Présenté en Occident comme la réalisation d’une sympathique utopie, le tout nouveau « Rojava » est en réalité un État colonial, voulu et organisé dans le sang par Washington. Il s’agit cette fois de chasser les populations du Nord de la Syrie et de les remplacer par des gens qui n’y sont pas nés. Pour réaliser ce nettoyage ethnique, le Pentagone et la CIA ont mobilisé des combattants dans les cercles d’extrême-gauche européens. Thierry Meyssan révèle ce projet insensé en cours depuis un an et demi.

تقي زاده
Sommet Afrique-Israël annulé: victoire de la diplomatie syrienne
Avant que le Togo n’ait reporté le sommet Afrique-Israël qui devrait avoir lieu le mois prochain, toutes les évaluations d’Israël, à leur tête, celles de son ministère des Affaires étrangères confirmaient que malgré les efforts des pays arabes et africains censés annuler la tenue de ce sommet, cette réunion se tiendrait, qu’Israël accéderait à tous ses objectifs et que le retour d’Israël sur le continent noir serait inévitable.
Selon la chaîne Al Mayadeen, toutes ces évaluations sont tombées à l’eau et les options diplomatiques d’Égypte, du Maroc, de l’Afrique du Sud, du Nigeria et de l’Autorité autonome palestinienne qui œuvrent, selon les médias israéliens, dans le sens de faire capoter les tentatives de Tel-Aviv visant à renforcer sa place sur le continent africain, ont remporté la victoire.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a confié à Al Mayadeen que cela constituait une victoire importante pour la diplomatie syrienne dont l’ambassade au Nigeria a été la première partie qui a demandé, dans une note, à la République du Togo d’interdire la participation d’Israël à ce sommet.
« Cette décision montre bel et bien que la Syrie n’est pas isolée et que nos efforts ont eu des effets sur l’échec des politiques israéliennes en Afrique. La Syrie a consulté ses amis africains et elle a contraint toutes ses ambassades en Afrique à mener des consultations en vue de contrer l’influence israélienne, d’autant plus qu’Israël soutenait la discrimination raciale sur le continent africain et qu’il occupe encore des territoires palestiniens et le Golan syrien », a-t-il.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a affirmé que son pays continuerait à mener des tractations avec des dizaines de pays en particulier l’Afrique qui a soutenu, tout au long de l’histoire, la cause palestinienne face à l’occupation israélienne.
Le Parlement tunisien a donné son vote de confiance au gouvernement Youssef Chahed II
La nuit dernière, le Parlement tunisien a donné son vote de confiance au nouveau gouvernement de Youssef Chahed, le Premier ministre de la Tunisie.
La confiance a ainsi été accordée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) aux nouveaux ministres et secrétaires d’État proposés par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed.
Ce dernier avait annoncé un remaniement ministériel le 6 septembre. Chaque membre du nouveau gouvernement a ainsi obtenu, comme cela est exigé par la loi, l’approbation de la majorité absolue des 109 membres de l’ARP.
Au cours de la réunion de la nuit dernière, Chahed a affirmé, en réponse à certains parlementaires, que le choix des nouveaux ministres et secrétaires d’État avait été fait dans la plus grande impartialité.
Selon le site d’information al-Ahed, le Premier ministre tunisien a affirmé que ce remaniement avait été décidé en réponse à certaines critiques émises par des parlementaires, ainsi que pour pallier à l’absence de ministre à la direction de plusieurs ministères, comme celui de l’Enseignement supérieur, du Développement et de la Coopération internationale ou encore des Finances.
Un ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites Entreprises et un ministère des Biens de l’État et des Affaires foncières ont également été créés, auxquels il faut ajouter un ministère des Grandes Réformes.
Chahed a affirmé avoir consulté au préalable les différents partis politiques, l’Union générale des travailleurs et l’Union générale de l’industrie et du commerce de la Tunisie.
Le leader iranien réclame des « mesures concrètes » contre le génocide des Rohingya
L’ayatollah Seyed Ali Khamenei a appelé mardi aux mesures pratiques prendre monde musulman, c'est-à-dire « accroître les pressions politiques et économiques sur le gouvernement de Birmanie (Myanmar) et dénoncer les crimes commis (contre la minorité musulmane Rohingya) avant le milieux internationaux ».
