
تقي زاده
La Russie n’agit pas au détriment de ses relations géostratégiques avec Damas
Dans ses relations essentiellement économiques avec la Turquie, Moscou n’agit jamais au détriment de ses relations géostratégiques avec Damas, a déclaré le membre du Parti social nationaliste syrien.
« Quelle que soit la puissance de l’alliance avec la Turquie, Moscou n’agira jamais au détriment de son alliance avec Damas », a assuré au journaliste de Farsnews, Tariq al-Ahmed, porte-parole du Parti social nationaliste syrien.
Les relations de la Russie avec la Syrie sont plus enracinées que celles avec la Turquie et cela en raison des facteurs géostratégiques que la Syrie fournit à la Russie, a-t-il ajouté.
Membre de l’OTAN, la Turquie représente une menace pour la Syrie, a-t-il indiqué avant de poursuivre : « la Russie entretient des relations économiques avec la Turquie tandis que ses relations avec la Syrie sont purement stratégiques comme celles entre Téhéran et Damas ».
Le porte-parole reste persuadé que la condamnation par la Turquie de l’explosion terroriste à Damas était une « nécessité politique » qui a été employée en raison de son entrée dans un processus politique basé sur les intérêts communs avec l’Iran et la Russie, a-t-il précisé.
Al-Ahmed de poursuivre : « la tension dans les relations entre la Turquie et l’UE est bien plus grave que la détérioration des relations, car les ressortissants turcs résidant en Europe sont aux prises avec cette tension. Nous serons témoins de l’intensification de conflits entre les Kurdes et les Turcs en UE. En soutenant le terrorisme en Syrie, la Turquie s’est fait petit à petit prendre au piège. »
Réagir aux événements reste la seule option pour la Turquie ; pourtant, malgré ses efforts, une chute ne semble pas improbable.
Crash d'un drone israélien dans la bande de Gaza
Des médias israéliens font part du crash d’un drone de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Selon l’agence Tasnim qui cite le numéro du mercredi 15 mars du journal israélien Yediot Aharonot, un drone de type Sky Rider de l’armée israélienne s’est écrasé dans la région de Shuja'iyya à l’est de la bande de Gaza.
L’armée israélienne a ouvert une enquête pour en découvrir les raisons.
Moshe Ya'alon : Erdogan envisage de construire un nouvel Empire ottoman
L’ex-ministre israélien des Affaires militaires a accusé le président turc de chercher à construire un nouvel Empire ottoman, a rapporté l’Agence France-Presse.
Moshe Ya'alon a déclaré ce mercredi 15 mars lors d’un discours sur la situation au Moyen-Orient que le président turc, Recep Tayyeb Erdogan envisageait de construire un nouvel Empire ottoman.
Ya'alon qui prévoit de lancer une campagne pour devenir Premier ministre, a exprimé devant les journalistes étrangers ses préoccupations concernant la situation de la région.
Il a accusé Erdogan de poursuivre une politique hégémonique en Turquie et dans la région grâce à l’idéologie des Frères musulmans afin de créer un nouvel Empire ottoman.
Les propos de Moche Ya’alon interviennent alors que les relations entre la Turquie et l’Union européenne se sont dégradées suite au fait que les Pays-Bas et l’Allemagne ont empêché les ministres turcs de participer aux meetings des partisans du référendum sur la Constitution de la Turquie.
Lire aussi :
« La Turquie d’Erdogan, l’Iran et Daech sont trois facteurs radicaux qui poursuivent une politique expansionniste au Moyen-Orient », a ajouté l’ancien ministre israélien des Affaires militaires.
Au Cameroun, plus de 5000 personnes ont été libérées
Les forces camerounaises ont libéré plus de 5 000 personnes prises en otage par le groupe terroriste Boko Haram.
Les Forces de défense et de sécurité camerounaises ont mené du 27 février au 7 mars « une vaste opération de ratissage le long de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria et en territoire nigérian » baptisée Thunder 2, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, dans une déclaration parvenue mercredi 15 mars à l’AFP.
« Les opérations menées dans le cadre de cette intervention spéciale ont (...) permis de libérer plus 5 000 personnes prises en otage par les terroristes » de Boko Haram, a-t-il ajouté.
