تقي زاده

تقي زاده

Les musulmans chinois sont actuellement témoins d’une augmentation des insultes à leur égard sur la toile.
L’absence d’éducation religieuse depuis 60 ans et les déclarations anti islamiques de la classe politique sur le danger que représentent les musulmans accusés d’être des terroristes, sont à l’origine de ce phénomène et du développement de l’islamophobie.
Trois sœurs musulmanes ont créé une page twitter où elles exposaient des photos qui ont subi de nombreux commentaires hostiles.
Aysha Xiong, converti à l’islam il y a trois ans, a déclaré que rien dans l’islam, ne devait faire peur alors que des groupes de jeunes Chinois invitent les gens à tuer les verts (allusion aux musulmans) « qui oppriment les femmes ».
Dru Gladney, spécialiste des questions religieuses, a déclaré que les Chinois qui se rendent à l’étranger, sont étonnés par la présence des différentes religions ce qui est absolument absent en Chine.
La proposition de production de produits halals, l’année dernière, a conduit à accuser les musulmans de vouloir contrôler le gouvernement et d’imposer leurs règles dans la société.
James Leibold spécialiste des minorités chinoises, et professeur d’une université australienne, a déclaré que l’ignorance des dirigeants chinois était à l’origine d’une faille entre le gouvernement et la population, et à l’origine de ces violences virtuelles « qui risquent de devenir de véritables violences sur le terrain».
« Les dirigeants communistes craignent la montée de l’islam qu’ils considèrent come une idéologie terroriste », a-t-il dit.
L’année dernière, le Président chinois a demandé aux musulmans chinois d’empêcher le développement des groupes extrémistes ce qui a poussé certains internautes à accuser les musulmans de vouloir contrôler le pays et imposer leurs habitudes notamment dans le domaine alimentaire.
Manti, chinois musulman, qui tente dans les réseaux sociaux de présenter l’islam, a créé en 2013 un site de présentation des coutumes et de l’idéologie de l’islam, où il interroge la société chinoise sur les raisons de cette hostilité envers les musulmans.
Les musulmans chinois, victimes de violences sur internet

Les musulmans chinois, victimes de violences sur internet

Les musulmans chinois, victimes de violences sur internet
Les troupes loyales au maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen, ont lancé mardi une offensive pour reprendre deux importants sites pétroliers du nord-est du pays dont s'étaient emparés début mars des groupes armés rivaux."Les forces terrestres, navales et aériennes mènent des attaques conjointes pour purger le port de Ras Lanouf des groupes terroristes", a annoncé Khalifa al-Abidi, un porte-parole des forces pro-Haftar, précisant que l'offensive visait aussi le port d'Al-Sedra.

"Le maréchal Khalifa Haftar a donné ses ordres mardi matin pour libérer le croissant pétrolier", avait-il indiqué plus tôt.

Les Brigades de Défense de Benghazi (BDB) s'étaient emparées le 3 mars du complexe pétrolier de Ras Lanouf --qui comprend surtout un aéroport et un port--, ainsi que du port proche d'Al-Sedra.

Depuis, l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Haftar s'était contentée de mener des raids aériens quotidiens sur des positions des BDB, sans parvenir à les chasser.

Déchirée par des luttes de pouvoir et en proie à une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux autorités rivales: le gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement basé dans l'est du pays et lié au maréchal Haftar.
La 9e conférence sur les miracles scientifiques du Saint Coran a été organisée le lundi 13 mars à l'Université Al Mansourah en Egypte.Selon le site Youm7, cette conférence a été organisée avec le concours de l'Association Mondiale pour les Miracles Scientifiques du Coran et de la Sunna, sous l'égide d'Abdallah al Muslih, secrétaire général de cette association.
La conférence a lancé ses activités en présence du recteur de l'Université d'Al Mansourah, Mohamed al Qanaoui, à la salle des conférences Al Mahdi al Balsoussi de l'Hopital des Enfants dépandant de cette université.
Moujahid Abolmajd, professeur du système endocrinien de la faculté de médecine de l'Université Al Mansoura présidait la conférence.
Lors d'une intervention au cours de cette conférence, Moujahid Abolmajd a indiqué : "L'Université Al Mansourah a récemment enregistré d'importants progrès dans tous les domaines et a eu des réussite au niveau de la région arabe, africaine et même au niveau international."
L'approche de l'islam dans la lutte contre les maladies intransmissibles,  les miracles du Coran au cours du temps, les relations chez les abeilles, réponses aux orientalistes sur la fœtologie dans le Coran et la sunna, les miracles du Saint Coran sur les corbeaux et la place de la femme en islam et l'intérêt spécial de l'islam aux femelles sont les titres de quelques travaux de recherches présentés au cours de cette conférence.