Myanmar, dominé par les bouddhistes, a une longue histoire de discrimination et de persécution des rohingyas musulmanes. Attaques par les militaires birmans contre cette communauté ont augmenté ces dernières semaines, causant plus d’un millier de morts et un exode massif de personnes déplacées.
Malgré les multiples appels internationaux à arrêter la violence dans le processus, le gouvernement birman a rejeté l’arrêt temporaire des opérations militaires afin de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire pour les Rohingyas, résidents principalement sous un siège militaire sur là À distance l’état de Rakhine (Ouest).
Chef de file a critiqué le « silence et le manque d’action » de « soi-disant défenseurs des droits humains » avant la mise à mort et le déplacement de milliers de musulmans en Birmanie, aux mains d’un gouvernement dirigé par un prix Nobel de la paix. « Ces incidents marqués, en fait, la mort du prix Nobel de la paix », a-t-il souligné.
L’ayatollah Khamenei a refusé que la crise en Birmanie était une simple interreligieux conflit entre musulmans et bouddhistes. « Bien qu’il soit possible que l’intolérance religieuse ait affecté la situation, c’est une question politique, parce que c’est le gouvernement qui dirige les faits », a souligné.
« Le monde est le monde de l’oppression, et la République islamique a gardé cet honneur en soi pour s’exprimer contre l’oppression dans n’importe quelle partie du monde, soit sur les territoires occupés par les sionistes, ou Bahreïn, Yémen ou Myanmar » a dit le chef de file, insistant sur la nécessité de convoquer une réunion de l’Organisation pour la coopération islamique (OCI) pour faire face à la situation des rohingyas.
Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Raad al-Hussein, lundi a fustigé le gouvernement birman pour refuser l’accès des chercheurs spécialisés dans les droits de l’homme à l’état de Rakhine et considérée comme traitement de Myanmar Les Rohingyas comme le « nettoyage ethnique ».
L’Organisation des Nations Unies dans le même temps, a averti que la crise de la Rohingya au Myanmar pourrait devenir une « catastrophe humanitaire ».
Rohingyas: nouveaux corps trouvés par la police du Bangladesh
"Nous avons trouvé sept corps aujourd'hui, dont des enfants, qui ont échoué sur la rive de la rivière Naf de notre côté", a déclaré à l'AFP le colonel S.M. Ariful Islam, commandant des gardes-côtes du Bangladesh.
Selon cette source, certains de ces corps provenaient du naufrage d'un bateau rohingya dans la nuit de mardi près du village frontalier de Shah Porir Dwip. D'autres dépouilles dataient vraisemblablement d'accidents antérieurs, survenus il y a trois ou quatre jours.
"Ces corps ont été trouvés très déformés", a indiqué le colonel Islam.
Ces découvertes macabres portent à au moins 99 le nombre de Rohingyas morts dans des naufrages depuis le 25 août, selon des chiffres de la police.
"La majorité des victimes sont des enfants. Certains des corps portaient des traces de balles", a précisé Humayun Rashid, chef adjoint de la police du district de Cox's Bazar, qui jouxte la Birmanie.
Violences contre les Rohingyas: Suu Kyi annule un déplacement à l'ONU
Depuis le début de la flambée de violences le 25 août, plus de 370.000 Rohingyas de Birmanie se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir une offensive de l'armée birmane.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a évoqué lundi "un exemple classique de nettoyage ethnique".
L'an dernier à la tribune de l'assemblée générale de l'ONU, la prix Nobel de la paix, qui dirige de facto le gouvernement birman depuis avril 2015, avait promis de soutenir les droits de cette minorité musulmane.
Elle avait promis de "s'opposer fermement aux préjugés et à l'intolérance" et de promouvoir les droits de l'homme, tout en demandant "à la communauté internationale de se montrer compréhensive et constructive" à ce sujet.
Même si nombre des Rohingyas sont présents en Birmanie depuis des décennies, ils restent considérés comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin. Privés de papiers d'identité, ils n'ont pas accès aux hôpitaux, aux écoles et au marché du travail.
Ces derniers jours, plus de 1000 Rohingyas ont été tués dans les opérations de l'armée birmane dans l'Etat de Rakhine.
