes… Mais il existe une justice qui est plus grave et plus impitoyable qu’une autre. Nous pouvons traiter injustement un homme en le frustrant de son bien, alors qu’il peut se défendre et faire valoir son droit par la force ; mais il y a celui qui ne peut pas se défendre ou revendiquer son droit parce qu’il est faible. Traité injustement, cet homme se présentera devant Allah et dira : « Seigneur ! Assiste-moi contre untel ». Lorsque celui qui est traité injustement invoque l’assistance d’Allah, Allah l’aidera.
  • « Garde-toi de faire ce dont tu aurais à t’excuser. Le croyant ne fait pas le mal et ne s’excuse pas, alors que l’hypocrite fait le mal tous les jours et s’en excuse ». Il ne faut pas faire ou dire ce qui nous porte à chercher des excuses auprès des gens. Le croyant suit toujours la ligne droite. Il ne fait ni dit rien sans savoir que ce qu’il fait ou qu’il dit plaît à Allah, à Lui la Gloire, et sans savoir qu’il peut défendre ce qu’il fait ou dit. De son côté, l’hypocrite fait le mal chaque jour et s’en excuse, car il n’a pas de règle morale qui dirigerait ses actes et ses paroles.
  • «Que les autres aient besoin de vous, cela fait partie des bienfaits dont Allah vous comble. Sachez que le bien que vous faites vous attire des louanges et vous procure une rétribution. Si le bien prenait la forme d’un homme, vous le verriez alors beau et gracieux, faisant plaisir à ceux qui le regardent. Si la vilénie prenait la forme d’un homme, vous le verriez alors laid, déformé, dont les regards se détournent et les cœurs ne souffrent point ».
  • Si les autres ont besoin de toi, que ce besoin soit dans un domaine scientifique, financier ou autre, et si les autres viennent vers toi à la recherche d’un service que tu peux leur rendre, tu ne dois pas considérer que cela est un lourd fardeau. Tu dois au contraire remercier Allah car cela te rapproche de Lui et des hommes. Tu en as à être rétribué par Allah, à Lui la Grandeur. Si le bien prenait une forme humaine, elle serait belle car la nature du bien, celle des éléments qui le constituent ainsi que ses conséquences reflètent sa beauté du bien et celle de l’obéissance, alors que ceux du mal reflètent sa vilénie et celle de la désobéissance.

 

  • « Celui qui entreprend de faire quelque chose en désobéissant à Allah, ne fait que se frustrer d’avance de ce qu’il espère avoir ; il ne fait qu’accélérer l’arrivée de ce qui le hante».Il y a des gens qui désobéissent à Allah pour régler certaines affaires. Le péché devient ainsi une condition de ce qu’ils espèrent avoir. Ceux-là n’obtiennent pas ce qu’ils recherchent. Lorsque l’homme veut atteindre un but et résoudre ses problèmes, il doit rechercher l’équilibre entre les moyens et les fins. Les moyens doivent satisfaire Allah et non pas causer Sa Colère.

 

Nous lisons dans l’un des discours de l’Imam Al-Hussein (p) : « O gens ! Celui qui se comporte généreusement aura la suprématie. Celui qui se comporte parcimonieusement sera avili. Le plus généreux parmi les gens est celui qui donne à ceux qui ne s’y attendent pas. Le plus tolérant parmi les gens est celui qui pardonne tout en étant assez puissant. Celui qui, communique le plus avec les gens, est celui qui le fait avec ceux qui rompent avec lui. Les souches poussent là où elles sont plantées et s’élèvent grâce à leurs rameaux. Celui qui se hâte de faire du bien à son frère le retrouvera demain en rejoignant Allah((le bien que vous aurez avancé pour vous-mêmes vous le retrouverez auprès d’Allah)) [2:110].

Celui qui rend un service à son frère sera récompensé par Allah lorsqu’il en aura le plus besoin. En échange de ce bien, Allah, à Lui la Gloire et la Puissance détournera du croyant davantage d’épreuves dans ce monde-ci et le récompensera dans l’Au-delà.Et de celui qui dissipe la détresse d’un croyant, Allah dissipera les détresses de ce monde-ci et celles de l’Au-delà. Allah fait du bien à celui qui fait du bien, Ilaime les bienfaiteurs».

mardi, 31 octobre 2017 08:50

Trump et le sécessionnisme

Alors que les néo-conservateurs entendaient réaliser une « révolution mondiale » en exportant leur « démocratie » par la guerre, le président Trump fonde sa politique étrangère sur le respect de la souveraineté des États. Par conséquent, il a interrompu tout soutien US aux séparatismes. Thierry Meyssan rappelle ici les ambiguïtés de la position états-unienne sur les sécessions, puis dégage les points communs des événements au Kenya, en Iraq et en Espagne.