« La Turquie sera prête à acheter des systèmes de défense S400 si la Russie lui accorde un crédit », a déclaré, ce mardi 14 mars, à la chaîne de télévision Russia 24, Sergueï Tchamezov, PDG de la compagnie publique russe Rostec, a rapporté l’IRNA.

« Le ministère russe des Finances négociera avec la Turquie et quand un accord sur le montant du crédit aura été conclu, nous prendrons nos décisions et ensuite nous signerons un autre accord sur la livraison du système S400 à Ankara », a ajouté Tchamezov.

Auparavant, le ministre turc de la Défense, Fikri Isik, avait fait part des négociations avec la Russie sur l’achat éventuel du système de défense antiaérienne S400. « La Russie a été jusqu’à présent favorable à cette décision », a-t-il déclaré.

Le président de l’organisation russe pour les coopérations militaires, Alexander Fumin, avait auparavant annoncé que cette question était dans l’ordre du jour de la Commission mixte russo-turque pour la coopération.

Le contrat de vente du S400 russe n’a été jusqu’à présent signé qu’avec la Chine et l’Inde est en négociation pour son achat.

Le conseiller aux coopérations militaires et techniques de Russie, Vladimir Kozhin, a déclaré que plusieurs pays souhaitaient acheter cet engin de guerre.  

La Turquie étant membre de l’OTAN et vu la présence massive et permanente des militaires américains dans la base aérienne d’Incirlik en Turquie, la question la plus importante c’est l’éventualité de l’acquisition par l’Occident de la technologie sophistiquée du S400 qui est, selon certains rapports, supérieure à celle utilisée dans le système Patriot de fabrication américaine.

Le système S400 est capable de tirer d’un seul coup 72 missiles et d’atteindre des cibles à 60 km à une hauteur de 2 à 27 km. Avec ces caractéristiques, S400 est le système le plus avancé du monde. Il est capable d’anéantir des cibles aérodynamiques à une distance de 3 à 250 km, à hauteur de 100 mètres à 27 km.

Ce système mobile sol-air met 8 minutes avant de se mettre en garde. Il est capable d’anéantir des cibles aériennes ; avions brouilleurs, avions de reconnaissance et d’espionnage, avions stratégiques, bombardiers, avions de combat, des missiles balistiques tactiques, missiles balistiques de moyenne portée, cibles aériennes et d’autres engins de guerre sophistiqués. 

Qassem Tajeddine, célèbre homme d’affaires libanais a été kidnappé lundi dans la matinée, à l’aéroport de Casablanca au Maroc.

Citant des sources proches de sa famille, certains sites libanais ont rapporté que l’arrestation de Tajeddine ressemblait plutôt à un kidnapping.

L’enlèvement de Qassem Tajeddine a eu lieu lors de son arrivée à l’aéroport pour partir à destination de Beyrouth, avec un avion de ligne marocain, ont déclaré ces sources.

Qassem Tajeddine, âgé de 66 ans, a mis en place avec la coopération de ses frères un réseau mondial de sociétés de commerce de denrées alimentaires et de propriétés au Liban qui sont aussi actives en Afrique.

Le nom de cet homme d’affaires libanais est inscrit sur la liste des sanctions des États-Unis. Dans les années 2009 et 2010, l’administration américaine a inscrit les noms de Qassem et de ses frères, Hussein et Ali, sur sa liste noire. Le département de la Justice a ajouté pour sa part leurs noms dans la liste des sanctions, les accusant de blanchiment d’argent au profit des terroristes.

Certaines sources ont annoncé que la CIA est impliquée dans l’enlèvement de Qassem Tajeddine.  

Moscou a écarté toute présence militaire russe à la frontière entre l’Égypte et la Libye.

Selon Itar TASS, le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, vient en effet de rejeter toute présence militaire russe à la frontière égypto-libyenne, en ajoutant : « Les médias occidentaux ont prétendu qu’un groupe composé de plus de 20 soldats russes avait pris place dans une région frontalière de l’Égypte où des drones russes auraient même été aperçus ! »  

L’information a en effet circulé il y a quelques heures dans les médias qui déclaraient par ailleurs que cette présence militaire russe allait en appui au général Haftar, le commandant de l’Armée nationale libyenne.