Les Brigades anarchistes de l’Otan
« La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force ».
George Orwell, 1984.
Dans les années 1980-90, la société kurde était extrêmement féodale et patriarcale. Elle était maintenue dans un fort sous-développement, ce qui poussa des kurdes à se soulever contre les dictatures militaires qui se succédèrent à Ankara [1].
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) était une organisation marxisme-léniniste, soutenue par l’Union soviétique, luttant contre les dictatures de généraux kémalistes, membres de l’Otan. Il libéra les femmes et rejoignit les combats progressistes. Avec l’aide d’Hafez el-Assad, il installa un camp de formation militaire dans la plaine libanaise de Bekaa, sous la protection de la Force de paix syrienne, jouxtant celui du FPLP palestinien.
Durant cette période, le PKK n’avait pas de mots assez durs contre « l’impérialisme américain ».
Lors de la dissolution de l’URSS, le PKK disposait de plus de 10 000 soldats à plein temps et de plus de 75 000 réservistes. Cette guerre de libération détruisit plus de 3 000 villages et fit plus de 2 millions de déplacés. Malgré cet immense sacrifice, elle échoua.
Arrêté au Kenya, en 1999, lors d’une opération conjointe des services secrets turc, états-unien et israélien, le leader historique de la révolte, Abdullah Öcalan, fut emprisonné sur l’île d’İmralı, dans la mer de Marmara. Le PKK s’effondra, divisé entre son chef prisonnier, favorable à une négociation de paix, et ses lieutenants pour qui la guerre était devenue un mode de vie. Quelques attentats eurent encore lieu sans que l’on sache vraiment lesquels étaient le fait de combattants refusant de désarmer ou d’une fraction de la gendarmerie, le JITEM, qui refusait elle aussi le cessez-le-feu.
Au début du « printemps arabe », Abdullah Öcalan reconstruisit le PKK depuis sa cellule autour d’une nouvelle idéologie. À la suite de négociations secrètes avec l’Otan à la prison d’İmralı, il abandonna le marxisme-lénisme pour le « municipalisme libertaire ». Lui qui avait toujours lutté contre la Turquie pour édifier son propre État, le Kurdistan, considérait désormais que tout État est en soi un outil d’oppression [2].
Les militants du PKK qui avaient été contraints de fuir la Turquie durant la guerre civile, avaient trouvé refuge au nord de la Syrie [3]. Au nom des siens, Öcalan s’était engagé par écrit à ne jamais revendiquer de territoire syrien. En 2011, au début de la guerre occidentale contre la Syrie, les kurdes constituèrent des milices pour défendre le pays qui les avait accueillis et qui les avait naturalisés.
Cependant, le 31 octobre 2014, l’un des deux co-présidents du YPG, la branche syrienne du PKK, Salih Muslim, participa à une réunion secrète au palais de l’Élysée avec le président français François Hollande et son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan. Il se vit promettre de devenir chef d’État, s’il acceptait de s’engager à recréer le Kurdistan… en Syrie.
Immédiatement, la Coalition internationale, que les États-Unis venaient de créer prétendument contre Daesh, soutint le YPG, lui fournissant de l’argent, de la formation, des armes et un encadrement. Oubliées donc les imprécations contre Washington, désormais devenu un si bon allié. L’organisation kurde commença à expulser les habitants des régions sur lesquelles elle avait jeté son dévolu.
- Publicité états-unienne
Comme il n’y avait eu jusque-là aucune bataille du YPG contre Daesh, les États-Unis mirent en scène un terrible affrontement à Aïn al-Arab, rebaptisé pour l’occasion du nom kurmandji de Kobané. La presse internationale fut invitée à couvrir l’événement sans se mettre en danger. Cette ville est située sur la frontière syro-turque et les journalistes purent suivre les combats à la jumelle depuis la Turquie. On ignore ce qui s’est vraiment passé à Aïn al-Arab puisque la presse ne fut pas autorisée à y entrer. Pourtant on dispose d’images filmées au téléobjectif et semblant confirmer de loin les communiqués relatant la sauvagerie des combats. Quoiqu’il en soit, « l’Occident » unanime conclut que les kurdes étaient les alliés dont il avait besoin contre Daesh et la Syrie.