« Les otages libérés — en majorité des femmes, des enfants et des personnes du troisième âge — ont été conduits au camp des déplacés de Banki en territoire nigérian, via le Cameroun », a-t-il poursuivi, n’excluant pas la possibilité que des Camerounais fassent partie des civils libérés.
« Plus d’une soixantaine de terroristes (ont été) définitivement neutralisés » et « 21 suspects arrêtés » lors de cette opération, a ajouté le porte-parole.
Le Cameroun n’a pas enregistré de perte d’homme lors de l’opération, mais un militaire a été blessé, sans que ses jours ne soient en danger, a assuré M. Tchiroma.
Un médecin palestinien réclame justice pour ses trois enfants tués
"Je viens pour plaider en faveur de la justice et de l'espoir", a affirmé le docteur à des journalistes à Jérusalem. "Malgré la tragédie nous avons réussi avec l'aide de nos enfant bien aimés à extraire la vie de la mort".
Auparavant, il s'était rendu au Parlement israélien où il s'est adressé aux membres d'une commission.
Ezzedine Abou Eich a précisé que les indemnités qu'il pourrait percevoir seront reversées à des associations caritatives en faveur de l'éducation des femmes.
Selon sa version, un obus a touché sa maison quelques heures avant que l'armée israélienne mette fin à trois semaines d'offensive dans la bande de Gaza et a atterri dans la chambre des enfants, tuant trois de ses filles (20, 14 et 13 ans) et sa nièce.
Le père a ensuite téléphoné à une télévision israélienne et laissé exploser sa douleur en plein journal, bouleversant de très nombreux israéliens.
"Ce sont des filles, rien que des filles. On les bombarde. Pourquoi les a-t-on tuées? Je veux savoir. Qui a donné l'ordre de tirer?", avait-il clamé.
La famille avait assuré qu'aucun membre du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, n'était présent dans la maison.
Interrogée mardi par l'AFP une porte-parole militaire n'a pas donné la version de l'armée qui sera présentée au procès.
Après ce drame, il s'est installé aux Canada où il a rédigé un livre intitulé "Je ne haïrai pas".
"Je suis venu ici (à Jérusalem) pour dire à Bissan, Mayar, Aya et Nour (les victimes, ndlr) qu'elles sont vivantes et le resteront aussi longtemps que nous vivrons et respirerons", a affirmé mardi Ezzedine Abou Eich.
Depuis 2008, le régime hébreu a mené trois offensive contre le Hamas et d'autres groupes palestiniens dans la bande de Gaza.
"L'Iran a augmenté de 45% ses armes de capacité de production"
"L'augmentation de 45 pour cent la capacité (production) des armes dans l'industrie de la défense est parmi les progrès réalisés dans le pays en l'an 1395 (le calendrier persan se terminant le 20 Mars)", a souligné le ministre iranien de la Défense le général de brigade Hussein dehqan.
Prenant la parole mercredi lors d'une rencontre avec la haute direction de son portefeuille, l'ensemble dehqan a rappelé que cette année "grandes mesures ont été prises pour renforcer la défense du secteur et de la puissance de dissuasion du pays".
des dizaines Cette année aussi, a-t-il ajouté, ont été affichées de nouveau défensives des produits fabriqués dans le pays, y compris balistique missile à longue portée Emad, missile balistique sol-sol Zolfaqar, le système radar Matlaa Al-Fajr-3, avec capacité à détecter des cibles à une distance de 500 kilomètres, l'hélicoptère le plus moderne polyvalent Saba 248, et avancé la guerre du réservoir Karrar.
Le ministère de la Défense avait bien des progrès considérables sur la diplomatie de défense, a déclaré dehqan, se référant à plusieurs traités et accords sur la coopération dans le secteur de la défense qui a signé la République islamique avec la Russie, la Chine, Oman, Afrique du Sud et de l'Irak, y compris la complète l'offre russe des systèmes de défense aérienne S-300 pays perse.
Au cours de cette année, le pays perse a également connu beaucoup de progrès dans son programme de missiles dans la défense aérienne, terrestre, maritime et dans l'électronique de défense et de télécommunications, a souligné le ministre, promettant des avancées plus militaires pour les forces armées l'année prochaine.