 
 
 

À l’avenir, la diplomatie des pays africains, dont beaucoup « mangent à tous les râteliers », se dirigera-t-elle vers une nécessaire refonte des alliances ?

La conférence de Berlin, de novembre 1884 à février 1885, marque le début de la domination européenne sur l’Afrique. Jusqu’à nos jours, cette sujétion, malgré la décolonisation et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, est bien une réalité. À l’aube du XXIe siècle, alors que nous assistons à une nouvelle configuration opposant le bloc occidental et l’axe souverainiste mené par la Russie, la Chine et l’Iran, l’Afrique redevient un terrain de jeu pour les volontés hégémoniques des puissances occidentales. Soudoyés çà et là par des puissances étrangères ayant leurs propres logiques impérialistes, les États africains peinent à se positionner par rapport aux deux camps qui dominent la sphère internationale, d’une façon qui irait dans le sens de leurs intérêts nationaux. Dans ce contexte d’imminente guerre mondiale, l’Afrique sera-t-elle la chair à canon des puissances mondialistes comme cela fut le cas dans le passé ? Ou bien parviendra-t-elle à clairement définir ses politiques extérieures en fonction de ses propres intérêts géopolitiques ? En tout cas, l’exemple que nous allons évoquer démontre, sinon la subordination de l’Afrique aux puissances mondialistes, du moins l’immaturité africaine dans ce contexte exceptionnel.

Complexe dû aux réalités historiques (esclavage et colonisation) ? Décision alimentaire dictée par la pauvreté ? Ou simple manque de clairvoyance de pays qui, méconnaissant la différence entre le sunnisme et le mouvement hérétique wahhabite, pensent faire preuve de solidarité confessionnelle ? Quatre États de l’Afrique orientale, à savoir le Soudan, Djibouti, les Comores et la Somalie, ont rompu leurs relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran en 2016, sans doute en obéissant servilement aux injonctions de l’autocratie des Saoud. Comment expliquer cette diplomatie contre-nature ? Au nom de la religion nous dit-on ? Les Saoudiens respectent-ils les peuples noirs musulmans chez eux ? Certes non, ils les traitent comme des « sous-hommes » et ceux parmi nous qui ont visité à la fois l’Arabie saoudite et l’Iran confirment bien que les Noirs de la rive orientale de la mer rouge sont mieux accueillis à Téhéran qu’à Riyad.

Quelles logiques dictent à ces États africains de s’allier à un laquais des États-Unis qui n’a pas le moindre respect pour leurs propres ressortissants ? Est-il cohérent de vouloir combattre le terrorisme chez soi, comme le prétend la Somalie, tout en entretenant les meilleurs rapports avec les parrains idéologiques et financiers des Shebab ? Pourquoi ces États s’alignent-ils sur la politique étrangère d’un pays qui est la source de leur propre malheur ? On reste pantois devant une telle incohérence. En effet, l’Arabie saoudite n’est rien de plus qu’un agent de la politique américano-sioniste dans la région arabo-musulmane. Depuis les années 1960, ce larbin de l’Empire combat avec zèle quiconque cherche à résister à la domination occidentale, une domination qui a pillé les ressources de l’Afrique et causé l’oppression de ses masses populaires.

D’un point de vue géopolitique, ces pays — la Somalie, Djibouti, les Comores et le Soudan — n’auraient-ils pas plus à gagner en rompant leurs relations diplomatiques avec la monarchie saoudienne plutôt qu’avec la République islamique d’Iran ? Car l’irrésistible ascension de l’Iran comme puissance régionale et mondiale est une évidence dont témoigne l’accord nucléaire signé avec les puissances mondialistes. Par le rôle majeur qu’elle joue dans la lutte contre le groupe terroriste Daech, la RII s’est imposée comme un acteur majeur dans la région et toute tentative de vouloir l’isoler reste vaine. Après avoir lutté pour sa survie pendant plus de 30 ans, l’Iran attire aujourd’hui tous les gros investisseurs du monde, qui souhaitent profiter des immenses opportunités qu’offre son marché intérieur.

En première ligne contre Daech en Syrie et en Irak, solidement implantée au Liban via son allié le Hezbollah, la RII suscite un vent de sympathie dans les ex-Républiques musulmanes soviétiques, en Amérique latine et en Afrique. Ces nouvelles amitiés, l’Iran les doit aux relations sincères qu’il noue avec toutes les nations, en respectant les choix politiques des peuples ainsi que leurs coutumes.