- « Ni Dieu, ni État ! », venez défendre l’État du « Rojava » et lutter « contre toutes les forces de la réaction », aux côtés de l’Empire américain.
La presse occidentale assure que la moitié des soldats kurdes sont des femmes, comme statutairement la moitié des instances dirigeantes du PKK/YPG. Pourtant, sur le terrain, leur présence est rarissime. Les journalistes affirment également qu’elles terrorisent les jihadistes pour qui, mourir tué par une femme serait une malédiction interdisant l’accès au paradis. Curieusement, la même presse ignore que l’Armée arabe syrienne comprend aussi des bataillons féminins que les jihadistes attaquent avec la même rage que leurs homologues masculins.
Malgré les apparences, le YPG n’est pas aussi nombreux qu’il le prétend. Beaucoup de kurdes syriens considèrent les États-Unis comme une puissance ennemie et la Syrie comme leur nouvelle patrie. Ils refusent de suivre les fantasmes de Salih Muslim. Aussi le Pentagone a-t-il adjoint à « ses » kurdes, non seulement quelques mercenaires arabes et assyriens, mais aussi des militants de l’extrême-gauche européenne.
De même que la CIA a embrigadé des dizaines de milliers de jeunes musulmans occidentaux pour en faire des islamistes, de même, elle commence à recruter des anarchistes européens pour constituer des Brigades internationales, sur le modèle de celles qui se battirent en 1936 à Barcelone contre les fascistes. On trouve ainsi comme troupes supplétives du YPG/Otan le Bataillon antifasciste internationaliste (Europe centrale), la Brigade Bob Crow (Anglais et Irlandais), la Brigade Henri Krasucki (Français), les Forces internationales et révolutionnaires de guérilla du peuple (Amériques), l’Union révolutionnaire pour la solidarité internationale (Grecs), l’Unité du Parti marxiste-léniniste (Espagnols), et tous les groupuscules turcs pro-US (DK, DKP, MLSPB-DC, PDKÖ, SI, TDP, TKEP/L, TKPML) pour ne citer que les plus voyants [4].
- Venez lutter contre le Capital, avec les Forces spéciales US, au « Rojava » !
La bataille d’Aïn al-Arab, censée opposer de jeunes Syriens favorables au Califat à de jeunes kurdes, a surtout coûté la vie, de part et d’autre, à de jeunes Européens en quête d’un monde meilleur. Les pays européens s’inquiètent du retour possible de jeunes jihadistes chez eux, mais pas de celui de jeunes anarchistes, pourtant aussi dangereux. C’est probablement parce qu’il est beaucoup plus facile de manipuler ces derniers et de les recycler dans les prochaines aventures impérialistes.
En juin 2015, le Parti démocratique des peuples (HDP), nouvelle expression politique du PKK, reçut un abondant soutien financier et un encadrement de la CIA, contre l’AKP de Recep Tayyip Erdoğan. Soudainement, il perça le plancher des 10 % de voix nécessaires pour entrer à la Grande Assemblée nationale et gagna 80 députés.
Le 17 mars 2016, le YPG proclama l’autonomie du « Rojava », c’est-à-dire du couloir reliant la région du Kurdistan irakien à la Méditerranée, le long de la frontière syro-turque, mais uniquement du côté syrien. Le « Rojava » inclurait donc partiellement la zone d’Idleb actuellement occupée par Al-Qaïda.
Cet État étant proclamé par des gens qui n’y sont pas nés au détriment des autochtones, il s’agit d’un projet colonial, comparable à celui d’Israël, auto-proclamé en Palestine par des juifs qui y avaient acheté des terres. La dénomination « Rojava » a été choisie pour distinguer ce territoire du « Kurdistan » qui, lui, se trouve en Turquie où il fut proclamé en 1920 par la conférence de Sèvres [5].
Au moment où l’émirat d’Al-Qaïda d’Idleb et le califat de Daesh à Rakka se rétrécissent comme peau de chagrin, l’Otan poursuit son plan de dislocation de la République arabe syrienne et ambitionne de créer le « Rojava » de Kameshli.
La presse occidentale observe éblouie ce « Rojava » paré de toutes les vertus à la mode : pacifiste, égalitaire, féministe, écologiste, favorable à la construction du genre, etc. [6]. Peu importe que le YPG soit une armée. Peu importe qu’il lutte contre les habitants historiques du Nord de la Syrie, les arabes et les assyriens, puisque sur le papier il a formé avec eux les Forces démocratiques.