Un rapport publié lundi par aei.org, a déclaré USA reconnaît la grande performance iranienne dans le développement de leur industrie et de la capacité de défense du pays et a déclaré que le pays a augmenté au cours des trois dernières années, sa production militaire de 69%.
La République islamique d'Iran a toujours réservé le droit de renforcer ses capacités de défense en raison de "menaces ennemies constants" et a précisé qu'il ne sera jamais renoncé à ce droit.
Les responsables iraniens ont toujours insisté pour que sa puissance militaire est basée sur une doctrine défensive et de dissuasion.
Trump : la clarification
- Dès la nomination du nouveau secrétaire à la Défense, le général James Mattis, le président Donald Trump lui avait demandé de préparer des plans permettant non pas de déplacer des jihadistes ici ou là, ou de s’appuyer sur certains et pas sur d’autres, mais de les éliminer tous.
Lors de son discours devant le Congrès, le 28 février, il a confirmé que son objectif était d’en finir avec le « terrorisme islamique radical ». Pour prévenir des erreurs d’interprétation, il a précisé que les musulmans et les chrétiens étaient les victimes de ce terrorisme. Sa position n’est donc pas contre l’islam, mais contre cette idéologie politique qui utilise des références musulmanes.
Il semble que la chaîne de commandement états-unienne soit bientôt corrigée. Une fois l’objectif et les moyens fixés par le président Trump, les militaires auraient carte blanche pour mener l’opération comme il leur semble. Les responsabilités seraient donc partagées à l’avance : au Pentagone d’assumer les bavures et à la Maison-Blanche les défaites.
C’est pourquoi il convient de préciser au plus vite la position des États-Unis face à la République arabe syrienne. Elle devrait être annoncée le 22 mars à Washington, lors d’une réunion de la Coalition anti-Daesh à laquelle participera le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson. Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour le moment, rien n’a changé sur ce point : l’ambassadrice Nikki Haley a soutenu au Conseil de sécurité un énième projet de résolution franco-britannique contre la Syrie et a essuyé le sixième veto chinois et le septième russe.
L’ambassadeur syrien Bachar Jaafari a dénoncé —derrière la manœuvre franco-britannique d’accuser sans preuve, sur la simple base de prétendus témoignages émanant des groupes agresseurs— une tentative de justifier un changement de régime et d’absoudre Israël, coupable de détenir la bombe atomique malgré le Traité de non-prolifération nucléaire.
En finir avec le jihadisme signifierait abandonner le plan conjoint de Londres et de Washington de remodeler le Moyen-Orient élargi et d’y placer partout au pouvoir les Frères musulmans. Ce serait reconnaître que les « printemps arabes » n’étaient que la réédition par la CIA et le MI6 de la « Révolte arabe » de 1916. Cela contraindrait le Royaume-uni à abandonner une carte qu’il construit patiemment depuis un siècle ; l’Arabie saoudite à démanteler la Ligue islamique mondiale, qui coordonne les jihadistes depuis 1962 ; la France à renoncer à son fantasme d’un nouveau mandat sur la Syrie ; et la Turquie à cesser de parrainer leurs organisations politiques. Il ne s’agit donc probablement pas d’une décision uniquement états-unienne, mais impliquant au moins quatre autres États.
Malgré les apparences, cette décision dépasse largement la Syrie. Elle renvoie à la possible fin de la politique impériale anglo-saxonne et à ses innombrables conséquences dans les relations internationales. Il s’agit bien du programme électoral de Donald Trump, mais nul ne sait s’il pourra effectivement le mettre en œuvre face à l’extraordinaire opposition des élites US.
Le chef d’état-major interarmées US, le général Joseph Dunford, a tenu quant à lui une réunion à Ankara avec ses homologues russe et turc. Il s’agissait de prévenir les interférences des armées les unes sur les autres dans un conflit aux multiples acteurs. L’Iran n’avait pas été invité, considérant que sur le terrain, ses forces armées —à la différence du Hezbollah— se contentent depuis longtemps déjà de défendre les seules populations chiites.
Alors que l’armée arabe syrienne a de nouveau libéré Palmyre, le contingent de militaires US illégalement présent sur le sol syrien a été porté à 900. Il a traversé le nord de la Syrie en se faisant le plus remarquer possible.