Au cours des dernières années, la CIA a soutenu des mouvements sécessionnistes en faveur des Luos au Kenya, des Kurdes en Iraq et des Catalans en Espagne. Ces groupes, qui pensaient il y a peu parvenir à créer artificiellement de nouveaux États indépendants, ont été abandonnés par les États-Unis depuis l’accession de Donald Trump à la Maison-Blanche et sont au bord de l’effondrement.

États-Unis : la sécession, uniquement au service du pillage organisé

Les États-Unis ont toujours eu une vision variable du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

En 1861, Washington ne supporta pas que les États du Sud du pays prétendent continuer à vivre en Confédération, alors que ceux du Nord entendaient imposer une Fédération avec des droits de douane et une banque centrale unique. Dès son arrivée à la Maison-Blanche le président Abraham Lincoln réprima la sécession. Ce n’est qu’au cours de la guerre civile qui suivit que la question morale de l’esclavage identifia progressivement les deux camps. Il est aujourd’hui facile d’oublier le million de morts de cette guerre et de condamner les Confédérés comme racistes alors qu’au début du conflit la question de l’esclavage n’entrait pas en ligne de compte et que les Fédérés comprenaient aussi des États esclavagistes.

Durant la construction du canal de Panama, juste avant la Première Guerre mondiale, Washington inventa un peuple panaméen, soutint ce mouvement séparatiste contre la Colombie, et fut le premier pays à en reconnaître l’indépendance. Washington installa alors une importante base militaire et s’appropria de facto le chantier du canal au nez et à la barbe des investisseurs français. Quant à la pseudo indépendance, le président Omar Torrijos qui renégocia la souveraineté du canal en 1977, ne la vit jamais et fut assassiné dans un accident d’avion. Le chef d’état major, le général Manuel Noriega, ne la vit pas non plus lorsque Washington décida de se débarrasser de lui à la fin de la guerre contre les sandinistes (Iran-Contras). Accusé d’être responsable de la mort d’un soldat US, en 1989, il fut fait prisonnier par l’armée états-unienne et son pays dévasté lors de l’opération « Juste Cause » (sic).

Washington n’a donc pas d’autorité morale en matière de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

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Le sénateur Obama et son cousin Raila Odinga

Kenya : le « bon usage » du racisme

Le Kenya n’est indépendant que depuis 53 ans. Malgré l’influence du parti communiste durant la lutte d’indépendance, la population reste organisée de manière tribale. Dès lors, le conflit opposant le président sortant Uhuru Kenyatta à son éternel challenger Raila Odinga est d’abord une rivalité entre les Kikuyus qui représentent 22 % de la population et les Luos qui n’en représentent que 13 %, mais qui alliés aux Kalenjins peuvent coaliser 24 % de l’électorat. Au cours des dernières années, la majorité n’a cessée de basculer à chaque revirement de l’alliance éphémère Luos-Kelanjins. Historiquement, ce sont surtout les Kikuyus qui ont obtenu l’indépendance du pays et affronté, dans les années 1950, la barbarie inouïe de la répression britannique [1]. Ce sont donc eux qui ont gagné la présidence en 1964, avec Jomo Kenyatta. Celui-ci choisit comme Premier ministre un leader luo qui s’était engagé à ses côtés contre l’apartheid et la monopolisation des terres agricoles par les colons, Oginga Odinga. Cependant ce tandem ne fonctionna pas et l’on se retrouve un demi-siècle plus tard avec un conflit qui perdure et oppose désormais leurs enfants.

Toute lecture politique de cette rivalité atteint rapidement ses limites, car les leaders des deux camps ont plusieurs fois changé d’avis et d’alliance, la seule donne permanente étant leur différence ethnique. Aucune démocratie ne peut fonctionner dans une société tribale ou ethnique, et il faut au minimum un siècle pour passer d’une allégeance clanique à une responsabilité personnelle. Chacun doit donc prendre le Kenya pour ce qu’il est : une société en transition dans laquelle ni les règles ethniques, ni celles de la démocratie, ne peuvent pleinement fonctionner.