En Syrie, les Brigades anarchistes européennes combattent sous commandement états-unien.
Les programmes du YPG syrien et du HDP turc correspondent à la stratégie militaire US. Depuis 2001, le Pentagone prévoit à moyenne échéance « le remodelage du Moyen-Orient élargi », c’est-à-dire la division des grands États en de petits États homogènes, incapables de lui résister. À plus long terme, il prévoit de les opposer les uns aux autres jusqu’à faire régresser la région au chaos.
Le « Rojava » n’a pas été proclamé en État indépendant car, selon le nouvel Öcalan, tout État-nation serait un mal en soi. Selon l’Otan, c’est juste un État autonome qui devra se confédérer avec d’autres États autonomes comme ceux qui succèderont à l’État-nation syrien, une fois qu’il aura été renversé. Selon le théoricien de référence du « municipalisme », l’États-unien Murray Bookchin, pour fonctionner de manière démocratique, les communautés libertaires doivent être homogènes. C’est pourquoi le « pacifiste » YPG procède actuellement au nettoyage ethnique du « Rojava ».
CQFD.
[1] Blood and belief : the PKK and the Kurdish fight for independence, Aliza Marcus, New York University Press, 2007.
[2] The Political Thought of Abdullah Öcalan : Kurdistan, Women’s Revolution and Democratic Confederalism, Abdullah Öcalan, Pluto Press, 2017.
[3] Par défaut, on peut lire The Kurds in Syria : the forgotten people, Kerim Yildiz, Pluto Press, 2005.
[4] “LGBT Brigades In Syria ? Western Anarcho-Leftists Cutting Their Teeth With Western-Backed Kurdish YPG”, Brandon Turbeville, Activist Post, July 27, 2017. “Le Rojava, un califat d’extrême gauche ? Réseaux "antifascistes" et terrorisme : le laboratoire kurde”, Observatoire des extrêmes de gauche, 16 août 2017.
[5] « Les projets de Kurdistan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 septembre 2016.
[6] The PKK : Coming Down From the Mountains, Paul White, Zed Books, 2015. Revolution in Rojava : Democratic Autonomy and Women’s Liberation in the Middle East, Michael Knapp & Ercan Ayboga & Anja Flach, Pluto Press, 2016.
Exportation d'armes: Amnesty international cible Washington, Paris et Londres
Amnesty international vient de rendre public un rapport accusateur sur une violation par le trio Washington-Paris-Londres du Traité sur le commerce d'armes (TCA). Le texte les accuse à ce titre de vendre des armes illégales aux pays instables qui ont causé la mort de milliers de personnes.
Le rapport publié lundi à Genève cite les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France comme auteurs principaux des crimes de guerre à travers le monde.
"Quelque cinq cent mille personnes perdent la vie chaque année lors des accrochages où les parties en lice se servent des armes fabriquées par ces trois puissances occidentales", révèle le texte.
Les nouvelles révélations d'Amnesty international interviennent alors que la convention internationale signée en décembre 2014 par 130 pays du monde contraint les producteurs d'armes à respecter les normes internationales avant de vendre leurs armes aux pays demandeurs.
Une clause de la convention à titre d'exemple interdit aux producteurs de vendre leurs armes aux pays où il y a un risque de crimes de guerre et de violation flagrante des droits de l'homme.
Le texte dénonce également une vingtaine de pays, la Suisse parmi d'autres, qui ont exporté des armes à l'Arabie saoudite.
Brexit: les députés britanniques adoptent le « Repeal Bill »
La chambre des Communes a approuvé la loi d’abrogation du droit européen à 326 voix contre 290, après avoir rejeté un amendement travailliste de blocage du texte.
La mise en œuvre du Brexit a franchi une première étape législative au Parlement britannique dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 septembre, avec l’adoption du projet de loi gouvernemental destiné à mettre fin à la suprématie du droit européen au Royaume-Uni.
A l’issue de plus de huit heures de débats lundi, les députés de la chambre des Communes ont adopté ce texte crucial à 326 voix contre 290 en seconde lecture, après avoir rejeté un amendement travailliste de blocage du texte.