La question pratique la plus importante est de savoir sur quelles troupes les États-Unis comptent s’appuyer pour attaquer Rakka. La presse ne cesse de dire que le Pentagone compte sur les kurdes du YPG, mais d’autres sources évoquent une possible reproduction du schéma de Mossoul : des conseillers US encadrant l’armée nationale.
Au cours de la réunion d’Ankara, le général Dunford semblait préoccupé par de prévisibles affrontements turco-kurdes, d’autant qu’une partie du YPG a choisi de se placer sous la protection de Damas face à l’annonce d’un possible déferlement turco-mongol.
Ce n’est qu’au mieux le 22 mars que nous saurons si le président Trump admet que l’administration Obama a perdu sa guerre contre la Syrie et s’il est sérieux en prétendant vouloir éradiquer le jihadisme. Que deviendront alors ceux qui furent, durant un siècle, les fidèles exécutants de la politique britannique ?
L'Islam et les autres religions
Le Coran évoque toujours la religion dans un sens universel. De plus, l'expression «islam» signifie de manie générale la soumission à Dieu, l'acceptation du monothéisme et n'est pas seulement un message historique du Coran. Pour cette raison, on l'a vu, Abraham est appelé musulman dans Coran. Croire en Dieu, aux anges, aux prophètes et au Livre Divin sont des aspects sur lequel insiste le Coran. De nombreux versets font allusion au fait que la société humaine est une société unique, que Dieu a pour chaque peuple élu un prophète parmi celui-ci et que les selon les croyances islamiques dernier des prophètes est Mahomet.
Adam est le premier homme et le premier prophète. Da le Coran, sont officiellement admis d'autres grands prophète comme Jésus et moise et leurs livres divins.
Les penseurs de l'islam ont écrit de nombreux ouvrages propos de l'histoire des religions dans lesquels ils étudient les croyances des sectes et des religions diverses tels que judaïsme, le christianisme, le zoroastrisme, la religion sabéen ou mandéenne. La vision large de l'islam sur les autres religions et leur reconnaissance est une des raisons historiques des controverses religieuses en islam qui selon l'analyse d'historiens et des orientalistes a été un facteur très important dans le développement de cette religion.
L'ensemble des œuvres théologiques, philosophiques et historiques prouvent que parmi les écoles classiques de pensée islamique fermentent des idées très poussées concernant les autres religions car l'islam a été confronte a nombre d'entre elles que ce soit en Iran, en Inde, en Chine ou en Espagne.
Selon les lois islamiques tous les croyants (les gens du livre) doivent être sous la protection de la société islamique et leurs lois, respectées. Bien qu'à certaines époques de l'histoire, ces controverses religieuses étaient utilisées selon les désirs ou les besoins des gouverneurs, la civilisation islamique s'est montrée la plus tolérante. La base de l'église orthodoxe demeure toujours à Istanbul et les chrétiens araméens en Iraq et en Iran. De nombreux intellectuels juifs espagnols ont rédigé la majorité de leurs ouvrages en arabe plutôt qu'en latin et en l'an 1492lorsque les musulmans furent chasses de l'Espagne la plupart ont trouve un refuge dans le monde islamique et purent ainsi conserver leur héritage religieux jusqu' a nos jours. Un autre exemple de tolerance est la cohabitation des musulmans et des hindouistes en Inde et ailleurs.
Ainsi, dans le monde actuelles relations entre les musulmans et les croyants d' autres confessions sont amicales exceptées dans le cas ou les prosélytes des autres religions menacent par la force de leurs disc ours et leur propagande, la cohésion de la société musulmane comme en Indonésie ou au Nigeria. En outre, dans certaines régions du globe, lorsque les conflits économiques et politiques se conjuguent aux divergences religieuses, des confrontations culturelles et religieuses naissent pour préserver l'indépendance des peuples comme par exemple l'ex-URSS, les pays de l'Europe de l'Est:
La Bosnie et l'Herzégovine. Depuis la création d gouvernement d'Israël, des conflits ont éclaté entre les arabes et les israéliens, beaucoup plus qu'entre musulmans et juif les chrétiens de la Palestine tout comme les musulmans 0: participe à ses conflits. Bien qu'au cours de ces deux décennies les musulmans non arabes aient pour la plupart soutenu II palestiniens, les juifs non-israelites ne se sont jamais heur aux musulmans.