Comme l’a mentionné le panafricaniste Kémi Seba, il est temps pour l’Afrique de renouveler ses alliances au risque de voir les puissances occidentales revenir à leur ancienne méthode de domination, c’est-à-dire de recourir à une énième occupation militaire. Les pays africains doivent se rapprocher de ceux qui respectent leur dignité, leurs choix politiques et leurs ambitions en matière de développement économique. Et l’Iran figure en bonne place parmi les pays qui défendent une telle approche. Rappelons que la décision de ces quatre États africains de rompre leurs relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran n’était point l’expression des masses populaires, mais avait été imposée par les Saoud à des dirigeants fantoches qui ont mis leurs propres pays en coupe réglée. Toutefois, la forte sympathie que les masses populaires ressentent à l’égard de la République islamique d’Iran est indéniable. Par son humanisme, son courage et sa lutte d’arrache-pied pour défendre sa souveraineté face aux puissances impérialistes, elle s’est imposée comme un modèle à suivre pour les pays africains en quête d’indépendance.

Article rédigé par Ali Moussa pour Press TV français

Ali Moussa est un chercheur et doctorant djiboutien en sciences politiques

Derrière leur masque d’escrimeuses en herbe, des jeunes filles musulmanes scolarisées à Birmingham semblent avoir trouvé la botte secrète contre le fléau de l’islamophobie.Derrière leur masque d’escrimeuses en herbe, des jeunes filles musulmanes scolarisées à Birmingham semblent avoir trouvé la botte secrète contre le fléau de l’islamophobie. Un fléau qui, pour faire des ravages, n’en est pas pour autant immunisé contre une adversité féminisée et en pleine cure de jouvence qui se veut déterminée, voire imparable.

C’est en apprenant à croiser le fer sous le regard expérimenté et bienveillant de Lynne Mellia, leur entraîneur, que ces collégiennes britanniques voilées et non voilées lancent une sérieuse mise en garde au racisme anti-musulmans en recrudescence.
En garde ! A ces mots, elles entrent en piste, concentrées et motivées, en n’ayant qu’un seul objectif en tête : se perfectionner dans l’art de manier l’épée, dans l’espoir de faire mouche, de changer les regards et d’ouvrir la voie à l’intérieur du royaume de Sa Gracieuse Majesté.

Sport de combat plein de noblesse, connu pour développer les qualités essentielles que sont la volonté, la loyauté, la confiance en soi et la maîtrise de soi, l’escrime n’a pas été choisi au hasard par la direction de leur établissement secondaire de Stockland et l’association musulmane locale Maslaha qui ont porté ce projet à bout de bras.
Salués pour leur initiative inédite et stimulante, les deux promoteurs de l’escrime à l’assaut des préjugés pernicieux se félicitent du succès de l’opération, sur tous les plans. Les jeunes filles musulmanes ont été immédiatement conquises par le concept, s’empressant de revêtir leur cuirasse pour ferrailler contre les idées fausses ancrées dans les esprits, qu’elles imputent à l’islam la « soumission de la femme » ou associent l’escrime à un « sport d’élite ».

« Ce n’est pas facile d’être une jeune fille musulmane aujourd’hui, au  Royaume-Uni. Les stéréotypes négatifs tenaces, conjugués à des politiques de lutte contre l’extrémisme qui contribuent à stigmatiser les jeunes musulmans, font que l’on confisque la parole aux femmes musulmanes, jeunes et moins jeunes, que l’on parle à leur place et en leur nom. Ce projet vise à les rendre actrices et narratrices de leur propre vie, à briser les clichés et les amalgames qui les dévalorisent », a expliqué leur coach, Lynne Mellia.

Les adolescentes musulmanes de Birmingham redoublent d’efforts pour peaufiner leur fameuse botte secrète contre la spirale infernale de la haine, en tentant de marcher sur les pas de leur icône, celle dont la seule évocation fait briller leurs yeux : l’escrimeuse de talent Ibtihaj Muhammad, la première athlète américaine voilée à avoir concouru aux Jeux Olympiques et à avoir décroché la médaille de bronze à Rio, en août 2016.
Oumma

C'est un oui pour le procureur général de l’Égypte qui s'est montré favorable à la mise en liberté du dictateur déchu, Hosni Moubarak.