En 2005, le président kikuyu fait alliance avec la Chine. En réaction, la CIA soutient son opposant luo. Découvrant qu’un parlementaire US est un Luo et que son père avait été le conseiller d’Oginga Odinga, la CIA lui organise un voyage au Kenya pour soutenir Raila Odinga. S’ingérant dans la vie politique locale, le sénateur de l’Illinois, Barack Obama, tiendra des meetings électoraux avec Raila, en 2006, affirmant même être son cousin [2].

Comme les États-Unis organisèrent une vaste provocation en envoyant des SMS racistes aux Luos lors de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle et que les événements dégénérèrent faisant plus d’un millier de morts et 300 000 déplacés, cette opération a été effacée des mémoires.

Proche du Pentagone, Cambridge Analytica (CA) qui participa aux États-Unis à la campagne de Ted Cruz puis à celle de Donald Trump, a conseillé Uhuru Kenyatta lors de ses campagnes présidentielles de 2013 et de 2017 (c’est-à-dire pendant que Steve Bannon était brièvement actionnaire de la firme) [3]. Odinga, quant à lui, fit appel à Aristotle Inc., une compagnie qui pourrait être liée à l’assassinat de Chris Msando, le numéro 2 du service informatique de la commission électorale, tué par des inconnus le 29 juillet [4].

Toujours est-il que, dans le contexte du désordre du service informatique de la Commission électorale, Raila Odinga parvint à faire annuler l’élection présidentielle de 2017 et refusa de se présenter lorsque le scrutin fut à nouveau convoqué. L’idée était de lancer une sécession du territoire luo. Odinga aurait alors revendiqué l’annexion des territoires luos d’Afrique de l’Est et centrale au nom du travail jadis réalisé par son père, le Ker(leader spirituel) des Luos, Oginga Odinga.

Cependant l’ambassade des États-Unis se tint soudain à distance de son ancien protégé. Ayant boycotté le second scrutin de l’élection présidentielle et se trouvant subitement abandonné, Raila Odinga vient de réclamer une nouvelle annulation et un troisième scrutin.

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L’armée iraquienne libère Kirkouk de l’occupation kurde

Kurdistan iraquien : comme en Israël et en Rhodésie, l’indépendance pour les colons

Dans le cadre de son plan de remodelage du Moyen-Orient élargi, le Pentagone avait envisagé dès le 11 septembre 2001 de démembrer l’Iraq en trois États distincts, dont un pour sa population kurde. Une variante de cette idée s’est imposée après la proposition du Council on Foreign Relations, en 2006, de fédéraliser le pays en trois régions autonomes [5] ; projet qui fut porté au Sénat US de manière bipartisane par Joe Biden (D.) et Sam Brownback (Rep.). Toutefois, l’état-major israélien poussa pour que ces trois entités soient effectivement indépendantes de manière à pouvoir y installer des missiles aux frontières nord de la Syrie et ouest de l’Iran.

Le mot « kurde » désigne des nomades qui vécurent en se déplaçant dans l’ensemble du Proche-Orient. Au XIXème siècle, certains d’entre eux se stabilisèrent dans l’actuelle Turquie, dans une zone où ils devinrent majoritaires. Lors de l’opération Tempête du désert, en 1991, les États-Unis et le Royaume-Uni créèrent deux zones de non-survol, dont une devint le refuge de Kurdes opposés au président Saddam Hussein. La société irakienne étant organisée de manière tribale, les Kurdes sunnites suivaient la famille Barzani, tandis que les Kurdes chiites suivaient la famille Talabani, et les Kurdes yazidis le Baba Cheikh (leader spirituel). Avec le regroupement de population dans la zone de non-survol, une rivalité surgit entre les Barzani et les Talabani. Les premiers firent appel au président Saddam Hussein pour qu’il les débarrasse des seconds, mais celui-ci poursuivait un autre agenda. Quoi qu’il en soit, lors de la chute de « Saddam », en 2003, les États-Unis placèrent les Barzani à la tête de la région désormais dite du « Kurdistan irakien ». Durant la guerre contre la Syrie, la CIA instrumenta notamment le Kurdistan iraquien pour approvisionner les jihadistes en armes. En 2014, lorsqu’elle organisa le Califat, elle autorisa les Barzani à profiter de la confusion pour conquérir de nouveaux territoires. Leur fief s’élargit progressivement de 80 %, annexant des populations arabes musulmanes et chrétiennes. Au passage, les Barzani laissèrent les jihadistes massacrer ou asservir les Kurdes yazidis.