Alger fait face à deux genres de défis sécuritaires
Les opérations visant à éliminer les terroristes se sont intensifiées ces derniers mois en Algérie. Les informations sur la découverte de casemates et de caches d’armes ont également émaillé l’actualité nationale au cours des trois dernières années. Les pays frontaliers du plus grand État d’Afrique connaissent une présence renforcée de groupes terroristes lourdement armés et parfois bien organisés. Le journaliste Akram Kharief, spécialiste des questions de défense et de sécurité, également animateur du site menadefense.net, nous explique cette nouvelle configuration.
Press TV : La fréquence des nouvelles données sécuritaires relatives à l’élimination de terroristes et à la découverte de caches d’armes pousse à s’interroger sur la nature et l’envergure d’un terrorisme que l’on pensait vaincu, ou du moins résiduel.S’agit-il d’un terrorisme local, ou d’éléments étrangers provenant des pays frontaliers, qui connaissent une grande instabilité, notamment la Libye et le nord du Mali ?
Akram Kharief : Je souhaiterais vous inviter tout d’abord à sérier ce phénomène en deux parties : le terrorisme dans le nord du pays et celui dans le Sud. Les éléments combattus dans le nord du pays sont des terroristes locaux, des groupes résiduels. À court de ressources et de capacités logistiques, ils tentent d’aller vers l’est pour regagner la Tunisie et la Libye. À chaque fois qu’ils se déplacent, ils sont repérés et éliminés. C’est pour cette raison que ces opérations d’élimination se sont produites surtout dans la région est. Pour ce qui est du sud du pays, les opérations de l’armée nationale tombent principalement sur des caches d’armes, mais il n’y a pas d’éléments terroristes, c’est dans le nord du Mali qu’ils sont établis.
PT :Ces armes retrouvées dans le Sud sont-elles de la même qualité que celles dont se servent les groupes terroristes du Nord ? Y a-t-il des couloirs de communication ou une quelconque coordination entre ces éléments ?
AK : L’existence d’une communication entre les terroristes du Nord et du Sud, ce serait trop dire.Les armes retrouvées dans le nord du pays sont l’héritage de la guerre contre le terrorisme des années 1990. Leurs quantités ne sont pas importantes, et donc maîtrisables. Pour ce qui est des armements que l’on découvre depuis les deux ou trois dernières années, il a été constaté qu’ils proviennent de la région du Sahel et de la Libye. Leurs quantités sont énormes et ne sont pas proportionnelles avec le potentiel du terrorisme en Algérie. Ces armes pourraient servir ailleurs dans de grands conflits et n’ont pas pour but d’alimenter les quelques centaines de terroristes locaux. Je m’interroge sur l’objectif de ce phénomène. Cela préfigurerait-il l’infiltration d’éléments terroristes ou la création d’autres dans cette région ? L’objectif serait-il de préparer la séparation du Sud du reste de l’Algérie ? Je me pose la question.
PT : Comment l’armée algérienne se prépare-t-elle pour contrer ce phénomène ? Quelle est la stratégie suivie, surtout devant l’étendue des frontières de ce Sahara (3321 km de frontières avec la Libye, le Niger et le Mali) ?
AK : Nous avons assisté au cours des trois dernières années à un changement de stratégie de l’armée algérienne. Elle est passée à la défensive. Les éléments de l’armée comptent minimiser les risques en se déployant autour des endroits incontournables tels que les points d’eau, les endroits peuplés et tous les lieux de ravitaillement. Pour ce qui est de la crainte géographique, il faudrait rappeler qu’elle pèse également sur les groupes terroristes, et les amoindrit davantage, eux qui restent coupés des points de ravitaillement. Mais l’Algérie a la capacité pour maîtriser cette situation.
PT : Le 3 mars, et à peine une semaine après le retour de l’administration malienne dans les villes de Kidal et Gao (dans le cadre de l’accord d’Alger), trois groupes terroristes du nord du Mali (Al-Mourabitoune, Ansar Eddine et AQMI), se sont unis pour créer le groupe Ansar al-Islam wa al-Mouslimine. Comment évaluez-vous la puissance de ce groupe et le danger potentiel qu’il fait peser sur le sud de l’Algérie ?