Baptisé « Loi de (retrait de) l’Union européenne », le texte vise à abroger l’« European Communities Act » de 1972 qui avait marqué l’adhésion du Royaume-Uni à l’UE et introduit la primauté du droit communautaire sur le droit britannique.
Une décision qualifiée d'"historique" par la Première ministre, la conservatrice Theresa May accusée par ses opposants de confiscation sans précédent du pouvoir.
Il doit transposer telles quelles ou amendées une grande partie des lois européennes dans le droit britannique, un travail titanesque au regard des quelque 12.000 règlements européens qui s’appliquent actuellement dans le pays.
Sources: AFP et Reuters
Donald Trmp examine une stratégie plus agressive contre l’Iran
Le président des États-Unis examine une stratégie plus agressive contre les forces iraniennes et les soutiens chiites de l’Iran dans des pays comme l’Irak et la Syrie, selon Reuters.
Donald Trump a reçu un plan de stratégie plus agressive contre l’Iran, écrit Reuters qui citent cinq actuelles et anciennes autorités américaines.
Selon ces sources, ce plan a été mis au point vendredi dernier par James Mattis, Secrétaire à la Défense, Rex Tillerson, secrétaire d’État et Herbert McMaster, conseiller à la sécurité nationale.
« Si ce plan est approuvé, il sera éventuellement rendu public d’ici fin septembre », indique la source.
Il vise à faire pression sur l’Iran en raison de son programme balistique, son soutien aux miliciens chiites ainsi qu'à entraver ses activités cybernétiques et ses programmes potentiels en matière de prolifération nucléaire.
L’un des objectifs de ce plan est de localiser les bateaux transportant des armes iraniennes qui sont transportées à destination des Houthis au Yémen, du Hamas dans la bande de Gaza et du désert du Sinaï.
Des actions plus agressives se préparent aussi à Bahreïn où, selon Reuters, une minorité sunnite réprime la majorité chiite. Par ailleurs, une réaction plus renforcée de la Martine américaine contre la menace que représenteraient les bateaux rapides du Corps des Gardiens de la Révolution (CGRI) et les forces soutenues par l’Iran est en cours d'examen.
Les mensonges des médias israéliens pour justifier une intervention militaire en Syrie
Des médias israéliens auraient constaté des signes avant-coureurs pour prétendre que Tel-Aviv pourrait désormais demander ouvertement aux États-Unis de se préparer à une intervention israélienne dans le conflit en Syrie.
Selon le site d’information Al-Masdar News, cela signifierait une confrontation directe avec les alliés de Damas, à savoir, l’Iran et la Russie. Le site d’information se réfère au numéro du 5 septembre du journal israélien Jerusalem Post. Dans un article ayant pour titre « Pourquoi Israël a-t-il besoin de préparer les États-Unis à une guerre à venir en Syrie ? », le journal demande au gouvernement et au peuple américain de collaborer avec « toute attaque des forces défensives israéliennes contre la Russie, l’Iran et la Syrie ».
Cet article fait référence, en réalité, aux milieux pro-israéliens au sein du Pentagone et aux partisans de la ligne dure au sein du département d’État américain. Ces groupes ont pour responsabilité de faire adhérer le peuple et le gouvernement US aux plans de guerre au service de l’expansionnisme hégémonique d’Israël.
Selon Al-Masdar News, l’auteur de l’article, Eric Mandel, se livre à des mensonges afin de créer la panique auprès de ses interlocuteurs américains et d’obtenir l’appui nécessaire à d’éventuelles mesures militaires israéliennes contre tout effort pouvant conduire à la paix en Syrie. Et cet article a été publié au moment exact où les violences ont été réduites en Syrie, depuis la création des zones de désescalade par les Russes et Iraniens, ajoute Al-Masdar News.
L’article de Jerusalem Post rappelle l’axe du mal inventé par l’ancien président des États-Unis, George W. Bush. Après les attentats du 11 septembre, Bush a classé l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord dans un prétendu axe du mal. Ce mensonge a motivé les hommes politiques américains tandis que les médias occidentaux l’ont retransmis avec une telle ampleur que la guerre américaine contre l’Irak paraissait à terme justifiable, ajoute Al-Masdar News.