Lorsque, renversant la politique impérialiste de son pays, le président Trump décida de détruire Daesh et que son armée se mit effectivement au travail, les populations non-Kurdes vivant sous le joug des Barzani réclamèrent d’être à nouveau rattachées à Bagdad. Le président Massoud Barzani, qui prétextait de l’impossibilité de tenir des élections durant la guerre pour se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, organisa un référendum d’indépendance. Il s’agissait pour lui à la fois de régulariser son pouvoir et de faire reconnaître ses conquêtes territoriales.

Durant la campagne référendaire, les Barzani assurèrent disposer du soutien de 80 États, dont les États-Unis et la France, qui viendraient à leur secours si l’Iraq et leurs voisins refusaient l’indépendance. Les alliés des Barzani, tout en assurant que ce n’était pas le bon moment pour l’indépendance, s’abstinrent de démentir la position que les Barzani leur attribuaient, à l’exception d’Israël qui soutint publiquement l’indépendance. Plus subtils, de nombreux États envoyèrent de hauts représentants sur place, montrant ainsi par le geste plus que par la parole qu’ils soutenaient bien les Barzani.

Cependant lorsque, à l’issue d’un scrutin truqué, les Barzani annoncèrent que le peuple soutenait à 92 % l’indépendance et donc de facto leur dictature, l’Iraq, la Turquie et l’Iran menacèrent d’intervenir militairement. Mais aucun des 80 États cités par les Barzani ne réagit. C’est qu’entre temps, le président Trump s’était opposé à la fois au projet de partition de l’Iraq et à la reconnaissance des conquêtes des Kurdes iraquiens.

Soudain, la baudruche s’est dégonflée. La Turquie et l’Iran se préparaient à envahir conjointement le nouvel État, mais ont été pris de court par l’intervention iraquienne. En 48 heures, les troupes de Bagdad ont libéré les territoires annexés par Erbil, tandis que plus de 100 000 colons kurdes prenaient la fuite. Elles s’abstinrent toutefois de continuer leur progression sur Erbil, admettant ainsi la légitimité des revendications historiques du peuple kurde, mais rejetant les prétentions des Barzani sur un prétendu Kurdistan en territoire arabe.

De très nombreux Kurdes iraquiens ont refusé de soutenir l’indépendance du pseudo Kurdistan. Ce fut d’abord le cas des yézédis qui créèrent le 25 juillet leur propre province autonome, l’Ezidikhan [6], puis ce fut le cas des cantons de Germian et de Souleimaniyé, jadis les plus durement réprimés par Saddam Hussein, qui boycottèrent le scrutin [7], et encore des chiites et de la famille Talabani qui ont accueilli le général Qasem Soleimani des gardiens de la Révolution venu préparer la libération des territoires arabes annexés, enfin des colons partis s’installer à Kirkuk et qui sont aujourd’hui dans la situation des pieds-noirs français lors de l’indépendance de l’Algérie.

Isolé, Massoud Barzani vient de démissionner, probablement au profit de son neveu, Nechirvan Barzani.

Catalogne : faux sécessionnistes et vrais comploteurs

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Catalonia Today, la revue en anglais de Carles Puigdemont, à l’attention de ses soutiens anglo-saxons.

On imagine que l’indépendantisme catalan s’est forgé dans la résistance au fascisme. C’est faux. Le premier parti indépendantiste catalan, Estat Català, a été fondé en 1922, c’est-à-dire juste avant les dictatures de Miguel Primo de Rivera et de Francisco Franco en Espagne.

On imagine que son fondateur, Francesc Macià (le « grand-père »), entendait créer un État indépendant qui n’avait jamais existé, afin de sauver la région de Barcelone du fascisme. C’est faux. Il souhaitait annexer Andorre, le Sud-Est de la France et une partie de la Sardaigne car, selon lui, la « Catalogne » est opprimée par Andorre, l’Espagne, la France et l’Italie.

On imagine que les indépendantistes catalans sont pacifistes. C’est faux. En 1926, Francesc Macià tenta un coup d’État après avoir enrôlé une centaine de mercenaires italiens et réuni une armée.