L’ancien chef de l’État va retourner chez lui à Héliopolis dans la banlieue du Caire, a annoncé Farid El Dib, l'avocat de Moubarak. Interrogé sur la date exacte de la libération, l'avocat a dit que la mise en libération de son client allait se faire d'ici deux jours.

Moubarak âgé de 88 ans est détenu dans un hôpital de l’armée depuis 2011.

Le procureur général a donné son accord à la libération de Moubarak alors que le tribunal de ce pays l’avait il y a quelques temps accusé d’être impliqué dans le massacre de protestataires de la révolution de  2011.

Le 2 mars 2017, la Cour de cassation égyptienne a déclaré innocent Hosni Moubarak dans le massacre des manifestants.

Le président déchu égyptien avait été accusé d’être à l’origine de la mort d’environ 850 protestataires lors de la révolution du 17 février.  

La Cour de justice de l’Union européenne a rendu son avis mardi sur les cas de deux femmes musulmanes licenciées en France et en Belgique.
 
Les entreprises privées ont le droit, sous condition, d’interdire le port du voile à leurs salariées. Telle est la réponse donnée mardi 14 mars par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Une décision qui ne manquera pas de soulever des débats tant le sujet est sensible dans de nombreux pays européens, en particulier en France.
 
La Cour de Luxembourg précise néanmoins le cadre dans lequel une telle mesure peut être mise en œuvre sans être discriminatoire. Il faut en premier lieu qu’un règlement intérieur de l’entreprise prévoit l’interdiction pour les salariés de porter sur le lieu du travail des signes visibles de leurs convictions politiques, philosophiques ou religieuses. Il n’est pas question de pouvoir cibler une confession plus qu’une autre. Mais, poursuit la cour, si cette règle aboutit à une « discrimination indirecte », à savoir que seules les femmes musulmanes choisissant de porter le voile sont concernées par la mise en œuvre de cette règle, il faut que cela soit « objectivement justifié par un objectif légitime tel que la poursuite par l’employeur, dans ses relations avec ses clients, d’une politique de neutralité ».
 
C’est par la voix d’une question préjudicielle que la Cour de cassation française et son équivalent belge ont demandé à la CJUE d’interpréter la directive européenne de novembre 2000 sur la lutte contre les discriminations. Selon son article premier, la directive européenne a pour objet d’établir « un cadre général pour lutter contre la discrimination fondée sur la religion ou les convictions, [le] handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle, en ce qui concerne l’emploi et le travail, en vue de mettre en œuvre, dans les Etats membres, le principe de l’égalité de traitement ».
 
Principe de neutralité de l’entreprise
 
La Cour européenne donne ainsi raison à la justice belge qui soulevait le cas de Samira A. Elle était salariée comme réceptionniste depuis 2003 par G4S Secure Solutions, une société qui fournit des services d’accueil et de réception. Elle informe en avril 2006 son employeur qu’elle portera désormais le voile au travail. Celui-ci refuse au motif que ce serait contraire à la règle non écrite de neutralité de l’entreprise.
 
Peu après, G4S Secure Solutions modifie, avec l’accord du comité d’entreprise, son règlement intérieur qui précise : « Il est interdit aux travailleurs de porter sur le lieu de travail des signes visibles de leurs convictions politiques, philosophiques ou religieuses ou d’accomplir tout rite qui en découle ». Samira A. est licenciée. Elle poursuit son employeur pour discrimination, mais est déboutée en première instance comme en appel.
 
En revanche, le cas français soumis aux juges de Luxembourg était légèrement différent. Asma B., embauchée en 2008 comme ingénieure d’études chez Micropole Univers, avait été licenciée en 2009 sans préavis. Le client chez qui elle intervenait, en l’occurrence l’assureur Groupama à Toulouse, s’était plaint que le voile de la jeune femme « avait gêné un certain nombre de ses collaborateurs », avait justifié la société d’ingénierie et de conseils dans sa lettre de licenciement. Groupama avait notamment demandé « qu’il n’y ait pas de voile la prochaine fois ».
 
Selon Micropole Univers, il ne s’agissait pas de remettre en cause les convictions religieuses de sa salariée. Mais la société a estimé que port du voile entravait le développement de l’entreprise puisqu’il empêchait la poursuite de l’intervention chez le client. Les prud’hommes puis la cour d’appel ont indemnisé la jeune femme pour l’absence de préavis, mais ont estimé que le licenciement était fondé sur « une cause réelle et sérieuse ».
Référence dans l’ensemble de l’Union