AK : Cette union d’Ansar al-Islam wa al-Mouslimine ne relève que de l’instinct de survie. Ces groupes fusionnés ne comportent que quelques centaines d’hommes. Devant l’influence grandissante de Daech en Libye et dans le Sahel, notamment au Nigeria, ces groupes ont voulu montrer qu’ils ont encore de l’influence. Cela provient également — comme vous l’avez dit —du retour de l’État malien dans le nord du pays et du lancement de patrouilles communes avec le groupe La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
PT : Le chaos libyen se poursuit depuis bientôt six ans. L’armée de Haftar s’apprête à récupérer le Croissant pétrolier des mains des Brigades de défense de Benghazi. Au regard de l’appui dont jouit le maréchal Haftar auprès de certains pays, pourrions-nous nous attendre à une fuite des éléments terroristes vers les frontières algériennes ?
AK : Une arrivée de terroristes en provenance de la Libye est très peu probable. Leur instinct de survie les poussera évidemment à se diriger vers le Sud, où le terrain est plus sûr pour eux, et à ne pas s’orienter vers l’Algérie où il ya une armée expérimentée et largement déployée tout le long des frontières.
PT : Qu’en est-il du potentiel terroriste du mont Echaambi entre l’Algérie et la Tunisie ?
AK : Nous savons qu’il ya des échanges de terroristes entre ces deux pays, et ce, sur les deux côtés des frontières. Mais nous avons noté que leur nombre est décroissant.
PT : L’Algérie pourra donc maîtriser sa sécurité interne. Mais pourrions-nous nous attendre à une coopération entre l’armée algérienne et les armées de la G5 et le général Haftar par exemple ? D’autant plus que le maréchal Haftar a sollicité une coopération militaire de l’Algérie lors de sa visite de janvier dernier.
AK : Il est à relever que la diplomatie algérienne fonctionne très bien dans le sens de la sécurisation de la région, mais les perspectives militaires restent compliquées. Une chose est évidente, l’Algérie ne pourra pas maintenir ce genre de position indéfiniment. Le pays doit peser dans la sous-région et réfléchir à dépasser cette loi sacro-sainte de non-ingérence. Une intervention militaire sur un territoire voisin en vertu des droits de poursuite serait une chose tout à fait normale. L’Algérie pourrait également intervenir avec d’autres forces africaines pour combattre le danger terroriste. Cela se ferait avec l’accord des organisations internationales dans un temps et un espace définis. Dans la région, l’armée algérienne est celle qui a le plus les moyens de mener de telles opérations avec un minimum de risques. C’est aussi l’armée qui a le plus de connaissances stratégiques dans cette guerre contre le terrorisme.
Le Bundestag réclame l’annulation de l’accord UE-Turquie
La vice-présidente du Bundestag et députée des Verts Claudia Roth a fustigé la politique de répression du gouvernement turc, sans manquer de réclamer l’annulation de l’accord UE-Turquie sur les migrants.
Selon Tasnim News, Claudia Roth, évoquant la montée des tensions entre l’Allemagne et la Turquie, a plaidé pour l’annulation de l’accord Ankara-UE sur les migrants.

Se déclarant vivement préoccupée par les récentes évolutions en Turquie, elle a qualifié Erdogan de « parieur irresponsable » et de despote assoiffé de pouvoir pour qui le référendum sur la réforme constitutionnelle est la chose la plus importante.
Elle a accusé le président turc de vouloir fourvoyer le peuple en le détournant des problèmes intérieurs en Turquie, dont il est responsable.
« Il a besoin de l’ennemi étranger et veut se montrer comme une victime pour remporter le référendum sur la réforme constitutionnelle en Turquie », a ajouté Claudia Roth, la vice-présidente du Bundestag.
Elle a affirmé que les réactions provocatrices face à la démesure et aux propos offensants d’Erdogan l’avaient aidé et avaient porté atteinte aux Européens.
Dans une autre partie de ses propos, elle a accusé Erdogan de vouloir détruire la paix intérieure en Turquie.
Elle a appelé le gouvernement allemand à prendre des mesures adéquates face au président turc, dont l’arrêt des exportations d’armes en Turquie et celui des aides financières à Ankara dans le cadre de l’accord sur les migrants.