On imagine que les indépendantistes catalans sont historiquement de gauche. C’est faux. En 1928, Francesc Macià fonda à La Havane, avec l’aide du dictateur cubain pro-US Gerardo Machado, le Parti séparatiste révolutionnaire de Catalogne.

Les indépendantistes catalans n’ont jamais été soutenus par les États anti-impérialistes, et surtout pas par l’URSS durant la guerre d’Espagne (bien que Francesc Macià soit allé solliciter l’aide de Moscou dès 1924 et ait alors obtenu le soutien de Boukharine et de Zinoviev). Tout au plus Macià a-t-il noué des alliances avec des membres de la Seconde internationale.

Se revendiquant directement de Macià (et non pas de son ancien patron, Jordi Pujol) et donc soutenant implicitement le projet d’annexion d’Andorre, et d’une partie de la France et de l’Italie, Carles Puigdemont n’a jamais cherché à cacher ses soutiens anglo-saxons. Journaliste, il crée un mensuel pour tenir au courant ses sponsors de l’évolution de son combat. Il n’est évidemment pas en catalan, ni en espagnol, mais en anglais : Catalonia Today, dont sa femme la Roumaine Marcela Topor est devenue la rédactrice en chef. Identiquement il anime des associations promouvant l’indépendantisme catalan non pas en Espagne, mais à l’étranger, qu’il fait financer par George Soros [8].

Les indépendantistes catalans, comme leurs homologues luos et kurdes iraquiens, n’ont pas intégré le changement survenu à la Maison-Blanche. S’appuyant sur le Parlement où ils sont majoritaires en sièges, bien qu’ayant obtenu une minorité de voix lors de leur élection, ils ont proclamé l’indépendance à la suite du référendum du 1er octobre 2017. Ils croyaient pouvoir disposer du soutien des États-Unis et par voie de conséquence de celui de l’Union européenne. Mais, le président Trump ne les a pas plus soutenus qu’il ne l’a fait avec les Luos et les Kurdes iraquiens. Et par voie de conséquence, l’Union européenne est restée opposée au nouvel État.

Conclusion

Les exemples ci-dessus de sécessionnisme n’ont aucun rapport avec la décolonisation qui a donné naissance au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Par ailleurs, dans ces trois cas, ces États ne sont pas viables sauf à annexer d’autres territoires qui n’ont rien demandé, comme l’ambitionnent Raila Odinga et Carles Puidgdemont et comme l’avait anticipé Massoud Barzani.

Il est d’usage de dire que le président Trump est un malade mental, qu’il soutient les nostalgiques des Confédérés racistes et n’a pas de politique étrangère. Cependant nous constatons qu’il est parvenu pour le moment à stopper les opérations de ses prédécesseurs et à maintenir une relative stabilité au Kenya, en Iraq et en Espagne. Cela mérite d’être souligné.

[1Web of Deceit : Britain’s Real Foreign Policy, Mark Curtis, Random House, 2008.

[2] « L’expérience politique africaine de Barack Obama », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 mars 2013.

[3] “Uhuru hires data firm behind Trump, Brexit victories”, Gideon Keter, The Star (Nairobi), May 10, 2017.

[4] “Canadian working with Kenya opposition party detained, to be deported”, The Globe and Mail, August 5, 2017. “An American working for the Kenyan opposition describes his harrowing abduction and deportation”, Robyn Dixon, Los Angeles Times, August 10, 2017.

[5] “Unity Through Autonomy in Iraq”, Joe Biden & Leslie H. Gelb, The New York Times, May 1, 2006.

[6] “Establishment of the Provisional Government of Ezidikhan”, Voltaire Network, 25 July 2017.

[7] « Le Kurdistan n’a pas besoin de grands propagandistes », Aras Fahta & Marwan Kanie, Le Monde, 18 mai 2017.

[8] “George Soros financió a la agencia de la paradiplomacia catalana”, Quico Sallés, La Vanguardia, 16 de agosto de 2016.

Les forces armées ont lancé jeudi l'assaut sur le dernier bastion du groupe Daech en Irak, près de la frontière avec la Syrie, avec l'objectif d'éradiquer cette organisation terroriste de leur pays.
 
Cette offensive est menée au moment où de l'autre côté de la frontière, les troupes syriennes et leurs supplétifs faisaient également mouvement pour prendre en étau les combattants du groupe ultraradical responsable d'exactions et d'attentats sanglants.

La bataille vise à étrangler l'organisation terroriste dans son dernier carré, dans la moyenne vallée de l'Euphrate qui court de la province de Deir Ezzor dans l'est de la Syrie jusqu'à Al-Qaïm dans l'ouest de l'Irak.

Elle est "le dernier grand combat contre Daech", disaient récemment des généraux américains de la coalition internationale qui soutient les forces irakiennes dans leur lutte contre les insurgés.
Des travailleurs gouvernementaux vont assurer les récoltes sur les terres agricoles abandonnées en Birmanie par les Rohingyas.
 
La Birmanie a commencé samedi à récolter le riz sur les terres abandonnées en raison des violences dans l'Etat Rakhine (ouest), a-t-on appris samedi auprès d'un responsable local, confirmant les informations des médias étatiques, une initiative qui soulève des inquiétudes sur les perspectives de retour pour plus de 600.000 Rohingyas ayant fui cette région.

La région, frontalière du Bangladesh, s'est vidée depuis fin août de la plupart de ses habitants rohingyas, membres d'une minorité musulmane apatride et persécutée dans ce pays majoritairement bouddhiste, suite à des opérations militaires qualifiées de nettoyage ethnique par l'ONU.

Des centaines de villages ont été rasés et selon l'ONU près de 603.000 Rohingyas dont quelque 60% d'enfants ont franchi la frontière vers le Bangladesh depuis fin août.

Soumise à d'intenses pressions internationales, la Birmanie a accepté de rapatrier des réfugiés pouvant prouver leur résidence dans l'Etat Rakhine mais les détails de ce projet restent flous.

Un responsable local a confirmé samedi les informations des médias d'Etat selon lesquelles le gouvernement a lancé la récolte de quelque 29.000 hectares de riz dans la région de Maungdaw, particulièrement touchée par les violences.

"Nous avons commencé aujourd'hui la récolte sur les terres du village de Myo Thu Gyi", a déclaré à l'AFP Thein Wai, responsable à Maungdaw du ministère de l'Agriculture.

"Nous allons récolter des champs de paddy de Bengalis qui se sont enfuis au Bangladesh", a-t-il ajouté, utilisant le terme qui sert en Birmanie à désigner les Rohingyas.

Les analystes sont d'avis que le G5 "français" au Sahel n'est qu'un moyen pour étendre les ingérences de Paris dans cette région ultra-stratégique africaine. Seulement les Américains ne veulent plus entendre parler de la "Françafrique". Il faudrait que le très américanophile Macron renonce à ses "ambitions sahéliennes" et se place sous la bannière étoilée s'il veut mettre en place son G5. Les Américains bloquent de facto l'octroi de tout fond onusien au G5. Jusqu'où la France va résister? L'AFP y revient mais comme à son habitude dans un langage "politiquement correct". 

Selon l'Agence, Paris est lancé dans d’intenses tractations diplomatiques pour convaincre Washington d’offrir un soutien financier, par le biais des Nations unies, à la force anti-terroriste pour le Sahel, région hautement instable où la France est engagée dans l’opération Barkhane :

"Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian devrait même à cet égard diriger une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU lundi pour tenter de "consolider l’aide au G5 Sahel", une force conjointe formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie. La France cherche surtout à obtenir l’aide logistique et financière des Nations unies, ce à quoi s’opposent les Américains, premiers contributeurs de l’organisation".

La région du Sahel, fait remarquer l'AFP, est devenue ces dernières années un important foyer pour les groupes extrémistes. La remarque est bien fondée mais l'Agence ne mentionne pas à quel point l'intervention de l'Otan en 2011 sous  l'égide de la France en Libye, a facilité cet état de choses. Mais elle ne peut s'empêcher de souligner :" notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que le groupe terroriste Boko Haram s’est étendue au Nigeria et que des groupes terroristes liés à al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012".

Sans souligner la récente visite de Nikki Haley en RDC Congo où l'ambassadrice a tenté de s'imposer en "ange gardien des Africains" et ce, dans le cadre de la crise politique qui secoue ce pays, l'AFP relève seulement "la nouvelle opposition de Haley" au G5 "français". Le prétexte? "Haley est surtout focalisée sur les économies que les États-Unis peuvent réaliser en retirant des financements à l’ONU, et une baisse de 600 millions de dollars sur le budget du maintien de la paix a déjà été négociée".